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sujet; (30 mars 2003) SIFFREDI x Un petit pas de travers, et toute une vie est à l'envers.

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Je cherche encore,
Je cherche encore,
Tout n'est pas mort.
30 mars 2003 & Maison moldue

 Rolf croise finalement son regard, elle se sent soulagée. Et lorsqu'il le fait, il rougit, et redétourne le regard, et cela la charme un peu. Cela lui plait toujours les gens qui charment sans le savoir, qui ne se rendent pas compte qu'en essayant de ne pas attirer l'autre ils sont évidents, et que cela attire d'autant plus l'autre. Coco a l'instinct d'une femme qui a passé sa vie à séduire des hommes qui payaient pour être séduits. Séduire quelqu'un qui ne le formule pas est quelque chose d'exotique, presque relaxant en comparaison. Alors le voir rougir la fait sourire, cela la fait sourire doucement, tranquillement, malicieusement. Avant d'être plongée dans une profonde empathie en écoutant Rolf lui dévoiler, lentement, une petite part de lui-même.
Le narrateur tient à vous préciser qu'il est normal, habituel, sain pour Coco de passer d'une émotion à une autre, d'une opinion à une autre, de la mélancolie à la malice, de la malice à la surprise, de la surprise au refus. Voyez les émotions de Coco comme une succession de réactions à des événements soudains, indépendant les uns des autres, comme si elle ne vivait qu'au présent et ne se rappelle que périodiquement qu'elle fait partie d'une entité inscrite dans le temps depuis vingt-quatre ans.

Alors là, elle écoute Rolf, parce qu'il lui parle enfin de lui, vraiment, et qu'elle doit se concentrer pour pouvoir tout comprendre, avec son accent. «  Since last july, » Ça fait longtemps ça, beaucoup de mois, et il est toujours à squatter des maisons moldues abandonnées. Elle tremble un peu à l'idée de faire pareil dans un an. Mais si ce n'était pas le cas, ils ne se seraient pas rencontrés, et elle serait seule et triste actuellement. Alors que là, elle est accompagnée et triste, en espérant facilement être moins triste plus tard. « I wanted to go to France but the wizarding border is closed and the muggle one is watched over. » Elle déglutit. Elle n'a même pas pensé à ça. Même si elle le voulait, il lui serait quasiment impossible de retourner en France. Là où au moins on parlerait sa langue, elle saurait se repérer. «  Can't go by myself. » Au bord des lèvres de Coco, il y a un « On a qu'à y aller ensemble ! ». Mais elle sent qu'elle ne peut pas dire ça, il y a une réticence dans ce voyage, autant du côté de Rolf que du sien, et cela la met un peu mal à l'aise, puisque ça la confronte à la réalité de son voyage, de ses objectifs, de ce qu'elle devrait faire, en tant qu'adulte responsable. Alors elle est contente qu'il reprenne la parole, qu'il change de sujet, et elle est soudain bien plus réactive et présente, pressée d'être distraite.

I'm trying to go to Hogwarts. You heard the news? ” Et il choisit la meilleure diverse, parce que le visage de Coco s'éclaire à l'annonce de Poudlard. « Hogwarts ! Yes ! The school ! Love it ! Many stories about it, many feelings, many... » et elle a les mains qui lâchent l'assiette pour s'écarter dans de grands gestes qui partent dans tous les sens, et des bruitages, des petits bruits un peu absurdes qui semblent être de la joie, ou des explosions, en tout cas des choses fortes qui lui arrachent un rire. « What about ? Why going ? You not student ! » Il paraît un peu vieux Rolf, enfin plus vieux qu'elle en tout cas, et cela fait définitivement longtemps qu'il a finit Poudlard.
Ses yeux bleus le suivent lorsqu'il se lève chercher quelque chose, l'accompagnant de ses questions, éternelle curieuse, atroce bavarde, si la barrière de la langue ne l'empêchait pas d'effectuer toute la parlotte qu'elle désirerait. Il revient avec un.... journal. Coco le récupère du bout des doigts, presque horrifiée de voir tant de mots alignés, se reposant vite sur les images pour essayer de voir où il veut en venir. Ce n'est pas qu'elle ne sait pas lire, non, loin de là. Cela l'ennuie juste, surtout en anglais, où les sons n'ont rien à voir avec ce qui est écrit, et elle préfère vite se concentrer sur Rolf, pour essayer de savoir ce qu'il veut lui faire comprendre : « The Insurgents, you know? The rebels. They got in. » Les insurgés oui ! Blackfish ! Son visage s'éclaire, elle se souvient du Blackfish, elle l'aime bien, elle est belle et forte, et elle avait une mission après l'avoir sauvé, cela doit être ça. Elle est allée à Poudlard, elle est sûrement à Poudlard ! Il y a son cœur qui bat, à l'idée de celle qui l'a sauvée, pour qui elle garde tant de reconnaissance, et elle lui manque un peu, même si elles n'ont pas passé tant de temps ensemble. Elle la faisait se sentir en sécurité.
« The papers say it's not so bad but... they might win the war. » Gagner la guerre ? C'est ça ? Blackfish va gagner la guerre ! Elle est trop forte ! Coco a un rire joyeux à l'idée, un rire qui illumine son visage, ramène ses cheveux en arrière, découvre sa gorge et dévoile des dents si blanches. Ensuite elle agite sa tignasse, ses boucles blondes pas exactement coiffées et ordonnées depuis une semaine, comme un petit animal joyeux et laisse échapper un « Youhouuuu ! » joyeux, un peu comme un indien d'Amérique. Il est toujours compliqué de savoir pour quoi Coco est le plus contente : la bonne nouvelle ou le simple fait de pouvoir rire et être joyeuse. Elle aurait sûrement eu la même réaction si elle lui avait dit qu'une équipe de quidditch française avait gagné. Ou si on lui avait retrouvé son peigne, ou son chien, ou ses parents. Coco ne hiérarchise pas les joies, elle les ressent, elle les montre, elle les laisse la gonfler de force, et elle utilise cette énergie pour avancer.

Elle met donc un petit temps avant de revenir avec Rolf, lui et son sérieux, son doigt tendu vers cette photo lugubre de Poudlard, si peu représentative des émotions de joie qui parcourent l'ancienne prostituée. Il est là, dans sa nostalgie, dans ses considérations sérieuses et organisées et elle le regarde comme un peu de loin. Pourquoi a l'air aussi triste, aussi loin, en parlant de quelque chose qui devrait le rendre content. Il retourne même à son plat, quand Coco, elle, a oublié son assiette quelque part sur l'accoudoir du canapé, et que le journal traine sur ses genoux comme un objet sans intérêt.
D'un mouvement, elle change de position, à genoux sur le coussin, tournée vers lui, sourire content, déterminée à ramener Rolf de son côté de la joie et ne pas avoir à revenir à tous ces trucs de fugitifs là, la nostalgie, les remords, le regard dans le vague en pensant à quelque chose de lointain comme s'il était inaccessible... alors même que tu es en route vers ce quelque chose.

« Oh you go there ? Niiiice ! Other strange friends who is and is not ? Like.... girlfriends, boyfriends ? » Ca y est, elle est intenable, elle le taquine pour essayer d'arracher un sourire à ce gros tas de sérieux. « Ghooosts ? » Et elle fait des yeux ronds un peu ridicules, dans ce qui semble être son imitation la plus sérieuse d'un fantôme.
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HERO • we saved the world
Rolf Scamander
Rolf Scamander
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 27/09/2015
‹ messages : 876
‹ crédits : flightless bird, les gifs à tumblr et à maggie stiefvater pour la signature.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4333
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.

Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
http://www.smoking-ruins.com/t2982-rolf-too-weird-to-live-too-yo
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« Hogwarts ! Yes ! The school ! Love it ! Many stories about it, many feelings, many... » Et elle fait des formes étranges avec ses mains et ses doigts, des bruitages incompréhensibles sous les yeux ronds de Rolf. Sa bouche est tirée d'un sourire circonspect tout d'abord, et puis lentement il se détend, s'attendrit, alors qu'il hoche la tête: oui, Poudlard, c'est tout ça, des rires et des explosions et des histoires et des émotions. Rolf n'a clairement pas passé la scolarité idéale là-bas, avec la communauté forcée et tout ce Bruit et tous ces gens; mais il se souvient des moments de magie qui n'avaient rien à voir avec la Magie, le bruissement des arbres comme des murmures, les escaliers obstinés et les tableaux narcissiques. « What about ? Why going ? You not student !Errrrr... ” Effectivement, ça fait bien longtemps qu'il a fini ses études à Serpentard; il va chercher le journal, lui explique. Peut-être a-t-elle vécu en autarcie ces derniers mois...
La nouvelle, en tout cas, la rend joyeuse. Elle éclate de rire. Un rire franc comme de la musique, qui carillonne et qui s'envole. Elle sait apparemment qui sont ces Insurgés et ce qu'ils font parce que dans ce rire, il y a de la joie, un peu de soulagement et beaucoup de bonheur. Rolf l'observe comme il observait les animaux exotiques, quand il travaillait encore au Ministère: avec des yeux ronds ébahis, mais avec beaucoup d'attention aussi. Il note des petits détails, ses yeux qui se plissent, la ligne parfaite de sa dentition, ses joues qui se ravinent de parenthèses souriantes, ses cheveux blonds qui semblent sensibles à son bonheur et qui s'emmêlent un peu plus quand elle branle du chef. « Youhouuuu ! » Et Rolf sourit à son tour, sensible à son humeur et à son Bruit qui contamine ses émotions à lui.
Il s'est gardé de ce genre d'émotions pendant très longtemps, Rolf. S'interdisant de partager les sentiments d'autrui, construisant des murs et des coffres autour de son coeur et de son corps pour ne pas être contaminé et pour ne pas souffrir. Mais voilà, le rire de Coco est tellement séduisant, tellement joli, tellement grand et parfait et merveilleux qu'il a envie de goûter ce bonheur là du bout de la langue, qu'il a envie de comprendre et de se laisser envahir. Alors il ouvre son coeur et son Bruit, l'observe d'un air pointilleux avant de se détendre à son tour. “ Yeah, ” commente-t-il, sa manière de dire youhouuu aussi.

Mais son regard retourne vers le doigt inquisiteur posé sur la photo et son visage se crispe, s'assombrit un peu, alors que le doute revient lui infester le coeur, la colère lui briser ses belles résolutions et tellement d'autres choses, sentiments sur lesquels il refuse de s'attarder et sentiments qu'il a vainement essayé d'enterrer. C'est dans un silence un peu sinistre qu'il s'enfonce en continuant de manger, l'air perturbé et les yeux perdus à des kilomètres de là, quelque part dans un cottage perdu au milieu du monde et à l'écart de tous. Il sent Coco bouger à côté de lui, se tourner vers lui, avec son regard qui détaille son profil et ses yeux qui pèsent sur sa peau mais il ne cille pas, continue de manger en faisant mine de ne pas l'avoir remarquée. « Oh you go there ? Niiiice ! Other strange friends who is and is not ? Like.... girlfriends, boyfriends ? » Il tourne vers elle un regard mal à l'aise. Boyfriends? Non! « Ghooosts ? » Et d'imiter un fantôme, avec ses yeux ronds et sa langue qui arrondit le ooooooo de ghosts et Rolf sent, malgré lui, un large sourire déchirer ses lèvres. “ Ghooooosts! ” répète-t-il, posant le bol sur ses genoux pour lever les mains et faire... une imitation de fantôme? ou quelque chose qui s'en rapproche? avant de rire légèrement. Et puis de froncer les sourcils. Strange friends d'accord, boyfriends non, girlfriends... Rolf s'empourpre une énième fois rien qu'à cette idée. Pas vraiment girlfriend, si? Enfin... quand même... “ Yeah, I mean, nah, not really, I mean- - ” Il se mord la lèvre, soudainement ultra-conscient du fait qu'il est ultra-ridicule en cet instant précis. “ I don't know. Not really, ” dit-il faiblement.
Penser à: éclaircir cette situation.

Il est mal à l'aise, brusquement, joue avec la cuillère qu'il n'a pas lâché, n'a plus vraiment faim. Il repense, repense, repense à Marie. Il devrait arrêter, ça commence à lui faire mal au coeur.
Il sursaute comme un dingue quand un énorme CLOINK résonne dans la petite pièce, provenant du mur le plus éloigné. Sa colonne vertébrale s'est raidie, ses yeux se sont agrandis et sa main a volé vers sa baguette autour de laquelle ses doigts se sont refermés comme des serres; son regard bleu balaie la pièce avant qu'un second CLOINK résonne et qu'il se lève lentement. “ S'alright, rassure-t-il Coco. I think it's- - ” Il s'interrompt parce que brusquement, une imposante silhouette à l'envergure trop grande pour les intérieurs s'engouffre par la fenêtre à moitié ouverte qu'elle vient d'agrandir et transforme la place principale de la maison qui tient plus de la cabane en tornade de battements d'aile, de plumes et de caquètements tant nerveux qu'effrayés. Après un bref cri de surprise, Rolf essaie d'attraper son animal de compagnie — un piaf de près de deux mètres d'envergure persuadé d'avoir sa place dans les petites pièces, un mélange de phénix irlandais et de pygargue trop affectueux pour être normal — à l'aide d'un clef de bras. “ DON'T! hurle-t-il à l'adresse de Coco, en parvenant finalement à attraper au vol Erlkönig de son petit nom. DO! Il le force à plier les ailes, en prenant bien garde à ne pas lui faire de mal. ANYTHING! Et de le plaquer contre lui, sous son bras et contre sa hanche, avec difficulté. Il relève un regard hagard vers Coco. Here's my... friend.
Super. Le mec dingue qui voyage avec un oiseau. Elle va le prendre pour un gros taré.
Le friend en question hurle à la mort jusqu'à ce que les doigts de Rolf viennent arranger son plumage et que ses lèvres marmonnent, dans un clef trop guttural et prononcé doucement pour être entendu et compris, quelques paroles rassurantes; alors seulement Erlk se détend et ne s'envole pas en criant au meurtre quand son maître et ami le relâche, lui permettant d'aller voleter jusqu'à l'armoire qu'il a pris comme perchoir et nid ces derniers jours. Il observe Coco de ses grands yeux jaunes, prudent, en arrangeant les dernières plumes emmêlées. Pendant la mêlée, il a laissé tomber sur le sol une liasse d'enveloppes qui n'ont pas trouver leur destinataire; Rolf s'en empare et les range rapidement dans son sac. “ ... sorry about that, ” finit-il par lâcher en plantant un regard gêné dans celui de Coco.
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30 mars 2003 & Maison moldue

 Coco ne comprend pas Rolf. Il est bizarre. Il est différent. Parfois, il est adorable, il a un sourire d'enfant, il joue avec elle, il l'imite et il s'attendrit. Parfois, il se plonge dans des pensées sombres, bafouille des morceaux de phrases absurdes, se perd dans ses mots et ses pensées, trébuche sur ce qui semble être des souvenirs compliqués. Ça lui fait mal à Coco. La petite Coco qui n'est pas empathe pour un sou, mais qui ressent toujours presque plus fort que les autres leurs propres émotions. Coco, le petit papier blanc, sur qui tout le monde gribouille, puis qui tourne la page, encore et encore, inlassablement.
Une fois, deux fois, trois fois, elle voit l'homme faire ces étranges transitions. Elle les connaît, les moments de rupture où tu passes d'une émotion à une autre brusquement, elle est maîtresse en la matière, mais le voir, comme ça, se torturer dès qu'il semble un peu content, elle n'aime pas cela. Parce qu'elle l'aime bien Rolf. Elle ne le connaît pas, elle n'a pas besoin de le connaître, elle n'a jamais eu besoin  de vraiment connaître les gens pour avoir une opinion sur eux. Mais elle sait qu'il est gentil, qu'il est attentionné, qu'il est drôle, et qu'il a des yeux profonds et bizarres, et qu'il a l'air d'avoir mal.
Et elle ne sait pas pourquoi, mais Coco n'a jamais eu à savoir pourquoi les hommes avaient mal pour les aider.

