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sujet; funny i'm the broken one but you're the only one who needs saving. (nephtheo#2)

HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4360
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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nephtys shafiq
There need never be any rules between us. Let us be greedy together; let us hoard. Let us hit each other with birch branches and lock each other in dungeons; let us drink each other's blood in the night and betray each other in the sun. Let us lie and lust and take hundreds of lovers; let us dance until snow melts beneath us. Let us steal and eat until we grow fat and roll in the pleasures of life, clutching each other for purchase. (...) Only do not leave me, swear that you will never leave me, and no empress will stand higher. (...) Be selfish and cruel and think nothing of it. I am selfish. I am cruel. My mate cannot be less than I.
Quand Isla ouvre la porte, Theodore sent toute sa détermination s'écrouler, le temps d'un instant. Elle écarquille de grands yeux si semblables à ceux de Nephtys: fauves, perçants et sa bouche s'entr'ouvre le temps d'une plainte rapidement réprimée; derrière son masque, les lèvres de Theodore s'écartèlent en un sourire courtois avant de se souvenir qu'elle ne peut pas le voir. “ Mrs Shafiq. Ye gon' let us in, ” dit-il lentement, avec l'accent écossais le plus épais qu'il puisse trouver. Elle semble sur le point de protester, mais accepte d'un mouvement rapide de la tête, s'efface dans l'ombre de la porte; aussitôt, les deux Mangemorts rentrent comme deux ombres. Isla étouffe un cri de stupeur et la main de Theodore s'abat sur sa bouche, alors qu'il ferme la porte d'entrée de la maison Shafiq d'un coup de pied tandis que son compagnon arrache à Mrs Shafiq sa baguette. C'est le milieu de l'après-midi, personne ne devrait les avoir vus et ils sont seuls. Et puis, qui viendrait mettre son nez dans des affaires de Mangemorts? “ Easy there, lassie. ” Il est nul en vocabulaire.
Les doigts gantés de noir de Theodore se retirent de la bouche et il la pousse jusqu'au petit salon, la jette presque sur le fauteuil. “ Dinnae move. ” Il fait signe à son comparse silencieux de chercher la maison. Il revient et lui fait un discret signe de tête — ils sont seuls. “ Good. Now, ye goin' to show us her room. Who-whose room? ” Elle tremble. Theodore a envie de poser sa main sur son bras. “ Yer daughter's. ” Elle les emmène à l'étage. Theodore fait signe à son compagnon du jour — qui n'a de Mangemort que l'attirail: c'est en fait un Adhérent recruté de force — une nouvelle fois et il s'enferme dedans. Très vite, Theodore et Isla entendent les meubles renversés, les armoires qui explosent, le saccage entier de la pièce... “ Wh-what is this- what do you think you're doing? Shut it, lady. I have- I'll have you know my son-in-law is a very important Ministry employee! And a Death Eater! You can't just--I said shut it, ” siffle Theodore, incapable de dire autre chose. Mais Isla s'enhardit déjà. “ I want you to tell me what this is all about! Now! ”
L'Adhérent revient à point nommé. “ We good, ” dit-il simplement, avant de descendre à la volée les escaliers au-dessus desquels Theodore et Isla attende. Elle tremble et lui sa main tremble aussi un peu autour de sa baguette. Ils entendent la suite du saccage en bas: porcelaine brisée, meubles renversés, tapis brûlés, tableaux déchirés. Theodore prend une profonde inspiration en fermant les yeux. “ It's about yer daughter, Mrs Shafiq. ” Il lève sa baguette et le corps de sa future belle-mère est projeté en arrière.
Il se force à regarder dévaler les escaliers dans un hurlement de souffrance. Les voisins vont bientôt rappliquer, si leur curiosité n'est pas déjà piquée. Theodore descend pesamment les marches, une à une.
This is your duty. Une marche. Your honor. Une autre marche. Your mission. Isla est en train de pleurer. This is a war. Elle pousse un gémissement de douleur. You can't be weak. L'Adhérent continue de casser des choses. You can't afford to be weak. Theodore se demande si il a cassé le vase ensorcelé qu'il a offert à Isla pour la fin d'année. This is about survival.
