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sujet; i will eat your heart (nastya) |
OUTCAST • all hail the underdogs Anastasiya Kovaliova ‹ inscription : 09/03/2016
‹ messages : 321
‹ crédits : ultraviolences, ms.palmer (signature) et royksopp (texte).
‹ dialogues : #745489
‹ âge : 28 ans
‹ occupation : la nouvelle propriétaire du Centuries (en théorie), et à la tête d'un réseau illégal d'Orviétan. Je gère également un prétendu réseau de proxénétisme.
‹ baguette : est en bois d'orme, contient un coeur de crin de sombral. Relativement souple, elle mesure 31 cm.
‹ gallions (ʛ) : 3637
‹ réputation : je suis un ornement décoratif que les hommes se plaisent à arborer lors des soirées mondaines, et la catin préférée de Maksim Dolohov.
‹ particularité : humaine et vélane, une moitié de chaque.
‹ faits : je suis le vrai visage de Loki, ce fantôme aux mille visages (Peu se doutent que ce trafiquant est en fait une femme, aveuglés par leur machisme et leur arrogance inouie) et que j'ai conquis le marché en trahissant Maksim Dolohov, qui s'est retrouvé forcé de me laisser faire main basse sur son réseau depuis qu'il est devenu un criminel de guerre.
‹ résidence : dans les quartiers riches du Londres moldu. En ce moment, je vis dans l'appartement secondaire d'un fils à papa du nom de Marc Strain, au sein d'un immeuble hautement sécurisé (par des moyens moldus).
‹ patronus : une grive de Sibérie
‹ épouvantard : le visage de mon possesseur, déformé par la rage, ses doigts serrant un peu trop fort mon bras.
‹ risèd : certainement ceux et celles qui auraient pu être ma descendance.
| Anastasiya Shura Kovaliovadiamonds and hurricanes❝ We're running in circles again ❞Hunted ; PV☇ pseudo complet & surnom(s) ; Kovaliova n'évoque aux oreilles nobles qu'un vague relent de réputation de seconde main. Une rachetée se mêlant à la foule des précieux, aux bras des innombrables visages plus importants que le sien. Staz l'appelait-on du temps de son enfance, lorsqu'elle avait encore pour seuls soucis le passage des rites initiatiques, son avenir paisible sous le ciel sibérien, parmi les siennes. Nastya, susurré du bout des lèvres, souillé par de trop nombreuses bouches. Telle est l'identité qui lui a été donnée par le boss. Le surnom agace les sens, pétrit la colère et alimente sa haine, se perd au profit d'un autre, plus reluisant, plus percutant: Loki. Mais personne ne la soupçonnerait derrière ce pseudonyme qui se propage comme une traînée de poudre. Pense-t-elle.☇ naissance ; Un vingt février 1975. Dans le froid glacial des hivers sibériens, en Russie. Sans doute est-ce pour ça qu'elle se sent si bien dans les basses températures. Parce qu'elle y est née et y a grandi.☇ ascendance; Vélane, c'est criant, ça sent l'impureté à des kilomètres dès que l'on croise le regard hybridé. Le sang est impur, et qu'importe la nature de celui du père, cet inconnu qui revêt si peu d'importance aux yeux de Nastya. Avec le temps, il a paru clair qu'elle n'a pas démarré avec les bonnes cartes en mains. A elle de les récupérer, de se faire son propre jeu pour les abattre une à une pour enfin maîtriser sa vie.☇ métier ; A la tête d'un réseau illégal de trafic d'Orviétan. Prétendument proxénète en parallèle, mais il n'en est rien en réalité. Les esprits sont trompés par la magie pour leur faire intégrer des souvenirs lubriques mais factices. Un art que « ses filles » doivent maîtriser à la perfection si elles ne veulent pas s'offrir vraiment.☇ camp ; Le sien uniquement. Nastya ne sert que ses intérêts (grandissants), la guerre ne la concerne pas, chaque être a sa propre bataille à mener, et la sienne est déjà assez compliquée. Elle n'a pas de temps pour soutenir une autre cause perdue.☇ réputation ; L'ornement décoratif que les hommes fortunés aiment avoir à leur bras, le bras droit de Maskim Dolohov, sa « chose ». Derrière cette image dégradante se cache ce fantôme polymorphe ; l'on susurre son nom derrière les portes closes des quartiers généraux, on raconte que Loki fournit de l'Orviétan mais pas seulement, que les drogues s'accompagnent de marchandises humaines. Quoi que l'on dise de lui, on entend beaucoup parler de lui et voilà ce qui compte le plus aux yeux de Nastya.☇ état civil ; L'attachement reste tout à fait conceptuel pour elle. Si le désir et l'exaltation des corps ne lui sont pas inconnus, les relations à long terme restent pour elle un mystère. Son seul lien tangible a été Maksim et elle n'était alors pour lui qu'un objet, une chose à ses ordres. L'animal, obéissant, n'a jamais eu l'occasion de se retourner contre les ordres donnés : ne pas s'attacher. Jamais.☇ rang social ; De statut de Rachetée acquis à son arrivée en Angleterre, Nastya s'impose peu à peu parmi les hors la loi les plus recherchés par les concurrents, furieux de voir leur clientèle déserter leur marché vers un autre, plus prospère, plus alléchant. Anastasiya est ce bijou clinquant aux charmes indéniables, derrière lequel se cache Loki.☇ baguette ; Bois d'orme et cœur de crin de sombral, 31 centimètres (souple).☇ épouvantard ; Maksim, triomphant, son marché pleinement maîtrisé et elle, de retour à la case départ: à son service, pantin désarticulé aux espoirs incisifs (mais vains) de liberté.☇ risèd ; L'anéantissement de ces obstacles franchis et à venir, son anéantissement à lui. Qu'il crève en la regardant prendre le contrôle de la totalité du marché, intouchable et enfin libérée de lui. Pour toujours.☇ patronus ; Une grive de Sibérie.☇ particularités ; Demi-vélane, la grâce de l'eau soumise à son don inné. Chaque jour l'envie de s'en servir pour blesser devient plus présente. Personne n'a encore vu ce dont elle était vraiment capable, en dehors de ses jolies manipulations, distrayantes mais encore inoffensives. ☇ animaux ; Pas un.☇ miroir ; Aucun.☇ Avis sur la situation actuelle : Chacun sa merde est un peu le fond de sa pensée. La persécution des nés-moldus lui rappelle douloureusement son propre vécu et les traitements qui leurs sont et ont été infligés la révulsent. Pour autant, Anastasiya se souviendra toujours de sa solitude et de ce sentiment de révolte en s'apercevant que personne ne viendrait l'aider elle à s'en sortir. Elle était seule, ils sont plusieurs et trouveront bien un moyen de mener une révolte digne de ce nom et à retourner la situation à leur avantage. C'est tout ce qu'elle leur souhaite. Il y a bien une part d'amertume égoïste dans ce jugement, elle le sait. Mais elle ne fera rien pour eux, aussi parce qu'elle a ses propres problèmes à gérer, et qu'ils occupent bien assez son temps et son esprit pour qu'il lui reste le loisir de porter secours à tous les opprimés de ce monde. | |
