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sujet; You can't sign me off [Ft Alan] |
| L’espoir d’ une réunion L’âme des rebelles ❝ Le premier pas ❞ Août 2003 Jamais tu l’aurais deviné avant d’arriver sur sur place, mais lorsqu’on t’a jeté chez les Anglais, on t’a offert le meilleur job du monde. Ça va bientôt faire six mois maintenant, et tu ne fais toujours rien, ou du moins tu ne ferais rien si tu obéissais aux commandes de tes deux bien-aimées escortes. Frank se la coule douce, attend que les infos viennent à lui et se contente de faire ce qu’on lui dit de faire et Lara par excès de zèle fouille toutes les pistes qu’elle rencontre – quitte à s’écarter de la grand-route. C’est en se conformant aux règles du jeu qu’on finira par gagner la partie qu’il dit. C’est en faisant ce que les Rebelles veulent nous voir faire qu’on gagnera leur sympathie qu’il dit. Il nous faut plus d’informations qu’elle rétorque. On a besoin de savoir exactement avec qui et contre qui on se bat, qu’elle ajoute. Toi tu dis que s’ils s’étaient contentés de ça, c’est une bande de mauviettes geignardes qu’ils auraient recruté et ils n’auraient sûrement pas survécu bien longtemps au règne du Magistère sans nez. Mais qu’est-ce qu’on en a à carrer de ton avis ? Tu n’es qu’un simple militaire après tout, un tas de muscles sans cervelle, une brute tout juste bonne à tabasser les malchanceux qui oseraient se mettre en travers de leur chemin. T’as été envoyé pour les protéger après tout. Pas pour penser. Mais dans ce cas, on aurait au moins pu te prévenir que les seules choses que tu aurais à combattre seraient la flemmardise de Frank et la paranoïa aigüe de Lara.
Qu’ils aillent voir ailleurs avec leurs méthodes de Sentinelles à la con. C’est pas une filature géante qui se joue de l’autre côté du miroir ; c’est une véritable guerre qui met à feu et à sang le monde sorcier du Royaume-Uni, et la guerre, c’est ton domaine. Et tu le sais mieux que quiconque, en guerre, ne pas s’allier à un camp c’est s’en faire un ennemi. Vous avez été appelés par les Insurgés, vous avez plus ou moins côtoyés les Insurgés pendant tout ce temps et t’apprécie la manière de penser de certains des gaillards. Ils sont jeunes, certains t’ont l’air encore insouciants, dans la merde la plus totale, mais presque inconscients que leur situation est au bord d’être une cause perdue. Ça te plaît plus que de raison. Gamins ou adultes, ils rêvent encore à mieux, ils se sont pas résignés, quel que soit le fatras dans lequel ils se savent plantés, et c’est comme ça qu’un jour on finit par gagner. T’as plus ta place auprès de ces gens-là qu’auprès d’un couple dysfonctionnel de pseudo-détectives. Ces gens-là, eux ils ont véritablement besoin de ta protection. La question par contre, c’est de savoi s’ils en veulent.
Si après tout ce temps rien n’a changé dans le rapport que t’entretiens avec eux, c’est bien parce qu’ils n’ont rien à carrer de ta présence. T’es étranger, c’est pas ta guerre. Oui, ils sont venus vous demander de l’aide, c’est vrai, mais c’est d’une armée qu’ils avaient besoin, pas d’un homme. Il leur fallait des soldats pour se battre à leurs côtés, pas un nouveau Commandant. Ça a dû les vexer d’ailleurs cette histoire, les pauvres. On demande à l’Amérique des hommes de main, et voilà qu’elle envoie trois tempéraments de leader. Mais c’est comme ça que ça marche aux USA. Vous faites des guerres des autres les vôtres avant d’intervenir. L’Amérique agit toujours en souveraine absolue. Elle décide les choses ou alors ne fait rien ; faudrait pas qu’on vous prenne pour des suiveurs après tout. Putain d’égo Occidental, t’aurais bien aimé dire que c’est une putain d’hérésie, mais tu peux pas. T’es né dedans. L’Amérique, on t’a appris à la voir comme le berceau des libertés. L’égo Américain, depuis que t’es en âge de respirer ton propre air, il t’a contaminé.