Il pointe sa baguette sur Isla. “ Ye nae gonna forget this, Isla Shafiq: it's all about yer daughter. Tell her tae act like she fuckin' has to or we won't stop botherin' yous. ” Elle pleure. Elle pleure tellement. Theodore n'a jamais vu une mère pleurer avant ça. “ Did ye hear? Silence. DID YE HEAR? Y-yes, gémit-elle entre deux sanglots. — I dinnae think you did, fait Theodore d'une voix doucereuse. Crucio!

Theodore n'arrive pas à dormir. Parviendra-t-il un jour à retrouver un rythme normal de sommeil? Non, certainement pas. Les cauchemars sont de plus en plus nombreux, il n'essaie même plus de se rendormir après: il se contente d'arpenter son nouvel appartement qui sent le renfermé et la poussière pendant des heures, les doigts perdus dans les cheveux, attendant l'ouverture du N9 avec impatience. Certains matins, alors qu'il se rase devant la glace, il ne se reconnait pas: ces yeux exorbités, rouges, fatigués n'ont jamais été les siens, avant... il a l'air d'un fou. D'un fou qui ne dort pas.
Il ne se souvient jamais de ses cauchemars, mais il sait qu'il meurt dedans. Il meurt ou alors il tue quelqu'un; les éclats émeraude se confondent toujours à la lisière de ses paupières. En tout cas, dans tous ses rêves, quelqu'un hurle. Il y a toujours un hurlement.
Il carbure à l'Excess. Il en prend un peu toute la journée, très dilué, mais efficace, comme on prendrait un médicament à heures fixes: après le réveil, à midi, avec le thé à cinq heures et au dîner à sept heures. Juste des petites doses, juste de quoi avoir de l'énergie; le soir, il s'endort avec du Navitas au creux de la langue. C'est tout un programme.
Mais ça ne suffit jamais à le faire dormir.
Theo? ” Il sursaute brusquement en se relevant du canapé sur lequel il s'est assoupi, entre le thé et le dîner, le linge mouillé sur ses yeux et son front ne parvenant toujours pas à calmer ses maux de têtes. Le visage de Maggie lui sourit depuis la cheminée, dans les cendres d'un feu vert qu'elle a dû activer à distance. La chaleur, additionnée à celle de Londres fin août quand tout le monde a bien macéré pendant des heures, est insupportable. “ Maggie? ” soupire-t-il en s'asseyant, se débarrassant du linge d'un air gêné. “ Looking good, cousin. Yeah. Your girl Nephtys? ” Le coeur de Theodore tombe dans sa poitrine. “ Y-yes, what about her? She's been looking for you everywhere. You haven't told her you moved? We've been fighting... Yeah, right. Anyway. Yeah. She's looking for you. And she looked... well, she didn't look very composed, you know what I mean. O-okay. Thanks, Maggie.S'alright. (Pause) Is everything alright, Theo? ” Theodore a envie de rire face à la question complètement saugrenue. Non. Rien ne va. “ I'm fine, thank you. ” Il lance un sort pour que le visage de Maggie disparaisse et se prend le visage dans les mains.

Il compte jusqu'à mille à l'envers puis se redresse brusquement. Il attire à lui d'un sortilège une robe de sorcier bleu nuit qui se drape autour de ses épaules avec élégance, il se passe une main dans les cheveux nerveusement et doit résister à l'envie de glisser sa main dans sa poche pour glisser dans sa bouche juste un peu d'Orviétan... juste un peu... une petite goutte... non.
Theodore envoie une poignée de poudre dans la cheminée et les flammes brûlent, vertes et immenses. “ Shafiq Manor, Herpo Creek.
Il fait un pas en avant une fois matéralisé chez les Shafiq, récurant d'un mouvement de baguette la poussière et les cendres qu'il étale sur le tapis... brûlé par endroits. Il se pétrifie quand il voit une baguette pointée sur lui, lève les mains; ce n'est que Mr Shafiq, l'air particulièrement sur les nerfs, qui le contemple un long moment avant de baisser sa baguette. “ Is everything alright, Aswad? I've been told Nephtys was looking for me but-- ” Il s'interrompt quand la silhouette de ladite fiancée se profile dans l'encadrement de la porte du salon.