☇ Infos complémentaires ; Avant l'heure du dernier rituel d'intronisation pour devenir une Vélane à part entière, Anastasiya a été soustraite à sa mère de force. Aucune compassion n'a été montrée depuis ce jour où elle a du vivre dans une misère sordide, loin de ses origines, sans repère parmi les truands. Ils se sont servie d'elle, l'on détruire puis refaçonné à leur manière. Du moins ont-ils essayé, Anastasiya a su garder en elle un sentiment d'importance salvateur. Elle s'est sauvée grâce à lui, elle a survécu grâce à la flamme qui nourrissait son espoir, mais aussi ses désirs de vengeance. • Personne ne s'est jamais soucié de la sauver, d'améliorer ses conditions de vie. Quand bien des filles baissaient les bras et finissaient par accepter les horreurs qu'elles vivaient et les redéfinissaient malgré elles, Nastya a toujours refusé de se plier aux exigences de ses possesseurs. Elle s'est battue bec et ongle pour tenter de s'élever un peu, de s'approcher d'un semblant de liberté. En lutte perpétuelle, sa vie ressemble à un champ de bataille sanglant qui s'étend à perte de vue. Elle n'en voit pas la fin, chaque jour est vécu en essayant de se libérer de chaînes invisibles. Les entraves semblent répondre à une volonté supérieure ; à la manière d'une hydre, ses soucis se démultiplient dès qu'elle réussit à se débarrasser de l'un d'eux. Chaque jour est un combat. • Maksim Dolohov. Elle le hait, comme elle le hait. Elle le hait avec tant de force que chaque coup porté à son encontre est un éclat de satisfaction sanglant à ajouter à ses propres maux. Quelque part, Nastya n'est pas certaine que la perte de cet homme pansera tout ce qu'il lui a infligé. Sa marque à lui est posée si profondément en elle que rien ne semble vouloir effacer son ombre au dessus d'elle. En attendant que le monstre soit redevenu poussière (quelle merveilleuse journée ce sera), elle poursuit ce but et forge son quotidien autour de lui. L'anéantissement du concurrent participera peut-être à sa guérison, c'est tout ce qu'elle espère. • La dépendance jusqu'au bout des ongles ; il a fallu du temps pour s'en libérer, au moins un peu. Elle l'a souvent ramenée à Dolohov alors même qu'elle tentait de fuir. Lui la regardait courir au loin sans bouger le petit doigt, conscient qu'elle reviendrait aussitôt que le manque se ferait sentir, mendiant pour sa dose qu'elle n'était pas en mesure de se procurer seule. Ce temps est révolu. Loki se sait fragile et sur le fil du rasoir, prête à replonger à la moindre mégarde. Mais se libérer de l'Orviétan lui a permis de se libérer de Maksim. Dire qu'il n'a rien vu, qu'il a laissé coulé des mois avant de s'apercevoir que sa chose avait déserté les lieux. Le clou du spectacle réside dans le fait qu'en prime, la catin sans valeur s'est approprié certains de ses hommes les plus fidèles. Fidèles... Tu parles. Leur allégeance lui était destinée, à force de traiter avec elle. Voilà ce qu'a perdu Maksim en négligeant ses hommes et ses clients : leur fidélité et leur confiance. Et elle s'en réjouit. • Elle a crée son marché en manipulant avec subtilité et un poil de séduction les clients de son ancien « protecteur ». Il a été simple, en fait, d'obtenir un peu plus que le prix convenu à l'origine pour garder de côté l'excédent qu'elle a insidieusement récupéré. Au fil des échanges, elle s'est constitué un pactole non négligeable qui lui a permis de lancer son propre trafic parallèle. Aux bons soins de Loki, les clients sont assurés d'avoir toute la considération de leur fournisseur, ainsi que des extras qui allèchent bien trop souvent la clientèle masculine, si faible aux yeux de Nastya. En prime, il leur est garanti qu'ils traiteront directement avec la tête pensante du réseau, ce qui diffère bien des manières de Dolohov et ajoute un côté intimiste à la négociation. Hors de question de se présenter en personne, en revanche. Cette dernière donnée est un pur mensonge, une mascarade destinée à asseoir son influence et son importance sur ses acheteurs. Loki compte sur deux des employés en qui elle a le plus confiance pour se faire passer pour elle et exécuter ses ordres à la lettre. Quoique désolée par le machisme rebutant qui règne dans le milieu, elle est consciente que présenter Loki sous des traits masculins est nécessaire à l'expansion et à la réussite de son marché. • Loki, en plus de vendre l'Orviétan, vend un rêve autrement différent mais ô combien tentant : proxénète à ses heures, les filles qui agissent sous sa coupe acquièrent le talent de manipuler avec brio les esprits échaudés par les danses sensuelles et les promesses charnelles glissées à l'oreille après un gramme de Navitas. Aucune d'elles n'est tenue de se donner véritablement, il ne tient qu'à elles de se servir de ce qu'elle leur a appris pour faire croire à leurs clients qu'ils ont bénéficié de leur temps et de leur personne, comme attendu. Sans qu'il n'en soit rien. Les années endurées à subir les regards lubriques et le contact rebutant de ces hommes ont décidé Anastasiya à améliorer autant que possible la condition des filles de joie. Guère plus que des bouts de viande aux yeux de leurs clients. • De ses origines Vélanes, Loki n'en garde que d'amers souvenirs de son enfance et d'immenses