Et ton geste n’en était que plus honorable. Au moins, tu donnerais un sens aux fouilles de la parano de service. T’avais capté pendant les missions – ou plutôt les corvées – que t’ont donné les rebelles jusqu’ici, qu’ils conduisaient régulièrement une campagne de rabattage vers Poudlard. Tu veux rejoindre Poudlard, et pour cela, il te fallait partir à la rencontre du rabatteur. Mais comment ? Et surtout quand ? et où ? Merci à Miss Croft et à ses magouilles, t’as pu mettre la main sur le mot de passe ; et l’émission radio te menait aujourd’hui jusqu’au cimetière.
Bingo. Ils sont là. Avec une dégaine pareille, pas moyen que ce soit des Non-Maj… mais faut bien dire que la baguette à la ceinture du petit aide à se faire son idée. Tu approches, d’apparence dans le calme le plus plat, mais sentant malgré tout la tension monter lorsque leurs regards croisent le tien. Mains au ciel comme en signe de reddition, à distance convenable, tu intimes à Kenta, dissimulé en simple cheval et sur le dos duquel tu trônes toujours, de s’arrêter.
- I heard y’all’s going to Hogwarts. Count me in.
Tu claques de la langue d’agacement. Tu n’aimes pas cette situation. T’aimes pas être regardé en chien de faïence par les gens que tu considères comme tes alliés, et encore moins devoir rester à distance respectable d’eux pour pas te emporter dans un combat à mort sans autre forme de procès ; mais c’est ainsi que les choses se font quand le monde est en Guerre. |
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| Ça faisait un peu plus de deux mois à présent que Alan avait quitté le confort relatif de Poudlard pour partir à la chasse aux Insurgés. Lorsqu'il ne faisait pas inlassablement le tour de toutes les planques non compromises dont il pouvait se souvenir, il patientait aux points de rendez-vous, toujours différents, qu'il donnait à l'émission de radio clandestine pour que ceux qui l'écoutent viennent le retrouver, pour qu'il les guide en sécurité. Des survivants de l'attentat. Des hommes, des femmes, des gamins surtout, en fuite, sans doute avec peu d'espoir d'en réchapper. Les siens quoi qu'il arrive, des bras indispensables à l'insurrection qu'ils menaient.
Jusqu'à présent, il avait réussi à mettre la main sur quelques uns des planqués. Une victoire personnelle qui ferait peut-être un peu remonter l'estime que les autres ont des Belliqueux. Comme si l'explosion de cet hôpital était une mauvaise chose. Ne voyaient-ils pas le coup qu'ils avaient porté au gouvernement ? Ces hommes, ces femmes responsables du coup étaient des héros. Ils n'avaient pas eu Tronche-de-Serpent, mais combien de collaborateurs, combien de mangemort ou de raffleurs avaient été enterré sous les décombres ? Alan voulaient que ces chiens tremblent de peur à la simple mention d'insurgés. Il voulait qu'ils ne se sentent en sécurité nulle part, qu'ils comprennent que personne n'était intouchable, tout comme la plupart des insurgés tremblaient à l'idée que des Mangemort ne les trouve.
Pourtant, les choses étaient sur le point de changer. Les insurgés étaient en possession d'une véritable place forte désormais. Après la prise de Poudlard et la destruction d'une partie de Sta-Mangouste, le Gouvernement avait pris un véritable poing dans la figure. À présent il fallait pouvoir en tirer partie, mais pour le moment, chacun était occupé à panser ses blessures et à lécher ses plaies. Il n'y avait donc plus qu'à attendre encore.
Et Alan attendait. Attendre était toujours le pire. Le grand belliqueux n'aimait pas attendre. Il n'avait aucune patience, il bouillonnait sur place, assis sur le socle d'un grand monument aux morts en compagnie de trois autres belliqueux qui n'avaient pas voulu rentrer à Poudlard tout de suite et l'aider à récupérer ceux des leurs qui restaient dans la nature. L'un d'entre eux avait vu l'explosion à l'hôpital et avait tout raconté à Alan avant de décider de ne pas retourner à Poudlard non plus pour le moment.