Theodore a envie de s'excuser. De tomber à leurs pieds et de s'excuser et de se brûler le bras jusqu'à ce que cette Marque de malheur ait disparu, il a envie de se laisser bercer dans les bras de Nephtys et de fermer les yeux jusqu'à la fin de la Guerre. Il est tellement, tellement fatigué: de se battre, de se lever, de réfléchir, de faire ce qu'on lui demande de faire. Il a envie d'être libre. Il a envie que Nephtys soit libre. Il veut juste que cette Guerre prenne fin, il veut juste que les Insurgés soient coffrés ou tués ou qu'on renverse le Gouvernement et il veut juste que la peur arrête, il veut juste dormir la nuit et il veut juste pouvoir regarder, un jour, sa belle-mère dans les yeux quand bien même il l'a conduite aux larmes et aux hurlements déchirés. Est-ce que les soldats dans son genre ont droit à une rédemption, même? Est-ce qu'ils peuvent réparer ce qu'ils ont fait, guérir leurs blessures, combler leurs erreurs? Est-ce seulement possible? Ça ne semble pas le moins du monde envisageable. Theodore a envie de le demander à Nephtys. Me pardonneras-tu un jour ce que j'ai fait pour nous et notre futur?
Il aimerait juste lui dire tout ça, et d'autres choses encore, mais la seule chose qui sort d'entre ses lèvres est un pathétique “ Nephtys, are you okay? I came as fast as I could ” énoncé d'un ton ferme et égal, ses yeux sombres se fichant dans ceux de sa fiancée avec... froideur, presque.
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WIZARD • always the first casuality
Nephtys Shafiq
Nephtys Shafiq
‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 01/02/2015
‹ messages : 2013
‹ crédits : avatar : freesia / signature : whorecrux
‹ dialogues : #8FBC8B
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5438
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
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And hold your gaze, there's coke in the Midas touch, a joke in the way that we rust and breathe again. And you'll find loss and you'll fear what you found when weather comes, tearing down. There'll be oats in the water, there'll be birds on the ground. there'll be things you never asked her, oh how they tear at you now.

« She’s going to be fine, but that was one hell of a fall » - Les mots se voulaient rassurants, les maux n’étaient pas bénins. Ils se pressaient encore autour d’Isla Shafiq, son corps remuant à peine dans la petite chambre stérile où elle avait été amenée lorsqu’on l’avait trouvé, écroulée au pied de son escalier, son corps sans vie semblant aussi désarticulé que celui d’une poupée, un pantin. Nephtys était prostrée dans un coin de la pièce, rongeant l’ongle de son pouce, son autre bras enserrant sa taille comme pour se tenir en un seul morceau tandis qu’elle les observait. Son père, dont le regard passait de sa femme au médicomage qui lui parlait. Le médicomage, qui lisait ses notes, ou bien celle d’une infirmière, peut-être. L’infirmière, qui discutait à voix-basse avec une de ses collègues, jetant ça-et-là de petits sortilèges pour regonfler un oreiller, ajuster un bandage. Sa mère, qui peinait à soulever le draps sous lequel elle était allongée, à nouveau inconsciente après ingestion de sédatifs et d’antalgiques. « Women in this family » sans même relever le nez, elle pouvait sentir que le regard de son père venait momentanément de se poser sur elle, accusant toute la lignée de maladresse héréditaire, sa progéniture s'étant fracassé le dos quelques années plus tôt. Nephtys n’aimait pas hôpitaux, les infirmeries, le médicomages. Elle s’était fait violence pour venir voir Lilith, en dépit des souvenirs mais à présent, alors que la goutte de trop venait s’écraser à la surface, elle peinait à rester tranquille. Une part d’elle, infime, avait espéré qu’Isla ne se réveille pas lorsqu’on l’avait contacté pour lui annoncer l’accident. Une part d’elle, infime mais réelle, infime mais à même de grandir, avait espéré une mort rapide parce que cette mort avait un goût de liberté. Elle détestait à présent chacune des cellules ayant pensé ça, chaque once de son corps s’étant enthousiasmé de ne plus avoir à écouter, de ne plus avoir à obéir. Elle ne méritait pas d’être là, elle allait exploser. Inspirant profondément, retenant un hoquet, elle fonça sans plus de cérémonie vers la porte. Elle ne pouvait pas rester, elle ne… « Don’t you want to stay here, to be here when she wakes up ? » l’alpagua son père, alors qu’il triturait ses manches sans oser dire que la présence, sans doute, était plus pour lui que pour Isla. Déglutissant, elle secoua la tête. Elle ne méritait pas d’être là. C’était un accident, cette fois, mais ça aurait pu être autre chose. Trop vite, elle articula à peine une excuse : « I’m sorry, I need air » et sans plus attendre elle s’engouffra dans les couloirs, cherchant la surface, la ville, laissant le pavé se dérouler sous ses pieds, courant jusqu’à ne plus pouvoir le faire, jusqu’à devoir poser une main sur ses côtes le temps d’attraper sa baguette pour transplanner et aller trouver Theo.

