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sujet; carglass#3 † when is a monster not a monster? oh, when you love it.

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Édouard Douglas
Édouard Douglas
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 19/06/2016
‹ messages : 559
‹ crédits : sweet poison, tumblr, neil gaiman.
‹ dialogues : cadetblue.
carglass#3 † when is a monster not a monster? oh, when you love it. Tumblr_nnl3ksCEXT1qaedvuo3_r1_250

‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-huit
‹ occupation : à Azkaban.
‹ maison : poufsouffle
‹ scolarité : 1986 et 1993.
‹ baguette : mesure trente centimètres virgule cinq, est composée de bois de chêne et contient un crin de licorne. Elle est inflexible et rigide comme son propriétaire.
‹ gallions (ʛ) : 3697
‹ réputation : j'ai été injustement envoyé à Azkaban. Mon crime? Avoir été mordu et être devenu loup-garou.
‹ particularité : un loup-garou depuis avril 1998. Je suis en triumvirat avec Amelia Cartwright, un lien émotionnel qui nous unit et nous permet parfois de partager nos pensées.
‹ faits : je suis un loup-garou, un ancien Auror bouffé par la culpabilité d'avoir vu ma famille et mes anciens amis décimés autour de moi. J'ai été défiguré à vie par mon Créateur et je me soumettais tous les jours à un sortilège d'Illusion pour cacher les dégâts. J'ai perdu un oeil dans l'affaire. J'ai fatT partie du groupe qui a attaqué Saint-Mangouste et me suis rendu compte de l'horreur de la situation trop tard. Je suis le loup-garou qui a mordu Ginny Weasley. Je suis actuellement à Azkaban à cause de ça et de l'attentat de Saint-Mangouste, même si la rumeur est que le juge m'a plus puni pour ma nature que pour mes crimes.
‹ résidence : dans une cellule d'Azkaban, que je partage avec Aramis Lestrange.
‹ patronus : un ours
‹ épouvantard : les corps massacrés de mes proches, détruits par la Bête qui m'habite.
‹ risèd : moi tel que je l'étais avant, libre de l'influence du loup en moi.
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amelia cartwright
And suddenly, the monster in him falls silent as he rests his head on her lap.

Comment il a pu être aussi con inconscient stupide manipulé stupide débile stuPIDE CON IDIOT IRÉEL COMPLÈTEMENT VÉRITABLEMENT DÉBILE COMMENT IL A PU ACCEPTER COMMENT IL A PU ACCEPTER L'IDÉE DE ROHAN COMMENT IL A PU ACCEPTER DE NE PAS PRENDRE DE LA TUE-LOUP COMMENT IL A PU LAISSER LA BÊTE SORTIR COMMENT IL A PU SE LAISSER ALLER À SA VRAIE NATURE DE MONSTRE TU N'AS PAS APPRIS DE TES ERREURS TU TE SOUVIENS PAS DE LA CENDRE DE L'HÔPITAL DES CRIS DU SANG DE LA PEUR DE LA MORT?
Édouard a envie de s'arracher les cheveux il n'arrive pas à réfléchir à faire quelque chose à comprendre même ce qu'il a pu faire, comment a-t-il pu, COMMENT A-T-IL PU, la fille était à peine en vie quand ils ont réussi à la ramener à Storm's End, une fois que la nuit a laissé place au jour. La fille était à peine en vie, elle gémissait de douleur de plus en plus faiblement, le sang, LE SANG, lui collait à la peau, le visage défait de Rohan en disait long sur son état et puis il y avait tout, tout, les autres gamins, le demi-géant, le sang, LE SANG et la douleur et--
Est-ce que tu te RENDS COMPTE de ce que tu as FAIT, Eddie? ” Oui, oui, June, je m'en rends compte parfaitement, je comprends, je ne sais pas, je comprends que je n'aurais jamais dû accepter Rohan, c'est de sa faute, tu comprends, pas la mienne, je voulais pas, JE TE PROMETS, je voulais pas, c'est plus fort que moi, j'ai accepté, J'AI CRU QUE ÇA IRAIT MIEUX APRÈS, je t'en prie, ne m'en veux pas, June, je t'en prie, regarde-moi, aide-moi, fais quelque chose.
Sauf qu'elle s'en va, dans un dernier grondement de rage, et il l'entend descendre les escaliers et il sent d'autres personnes rentrer dans Storm's End et il a envie de crever, il ne veut voir rien ni personne, il veut rester dans son ancienne chambre et oublier le monde, il veut juste, il veut juste--

Amelia.
Il ne sait pas combien de temps il est resté comme ça, immobile devant la fenêtre, son poing posé sur le mur avec tellement, tellement de délicatesse. Comme si il n'avait pas envie d'y foutre un coup de poing, alors même qu'il a envie de détruire cette maison mur par mur et de la brûler et puis de saler la terre. Il ne sait pas combien de temps il est resté comme ça, incapable de bouger ou de faire quoique ce soit, depuis que June est sortie. Il a vu les gens sortir du salon: deux des gamines qui étaient là hier soir, les loups qui étaient à Storm's End quand ils sont arrivées avec la mordue, ainsi qu'un grand blond qu'il n'a jamais vu avant, et enfin Amelia.
Sauf que maintenant, il la sent, il l'entend, il la ressent, elle vient d'entrer dans la pièce et elle observe sa nuque, Édouard le sait, et ça le rend malade, qu'elle le voit comme ça, tel le monstre qu'il est. June lui a déjà dit qu'ils ne peuvent pas dire et expliquer aux autres que c'est lui, un membre sous Serment de la Renaissance du Phénix, qui a mordu un autre membre de la RDP: c'était un loup ennemi, officiellement, de la meute Thurisaz.
Sauf qu'ils ne peuvent pas déjouer la vérité.
Édouard s'entend si bien avec June et Rohan parce qu'ils viennent du même Créateur. Ils sont ses frère et soeur d'une manière plus puissante que le sang, que la chair: ils sont les mêmes oeuvres du même artiste malade et sanguinaire.
Et il comprend, enfin, que ce lien n'est pas à sens unique. La présence de Ginny le rend nauséeux. Il a envie de l'aider mais il ne peut pas l'approcher, sinon il va perdre la tête.
Il a mal, il a mal de partout, partout où il s'est battu avec le Blanc et avec l'Intrus et avec l'Autre, il a mal au dos où il a été griffé et à l'épaule où il a été un peu mordu, il a mal à la tête, il a encore du sang sur le visage et autour de la bouche mais pour la première fois de sa vie, la douleur n'est pas une délivrance, mais une cage.

T-tell me she alright, ” parvient-il à marmonner, fermant les yeux et posant le front sur la vitre. Il n'a pas envie de parler de la soirée, de tout lui expliquer, comme à June, il a envie de hurler, mais pas sur Amelia, ça ne finit jamais bien.
Il a envie, il a besoin qu'Amelia le prenne dans ses bras. Il a envie qu'elle lui dise que tout va bien aller, que tout ira bien, t'en fais pas Eddie, regarde, tout s'arrange toujours à la fin et si tout n'est pas arrangé, alors ce n'est pas la fin. Je te promets, regarde-moi, regarde-moi, on arrange tout toujours ensemble pas vrai? On est une équipe qui marche, tu vas voir, tout va bien aller.
Sauf que RIEN ne sera plus jamais comme AVANT, c'est ce qu'il se tue à lui dire depuis des années. RIEN RIEN RIEN. Avant, c'était de sa faute, maintenant, c'est de celle de Rohan. ET IL EST LE SEUL À BLÂMER. “ 'Am losing ma fucking mind, Ames.
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HERO • we saved the world
Amelia Cartwright
Amelia Cartwright
‹ inscription : 31/05/2016
‹ messages : 723
‹ crédits : SHIYA. EXCEPTION POUR LA SIGNA.
‹ dialogues : #indianred.
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‹ âge : VINGT-HUIT ANS
‹ occupation : AUROR.
‹ maison : GRYFFONDOR
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
‹ gallions (ʛ) : 3887
‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
‹ patronus : UN RENARD
‹ épouvantard : perdre les membres du pack. surtout perdre eddie.
‹ risèd : UNE SOIRÉE HEUREUSE ENTRE AMIS.
http://www.smoking-ruins.com/t4645-amelia-can-anybody-save-me-no
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when is a monster not a monster?