regrets à l'idée de ne pas savoir ce qu'est devenue sa mère. Son arrogance et sa susceptibilité sont quant à eux sans équivoque quant à sa nature véritable. • Les pieds nus parcourant les sols glacés de la Taïga sibérienne, les volutes blanches s'échappant des lèvres et des chants de ses congénères. Les tourbières et les marécages printaniers. Lacs et neiges hivernales. L'eau est peut-être la seule chose qui la relie encore à ce qu'elle était avant, à ce qu'elle aurait pu devenir. N'ayant pu apprendre à utiliser une baguette qu'à l'âge avancé de treize ans, Staz n'a eu comme seule source de pouvoir la maîtrise de cet élément. dans ses rares moments de paix elle a appris seule à la contrôler, s'épuisant à manipuler les particules élémentaires avant de parvenir à en faire ce qu'elle voulait. Aujourd'hui l'hybride jouit de cette particularité, s'amuse de ses talents pour punir ou effrayer ceux qui la malmènent. L'ennui ou la réflexion se manifeste chez elle par des jeux contemplatifs impliquant des petites sphères marbrées issues des liquides les plus proches. Elles lévitent gracieusement entre ses doigts, roulent sur ses paumes, s'évaporent puis se compactent à sa guise, rappelant à quiconque la nature véritable de la jeune femme. • Sa baguette, elle la doit à Dolohov. Il lui a ouvert un monde qui lui était alors refusé, et elle tient son enseignement du Mangemort. Peut-être devrait-elle se sentir redevable envers lui, mais dans le fond elle sait qu'elle serait arrivée à apprendre seule. Il lui a seulement mis du temps entre les mains, rien d'autre; son savoir lui appartient et elle ne remerciera personne. • L'accent russe est bien présent, et nombreux sont ceux à souligner combien cela ajoute au charme déjà exquis de l'hybride, autant méprisée qu'elle est enviée par la haute société anglaise et sorcière. Garde à ne pas froisser l'égo surdimensionné de la demi-vélane, il est préférable de flatter sa sensibilité. Certains en douteront peut-être, mais elles sont bien là les émotions, les blessures portées comme des pierres précieuses transformées en autant d'armes visant à la protéger des autres. Ils se sont acharnés à l'amoindrir, toutes ces années, tout ça pour arriver à en faire une femme coriace et hargneuse. Anastasiya ne renoncera jamais à ce qu'elle est, pour rien ni personne. Elle aura sa revanche sur la vie, elle se l'est juré. • La tendresse lui a souvent été refusée ; tantôt mensonge destiné à l'assagir, tantôt jetée au loin dans un éclat de rire mauvais. Parfois elle rêve de réconfort et de chaleur humaine, pas cette chaleur crasse et collante qu'ont les hommes à lui offrir. Non, une chaleur sécurisante. Mais trop inquiète à l'idée de se faire duper et malmener par quelqu'un qui ne la mérite pas, elle fuit constamment les relations étroites. Il lui a toujours été interdit d'y penser de toute façon, lorsqu'elle était sous le joug de Maksim. • Seule loin des regards, Anastasiya s'est révélée particulièrement douée pour les enchantements floraux. Enfermer des fleurs hybridées par ses soins dans des bulles éternelles sont un de ses sortilèges favoris, bien que l'image qu'elle lui renvoie (la nature cloîtrée) la remplit de nostalgie. • Hors la loi, Nastya n'en demeure pas moins une femme ayant goûté (et apprécié) les plaisirs du luxe et de la somptuosité. Malgré l'obligation de se cacher, elle n'y a pas renoncé, logeant dans le Londres moldu sous une fausse identité – moldue elle aussi – dans les quartiers riches et sécurisés des sans magie. Nullement touchée par les à priori pompeux des pro sang-pur, elle s'intègre avec grâce aux habitudes de vie de ces êtres ignorants de leur monde à eux. Beauté irréelle, elle fascine et attire la bienveillance de quelques jeunes hommes prompts à se faire bien voir par l'étrangère au passé si trouble qu'elle refuse d'en parler plus que nécessaire. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi ûzu/raph. J'ai 21 ans, je viens de sous ma couette (lol) et j'ai connu le forum via une gueuse disparue (rip). Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 20 jours sur 7. Pour les membres désirant être parrainés uniquement : rendez-vous dans cette catégorie et postez dans le sujet "être parrainé" . Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [] non. Un dernier mot ? JSUIS TOUTE EXCITEE, CEST NOEL LES GARS. JVM A FOND. Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Anastasiya Kovaliova le Sam 27 Aoû 2016 - 19:00, édité 18 fois |
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OUTCAST • all hail the underdogs Anastasiya Kovaliova ‹ inscription : 09/03/2016
‹ messages : 321
‹ crédits : ultraviolences, ms.palmer (signature) et royksopp (texte).
‹ dialogues : #745489
‹ âge : 28 ans
‹ occupation : la nouvelle propriétaire du Centuries (en théorie), et à la tête d'un réseau illégal d'Orviétan. Je gère également un prétendu réseau de proxénétisme.
‹ baguette : est en bois d'orme, contient un coeur de crin de sombral. Relativement souple, elle mesure 31 cm.
‹ gallions (ʛ) : 3637
‹ réputation : je suis un ornement décoratif que les hommes se plaisent à arborer lors des soirées mondaines, et la catin préférée de Maksim Dolohov.
‹ particularité : humaine et vélane, une moitié de chaque.
‹ faits : je suis le vrai visage de Loki, ce fantôme aux mille visages (Peu se doutent que ce trafiquant est en fait une femme, aveuglés par leur machisme et leur arrogance inouie) et que j'ai conquis le marché en trahissant Maksim Dolohov, qui s'est retrouvé forcé de me laisser faire main basse sur son réseau depuis qu'il est devenu un criminel de guerre.
‹ résidence : dans les quartiers riches du Londres moldu. En ce moment, je vis dans l'appartement secondaire d'un fils à papa du nom de Marc Strain, au sein d'un immeuble hautement sécurisé (par des moyens moldus).
‹ patronus : une grive de Sibérie
‹ épouvantard : le visage de mon possesseur, déformé par la rage, ses doigts serrant un peu trop fort mon bras.