En vain.



Il avait été introuvable, évidemment. Elle ne savait pas exactement ce qu’elle avait pu espérer, étant donné les dernières semaines et pourtant, elle était quand même déçue. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle avait pu espérer, peut-être qu'il la mette au courant de ses déplacements, déménagement, même une invitation générique à une pendaison de crémaillère, quelque chose. Pas un silence radio en tout cas. Pas comme ça, pas maintenant. Pas entre eux... Elle avait été blessée, à présent elle oscillait entre furieuse et agacée, quoi que la colère ne s’était pointée que lorsqu’elle avait entendu sa voix, quelques instants plus tôt. La constatation l’avait poussé à descendre, quittant sa chambre d’adolescente, celle qu’elle avait commencé à réinvestir sans le réaliser. Elle avait hésité à pincer ses joues, en quittant la pièce, voulant se donner bonne mine, voulant sauver les apparences. Elle s’était plantée une seconde devant le miroir, avait porté ses mains à son visage et les avait vite rabaissé en sentant l’envie de s’arracher les yeux prendre le dessus. Elle était fatiguée, défaite, se trainait des cernes de harpie. C’était sans importance, il n’attendait surement plus aucun effort, comme elle apprenait à ne plus attendre aucune présence.

Elle était descendue, l’avait trouvé dans le salon et mécanique, un automate presque, il avait demandé : « Nephtys, are you okay? I came as fast as I could » n’arrachant à la jeune femme qu’un rictus, puis un hochement de tête, avant que son père ne réponde « She’s doing better now that her mother is back here. Now, I can’t for the life of me get the house elves to answer my calls, they are too used to Isla, it’s a shame. I’m sure you’d like a cup of tea, young man and… » la fin de la phrase s’était égarée, quelque part entre le salon et la salle à manger voisine tandis que Monsieur Shafiq cherchait à faire tourner une maison dont il ne s’était jamais occupé, bien obligé de se prêter à pareilles mondanités maintenant que sa femme était en convalescence. Sans pouvoir s’en empêcher, Nephtys avait croisé ses bras avant même de s’approcher, avant même d’avancer vers le jeune homme, qu’elle fixait à présent. Elle dardait sur lui un regard si sombre qu’elle avait presque l’impression d’être coupée du monde, assez sans doute pour ne pas entendre son père si celui-ci revenait. Une bulle de rage, étrange, qu’elle voulait lui déverser dessus… une bulle qui se mua pourtant aussitôt en quelque chose de doucereux alors qu’elle tournait la tête, forçant un sourire qui se voulait aimable mais semblait juste crispé par la fatigue accumulée. « Do you want me to close the curtains you don’t run the risk of being spotted here ? » siffla-t-elle, passant derrière le sofa en direction des fenêtres, sa peau touchant la lumière du jour pour la première fois depuis peut-être une semaine. « Or do you need people to know you came ? I’m not sure, I’ve been a little too distracted to follow the procedure and all… » ajouta-t-elle en faisant volte-face pour à nouveau toiser le jeune et dernier Nott, tandis qu’un peu plus loin, Monsieur Shafiq revenait, semblant en chemin vers la porte par laquelle sa fille était venue, toujours à la recherche d’un elfe. « What procedure, sweetheart ? » demanda-t-il, curieux, pourtant et laissant un peu de son acidité retomber, Nephtys lui répondit en se dirigeant vers un fauteuil, s’asseyant sur l’accoudoir : « Ministry procedure, father. I was merely thanking Theodore for coming today, given how busy he’s been lately… »

« Well, I’m sure he is indeed very busy. Important young man with a lot on his plate, our Theodore, that is for sure ! » lança Aswad d’un air distrait, repartant à sa quête, transformant la pièce à vivre, à recevoir, en un palais de courant d’air avec ses déplacements. « That's for sure » répéta-t-elle, enfonçant ses ongles dans ses paumes avec une force presque étonnante quand à côté, elle puisait dans ses derniers retranchements pour tenir debout.