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Amelia a le coeur qui bat à cent à l'heure quand ils apparaissent devant le cottage. Elle était en train de boire un café tranquillement dans la Grande Salle, en compagnie de Rolf, quand elle a appris la nouvelle. Son sang n'a fait qu'un tour. Quand Graham a expliqué ce qu'il savait, leur journée à tous les deux a basculé, et sans même vraiment se concerter, ils se sont retrouvés à courir hors du réfectoire, derrière un elfe de maison accompagné de Biggs et Buckley. Il se sont invités à la fête sans demander l'avis de qui que ce soit, et les deux hommes ne sont pas particulièrement ravis. Rolf est trop préoccupé pour prendre le temps d'expliquer, il se précipite déjà vers la porte, alors, d'une voix un peu essoufflée, elle tente de se justifier pour eux deux. En tant qu'ancienne auror, elle se doit de montrer un peu de sang-froid, même si en elle, c'est la tempête... Mais elle n'arrive pas à se retenir et court à son tour à l'intérieur, et quand elle a arrive dans le salon, son regarde cherche partout des réponses, des nouvelles – rassurantes, de préférence. Elle voit d'abord que Luna est saine et sauve. Du moins elle a l'air. Sur le canapé, en revanche, Ginny ne peut pas en dire autant. La blonde a un petit coup au coeur en voyant le sang, sur ses vêtements, sur sa peau, et qui se répand sur le canapé. Neville tient la main de la rousse, cherche à la rassurer, et il n'est pas très en forme lui-même, semble-t-il. Ce sont les cheveux blonds de Rohan qui la font bouger. Elle s'approche de lui, sans trop encore comprendre ce qui a pu se passer. Il y a des scénarios qui se jouent dans sa tête. Une autre meute de loups, peut-être? C'est ce qui est le plus plausible, et aussi le plus facile à supposer. Rohan ne la regarde pas vraiment, trop concentré sur Ginny. Au moment où Amelia s'apprête à lui demander s'il va bien et à lui poser des questions, un drôle de sentiment lui étreignant les entrailles, June débarque dans le salon, en furie. Amelia comprend tout de suite que ce n'est pas bon. Pas bon du tout. La louve la remarque tout de suite, et il y a du noir dans son regard quand elle lui envoie, d'un ton plein de colère : « Il est en haut! » Elle a à peine fini de parler qu'Amelia est lancée dans les escaliers, trébuche un peu sur une marche sous la précipitation. Ce n'est pas qu'elle se fiche de ce qui se passe en bas… Mais elle sent. Elle sent que quelque chose cloche. Comme toujours, elle ne l'explique pas, mais elle sent. Elle sent qu'il a besoin de quelqu'un.
Il est face à la fenêtre, dos à elle, quand elle arrive devant la porte ouverte. Ses yeux se posent tout de suite sur l'énorme griffure, dans son dos. Ça lui fait serrer les dents. Son regard glisse ensuite sur son épaule, où elle distingue sans mal une morsure. Quelque chose est arrivé, et elle sait qu'elle manque d'informations. Que ses suppositions ne sont pas forcément les bonnes. Le lien qu'ils partagent fait de nouveau des siennes. Doucement, de drôles d'émotions s'insinuent en elle, comme si, d'une certaine manière, elle partageait un peu des siennes. Et puis il y a comme ce truc bizarre qui lui donne cette envie irrépressible de se rapprocher. Mais elle n'ose pas, elle ne veut pas s'imposer s'il ne veut pas la voir. Elle sait comment les choses se terminent, quand il est dans un état instable et qu'il ne veut pas d'elle. Elle n'a pas envie de revivre ça. Et lui non plus. Alors elle se contente d'observer le sang dans sa nuque. Le temps se fige tandis qu'elle attend un geste, un mot. Elle sait qu'il sait qu'elle est là. « T-tell me she alright, » Elle sent sa respiration qui se bloque, d'un coup, et ses yeux s'écarquillent un peu. Son visage se tourne un peu vers l'escalier, d'où elle vient, et sa bouche s'entrouvre. Elle ne comprend pas tout. Mais elle a compris un truc, c'est que d'une manière ou d'une autre, Édouard a sa part de responsabilité dans ce qui se passe. Ou au moins, il se sent responsable de quelque chose. Elle ne sait pas encore quoi, mais elle a sa petite idée. Elle ne répond rien, les scénarios se multipliant dans son esprit d'auror, qui a besoin de réponses, de logique. Il a collé son front contre la vitre, mais ne s'est toujours pas tourné vers elle. « 'Am losing ma fucking mind, Ames. » Elle ferme la porte de la chambre. Finalement, elle cesse de résister et se rapproche, doucement. Elle voit un peu mieux ses blessures et ça la fait grimacer. Elle finit par se poster à côté de lui, mais son visage lui est aux trois quarts cachés. Elle voit le sang, pas besoin de plus pour comprendre qu'il en a partout. Elle note, bien sûr, les endroits où il en a le plus, mais ne relève pas. Au bout de quelques secondes, elle tend la main, attrape le bas de son visage du bout des doigts et le force à quitter le contact frais de la fenêtre. D'abord, la jeune femme observe les tâches de sang, ses lèvres maculées. Ce n'est pas bon du tout, du tout, du tout. Mais elle ne cille pas. Elle n'a jamais cillé, pas même quand elle a vu pour la première fois son visage, après l'attaque, des années auparavant. « Haven't you lost it already? I thought so. Nobody can have a mind and wear Sir Julian, that's clearly uncompatible. » dit-elle dans une tentative très nulle, très Amelia l'apaiser un peu en le faisant sourire. C'est vraiment, vraiment, vraiment nul – elle pense. Mais bon. Elle lui lance un petit sourire qu'elle veut rassurant, mais qui reste tendu. « Wait here. » Elle va dans la petite salle de bain adjacente à la chambre, mouille un linge sous le filet d'eau, et revient dans la chambre, embarquant une chaise au passage, qu'elle installe juste derrière Eddie. « Sit down. » Elle l'accompagne en prenant son bras, et quand il est assis, elle entreprend d'enlever un peu le sang sur son visage. Elle n'arrivera pas à tout effacer, mais ce sera déjà ça. Ils ne disent rien pendant un moment, elle se concentre sur la tâche, et le linge se tâche un peu plus de rouge à chaque passage. Les voix, en bas, sont étouffées par l'isolation de la chambre, et c'est tant mieux. « Rohan is taking care of her. Buckley is here too. I trust them. » dit-elle simplement, en réponse à sa première question. « June seems quite… » Amelia laisse un blanc, cherche le meilleur mot. « upset? » Elle n'est pas sûre que ce soit le bon, mais le but n'est pas là. Elle a envie de comprendre, et même si sa question semble un peu dérisoire, ce n'est qu'un stratagème pour pousser Édouard à parler.
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Édouard Douglas
Édouard Douglas
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‹ dialogues : cadetblue.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-huit
‹ occupation : à Azkaban.
‹ maison : poufsouffle
‹ scolarité : 1986 et 1993.
‹ baguette : mesure trente centimètres virgule cinq, est composée de bois de chêne et contient un crin de licorne. Elle est inflexible et rigide comme son propriétaire.
‹ gallions (ʛ) : 3697
‹ réputation : j'ai été injustement envoyé à Azkaban. Mon crime? Avoir été mordu et être devenu loup-garou.
‹ particularité : un loup-garou depuis avril 1998. Je suis en triumvirat avec Amelia Cartwright, un lien émotionnel qui nous unit et nous permet parfois de partager nos pensées.
‹ faits : je suis un loup-garou, un ancien Auror bouffé par la culpabilité d'avoir vu ma famille et mes anciens amis décimés autour de moi. J'ai été défiguré à vie par mon Créateur et je me soumettais tous les jours à un sortilège d'Illusion pour cacher les dégâts. J'ai perdu un oeil dans l'affaire. J'ai fatT partie du groupe qui a attaqué Saint-Mangouste et me suis rendu compte de l'horreur de la situation trop tard. Je suis le loup-garou qui a mordu Ginny Weasley. Je suis actuellement à Azkaban à cause de ça et de l'attentat de Saint-Mangouste, même si la rumeur est que le juge m'a plus puni pour ma nature que pour mes crimes.
‹ résidence : dans une cellule d'Azkaban, que je partage avec Aramis Lestrange.
‹ patronus : un ours
‹ épouvantard : les corps massacrés de mes proches, détruits par la Bête qui m'habite.
‹ risèd : moi tel que je l'étais avant, libre de l'influence du loup en moi.
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Elle bouge dans la pièce. C'est toujours la même chose. Il pourrait fermer les yeux et se mettre la tête sous l'eau et il pourrait la sentir bouger dans une pièce, s'approcher ou s'éloigner de lui: c'est comme si un lien les reliait, comme si quelque chose plus fort que... que tout ce qu'ils ont traversé. Plus fort que les nuits à ne pas dormir, plus fort que les nuits à s'endormir les bras l'un dans l'autre, plus fort que la mort avec laquelle ils ont flirté quelques fois quand ils travaillaient encore ensemble, plus fort que la mort avec laquelle ils ont flirté de nombreuses fois depuis le début de cette guerre. Il la sent bouger et se rapprocher, comme toujours, mais il ne bouge pas: il reste même rigoureusement immobile et silencieux, le front brûlant toujours appuyé contre le carreau de la fenêtre même quand il sent son regard chercher son visage. L'illusion qu'il y jette s'y trouve mais moins précise que d'habitude, en écho à sa magie sur le point de se briser, à ses humeurs complètement déréglées: ça clignote, un kaléidoscope de plaies, de tâches de rousseur, de sang et d'oeil tantôt noir tantôt d'un blanc laiteux.
Un monstre, un monstre, UN MONSTRE, elle va enfin le voir et il n'aura rien à dire pour qu'elle l'abandonne parce qu'elle se rendra enfin compte que depuis le début, tout est de sa faute à lui. Tout est à de sa faute à LUI. Il n'a pas su protéger Marverick, il n'a pas su aimer Faust correctement, il n'a pas su sauver Penny, il n'a pas su trouver les bons mots pour parler à Amelia de ce déluge, ce cortège, cette danse macabre des sentiments contradictoires qui l'ont agités pendant des années, quand la Bête n'était que louveteau et qu'Elle ne comprenait pas tout ce qui se passait.