Alors qu'il était là, égrenant les minutes pendant que les trois autres jouaient les sentinelles, debout près d'autres tombes pour ne pas avoir l'air de squatteurs pour les moldu, l'un de ses acolytes émit un léger sifflement, signal que quelqu'un approchait. Alan leva la tête avant de froncer les sourcils et de se redresser en position verticale. Qu'est-ce que c'était que ce bordel ? Sur un signe de tête du barbu, deux d'entre eux entamèrent une manœuvre d'encerclement sans trop s'approcher, baguette à la main, pendant que le dernier s'éclipsait avec une cape d'invisibilité artisanale pour fouiller les alentours, voir s'il venait vraiment seul.
Alan avait rarement besoin de lever les yeux pour regarder quelqu'un en face, du fait de sa grande taille, mais le type qui avançait vers eux se tenait sur le dos d'un grand cheval qui avançait au pas avant de s'immobiliser à distance respectable. La baguette d'Alan est dans sa main, comme toujours, mais pour le moment son bras reste le long de son corps. Il n'hésiterait pas à tirer le premier en cas de problème, mais pour le moment celui d'en face venait sans envie de se battre et il allait respecter ça. Du moins pour le moment.
Cependant, lorsque l'autre ouvrit la bouche, dévoilant un accent Américain et une envie de rejoindre Poudlard, la bouche d'Alan se tordit en un rictus et il laissa échapper un petit rire moqueur.
-Sorry lad, ya must be lost. 'Tenth century is over there !
Il montra une direction au hasard, vers sa gauche. Il ne connaissait ce type ni d’Eve ni d'Adam et n'appréciait pas le manque de discrétion de son cheval en plein milieu du cimetière. Il était en train de compromettre leur position auprès des moldus qui allaient commencer à se poser des questions et ça, c'était dans le meilleur des cas.
-Fuck off mate, I've no time for your joke. Muggles are gonna call the cops if you stay with your horse in here.
Et il retourna s'asseoir sur son socle. Si l'autre était vraiment déterminé à venir à Poudlard, il n'avait qu'à lui montrer ses lettres de noblesse ou se montrer suffisamment convainquant. |
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| L’espoir d’ une réunion L’âme des rebelles ❝ Convaincre ou Persuader ❞ Août 2003 Tsh. Tu descends, visiblement agacé d’être forcé loin du dos de ta monture. Tu avances, lentement, toujours les mains loin des flancs, Kenta te suivant de près. Vous auriez l’air louche auprès des moldus, c’est vrai. Mais ce n’était pas tant à cause du cheval qu’à cause de l’air assassin avec lequel vous vous regardiez. Décret tristement pratique, le Gronian n’est finalement qu’une simple bicyclette géante aux yeux de la loi. Pour toute exceptionnelle que soit cette vision, tu es pleinement dans tes droits… bon, pas pleinement puisque tu ne portes pas les protections de vigueur, mais puisque les motards ne le font pas, pourquoi est-ce que toi tu le ferais ? Les londoniens pour tout habitués qu’ils sont à croiser les membres de leur police montée, au vu de ton style vestimentaire pour le moins très militaire avaient en plus cette excuse pour t’ignorer.
- *Get yo’ ass up and smile.*
Tu marmonnes dans ta barbe, continuant ton approche bras ouvert, un faux-sourire béat aux lèvres. Habitué à baisser la tête pour parler aux mioches hein ? Pas envie d’accueillir quelqu’un que tu seras forcé de regarder en face ? Et bien qu’il soit servi le rabatteur, parce que tu ne comptes pas t’en aller de sitôt. Tant pis pour sa mine patibulaire, tu le forces dans une accolade comme seuls savent en offrir les mecs qui ont vu la mort leur voleter sous le nez.
- How’s it going mate ? *It’s one of y’all that came to my country to ask for help. Now here I am, and I do not intent to go back before we win this war*
Tu recules, serre vigoureusement sa main, feignant mettre un terme à vos salutations, mais faisant en réalité simplement preuve par la poigne de la détermination qui t’anime.