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HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
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rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4360
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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Et puis brutalement, le doute se saisit de lui et enserre son coeur d'une poigne gelée: et si, et si, et si elle savait?
Theodore peut tout assumer, non, correction: Theodore peut tout justifier avec quatre petits mots innocents. C'était les ordres. C'était les ordres. C'était les ordres. Ça justifiait tout, ça expliquait tout: derrière ces mots, Theodore était protégé, préservé, confiné. Il n'y avait rien que les Nott méprisaient plus que les hommes suivant les ordres; mais il n'y avait rien que les Nott savaient mieux faire que survivre, survivre envers et contre tout. Et même si ça voulait dire perdre toute fierté, tout orgueil, tout honneur, Theodore se préférait vif que mort.
Toutefois, pendant un instant, dans les yeux de Nephtys, il sait que cette excuse n'est pas suffisante et il sait que même s'il ne faisait que suivre les ordres, il ne se le pardonnera jamais. Parce que si elle le sait, si elle apprend ce qu'il a fait, ce qu'il a fait pour sa survie à lui, pour sa préservation à elle, pour leur futur à eux, il sait aussi qu'elle ne le lui pardonnera jamais non plus. Il n'a qu'une envie: se jeter à ses genoux et tout lui dire mais il ne le fait pas. Il n'a pas le droit. Il suit les ordres. Il la regarde avec défiance et distance parce qu'il a peur que Nephtys fasse le petit tour qu'elle sait faire mieux que tout le monde: il a peur qu'elle lise en lui comme dans un livre ouvert.
Elle hoche la tête. Theodore n'aime pas quand elle reste silencieuse. Il la préfèrait quand elle meublait les silences qu'il laissait s'étirer, quand ils étaient encore jeunes fiancés, encore deux étrangers. Il préfère quand il n'était qu'un étranger et qu'un inconvénient à ses yeux. Il était moins fragile, moins vulnérable. Son père lui a toujours dit de se tenir éloigné des gens qui le rendaient plus fragile et vulnérable. Mais il aime bien se sentir comme ça avec Nephtys. Il a l'impression qu'elle le connait mieux que personne — et cette pensée lui fait autant peur que plaisir, paradoxalement. « She’s doing better now that her mother is back here, dit Asward et les yeux sombres de Theodore se tournent vers lui aussitôt. Now, I can’t for the life of me get the house elves to answer my calls, they are too used to Isla, it’s a shame. I’m sure you’d like a cup of tea, young men and… » Theodore ne se soucie même pas de répondre à voix haute, se contentant d'un bruit d'assentiment peu engageant; il suit des yeux la silhouette du père avant de poser de nouveau son regard sur la fille. Elle a l'air si pâle. Si fragile et vulnérable, comme lui quand elle le regarde. Mais il y a autre chose: Theodore la sent tout de suite, cette colère qu'elle pose sur lui, cette rage qu'elle expulse dans sa direction. Elle sait. Non. C'est autre chose. Il se souvient de Maggie; oui, c'est ça, elle l'a cherché, ne l'a pas trouvé, ça l'a agacée.

Theodore aimerait s'agacer aussi. S'énerver. Lui expliquer pourquoi il a été si distant ces derniers temps — mais lui-même ignore. Tant de choses se sont passées, Saint-Mangouste, Draco, Maggie, Rookwood, et puis les missions, les surveillances, les recrutements, disputes, douleurs, Draco, Astoria, l'appartement, Harry Potter et le reste et l'impression que Nephtys en avait beaucoup aussi de son côté.
Et maintenant ça. Theodore qui lance sa belle-mère dans les escaliers pour des raisons qu'il ignore. Nephtys qui doit savoir pourquoi, mais pas qui. Et puis- « Do you want me to close the curtains you don’t run the risk of being spotted here ? Nephtys. ” Et ça sonne comme un don't start ou un not right now et il se déteste pour le ton trop ferme, trop condescendant, trop stupide qu'il emploie avec la seule personne qu'il n'a pas envie de faire fuir. Ses traits se ferment, elle a croisé les bras et lui serre les poings dans les pans de sa robe, enfonce sans pitié ongles dans la chair. « Or do you need people to know you came ? I’m not sure, I’ve been a little too distracted to follow the procedure and all… » Il penche la tête sur le côté: please don't mais ses lèvres restent pincées. Il l'observe bouger et se permet de le faire à son tour, faisant quelques pas raides dans le salon, s'éloignant d'elle machinalement, comme deux aimants contraires s'attirant et s'opposant sans fin. Theodore est fatigué de ces jeux qui durent depuis trop longtemps mais il ne sait pas quoi faire pour y mettre fin.