‹ risèd : certainement ceux et celles qui auraient pu être ma descendance.
| i remember running to the sea the burning houses and the treas❝ The dancing shadows ❞intro(play) Les ombres sont partout. Elles ricanent tout autour d'elle, dansent et virevoltent à lui en donner le tournis. Nastya, ou es-tu partie ma fille. Nastya tente de se raccrocher à une réalité tangible, à ce détail infime qui lui signifiera que tout ça n'est pas qu'un cauchemar infini. Sans le trouver. Les ombres sont partout et elles rient d'elle. Leurs mouvements incessants sapent définitivement ses dernières résolutions. Une fois de plus, la catin de Dolohov revient au bercail, les ongles crochetant son col, l'oeil hagard et suppliant. Ce n'est pas une ombre de sourire qui étire les lèvres minces du boss. C'est un véritable triomphe qui illumine son visage tout entier et éclate dans un rire jubilatoire et malsain. Il savait, il l'attendait. Anastasiya finit toujours par revenir, n'est-ce pas ? ❝ Silence, night & dreams ❞Hiver 1981 + Taïga Sibérienne L'hiver était tenace. La glace qui recouvrait le sol en permanence craquelait à chaque pas. Des gloussements légers s'élevaient à intervalles réguliers de quelque part derrière les arbres. Elle entendait parfois le pas de course de ses amies – trois jeunes anges au rire léger, enchanteur. Des gamines. À la fois silencieuses et bruyantes, elles slalomaient entre les épineux, traversant la brume, enchantées par la lueur particulière qui se diffusait à travers le brouillard épais. On n'y voyait pas plus loin qu'à quelques mètres, et les minuscules gouttelettes s'accrochaient à leurs cils, collaient à leurs peaux, trempaient leurs cheveux. Un rire s'échappa mais fut brusquement interrompu par un hoquet de surprise quand ses pieds nus se prirent dans quelque chose. Anastasiya s'étala de tout son long dans un cri, qui se transforma en hurlement quand elle réalisa sur quoi elle était tombée : sous elle gisait un corps. Glacé, la peau si blanche qu'elle se fondait presque avec le sol. Seules les paupières violacées ressortaient de l'ensemble. Elle fixait le corps avec horreur. Trois enfants sensiblement du même âge qu'Anastasiya émergèrent du brouillard, paniquées – « Qu'est- ce que – qui est-ce ? » La petite brune pâlit d'un coup, les yeux rivés sur la statue de glace. « Jenesaispas. » murmura-t-elle mais il était fort possible que personne n'ait entendu. Elle se releva en hâte. « Regardez. » L'une d'elles tendit le doigt vers un objet que tenait le garçon – une baguette. C'était un sorcier. Toutes se concertèrent du regard, au fond duquel luisait un mélange exaltant de crainte et de défi.
Olga faisait les gros yeux. Non, elles n'avaient pas le droit de s'aventurer aussi loin sans surveillance. Oui, elle s'était inquiétée, et elle n'avait pas été la seule. Et oui, c'était une bêtise d'avoir ramené le garçon. Tu aurais du le laisser pour mort, lui avait-elle fait comprendre en s'agitant dans toute la pièce. Le voilà qui reposait dans un chambre attenante, un peu moins glacé que lorsqu'elles l'avaient trouvé. Le garçon avait repris des couleurs, et Staz avait eu tout le loisir de le contempler, l'étrange étranger. Ses jambes lézardées de griffures, ses pieds nus brûlés par le gel. Elle avait grimacé en apercevant l'affreuse blessure qui barrait son flanc gauche, le sang coagulé traçant des zébrures noirâtres sur sa peau marbrée. Peut-être avait-il l'âge d'être un homme, ou tout juste. Elle n'en savait rien, le seul garçon qui vivait avec eux était Vanya, un bébé de quelques mois. Les hommes étaient tenus à distance, et avaient pour seule utilité d'engendrer les précieuses descendances des Vélanes qui, jalouses, les évinçaient de leurs vies dès lors qu'ils avaient rempli leur rôle. On ne pouvait lui en vouloir d'être curieuse, songea-t-elle, et elle savait que toutes les filles de son âge demanderaient à en savoir plus, elles aussi. L'enfant suivait sa mère des yeux avec attention et une lueur de crainte dans le regard, à l'idée que les aînées ne décident de ramener le jeune inconnu là où il était arrivé. Sa mère continuait de l'admonester, lui reprochant un manque de prudence qui causerait sa perte. Peut-être pourrait-on le soigner ? avait-elle suggéré, pleine d'espoir. Elle voulait entendre sa voix, connaître son histoire, savoir ce qu'il faisait dans les parages. Sans doute était-ce aussi ce qui poussa Olga a accepter, après une dernière remontrance.
Miroslav. Son prénom roula avec délice sur sa langue. Miroslav ne se rappelait pas très bien de ce qu'il fuyait. Il se souvenait seulement avoir réussi à subtiliser une baguette après qu'on ait brisé la sienne. Sa mémoire ressemblait à un terrier de lapin lui avait-il avoué du bout des lèvres de sa voix enrouée. Pleine de trous et de doutes, d'impressions fugaces mais inexpliquées. La Vélane qui s'était occupée de ses soins, absorbé son mal avec grande précaution, jour après jour, avait laissé entendre que son esprit avait choisi d'oublier. Anastasiya en avait déduit que c'était sans doute ce qui arrivait lorsque l'on vivait des choses trop affreuses pour être gardées en vie dans sa mémoire. Au moins s'était-il rappelé de son prénom, ce qui était un bon début. Des semaines maintenant qu'il hantait le campement, avare de paroles mais plein de reconnaissance. Les jours passaient et sa fascination pour l'étranger ne faiblissait pas. Il alimentait une source jusqu'ici inconnue d'intérêt pour le monde extérieur, celui des sorciers. Lorsqu'il apportait son aide pour telle ou telle tâche, Anastasiya était toujours là, mille et une question au bout des lèvres, avide de savoir. Il faisait toujours l'effort d'assouvir sa curiosité. De lui raconter comment se passait le monde hors de cette forêt glaciale. La dernière nuit du onzième mois, il se glissa silencieusement à l'intérieur de la masure. Staz fut réveillée par un murmure, une faible pression sur l'épaule. La lune brillait avec force au dehors, baignait la pièce d'une lumière pure, argentée. Pleine et ronde, elle veillait sur le monde avec bienveillance. Les yeux de Miroslav luisaient dans le noir comme ceux d'un gros chat. Tout aussi silencieux, il posa un index sur ses lèvres, lui intimant la discrétion. Il tendit la main vers elle, et elle tendit la sienne en retour, paume tendue vers le ciel. Une petit chose lourde et dorée tomba dans le creux de sa main : une minuscule chaîne aux maillons serrés, délicatement ciselés et ornés d'un oiseau aux détails si magnifiquement réalisés qu'il en paraissait presque réel. « Je profite de la nuit pour partir. Merci de m'avoir ramené auprès des tiens. » « Pourquoi tu t'en vas ? » chuchota-t-elle. Pourquoi me laisser ? Il était si bien parmi elles. Le train de vie semblait lui convenir, et aucun autre sorcier n'aurait jamais pu se targuer de s'intégrer aussi bien à une telle communauté. Elle ne comprenait pas, ne voulait pas comprendre. « Ce n'est pas mon monde. Je ne suis pas des vôtres malgré tout ce que vous avez fait pour moi. Mais je n'oublierai jamais ce que je vous dois. » De la main il referma ses doigts sur le bijou, lui adressa un dernier regard empli de détermination et s'évanouit en silence. Le lendemain, sous un soleil éclatant, flottait sur la place centrale du village Vélane une énorme sphère irisée dans laquelle évoluait un monde miniature ; des plantes exotiques se pâmaient sous une pluie magique contenue dans la bulle enchantée. Adieu magnifique laissé à toutes de la part d'un étranger qui avait su trouver sa place parmi ce peuple singulier.