Sauf que la Bête a grandi, la Bête a évolué, est devenue plus violente, plus méchante, parce que c'est ce qui arrive aux monstres que l'on laisse en cage. Et la potion Tue-Loup... la potion Tue-Loup...
Ses lèvres sont sèches. Il aimerait se noyer dedans, ou se noyer tout court. Peut-être que sous l'eau, il aura moins l'impression d'être brûlant, une BOMBE sur le point d'exploser, peut-être que ça ira mieux, peut-être que--
Les doigts d'Amelia sur sa peau le rappellent à lui-même. Il se laisse faire, se laisse aller, tourne la tête vers elle obligeamment et ses yeux rencontrent les siens. Ses doigts sont froids sur sa peau brûlante, la prise impérieuse autour de son menton presque rassurante. Elle est là, elle le tient, elle ne va pas le laisser tomber en morceaux parterre, un puzzle décomposé et jamais résolu. « Haven't you lost it already? I thought so. Nobody can have a mind and wear Sir Julian, that's clearly uncompatible. » Un ricanement douloureux agite les flancs d'Édouard, un ricanement qui sonne presque comme un sanglot, presque, presque, promis, promis, ce n'est pas des larmes sur mes joues, c'est du sang, hahaha, je suis fort, je ne pleure jamais, je n'ai pas le droit, je ne veux pas. Il devrait se mettre à rire, là. Oui, il devrait rire, pour la rassurer, se mettre à sourire comme un dingue juste pour que personne ne se fasse de souci — il ne faut jamais, jamais s'inquiéter pour Édouard, ça l'angoisse, il préfère s'inquiéter pour les autres. Et puis lui, lui, il va toujours bien, regarde, je souris, ça va, je peux gérer, je vais te protéger, moi, je n'ai besoin de personne pour me protéger.
Quand les doigts d'Amelia quittent sa peau, il se sent si froid, si jeune, si fragile, si vulnérable qu'il n'a plus envie de sourire du tout, il veut juste pleurer jusqu'à ce qu'elle revienne. « Wait here. Sit down. » Il se laisse faire, s'assied.

Il se laisse faire, il se laisse faire, il s'abandonne à la fraîcheur bienvenue du linge mouillé et de la douceur ferme d'Amelia. Il se rend seulement compte à ce moment-là combien il a tellement, tellement mal, partout. C'est l'adrénaline qui l'a fait tenir jusque là. C'est l'adrénaline qui le fait se tenir debout. Mais maintenant, même ça le quitte et il a mal, mal partout, il a l'impression qu'on a chauffé ses os à blanc pendant toute la nuit, que ses muscles ont été déchirés et reconstitués mille fois, que tout son sang tourne trop vite, trop chaud dans ses veines et puis il y a aussi les morsures, les griffures, les plaies et le sang, le sang sur ses lèvres, dans sa bouche, dans sa gorge, dans son estomac, là, et il sent une bile vénéneuse lui remonter jusqu'aux dents qu'il décide de garder fermement serrées. « Rohan is taking care of her. Buckley is here too. I trust them. » Oui, Édouard les entend, d'en bas, mais il ne veut pas les écouter, il ne peut pas les écouter, il a envie de pleurer. « June seems quite… upset? » Il en rirait presque. Presque. Il pousse un bruit plaintif, douloureux et un peu sarcastique, un ricanement sanglotant, alors qu'il se penche soudainement en avant, posant ses coudes sur ses genoux et se prenant le visage dans les mains, ravivant la douleur dans son dos comme un feu brûlant sur sa peau. “ M-my back hurts, ” dit-il difficilement.