Elle tourne les talons: ses yeux le clouent sur le sol. Quand il rassemble assez de courage pour ouvrir la bouche, Mr Shafiq revient en coup de vent: « What procedure, sweetheart ?Ministry procedure, father. I was merely thanking Theodore for coming today, given how busy he’s been lately… » Sourire qui a du mal à s'étirer sur les lèvres du Theodore en question, qui tourne seulement les yeux vers Mr Shafiq quand il reprend rapidement la parole (il est content que Shafiq senior et junior parlent pour lui: il a l'impression qu'en ouvrant la bouche pour dire quelque chose, sa langue se réduirait en cendres et ses mots en silence): « Well, I’m sure he is indeed very busy. Important young man with a lot on his plate, our Theodore, that is for sure ! »
Our Theodore. Son coeur bat trop vite dans sa poitrine, puis tombe dans son estomac avant de venir se précipiter au bord de ses lèvres: il a envie de rire, d'en pleurer, d'en vomir. Personne ne l'a jamais appelé son Theodore. Et Mr Shafiq, Aswad, son beau-père, dit ça avec un tel naturel que ça ne semble pas être quelque chose de si important, de si... incroyable. Theodore se sent soudainement plein d'une grande affection pour sa belle-famille.
Il se souvient des cris d'Isla, puis du silence quand elle avait perdu conscience. « That's for sure. » La voix de Nephtys le ramène sur Terre. “ We need to talk. Please. Et puis, parce qu'ils n'ont jamais su que se piéger mutuellement dans de telles situations, quand Mr Shafiq revient d'un air consterné en chassant toujours l'elfe: you look like you need some fresh air, Nephtys. I'd be more than happy to join you for a walk. Oh, that'd be lovely, Aswad saute sur l'occasion, comme espéré, please go, you do look like you need to get out more, sweetheart... I'll call for you when everything's set, yes, go, you indeed look like you need to talk, both of you. ” Et avec un mouvement de la main dans la direction de la porte de derrière, de disparaître encore une fois de la pièce comme un énième courant d'air.

Ils sortent, sous le regard curieux de Mr Shafiq, dont la baguette frétille dans sa main alors qu'il installe la salle à manger; Theodore lui adresse un petit sourire en croisant son regard, qui disparaît quand il ferme la porte derrière lui une fois qu'ils sont dans le jardin de derrière, loin des regards indiscrets et à l'écart des oreilles trop curieuses. Il la prend par le bras avant qu'elle n'ait le temps de se défaire ou de s'éloigner, l'attire à lui machinalement, pour la regarder dans les yeux. Il est furieux, il est triste, il est perdu: il a envie de lui dire tout ça, mais ses yeux n'étincèlent de rien d'autre que de froideur. “ Are you going to tell me what this is all about now, or what? Your mother could have been killed, Nephtys. ” Il la relâche, se rend seulement compte de la pression et la force de ses doigts sur son bras; il le regrette mais n'en dit rien. Il détourne les yeux, soupire, grince des dents, serre les poings, relâche des phalanges douloureuses. “ I can't- I can't protect you.
Il se déteste. Il se déteste. Il se déteste. Cette voix fragile, vulnérable, faible, c'est tout ce que son père a essayé de sortir de lui à coups de sortilèges et de ceintures mais c'est tout ce qu'il a entretenu, dans la seule partie dans laquelle Nott sr ne s'est jamais invité: son coeur. Theodore a l'impression qu'il va exploser ou fondre de l'intérieur et il n'arrive qu'à regarder le paysage d'Herpo Creek sans rien dire pendant quelques secondes, discernant quelques manoirs au loin, un regroupement d'arbres. “ You're driving me insane. This is driving me insane because I have no damn idea what's going on and you won't tell me! ” Il se tourne vers elle, brutalement. “ You do realize they're threatening you? Us? Nephtys, I can't protect you if you don't tell me what's going on- Nephtys- look at me. Look-at-me! ” Il réalise seulement qu'il est en train de crier quand elle se fige, et il réalise seulement à quel point ils sont proches quand elle tourne effectivement le regard vers lui; le temps d'une respiration et il s'éloigne d'un pas, grogne de frustration, détourne les yeux en se passant une main sur le visage, incapable de l'affronter pour cette fois de trop.