- I told you that meeting under your gramp’s was a bad idea. Y’know damn well that visiting him doesn’t do good with your anger issues. *I’m sick of waiting for an actual useful mission,so if I need to shove my wand down your asshole before I can go take me some Deatheaters down, you better be warned. It’s pretty damn big.*
Pour une raison que la raison ignore, Kenta est bien la seule créature aux alentours dont le cœur n’a pas accéléré le moins du monde. La situation te semble bien tortueuse, et semble probablement bien mal engagée aux yeux de ton interlocuteur et de ses acolytes, mais les animaux perçoivent les choses d’une manière qui leur est bien propre, et qu’ils savent communiquer à qui veut bien les écouter. Le Gronian te pousse doucement du bout du museau, avant de claquer du sabot sur le sol et d’offrir le même traitement au rabatteur. L’animal ferme les yeux, et presse délicatement son front contre la tempe du leader des Rebelles.
- Yeah sorry I had to bring him. The poor thing missed you too. Years since he last saw yo’ grumpy ass. Tu ris, d’un rire de comédien acté à la perfection So… not gonna lie, I’ve already been here for awhile, but I’d still appreciate you show me around these parts *Exactly, why don’t we crash at your place, dear long-lost friend ?*
Tu le lâches enfin totalement, pour reprendre place aux flancs de ta bête, la main posée sur son encolure. T’as joué ta carte, plus qu’à espérer que l’autre te donne la main sur ce tour.
- *And please, tell your guys to lower their wands. I’m not gonna try to fight you guys… unless I’m being forced to tu laisses le rictus confiant de celui qui se sait avoir ses chances de vaincre se peindre sur ton visage and I don’t quite think that you want the show to go down in front of our muggle buddies.*
Maintenant tout dépendait d’une chose. Voulaient-ils d’une marionnette servile ou d’un véritable guerrier ? Parce que même si tu es prêt à te plier à tout ordre que tu juges judicieux, il t’est hors de question de t’écraser devant qui que ce soit. Pas même lui. Ça maintenant il le sait, et s’il était un vrai, alors il s’en réjouirait plus qu’il n’en serait agacé. |
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| Alan devait le lui accorder, il ne se décourageait pas facilement, le 'ricain. Le retour du quatrième membre de son équipe lui annonça qu'il n'avait trouvé personne d'autre que lui aux alentours, ce qui rassura légèrement l'insurgé malgré son air rude. Ils étaient quatre, c'était peu, quatre, quand on savait les efforts que pouvaient déployer le Gouvernement pour les arrêter si jamais ils se faisaient remarquer.
Il le laissa s'approcher suffisamment de lui pour qu'il le touche, et c'est effectivement ce qu'il fit avec un sourire imbécile. Une accolade forte que Alan lui rendit pour ne pas inquiéter les autres, suivit d'une poignée de main qui ne fit pas frémir l'insurgé. Message reçu cinq sur cinq. Alan était au courant des appels à l'aide envoyés à d'autres pays et selon ce type, il était là pour dérouiller du mangemort. Un état d'esprit qui lui plaisait, mais était-ce là tout ce que les USA allaient leur envoyer en guise d'aide ? Un seul gars monté sur un cheval ? Ils se prennent encore pour des cow-boy là-bas ?
D'une main il écarte gentiment l'animal de son visage. S'agirait pas de le faire ruer, Alan savait que malgré sa corpulence, il ne risquait pas de l'emporter face à un coup de sabot bien placé. Pour le reste, l'américain avait rejoint son jeu de « qui a la plus grosse » sans même hésiter. Finalement il lui plaisait bien ce gars. Il laissa ses hommes continuer de le braquer encore une longue minute, juste histoire de lui rappeler qui commandait ici, puis finalement son regard s'éclaira et il lui mit une claque sur l'épaule en riant avant de faire signe aux autres de se détendre.
-Well yeah, but I can't help visiting the old man. 'Miss him like hell. But come on, I know a very nice place where we can talk 'bout the good old days mate.
Deux gestes rapides et les insurgés se mirent en mouvement, Alan ayant un bras glissé autour des épaules de l'américain pour le guider le temps qu'ils prennent la sortie de derrière du cimetière.
-Next time you try'n'threaten me'll be the last, got it ? Rajouta-t-il assez bas pour n'être entendu que de lui, mais sans cesser de sourire. I'll take you bare hands.
