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sujet; The God Complex - Kirane (20 Juillet 2003)

HERO • we saved the world
Albane Oswell
Albane Oswell
‹ inscription : 08/12/2015
‹ messages : 1031
‹ crédits : moi-même (ui, ui).
‹ dialogues : #993366.
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‹ liens utiles :
‹ âge : 25
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4436
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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( Previously on Paco )


D'abord elle avait marché vite. Vraiment très vite. Pour mettre le plus de distance possible entre elle et Lestrange, même s'il était maintenant menotté à un brancard dans une ambulance. Elle savait que les Oubliators n'allaient pas tarder à arriver et elle ne tenait pas à être trop près quand ça arriverait. Alors elle avait marché très vite. Sans prêter attention à la douleur qui lui martelait le crâne, ni à la sensation atroce que son bras était en train de bruler de l'intérieure. Au prix d'un effort non négligeable, elle avait chassé la petite voix de Thomas, qui ne cessait de répéter qu'elle aurait dû tuer Lestrange et que lui, il était mort par sa faute. Elle avait juste marché. Comme un zombi, sans prendre la peine de regarder autour d'elle ou de s'écarter pour laisser passer qui que ce soit. Elle bousculait tous ceux qui se trouvaient sur sa route, ils n'avaient qu'à se pousser. Elle, elle n'avait pas le temps, elle devait marcher.

On la dévisageait étrangement dans la rue avec son gros blouson en cuir et sa capuche, alors qu'il faisait quarente degrés à l'ombre. Sans compter le sang poisseux qui dégoulinaient le long de ses doigts et sur son visage, et les traces de brûlures et de coupure qui maculait ses jambes. Elle avait l'air de s'être battu. Ou de s'être fait tabassé, au choix. Au moins l'autre était dans un état pire que le sien. Non ? Elle était entrée dans la première station de métro qu'elle avait croisé et s'était engouffré dans une rame sans vraiment savoir où elle allait. Ca n'avait pas d'importance, tant qu'elle s'éloignait de cette maudite rue. Ce qui est pratique quand vous avez du sang partout c'est que généralement les gens ne s'approchent pas trop, ou bien ils vous fuient carrément. Albane avait le regard tellement sombre qu'elle faisait partie de ceux qu'on fuyait carrément. Deux stations après qu'elle soit entrée dans la rame, la moitié des passagers avaient désertés. Tant mieux, elle préférait ça plutôt qu'être dévisagée comme une bête de foire.

Un peu machinalement, elle sortit un vieux tee-shirt de son sac qu'elle déchira pour en faire une bande de tissu qu'elle entreprit de s'enrouler autour de la main histoire d'arrêter de semer des goutes de sang façon Petit Poucet. Elle se servit d'un autre morceau pour éponger le sang qui avait coulé de sa tempe jusque dans son coup. Et imbiba discrètement un dernier morceau d'eau à l'aide de sa baguette pour soulager les brûlures de ses jambes. Elle aurait bien fait de même sur son bras, mais elle savait que c'était inutile. Cette brûlure là était magique et elle venait de l'intérieur, toute l'eau du monde ne suffirait pas à la soulager.

Elle se demanda enfin où elle allait. Elle était incapable de transplaner dans cet état. C'était un coup à y laisser la moitié de ses membres. Elle pensa à aller chez Tiago, mais en vérité elle n'avait pas la moindre idée d'où se trouvait l'entrepôt à pied. Elle songeât à la planque d'Edouard, mais en fait plutôt crever que d'y mettre un pied dans cet état. Il fallait qu'elle trouve un coin tranquille pour appeler quelqu'un par miroir. Lee par exemple. Il viendrait c'était sur… Mais le problème restait le même il faudrait transplaner. Elle pensa à aller chez Pete, mais rejeta immédiatement cette option: elle ne pouvait pas se permettre de rester à Londres c'était trop dangereux, elle devait d'abord évaluer l'ampleur des dégâts causés par le fait que Lestrange connaissait maintenant le visage de Blackfish. Il ne lui restait donc plus qu'une option: retrouver la forêt. Juste quelques jours, le temps de se remettre pour pouvoir transplaner. Joie.

Elle ferma les yeux et poussa un profond soupir. Putain, quelle histoire de merde. Elle sortit à la station suivante et reprît sa marche. Sa tête lui faisait toujours un mal de chien et parfois elle avait l'impression qu'elle allait tomber. Son corps commençait à s'engourdir. Elle avait mal partout. C'était sûrement le contre coup. Il fallait qu'elle s'assoit juste un peu, histoire de se reposer. Mais pas longtemps, elle pouvait pas rester là. Elle pouvait pas.

Elle regarda autour d'elle. il lui sembla reconnaître les abords de Redgent's Park. Elle marcha un peu vers l'intérieur, cherchant un coin qui ne soit pas plein de gamins en train de courir. Elle dénicha un carré de pelouse tranquille, un peu à l'abri des regards et ne se posent pas plus de questions elle se laissa tomber là, contre un arbre. Il lui sembla soudain que c'était une mauvaise idée parce que sa tête se mit à tourner violemment et elle fut prise de nausées. Elle se rappela alors que sa tête avait violemment heurté un trottoir moins de deux heures plus tôt, quand Ryan l'avait attrapé par la gorge. Elle se rappela aussi qu'un traumatisme crânien pouvait mettre plusieurs heures à se déclarer.  Et merde. Pensa-t-elle en se sentant perdre pied. Fait chier. Elle était belle sa fuite...
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Si Kirill cumule les sales manies, il y en a tout de même une qui a tendance à irriter tout le monde, même ses supérieurs. Surtout ses supérieurs. Et c”est celle de n”en faire qu”à sa tête, vingt quatre heures sur vingt quatre, sept jours sur sept.

Kirill n”aime pas obéir. Il n”aime pas ça depuis qu”il est enfant et ce gouvernement lui demande le même genre de discipline aveugle que l”école Russe de Koldostoretv ou que les institutions de son pays natal. Le même genre de rigueur militaire dont il apprécie la netteté.....mais pour les autres. Paradoxal, Kirill l”a toujours été : amoureux de l”ordre et de la science, de la précision et de la justesse, il a toutefois toujours mis un point d”honneur à demeurer un éléctron libre, un aspect de son caractère qui n”a été supporté par toutes les figures d”autorité de sa vie que parce que ses qualités compensent son caractère silencieux mais frondeur.
Comme les chats, Kirill vous écoutera tandis que vous lui interdisez de toucher à un objet, en vous regardant dans les yeux, puis toujours en vous regardant dans les yeux, le poussera jusqu”au bord du bureau pour qu”il aille se fracasser au sol. Puis, tandis que vous morigénez, il ira gracieusement se percher sur une armoire pour attendre la fin de votre petite crise, intimement persuadé -et à raison- que bientôt vous serez de retour pour quémander des caresses. C”est cette attitude qui le rend respecté d”Augustus Rookwood et totalement imperméable à ses tentatives de charme suaves.

En un mot comme un mille : derrière son attitude parfaitement découpée et posée, Kirill est un ignoble chieur. Et comme tous les ignobles chieurs, le jeune homme aime à aller là où il ne devrait pas se trouver, juste pour constater par lui même et découvrir tout ce que les autres n”ont pas le droit ou le courage d”observer. C”est pour cela qu”il passe du temps en zone moldue, à les étudier des yeux, à les dessiner de temps en temps, à reproduire les appareils qu”il peut voir. Il a déjà dessiné des dizaines de voitures, une cinquantaine de modèles de «téléphone portable» différents, il a regardé avec attention le fonctionnement d”une vieille borne d”arcade dans un pub moldu avant de comprendre le principe du flipper et d”exploser le score de l”établissement.

A présent, il se promène du côté de Regend”s park, une cigarette à la bouche, vêtu de ce qu”il pense être les bons vêtements moldus. Après tout, eux aussi ont des magazines de mode, il suffit de reproduire ce qui s”y trouve pour ne pas être le dindon de la farce. Pourtant il sent bien que celui sur lequel il a copié son... «look» comme ils disent, devait être un automne-hiver, parce qu”il commence à avoir chaud sous sa veste en jean fourrée de mouton, et que ses chaussures ne sont pas vraiment de saison. Son bonnet noir cache presque tous ses cheveux blancs et ses lunettes de soleil sont bien en place pour éviter que qui que ce soit ne puisse voir son oeil. Cet oeil qui remarque beaucoup de choses, se concentrant sur des détails, perçant à l”occasion la barrière de pierres de certains murs, remarquant les matières. Bois, métal, satin, soie, cuir, cuir de dragon....
Une petite seconde.

Le mangemort s”arrête, sans que rien dans son attitude ne puisse signaler que ses sens sont entrés en alerte. Pourtant c”est bel et bien le cas, alors que ses bottes Tomberl...Timbar...peu importe, raclent le sol de terre battue du parc. Cuir de dragon. Seule cette peau possède ces iridescences de bronze et cet aspect aussi particulier. Ses yeux pivotent vers le grand chêne où la silhouette encapuchonnée semble se reposer, drapée dans ses vêtements moldus, avec lesquels la veste tranche dramatiquement, du moins pour un sorcier averti. Le cerveau de Kirill fait vite le compte : le Londres moldu, fin d”après-midi, individu solitaire probablement de sexe féminin, volonté de cacher son visage, vêtements pratiques fait pour la survie ou l”exercice, traces d”usure. La probabilité qu”il ait affaire à une personne recherchée ou du moins dans une posture frôlant l”illégalité crève le plafond, aussi pose-t-il doucement la main sur le manche de sa baguette noire, réfléchissant déjà à comment agir et bien. Il a horreur de laisser des traces, et horreur du grabuge. Il ne fait pas dans le spectaculaire, contrairement à certains membres bien connus du niveau de la justice magique.