Ils agissent en harmonie, comme toujours. Il a enfilé une chemise en arrivant dans le cottage, avec un pantalon, avec un sortilège pour ne pas ramener une Weasley nu en étant lui-même nu... sauf que tout son corps lui fait mal, tout son corps lui fait mal et maintenant le sang s'est attaché au tissu. Ils agissent en harmonie, elle l'aide à ouvrir les boutons de la chemise, à l'enlever en faisant bien attention à ce que les plaies ne tirent pas trop... il gémit de douleur, malgré tout, à chaque fois que tissu et épiderme se séparent, jusqu'à ce qu'il soit complètement débarrassé. Il a été mordu à l'épaule, mais pas très profondément: son dos en revanche, présente une imposante trace de griffes qui est plus douloureuse que dangereuse pour sa santé. Son corps est évidemment entièrement recouvert de petites plaies et blessures, au genou, sur le mollet, sur les bras... mais il a l'impression que son dos est en feu et qu'il va mourir si quelqu'un ne l'aide pas. Et ce quelqu'un ne peut pas être quiconque d'autre qu'Amelia.
Il tourne sur la chaise, difficilement, pour lui présenter son dos. “ There's some medicine in the bedside table, ” lâche-t-il dans un souffle. Il se laisse tomber contre le dossier de la chaise, laisse son menton reposer dessus, en attendant. Il a l'impression que chaque mouvement dans l'air effleure les rebords hérissés de sa blessure et que ça envoie des vagues de chaleur dans tout son corps. Elle trouve les soins, la potion revigorisante qu'il utilise après chaque pleine lune ainsi que les baumes anesthésiants et de regénération. “ I bit her.

Il pousse un petit gémissement quand les doigts froids d'Amelia se posent sur sa peau. Au début, il pense que c'est parce que la pommade est froide. Ensuite il comprend que c'est ses doigts nus. Un geste de réconfort.
Elle accepte. Elle l'accepte. “ I-- A-Ames- Amelia, I fucked up.
Et puis ça vient.
Ce qu'il a repoussé pendant des années. Parce qu'un grand frère n'a pas le droit de faire ça, parce que sa fierté l'a toujours étranglé, parce que y'a tous ces facteurs, notamment cette personne qu'il essaie d'être de tout son coeur, ce gars fort qui est prêt à assumer le poids du monde sur ses épaules et qui est prêt à subir toutes les tortures de tous les enfers pour les éviter aux autres.
Il se met à pleurer hideusement, son corps agité de soubresauts douloureux, son dos s'arc-boutant sur sa chaise alors que ce qu'il a réprimé pendant des années sort enfin.
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HERO • we saved the world
Amelia Cartwright
Amelia Cartwright
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‹ âge : VINGT-HUIT ANS
‹ occupation : AUROR.
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‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
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‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
‹ patronus : UN RENARD
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when is a monster not a monster?