Il le lâcha alors et pris la tête du détachement, laissant les autres veiller pour lui sur l'américain tandis qu'ils s'en allaient à pied. Ils marchèrent ainsi pendant un long moment, traversant la nature sauvage épargnée par l'urbanisation moldu jusqu'à une vieille cabane de chasse à l'air abandonnée, montée de toute pièce par les insurgés eux-même. Elle n'avait pas l'air plus grande que des latrines, mais l'intérieur avait été aménagé avec des sortilèges de façon à ce qu'elle puisse contenir bien plus de personnes qu'elle n'en avait l'air. Même le cheval pourrait rentrer s'il restait calme.
En passant la porte il redevint sérieux, il avait fait entrer un inconnu dans une planque, elle était désormais compromise jusqu'à nouvel ordre, il en informerait le QG avec son miroir plus tard. À l'intérieur, le mobilier restait pauvre et rustique. Une table en bois et des chaises de même facture, des lits de camp le long des murs et un âtre pour l'hiver, inutilisé au mois d’août. Il se laissa tomber sur une des chaises et invita les autres à faire de même, tout comme l'américain.
-Now we may talk. Tell me 'bout the position of yo' government in our war. Why are you here ? You're lika scout or are ya all the help yo' country will gives us ? Ya already know some of us ? Can you at least give me the name of one mate of mine who can vouch for ya ? And before talking, remember I'm the only one who can decide if you come in or not, unless ya know somebody else in the castle.
Il avait donc intérêt à le ménager un peu. Alan avait besoin d'informations, un nom serait encore mieux, il pourrait passer un rapide coup de miroir à l'intéressé qui confirmerait ou pas son histoire. Pour le moment Alan était enclin à le croire, ne serait-ce qu'à cause de son accent et du fait qu'il ai réussi à trouver un point de rendez ainsi que le but de ce point de rendez-vous. Cependant il n'était pas du genre à prendre des risques inconsidérés pour les siens, sauf s'il s'agissait de faire exploser quelques ennemis de valeurs en même temps. |
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| L’espoir d’ une réunion L’âme des rebelles ❝ Informations Confessions ❞ Août 2003 C’est bien le pouvoir de l’amour de l’amour tout ça. Regardez-les ces deux brutes, en train de s’étreindre avec toute l’ardeur qu’ils mettent habituellement à détruire leur opposition. Une paire parfaite, une paire électrique… trop pour ne pas court-circuiter. Il a compris ton jeu, bien. Il suit le mouvement, parfait. Tu viens de remporter la manche la plus difficile, tu as brisé la barrière ; maintenant il s’agira de mesurer tes propos et tes actes pour ne pas créer trop de vagues. Tu n’as rien à te reprocher. Sois vrai, et tout devrait bien se passer.
- *Feels like a challenge.*
Ton sourire satisfait met un temps à fondre. Ce n’est pas bien souvent que tu te retrouves face à ce genre de sorcier, et ça a quelque chose de rafraichissant. Un sorcier qui ne se cache pas lâchement derrière sa baguette, ça te changerait de la majorité de tes collègues de l’autre côté de l’océan. La magie est puissante, tu n’en disconviens pas, mais ceux qui deviennent de pauvres larves amorphes une fois séparés de leur baguette te révulsent.
Ton sourire refuse de fondre, mais ton cœur bat la chamade et tes yeux dardent ton environnement avec une curiosité nouvelle. Tu essaie de te souvenir de chaque arbre, de reproduire mentalement le dessin de chaque branche. Tu enregistre la direction de chacun de tes pas, comme tu le faisais étant petit, lorsque tu te promenais dans les profondeurs du marais à la recherche d’ingrédients pour les concoctions de ta mère. Ici c’est différent, il n’y a pas de cours d’eau, les arbres n’ont pas d’échasses et le chemin des odeurs est moins marqué, mais tu ne t’inquiètes pas. SI tu dois retourner seul dans cet endroit un jour, tu sauras le retrouver ; ce qui veut dire qu’ils doivent en ce moment-même considérer l’abandon de la planque. Ils t’ont emmené jusqu’ici. C’est une preuve d’un début de confiance. Tu es sur la bonne voie, et ça t’aide à te calmer.
