sujet; (MI-JUILLET 2003) SIFFREDI #2 • Cos someday you'll see next time I'll try it another way

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rolf scamanderAnd you should know that in my heart you fill every corner And someday you'll see that all I want is to please. Next time I'll try it another way.
Cela fait une semaine que Coco est à Poudlard. Elle s'en émerveille chaque jour, gravit toujours plus d'escaliers, rencontre plus de gens, qui l'aiment plus ou moins, et finit toujours par s'enfuir dans un coin en riant. Coco découvre Poudlard et elle aime cet endroit, elle aime traverser les couloirs encombrés, inspirer profondément et sentir tant de Traces, liées les unes aux autres, s'emmêlant, se séparant, se retrouvant, se cherchant. Elle peut passer un temps fou à suivre une piste et regarder cette personne vivre, sans lui parler, une fois trouvée. Sans le savoir, elle s'entraîne, doucement, à dompter un don qu'elle comprend encore si peu, traquant toujours plus à l'instinct qu'autre chose. Et elle retrouve, dans cet endroit incroyable, le charme de la Maison de la Douceur, même si elle leur dit jamais que leur école ancestrale lui rappelle son ancien bordel.
Et parmi toutes ces heures de jeu où elle court, puis dessine, puis rencontre des gens dont elle oublie parfois les prénoms, elle cherche Rolf. Elle en cherche d'autres bien sûr, elle espère retrouver Blackfish, elle espère croiser Rohan, elle fond dans les bras de Luna dès qu'elle la croise, elle se dit qu'elle peut trouver peut-être d'autres personnes. Mais c'est Rolf qu'elle cherche, comme une imbécile. Elle a réussi à apprendre qu'il est bien à Poudlard, mais les gens ont un drôle de regard quand ils parlent de lui, et elle se demande s'il est encore plus cassé qu'avant. Mais Rolf n'est jamais là. Il est parti en mission, et encore en mission, et encore en mission, et il ne reste jamais, semble-t-il. Elle voudrait lui laisser un message, mais en même temps elle veut lui faire la surprise. Et puis elle a peur qu'on lui laisse un message et qu'il demande « Coco ? Coco qui ? » parce qu'il a trouvé l'amour avec la personne qu'il devait retrouver ici, et qu'il ne pense qu'à cette personne, et que Coco n'était qu'une gamine niaise avec qui il a passé un peu de temps quatre mois auparavant. Il a du l'oublier, se dit-elle, et elle comme une imbécile pense encore à lui.
Bien sûr il y en a d'autres, il y en a toujours d'autres avec Coco. Elle vibre au souvenir du sourire de Nannie, sourit en pensant à la main du Blackfish, rêve de rester chaque jour lovée dans la chevelure blonde de Luna à dire des bêtises et à rire ensemble, et seules, de choses qu'elles sont seules à comprendre. Mais Rolf croit sûrement qu'elle est morte, et elle n'aime pas cela.

Alors elle lui tend une embuscade. Enfin, elle essaye, car elle reste Coco et, en attendant dans le Hall le retour de la mission dans laquelle il s'est encore plongé, elle s'oublie encore. Il faut amener des fournitures à l'infirmerie, et on a bien vite compris que, si Coco est bête et pas douée en magie, elle est pleine de bonne volonté et plus forte qu'elle n'en a l'air. Alors elle y va, et elle revient, et elle vérifie les Traces et la voilà, la sienne, l'odeur des beans qu'elle n'oubliera jamais. Elle sourit doucement et, déçue de l'avoir raté mais pas découragée de le retrouver à temps, elle remonte l'odeur en ignorant quelqu'un qui l'appelle encore au loin. Elle remonte, remonte l'odeur, sautillant, agitant ses cheveux blonds pour vérifier partout où est-ce qu'il a pu passer. Elle sent, par vagues, la détermination de Rolf, sa lassitude aussi, parce qu'il ne sait pas ressentir qu'une seule chose en même temps, la façon quasi-robotique qu'il a de parcourir les couloirs de Poudlard. C'est la première fois qu'elle Traque Rolf, et c'est bizarre de le faire, parce qu'à chaque fois qu'elle se plonge dans son ressenti, il y a quelque chose de bizarre, des interférences, comme si par hasard elle s'était connectée à plusieurs Traces en même temps. Ce qui n'est pas le cas, elle le sait, elle comprend cela, au moins. Une sorte de Bruit qui la fait se perdre un peu, suivant une blonde au lieu de son blond. Et puis, finalement, elle aperçoit son dos qu'elle reconnaît sans savoir trop comment. Elle s'était promis de le surprendre de tout près, mais elle ne peut pas s'en empêcher : « ROLF ! » lui échappe des lèvres.