Et il a l'air si mal à l'aise, à ne rien savoir, à bafouiller, à jour avec sa nourriture, qu'elle a un élan de tendresse, laissant elle-même son assiette, se penchant vers lui, ne sachant pas trop elle-même ce qu'elle va faire, mais un contact physique comme un autre, il n'y a que comme ça qu'elle sait toucher les gens. Y a-t-il d'autres moyens ?
Et ses doigts effleurent la peau d'une main avec une étrange appréhension de sa réaction lorsque CLOINK. Elle sursaute, loin des réactions efficaces de Rolf. CLOINK. Il est parti loin, il est attentif, il est de nouveau l'homme chassé qui doit se défendre, pendant que Coco range sa main discrètement, un peu frustrée d'être interrompue par... par quoi d'ailleurs ? CLOINK. OH MON DIEU IL Y A QUELQUE CHOSE DANS LA MAISON.
Le premier instinct de Coco est de sauter sur ses pieds, et de ses pieds sur le dossier du canapé, et de rester là, collée au mur, et elle ne pige rien. Il lui beugle de ne pas bouger. Comme si elle allait faire quoi que ce soit. Ah non Coco elle tient à sa vie, et là elle ne sait pas quel monstre est en train de les attaquer mais elle n'approche pas de ses griffes avant longtemps, très, très, longtemps. A un moment, dans sa panique, elle essaye de repérer sa baguette, qui traine plus loin, hors d'atteinte. Elle se maudit, une énième fois, de ne pas y faire attention. Elle aurait au moins crever l'oeil du monstre avec ça.

Finalement, les choses se calment et elle redécouvre Rolf, parmi les plumes, avec sous lui... sous lui... une magnifique et imposante créature, royale et dangereuse, avec des yeux qui transpercent Coco de leur sauvagerie. Elle n'a même pas le temps de se poser des questions sur la potentielle zoophilie de Rolf – quand on a un métier comme celui de Coco, plus rien n'étonne – parce qu'elle fixe la créature.
Coco aime les animaux, tout comme elle aime les humains, tout comme elle aime toutes les productions terriennes. Et la beauté la fascine, la beauté sous toute ses formes, et la grandeur, la majesté, l'hypnotisait littéralement. Oublié le Rolf et ses problèmes, ses bégaiements, ses rougissements en la voyant nue. Et le cri poussé ensuite par la créature la cloue sur place, muette, le fixant juste, vivant sa force, se gorgeant de cette énergie surréelle qui manquait tant dans la léthargie chronique de son hôte.
La vérité c'est qu'elle ne fait même pas attention aux lettres alors qu'elle descend doucement du canapé et se rapproche de Rolf, les yeux toujours rivés sur la créature, des frissons la parcourant de se savoir observée, analysée, par ces étranges pupilles. Finalement à côté de lui, de Rolf, elle lui attrape la manche distraitement, et murmure : « His beautiful. His name ? He... » C'est à son tour d'hésiter, le temps d'un sourire émerveillé, fasciné, un petit rire un peu abasourdi. Elle lève finalement les yeux vers lui, toute excitée mais toute en retenue, comme pour ne pas brusquer l'animal. Sans trop savoir lequel exactement. « I can touch his ? Or not ? Or... » Elle jette de nouveau un regard furtif à l'animal, avant de se focaliser de nouveau vers Rolf, encore rieuse, faussement offusquée, et elle lui lance avec malice : « You... You... Sneaky ! » Elle voudrait dire cachottier, mais elle ne sait vraiment, vraiment pas comment le dire. Alors elle utilise le terme que l'on utilise en la voyant, au milieu de la nuit, fouiller dans les placards pour récupérer un petit surplus de chocolat alors qu'elle est au régime.
Elle a complètement oublié qu'il y avait à peine quelques secondes, elle hésitait à toucher, à embrasser l'homme à qui elle s'accrochait maintenant sans réfléchir, uniquement intéressée par son ami.
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‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4333
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.

Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
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Coco semble fascinée par l'animal, ses yeux plantés dans les siens non pas par défi mais... une admiration curieuse et entière, qui interpelle Rolf mais l'attendrit un peu, aussi. Il faut dire qu'Erlkönig est un animal impressionnant et un peu apeurant; il n'y a aucune frayeur sur le visage de la française, pourtant, et c'est comme hypnotisée qu'elle s'approche en sortant de son refuge maladroit près du canapé, ses yeux clairs vissés sur l'hybride qui l'observe en retour avec la même curiosité inter-espèces. Rolf observe Coco mais, plus longuement, il observe son ami animalier en cherchant, du regard, une blessure ou un problème; il sursaute presque quand, arrivée près de lui, la française lui tire la manche. Il baisse le regard vers elle, un sourcil arqué. « His beautiful. His name ? He... » Comme si il savait qu'on parlait de lui et qu'on l'avait complimenté, l'animal en question glatit brièvement, repliant ses ailes ébouriffées et se penchant un peu, l'air intéresser. “ Erlkönig, dit-il avec un petit sourire. Erlk. ” Le roi des aulnes. En entendant son nom, l'animal penche la tête sur le côté, ses yeux jaunes tombant sur Rolf qui ne pipe pas un mot de plus. Le regard de l'animal retourne vers Coco, l'air intéressé. “ Here's Coco, ” finit par lâcher l'empathe du bout des lèvres, pour finaliser les présentations.

« I can touch his ? Or not ? Or... » Rolf est un peu surpris par sa demande, mais ne le montre pas, gardant un visage impassible qu'il a fabriqué il y a des années, a forgé avec expérience et revêt rapidement quand il retombe dans une situation qu'il connait. La présence des animaux le détend, en parler le fait se sentir bien, surtout quand il s'agit d'Erlkönig. « You... You... Sneaky ! » le prend de court Coco et il fronce les sourcils avant de comprendre en lisant son petit sourire. Il a l'air mal à l'aise, Rolf, a un sourire hésitant qui s'étire sur la lippe; il y a quelque chose de comique, à cet homme fait, un géant presque à côté de la petite française, qui se dandine avec gêne sous le regard amusé de la blonde. “ Yeah, ” dit-il lentement, embarrassé, avant de claquer des doigts et de tendre le doigt après avoir fait signe à Coco de reculer. Erlkönig n'hésite qu'un seconde avant de se laisser tomber-planer en direction de Rolf, ses serres s'enfonçant sans pitié ni hésitation dans la chair habituée mais sensible de l'irlandais qui grimace de douleur. L'hybride escalade le bras et se repose sur l'épaule de Scamander qui soupire de soulagement, ses yeux d'aigle balayant la pièce avec nervosité comme si il y voyait une petite foule invisible aux yeux des humains; mais les prunelles jaunes se confrontent à celles de Coco quand celle-ci tend la main pour effleurer le plumage. “ Don't worry, he's not going to bite you, fait Rolf sans trop y croire. Errr... Erlk, don't bite her, ” rajoute-t-il à l'adresse de l'hybride, même si il n'est pas sûr que ça fasse une grande différence à la fin.