Tu attends que l’on te le propose pour t’assoir, le visage plus détendu, leur présentant une humilité que ta culottée manœuvre d’approche ne t’auras pas laissé l’occasion d’afficher. Après tout, créer le conflit ne t’est d’aucun intérêt maintenant que tu as leur attention et que tu peux parler ; que tu dois parler. Tes yeux se plongent sans lueur de défi aucune dans ceux de celui qui t’ensevelis sous les questions. Tu lui fais face exactement comme tu ferais face à n’importe lequel de tes collègues, prêt à lui faire un rapport comme tu le ferais pour n’importe lequel de tes frères d’armes.
- All I can say’s that my people all agree that y’all are living through some serious bullshit, but to be fair, they don’t really give a damn. Y’know, even at the times when we were still involved in your business, relations between our nations were already somewhat wonky. Tu jettes un œil à Kenta, resté dehors, lui faisant signe d’entrer But anyway, two of your insurgent friends came to us asking for help, and because their plea went by our values, the US decided to send Scouts. Tu poses ta main sur le dos du cheval allongé devant toi There are 3 of us down here, *I may as well have been the only one though*. I’m military, was charged with the protection of two Sentries, but by the way this is going, I feel like staying with them won’t ever give me the chance to do much protectin’.
Tu soupires, baisse les yeux en repensant à Frank et Lara. Lui doit probablement encore être en train de chercher une occupation futile le temps d’être rappelé pour sa corvée hebdomadaire, alors que Lara inspecte la moindre empreinte digitale laissée sur les murs de la ville. Ils sont compétents, ils sont un véritable atout, tu le sais, mais par Laveau, qu’est-ce que tu peux t’emmerder avec eux !
- I wasn’t the one doing the talking during our interactions wit’yo men, so I have quite a few faces in mind, but no particular name. I mean I’ve heard nicknames thrown around, but I guess even Deatheaters know ‘bout some of these nicknames. Tu poses le menton dans ta main, essayant de mobiliser de tes mémoires mêmes les plus floutées par l’ennui. Only two of them that know me for sure are one Rook that Lara’s been talking to nonstop and that Ginger Fred that was with him in the States. Chances are the guys don’t even know my name tu roules des yeux but I guess that they at least wouldn’t forget 'bout that face of mine.
Ou peut-être s’en rappelleraient-ils, qui sait ? Même si tu n’as que rarement pris la parole, Lara et Frank t’auront hélé devant eux bien assez souvent pour qu’au moins « Dom’ » leur soit familier. Tu relèves finalement ton visage, le front légèrement plissé par l’annonce à venir.
- I suggest you do not wait for any reinforcements from the States. They already weren’t too fond of the 3 of us being here. The only way they’re taking action is if they know that they’re a hundred percent sure of comin’ out with an easy win. What’s next for sure ain’t gonna be easy amirite ? |
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| À présent qu'ils ne sont plus au grand air, l'homme change de comportement et semble plus ouvert à l'écoute et moins sur le défi. Une bonne chose pour le sang d'Alan qui avait tendance à s'échauffer très rapidement. Une parole de trop et tout pouvait dégénérer avant qu'on ai le temps de se rendre compte qu'il y avait danger. Il n'avait même pas forcément le réflexe de sortir sa baguette. N'avait-il pas pour réputation de s'être libéré en tuant à mains nues le mangemort qui se trouvait près de lui ? Voilà comment on récupérait une baguette sans fioriture inutiles.
Son visage s'assombrit légèrement en entendant le rapport de l'américain, mais il ne peut s'empêcher de ressentir comme une pointe de satisfaction. Les US ne voulaient pas s'impliquer tant qu'on ne leur livrait pas la victoire sur un plateau, mais les anglais pouvaient compter sur leur compassion. Comme si ça allait défaire le Lord. Trois éclaireurs avaient donc été envoyé en reconnaissance malgré tout pour juger si ce tas de cailloux qu'était l'Angleterre méritait ou non d'être sauvé.
-Damn right. We're not playing an easy game down here. We're outnumbered. We only have our asses for us. We're fighting against every fucking lad in this fucking country, anyone can be an ennemy, a traitor, I saw good people turning out to be a fucking ennemy's spy. I saw children condaming us. It's not the American dream here, there's no good guy. Just people fighting until they die for what they believe in.