Il se retourne, et c'est bien lui, et heureusement que c'est bien lui parce qu'elle est déjà de courir et de sauter sur la rambarde d'un escalier pour glisser jusqu'à lui comme si elle a fait ça toute sa vie. Elle a un sourire étincelant au visage et, sans réfléchir une seconde, lui saute au cou d'un bon de cabri. Elle le serre contre lui, sent sa chaleur, son odeur, et rigole doucement, enfin soulagée. « Rolf, I find you, I say I find you. » Elle est victorieuse. Elle s'écarte doucement, se retrouve le visage devant le sien, et elle est un instant saisie de voir la fatigue sur son visage, la tristesse, et elle a un élan de tendresse et d'amour pour cet être qu'elle trouve à la fois si fragile et si fort. Elle a une envie furieuse de l'embrasser, là, maintenant, parce qu'il lui a tant manqué. Coco embrasse les gens sans y penser, dès qu'elle les aime. Mais quelque chose l'en empêche, le savoir qu'il ne lui appartient pas, sûrement, la peur d'être rejetée, aussi, ce qu'elle connaît si peu et qui lui fait si peur. Alors, chaste, elle place un baiser malicieux sur son nez avant de glisser de nouveau sur le sol, sur ses deux jambes, rouge de plaisir, de rires, d'autres choses qu'elle ne dit pas vraiment mais qu'elle a peur qu'il sente. « You is hard to find. But I success. » Elle a un instant les doits qui restent sur son t-shirt, puis qui se logent dans son dos, dans une question timide : « You remember Coco ? » S'il ne se souvient pas, ce n'est pas trop grave, elle a pu être son amie une fois, alors pourquoi pas deux ?
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HERO • we saved the world
Rolf Scamander
Rolf Scamander
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 27/09/2015
‹ messages : 876
‹ crédits : flightless bird, les gifs à tumblr et à maggie stiefvater pour la signature.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4151
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.

Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
http://www.smoking-ruins.com/t2982-rolf-too-weird-to-live-too-yo
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coco ladouceurYou once told me fingerprints don’t fade from the lives we touch. Is that true for everybody, or is it just poetic bullshit?
Une mission, et une autre mission, et autre mission. Depuis qu'il a été recruté par la RDP, Rolf ne s'arrête pas — il ne peut pas. Il préfère être actif que ne rien faire et hésiter et se morfondre, surtout; en un mot comme en cent, il préfère agir plutôt que réfléchir parce que quand il réfléchit, il n'a que des mauvaises idées en tête. Elle lui a menti. Marie — Luna — lui a menti, du début à la fin, sur toute la ligne, et c'est de sa faute si il ne supporte pas cette idée? Sa faute si il ne sait pas quoi d'autre être sinon énervé face au mensonge découvert?
Alors il s'occupe. Il ne réfléchit pas, n'en parle à personne, pas même à Amelia qui est pourtant sa partenaire de toutes les aventures à Poudlard. Mais elle a des amis, des vrais amis, pas des gens qui lui ont menti, notamment des loup-garous qu'elle semble bien connaître, et d'autres... lui, ici, n'a le droit qu'aux regards méfiants et qu'aux altercations étranges avec des gens qu'il pensait avoir oubliés depuis longtemps. Il est plus souvent dehors que dedans, prenant le moindre prétexte pour sortir du château et son atmosphère étouffante; évidemment, il est content d'être arrivé à Poudlard mais... mais pas depuis qu'elle lui a menti. Il se sent comme un enfant boudeur, qui l'évite dans les couloirs, refuse de la voir et de lui accorder son attention, se morfond dans ses pensées et ses désespoirs; mais il n'a personne auprès duquel se justifier de son comportement.
Alors il part en mission, il est blessé, il se fait rafistoler, et il repart en mission. La routine est étonnamment satisfaisante. Plus jeune, il ne supportait pas l'idée de s'enfoncer dans un quotidien répétitif et aliénant. Mais maintenant, rien ne semble trop mal.