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Elle sent bien l'instabilité dans ses tentatives de rires. Mais elle est déjà relativement contente qu'il réagisse à ses blagues pourries et à ses mots dérisoires. Amelia ne dirait pas non plus que c'est un très bon signe, mais c'est déjà suffisant pour la rassurer un tout petit peu. Comment peut-elle se sentir rassurée alors qu'il est dans cet état? Sûrement parce qu'elle l'a vu dans de sacrés états, depuis qu'ils se sont rencontrés, elle l'a vu au meilleur de lui-même, elle l'a vu sûrement aussi dans le pire état qu'il ait jamais connu. Alors elle a comme une échelle de son état, dans son esprit, et pour l'instant, c'est pas l'horreur de chez l'horreur, alors ça va. Pour l'instant. Elle a enlevé une bonne partie du sang qu'il avait sur le visage quand il change un peu sa position, et qu'une grimace lui déforme un peu le visage. Il y a comme un sursaut dans son mouvement, et elle comprend avant même qu'il ait besoin de le dire. « M-my back hurts, » Ils n'ont pas besoin de se concerter. Déjà, Amelia, avec agilité et efficacité, défait les boutons de sa chemise. Elle l'aide à l'enlever, et c'est un processus long et difficile. Ses plaies sont collées au tissu, et elle grimace elle-même en tirant, imaginant parfaitement la douleur. Elle connaît ça très bien, elle a quelques cicatrices elle aussi, qui datent d'ailleurs plus de sa fuite que de sa vie d'auror, des cicatrices qu'il n'a jamais vues. Elle a tellement la sensation de la douleur dans la tête qu'elle en a presque la nausée quand ils arrivent enfin à le libérer complètement de sa chemise. Il va falloir beaucoup plus que ses très légères compétences en médicomagie pour arranger tout ça, se dit-elle, en observant mieux les plaies et griffures. Heureusement, Elijah est là, Rohan aussi. Mais ce n'est pas pour maintenant. Pour l'instant personne d'autre ne pénètre dans cette pièce, et elle y veillera jusqu'à ce qu'Édouard soit prêt à voir quelqu'un d'autre qu'elle. Il va donc devoir se contenter de son don relatif avec les onguents pour le moment. « There's some medicine in the bedside table, » dit-il en s'installant face au dossier de la chaise. Elle acquiesce et se dirige vers le petit meuble, duquel elle sort quelques pots. Elle pose le tout sur le lit, à côté d'eux, et va mouiller le linge de nouveau, le rouge se déversant dans le lavabo blanc. Elle revient et inspire un bon coup avant de commencer. Elle sait que ça ne va pas être une partie de plaisir. Ce n'est pas la première fois qu'elle fait ça, mais on ne s'y habitue vraiment jamais. Surtout quand la personne en face est quelqu'un qui compte.  Elle dévisse le couvercle de l'une des pommades, et c'est ce moment qu'il choisit pour parler. « I bit her. » Amelia sent comme une décharge électrique dans sa poitrine, et elle ferme les yeux. Une part d'elle l'a senti, avant qu'il le dise. Dans sa manière de se comporter, dans la question qu'il lui a posé. Mais qu'il le dise, clairement, distinctement, comme ça… C'est quand même dur. Bien sûr, Amelia a mille questions. Elle se demande comment tout ça a pu arriver, parce qu'Édouard prend toujours bien sa potion Tue-Loup, qu'elle sait qu'il fait attention. Elle se demande pourquoi il s'est retrouvé au même endroit que les autres membres de la rébellion, partis tous ensemble dans la forêt interdite. Elle sait tout aussi bien que lui que rien ne sera jamais pareil. Si ça vient aux oreilles de certains membres de la résistance, les choses peuvent très mal tourner, très mal. Mais avant tout, elle est inquiète pour Édouard, et ça surpasse un peu le tout, et repousse son besoin de réponses à plus tard. Tout va changer pour lui, maintenant. Parce qu'il a engendré un loup. Amelia n'est pas naïve, elle connaît bien ses leçons. Il n'y a aucune chance pour que Ginny passe à côté de ce qu'on considère comme une malédiction. Elle sait déjà qu'Édouard ne se le pardonnera jamais. Elle a vu d'elle-même les ravages qu'ont fait la morsure sur lui. Alors qu'il sache qu'il a infligé ça à quelqu'un, c'est… Elle sait que ça va être difficile. Elle le connaît par coeur. Il va falloir se battre pour qu'il surmonte tout ça, il va falloir se battre pour que ça ne le consume pas. Des temps difficiles les attendent. Amelia s'est déjà beaucoup battue, avec lui, pour lui. Il y a quatre ans, elle aurait sûrement considéré abandonner parce que trop fatiguée, inutile… Mais maintenant, ça ne lui traverse pas l'esprit une seule seconde. Après quatre ans sans Édouard, s'il y a une chose qu'elle sait… C'est qu'elle préfère être constamment avec un Eddie misérable, pour lequel il faut se battre chaque jour, chaque heure, que sans lui. Alors après un moment d'immobilité, qui lui a permis d'assimiler l'information, et au moins une partie de ses conséquences… Elle tend doucement sa main sur une partie de son dos qui n'a pas été mutilée, et dépose ses doigts sur sa peau brûlante. Puis délicatement, sa main entière. « I-- A-Ames- Amelia, I fucked up. »
Est-ce qu'elle peut dire le contraire? Pas vraiment. Même si elle n'a pas eu toutes les informations, elle sait bien qu'Édouard dit ça parce que c'est vrai. Si ça n'était pas sa faute, il serait en colère contre les coupables, serait déjà à leur poursuite ou en parlerait avec la voix grave et incontrôlable. Mais non, il dit qu'il a merdé. Elle soupire, doucement, et ses doigts s'enfoncent un peu plus dans sa peau, sans lui faire mal pour autant. Elle sent qu'il est tremblant, et elle comprend tout de suite. Pendant une seconde, elle ne sait pas quoi faire de sa peau. Parce qu'elle n'a jamais vu Édouard pleurer comme ça, et que, bordel, elle n'est pas douée pour ce genre de trucs. Pas du tout. Mais comme d'habitude, comme toujours, il transgresse toutes les règles, envoie valser toutes les certitudes. Amelia l'insensible n'existe plus avec lui, a-t-elle un jour existé avec lui? Elle a un peu du mal à respirer, et cette détresse qu'il ressent la heurte de plein fouet, et des larmes naissent au coin de ses yeux à elle aussi. Elle rompt le contact et va chercher une chaise, qui glisse sur le plancher et se retrouve à côté de celle d'Édouard. Elle n'a pas besoin de réfléchir à comment être, comment agir. Elle s'assoit, une de ses mains glisse sur son épaule épargnée par les événements de ce soir, puis se glisse dans sa nuque, dans son cou. Son autre main se pose sur sa joue, et commence à essuyer les larmes. Mais c'est inutile, elles sont tellement nombreuses qu'elle abandonne bien vite. Au lieu de ça elle se penche vers lui, pose son front contre sa tempe, et ferme les yeux. Elle est complètement démunie, elle aimerait pouvoir faire quelque chose, elle aimerait pouvoir tout absorber, la peine, la douleur, la culpabilité, la colère, tout. Mais elle est là et elle se sent inutile, alors elle finit par enrouler ses deux bras autour de son cou, faisant bien attention à ne pas toucher les plaies. Elle colle sa joue contre la sienne, une de ses mains vient trouver ses cheveux. Elle approche ses lèvres de son oreille. « You'll get through this, ok? » dit-elle d'un voix un peu brisée. Et comme les pleurs ne s'arrêtent pas, comme il est toujours secoué de ces soubresauts qui la rendent malade, elle lui embrasse la joue droite, le coin de l'oeil, le front, la joue gauche « We will get through this. » Elle se met face à lui, lui envoie un sourire malgré ses yeux humides. « I'll help you. » Elle secoue la tête, de haut en bas, comme pour donner du poids à ses propos. « I promise, I'll help you. » Elle lui donne un ultime baiser sur le front, qu'elle fait durer, comme une sorte de serment inviolable d'un nouveau genre. Elle le force à poser sa tête sur son épaule et lui masse les cheveux, pose ses lèvres contre son cou. « Don't push me away this time. Please. » Pas comme la dernière fois. Elle ne se laissera pas faire, de toute manière. « We'll get through this. » répète-t-elle, encore, et encore, et encore, collée à son cou. Anchor up to me, my love.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Édouard Douglas
Édouard Douglas
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 19/06/2016
‹ messages : 559
‹ crédits : sweet poison, tumblr, neil gaiman.
‹ dialogues : cadetblue.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-huit
‹ occupation : à Azkaban.
‹ maison : poufsouffle
‹ scolarité : 1986 et 1993.
‹ baguette : mesure trente centimètres virgule cinq, est composée de bois de chêne et contient un crin de licorne. Elle est inflexible et rigide comme son propriétaire.
‹ gallions (ʛ) : 3697
‹ réputation : j'ai été injustement envoyé à Azkaban. Mon crime? Avoir été mordu et être devenu loup-garou.
‹ particularité : un loup-garou depuis avril 1998. Je suis en triumvirat avec Amelia Cartwright, un lien émotionnel qui nous unit et nous permet parfois de partager nos pensées.
‹ faits : je suis un loup-garou, un ancien Auror bouffé par la culpabilité d'avoir vu ma famille et mes anciens amis décimés autour de moi. J'ai été défiguré à vie par mon Créateur et je me soumettais tous les jours à un sortilège d'Illusion pour cacher les dégâts. J'ai perdu un oeil dans l'affaire. J'ai fatT partie du groupe qui a attaqué Saint-Mangouste et me suis rendu compte de l'horreur de la situation trop tard. Je suis le loup-garou qui a mordu Ginny Weasley. Je suis actuellement à Azkaban à cause de ça et de l'attentat de Saint-Mangouste, même si la rumeur est que le juge m'a plus puni pour ma nature que pour mes crimes.
‹ résidence : dans une cellule d'Azkaban, que je partage avec Aramis Lestrange.
‹ patronus : un ours
‹ épouvantard : les corps massacrés de mes proches, détruits par la Bête qui m'habite.
‹ risèd : moi tel que je l'étais avant, libre de l'influence du loup en moi.
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Il ne devrait pas pleurer, il n'a pas le droit de pleurer, pas lui, pas maintenant, pas devant elle, surtout pas devant elle. Édouard connait Amelia mieux que personne. Il sait qu'elle sait pas gérer ce genre de choses, les émotions trop fortes et les effusions sentimentales alors franchement, non, il ne devrait pas pleurer et puis il n'a pas le droit de pleurer comme si il avait perdu quelque chose alors qu'il vient juste d'arracher à une gamine sa vie, toute sa vie, tout ce qu'elle aurait pu avoir, tout ce qu'elle avait le droit d'avoir. Non, il n'a pas le droit.
Pourtant il n'arrive pas à s'arrêter, comme si la première larme sur sa joue entraînait toutes les autres,  comme si le premier sanglot ouvrait les vannes pour les suivants. C'est douloureux et très humide, il fait de son mieux pour contenir, repousser, garder ça entre ses côtes et nulle part ailleurs mais c'est impossible, et puis il se retient plus ça fait mal donc au final, il se laisse juste aller.
Il sent les doigts d'Amelia sur sa peau comme à travers un voile, mais il est reconnaissant tout de même. Si elle déteste les effusions sentimentales, lui, il ne déteste rien de plus qu'on le surprenne dans un moment de faiblesse, que ce soit douleur, tristesse, désespoir ou sommeil: pourtant, avec Amelia, il n'a jamais eu cette peur-là. Il s'était toujours dit que c'était parce qu'ils étaient coéquipiers, et qu'il ne faut pas cacher ce genre de choses-là à son coéquipier.
Sauf qu'ils ne sont plus coéquipiers, et les doigts d'Amelia sont toujours réconfortants, même quand elle est si proche, tellement proche que chaque contorsion qui l'agite la fait bouger à côté de lui. Édouard devrait s'en vouloir et li dire de partir, s'énerver comme la dernière fois et lui hurler qu'il ne veut pas d'elle dans sa vie, mais il en a fini de lui mentir. Il passe machinalement un bras autour de sa taille, pour s'assurer qu'elle soit assez proche, et ses doigts s'enfoncent confusément dans ses vêtements, dans sa peau, dans sa chair, pour qu'elle ne puisse pas l'abandonner à son triste sort cette fois-là.