Automne 1982 + Taïga Sibérienne
« Tout était en flamme. Les arbres, les maisons, tout. Même le lac semblait bouillir et gronder, se révolter contre l'affront qu'ils nous faisaient. La nature s'embrasait sous mes yeux sans que je ne puisse rien y faire, se mourrait alors qu'ils saccageaient nos demeures et brutalisaient nos plus jeunes. Ils étaient nombreux, armés et dangereux. Je n'ai rien vu de plus. Ce n'était presque rien, mais je me suis réveillée en larmes, la poitrine comprimée par un chagrin comme je n'en ai jamais connu. Maman m'a dit que c'était dans l'ordre des choses, que parfois, les visions éclataient derrière nos paupières sans qu'elles ne soient révélatrices d'un avenir tangible. Mais j'ai eu peur, et cette peur ne me quitte plus Anastasiya, chaque jour je ne peux m'empêcher de craindre que ces intrus arrivent comme dans mon rêve. » Elle se souvenait avoir pris les mains de son aînée, sans rien dire. Magdalena avait passé les rites initiatiques quelques mois plus tôt avec succès, s'attirant l'attachement ému et emprunt de fierté de leurs parentes. Anastasiya se préparait au Passage elle aussi, bien qu'il lui paraisse si loin. Dix ans encore avant que n'arrive son tour. Et chaque amie, cousine, sœur qui passait le rite avant elle raffermissait sa détermination à elle aussi réussir. Elle assistait, à chaque fois, à l'affirmation des dons innés dont toutes bénéficiaient dès leur naissance, mais qui se manifestaient seulement après leur accomplissement final. Les visions dans le genre de celle que Magda venait de lui conter étaient rarement de nature alarmante. Peu d’entre elles se souciaient de ce qu'elles pouvaient voir, conscientes qu'en dépit de tout, elles n'y pourraient rien. Ou si peu. Pourtant, un frisson glacé avait accueilli la confidence de la Vélane tout juste accomplie, qui avait fermé les yeux et semblé puiser quelque force inconnue au fond d'elle-même afin de se ressaisir. Ses cils étaient humides, ses paumes moites. « N'y pense plus, et attendons de voir. » avait-elle soufflé dans l'espoir d'apaiser les craintes de sa sœur. Magda avait hoché la tête, les paupières closes. Malgré ces mots, Anastasiya avait senti enfler en elle le même sentiment de crainte que pouvait éprouver Magda. Un pressentiment lugubre, qui avait diffusé en elle un malaise insidieux, profond.
Le souvenir de l'aveu troublé de son aînée resurgit en elle en un éclair, et avec lui cette peur viscérale, instinctive. Ses sens étaient exacerbés ; chaque son semblait amplifié, chaque image décuplée en précision. L'air bruissait de milles murmures, chants discrets et immémoriaux venant des arbres agités par la brise glaciale. Se joignaient à eux les discussions mélodieuses des Vélanes assemblées autour du feu. Un courant plus fort que les précédents souffla entre les épineux, agita les flammes et fit voleter de longues mèches de cheveux autour des visages irréels. En un instant le temps se suspendit, alors que montait une odeur âcre de bois brûlé. Toutes se redressèrent dans un mouvement uniforme et gracieux malgré sa brusquerie. Dans un ensemble parfait, elles se tournèrent vers l'origine de la fumée. Celle-ci s'opacifiait et courait entre les troncs à la manière de nappes sombres et menaçantes. Les murmures chantants laissèrent la place aux grondements de colère. Les grands conifères flambaient non loin du grand lac, et les flammes avides de s'étendre dévoraient les maisons les plus proches, une à une. La fumée noire s'élevait jusqu'au ciel nocturne, si haut qu'elle couvrit bientôt le territoire d'une chape malodorante, irrespirable. Une main agrippa son bras, elle sursauta. Magda se penchait vers elle avec un regard affolé et lui intimait de partir. Ils sont là, disait-elle, et elle sut qu'elle disait vrai. De larges globes d'eau s'élevaient du lac afin d'éteindre le feu, simple distraction destinée à masquer les véritables intentions des intrus. Ils étaient bien là, tout autour d'eux, et leur magie sorcière fusa à travers la nuit dans des explosions mêlés à leurs exclamations désordonnées.
La colère fut immédiate, violente. L'opposition farouche des Vélanes compensa largement leur sous-effectif criant. Les anges avaient laissé tomber les masques de candeur. Les harpies se dévoilaient, ailes écailleuses étendues derrière leurs dos courbés. Les visages n'en étaient plus vraiment, et les hurlements stridents faisaient grimacer les hommes. Le feu se propageait et plus personne n'y faisait rien : les Vélanes, furieuses, l'alimentaient même malgré elles. Rien de tout ça ne fut suffisant. Ni leur rage, ni leur instinct ne les protégea des sorciers trop bien préparés à ce qui les attendait en venant ici. Le massacre fut inévitable, et ils laissèrent derrières eux corps et cœurs piétinés, vides et désemparés, emmenèrent les jeunes âmes non initiées, des gallions brillants dans leurs regards cupides.