Alors il arpente les couloirs de Poudlard comme un condamné ayant un rendez-vous pressant avec la tombe, sa grande silhouette renfrognée et ses poings enfoncés dans les poches de son blouson, ses yeux perdus dans le vague alors qu'il concentre une partie de son esprit à trier les Bruits des personnes qui l'entourent, des murs qui résonnent encore des fortes émotions qu'ils ont abrité. Ainsi, il est tout à fait pris par surprise quand le cri résonne — « ROLF ! »
Et quand il se retourne... il s'attend à tout, mais clairement pas à ça. C'est véritablement Coco, jolie Coco, qui l'observe avec le plus grand sourire du monde sur les lèvres, comme si c'était Noël avant l'heure. “ Co-Coco? ” marmonne-t-il, complètement pris de court, mais oui, c'est elle, c'est bien elle, il sent son Bruit qui le frappe comme un coup d'éclair — les Bruits ne mentent pas, eux — alors qu'elle glisse le long d'une rambarde d'un escalier jusque dans les bras de Rolf qui se referment brusquement autour de son corps, la tenant férocement contre lui et la serrant sans trop savoir quoi en penser. Il ne penserait pas que la retrouver le rendrait ainsi mais... mais il est véritablement soulagé, heureux de la voir saine et sauve. « Rolf, I find you, I say I find you. » Et il rigole, bien malgré lui — quelque chose de rare, ces temps-ci, pour tout le monde et particulièrement pour lui —, son étreinte d'ours se resserrant encore plus autour d'elle si c'est possible. “ Aye, you found me alright, ” dit-il, un peu triste tout de même parce qu'ils se sont séparés par la force des choses et dans des circonstances terrifiantes... il a véritablement eu peur qu'elle ait été tuée par des Rafleurs.

Mais elle est là. Ils sont là. Il se détache un peu, elle lui embrasse le nez et il rougit, un peu malgré lui, et elle rougit aussi, même quand il la dépose parterre. Les mains de Rolf retournent dans ses poches, maladroitement, et il a l'air d'un jeune enfant qui vient de se faire embrasser la joue pour la première fois par quelqu'un qui lui plaisait. Affreusement gêné, mais heureux aussi, en témoignent son sourire sincère et solaire et ses petites fossettes en parenthèses autour de sa bouche. « You is hard to find. But I success. » Il hoche la tête, incapable de dire quoique ce soit. Il a la gorge un peu nouée. Il ne sait pas exactement pourquoi, jusqu'à analyser le Bruit de la jeune femme en face de lui. Son Bruit qui a un peu contaminé le sien...
Et autant qu'il a rougi, Rolf pâlit un peu désormais, parce qu'il lit dans le Bruit de Coco, ça ne l'arrange pas vraiment. « You remember Coco ?Of course I remember Coco, ” dit-il pourtant, avec une assurance qu'il veut rassurante, prenant son visage entre les mains brièvement avant de se détacher, brisant même l'étreinte de la française par mécanisme. “ I was very scared for you. What happened? One minute you were there and then you were gone. I was really worried. ” Il était resté dans la zone de leur séparation pendant des jours, en vain. Elle s'était juste évaporée, si bien qu'il aurait presque cru qu'elle avait été un rêve et non une réalité. “ And what are you doing here? Merlin, Coco, I really thought-- ” Il ne finit pas sa phrase, mais l'expression lugubre qui s'installe un instant sur ses traits parle pour lui. “ I'm glad you're here.
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rolf scamanderAnd you should know that in my heart you fill every corner And someday you'll see that all I want is to please. Next time I'll try it another way.
Rolf se souvient de Coco. Il se souvient d'elle ! Elle le sent, parce qu'il la serre fort contre lui, et qu'il lui offre un grand sourire, enfin un grand sourire de Rolf, donc pas si grand que ça, mais un peu quand même. Il rigole même, et ça cascade dans ses oreilles comme un baume. Rolf est en vie, il va bien et il se souvient d'elle. C'est comme si toute la peine de leur séparation était en train de se résorber. Elle se sent bien avec lui. C'est bizarre, qu'elle se sente bien avec lui, se dit-elle parfois. Mais elle n'y réfléchit pas trop. « Aye, you found me alright. » Et il a l'air content, et triste à la fois, et comme d'habitude cela la fait sourire. Cela lui a manqué, de voir les expressions si complexes de Rolf, la façon qu'il a de tout ressentir en même temps.
Elle s'exalte de la couleur de ses joues après son baiser, bien que timide. Elle se délecte de sa gêne et de sa timidité, et de l'immense sourire, reflet du sien, qui s'installe sur son visage. Elle aime le voir comme ça. Et puis hop, soudain il pâlit. Et Coco est trop dans son petit nuage pour s'en inquiéter. Non elle observe comme on observe un paysage d'automne les si nombreuses teintes discrètes que connaît le visage de Rolf. Il l'a toujours fascinée avec cette capacité. Elle ne s'en lasse juste pas.