A pas de loups, il s”approche, les muscles bandés, prêt à agir. Il faut tout de même être d”une intense crétinerie pour choisir de sommeiller au pied d”un arbre, Londres moldu ou pas, si l”on se trouve un tant soit peu dans le viseur du gouvernement actuel. Kirill n”aime pas faire du zèle, mais il aime encore moins savoir un individu tels que ceux ayant fait sauter Sainte-Mangouste assis sous un arbre à fomenter un nouveau coup d”éclat en se frottant les mains. Alors il s”approche, lentement, jusqu”à sentir une odeur qu”il a appris à détecter depuis longtemps tant il l”a sentie au cours de sa vie. Ca sent le sang. Et ça sent...la chair brûlée.
Aussitôt, quelque chose lui pique le ventre, une sensation qu”il a ressentie auparavant un nombre incalculable de fois, et notamment lorsqu”il a trouvé Péga. Cet instinct là, cet instinct qui entre autres, lui a fait choisir la voie de la médecine, est peut être un de ceux qu”il cache le mieux, préférant se présenter comme un homme curieux et dénué d”empathie. Mais il existe. C”est un instinct de protection et de professionnalisme, celui qui de tout temps a permis à des médecins et infirmières de camps opposés de recueillir des soldats ennemis pour leur prodiguer soins et médicaments. Il sait que la situation est très différente. Très différente. Cette guerre n”a rien de commun avec la première, la seconde guerre mondiale, rien de commun avec Magenta, avec Stalingrad, avec la guerre du Golfe ou quoi que ce soit qui s”en approche. Mais il reste un médecin. Non?
Non.
Il a tellement tué, qu”il ne peut plus vraiment se réclamer de ce titre. Tout au plus est il un chercheur. Un homme versé dans l”art de l”expérimentation. Mais pas un médecin. Plus aujourd’hui”hui. En face de lui, l”inconnue -puisque c”est une femme- respire de manière hachée tandis qu”il reste planté là, comme d”habitude très calme, à tergiverser intérieurement.
Il n”a pas le fanatisme des autres mangemorts, tout au plus les regarde-t-il comme des versions légèrement limitées de leur maître. Il ne les comprend pas. Ils ne se ressemblent pas. Et il se moque à peu près autant de leur philosophie que des calendes grecques, bien que les moldus ne lui aient jamais inspiré la moindre sympathie. Les insurgés sont quant à eux des oustiti sous orviétan, trop occupés à chasser des chimères pour se rendre compte de l”inutilité de leur cause. Et si elle en est une? Il deviendrait une sorte de traître à la cause. Une sorte de Judas. Et alors? Il n”est pas obligé de la laisser là. Il peut tout à fait lui faire subir un sortilège d”amnésie après coup, afin de couvrir ses traces.
Il commence à avoir mal à la tête, comme à chaque fois qu”il s”inflige ce genre de dilemme. La soigner n”est pas une obligation, il pourrait même l”achever très vite et si il s”avérait qu”elle n”était pas une insurgée, il aurait agit...préventivement.

Mais lorsqu”elle est prise d”un haut le coeur et vomit sur le côté, il est tiré de ses réflexions. Il déteste quand les gens vomissent, le corps humain a parfois des réactions qu”il faudrait proscrire. Il cesse de réfléchir avant de se causer à lui même une crampe cérébrale et s”agenouille rapidement alors qu”un couple de moldus s”est arrêté près du sentier.

-Tout va bien. Je suis médecin, assure-t-il de son ton le plus assertif.

Les moldus, trop heureux de pouvoir laisser celles qu”ils doivent penser être une jeune sdf entre les mains de ce jeune homme, passent leur chemin en murmurant, tandis que Kirill ôte ses lunettes de soleil et tire la capuche de la jeune femme pour découvrir son visage. Elle doit être jolie en temps normal, mais son teint cadavérique, le sang qui lui coule sur la joue et ses cernes de dix miles de long n”arrangent pas l”affaire. L”odeur de brûlé, presque acide, vient de son bras, et Kirill écarte la veste juste pour observer la chair noircie. De la magie noire. Il ne s”est donc pas trompé, du moins le pense-t-il. Cette fille n”est pas une simple citoyenne impliquée dans une bagarre de bar. Une «simple citoyenne» ne tente pas se fondre dans la masse moldue avec des pulls à capuche, des bottes et des blue jeans, une simple citoyenne ne finit pas assise contre un chêne à l”article de la mort. Une simple citoyenne va à Sainte Mangouste.

Il lui fait tourner légèrement la tête, puis inspecte les contusions sur le côté gauche de son visage. On dirait qu”elle vient de se faire passer à tabac et c”est très probablement le cas. Il avise le vomi sur le côté et souffle d”un air posé:
-Commotion cérrébrrale...
Les jambes de l”inconnue sont tâchées de sang et une sorte de poix noirâtre mêlée de sang coule de son bras. Il ne va pas falloir longtemps avant que des moldus plus acharnés que les autres ne viennent coller leur nez là dedans, et Kirill n”a pas la moindre envie de leur expliquer les tenants et les aboutissants de l”affaire. Sortant discrètement sa baguette, il la tourne légèrement et le sort de lévitation donne l”illusion que la jeune femme se lève lentement pour se mettre à côté de lui. Il murmure:

-Tentez quoi que ce soit contrrre moi et je peux vous assurrrer que ce serra la derrnièrrre chose que vous tenterrrez jamais.

Il la guide hors du parc puis semble aviser les alentours avant de remarquer exactement ce qu”il cherche. Une femme sort de son immeuble, clés en main. Marchant souplement vers, elle Kirill agite sa baguette, l”imperium glissant vers sa victime sans un bruit, et c”est avec un sourire que la propriétaire lui remet les clés et lui indique le numéro de l”appartement. Il sourit en retour, poli comme à son habitude et quelques minutes, lui et son encombrant paquet entrent dans le logement d”une apparente fanatique de Jane Austen. Tout n”est que fleurs, livres à l”eau de rose et collections de dévédés centrés sur les aventures de jeunes femmes sous la Régence.
Avec un roulement de pupilles, Kirill allonge sa patiente sur le divan, avant d”enlever son bonnet et ses lunettes, sifflant avec agacement.

-La prrochaine fois que vous tentez de mourrirr publiquement, ayez l”obligeance de ne pas le fairrre en plein milieu du quarrrtier moldu. Je ne sais pas pourrrquoi le mot «secrrret» a tant de mal à vous rrentrrrer dans la tête à tous.

Elle le regarde, ou plutôt elle le fusille du regard, mais il se contente de hausser un sourcil et lâche:

-Commençons parrr le commencement. Que vous est-il arrrrivé?


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Albane Oswell
Albane Oswell
‹ inscription : 08/12/2015
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‹ crédits : moi-même (ui, ui).
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The God Complex -  Kirane (20 Juillet 2003) 512664tumblrnsmwv2qHL51sbo0xoo1540

‹ liens utiles :
‹ âge : 25
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4436
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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« Tout va bien. Je suis médecin. »  Albane leva les yeux. C'est qui lui ? Qu'est ce qu'il veut ? Il avait l'air bizarre avec son bonnet et sa veste doublée en plein mois d'août. Elle n'était pas certaine qu'il s'agissait d'un moldu. Et puis il portait des lunettes de soleil alors elle ne pouvait pas voir ses yeux. Elle n'aime pas ne pas voir les yeux des gens, Albane. C'était en croisant le regard des autres qu'elle se fait sa première impression en général et c'était la première la plus importante. Elle ne répondit pas, elle avait la bouche pâteuse et elle respirait un peu trop difficilement pour assumer une conversation.

Comme s'il avait lu dans ses pensés il releva ses lunettes de soleil. Elle vit son oeil. Putain. Ca c'était pas un oeil de moldu, pas besoins d'avoir les idée très claire pour s'en apercevoir. Elle fronça ses sourcils et quand il approcha une main de son visage pour soulever sa capuche elle eût un mouvement de recul. Il n'y prêta pas la moindre attention et continua son inspection, écartant un peu sa veste pour regarder son bras. Elle grimaça, vue la tronche qu'il tirait c'était mauvais. Elle ça la surprenait pas tant que ça, vue comment ça brulait dans son bras et comment ça cognat dans sa tête.

« Commotion cérrébrrale… »  fit-il en continuant d'inspecter son état. Elle capta le léger accent de l'Est. Merde. Elle aurait préféré un accent français ou américain. Les accents de l'Est n'étaient pas très rassurant quand on était un hors la loie. Généralement, l'Est aimait un peu trop le Magister. C'était qui ce mec putain ? Elle fouilla sa mémoire, mais ce visage ne lui disait rien. Et cet oeil… Ca lui rappelait Fol-oeil. Mais l'oeil de Fol-Oeil était une vraie girouette, bleu électrique, carrément effrayant. Son oeil à lui il était stable, comme un oeil normal, si on mettait de côté les reflets étrange et la sensation d'être passé aux rayons X. Moins effrayant, mais tout aussi déstabilisant. Concentre toi. Elle essayait de garder ses idées en ordre mais c'était loin d'être évident. Bon. C'était un médecin. Russe. Avec un oeil magique. Et il n'avait pas franchement compris le concept du vêtement d'été chez les moldu. Concentre toi ! Si un type pareil avait fait partie de la résistance, elle l'aurait su et elle le connaitrait probablement hors ce n'était absolument pas le cas. Par conséquent: au mieux c'était un civil neutre. Au pire ce mec travaillait pour le gouvernement. Et si c'était le cas, elle était mal barrée parce que le mot “Rebelle” aurait pu être écrit sur son front, ça aurait été pareil. Ca valait bien à peine d'avoir échappé à Lestrange, tien.