« You'll get through this, ok? » Et bizarrement, ça ne fait que redoubler les pleurs, parce qu'Édouard en a jamais été aussi peu persuadé: il a l'impression qu'il n'y a pas de fin, pas de stop, pas d'issues pour les gens comme lui qui ont fait trop d'erreurs et ont laissé trop de morts derrière eux, trop de douleur. Il est déjà prêt à se perdre dans une autre spirale infernale et obscure d'accablement quand les lèvres d'Amelia se posent successivement sur son visage, plusieurs fois, des baisers qui même si ils ne peuvent tarir les larmes, les calment un peu. « We will get through this. » Elle est face à lui, il a un peu relâché son emprise autour de sa taille. Il sent son regard, son sourire, qu'il aperçoit du coin de l'oeil; mais il ne la regarde pas, a fermé les paupières sur son oeil vide et son oeil avide, pour que les larmes cessent de couler, pour se concentrer sur sa voix, pas sur ce poids dans sa poitrine qui ne fait qu'augmenter à mesure que se succèdent les sanglots. « I'll help you. » Comme la dernière fois? lui envoie-t-il presque à la figure, amer. “ Ye will? ” murmure-t-il pourtant, entre deux sanglots, quelque chose d'incompréhensible et de douloureux et de si humide que ça en est écoeurant. « I promise, I'll help you. »
Elle embrasse son front. Ça lui fait bizarre, parce qu'il avait l'habitude de faire ça à Derek et à Penny pour les rassurer et leur promettre qu'il les protégeraient. Quand Derek faisait un mauvais rêve, il se débrouillait toujours pour rejoindre Édouard dans son lit afin de le réveiller; lui le ramenait toujours dans la chambre qu'il partageait avec Penny après l'avoir calmé et lui embrassait longuement le front. Je te protégerai, lui disait-il, et Penny te protégera aussi des cauchemars.
Pendant un instant, il n'y a pas de pleurs, pas de sanglots, pas de larmes. Elle va le protéger. Elle va l'aider. Elle a promis. Amelia est là pour lui, et elle est en train de le lui promettre, et il sait qu'elle ne le laissera plus jamais avoir mal.

Sauf que ses lèvres se détachent et la douleur revient et les larmes se mettent à couler de nouveau. « Don't push me away this time. Please. » Il fait non, non, non de la tête. « We'll get through this. » Il fait toujours non de la tête, son bras autour de sa taille la ramenant un peu contre lui. Elle est assise sur le lit, lui à l'envers sur la chaise près du lit, et il veut qu'elle soit plus proche, il veut se perdre dans le parfum de son cou pour toujours, il veut ne plus jamais à voir rien d'autre que des mèches de cheveux blonds et sa peau blafarde d'irlandaise de laquelle il se permet toujours de se moquer. “ I-I can't. ” Il ne peut pas, il ne peut pas la repousser, il ne peut pas s'en sortir, pas cette fois, il a épuisé ses tricks et il a oublié ses raisons de faire tout ce qu'il a fait jusque là, les fuites, les transformations, les tortures, les meurtres, les missions, les explosions, tout ça lui revient dans la gueule et il se demande si ils s'en sortiront jamais, de cette Guerre terrible et dangereuse où il est plus certain de se perdre lui-même que de gagner quoique ce soit. “ I am no strong enough, have never been strong enough, am never gonna make it, I can't, Ames, I-- ” Mais elle ne le lâche pas et il ne la lâche pas et il étouffe la fin de sa litanie et de ses sanglots dans le creux de son cou, ses doigts ne cessant de s'enfoncer dans sa peau seulement quand le dernier sursaut lui courbe l'échine, au bout de longues minutes difficiles et douloureuses à tout laisser sortir sans prononcer un mot.

Il est vidé, épuisé, complètement ruiné et détruit. “ Am tired, Ames, ” souffle-t-il contre sa peau en se redressant légèrement, le dossier de la chaise lui rentrant douloureusement dans l'épaule et le torse, s'écartant pour la regarder dans les yeux, enfin. “ Am so goddamn tired.
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HERO • we saved the world
Amelia Cartwright
Amelia Cartwright
‹ inscription : 31/05/2016
‹ messages : 723
‹ crédits : SHIYA. EXCEPTION POUR LA SIGNA.
‹ dialogues : #indianred.
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‹ âge : VINGT-HUIT ANS
‹ occupation : AUROR.
‹ maison : GRYFFONDOR
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
‹ gallions (ʛ) : 3887
‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
‹ patronus : UN RENARD
‹ épouvantard : perdre les membres du pack. surtout perdre eddie.
‹ risèd : UNE SOIRÉE HEUREUSE ENTRE AMIS.
http://www.smoking-ruins.com/t4645-amelia-can-anybody-save-me-no
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when is a monster not a monster?