« Of course I remember Coco »  lui dit-il avec assurance, et elle se sent absurdement fière qu'il le dise comme ça. Il prend son visage entre ses mains, et elle lui sourit, lumineuse, extatique, aveugle. Il se détache soudain d'elle et elle se sent, bizarrement, un peu nue. Elle voit le sourire de Rolf s'éteindre. Comme si leur contact était ce qui faisait tenir le miroir, la blancheur de ses dents, cette joie innocente qui lui rappelle la sienne propre. Son premier instinct, bien sûr, est de nouveau se coller à lui mais le regard de Rolf l'en empêche. C'est étrange comme Rolf, parfois, la fait réfléchir à ce qu'elle fait. Elle est atrocement consciente de ses gestes autour de lui. Sûrement contaminée par la prudence qu'il montre dans tout ce qu'il fait. Il a l'air d'avoir peur de se briser à chaque émotion forte. Elle n'a pas envie de le brusquer. Elle n'a pas envie de lui faire peur. Alors elle ne le touche pas, elle le regarde avec un sourire tendre et attend qu'il lui explique ce qu'il ne va pas.
« I was very scared for you. What happened? One minute you were there and then you were gone. I was really worried  » Owh. Coco papillonne un peu des yeux, surprise par cette approche. Oui. C'est vrai. Il y a ça. Pour Coco, tant que l'autre est en vie, le reste n'est pas si grave. Elle n'a pas vraiment envie de l'inquiéter, ou de lui raconter des histoires tristes, elle veut juste lui parler, qu'il lui montre Poudlard, qu'il lui raconte ses souvenirs joyeux. Ce n'est pas drôle de parler du passé. « And what are you doing here ? Merlin, Coco, I really thought... » Il a l'air si blessé, et si loin, et elle ne sait pas quoi faire. Son sourire finit de disparaître alors que ses yeux s'agrandissent et qu'elle a un peu envie de pleurer. Elle n'a pas considéré la peine de Rolf, durant tout ce temps. Elle n'a pas pensé à tout ça, à ce que lui pourrait ressentir. Elle se demande s'il l'a beaucoup cherché. Elle se demande aussi, soudain, comment il a pu se débarrasser des rafleurs. Sauf que Coco, cette imbécile de Coco, elle a tant de foi et d'espoir, elle refuse tellement de penser aux choses qui font mal, qu'elle n'a même pas véritablement considéré qu'il n'en réchappe pas. Rolf est plus fort que tout cela. Parce que c'est Rolf. « I'm glad you're here. »
Il dit cela, mais il ne sourit pas. Il dit qu'il est content, mais il ne l'est pas. Elle ne comprend pas les gens comme ça. Parce que elle, dès qu'elle entend ça, elle sent un petit sourire attendri s'installer, ses yeux s'adoucir, et répondre automatiquement : « Me too. »