La chaînette dorée serpentait entre ses doigts. Anastasiya laissait courir son regard sur les maillons, les uns après les autres. Le temps passait si lentement ; si chaque maillon était une seconde, cela devait faire une éternité déjà qu'elle était enfermée. La faim était si tenace qu'elle n'arrivait plus à se faire oublier, et la faiblesse qui s'emparait de son corps l'inquiétait plus encore que ce que l'on comptait faire d'elle. Du sang maculait ses ongles, vestiges de la lutte acharnée pour échapper à l'agresseur. Elle songea à celui qui lui avait offert le bracelet, il y avait presque un an maintenant. Elle songea à la chance qu'il avait eue d'oublier les choses horribles qu'on lui avait fait subir. Elle songea à combien ça devait être confortable, de ne plus se rappeler de la peur, du goût ferreux qui maculait les joues, de l'odeur âcre du sang qui vous collait à la peau comme les feuilles humides collaient à la terre les jours de pluies automnales. Et pourtant, l'enfant gravait avec acharnement chaque instant vécu dans sa mémoire, les intégrant à sa personne comme de minuscules diamants forgés à la force de sa volonté : elle n'oublierait pas. Ni ce qu'elle était, ni ce qu'elle voulait être. Elle serait libre d'esprit à défaut de l'être de corps.❝ I was looking for a breath of life ❞For a little touch of heavenly light Ses jambes supportaient à peine son poids. Une fine pellicule de sueur recouvrait son front, et chaque membre était douloureux. Son champ de vision était drastiquement rétréci, et du désir de fuite qui l'avait animée quelques jours plus tôt ne subsistait qu'un besoin obsédant de se procurer de quoi aller mieux. Anastasiya revenait de loin cette fois, c'est sûr. Mais elle revenait quand même. Sa main tremblante enclencha la poignée sans frapper, repoussa la porte avec férocité. La haute silhouette de Dolohov se retourna et son visage d'ordinaire si expressif se ferma à sa vue. Le second homme présent dans la pièce – Fawkes – n'essaya pas de cacher sa joie à l'idée de ce qui l'attendait. D'un signe de la tête, Dolohov congédia son collègue et s'approcha d'elle à pas lents et mesurés, à la manière d'un loup. La porte claqua au départ de Judah et sa voix ne tarda pas à se faire entendre. « Tu me fais pitié. » Chaque mot fut soigneusement articulé, avec lenteur et délectation. Il la toisait de toute sa hauteur, poupée vacillante, le visage dévoré par le manque. Des sanglots étranglés gisaient à mi chemin entre ses cordes vocales en feu d'avoir trop imploré et les choses rabougries qui lui tenaient lieu d'entrailles. Dans un recoin de sa tête, elle se les imaginait nécrosées, à l'image de sa volonté. Rien en elle n'avait survécu au sevrage brusque et forcé. Rien en elle n'avait eu la force nécessaire de s'éloigner suffisamment. Et le pire dans tout ça n'était-il pas de se savoir si prévisible, si pathétique ? Son absence n'avait pas inquiété Maksim un seul instant. Telle était l'affreuse réalité dans laquelle elle évoluait, tremblante, le dos glacé appuyé contre le mur de sa garçonnière. Son regard était limpide, sa moquerie évidente. Rien n'avait été entrepris pour la retrouver, sa prison n'était pas matérielle. Tout ce qui la retenait se trouvait dans sa tête, à elle. Et elle implora, encore et encore, qu'il lui glisse enfin sur la langue une de ses pastilles colorées, sa rédemption, son chemin de croix. Les lèvres minces demeurèrent implacablement closes et Maksim ne bougea pas d'un pouce. Lentement, elle glissa le long du mur et s'affaissa au sol dans une attitude prostrée et misérable qu'elle n'essaya même pas de cacher.
Le cœur battant à tout rompre, des palpitations plein la poitrine, elle soutint le regard glacial du Mangemort. Dire qu'elle avait cru à une vie meilleure, à ses promesses dorées et mensongères. Il l'avait honteusement trompée. À quoi aurait-elle du s'attendre d'autre venant de quelqu'un comme lui ? Dolohov ne faisait rien sans l'assurance d'un bénéfice. L'Angleterre. Elle se rappelait douloureusement de cet accès d'espoir en songeant à ce pays, cette terre promise ; tout plutôt que de rester en Russie, c'était ce qui l'avait motivée. Elle avait cru que personne n'était plus détestable que Judah Fawkes. Que ce Maksim Dolohov pour qui il travaillait ne pouvait pas être pire que ce crachat de vampire qui s'amusait tant de sa condition. Elle s'était trompée. Elle était à son service – comment avait-elle osé croire à autre chose. Nastya était une catin désobéissante et indisciplinée, mais elle était à lui, sans équivoque. La bile lui monta aux lèvres.
L'Excess se dissipa sur sa langue, et un soupir de contentement glissa silencieusement sur ses lèvres tremblantes. Son regard sembla s'ouvrir sur le monde. En un instant, les dernières semaines passées à lutter contre le besoin insidieux de se procurer de l'Orviétan s'envolèrent ; ne demeura que la sensation intense de bien-être, le bonheur d'enfin quitter ce corps douloureux pour embrasser une réalité factice mais si confortable. Ses muscles se détendirent, ses pupilles s'agrandirent et Nastya s'envola. Quelque chose au fond d'elle s'effondra, pleura la liberté perdue et effleurée du bout des doigts. Elle n'y fit pas attention. La voix dure de Maksim brisa le silence. Le visage du Mangemort était indéchiffrable, pourtant elle comprit avant même d'entendre ses mots. « Relève-toi. J'ai un travail pour toi. » Ses protestations demeurèrent planquées dans une conscience brimée, dans cette partie inatteignable d'elle-même, brisée par l'addiction. C'était l'annihilation totale des instincts primitifs qui la guidaient d'ordinaire. C'était l'explosion des sens, qui faisait taire les regrets et les batailles intérieures.