Ils n'avaient pas besoin de ces chiffe molles d'américains pour livrer une guerre à leur place. Alan n'était pas pour la généralisation du conflit, il y en avait déjà bien assez avec ces fichus français. Il était pour que le linge sale se lave en famille et il y en avait une sacré pile, de fichu linge sale. Ils ne laisseraient pas les mangemorts s'en tirer aussi facilement que la dernière fois. Oh non, cette fois-ci, tout ceux qui portaient la marque allaient amèrement regretter de s'être un jour lié au Magister et si Alan devait s'en charger lui-même il le ferait. Il n'avait pas peur de se salir les mains contrairement à d'autres.
-And why're ya here alone ? Ya talk about two more, whe're they ?
C'était un peu facile de se faire passer pour le garde du corps de deux personnes imaginaires. Ou bien vivantes, mais retenues quelque part entre les mains des mangemorts qui avaient déjà pompés toutes les informations à avoir. Les noms des insurgés étaient les bons en tout cas. Ces deux là étaient bien chargés de se rendre en Amérique pour trouver des renforts. Il dévisagea son vis-à-vis, sa jambe droite agitée du tic nerveux de celui qui ne tient pas en place. Il finit par se lever pour faire les cent pas.
-Listen mate, ya don't look like the average deatheater, nor Snatcher, but I already saw some weird shit 'round. I can't let you in the castle on your good word, but I'll show good will if you stay with my team for a few day, just to make sure you're not a creep, a'right ? In 'mean time, I'll take 'bout ya to some pal of mine and we'll decide if you telling us bullshit or not. What did ya say ? I think it's more than honest. You're solider, ya do know what it is, we can't trust anybody. It is war, not gardening.
Alan avait des responsabilités, mais il n'était pas le seul. Un soldat de métier dans leur rang ne serait pas de refus. Bien sûr ils avaient des aurores, mais on ne pouvait pas dire non à une baguette expérimentée en plus.
-By the way, in here, I'm known as Hammer. What's yo name ? |
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| L’espoir d’ une réunion L’âme des rebelles ❝ Informations Confessions ❞ Août 2003 La guerre. Jamais la même mais partout pareille. Jamais pour les mêmes raisons mais toujous de la même façon. Les amis qui deviennent des ennemis, la vie qui devient survie. La guerre est l’une des pires saletés que l’être humain ait mises sur pieds. Peut-être cela semble-t-il hypocrite venant de toi, dont la vie est rythmée par la guerre. La guerre est ton métier, la guerre te fait vivre, mais qu’on ne se leurre pas : les plus fervents militaires ont choisi cette fois non pas parce qu’ils aiment la guerre, mais parce qu’ils la haïssent du plus profond de leurs cœurs. L’autre brute en face de toi, il est probablement de ces gens-là, des gens qui haïssent la guerre au point d’être prêts à tout pour qu’elle se termine.
- Not real sure what they’re up to at the moment, but I'd say Croft's still trying to decipher the whole freaking world, and Witz's doing whatever the hell that he does while waiting for Fred’s call. Tu roules des yeux As always. Well now, she’s gathered a lot of info and he’s a force to be reckoned with whenever he decides to jump into action… but they’re too detached for my liking. I came here so I could be part of this war… not watch it from a distance. So here I am.
Et quelque part, en disant cela tu espères que les Insurgés mettront leurs différents avec l’Amérique de côté et accepteront d’inclure plus étroitement tes collègues à l’insurrection. Parce que c’est ce qu’ils attendent, depuis le début. Sauf qu’en trop bons soldats qu’ils sont, ils attendent les choses qu’ils devraient provoquer… ou alors est-ce juste Lara et sa méfiance envers Davius qui les empêche de se mêler au mouvement ? Tu n’y as jamais vraiment réfléchi. Après tout, le mot terroriste avait plusieurs fois échappé à la bouche de la jeune femme.
- My pleasure.
Tu adresses une révérence raccourcie par ta position assise en signe de respect à la proposition qu’il te faisait. Être du mouvement, évoluer parmi les leurs en tant que l’un des leurs, c’est tout ce que tu demandais. Bien sûr, l’appréhension est toujours là. Ils te testent toujours, mais qui es-tu pour les blâmer. Certains espions ont tenu leur jeu pendant de longues années avant d’enfoncer leurs lames dans le dos d’anciens partenaires. Ils ne pouvaient pas se permettre que ça arrive dans leurs rangs. Hammer frappait aussi fort que possible pour l’éviter. Les clous droits s’enfonçaient dans les rangs pour les solidifier, les tordus se brisaient à l’impact.