Elle attend encore un petit peu, avant de répondre. Elle hésite même à ne pas répondre, tout simplement. Elle aime beaucoup ignorer les questions, la Coco, surtout celles qui la  gênent. Elle pourrait juste changer de sujet, le reprendre par la main et l'entraîner se balader dehors parce qu'il fait beau aujourd'hui. Mais elle a l'impression que Rolf a besoin de savoir même si elle ne comprend pas pourquoi.  « A snatcher. They was a snatcher, and he tried to... snatching me ? He find me. Where I was hiding. » Coco c'est beaucoup améliorée en anglais mais, bizarrement, elle a toujours l'instinct d'expliquer plusieurs fois de façons différences pour se faire comprendre. Elle qui, en français, saute d'un sujet à  l'autre aussi vite que possible est étonnement lente en anglais. Cela la fait parler autrement. Cela la fait s’appesantir plus qu'elle ne le voudrait sur certaines choses. « So... I fight him you see ? With... with... » Elle fronce les sourcils, à la recherche d'un mot que, quelques mois plus tôt, elle aurait juste montré ou mimé pour se faire comprendre. Mais elle sait que Luna lui a dit. Elle se souvient de lui avoir raconté l'histoire, un soir, en murmurant dans leur cabane de draps des histories. Alors elle fronce un peu les sourcils, et elle cherche, parce qu'elle se souvient que ça ressemblait au français et que ça faisait un bruit rigolo et... « Keys ! I fight him with keys. In the eyes. And then... I run, a lot, and I'm sorry I didn't find you sooner. » Elle lui fait un tendre sourire, rassurant. « I'm okay now. You okay too. You look... tired, but okay ? » Elle n'en croit pas un mot, mais elle n'a pas besoin qu'il lui dise ce qui le fait vieillir si vite. Elle se demande quel âge il a. Parfois il est très jeune, et parfois il est très vieux, son Rolf.
Avec quelqu'un d'autre, ce serait le moment où, attendrie, elle lui dirait à quel point elle l'aime. Elle l'a déjà dit à Luna. Elle l'a murmuré à Nannie. Elle pourrait le dire à Rolf. Mais les mots restent bloqués dans sa gorge pendant qu'elle le fixe tranquillement. Elle ne lui dira pas. Elle a peur qu'il se mette à courir loin d'elle dès qu'il saurait à quel point tant de choses se passent en elle quand elle est avec lui. Alors elle se contente de chérir ce sentiment, et de rajouter : « And I'm here to finding you. And to seeing people. And Hogart. And here, Coco is safe. You see ? So no worrying ! » Et elle ose, soudain, se dresser sur la pointe des pieds pour lui mettre un petit doigt inquisiteur entre ses sourcils froncés.
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‹ liens utiles :
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‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4151
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.

Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
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L'attachement qu'il ressent de la part de Coco est un peu compliqué, pour ne pas dire embêtant, parce qu'il reconnait ces teintes et ces nuances dans le Bruit avec un rien de peur. Ce n'est jamais facile d'être un empathe et de se retrouver confronté à quelqu'un qui vous aime trop ou du moins, pas de la manière souhaitée; non pas que Rolf soit expert dans le domaine, mais ça lui est déjà arrivé plus d'une fois d'être confronté à des Bruits qui n'allaient pas dans le sens du sien. Mais ça n'a jamais été des gens importants — Rolf a rencontré très peu de gens importants dans sa vie avant cette Guerre, parce que Rolf n'a jamais aimé se mélanger de toutes façons. Ça n'a jamais été des gens importants et puis il y a eu des gens comme Marie, comme Tommy, comme Coco, comme Amelia qui sont arrivés.
Sauf que ni Marie dont il ne pouvait pas lire le Bruit, ni Tommy qu'il n'a connu que trop peu de temps avant sa capture, ni Amelia qui n'est pas vraiment intéressée par son genre ont jamais ressenti ce que Coco ressent en cet instant précis, ce soulagement immense et ce bonheur qui n'ont qu'un seul nom qui fait peur. Rolf ne commente pas, pourtant, et il devrait s'échapper, s'enfuir, mais il ne veut pas non plus blesser la française. Si il ne ressent pas la même chose — même si il est soulagé et heureux de la voir ici —, lui faire du mal est la dernière chose qu'il désire en cet instant précis. « Me too. » Il est toujours dans la réserve, Rolf, dans la demi-teinte; quand Coco dit qu'elle est heureuse de le voir ici, pourtant, ça se lit sur son visage, ça s'entend dans sa voix, ça irradie dans son Bruit comme un soleil.