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WIZARD • always the first casuality
Nephtys Shafiq
Nephtys Shafiq
‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 01/02/2015
‹ messages : 2013
‹ crédits : avatar : freesia / signature : whorecrux
‹ dialogues : #8FBC8B
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5438
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
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And hold your gaze, there's coke in the Midas touch, a joke in the way that we rust and breathe again. And you'll find loss and you'll fear what you found when weather comes, tearing down. There'll be oats in the water, there'll be birds on the ground. there'll be things you never asked her, oh how they tear at you now.

« We need to talk. Please. » déclara-t-il et l’envie de demander, peste odieuse, si elle était obligée puisqu’il l’avait décrété se fit si forte qu’il fallut le retour de son père pour qu’elle reste silencieuse, au moins assez longtemps pour que Theo lance : « you look like you need some fresh air, Nephtys. I'd be more than happy to join you for a walk. » et aussitôt, Aswad sauta sur l’occasion, la poussant presque jusqu’à la porte en la pressant de prendre l’air, oui, prendre l’air avec Theo, excellente idée. Dans la foulée, la brune jeta un regard sombre au Nott, parfaitement consciente d’avoir été piégée. Alors coincée dans la perspective d’une discussion qu’elle ne voulait pas avoir, parce qu’elle ne voulait pas le voir, parce qu’elle ne voulait pas lui parler, parce qu’elle voulait rester vexée et blessée dans son coin, à lui en vouloir, elle s’accrocha à l’idée qu’au moins, dehors, elle pourrait s’emporter sans que son père n’entende ou s’enfuir sans qu’il ne s’inquiète. Il avait assez de chose à orchestrer en ce moment pour ne pas en plus s’en faire au sujet de sa fille, quand bien même il y avait matière à se faire un sang d’encre.

Sans grande cérémonie, ils filèrent dehors, avançant dans le parc entourant le manoir, l’air venant s’engouffrer dans ses cheveux, dans les mailles de son pull trop fin, dans les recoins de son âme. Presque méthodiquement, elle pris garde à ne pas le toucher, ne pas le bousculer, jusqu’à ce qu’il décide de se saisir d’elle, la forçant à lui faire face et donnant envie à Nephtys de balancer un coup sur le revers de sa main, comme on corrige un enfant allant trop souvent piocher dans les sucreries. Sans lui laisser une seconde de répit, sans lui laisser le temps de se dégager, il attaqua immédiatement « Are you going to tell me what this is all about now, or what? Your mother could have been killed, Nephtys. » et elle leva le regard en direction du ciel, sentant déjà d’amères piques venir pointer à ses yeux. Fort heureusement, il décida de la lâcher, sentant surement l’agacement ou bien alliant geste à la parole, puisqu’il souffla : « I can't- I can't protect you. » et hormis un regard sombre, elle ne trouva rien à lui redire, rien à siffler, restant plantée là comme l’idiote qu’elle était pleinement, une idiote perdue dans les non-dits et les fausses confessions, dans les silences, les absences et un manque absolu de confiance. Il avait raison cependant, il ne pouvait pas la protéger, quand bien même elle se retrouvait avec l’envie subite de frapper non plus le revers de sa main mais son visage fermé, impassible à en devenir presque dédaigneux.