Les paupières du jeune homme s'affaissaient lourdement sur ses yeux mordorés. Un sourire béat étirait la commissure de ses lèvres vers le plafond. L'effet du Fabuleo lui explosait au visage avec d'autant plus de violence que la came refilée était d'une qualité remarquable. Le nouveau fournisseur faisait des ravages, et le boss en était ravi. Le succès du produit s'accompagnait de plus nombreuses ventes, et elle se retrouvait ainsi, plusieurs fois par semaine, confrontée aux clients. Tous de haute naissance, leur pureté de sang affichée comme un étendard triomphant ; leurs noms excusaient tout, des gestes les plus déplacés aux remarques les plus dégradantes. Une main ferme s'accrocha à sa jambe, froissa le tissus coûteux de sa robe. Le dégoût suinta de tous les pores de sa peau au contact de la paume du client glissant sur le velours de sa cuisse. « Nastya... Nasty girl huh ? » Un rire graveleux accompagna la remarque qui ne fit rire que lui. L'homme était un employé du ministère, un de ceux qui se montraient si séduisants le jour et dont la prestance se perdait dans l'alcool et l'Orviétan la nuit venue. Dès l'instant ou le monstre quittait son costume respectable, plus rien ne le forçait à être agréable. Personne ne se souciait de l'être avec une catin dans son genre. Personne n’essayait de faire semblant dès lors que les portes se refermaient et que l'intimité forcée la laissait seule avec ces porcs. Une rage noire enfla dans sa poitrine, que le sorcier tentait de s'approprier et couvait d'un regard extatique. « You're mine, right ? » souffla-t-il. L'Orviétan s'était dissout, et les pensées rationnelles reprenaient leur place ; son refus de se laisser utiliser jaillit des limbes. Elle le repoussa violemment et lui cracha au visage avant de se relever d'un bond. « I belong to no one. » siffla-t-elle haineusement ; elle tourna les talons et fila avant qu'il ne la rattrape, une fois le choc passé. Elle payerait pour ça, elle le savait. Maksim n'accepterait jamais qu'elle maltraite ainsi une clientèle de cet acabit. Elle aurait droit aux sévères remontrances qu'il lui réservait toujours quand elle tentait de fuir, puis serait recollée, réparée pour présenter de nouveau le faciès qu'il convenait de montrer au reste du monde. Son arme se devait d'être désirable, sa chose devait être enjôleuse, belle à en mourir. Non pas couverte de bleus et indisciplinée. L'obéissance ne lui serait jamais imposée. ❝ From small beginnings come big endings ❞2002 + londres C'était un échange parfaitement raisonnable. Des informations contre la liberté. Les circonstances de leur rencontre importaient peu, seul leur présent comptait à ses yeux. La française arborait un sourire énigmatique tandis que le silence se prolongeait. Elle attendait, son regard mutin fixé sur elle, que la russe expose ses exigences – parce qu'exigences il y aurait, ça se lisait sur son visage. Cette affaire de bague maintenant réglée, elle comptait bien obtenir sa part du marché. Et ses projets étaient déjà parfaitement définis, modelés depuis si longtemps qu'ils avaient fini par ressembler à des rêves inatteignables. Elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de les mettre en action. Mais Vince pouvait démentir l'utopie, donner de la réalité à ses espoirs caressés depuis si longtemps – trop longtemps. Il était temps d'en finir avec le démon de son enfance, le premier être qu'elle avait véritablement haï avec toute la fougue que confère la jeunesse. « Je voudrais que Judah Fawkes meure. Je voudrais qu'il paye définitivement pour ce qu'il m'a fait. Je voudrais qu'il regrette le moindre de ses péchés, qu'il ressente profondément la souffrance qu'il a infligée. » Elle s'exprima d'une voix calme et auréolée de douceur, comme si elle déclamait une prose apprise par cœur. Comme si toute la violence qui s'exprimait dans ses paroles pouvait être renforcée par le détachement de son timbre de voix. Et c'était le cas. Quand enfin elle formula sa requête, elle ne quitta pas la française des yeux, l'assurant de sa sincérité et de sa détermination à rayer Judah Fawkes de la surface de la terre. Si elle avait pu, elle s'en serait sûrement chargée elle-même. Seulement, Vincent avait des arguments – et des talents – qu'elle n'avait pas. Aussi espéra-t-elle obtenir son assentiment, l'assurance que ce sous-être n'existerait bientôt plus, grâce à elle.
Judah Fawkes est mort. Elle caressa du bout des doigts les lettres élégantes tracées avec fermeté sur le parchemin, ne laissant aucune place au doute. Après avoir relu une dernière fois le message, elle le reposa sur la table et releva la tête. Elle porta son regard sur l'extérieur, s'attendant presque à voir briller un soleil radieux, à ce que la nature toute entière s'éveille comme après les longues nuits sibériennes. Il faisait toujours aussi froid et aussi gris, dehors. Mais en elle, un poids se détacha et elle se sentit, progressivement, comme libérée d'une entrave. Et si les autres liens étaient toujours là, c'était toujours une chaîne de moins à la retenir. Elle poussa un profond soupir, goûta à la saveur nouvelle et ô combien délicate des projets menés à bien. Anastasiya éprouva un élan de gratitude envers Vince, qu'elle se promit de remercier plus tard pour cette belle faveur. En attendant, elle voulait être aux premières loges lorsque Maksim apprendrait la disparition de l'un de ses plus proches amis. Une jubilation malsaine supplanta bientôt la joie simple ressentie à l'annonce de sa mort.