Elle le vit agiter discrètement sa baguette. Elle n'aimait pas ça. Elle voulut bouger, s'échapper, mais à peine l'idée germa-t-elle dan son éprit qu'elle savait déjà que c'était inutile, elle ne ferait pas deux mètres avant de s'écrouler. Elle sentait que ces jambes étaient incapables de la porter. Le sortilège de lévitation l'aida à se lever. Elle fronça les sourcil, mais qu'est ce qu'il voulait ? Il pouvait pas juste la laisser crever dans son coin ? « Tentez quoi que ce soit contrrre moi et je peux vous assurrrer que ce serra la derrnièrrre chose que vous tenterrrez jamais. »  Haha. Elle laissa échapper un petit rire un peu faiblard. Il était sérieux le doc' ? Il croyait vraiment qu'avec la gueule qu'elle avait elle pouvait se permettre de “tenter quoi que ce soit.”

Elle se laissa guider à travers le parc, sans vraiment être capable de prêter attention à l'endroit où il l'amenait. Il n'avait pas l'air de vouloir la tuer tout de suite, c'était à peu près tout ce dont elle était en mesure de se soucier pour le moment. Elle ne broncha pas quand elle le vit utiliser un imperium sur une passante, elle même avait déjà euût recours à ce genre de méthodes, il fallait bien l'avouer. Il se montra étrangement poli, peu de sorcier jugeaient utile d'être poli avec les moldu qu'ils manipulaient. Ils entrèrent dans un appartement qui frôlait le ridicule tellement la décoration était kitch. Un tel papier peint devrait être interdit par la loi, c'était carrément criminel. Il la déposa sur le canapé. Elle grimaça, elle avait le dos douloureux. En fait chaque centimètre carré de son corps lui faisait mal. Il retira de nouveau ses lunettes, son bonnet, aussi. Il avait les cheveux blancs. Tout à fait blancs.

« La prrochaine fois que vous tentez de mourrirr publiquement, ayez l'obligeance de ne pas le fairrre en plein milieu du quarrrtier moldu. Je ne sais pas pourrrquoi le mot «secrrret» a tant de mal à vous rrentrrrer dans la tête à tous. » 

Cette fois elle reconnue vraiment l'accent. Il était Russe. Et il avait les cheveux blancs. Le sang d'Albane ne fit qu'un tour. Non. Ho pitié non. Pas encore. Le regard d'Albane changea et elle se redressa légèrement sur le canapé. Un “médecin”, russe, aux cheveux blancs; ca ne pouvait être qu'une seule personne... Ho bien sûr, elle n'avait jamais vue le visage de Kirill Moltchaline, mais Blackfish avait des dossier sur chaque mangemorts connus. Elle connaissait leurs réputations et savait de façon approximative à quoi ils ressemblaient. Pas de bol pour Moltchaline, il avait un physique assez facile à identifier. Pourquoi fallait-il que ça lui tombe dessus ? Deux mangemorts dans la même journée ! Sérieusement ? On pouvait pas lui foutre un peu la paix, bordel ? Elle se sentit tout d'un coup totalement réveillée. Son cerveau, bien qu'encore un peu embrumé, avait allumé toutes les alarmes nécessaires. Elle se revoyait quelques heures plus tôt quand elle avait reconnue la salle gueule de Rabastan Lestrange dans le café… mais avec un paquet de blessure en plus, ce qui était loin d'être à son avantage.

Il croisa le regard assassin qu'elle lui servait, mais ne broncha pas. Il n'avait probablement pas conscience qu'elle était quasiment certaine de savoir qui il était. « Commençons parrr le commencement. Que vous est-il arrrrivé? »  Elle ne répondit pas immédiatement, se contentant de le jauger du regard. Ses yeux s'attardèrent un peu sur l'avant bras gauche, bien qu'il soit couvert et qu'il ne puisse lui révéler la marque qui se cachait sous les vêtements. Elle se mit alors à réfléchir très vite et c'était épuisant parce qu'elle n'était pas en état de fournir un pareil effort. Elle essayait de penser de façon raisonnée, mais le souvenir du sourire carnassier et du regard haineux de Lestrange lui apparurent soudain. Elle avait pu s'échapper une fois, elle pouvait très bien recommencer. D'ailleurs, elle ne comptait pas rester là à attendre de se faire descendre quand il aurait compris qui elle était.  Pas après tout ça.

Elle savait qu'elle ne devrait pas faire ça, qu'elle devrait se montrer plus fine, plus maligne. Mais elle ne pouvait pas. Elle était dans un état de nerf proche de l'explosion et son instinct de survie refit surface, comme un raz de marrée qui emporte tout sur son passage: ici il s'agissait de tout comportement raisonnable. Toujours sans le quitter des yeux, elle se leva brusquement avec dans l'idée de se jeter sur la porte d'entrée. Mais voilà, elle se leva brusquement. Trop brusquement. Et les mouvements brusques sont généralement déconseillés quand on est en train de se taper un trauma crânien. Elle fit deux pas et s'arrêta, prise de vertiges. Elle crue qu'elle allait s'écrouler et il la reteint par le bras. elle se dégagea et se laissa de nouveau tomber sur le canapé.

Elle croisa de nouveau son regard plus que dérangeant, mais loin de se laisser démonter elle le soutint. « Qu'est ce que tu veux ? »  Lâchât-elle finalement. Pourquoi tu m'as amené ici ? T'as besoins d'un pauvre corps bien amoché pour une expérience tordue ? Ou tu veux juste faire le ménage loin des moldus ? Il  devait bien y avoir quelque chose... Moltachaline n'avait pas la réputation du bon samaritin qui ramassait les animaux blessé en train de crever dans le caniveau pour les soigner. Soudain une nouvelle vague de douleurs aiguë lui traversa le bras. Instinctivement elle crispa sa main sur la blessure magique, serra les dents fermant les yeux. Elle avait l'impression qu'on était en train de la ronger jusqu'à l'os. Elle prit une profonde inspiration pour canaliser la douleur et ouvrit les yeux. « T'as de la chance, je devrais pas être très compliqué à achever. Quelqu'un d'autre à déjà fait tout le boulot. »  Fit-elle sur un ton sarcastique avant de grimacer de nouveau. De toute façon, elle s'était vendue en essayant bêtement de se sauver, il n'y avait plus grand choses qu'elle puisse faire à ce stade.

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Et hop là, à peine posée, elle tente de se relever et d'atteindre la porte d'entrée. Kirill n'a pas beaucoup de mal à la remettre à sa juste place, c'est à dire assise, sur le canapé et quand elle le fusille du regard, il n'a plus aucun doute : oui, elle sait qui il est. Non elle ne l'aime clairement pas -d'ailleurs qui pourrait?-, et oui elle doit au mieux appartenir à la criminalité, au pire pour elle...à l'insurrection. Kirill est assez affolé par les techniques des anglais.
Ils se tirent dessus en plein milieu des villes, font sauter des hôpitaux, brûler des villages, et finissent gros-Jean comme devant à agoniser sous le premier platane venu faute d'avoir assez d'énergie pour une sortie convenable.

“Qu'est ce que tu veux ?”

Quand elle lui parle, sa voix est enrouée, complètement cassée par l'effort et la fatigue, mais il ne montre aucun signe de sympathie ni même de la plus petite empathie. Tant mieux après tout, ça l'empêchera de hurler au premier coup de nerf. Il est un peu dérangé par le fait qu'aucun interlocuteur dans ce pays ne semble s'embarrasser du vouvoiement,

“T'as de la chance, je devrais pas être très compliqué à achever. Quelqu'un d'autre à déjà fait tout le boulot.”

Oh on tentait de le prendre par l'orgueil. Mauvaise pioche, elle aurait du se frotter à Lestrange si elle voulait provoquer un coup de nerf et une ruée dans les brancards. Kirill est un animal à sang froid....la plupart du temps.Il l'observe et lâche lentement:

-Ne jouez pas les hérrroïnes, ça ne vous va pas au teint. Et votrrre dilatation de la pupille montrrre que vous ne voulez pas mourrrirr. Vous avez peurrr...c'est plutôt bon signe. Cela signifie que peut êtrrre, nous allons pouvoirrr discuter comme deux perrsonnes civilisées. Sans moi, vous mourrrez dans apprrroximativement une heurrre et demie. Peut êtrrre un peu moins. Alorrrs je rrrepose ma question : que s'est il passé?

Aucune réponse. Il la regarde longuement puis continue:

-Je peux vous sauver la vie. Et je vais le fairrre, parrrce que c'est mon métier. Et mon métier supplante beaucoup d'autrrres choses. Mais une chose qu'il ne supplante pas est de soigner une perrrrsonne venant de prrrovoquer un attentat ou de fairrre...sauter un bâtiment public à titre d'exemple. Alorrrrs si j'étais vous, je me ferrrrais une faveurrr et je rrraconterrrai comment j'ai obtenu ces blessurrrres afin que la perrrsonne en face de moi puisse me soigner et ne me laisse pas mourrrirr dans la prrremièrrre allée venue. Je n'en ai pas envie. Et vous non plus.