- Dominique. même après plus de 30 ans, ton nom continue de jouer des accords dissonants lorsque prononcé par tes propres lèvres Went by Hoof among my men tu laisses ton regard traîner vers Kenta, confortablement installé devant toi Let’s just say that I ain’t a broom person. His name’s Kenta by the way.
Et tu ne feras pas l’aventure sans lui, mais il faudrait qu’ils soient tous bien bêtes pour ne pas l’avoir déjà compris. Il ne reste plus qu’à confirmer cet engagement. Tu te lèves, regard droit et poitrine haute, intimant implicitement à ton interlocuteur de faire de même ; tu tends la main vers lui, qu’il la prenne en toute sincérité cette fois. Une véritable poignée de main pour officialiser ce que tu espères être sur le point de devenir une véritable alliance.
- To victory. |
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| Alan laissa échapper un claquement de langue agacé en apprenant à quoi passait leur temps les « experts » envoyé par la brillante Amérique, à leur secours bien sûr. Histoire de dire qu'ils avaient au moins un peu participé, ou bien qu'ils ne s'étaient jamais impliqué si la situation tournait au vinaigre. Toujours ces façons de pas se mouiller qui exaspéraient Alan, lui faisant penser à ces crétins qui se faisaient appeler les Audacieux alors que leur seule audace consistait à parfois sortir de leur cachette pour voler un peu de nourriture.
Donc un sur trois qui avait vraiment envie de faire la différence. Des fois, un homme suffisait. Quelqu'un qui avait suffisamment de présence, suffisamment d'esprit pouvait changer le cours d'une guerre, le mieux étant d'en avoir plusieurs de ce bois là, mais rien ne garantissait à Alan que ce Dominique en était. Un regard vers le cheval, Kenta. C'était vraiment pas d'une grande discrétion ces bêtes là. On se retourne toujours sur la police montée quand on la voit passer. Ils n'avaient pas besoin de ça.
Il s'approcha et tendit la main pour prendre celle de l'Américain, la serrant fermement et appréciant de sentir en retour une poigne toute aussi ferme. Il n'aimait pas les mollassons de la main, ceux qui ne savaient pas assurer une poignée de main convenable. Il sourit.
-To victory, cow-boy, to victory.
Il le lâcha et se tourna vers les autres. Ils avaient assez perdu de temps en présentations et explications. Ils avaient eu les infos qu'ils voulaient, maintenant ils avaient un gars de plus dans l'équipe, du moins provisoirement et Alan avait des choses à faire remonter jusqu'au QG, à Poudlard. Et qu'on ne l'accuse pas de se la jouer perso.
-Ok lads, ya'all heard the Cow-boy, we ain't gonna have reinforcement tomorow and we still have work to do, so get yo asses up et let's see if we can find some governement's sucker to play with.
Il y eu des exclamations d'approbation et Alan hocha la tête. Il présenta les autres membres du groupe à l'Américain, puis prit la tête à nouveau pour sortir de la planque. Il en avait marre d'attendre, c'était le moment de passer au point suivant, de fouiller une planque d'insurgés en espérant ne pas tomber sur un endroit envahi par les mangemorts comme l'avait été l'asile si pratique qu'ils avaient investi avant Poudlard.
Il n'oublierait pas de prévenir le château, le soir même, par l'intermédiaire de son miroir, pour donner les dernières nouvelles à l'un des autres chefs, ou bien à un agent de liaison qui serait à côté de son miroir au bon moment. Il ne se posait pas la question de savoir s'il faisait bien de prendre le cow-boy avec lui. S'il avait le bon choix, tant mieux, sinon ils se débarrasseraient de lui. Soldat ou pas, Alan avait appris à se battre avec un envoyé des services spéciaux des bouffeurs de grenouilles, lui et les autres pourraient le maîtriser, même s'il décidait de vendre chèrement sa peau. |
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| | | | | You can't sign me off [Ft Alan] | |
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