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Il se rapproche un peu, s’accroche un peu plus. Elle ne dit rien, se contente de continuer à le serrer contre elle, à passer sa main dans ses cheveux comme on essaierait de calmer un enfant. C’est étrange, parce que le monde leur est un peu tombé sur la tête. Il y a sûrement des tas de choses à faire en bas, des tas de problèmes à régler. Mais Amelia s’en fout. C’est vraiment un peu égoïste, à l’image de ce qu’on pense d’elle, au fond. Il n’y a qu’Édouard et elle se fout un peu du reste, pour l’instant. Ça a toujours été comme ça, maintenant qu’elle y pense. Même quand ils étaient plus jeunes, même quand ils étaient en mission avec d’autres personnes. Quand les choses tournaient mal et qu’il y avait des blessures, c’était toujours lui qu’elle allait sauver en premier, ne réfléchissant même pas au fait que les autres souffraient aussi, peut-être même plus. Même quand ils étaient avec les autres, c’était eux deux avant tout, même si ce n’était pas bien, même si ce n’était pas normal. Ça a toujours été comme ça, même quand Cara était là, et que ça la mettait en colère. Alors oui, elle se fout de ce qui se passe en bas, elle se fout de la tempête, très franchement, et elle n’en a même pas honte.
« I-I can't. » Elle ferme les yeux. C’est dur de l’entendre, vraiment dur. C’est si dérisoire, d’être là, avec ses bras autour de lui, avec sa main dans sa nuque… Amelia aimerait avoir le pouvoir de guérir tout le reste, ce qu’il y a à l’intérieur. Son esprit, son cœur brisé par les années, les épreuves, et la fatigue. Elle aimerait avoir la solution miracle, pouvoir donner quelque chose de précieux en échange de sa guérison, aussi physique que psychologique. Mais elle ne peut pas, elle n’a rien à lui donner que sa présence et cette affection unique qu’elle n’a pour personne d’autre. Ces gestes presque intimes dont tous les autres ne la penseraient sûrement pas capable. Ses pensées dérivent vers Penny. Au fait que son dernier geste ait été pour son frère, pour le libérer d’une douleur dont il n’aurait jamais guéri autrement. Elle aimerait tellement qu’elle soit toujours là. Oh, Édouard n’aimerait pas qu’elle le voit comme ça. Mais si elle était là, peut-être qu’il ne serait pas aussi brisé. Amelia a l’impression qu’il va se briser en mille morceaux d’une minute à l’autre, plus que jamais. Ça fait des années que ça dure, tout ça. Mais cette fois, c’est la goutte d’eau. C’est le moment de trop. Et c’est pour ça qu’elle ne bougera pas, même si c’est la fin du monde, même si Storm’s End s’écroule autour d’eux.
« I am no strong enough, have never been strong enough, am never gonna make it, I can't, Ames, I-- » Elle ferme les yeux un peu plus fort. C’est tellement dur, de l’entendre parler comme ça, de savoir qu’il le pense vraiment. Ça la touche un peu trop, beaucoup trop. Il continue à pleurer, de plus belle, dans son cou, et elle fait non de la tête, sa joue contre sa tempe, comme pour lui dire qu’elle ne croit pas un traitre mot de tout ça. Qu’elle est certaine qu’il va s’en sortir, qu’elle est certaine parce qu’elle le connaît et que malgré tout ce qui s’est passé, il est toujours là maintenant alors qu’il aurait pu abandonner déjà mille fois. Il est toujours là, alors il peut continuer. Il peut continuer. Amelia veut croire qu’un jour, ils verront le bout du tunnel. Que cette vie impossible dont ils ont hérité au moment de l’attaque des loups, des années plus tôt, va finir par se calmer. Ce n’est pas pour rien qu’elle se bat. Elle a l’espoir qu’ils gagnent, qu’ils rétablissent la paix, et qu’un jour, Édouard puisse s’installer dans ce cottage qu’il a construit justement pour couler des jours heureux après la tempête.
Elle ne sait pas combien de temps passe avant qu’il se calme. Dix minutes, une heure, deux, peut-être ? Elle a un peu perdu le fil du temps. « Am tired, Ames, » finit-il par dire, et elle n’a pas besoin des mots pour le savoir. Son corps est lourd contre le sien, sa voix porte les stigmates de l’épuisement. Édouard relève la tête et la regarde dans les yeux. « Am so goddamn tired. » Elle lui lance un sourire, léger, un peu triste et affectueux, aussi. « I know. » Elle essuie d’un geste du pouce les dernières larmes sur ses joues et se lève du lit. Elle ne rompt pas le contact physique, gardant une main sur son épaule, tandis qu’elle attrape l’une des pommades de sa main libre. Il faut qu’elle s’en occupe avant que ça commence à s’infecter. D’un coup de baguette, grâce à un sortilège qu’elle a appris durant sa cavale, elle débarrasse les plaies des impuretés. C’est normalement indolore, mais elle sent qu’Édouard se raidit tout de même un peu. Sa main descend sur sa taille, comme pour le stabiliser, et elle commence à appliquer la pommade en serrant un peu les dents. Il ne dit rien, même si elle se doute que ça fait mal. Ça lui fait mal, rien que de passer la main sur les plaies. Par endroits, la peau est littéralement déchirée, lacérée. Elle est bien heureuse d’avoir déjà eu affaire à des blessures pires que ça, sinon, elle aurait sûrement eu beaucoup de mal à tenir. « Almost over. » dit-elle simplement, au bout d’un moment, quand elle le voit se raidir encore un peu et étouffer un peu de douleur. Elle a fini d’appliquer la pommade sur son épaule mutilée quand elle remarque qu’il a d’autres coupures au niveau du bras. Elle fronce les sourcils. Juste au-dessus de la griffure, il a un tatouage qu’elle n’a jamais vu avant. Et elle a un petit coup au cœur quand elle en discerne la forme. Elle se fige un peu derrière lui, a un peu de mal à déglutir pendant une demi-seconde. Une fois le petit choc passé, un petit sourire naît sur ses lèvres, malgré la situation. Elle revient en face de lui avec le pot de pommade, s’assoit de nouveau sur le lit. Elle ne le regarde pas dans les yeux, et commence à appliquer l’onguent sur les petites plaies qu’il reste. « Okay, It’s over now. » Elle est plutôt fière du travail qu’elle a accompli. Finalement, elle remet le couvercle et lève les yeux vers lui, la tête penchée légèrement sur le côté.
Elle est fatiguée, elle aussi, même si elle fait comme si elle allait parfaitement bien. Elle revient plus ou moins de mission, et elle sent que ses gestes se font moins précis. Elle inspire un bon coup et laisse de nouveau ses yeux tomber sur le tatouage. « I-- » Non, ce n’est pas le moment. Pendant un moment, leurs yeux se rencontrent. Ceux d’Eddie sont encore rouges, Elle pose une main sur sa joue. « Do you think you could try to sleep a little ? » demande-t-elle. « You definitely need to. » Elle lui adresse un petit sourire. Il lui reste un peu de sang, ici et là, au milieu de ses tâches de rousseur. Des vestiges de larmes sont encore accrochés à ses paupières. Elle pose sa main libre sur son autre joue. Elle hausse les sourcils, signe qu’elle attend une réponse. Mais ses yeux glissent partout sur son visage, observant chaque détail. Et elle se redit : Il aurait pu mourir ce soir. Elle aime pas penser ces choses-là, mais comme ça l’a fait avant depuis qu’ils se connaissent, ça la frappe et ça lui fait un drôle d’effet. Elle n’aime pas quand elle se sent comme ça, elle n’aime pas quand il lui fait ressentir ça. Une part d’elle a envie de dire quelque chose. Qu’elle est contente qu’il soit là. Qu’il soit toujours là. Ses yeux le crient sûrement un peu, mais aucun mot ne passe ses lèvres. Ça la paralyse un peu, ces émotions qu’elle ne contrôle pas et n’a jamais su contrôler. Il y a ces silences entre eux qu’elle n’a jamais ignoré, ces silences qui veulent un peu tout dire, qui trahissent des choses sur lesquelles elle préfère fermer les yeux. Encore plus dans des moments compliqués comme ce soir. Ce n’est pas le moment. Ce n’est pas le moment. « So ? » finit-elle par dire pour briser le silence, le souffle un peu court.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Édouard Douglas
Édouard Douglas
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 19/06/2016
‹ messages : 559
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‹ dialogues : cadetblue.
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‹ âge : vingt-huit
‹ occupation : à Azkaban.
‹ maison : poufsouffle
‹ scolarité : 1986 et 1993.
‹ baguette : mesure trente centimètres virgule cinq, est composée de bois de chêne et contient un crin de licorne. Elle est inflexible et rigide comme son propriétaire.
‹ gallions (ʛ) : 3697
‹ réputation : j'ai été injustement envoyé à Azkaban. Mon crime? Avoir été mordu et être devenu loup-garou.
‹ particularité : un loup-garou depuis avril 1998. Je suis en triumvirat avec Amelia Cartwright, un lien émotionnel qui nous unit et nous permet parfois de partager nos pensées.
‹ faits : je suis un loup-garou, un ancien Auror bouffé par la culpabilité d'avoir vu ma famille et mes anciens amis décimés autour de moi. J'ai été défiguré à vie par mon Créateur et je me soumettais tous les jours à un sortilège d'Illusion pour cacher les dégâts. J'ai perdu un oeil dans l'affaire. J'ai fatT partie du groupe qui a attaqué Saint-Mangouste et me suis rendu compte de l'horreur de la situation trop tard. Je suis le loup-garou qui a mordu Ginny Weasley. Je suis actuellement à Azkaban à cause de ça et de l'attentat de Saint-Mangouste, même si la rumeur est que le juge m'a plus puni pour ma nature que pour mes crimes.
‹ résidence : dans une cellule d'Azkaban, que je partage avec Aramis Lestrange.
‹ patronus : un ours
‹ épouvantard : les corps massacrés de mes proches, détruits par la Bête qui m'habite.
‹ risèd : moi tel que je l'étais avant, libre de l'influence du loup en moi.
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« I know. » Oui, elle sait. Elle sait, elle sait tout. Ça fait bien longtemps qu'elle sait, qu'il a arrêté de lui cacher ses humeurs et ses émotions et ses pensées. Ça fait bien longtemps qu'il a cessé d'avoir peur de lui dire et lui offrir la moindre des perturbations de son esprit: Amelia sait, comprend et l'aide, l'a toujours aidé. Elle a rarement dû le voir énervé, vraiment énervé; quand l'agacement d'un bruit répétitif ou de l'agencement d'une pièce ne lui convenant pas se transformait en rage intestine et destructrice; elle l'a rarement vu serrer les poings, se griffer les paumes et se battre contre des forces invincibles. Mais ces rares fois, elle l'a toujours calmée, d'une main sur son épaule et d'un regard plongé dans le sien.
Quand est-ce qu'il a commencé à tant compter sur elle? À tant s'appuyer sur elle, à tant chercher son approbation, ses geste d'affection, son support et son respect? Comment a-t-il seulement pu résister et survivre à ces quatre dernières années sans elle, sans ses mains et ses regards et ses sourires? Il ne sait pas et n'a aucune envie de savoir; ce qu'il sait c'est qu'ils l'ont fait, ils ont survécu et ils sont là, elle est là et elle lui sourit doucement en effaçant les sillons douloureux des larmes sur ses joues, en le soulageant de ce poids et de cette trace honteuse de sa faiblesse, toujours sa faiblesse.
Elle le rend fort, pourtant. Elle le force à serrer les dents, à raidir les muscles, à immobiliser ses os, quand elle attrape la pommade et que même la chaleur réconfortante de sa main libre sur sa hanche ne lui permet pas d'ignorer la douleur, la douleur qui enflamme sa peau, l'enveloppe tout entier. Il n'est que douleur et il ne reste rien si ce n'est la douleur, alors il enfonce ses ongles dans ses cuisses, serre les dents jusqu'à ce que ses mâchoires s'engourdissent, étouffe le plus difficilement du monde les gémissements suppliciés de douleur et les sanglots de désespoir qui l'agitent encore tout entier.