Si cette donzelle avait effectivement commis un attentat, il la remettrait aux autorités. Si elle avait provoqué la mort de civils, il la remettrait également aux autorités, mais dans un tout autre état moins...valide. Il attendait en fait de manière silencieuse comme une sorte de validation de cet acte de folie qu'il était en train de commettre. Il savait très bien ce qui était en train de se produire. Il voulait se prouver quelque chose à lui même, il voulait se prouver qu'il pouvait toujours soigner au lieu de tuer, qu'il pouvait retrouver la flamme et le caractère qu'il possédait avant l'Angleterre, quand il avait encore le cerveau en ébullition et pas en état de stase permanent. Il voulait essayer, comme il avait essayé avec Péga, pour voir si avec cette personne, il retrouverait le picotement de satisfaction qu'il avait ressenti lorsque la petite chatte s'était mise debout. Il voulait voir s'il pouvait redevenir accro à la vie. A son maintient. Au lieu d'être bêtement drogué à la mort.

Il se lève et enlève sa veste, relevant ses manche, la marque apparaissant soudainement, et il sort sa baguette avant de la faire tourner entre ses doigts, s'accroupissant pour être au niveau de l'inconnue et non pas au dessus d'elle comme un détraqueur:

-Ne vous faîtes pas plus bête que vous ne l'êtes. Je ne demande pas même votre nom. Juste ce qui s'est passé et vos symptômes.


Elle a l'air farouche d'un animal acculé et il sait très bien qu'à la première occasion elle lui sautera dessus. Il n'a pas peur d'elle. Elle n'est pas connue de son radar mental, ce qui signifie qu'elle n'est pas assez activement recherchée par la police pour être une combattante jugée "inapprochable" et digne d'appeler la brigade d'intervention. Quoi qu'elle fasse, et quels que soient ses talents, ils ne se logent pas dans la niche durement disputée du combat au corps à corps. Mince, visiblement agile...vêtements moldus, coupe moldue...elle doit être une éclaireuse, ou une infiltratrice. Ce genre d'insurgés ayant des yeux et des oreilles dans tous les coins, prêt à aller chanter leur petite mélodie d'oiseau moqueur dans les oreilles de leurs amis. La laisser partir, s'il ne lui donne aucune information, ne sera en rien porteur de conséquences. Tout au plus retournera-t-elle dans la forêt avec l'idée -à demi justifiée- qu'il est le genre de sadique soignant les animaux simplement pour les chasser plus tard. Il aimerait que tout soit si simple, mais ce genre de comportement est plus de l'accabit de Murdock, même si cet idiot mal dégrossi n'est pas capable de soigner quoi que ce soit. Elle le regarde comme si elle avait envie de lui arracher les cordes vocales avec les dents. Ca le ferait presque sourire dans d'autres circonstances.


-Derrrnièrrre chance de...blanchirrrr vos actes, si je peux m'exprrrimer ainsi.


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Albane Oswell
Albane Oswell
‹ inscription : 08/12/2015
‹ messages : 1031
‹ crédits : moi-même (ui, ui).
‹ dialogues : #993366.
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‹ liens utiles :
‹ âge : 25
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4436
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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« Sans moi, vous mourrrez dans apprrroximativement une heurrre et demie. Peut êtrrre un peu moins. Alorrrs je rrrepose ma question : que s'est il passé? »  Elle prit une profonde inspiration. Alors Lestrange avait réussi son coup finalement, il l'avait tué. Peut-être pas sur le moment, c'est vrai, mais ça revenait au même. Il lui avait porté un coup assez fatale pour ne lui laisser que quelques heures à vivre. Elle avala difficilement sa salive, toujours silencieuse.

« Je peux vous sauver la vie. »  Lui sauver la vie ? Vraiment ? Elle aurait pu rire si elle n'avait pas aussi mal. Un moment elle se demanda si les dégâts provoqués par la sa chute n'étaient pas plus importants que ce qu'elle avait crue au départ. Elle n'en croyait pas ses oreilles. Et il restait là, à la regarder dans le blanc des yeux, à se venter du grand seigneur qu'il était d'accepter de sauver sa pauvre carcasse si elle se montrait assez coopérative. Elle savait comment ça marchait ce genre d'histoire. Ça commençait par dire vouloir seulement lui sauver la vie et puis ça en profitait pour lui mettre la baguette sous la gorge dès qu'elle aurait baissé sa garde, histoire qu'elle réponde à quelques questions…

Il l'observa un moment et elle, elle ne disait rien, les dents toujours serrées. Hors de question de lui révéler quoi que ce soit. Hors de question de se jeter dans la gueule du loup. Albane était trop fière pour accepter ce deal là. Elle refusait de le croire. On ne pouvait pas croire ces gens là. Elle le regarda enlever sa veste d'un air détaché. En dessous il portait une chemise dont il retroussa les manches. La Marque des Tenèbres apparut nettement sur l'intérieur de son avant bras gauche. Albane pausa les yeux dessus avec une mine révulsée.  Il ne chercha pas à la dissimuler une seconde. Voilà un connard qui s'assume. Ca lui filait la gerbe. Bordel si elle en avait eu la force elle lui aurait donné une bonne raison de regretter sa Sainte Russie. Mais si elle avait eu la force de faire une chose pareille cela voudrait dire qu'elle ne serait surement pas là. Alors, au prix d'un important effort, elle ravala sa colère.

Il s’approcha de nouveau d’elle et cette fois il se mis  sa hauteur. « Ne vous faîtes pas plus bête que vous ne l'êtes. Je ne demande pas même votre nom. Juste ce qui s'est passé et vos symptômes. »  Non mais sans rire ? C’était quoi cette embrouille ! Le mythe du bon Mangemort ? Avait-elle l’air si naïve que ça ? Où était-ce lui qui était complètement stupide ?
« Derrrnièrrre chance de...blanchirrrr vos actes, si je peux m'exprrrimer ainsi. »  Blenchir ses actes ? Non mais c’est quoi cette obsession avec ces crimes à elle ? C’est pas un peu l’hôpital qui se fout de la charité ? Et puis à quoi il s’attend, hein ? A ce qu’elle lui confesse l’attentat de Sainte Mangouste ? Dommage mon grand, c’était pas moi. Non, je n’ai pas commis de meurtre de masse, je n’ai pas non plus réduit la moitié d’une population en esclavage. Je n’ai pas tué d’innocent.

Quoi que… Le visage de Thomas lui sauta à la gueule, comme une énorme giffle. Ha bon ? T’es sur de ça, Albane ?Aucun innocent n’est mort par ta faute ?  A cet instant une nouvelle vague de douleur traversa son bras, plus forte encore que la précédente. Elle se rendit compte que c’était de pir en pir, la douleur allait crescendo. Plus le temps passait, plus elle était vive, plus elle progressait. Elle avisa Moltchaline, serrant les dents. Un peu plus de deux heure, hein ? « J’ai pas franchement le choix, j’ai l’impression… »  Marmonat-elle entre ses dents, tournant de nouveau les yeux vers la marque gravée sur son bras. Comme pour lui répondre, son corps lui envoya une seconde décharge. Non, t’as pas le choix.

Albane rendit les armes. Elle prit une profonde inspiration. « J'ai pas fais sauté d'hôpital si c'est ça la question... » Elle planta son regard dans le sien. « J'ai juste croisé quelqu'un… qui n'était pas franchement ravi de me voir. »  Il ne répondit rien. Visiblement ce n'était pas encore suffisant. Il lui fallait un inventaire ? Très bien, allons-y pour une petite humiliation en direct, elle n'est plus à ça près… « Le bras c'est un sort… je sais pas quoi… ça brule. A l'intérieur. Et un type s'est jeté sur moi… L'arrière de mon crâne à tapé le trottoir. Il m'a étranglé aussi. J'ai un peu manqué d'air... » Elle fit une pause, ferma les yeux. Elle ne savait pas si c'était d'en parler ou s'il s'agissait simplement de l'une des conséquences de ses blessures, mais elle fut de nouveau prise de nausées.

Mais qu'est-ce que tu fous, Albane ? C'est un mangemort. Un mangemort. Es-tu sérieusement en train d'attendre d'un mangemort qu'il te sauve la vie ? Elle-même n'y croyait pas une seconde. C'était complètement ridicule ! Ça n'avait pas le moindre sens ! Mais elle n'était pas vraiment en position de faire autre chose que ce qu'il demandait, non ? C'était un coup de Poker. De toutes façons, Elle n'avait pas trente-six options: soit elle crevait dehors, soit elle crevait de sa main à lui... soit il ne bluffait pas et il tenait parole.

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Il l'écoute parler, observant les mouvements de sa poitrine. Respiration sifflante, elle doit avoir des côtes brisées. Hauts le coeur, ça confirme le traumatisme crânien. Sa main est prise de tremblements, et elle ne semble pas s'en rendre compte, comme si les nerfs avaient désormais leur propre vie, et une vie relativement agitée. Kirill hoche très lentement la tête. Rencontrer quelqu'un qu'elle n'aimait pas. Il allait falloir un jour qu'on lui explique pourquoi dans ce pays, les ennemis notoires passaient leur temps en vase close, à la limite de la collocation, et se rentraient dedans "par hasard" tous les deux jeudis. En Russie, on avait au moins l'art d'éviter ses adversaires jusqu'à ce qu'on ait quelque chose de précis à leur dire, ou un couteau aiguisé à leur planter entre les omoplates. Question de principe.
Elle a du mal à s'exprimer, mais il commence à voir le tableau d'ensemble, d'ailleurs il est déjà un peu parti et comme il le pensait, il ressent -avec surprise et avec joie- le même picotement que lorsqu'il avait trouvé Péga. C'est dans ses cordes, ça. Il peut le faire. Il en est encore capable.

-Bien. Nous allons inspecter tout ça.