Devrait-il lui proposer... il ne sait pas trop. Il ne s'est pas arrêté depuis quelques jours et il aimerait bien se reposer, juste pour un thé ou une sieste, mais il sent pourtant que l'explication va venir — sans son empathie, sans doute que le silence de Coco aurait fait son miracle et qu'il aurait abandonné. Mais elle doit comprendre qu'il doit savoir, parce qu'il sait fait un sang d'encre pour elle, parce qu'elle compte, à sa manière, la petite française perdue, pour l'irlandais tout en retenue. « A snatcher. » Il porte toujours sa mine lugubre, Rolf, et soudainement il a l'air prêt à partir en Guerre. Il n'a pas fallu longtemps pour qu'il comprenne que la magie n'était pas vraiment le domaine de Coco, alors face à un Rafleur... il n'aurait pas parié sur elle.
Et pourtant elle se tient là. « They was a snatcher, and he tried to... snatching me ? He find me. Where I was hiding.But how did you-- — So... I fight him you see ? With... with... » Il a des mots sur le bout de la langue mais il se retient, parce qu'elle a l'air de chercher très fort et qu'elle doit bien connaître le mot si elle est comme ça, n'est-ce pas? Ça le fait rire aussi qu'elle ait amélioré son anglais. Enfin rire. Tout est exagéré, finalement. Il entend dans son Bruit, avant même qu'elle ne prononce le mot, qu'elle l'a trouvé avec une intense satisfaction et un grand bonheur et c'est contagieux, il sourit pour de vrai, ses bras croisés sur sa poitrine se détendant un peu. « Keys ! I fight him with keys. In the eyes. And then... I run, a lot, and I'm sorry I didn't find you sooner.I'm just glad you're okay, ” répond-t-il simplement, en se demandant curieusement à quoi pouvait bien ressembler ce combat, baguette contre clefs... et quelles clefs? Des détails que cela.

« I'm okay now. You okay too. You look... tired, but okay ? » C'est con mais avoir un don d'empathie, bah ça aide vachement à mentir. Parce qu'on a une idée de ce que ressentent les gens, on a aussi une idée de ce qu'ils veulent entendre. Il ne faut pas être empathe toutefois, pour savoir que telle question ne demande pas une réponse négative, jamais. “ I'm okay, ” répond-t-il simplement, avec un léger sourire aussi, celui qui est un peu timide et qui lui vient le plus simplement. I'm okay. I'm okay. I'm okay. C'est simple à dire et c'est pas totalement faux, qu'il va bien. Il savait bien, depuis le début, qu'il ne pouvait pas faire confiance à quiconque, il l'a toujours su; il s'est fait avoir avec Marie et Luna. Fool me once. « And I'm here to finding you. And to seeing people. And Hogart. And here, Coco is safe. You see ? So no worrying ! » Elle le prend de court quand elle se met sur la pointe des pieds, appuyant son doigt sur sa ride du lion; Rolf a l'air vraiment surpris, pris de court, pendant un instant... avant de se dérider et de sourire, vraiment sincèrement. “ No worrying, approuve-t-il. Want me to show you my favourite place here? ” Il prit son bras dans le sien, et la mena en dehors du château, traversant les jardins à grands pas sans la lâcher. Il lui parla un peu, de combien il s'était inquiété pour elle, il lui parla aussi de l'école, de ce que ça faisait d'y avoir étudié — elle aimait bien l'entendre parler de l'école, il s'en souvient. Il lui parla de beaucoup de choses tandis qu'ils marchèrent, mais pas de choses importantes. Rolf était aussi bon à ça.

Ils finirent par arriver aux serres. Elle n'était pas laissées à l'abandon, loin de là: des gens allaient et venaient souvent pour s'occuper des plantes, toujours utiles pour la concoction des potions qui étaient souvent utilisées pour soigner ou aider les Insurgés revenant de diverses missions. Il l'avait arrêtée devant la serre contenant les plantes les plus inoffensives, la plupart étant plus élevées pour leur esthétique que pour leurs propriétés magiques; quelque passionné, pourtant, en prenait un grand soin chaque jour, en témoignait la pesante humidité à l'intérieur et les belles couleurs qui aussitôt les entourèrent. “ I guess you like flowers better than you like plants, ” lui dit-il en lui envoyant un petit coude joueur dans les côtes. “ But I always liked it here. It's so quiet and peaceful, and no one ever came down there. ” Il effleure d'un doigt pensif la feuille bleu céruléen d'une plante qui s'enroule autour d'un pilier en fer au milieu de la serre. “ I was never good with plants. I prefer animals. I wanted to be a breeder of some sorts. I don't know why I'm telling you that, ” rit-il un peu en se se retournant pour lui sourire. “ This is my no worrying place. ” Et son safe place, qu'il lui offre.
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