Erlkönig se tient, pourtant. Très fière et digne sous les doigts de Coco, appréciant apparemment la caresse. Rolf observe le visage de la française avec intérêt et curiosité, notant des petits détails de ses traits, la complexion délicate de sa peau et les étoiles éternelles dans ses yeux. “ What are your plans for yourself? ” demande-t-il finalement, pour attirer de nouveau son attention sur lui. Il n'est pas jaloux d'Erlkönig, vraiment. Il est juste curieux de cette femme. Il n'a jamais rencontré quelqu'un comme elle auparavant. “ You know... ” Il sourit légèrement, presque timide, se mordillant la lèvre presque anxieusement. “ You're going to need friends. It's dangerous out there. ” Son visage se ferme, lentement, en pensant au sang, à la douleur, à la mort. Il a l'impression de ne plus être le même Rolf que celui qui s'était pris au jeu de s'enfuir de la société, de disparaître dans la nature. Au bout d'une semaine de fuite, où en était-il? Loin, tellement loin de l'homme qu'il est aujourd'hui. Il sait que ce qu'il est devenu est tout ce qu'aurait détesté le Rolf d'avant; mais il sait aussi que le Rolf d'avant est tout ce qu'il déteste aujourd'hui. Il penche la tête sur le côté et l'aigle en piaille de mécontentement, lui donnant presque un coup d'aile dans la tempe. “ So... think you might go to Hogwarts too? ” Il a un sourire incertain, maladroit et étonnamment... timide. Il a l'impression de redevenir un petit garçon sous le regard de Coco. “ I mean, I'm going there, it's a safe place and... I reckon we might as well... go... you and I... together? Yeah. Together. You know? That's just an idea. I mean. Yeah.
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Tout n'est pas mort.
30 mars 2003 & Maison moldue

 Les plumes de l’oiseau sont douces et chaudes sous ses doigts émerveillés. L’animal au prénom imprononçable et à l’origine aussi floue que celui de son maître semble se laisser faire, visiblement flatté par les grands yeux bleus fascinés de la jeune femme. Elle entend confusément Rolf la rassurer, que l’animal ne va pas la « bite », ce qu’elle ne comprend pas trop. Serait-il véritablement zoophile ? Encore une fois, elle ne juge pas. Si elle commence à juger toutes les demandes des clients qu’elle a du satisfaire… Non non, la vérité c’est que Coco ne fait presque plus attention à Rolf maintenant, elle ne se questionne même pas sur l’état de son bras, sur le fait qu’il a eu l’air d’avoir mal ou qu’il ai autre chose à faire que tenir un oiseau sur le bras pendant qu’elle le caresse, qu’elle l’admire, qu’elle lui murmure des mots doux. Souvent incompréhensibles, toujours en français, elle cajole l’animal : « Bonjour petit gros oiseau, petit Erlk, Erlk, Erlk, c’est rigolo comme nom ça, Rolf devait pas vouloir être tout seul avec un nom bizarre quand il t’a adopté. Moi c’est Coco, comme le coq et le cocorico et la noix de coco et les cocottes et les coquettes et les coquelicots. » Elle fait sonner, voire chanter les mots qu’elle enchaîne, tonnant les « k » et arrondissant les « o ». Ça fait visiblement réagir l’animal, qui regarde d’un air curieux cette drôle de dame, bien plus réactive que Rolf, peut-être plus idiote aussi. Et qui est plus blonde que la dame à qui il s’est habitué.
Mais qu’importe, les cajoleries sont trop douces, alors qu’elle chantonne de sa voix enjouée : « Ton Rolf s’occupe de moi, il est gentil hein, il est gentil avec toi ? parce que tu es joli, joli, joli comme coco et ses couettes et ses grands yeux tu as des grands yeux, oh oui, et des belles plumes, un très beau ramaage comme dirait le renard tu aimes les renards tu manges les renards ? ça doit être bon ça, oh bah oui ça doit être bon les renards. » Elle aurait roucoulé encore bien longtemps si Rolf ne l’avait pas tirée de son état de quasi-transe pour la ramener vers lui.
 
Oh. Oui. Il est là, lui. Coco peut être si étourdie, si égocentrique, si distraite. Elle en avait même oublié le gentil et mignon monsieur à l’expression si imprécise qu’elle a envie de lui graver un sourire sur le visage. Elle a envie de lui faire peur, puis de le faire rire, puis de l’énerver, de le lancer dans des émotions fortes et frénétiques. Elle se demande ce qu’il a pu vivre pour être aussi terne et aussi changeant à la fois, aussi sec et aussi tendre, aussi fier et aussi effrayé. Coco sait bien alterner les émotions, mais elle ne sait pas, comme lui, en avoir mille en même temps en lui.
« What are you plans for yourself ? » Elle ouvre des grands yeux, elle aurait aimé ne pas avoir compris cette question, ne pas l’avoir entendue et s’être vraiment perdue dans les pupilles de l’oiseau. « Heu… » Elle ne sait pas trop quoi répondre de plus à part qu'elle n'en sait rien. « You know... » L'hésitation dans sa voix la fait relever la tête, lui fait voir que l'homme tout calme se mordille maintenant la lèvre nerveusement. Ou presque nerveusement. Dans tous les cas elle est trop perspicace pour ne pas sentir ce quelque chose qui se trame. Elle commence à voir que chez ce garçon, le moindre signe de nervosité signifie qu'il se passe beaucoup, beaucoup de choses sous sa caboche. Elle n'ose pas imaginer ce qu'elle y trouverait si elle s'y immisçait. Elle se fit la promesse (qu'elle oubliera sûrement bien vite) de ne jamais essayer de le tracer. « You're going to need friends. It's dangerous out there. » Cela la fait sourire, c'est mignon, de lui demander comme ça d'être son ami. « I has friend now. » lui souffle-t-elle dans un sourire, l'indiquant évidemment en tant qu'ami en question. Mais bien sûr, comme à chaque fois, visiblement, où elle fait du chemin vers lui, ou qu'il s'ouvre un peu, pouf, voilà, il fait sa tête de renfermé en réfléchissant en lui-même à quelque chose de profond et sombre et cruel. Elle oublie parfois que tout le monde n'a pas acquis sa capacité à surmonter et oublier cela pour juste aller de l'avant – une capacité que certains désignent comme de l'idiotie, mais elle s'en moque franchement royalement.