Les volutes vaporeuses tournoyaient entre ses doigts. Ses hommes attendaient patiemment une parole d'assentiment, une directive à suivre, une question ou quelque autre remarque qui les autoriserait à bouger. Ils se tenaient droits et immobiles dans l'entrée de la pièce, les yeux rivés sur leur boss qui marchait autour du bureau à pas lents et délicats. Les molécules d'eau vaporeuse qu'elle s'amusait à manipuler trahissaient l'intense réflexion de la jeune femme. Elle passa devant une large sphère de la taille d'un Souaffle, dont les compositions florales s'épanouissaient dans une lumière matinale qui n'existait qu'à l'intérieur de ce microcosme fermé. Son regard s'y attarda un instant. Ces enchantements – appris en souvenir d'un ami perdu trop tôt – ne provoquaient plus en elle cette mélancolie abrutissante qui se saisissait toujours d'elle avant. Tout juste une pointe de chagrin, qu'elle parvenait facilement à maîtriser. Elle chassa le souvenir de Miroslav, détourna son attention des fleurs emprisonnées. « A-t-il découvert qu'il travaillait pour quelqu'un d'autre ? » s'enquit-elle, songeant à combien il serait ennuyeux que Maksim ait effectivement découvert que les prétendues bévues intriguées par Malfoy étaient en fait bien plus organisées que ça. Pire, qu'il ait eut vent du changement d’allégeance du jeune sang-pur, tout juste intégré au système. « Non. Il souhaite simplement s'en débarrasser, il considère qu'il n'est pas assez précautionneux. » Elle poussa un imperceptible soupire de soulagement. « Bien. » Maksim voulait se passer de Draco. C'était à prévoir, compte tenu des pertes subies. Pertes qui renflouaient ses propres stocks. Tout se déroulait donc selon ses plans. Un dernier détail restait à corriger et occupait son esprit. Agacée d'avoir à s'en soucier, elle gela les gouttelettes d'eau, qui tombèrent toutes au sol avant de fondre sur le tapis. « Essayez de savoir quand exactement il compte se passer de lui. Ce serait bête que le gamin se retrouve à demi mort avant même de savoir ce qui lui arrive. » Foutue conscience. Compte tenu de l'attitude exécrable de Malfoy – elle ne digérait toujours pas son affront, elle aurait aussi bien pu le laisser dans l'ignorance. Mais elle lui devait au moins ça, n'est-ce pas ? Ça lui faisait mal de l'admettre, mais il lui avait été d'une certaine utilité, ces derniers mois. Les deux hommes hochèrent imperceptiblement la tête avant de disparaître en silence. Anastasiya se retrouva seule avec elle-même. Le silence ne la dérangeait pas outre mesure ; simplement la solitude, trop grande, trop complète. Elle baignait dans un sentiment abject d'ignorance et d'isolement. Devoir rester cachée devenait lassant à force. Elle avait besoin de contact, elle avait besoin de considération. Et Loki se devait d'être mille visages, tous sauf le sien. Combien de temps encore, avant qu'elle ne cède au désir de se révéler, d'apposer la touche finale au sabotage en règle qu'elle avait mené ces derniers mois ?❝ The crying shadows ❞Outro Les ombres sont partout. Elles étirent leurs lèvres empoisonnées en de larges rictus, le charme dévastateur jeté sur leurs proies. Loki observe de loin ces êtres si faibles aux mauvaises manières succomber à la magie de ses employées. Les pupilles dilatées, un sourire mièvre et satisfait collé au visage, ils tombent un à un dans ses filets. Les gallions changent de main, les poudres et autres pilules de rêve éveillé intègrent les systèmes défaillants de ses clients. La catin de Dolohov a pris son envol, taclé les certitudes de son possessif patron. Bientôt, plus que ses hommes s'agenouillant devant elle, ce sera lui qu'elle observera dépérir sous son talon. Qu'il crève. Les ombres sont partout et elle rit avec elles.
Dernière édition par Anastasiya Kovaliova le Sam 27 Aoû 2016 - 18:54, édité 45 fois |
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| PUTAIN J'ATTENDAIS QUE TU POSTES TON 2E MESSAGE POUR VENIR T'EMMERDER Edit. TEY TROP BONNE EN NASTIYA. ON VA ENFIN REUSSIR A SE FAIRE UN LIEN. J'AI TROP HATE |
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OUTCAST • all hail the underdogs Anastasiya Kovaliova ‹ inscription : 09/03/2016
‹ messages : 321
‹ crédits : ultraviolences, ms.palmer (signature) et royksopp (texte).
‹ dialogues : #745489
‹ âge : 28 ans
‹ occupation : la nouvelle propriétaire du Centuries (en théorie), et à la tête d'un réseau illégal d'Orviétan. Je gère également un prétendu réseau de proxénétisme.
‹ baguette : est en bois d'orme, contient un coeur de crin de sombral. Relativement souple, elle mesure 31 cm.
‹ gallions (ʛ) : 3637
‹ réputation : je suis un ornement décoratif que les hommes se plaisent à arborer lors des soirées mondaines, et la catin préférée de Maksim Dolohov.
‹ particularité : humaine et vélane, une moitié de chaque.
‹ faits : je suis le vrai visage de Loki, ce fantôme aux mille visages (Peu se doutent que ce trafiquant est en fait une femme, aveuglés par leur machisme et leur arrogance inouie) et que j'ai conquis le marché en trahissant Maksim Dolohov, qui s'est retrouvé forcé de me laisser faire main basse sur son réseau depuis qu'il est devenu un criminel de guerre.
‹ résidence : dans les quartiers riches du Londres moldu. En ce moment, je vis dans l'appartement secondaire d'un fils à papa du nom de Marc Strain, au sein d'un immeuble hautement sécurisé (par des moyens moldus).
‹ patronus : une grive de Sibérie
‹ épouvantard : le visage de mon possesseur, déformé par la rage, ses doigts serrant un peu trop fort mon bras.
‹ risèd : certainement ceux et celles qui auraient pu être ma descendance.
| JAI DES NICHONS ET DES CHEVEUX LONGS. JAI PLUS L'HABITUDE ZARMA.MAIS TELLEMENT ET MEME PLUS, j'vais te traîner de force pour whatmille de rps tu vas voir. (on a du temps a rattraper )
Dernière édition par Anastasiya Kovaliova le Jeu 10 Mar 2016 - 0:41, édité 1 fois |
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HERO • we saved the world Harry Potter | | | | |
| - pousse love - je m'installe ici nah y a pas à dire tu es bonne comme ça |
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HUNTED • running man Adele Bones | OKAY !! C'EST OFFICIEL NOW. J'TE HAIS Je reviendrais pas pour la peine tseuh. |
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| J'reviens surtout pour bouder love. ( mais Vince elle dit qu'il y a du temps à rattraper en effet ) |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy | | | | |
WIZARD • always the first casuality Pansy Parkinson ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
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| | | | | i will eat your heart (nastya) | |
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