Il est plutôt amusé par le fait qu'elle se dédouane de l'attentat de l'hôpital. Visiblement, ceux qui ont eu cette idée ne provoquent pas l'unanimité, même dans leur propre camp. Le problème des partisans de la démocratie totale et libertaire est que concilier tout le monde leur devient rapidement impossible, et que la moindre action concertée relève vite du chemin de croix. Certains veulent distribuer des tracts, d'autre des têtes coupées, et finalement le compromis finit sur des têtes coupées emballées dans des tracts. Le problème du débat systématique. Cela bien entendu, il se retient de le lui dire et demande:

-Enlevez votre veste.

Pendant quelques longues secondes elle le regarde comme un déchet, et il la laisse faire. Ce n'est ni la première ni la dernière fois qu'on lui adresse ce genre de regard, il a pris l'habitude. Il ne lui en veut même pas. Puis, elle se débarasse de sa veste en cuir avec des efforts laborieux. Kirill se penche en avant, lentement et ses doigts viennent effleurer les traces sur la peau de la jeune femme. Ces dernières sont d'un rouge tirant sur le noir charbon, et certaines plaies sont piquetées de points blancs comme si des millions d'aiguilles avaient été enfoncées dans la chair. Vers la base de la blessure, à la naissance de l'épaule, le noir gagne progressivement du terrain. Les brûlures ont cela de particulier qu'elles ne peuvent pas "s'éteindre" sans soins particulier, même chez les moldus. Et ils n'ont pas ici affaire à une blessure moldue.

-Je vais parrer au plus urrrgent. N'essayez même pas de vous enfuirrr vous ne ferriez pas trrrois pas. Mais je pense que vous le savez.

Se levant, il se dirige vers la cuisine ouverte donnant sur le salon, et se met à ouvrir les placards, avant d'en sortir une bassine qui doit habituellement être utilisée pour le ménage, ainsi qu'une poignée de torchons propres. Posant le tout, il sort un saladier cette fois, qu'il emplit d'eau, avant d'amener le tout près de la jeune femme, l'air concentré. Quand il parle, sa voix est à peine plus haute qu'un murmure, c'est la voix qu'il prend lorsqu'il faut apaiser un patient. Lorsque les sens sont abimés, le moindre bruit strident peut devenir une véritable torture.

-Je vais d'aborrrrd m'occuper du trraumatisme crrrânien. Sans cela, vous serrez toujourrrs sur le fil du rrrasoirr. Prrrenez cette bassine. Vous allez vomirrr, et ce ne serrra pas la derrnièrre fois de la jourrrnée. Alorrrs tenez vous prrrête.


Il lève sa baguette et plisse les yeux, l'approchant du crrrâne de sa patiente et récoltant un mouvement de recul brrrusque. Cette fois, il parle d'un ton calme, mais ferme:

-Si j'avais voulu vous tuer, je l'aurrrais fait depuis un moment. Encorrre une fois : ne vous faîtes pas plus bête que vous ne l'êtes.


Il approche de nouveau les doigts et écarte quelques mèches de cheveux du front de la jeune femme, inspectant une coupure avant de se déplacer un peu de jeter un oeil à l'arrière de son crâne. Ses doigts reviennent poisseux de sang et il attrape un linge avant de pointer sa baguette dessus.

"Aguamenti"

Il fallait nettoyer la plaie, et une fois la poussière et les débris de pierre et de saleté ôtés, Kirill demande:

-Allongez vous sur le ventrrre.

Cette fois, il ne rencontre pas de résistance, juste un regard qui lui promet la mort la plus atroce s'il s'avère de faire un geste de travers. Il n'y accorde aucune important et s'assied sur le canapé, prenant bien garde à ne pas toucher le bras et à se concentrer sur l'arrière de la tête de la jeune femme. Les côtes attendront, la respiration est hachée mais elle ne crache pas de sang, signe qu'aucun os n'est venu percer un poumon. Pointant son arme sur la chair déchirée du crâne, il pose son index sur la plaie et murmure une formule, la pointe de sa baguette s'illuminant d'une lueur vert menthe qu'il dépose sur la peau et les contours de la blessure, étalant la lumière comme d'autres étalent un baume.

-La sensation doit êtrrre frrroide. C'est tout à fait norrrmal. Ne bougez pas pourrr le moment. Les prrremièrres nausées devraient commencer dans une dizaine de secondes.

Juste le temps qu'il lui faut pour remettre ses côtes en place. Il se penche et pose de nouveau son majeur et son index sur le flanc qui lui est exposé, sentant qu'elle a un tremblement de répulsion lorsqu'il la touche. Pendant un moment, il perd presque l'envie de continuer mais se contente de dire :

-C'est ici?


Puis, sans prendre la peine de compter pour ne pas lui donner le temps de reculer, il fait un geste de sa baguette, provoquant un craquement, un gémissement de douleur et....des vomissements. Raspoutine merci, la bassine était là. Il trempe le linge dans l'eau et le pose sur son front, juste au moment où elle replonge la tête dans la bassine. Il la regarde patiemment. Il se sent étrangement tranquille au vu de la situation. Après tout...elle n'a rien avoué de vive voix. Il pourrait tout aussi bien être en train de soigner une sorcière impliquée dans une simple dispute de gangs. Elle n'avait que "croisé" une "personne ne l'appréciant pas" et ça ce n'était pas un crime. Amusant comme jouer sur les mots et les concepts pouvait permettre de latitudes quant à ce qui était permis ou pas. Il attends qu'elle ne vomisse plus que de la bile et observe son visage livide et trempé de sueur avant d'éponger son front de nouveau. Il ne montre rien, pas la plus petite gentillesse, sa seule douceur est dans la manière dont il touche les gens, dont il manipule leurs blessures. Il paraît qu'on ne le sent presque pas quand il inspecte des plaies, tant son toucher est aérien.

La brûlure est d'ailleurs ce qui attire son attention. Elle est laide, dans tous les sens du terme, et elle gardera une cicatrice, qui aura pour toujours l'apparence d'une tentacule s'étant enroulée autour de son bras. Il n'y a pas moyen d'éviter les marques à ce stade d'avancement du sortilège.

-Celui qui vous a lancé ce sorrrt devait vrrraiment vous haïrrr...

Le fouet barbelé est peut être un des pires moyens de ramener à soi un fugitif. L'incarcerem semble en comparaison un charme de maternelle tant le but n'est pas le même. Le fouet barbelé a pour but de blesser, de punir.

-On vous a lancé un purrr concentrrré de magie noirrre...le sorrrtilège a enfoncé des milliers d'hameçons...ou d'aiguilles magiques dans votrrre épiderrrme afin de vous trrracter. Vu l'état de la blessurrre je dirrrais que le lanceurrrr a rréussi a vous tirrrrer surrr plusieurrrs mètrres. Le prroblème est qu'il l'a lancé avec tellement de forrrce que les aiguilles ont prrresque atteint vos os. Si nous laissons la brrûlurrre s'agrrraver et gagner du terrrain, vous finirrrrez avec une strrructurrre osseuse semblable à du bois flotté et la douleurrr vous tuerrra.

Il effleure la blessure, sent le tressaillement et fait tourner sa baguette entre ses doigts. Le bras peut il encore être sauvé. Oui sans doute. Pas pour les autres, mais pour lui si. Il peut le faire, reste à savoir combien de temps les nerfs de la patiente prendront pour se reconstruire. Une lumière bleue éclaire sa baguette et sans un mot, il la passe le long du bras, pour inspecter les dégats. Les aiguilles magiques sont très proches des os, et elles s'enfoncent comme par un phénomène étrange de capilarité. Il a peu de temps.

-Vous allez morrrdrre dans ce torrrchon aussi forrrt que possible. Si cela ne suffit pas nous trrrouverrons un objet en cuirrr. Je vais devoir sorrrtirrr les aiguillons de votrrre peau avant de trraiter la brrûlurre.

Autant lui dire qu'elle allait vivre comme la piqure de centaines de taons, guêpes et frelons de la taille d'une balle de tennis, sans rien pouvoir y faire. Mais s'il ne les enlevait pas, la magie noire allait infecter les chairs, et ils se rerouveraient bientôt avec des os en miette, une chair pourrie et tout ce qui accompagne généralement ce glorieux tableau. Kirill releva un peu plus ses manches.

-Morrrdez. Je vais fairrre aussi vite que possible. Mais ça va fairrre mal.


Il insonorisa la pièce et fit un geste souple de son arme, cette dernière se nimbant de vert de nouveau. Incisier, extirper, désinfecter ,refermer, cautériser. Ca allait être long. Et douloureux.

-Un...deux...trrrois.

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‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
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‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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Albane ne comprenait pas cet homme. En fait, il ne comprenait pas grand-chose à ce qui était en train de se passer. Tout ce qu'elle savait c'était que cette situation était complètement absurde, et surtout très dangereuse. Parce que clairement, elle était à sa merci. Et ça la tuait de l'admettre, mais dans l'état actuel des choses, Moltchaline pouvait lui faire absolument tout ce qu'il voulait. Ce qui la tuait encore plus, c'était qu'il ne faisait rien. Enfin, rien de répréhensible. Pour l'instant.
Il parlait d'une voix calme et égale, il ne relevait ni ses sarcasmes, ni ses regards assassins. C'en était presque irritant. Elle ne le comprenait pas. Pourquoi faisait-il ça ? Ça n'avait pas le moindre sens. La question lui brulait les lèvres mais d'un autre côté elle ne voulait pas s'engager sur cette pente là. Elle ne comprenait pas. Et elle ne voulait pas même essayer de comprendre. Elle devait rester lucide, rester sur ses gardes, c'était la seule chose qu'elle pouvait faire, vue l'état dans le-quel elle se trouvait.