Rolf se referme sous ses yeux et, tout comme elle a fait le lien avec Erlk, elle fait le lien avec lui, levant doucement la main, mêlant ses doigts à ses cheveux, le caressant, ou le grattant, elle ne sait pas trop, quelque chose de protecteur et rassurant. Il penche la tête sous ses doigts, incroyablement gêné tout à coup, et elle se sent faiblir de voir ce grand homme sérieux tout fragile devant elle. “ So... think you might go to Hogwarts too? ” Elle a un doux sourire, triste, vraiment triste, de comprendre ce qu'il lui demande. Elle garde un instant le silence, continuant à lui masser le crâne, savourant peut-être un peu de le voir se dépatouiller de ses propres mots. “ I mean, I'm going there, it's a safe place and... I reckon we might as well... go... you and I... together? Yeah. Together. You know? That's just an idea. I mean. Yeah.
Elle pleurerait bien, là, maintenant, dans ces bras. Elle pleurerait bien de le voir s'accrocher à elle aussi doucement, aussi timidement, n'osant pas lui demander quelque chose qui semble pourtant lui tenir tant à cœur. Que lui a-t-on arraché pour qu'il renonce ainsi aux choses ? « Oh, Rolf... » laisse-t-elle échapper tendrement, ne sachant pas trop quoi dire, comment lui dire... « You... » Son hésitation la gagne, et ennuie visiblement Erlk qui va voler dans un autre coin de la pièce, scrutant de façon peut-être trop curieuse le sac de Coco, seul véritable nouvel élément dans la pièce – à part Coco elle-même. De sa main libre, sans y réfléchir, parce que Coco n'est pas trop du genre à réfléchir à ce qu'elle fait, elle attrape le bras de celui qu'elle a peur de voir fuir de s'être trop livré. De recommencer à être tout froid, tout dur, et trouver une excuse quelconque pour remettre une barrière. « I can't, you know I can't. » Elle murmure doucement, comme on murmure à un enfant, craignant de le décevoir, ne croyant pas un instant qu'il lui demande cela pour le seul désir de la protéger, elle, cette parfaite inconnue. « Coco not english, Coco no warrior, Coco no fight. I... »
Comment lui explique que pour l'instant elle ne peut rien prévoir, rien organiser ? Qu'elle est incapable de s'intégrer à un groupe ? Qu'elle n'a aucune idée de ce que c'est que cette guerre et qu'elle n'a aucune envie de s'en mêler ? Qu'elle veut juste rester dans son coin, qu'on lui laisse un peu de temps pour faire son deuil, puis qu'elle trouve quelque chose, n'importe quoi, où elle ai sa place et puisse recréer son idylle de la Maison de la Douceur. « Coco alone now, not safe for you, for nobody. For long time. Maybe after, when its... cold ? » Elle sourit et rit de sa propre incapacité à communiquer. La main dans ses cheveux est redescendue et elle reste là comme une idiote à sourire doucement comme si elle était tellement plus vieille que lui.  But we can... walk us two ? A little ? » Son sourire se réchauffe, reprend les belles couleurs de la joie enfantine. « Thanks to ask. For real. Pour de vrai. »
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HERO • we saved the world
Rolf Scamander
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‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 27/09/2015
‹ messages : 876
‹ crédits : flightless bird, les gifs à tumblr et à maggie stiefvater pour la signature.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4333
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.

Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
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Elle parle en français à Rolf. Un peu stupidement, celui-ci se demande sincèrement si il parle le français, avant de se souvenir que c'est un oiseau. Faut dire que Coco a l'air tellement... investie dans cette conversation à sens unique, et Erlkönig tellement fasciné par ce phénomène presque aussi rare que lui, que Rolf se demande pendant un instant si elle murmurerait pas à l'oreille des hybrides, Coco. Ou juste des grands solitaires comme lui. Il n'entend pas assez de français pour comprendre ce qu'elle dit mais ça le fait quand même sourire un peu, l'air incertain, parce qu'il sent dans son Bruit qu'elle est toute heureuse, même si il a envie de parler d'autre chose. Et puis, une autre jolie blonde a déjà volé le coeur d'Erlkönig et maintenant il doit partager, alors il se fera pas avoir une deuxième fois!
À la fin de sa proposition un peu incertaine, terriblement timide et franchement maladroite, la tristesse de Coco le frappe. Il ne sait pas si elle est si empathe, au sens le plus normal du terme, qu'elle ressent son embarras aussi évidemment qu'il est écrit sur son visage, ou si c'est parce qu'elle est attristée à l'idée qu'un énième homme soit à ses pieds aussi facilement et veuille partager du temps avec elle, et même faire un bout de chemin ensemble. « Oh, Rolf... » dit-elle d'un ton tellement, tellement désolé et Rolf, bien malgré lui, a quelque chose qui se bloque dans sa gorge. Il aime pas se faire rejeter. Personne n'aime se faire rejeter mais Rolf, particulièrement, le prend mal: il n'arrive jamais à le comprendre, le rejet, il n'arrive jamais à l'accepter, l'abandon. C'est comme les mensonges, c'est typiquement les trucs qui le font s'énerver comme il le fait rarement maintenant, et typiquement les trucs qui l'embrouillent dans sa tête, transforment ses pensées en pelote de laine. « You... »

Rolf a juste envie de lui dire, c'est pas grave, n'en parlons plus, bref, moi je vais partir, garde la nourriture, je m'en fiche, laisse-moi, lâche mon bras que tu viens d'attraper, on s'en fout, j'ai dis, on s'en fout complètement, c'est pas grave, je continuerai seul.
Mais il ne dit rien. Coco le sentirait si il mentait. Il ne sait pas comment il sait ça, mais il le sait. « I can't, you know I can't. » Il détourne le regard, vexé, ses lèvres pincées jusqu'à devenir blanches pour ne pas s'ouvrir sur quelque parole indifférente et blessante. « Coco not english, Coco no warrior, Coco no fight. I... » Rolf no english, Rolf no warrior, Rolf no fight, on s'en fout, l'important c'est pas la destination mais le chemin, non? Les lèvres de Rolf restent fermées, il consent à redéposer son regard sur elle, reconstruit malgré lui quelques murs. Stupide Rolf. Aveuglé par un peu trop de beauté et de tendresse. « Coco alone now, not safe for you, for nobody. For long time. Maybe after, when its... cold ? » Machinalement, très discrètement et subtilement pour pas qu'elle le prenne mal, Rolf se défait de l'emprise de sa mains sur son bras, machinalement. Avec un contact physique, même à travers quelques couches de vêtement, les Bruits sont toujours plus... bruyants. Rolf n'a aucune envie de ressentir sa pitié et sa tristesse.

Yeah, I mean, whatever, ” dit-il d'un ton dégagé, parvenant avec un sursaut de volonté à hisser un petit sourire distrait sur ses lèvres, genre c'est pas grave je m'en fiche j'ai dis que je m'en fichais pour l'amour de Merlin. « But we can... walk us two ? A little ? » Les traits de Rolf s'assombrissent en même temps que ceux de Coco s'éclaircissent comme si on avait rallumé toutes les étoiles. « Thanks to ask. For real. Pour de vrai. »
Pour de vrai. Rolf a envie de lui dire: pour de vrai, je m'en fous, avec ou sans toi, c'est la même chose, je pensais juste que ce serait plus drôle avec toi, parce que t'es sympa et que je me sens un peu seul mais au fond tu partiras, t'es comme les autres alors oui, pour de vrai, je m'en fous, je proposais juste ça pour être poli, c'est tout, et t'aider un peu parce que t'as l'air complètement paumé, voilà, j'essaie d'être sympa mais ça fonctionne jamais, franchement, je m'en fous, je m'en vais, c'est pas grave, allez, salut.
Mais ce n'est que la mauvaise foi qui parle. Alors lentement, un petit sourire timide revient sur ses lèvres. “ Yeah. We could walk alright you and I. It gets pretty lonely on the road. ” On dirait un enfant qui demande un cadeau pour Noël et qui ne sait pas trop si il mérite ce cadeau. Il est un peu timide, un peu hésitant, un peu satisfait, un peu — enfin — heureux. Juste un peu, mais il se démerder avec un peu.