« Almost over, » lui dit-elle après un temps qui lui semble infini et malgré lui, Édouard se détend légèrement, centimètre carré par centimètre carré, tous les membres engourdis à force de s'être serrés pour ne pas laisser le moindre signe de douleur filtrer; il sait pourtant qu'Amelia n'est pas dupe et ne le sera jamais, mais c'est plus fort que lui. Il a trop appris à masquer la douleur et museler sa rage pour s'arrêter, même devant elle. Il la laisse le manipuler, la laisse faire, les yeux étroitement fermés mais sentant sa présence comme si ils étaient ouverts. Il pourrait la trouver à l'autre bout du monde avec les yeux bandés, et il aime penser que l'inverse aussi est vrai. Parfois, il se dit que c'est un peu ce qu'ils ont fait, pendant quatre ans. Se retrouver alors que tout s'acharnait à les séparer.
Il a cette impression étrange qui lui plombe l'estomac, quand il pense à ça, comme si ça lui rappelait quelque chose d'enterré très profondément, trop profondément, là où personne ne va plus jamais ou n'est jamais allé peut-être. Comme si il l'avait cherchée pendant des années, des siècles et des vies entières, comme si il l'avait traquée et tuée et perdue et aimée, comme si tout se résumait à ça quelque chose de simple et de primitif et de-- « Okay, it’s over now. » Mais c'est la fièvre qui parle, alors il repousse toutes ces pensées, les range dans une boîte, qu'il verrouille avec une clef qu'il jette par-dessus son épaule. L'impression le quitte, mais laisse derrière elle une trace impérissable.

Il rouvre les yeux pour l'observer, elle s'est placée face à lui. Il ne dit rien pendant un long moment, la regarde comme si il la voyait pour la première fois. Il est un peu mort, lors de cette pleine lune, en tout cas c'est l'impression qu'il en a. Il est un peu mort et grâce à elle, il n'a plus si mal. Il est mort des milliers de fois ces dernières années et pourtant, aujourd'hui, il est là face à elle. « I-- » Il l'interroge du regard, trop fatigué pour articuler le moindre mot. C'est comme si avec ses mains, elle avait tout retiré, l'énergie et les mauvaises choses, les mauvaises pensées et la colère... quand elle lève la main pour la poser sur son visage, pourtant, elle réveille tout, il a l'impression d'être en feu et d'être foudroyé par la foudre, et Édouard ne sait pas ce que ça veut dire. « Do you think you could try to sleep a little ? You definitely need to. » Non, non, il a tellement de travail, tellement de choses à faire... il doit vérifier que la gamine va bien, il doit aller voir le gamin Longbottom, consulter Elijah, contacter Susan, il doit s'excuser, se lever, voir Rohan, fair quelque chose de Rohan, il doit... il a tellement de choses à faire, de choses à dire, de choses à réparer. Quelle idée d'offrir son cottage comme refuge aux âmes perdues et blessées et détruites des loup-garous...

Non, définitivement, il ne peut pas dormir, pas maintenant, plus jamais. « So ? » Mais il fond à son contact, dans ses yeux et dans les émotions qu'il y lit. Il n'a jamais, il n'a jamais pu cacher ses sentiments à Édouard mais elle a toujours fait un art de masquer les siens, même si il a lentement et laborieusement appris à lire en elle comme dans un livre ouvert. Elle a cette faculté de lui cacher, parfois, ses pensées et... et des fois, Édouard est un peu perdu.
Mais cette fois-là, il sait à quoi elle pense, pourquoi, comment, il comprend, il pense la même chose. Ils ont toujours affronté la mort ensemble, dos à dos, jamais loin l'un de l'autre, sauf une fois... “ Yeah, you look like you could use some sleep too, ” souffle-t-il pour tourner court à ses pensées, parce qu'elle est fatiguée aussi et ils le savent tous les deux. Elle a la décence de ne pas protester; et de toutes façons, elle doit se douter que si elle refuse de dormir avec lui, alors il refusera simplement de fermer les yeux et de se tenir éloigné des autres. Il sent leurs odeurs, leurs émotions et leurs voix, leurs pas furieux et leurs hurlements à moitié étouffés mais... ne compte qu'Amelia, quand elle l'aide à se relever alors qu'il grogne, à enfiler un t-shirt qu'elle ensorcelle pour pas qu'il colle à ses blessures, à quitter ses vêtements enfilés à la hâte après la transformation. Il a l'impression d'être un vieil homme, ou alors une enfant, qu'elle aide par pitié ou par dépit; ses mains sont douces pourtant, rassurantes. Finalement, il s'écroule sur le flanc qui lui fait le moins mal sur le lit, rebondissant légèrement dans un énième grognement, attirant l'oreiller jusqu'à y déposer sa tête; elle se change rapidement et fait de même, lui faisant face.
Ils ne se touchent pas, mais finiront entremêlés comme un noeud marin durant la nuit; pour l'instant il n'y a que leurs souffles qui se mélangent, la poitrine d'Édouard qui se soulève toujours à un rythme effréné, face au calme serein d'Amelia.

Hey... wanna know why the french lost the Napoleonic Wars? ” murmure-t-il, utilisant la formule qu'il utilisait toujours, avant quand l'un d'eux n'arrivait pas à dormir, ou qu'ils attendaient dans une planque qu'un criminel sorte en plein jour, ou juste quand ils voulaient tuer le temps, et qu'elle le laissait parler pendant des heures et des heures sans rien dire, commentant juste par des petits you're such a nerd et wow tell me more sarcastiques. Elle roule des yeux mais elle sourit.
Elle sourit. Édouard s'accroche à cette image en s'endormant.
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