Alors elle ne dit rien, gardant obstinément la bouche fermée et le regard empreint de colère. Elle s'exécuta quand il lui demanda d'enlever sa veste. Elle réprima du mieux qu'elle pouvait les excès de dégoût qui la gagnait quand il posait les doigts sur sa peau. Elle ne pouvait pas s'empêcher de fixer d'un oeil écoeuré la marque sur son bras. Mais elle devait bien admettre qu'il avait l'air de savoir ce qu'il faisait. Et puis de toute façon, la douleur dans son bras et celle qui lui traversaient le crâne, la dissuadèrent rapidement de tenter la moindre négociation.

Il s'occupa d'abord de sa tête. Elle se laissa faire. Elle commençait à se sentir fatigué. Il avait raison c'était froid. Et puis il posa deux doigts sur ses côtés et elle ne s'y attendait pas. Elle fit un brusque mouvement de côté, comme un animal effrayé. Le mouvement ne lui valut qu'une douleur plus aigüe et quand il donna un petit coup de baguette pour remettre ses os en place, elle étouffa une exclamation. Putain mais quel enflure ! Il pouvait pas prévenir ? Elle était en train de le maudire silencieusement quand la première nausée la prit brusquement.

Voilà, on aurait difficilement pu faire plus humiliant. Il voulut lui déposer un linge imbibé d'eau sur le front et elle s'apprêtait à le repousser d'un geste rageur de la main - elle n'avait pas besoin de ce genre de truc, merci. - mais elle dut faire face à une nouvelle vague de vomissement. Finalement on pouvait faire pire que de vomir une fois devant un ennemi en train de vous soigner: il s'agissait de vomir plusieurs fois. Elle avait l'impression que son crâne allait exploser, ça tournait dans tous les sens et elle avait la sensation que son coeur et son estomac avaient malencontreusement échangés de place au cours du processus.

Quand elle se redressa enfin, alletante et en sueur il lui épongeant de nouveau le front et cette fois elle ne fit même pas mine de le repousser. Elle était trop épuisée pour ça. elle ferma les yeux, le temps de reprendre ses esprits. Elle le senti se pencher sur son bras pour inspecter les dégâts qu'avait fait Lestrange. « Celui qui vous a lancé ce sorrrt devait vrrraiment vous haïrrr… »  Elle ne put retenir le rire ironique qui s'échappa de sa gorge enrouée. Si tu savais Moltchaline... Tu serais probablement pas en train de faire tout ça. Un instant elle se surprit à imaginer la gueule de Lestrange s'il apprenait que l'un de ses collègue marqué avait sauvé la vie de la nana que lui-même essayé de tuer et qui lui avait filé entre les doigts.

Le médecin était en train de raconter quelque chose à propos d'aiguilles, de structures oseuse et de douleur si insoutenable que ça la tuerait. Elle n'avait pas franchement écouté, mais merci bien, elle avait pigé l'essentiel. La douleur elle était en train de la vivre, elle n'avait pas besoin d'un dessin, ni d'un cours de médecine. Elle avait besoin qu'il la ferme et qu'il fasse quelque chose pour ça. Le pourquoi du comment ça faisait mal, elle s'en foutait bien pas mal. Par contre s'il savait comment arrêter la douleur, elle était preuneuse.

Pour toute réponse, il lui tendit un torchon, qu'elle prit sans vraiment comprendre; elle aurait peut-être dû suivre un peu plus la conversation qu'il venait d'entretenir avec lui même. « Ca va faire mal. »  Dit-il sur un ton trop sérieux et avec un regard trop grave pour ne pas être prit au sérieux. Fait chier. Cette fois il prit la peine de compter. Elle prit une profonde inspiration. « Ok. »  fit-elle sans le regarder, les yeux fixés droits devant elle. Elle était vraiment hideuse cette tapisserie...  « Un...deux...trrrois. » 

Elle sera les dents quand elle sentit qu'il ouvrait la peau là où la chair était déjà à vif et lâcha un grognement. Pratiquement la totalité de ses muscles s'étaient tendus et sa main commença à trembler, ses doigts attrapèrent le coussin du canapé. Elle sentit l'oeil magique se poser sur son visage, mais elle resta obstinément les yeux fixés sur la tapisserie. Elle était verte. Un vert à mie-chemin entre le vert d'eau et le vert des services de chirurgie moldus, dans les séries télévisées. Elle détestait cette couleur. Elle sentit qu'il creusait encore un peu plus profond dans sa chaire. Elle se crispa un peu plus et sa respiration se fit plus forte. Elle se concentra encore sur la tapisserie. Sur le vert il y avait un motif en liberty, des centaines de petites fleures qui se répétaient. Leurs couleurs allaient du beigeasse au rose poudré dégueu. Ça plus le vert c'était à vomir. Peut-être qu'elle ne devrait pas regarder ça tout compte fait…

Tout d'un coup elle sentit une douleur encore différente dans son bras. C'était une douleur plus agressive, plus intense, comme si on essayait de lui en arracher un petit bout de l'intérieur. C'était ça les aiguilles ? « Putain. De. Bordel. De. Merde. »  fit-elle entre ses dents. Elle resserra la pression de ses doigts sur le coussin du canapé. Ça faisait un mal fou. Mais c'était pas fini. En fait, Moltchaline avait seulement attrapé l'aiguille. Elle le comprit parce que quand il commença à vraiment tirer dessus pour l'arracher, elle poussa un cri de douleur. Voilà. Elle venait de comprendre pourquoi il lui avait donné un torchon. Et ça tirait, ça tirait, comme si la chose dans son bras refusait de lâcher prise, elle avait l'impression qu'il allait lui arracher tout le muscle avec.

C'était horrible. Insupportable. Insoutenable. Par pitié, que ça s'arrête. La tapisserie. Elle se concentra, commença à analyser la forme des fleurs: où le motif commençais, où il s'arrêtait. Bordel de merde, elle ne savait même pas que c'était possible d'avoir aussi mal. Elle se concentra pour essayer de capter toutes les nuances. Les fleures étaient rosées, mais les tiges était plus jaunis, on aurait dit qu'ils avaient vaguement essayé de reproduire une couleur dorée. Ratée. Quand il arracha enfin la première aiguille, elle crue qu'elle avait perdu la moitié de ses vaisseaux sanguins dans la bataille, tellement la sensation de se faire arracher quelque chose était intense. Il s'était pas foutu d'elle quand il avait dit que ça ferait mal… Elle eut à peine le temps de reprendre son souffle qu'il s'attaqua déjà à la suite. C'était reparti. La tapisserie. Au bout de la troisième, elle sentit qu'elle commençait à avoir les larmes aux yeux. Au bout de la cinquième elle crue qu'elle allait perdre connaissance. Non. C'était hors de question. Jamais elle n'accepterait de s'évanouir en présence d'un Mangemort. Jamais. Reste conscientE. Reste consciente, se répétait-elle inlassablement. Elle s'était mise à compter les fleurs. Une, deux, trois. Reste consciente. Quatre, cinq, six. « Putain. »  Sept. Huit. Neuf. Reste consciente.

Albane n'avait pas la moindre idée du temps qui passait. Mais à un moment elle sentit la vive douleur de l'aiguillon qui s'arrache de la chaire. Elle s'attendait à ce qu'il reprenne de plus belle, elle serra les dents pour encaisse la nouvelle vague de douleur mais rien ne vient. Elle respirait plus fort que jamais, et la sueur luisait sur son front. Elle avala difficilement sa salive. « C'est fini ? »  réussit-elle à lâcher, la voix rauque et un peu tremblante en même temps. Par pitié, dis moi que c'est fini.
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Quelque chose qu'on peut accorder à cette jeune femme est qu'elle est résistante, d'autres auraient tourné de l'oeil depuis bien longtemps au cours du processus d'extraction. Kirill procède rapidement, mais efficacement, coupant la peau, tirant sur les aiguillons magiques grâce à sa baguette et vérifiant qu'aucun résidu magique ne restait dans les plaies avant de dissoudre les barbelés de magie noire dans les airs d'un sortilège.

Elle tient, et il est légèrement impressionné. Il finit par son épaule, tirant sur un dard plus gros que les autres. Cette saleté ne veut pas venir et il incise en étoile, cherchant à le dégager sans qu'il érafle les chairs de manière grossière et violente. Pourtant la saleté semble bloquée, comme fixée grâce à un hameçon recourbé. Fronçant les sourcils, le médecin se concentre. Il faut le débloquer, et il va falloir y aller à la main. Ses mains qui à ce moment précis sont nues, privées de ses gants ensorcelés. Il réfléchit, puis plonge son pouce et son index dans la plaie, sentant la magie noire s'enrouler autour de ses doigts pour lui faire lâcher prise. Ca brûle, et ça brûle fort, la sortilège a du prendre sa base ici. Il tire, s'aidant d'un sortilège de traction et soudain, le dard le vient dans la paume de la main, ou plutôt, vient se planter vicieusement dans la paume de sa main, alors qu'un mince filament rouge vient lui enserrer le poignet avant de serrer comme pour lui couper la circulation par constriction. Kirill étouffe de justesse l'exclamation de douleur qui manque de passer ses lèvres et délaisse une seconde sa patiente pour aviser sa main. Le lien s'enfonce dans la chair, mais il est si petit que cette hargne, ce résidu de haine aveugle transporté par la magie, ne suffiront pas contre sa maîtrise et ses forces. Il vise, choisit un endroit sur, puis incise à l'aide d'un sort tout aussi noir, le filament se tranchant et commençant à se tordre comme un serpent frappé par les flammes. Puis, toujours en se tortillant, le filament se rétracte, maigrit, avant de fondre, de se dissoudre, et de disparaître enfin.