Ça fait deux jours, maintenant. On est le premier avril et il lui a collé un poisson dans le dos, dessiné et découpé dans son petit carnet noir, et ils ont ri comme des fous quand elle s'en est rendue compte, ses grands yeux bleus s'ouvrant avec emphase face à la plaisanterie stupide. Tout semble simple, avec Coco. Elle est gentille et drôle, charmante et délicate, un peu bizarre parfois et un peu inquiète, dans le genre méfiante, mais pas méchante. Vraiment pas méchante.
Ils rient tellement. Elle se penche parfois au-dessus de son épaule pour voir ce qu'il écrit dans son carnet mais Rolf lui laisse pas lire. Ça la fait rire, Coco, un peu, comment il essaie de cacher le carnet, le tient à bout de bras pour pas qu'elle l'attrape. Elle le fait rire comme il a besoin de rire, pleinement. Ça le fait moins rire quand elle se serre à lui sous le duvet, dans la tente, mais même quand il réfléchit, c'est plutôt rigolo en fait.
Enfin bref. Ils sont en train de rire. Le Bruit de Coco est quelque chose qui l'enveloppe entièrement et la Guerre ne semble pas si terrible, brusquement. “ Look at this, ” dit-il alors qu'ils sont assis en tailleur dans l'herbe pour déjeuner. Il tire un peu de fumée de sa cigarette qu'il exhale en forme de cercles; d'un coup de baguette magique, un dragon de fumée vient faire des acrobaties autour, et elle rit, et il rit aussi.
C'est sans doute les rires qui attirent les Rafleurs. Rolf entend leurs Bruits trop tard. Le temps qu'il saute sur ses pieds, sa baguette à la main, ils sont déjà là, devant eux, à portée de sorts. “ CONFRINGO, ” hurle-t-il machinalement devant lui, comptant sur l'explosion pour les couvrir le temps qu'ils s'enfuient. Ensemble.
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1er Avril 2003 & Maison moldue

Ils marchent ensemble, cela fait deux jours qu'ils marchent ensemble. Un petit peu, beaucoup, elle ne sait plus trop, Coco, combien de temps elle compte marcher avec Rolf. Parce que Rolf est compliqué, et bizarre, et parfois elle le voit s'énerver tout seul, sur lui-même, et puis parfois il rigole, et puis parfois il lui sourit, et son sourire est tendre. Et puis parfois il regarde l'horizon, et il pense à des choses qui échappent à Coco, et qu'elle ne demande pas, parce qu'elle a l'impression, parfois, que Rolf ne vit pas vraiment là, qu'il est ailleurs, à Poudlard, peut-être.
Avec Rolf, Coco appartient à quelque chose, elle ne sait pas trop quoi, mais elle n'est pas toute seule, et elle importe, elle a de l'importance parce qu'elle arrive à arracher un rire à Rolf, et elle sent que ce n'est pas si facile, ce n'est pas toujours si facile de le faire rire. Alors elle le taquine, elle l'embête, elle fait semblant qu'elle va regarder dans son journal, même si elle n'y comprendrait sûrement rien, parce qu'il a l'air tellement énervé, et à la fois pas du tout.
Ils parlent souvent, beaucoup, de rien, surtout de rien. Ils disent des choses débiles et sans importance, des choses lointaines, ou des choses du présent. Elle lui montre ses dessins, et elle dessine pour lui, et elle le dessine, aussi. Elle aime dessiner Rolf, elle aime dessiner toutes les petites teintes différentes de son visage, ses sourires discrets, comment son regard s'attendrit parfois, même la colère qui le secoue parfois. Rolf n'est pas très expressif, mais elle aime mettre le doigt sur ces quelques petits détails  qui font qu'il change d'humeur. Parce qu'il est beau le petit Rolf, il est si beau lorsqu'il sourit enfin, lorsqu'il rigole avec elle.
« So, where do you wanna go Coco ?
-What ?
- Where do you go now ?
-I go Rolf ?
- What are you even saying I'm not...
-I go Howghart, I go Rolf, c'est pareil. »
Elle lui a dit ça, ce matin, et elle a rougit, bêtement, parce qu'il avait l'air si incrédule de la voir dire des choses comme ça, et gêné à la fois. Elle pourrait rajouter des choses, elle pourrait en dire plus, mais non elle lui fait juste comprendre que leur petite marche ensemble peut durer plus longtemps, s'il le veut bien. Elle pourrait lui dire qu'elle le trouve beau, elle pourrait lui dire qu'elle l'aime un peu trop, parce qu'il l'émerveille avec tous ses mystères. Elle pourrait lui dire, peut-être, qu'elle tombe amoureuse de lui, un jour, un jour. Dans une semaine, ou deux, quand elle aura le courage de se faire rejeter.
Elle sait qu'elle va se faire rejeter. Elle sait qu'il la trouve jolie, et charmante, et elle se dit qu'à une autre époque, à un autre temps, il aurait dit oui. Mais elle connait le regard qu'il a quand il regarde à l'horizon. Elle sait, sans le savoir, ce qu'il y a dans les lettres qu'elle ne doit pas regarder. Elle sait qu'elle ne doit pas et ne veut pas regarder dans son carnet, de peur d'y voir quelque chose de bien plus gros et de bien plus vrai que les sentiments naissants qu'elle a pour lui. Elle ne veut pas qu'on lui dire que son amour est trop petit, trop futile et trop simple. Elle ne veut pas qu'il lui dise qu'il appartient à quelqu'un d'autre, parce qu'elle le sait.
Alors elle se contente de rire, très fort, de le taquiner, parfois, de ses décolletés, de ses histoires de sexe, et de parfois oser poser un petit baiser sur son front, quand il dort, sûrement. Et elle savoure l'idée que, en d'autres temps, elle aurait pu dormir contre lui toute nue au lieu de l'écouter ne pas trouver le sommeil tout seul, de l'autre côté de la tente.

Et cela doit être l'odeur et le bruit de la joie qui attirent les rafleurs. C'est la première chose que se dit Coco lorsqu'elle les entend arriver, et que cela lui glace le sang, et elle reste comme effarée jusqu'à ce que l'explosion provoquée par Rolf la réveille, et les cris des rafleurs, et le fait que si elle reste là sans bouger, elle meurt. Alors elle se met à courir, vite, vite, vite, comme elle doit réapprendre à courir si elle veut survivre. Derrière elle il y a Rolf qui court aussi, et qui se retourne parfois pour lancer un sort, qu'elle ne comprend pas, qu'elle n'entend pas. Elle, elle renifle, elle inspire, elle cherche désespérément des odeurs qui pourraient l'aider. Partout il y a l'odeur de Rolf, et elle réprime le désir de juste suivre cette Trace et s'enfouir dans le souvenir des rires qu'ils avaient ensemble. Elle chasse, encore, encore, l'odeur des beans de leur premier repas ensemble, à la recherche d'autre chose n'importe quoi. Mais il n'y a rien qu'eux et la Rafle. Elle a envie de pleurer, parce qu'elle a peur, mais si elle pleure elle ne voit plus rien devant elle, elle ne peut plus courir, et c'est mal, pas bien, pas bien.

« COCO ! » Elle regarde derrière elle pour voir Rolf foncer vers elle, elle ouvre les yeux grands, sans comprendre. Tout à coup il l'attrape, ou plutôt la plaque au sol. Elle ne comprend pas, ils vont se faire attraper, ils vont se faire attraper. Mais l'instinct prend le dessus et elle s'accroche à lui, elle s'accroche parce qu'elle ne veut pas qu'il parte et là, elle sent qu'ils transplanent. Elle sourit, elle s'accroche encore plus, on va s'en sortir.
Ils atterrissent à  l'endroit où ils se sont arrêtés il y a quelques heures. Il s'éloigne d'elle pour s'asseoir, et elle n'aime pas ça, s'éloigner de lui, mais elle fait pareil. Il a le regard sérieux du Rolf qui a pris une décision, et elle est soulagée, de savoir qu'il sait ce qu'il fait. « We should lure them away. » Elle hoche la tête, parfaitement d'accord. Elle comprend rien, mais d'accord. « Well, I should. » Elle ouvre des grands yeux incrédules et apeurés, et il devine ce qu'elle ne dit pas. « I go away. You stay here, ok ? » Non, non, pas ok, elle remue la tête de droite à gauche, affolée, niant le fait qu'ils commencent déjà à entendre les rafleurs qui doivent avoir un traceur, eux aussi. Mieux qu'elle, le traceur, mille fois mieux qu'elle. « You hide, you understand hide ? » Elle ne bouge pas la tête, yeux grands ouverts et effrayés, il prend ça pour un oui. « I can run better without you. » Elle retient les larmes de ce que cela suggère. Ne dit toujours rien. « I will come back, understand, I will ! »
Il va pour se lever, elle le retient de la manche, ça l'énerve, elle s'en fiche, parce qu'elle aussi a pris une décision. « Ok Rolf. » Il fait un autre mouvement pour s'enfuir, ils s'approchent, elle s'en fiche, elle doit dire quelque chose. « If not returning, Coco find you. Coco find people, always. Yeah ? » Il hoche la tête, elle le lâche, il s'en va, elle reste seule.

Alors elle se cache dans son coin, et elle sert contre elle le sac qu'il a ensorcelé pour elle, parce que ce n'est vraiment pas une bonne idée d'avoir autant de secret dans un sac qui n'est pas protégé. Elle est là, sous les racines d'un arbre et elle attend, elle attend, que Rolf revienne la chercher.
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‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
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‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4333
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‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.

Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
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les mots restent bien coincés devant cette fille qui ne demande Pas mieux que de se faire aimer, Toi, tu ne sais pas comme t'y prendre, Ta gorge se resserre et ton cœur bat de plus belle, Alors que tes yeux sont sur elle, Mais moi, je ne t'oublierai pas et je compte sur toi Pour venir en aide À ceux qui ressentent pour toi, ce que tu écris dans ces chansons pour elle, je m'en vais bientôt et je pense très très fort à toi Pendant que mes doigts au piano jouent tout ce que je te dois, Et rappelle-toi que tu peux avoir le monde à tes pieds Si tu ne te laisses pas abattre par ceux qui te laissent de côté.
« If not returning, Coco find you. Coco find people, always. Yeah ? » Et Rolf il a souri, même si il aime pas sourire quand ça veut rien dire. Il a dit: “ Rolf always returning. ” Et puis il a couru.

Depuis combien de temps court-il?
Une éternité, peut-être deux. Il a les poumons qui brûlent, ses jambes qui lui hurlent de s'arrêter. Mais il ne peut pas s'arrêter. Alors il court, comme quand il était gamin et que tout d'un coup, les Bruits de Ma et de Newt étaient de trop, comme quand il était gamin et que tout d'un coup, les Bruits de ses camarades de chambre étaient de trop: il court comme si il allait courir jusqu'à l'horizon, jusqu'à ce que ses jambes cèdent, jusqu'à ce qu'il crève. Il a presque sa baguette vissée sur son épaule, il envoie plein de sortilèges, suffisamment pour un peu brouiller les pistes quant à la Trace qui s'éloigne et la Trace qui reste sur place. Il envoie plein de sortilèges pour attirer leurs attentions, pour que les étincelles les attirent et les brûlent, pour qu'ils s'éloigne de Coco parce que Rolf ne veut pas que Coco soit blessée. C'est stupide parce que son esprit de préservation lui hurle de l'abandonner, de la laisser là, d'indiquer sa position aux Rafleurs et de ne pas se retourner.
Sauf que Coco rigole doucement quand elle le voit froncer les sourcils. Coco a un rire qui lui réchauffe le coeur comme une allumette. Coco va mourir et Rolf peut pas se résoudre à ce que des gens comme Coco meurent. Rolf peut pas se résoudre à ce que des gens meurent. Peut-être que c'est pour ça aussi qu'il va à Poudlard. “ Come ON, what are you waiting for? ” hurle-t-il à l'adresse des trois... non, quatre, cinq Rafleurs qui l'ont rattrapé. Même le plus rapide des coureurs finit toujours pas s'arrêter et Rolf sait qu'il est en sous-nombre, qu'il ne s'en sortira jamais et qu'il va devoir transplaner, même si tout son corps lui hurle qu'il est trop fatigué pour ça. Mais il doit transplaner, il doit faire quelque chose, n'importe quoi, pour les attirer ailleurs encore, loin de Coco et ses rires et ses secrets et son accent et ses yeux.

Il sent la haine, la colère, la violence et la peur dans les Bruits des Rafleurs, qui doivent faire écho au sien. Rolf se ferme complètement à leurs sentiments, à leur soif de sang et à leur peur de mourir. Il s'en fiche. Tout ce qui compte, c'est courir. Sa vie ne se résume qu'à courir.
Il ne sait pas exactement comment il parvient à se débarrasser des Rafleurs. Il transplane plusieurs fois, à des destinations de plus en plus proches, son corps et son coeur ayant du mal à suivre: il se désartibule même un peu, la moitié d'un sourcil et un petit bout de peau sur le coude, mais non, ce n'est pas important, il faut les perdre, il faut sauver Coco. Il s'est pris un sortilège brûlant sur l'épaule, un sortilège de Confusion qui l'a fait tourner en rond pendant dix minutes mais maintenant, le calme est revenu: il est parvenu soit à les rendre inconscients, soit à les perdre entre deux destinations de transplanage.

À chaque fois que le calme revient après une course effrénée, et que son coeur se loge dans sa gorge et qu'il ne sait pas quoi en faire, il revoit le regard vide de ce Rafleur. Celui qu'il a tué de ses propres mains. Celui près duquel Marie l'a trouvé. L'esprit de celui dont Marie l'a sauvé. Il se souvient de son regard vide, mais aussi du sang sur son visage, les traits explosés par la pierre qu'il a utilisé, la bouche ouverte aux dents fissurées et cassées, ouverte, ouverte, ouverte pour l'éternité dans un hurlement de souffrance silencieux... À chaque fois il repense à ça et il regarde ses mains, comme si elle allait se recouvrir de sang, et il les frotte férocement contre le devant de son t-shirt comme pour les essuyer. Mémoire musculaire.
Il se souvient de ce regard vide, de la douleur, et de Marie, et il a envie d'hurler jusqu'à ce qu'elle revienne à lui. C'est stupide mais ça lui arrive à chaque fois. Il a juste envie d'abandonner, de baisser les bras, de se laisser emmener par ces putains de Rafleur et de s'abandonner à leurs châtiments pour avoir trahi; mais il ne le fait jamais, parce que le sourire de Marie s'impose à lui.
Et puis il y a Coco. Il peut pas abandonner Coco.

Alors il se remet à courir comme un dingue, retrouvant sans mal la direction de l'endroit où il l'a laissée et lui a dit de l'attendre. Il peut pas l'abandonner, il peut pas abandonner. Il court encore plus vite que quand il s'est éloigné d'elle pour la garder en sécurité, pour la protéger des Rafleurs. Rolf a bien vu que Coco était du genre fragile, demoiselle en détresse, elle a besoin de quelqu'un, elle a besoin de lui — fuck, cette pensée est étrange: quelqu'un a besoin de lui. Il signifie quelque chose, il est utile à quelque chose, quelqu'un.
Alors il court, il court, il court si vite, il a l'impression qu'il va s'envoler.

Il n'y a personne.
Non, non, non, ce n'est pas possible.
Il n'y a personne. Pas de Coco, pas quiconque, ni rien, nulle part.
Ils l'ont prise.
Non. Il les a emmenés autre part.
Vraiment?
Vraiment.
Coco, où es-tu?