Kirill sent la douleur, elle est déjà forte et il inspire et expire lentement.
La douleur est dans ta tête. Prends ta baguette et soignes toi.
Sans trembler, il applique sur sa plaie la même lueur verte que celle qu'il avait utilisée auparavant pour soigner le crâne de l'inconnue, et la sensation de froid l'apaise. Le filament n'a pas planté ses crocs trop profondément, il est entre le second degré superficiel et le second degré profond. Rien que quelques potions ne puissent arranger. Sa patiente par contre...

“C'est fini ?”


Il inspire de nouveau et passe sa manche sur son front, qui commence à se couvrir d'une fine pellicule de sueur, prenant garde à dissimuler sa main blessée lorsqu'elle se tourne légèrement vers lui. Hors de question de jouer les médecins martyrs ayant valeureusement sacrifié un membre pour la survie de leur patient. Il vauxmieux que ça. En outre, les blessures de toutes sortes ne se montrent pas, elles doivent demeurer du domaine du privé. Il ne saigne pas. Pas officiellement et il met beaucoup d'efforts à montrer au monde que l'attentat n'a pour lui été tout au plus qu'un facheux contretemps.


-C'est finit, répond-il, mais votrrre brrras est en mauvais état. Je vais le désinfecter avant que ça ne s'infecte.


Première étape, l'eau. Elle apaise et dans le cas des brûlures, l'apaisement était ce qui confortait le plus les victimes.


-Aguamenti suspensa.


L'eau qui sortde sa baguette semble défier les lois de la gravité et vient progressivement entourer le bras de la jeune femme, restant collée à l'épiderme comme une sorte de gelée transparente mouvante et scintillante. Sans perdre une seconde, Kirill plonge le bout de sa baguette à l'intérieur, la faisant s'illuminer d'un bleu soutenu, de minuscules particules de lumière venant se fixer sur la plaie.


-Ces lueurrrs vont commencer à rrreconstituer les chairrrrs.


Pendant un moment, il ne dit rien. Sa main le lance, alors il passe discrètement dans la cuisine. Elle ne fait pas attention à lui et c'est tant mieux. De toute manière elle serait probablement capable de lui tordre la main juste pour la beauté du geste, ce qui serait hardi et relativement efficace, vu l'état de sa peau. Il ouvre le robinet moldu, comme pour faire mine de se laver les mains, et plonge son membre sous l'eau, observant le sang descendre dans le syphon. Malgré la douleur, il éprouve un sentiment de satisfaction. Il l'a fait. Certes, avec les moyens du bord, mais pour peu qu'il travaille un peu dessus, il saurait le refaire et sans fausse note cette fois. Il faut juste retenir l'aspect agressif et recourbé des dards magiques. Ce n'est pas une grande diff...


-Hhh...


Sa chair commence à grésiller sous l'eau, signe que la magie noire apprécie très peu le traitement qu'on est en train de lui faire subir. Levant sa baguette, Kirill envoie un charme vers sa peau, les mêmes lueurs bleutées venant s'agglutiner sur sa main et son poignet. Il les regarde faire leur ouvrage, puis lance depuis la cuisine, ses yeux observant la jeune femme par dessus le bar:


-Vous ne pourrrez pas quitter cet endrrroit avant un moment. Vos côtes sont en trrrain de cicatrrriser, et un faux mouvement les brrriserrrait à nouveau. Votrrre crrrâne irrra mieux demain, quant à votrrrre brrras, la nuit ne serrra pas de trrrop pourrr qu'une couche de peau se soit rrreforrrmée. La moindrrrre sourrrce d'infection pourrra êtrrre extrrêmement dangerrreuse dans la semaine qui vient alorrrrs faites vous une faveurrr et tentez de ne pas crrrroiser de perrrsones dont la tête ne vous rrrevient pas...ou vice verrrsa.



C'est à ce moment précis que la porte s'ouvre, sur une femme aux bras chargés de courses. La propriétaire folle de Jane Austen II : le retour. Sans lui laisser le temps d'ouvrir la bouche, ses yeux étant déjà assez ronds comme ça, Kirill lève sa baguette, et les yeux de la femme se font vitreux. Il s'approche et lui sourit:


-Bonjourrr Madame.
-Bonjour jeune homme...
-Vous êtes rrrentrrée chez vous aprrrès avoirrr fait vos courrrses mais surrr le chemin vous vous êtes sentie prrrise d'une immense lassitude. Vous avez donc posé vos sacs et avez décidé de quitter la ville pendant un ou deux jourrrs. L'airrr marrin vous ferrra le plus grrrand bien et vous avez mérrrité un week-end loin de l'agitation et de votrrre apparrrtement.
-Oui...oui c'est vrai...je l'ai mérité...je devrais peut être louer un cottage...comme dans les romans de Jane...
-C'est une excellente idée. Quand vous reviendrrrez, vous trrrouverez un peu de désorrrdrre et vous vous rrapellerrez que vous n'avez pas rrrangé avant de parrrtirrr. Puis vous rrreprrrendrrez votrrre vie...et vous rrreferrez la tapisserrrie de ce logement. Le cottage à la plage vous aurrra inspirée.
-Sans le moindre doute.
-Vous ne vous souviendrrrez pas de nous.
-Certainement pas.
-Alorrrrs allez y, et prrrofitez de votrrre fin de semaine. Posez les courrrses nous nous en charrrgerrons.
-Vous êtes un jeune homme bien aimable.
-Merrrci. Bonne jourrrnée Madame
-Au revoir....au revoir mademoiselle...


Et il ferme la porte derrière elle. Bon ça c'est fait.


-Vous allez devoirrrr rrrester au lit. Et pas la peine de fairrre cette tête je ne vous demande pas votrrre avis.

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HERO • we saved the world
Albane Oswell
Albane Oswell
‹ inscription : 08/12/2015
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‹ crédits : moi-même (ui, ui).
‹ dialogues : #993366.
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‹ liens utiles :
‹ âge : 25
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4436
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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Quand la gerbe d'eau vint s'enrouler autour de son bras, Albane ferma les yeux et laissa échapper un soupir de soulagement. Bien sûr ça faisait toujours mal, mais la sensation de l'eau sur la brûlure était réellement salvatrice. Elle osa enfin jeter un oeil à la blessure. La trace était boursoufflée, à vif, elle formait plusieurs tours autour de son bras, comme si un fouet s'y  était enroulé. Mais en vérité, le tout avait meilleur aspect que ce que la douleur lui avait fait croire. Elle avait pensé qu'il était en train de charcuter dans sa chaire pendant tout ce temps, tellement la douleur avait été intense; en vérité, les plais étaient propres, nettes et bien tracées. Même si c'était difficile à accepter, Moltchaline savait ce qu'il faisait. Et il le faisait bien… Peut-être même trop pour être honnête. Il avait peut-être endormi la douleur, mais pas sa méfiance. Il fit entrer la lumière sous l'eau et elle sentit le même froid que celui qu'il avait appliqué sur son crâne un peu plus tôt. C'était presque beau à voir.

Et puis il se leva d'un coup, alla à la cuisine, se laver les mains. Quelque chose clochait. Ca se voyait sur son visage. Il mettait tellement d'effort à avoir l'air normal (ou du moins aussi normal qu'on peut l'être dans pareille situation), que ça manquait cruellement de naturel. D'ailleurs il dût bien vite renoncer à sa comédie. Elle l'entendit pousser un grognement de douleur. Probablement sa main. Il n'était peut-être pas si bon tout compte fait… Tant pis pour lui, après tout, elle n'avait rien demandé. Il posa son étrange regard sur elle. « Vous ne pourrrez pas quitter cet endrrroit avant un moment. Vos côtes sont en trrrain de cicatrrriser, et un faux mouvement les brrriserrrait à nouveau. Votrrre crrrâne irrra mieux demain, quant à votrrrre brrras, la nuit ne serrra pas de trrrop pourrr qu'une couche de peau se soit rrreforrrmée. La moindrrrre sourrrce d'infection pourrra êtrrre extrrêmement dangerrreuse dans la semaine qui vient alorrrrs faites vous une faveurrr et tentez de ne pas crrrroiser de perrrsones dont la tête ne vous rrrevient pas...ou vice verrrsa. »  Il parlait calmement, sa voix était froide, son accent un peu trainant, et son ton légèrement condescendant. Ca l'énervait. Il parlait trop. Et en plus il donnait des ordres ? Pour qui il se prenait ? Son médecin ?

Elle allait répliquer quand la porte s'ouvrit sur une petite femme un peu ronde. Albane s'empara de sa baguette posée près d'elle sur le canapé, mais le Mangemort fut plus rapide, l'imperium était déjà rétablie. Une nouvelle fois elle l'observa s'encombrer d'une conversation polie. Pourquoi fesait-il ça ? On a pas besoins de parler à quelqu'un sous imperium, il suffit de penser et les idées s'impriment d'elle-même dans sa tête. C'est encore plus simple sur les moldus. Elle ne comprenait pas cet homme. Elle n'arrivait pas expliquer son comportement de façon logique, c'était insupportable. Elle n'aimait pas ne pas comprendre, Albane. Il referme la porte et elle continue de le fixer sans rien dire. Cherchant un moyen de percer l'énigme. Il avait forcément quelque chose derrière la tête. Forcément.