Rolf panique. Il cherche, il cherche, il fait le tour de la zone, vérifie tous les buissons, cherche tous les arbres pour trouver un tronc creux où elle aurait pu se glisser, ou n'importe quoi, des fois elle semble vraiment faire n'importe quoi mais il n'y a rien, ni personne, ni quoique ce soit.
Ses mains tremblent alors qu'il les pose sur le sol, sur les feuilles, sur l'arbre, à la recherche d'un résidu de Bruit, n'importe quoi. Mais il n'est pas Traceur, et Coco n'a pas passé assez de temps ici pour y laisser une empreinte émotionnelle forte et intense.
Rolf a envie de pleurer, de hurler et de courir, encore. Il a envie de s'éclater les poings sur le tronc d'arbre jusqu'à ce qu'ils soient réduits en bouillie.
Il a failli Coco, c'est tout ce qu'il arrive à penser, Coco avec ses sourires et son regard et son accent et ses airs mutins stupides. Il a failli Coco comme il a failli Marie comme il a failli Floyd comme il a failli Newt comme il a failli Ma comme il a failli ses parents comme il a failli tout le monde. Dans les coins de sa vision, il y a le Monstre de sa colère qui revient, mais il le repousse, il l'ignore, il l'oublie, il doit se concentrer sur le moment présent, allez, Rolf, Coco, où est-elle, où peut-elle bien être allée?
Il doit bouger de la zone, il le sait, les Rafleurs reviendront peut-être avec des renforts, mais Coco, Coco, où elle est partie, il peut pas l'abandonner? Le soleil a un peu décliné dans le ciel depuis qu'il s'est mis à courir, il ne s'en est pas rendu compte, avalant les mètres, alignant les sortilèges. Il attend encore quelques dizaines de minutes avant de se remettre en mouvement, aux aguets, en attendant un “ Rolf! ” maladroit en provenance de quelque cachette à laquelle il n'aurait pas pensé.

Ça ne vient jamais.
Il se remet à marcher.

Il n'y a rien, que le silence pour l'accompagner.
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Je cherche encore,
Je cherche encore,
Tout n'est pas mort.
1er Avril 2003 & Maison moldue

Coco est cachée. Elle attend Rolf. Elle reste cachée, pour que Rolf la trouve. C'est sa mission. Elle doit bien se cacher, ne pas être trouvée, sauf par Rolf, puis ils vont reprendre leur route, aller à Poudlard, il se fera quitter par la personne qu'il veut voir là-bas, et il sera triste, et Coco le consolera, et ils resteront ensemble, et ils vont gagner la guerre. Et après elle ne sait pas trop parce que Coco réfléchit rarement au delà du lendemain, mais sûrement beaucoup de bisous, de sexe, de rencontres et peut-être même un retour en France. Ou alors ils trouvent un sort pour lui faire apprendre magiquement l'anglais. Elle ne sait pas trop. Elle s'accroche en tout cas à ces rêves auquel elle ne croit pas vraiment mais qui lui font oublier les bruits alentours et la crainte de mourir et, pire encore, la crainte de perdre son irlandais.

Mais les choses ne se passent jamais véritablement comme prévu avec Coco. Il lui est impossible de rester avec quelqu'un plus de quelques jours, peu importe à quel point elle le veut, Coco est trop instable et attire bien trop de problèmes pour être capable de rester vraiment. Elle se dit, parfois, qu'elle a utilisé toutes ses possibilités de liens continus lorsqu'elle a été à la Maison de la Douceur. Elle a été tellement aimée, soutenue, appréciée là-bas, elle était tellement incorporée à un merveilleux groupe que maintenant le sort refuse de lui laisser le moindre proche, le moindre embryon de famille. Il suffisait qu'un seul la trouve, et tout était fichu. Bien sûr, il y en a un qui la trouva et tout éclata.
En entendant des pas approcher, elle pria d'abord pour que ce soit Rolf, puis que ce soit Bacchus, puis que ce soit n'importe quel mangemort qu'elle ait déjà connu. Puis non, parce que si c'était un mangemort, alors Rolf devait être mort, et elle allait faire pire que mourir, et qu'elle ne veut pas cela. Elle finit par entendre la respiration de la personne qui s'approche, et ce n'est pas Rolf, alors c'est un mangemort, et elle n'a pas le temps d'espérer que ce soit Bacchus, il faut qu'elle s'enfuit. Sinon Rolf a fait tout ça pour rien. Et Tiago. Et Blackfish. Et Idris. Tout le monde a fait tout ça pour rien, et cela n'a pas le droit d'être vrai. Alors elle ne risque pas l'idée qu'il ne la trouve pas dans sa cachette. Elle cachée dans une pente, contre un arbre, il va pas tarder à descendre pour voir, elle l'entend déjà approcher d'un endroit où c'est plus simple de glisser dans l'espèce de petit ravin où un peu d'eau coule. Elle va attendre qu'il descende. Parce qu'elle ne peut pas juste courir le long du ravin, c'est en ligne droite, elle va juste se prendre un sortilège et mourir là sans rien. Elle n'aura pas le temps de s'enfuir par la forêt, il va courir plus vite qu'elle, et elle n'a plus Rolf pour la protéger. Elle n'a plus personne pour la protéger, elle est toute seule. Alors il faut qu'elle fasse ce qu'il faut qu'elle fasse.

Elle attend. Immobile, entre les racines, dissimulée par l'obscurité de la forêt. Elle va attendre qu'il passe devant elle, et le prendre par surprise, et elle va... elle va faire ce qu'il faut pour survivre. Doucement, elle attrape le trousseau de clefs qu'elle utilisait pour rendre à l'agence de Londres. Sans un bruit, elle met chaque clef entre chaque doigt. Elle ne respire plus assez pour réfléchir. Elle sait juste qu'il n'est qu'à quelques pas, et que tout tient dans la surprise, parce qu'il a l'air calme, parce qu'il doit savoir que les autres coursent le seul des deux qui font des sortilèges. Et que l'autre était une petite blonde avait un air paniqué. Il ne sait pas, sûrement, que Coco connaît la force que peut donner le désespoir.
Elle a à peine le temps d'appréhender son visage lorsqu'il passe devant elle. Elle sait juste qu'il est brun, qu'il doit avoir la trentaine, qu'il sourit et que, heureusement, il n'est pas trop grand. Alors sans un bruit, sans prévenir, brusquement, elle lui saute au visage.
Avant qu'il ne puisse réagir, les clefs s'enfoncent dans les orbites de celui qui veut lui faire du mal. Un œil, deux yeux, puis elle se prend un immense coup de poing qui la déloge de l'adversaire tombé à terre. Il grogne quelque chose d'incompréhensible, un truc genre « You whore ! » qui ne donne même pas encore à Coco de se moquer. De toute manière elle est déjà en train de remonter le ravin. Il fait à peine deux mètres, et elle s'accroche aux branches pour avancer plus vite, mais elle tremble de partout, et il y a l'homme qui crie derrière elle, et qui l'entend puisqu'elle a la respiration qui, cette fois, est brusque de peur. Il manque de lui attraper la jambe mais heureusement, il ne voit rien, il commence enfin à monter lorsqu'elle est en haut, et elle commence à courir, sur des jambes faibles et fatiguées qui manquent de se briser à chacun de ses pas. Elle entend vite les hurlements de rage de l'homme qu'elle a attaqué. Des sorts volent et la manquent de peu, elle tremble de ce qu'il aurait réussi à faire, s'il n'avait pas été aveuglé. Elle court encore. Elle refuse de regarder ses mains, pleines de sang, les clefs encore entre ses doigts, s'enfonçant dans sa paume comme ils se sont enfoncés dans les yeux du rafleur, et elle revoit encore et encore cette image. Elle a déjà vu des gens mourir et se faire tuer, elle l'a vu assez de fois pour ne plus compter. Mais elle n'arrive plus à se souvenir de la dernière fois qu'elle a fait aussi mal à quelqu'un.

Et elle continue de courir, et le petit poisson d'avril continue de voleter dans son dos.
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