« Vous allez devoirrrr rrrester au lit. »  Ben voyons. « Et pas la peine de fairrre cette tête je ne vous demande pas votrrre avis. »  Elle se tut un moment. Elle se rendit compte qu'elle commençait à se sentir mieux. Sa respiration s'était rétablit, elle n'avait plus l'impression d'avoir un concert de percussion à l'intérieur du crâne et la sensation de froid sur son bras continuait d'étouffer la brulure.  « J'ai pas demandé ton aide, non plus… Pourtant, t'es là. Alors, va falloir faire avec mon avis quand même. »  Elle prit une profonde inspiration et se leva baguette toujours à la main. Hors de question de la lâcher, d'ailleurs. Il l'avait peut-être soigné jusque là, mais il restait un mangemort.  « Compte pas sur moi pour jouer la patiente modèle et dormir tranquillement dans la pièce d'à côté en ta présence. »  fit-elle d'un ton sans appel, voilà son avis sur la question. Elle ne baisserait pas sa garde. Elle fit un pas vers la cuisine, sa tête tourna un peu et il amorça un mouvement dans sa direction, mais elle l'arrêta d'un simple geste de sa main de baguette. « Ça va. Je peux encore me déplacer toute seule... »  Elle se traîna jusqu'à la cuisine, un peu trop lentement à son gout. Par chance, la vaisselle n'était pas rangée et elle trouva un verre près de l'évier, sans avoir à fouille les placards. Elle le remplit d'eau et le but d'une traite. Ça faisait un bien monstrueux, elle avait l'impression de renaître. Elle remplit le verre une seconde fois et le vida de nouveau, puis une troisième fois, prenant à peine le temps de respirer. Quand elle eut fini elle s'appuya un instant contre l'évier et ferma les yeux. Ça tournait encore un peu, elle n'aurait peut-être pas dû boire si vite. Silencieusement elle prit le temps de récapituler la situation. Elle s'était faite attaquer par Lestrange, elle avait marché jusqu'à Redgent's Park où elle avait commencé à se sentir vraiment mal. Il ‘avait trouvé et cette partie là était vraiment très floue dans sa tête. Et maintenant elle était avec Kirill Moltchaline, le mangemort, qui venait apparemment de lui sauver la vie, dans un appartement moldu dont il avait magiquement fait comprendre à la propriétaire de ne pas revenir. Pratique. Non mais, Merlin ! Dans quelle merde s'était-elle encore foutu ?

Elle tourna de nouveau un regard dur vers le mangemort. Il l'observait de ses yeux étranges, depuis l'autre côté du bar. Son oeil normal était bleu, froid et glacial. L'autre avait une couleur étrange, indescriptible. un mélange reflet bleus et verts. On aurait dit une pierre précieuse. « Qu'est ce que tu veux ? »  demanda-t-elle pour la seconde fois. Et elle attendait une réponse un peu plus consistante qu'un simple "c'est mon travail". Parce que ce n'était pas le travail d'un mangemort de ramasser une insurgé sur le bord du trottoir pour la soigner, après qu'un de ses copains l'ait démolie. « J'ai pas de temps à perdre avec des embrouilles alors épargne moi le discours du bon docteur. Qu'est ce que tu compte faire de moi, maintenant que tu t'es assuré que je vais rester vivante ? »llança-t-elle avec dégout.  Dans un pays en guerre, voler au secours de l'ennemi on appelait ça de la traitrise. Elle ne savait pas grand chose de Kirill Moltchaline, mais elle en savait assez sur ses déboires avec son propre pays pour savoir que ce type là était loin de chercher à trahir son maître. La rébellion n'avait rien à offrir aux ambitions d'un expérimage de son espèce, si ce n'est un bon petit paquet de cobayes.
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“J'ai pas demandé ton aide, non plus… Pourtant, t'es là. Alors, va falloir faire avec mon avis quand même. Compte pas sur moi pour jouer la patiente modèle et dormir tranquillement dans la pièce d'à côté en ta présence."

Ah elle parle, elle fait des phrases, et de sacrées phrases avec ça. Kirill ne prend même pas la peine de relever le niveau de venin dans son ton et se contente d'observer la fluidité nettement meilleure que les gestes de la jeune femme ont retrouvée. S'il devait s'indigner à chaque fois qu'on lui fait comprendre que sa présence est aussi appréciée que celle d'un varan de komodo, il serait en constance crise de nerf. Mais Kirill n'a pas l'habitude de monter dans les tours, son mépris va très au delà de n'importe quelle capacité d'insulte, même celle d'une insurgée de l'humeur d'un ours migraineux.

Il s'assied près du bar et sourit même en pensant au fait qu'elle croie vraiment qu'il resterait à son chevet à la veiller gentillement. Merci mais non, il a une vie, et fichtrement plus intéressante que celle de garde-malade. Son altruisme a des bornes bien précises et cette donzelle est majeure et vaccinée. Qu'elle le voie presque plus généreux qu'il ne l'est est comique, c'est le cas de le dire, mais il ne dit rien. Parce que les meilleures plaisanteries sont celles faites aux dépends de l'autre, sans que ce dernier en sache rien.

“Qu'est ce que tu veux ?”


Ah, nouvelle question. Il la regarde un moment, il n'a pas envie de répondre, il déteste qu'on lui demande pourquoi, il a horreur de se justifier, surtout en face d'une personne incapable de comprendre son raisonnement. En outre, il ne la connait pas. Ils ne sont pas proches. Une fois les soins finis, elle n'est plus sa patiente, juste une inconnue, et elle ne mérite pas qu'il lui libre ne serait-ce qu'un début de semblant d'ébauche de justification.


“J'ai pas de temps à perdre avec des embrouilles alors épargne moi le discours du bon docteur. Qu'est ce que tu compte faire de moi, maintenant que tu t'es assuré que je vais rester vivante ?”


Cette fois, il ne peut pas s'empêcher de lâcher un semi éclat de rire, qu'il réfrène bien vite, se raclant la gorge:


-Vous vous faîtes une trrrès haute opinion de vous même si vous pensez me serrvirrr à quoi que ce soit. Je ne me nomme ni Lestrrrange ni Averry. Je leurrr laisse le soin de courrrirr aprrrès les gens et de lancer des dolorrris à en fairrre fondrrre la cerrvelle.


Puis soudain, son ton passe de la moquerie au sérieux, un sérieux glaçant qui indique très nettement à quel point il n'est pas conseillé de le chercher sur ce terrain.


-Je vous ai sauvé parrrce que je le pouvais. Les scientifiques -surtout sociopathes comme moi- n'ont pas d'explication à vous fourrrnirr autrrre que leurrr bon plaisirrr. Et vous sauver la vie était mon bon plaisirrr à ce moment prrrécis. Why do we practice science? because we can. N'est ce pas un des dictons de votrrre fabuleux pays?



Il se lève, posant les clés de l'appartement sur le bar, son visage toujours sérieux.


-Ne crrroyez pas obtenirrr de moi une quelconque rrréaction simplement parrrce que les votrrres sont incontrrrôlées. Prrrofitez d'êtrrre en vie, vous n'aurrrez pas toujourrrs la chance d'êtrrre rrrepêchée parrr une perrrsonne telle que moi. La prrrochaine aurrra une morrrale et un cerrveau cablé comme le votrrre. Cela pourrrrait signer votrrre perrrte.


Puis, il prend négligemment un foulard noir accroché à un porte manteau avant de s'en faire un bandage, enroulant sa paume et son poignet dans le tissus.


-Voyiez donc le bon côté des choses : vous m'avez rrrencontrrrée et pourrrtant vous êtes là. Vous pourrrrez le rrraconter, et forrrcer les détails si vous le voulez. Je suis assez gentleman pourrrr ne pas m'offusquer d'un porrtrrait négatif et tout a déjà été dit surrrr le sujet. Surrr ce, Mademoiselle, je me dois de rrretourrrner à ma vie de déchéance et de vices. Surrrveillez votrrre brrras.


Il ne lui sourit pas, mais ses yeux montrent toute l'ironie, toute la condescendance, tout le mépris froid dont il l'asperge alors qu'il remet son bonnet et ses lunettes de soleil, plaçant son sac sur son épaule. C'est une expression qui dit:


Tu ne me connais pas
Tu ne me comprends pas.
Tu ne pourras jamais comprendre.
Je n'ai pas envie de t'expliquer.


Et peu importe qu'elle tape dans les murs ou pointe sa baguette sur lui, il en a finit avec elle. Il est satisfait de pouvoir ajouter cette vie à son compteur, et de savoir qu'elle respirerait. Le reste, il s'en moque comme d'une guigne. Qu'elle le déteste, qu'elle le dépeigne comme un fou, un malade, un sadique, il s'en moque. Il a fait son devoir pour une fois. Il a un peu inversé la vapeur, juste un peu. Il avait oublié ce que ça faisait. C'est plaisant, au fond. Il n'est pas la pour être apprécié, juste pour être efficace.


-Adieu.


Il plonge sa main dans sa poche et ouvre la porte de l'appartement avant de descendre les escaliers, son esprit vagabondant, revoyant les blessures de l'inconnue, la manière dont il les a traitées, la façon dont il pourrait améliorer les choses. La magie noire, pour être maitrisée, doit pouvoir être contrée. C'est un beau défi, un grand défi, un des plus gros qu'il s'impose : défaire ce que l'on pense ne pouvoir être défait...comme la mort. Détruire ce que l'on croit être indestructible. Préserver ce que l'on considère comme trop fragile pour avoir de l'importance...la vie.
C'est ça qui le fait avancer. C'est ça son but. C'est sa, sa raison de vivre, celle qu'il retrouve un peu depuis ses moments de ténèbres. Et si cette femme ne le comprend pas après tout, quelle importance?
Quelle importance?


On avance toujours mieux tout seul.

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