Déambulant, il semble sur le point d’éclater. Lui si calme devant elle d’ordinaire intenable, les rôles ont été inversés, elle ne sait plus bouger, ou bien elle manque de force pour ça, simplement. « You're driving me insane. This is driving me insane because I have no damn idea what's going on and you won't tell me! » siffla-t-il en la toisant, brusquement retourné pour lui faire face. Elle laissa un sursaut sardonique lui échapper, presque un gloussement, un rire nasal et outré tandis qu’elle baissait la tête pour regarder ses pieds et ne pas montrer le sourire plein d’amertume qui retroussait à présent ses lèvres. « You do realize they're threatening you? Us? Nephtys, I can't protect you if you don't tell me what's going on- Nephtys- look at me. Look-at-me! » Et soudain, c’était ses dents enfoncées dans sa lippe qui lui donnait l’impression de tenir entière, tandis qu’il criait, la secouait, tandis qu’il la fixait et qu’elle tombait dans son regard, des larmes haineuses bordant la tonnelle de ses cils comme des constellations de rage prêtes à dévaler ses joues. Il était hors de question qu’elle lui donne cette satisfaction, elle avait trop pleuré ces derniers jours. Une partie d’elle, aussi, une partie qu’elle aurait aimé étouffer à cet instant, se refusait à pleurer devant Theo pour ne pas l’accabler. Une partie d’elle, qu’elle aurait préféré expier, se souciait de lui. « You’re joking right ? » souffla-t-elle, trop douce, incrédule, épuisée, sa voix la trahissant beaucoup trop. Elle ravala ses larmes, se racla la gorge, cherchant alors à se parer d’une armure pour lui tenir tête. Son ton montant d’un octave et de quelques décibels, elle siffla cette fois « I looked for you, after she fell, I needed to see you, to talk to you… » silence, et puis la suite « Not even talk, I needed to sit next to you and rest my head on your shoulder and be by your side but you were fucking nowhere to be found » à son tour, elle se retrouva à crier. « I never asked you to protect me and I was damn right, because you wouldn’t be there if I needed you to be » persiffla-t-elle, faisant croire qu’à cet instant précis, elle n’avait pas besoin de sa présence, devant une audience invisible, le parc comme théâtre, eux comme tragédie grotesque. A vrai dire, elle ne mentait même pas, elle n’avait pas besoin des cris, pas besoin de la haine qui menaçait de déborder, de la détresse qui voulait s’échapper. « I don’t even know why you’re here, just get away from me if you think I’m going to jeopardize whatever plan you might have » se débattant un peu, elle recula de quelques pas, passa une main dans ses cheveux pour dégager les mèches brunes qui tombaient devant son visage. Un pas en arrière, deux pas en arrière, et puis trois, alors qu’elle murmurait « how am I supposed to talk to you if I can’t fucking find you when my mum almost gets killed by your mates because I’m not good enough ? » se demandant alors si elle avait la force de courir ou mieux, de transplaner jusqu’à son appartement, jusqu’au studio, jusqu’à un endroit où il ne pourrait pas la voir s’écrouler après plusieurs nuits sans sommeil, plusieurs lunes sans tranquillité, plusieurs jours à le chercher dans chaque geste tout en redoutant chaque souvenir de lui. Elle voulait un océan entre eux, de quoi se noyer, de quoi ne pas y penser, de quoi se perdre pour de bon plutôt qu'à moitié. Elle voulait le secouer, frapper son torse, se faire mal aux mains, essayer de trouver du sens à la tempête qui la ravageait, la transformant en vague aux pieds du jeune homme. Ballotée par le vent, croisant les bras, elle porta sa manche devant sa bouche pour cacher la moue tremblante de ses lèvres, le toisant sans oser le chasser d'avantage.
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HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
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‹ dialogues : sienna.
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‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4360
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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« You’re joking right ? » Il se déteste, il les déteste. Il veut lui crier tout ce qu'il a sur le coeur, le fait qu'il ait... qu'il ait poussé Isla, il a envie de dire qu'il fait ça pour elle, pour eux, pour leur futur, pour leur héritage, pour leurs vies, il a envie de lui dire qu'il est désolé, tellement désolé, et qu'il ne veut plus jamais la voir autrement que souriante. Mais les mots restent coincés dans sa gorge et ses lèvres pincées, alors qu'il ferme brièvement les yeux, quémandant à Merlin de lui donner la force de l'affronter, encore et toujours. Ils ne font que ça: s'ignorer, se déchirer, se disputer, s'affronter, toujours, toujours, toujours. Il ne sait pas quoi faire de son corps alors qu'elle reste immobile, comme foudroyée — fuck, c'est ça qu'elle ressent quand lui reste de glace face à ses éclats de colère et d'agacement? Cette impression d'être impuissant et fragile et stupide et trop agité pour que ce soit sain? « I looked for you, after she fell, I needed to see you, to talk to you… » Il est resté prostré, la main sur le visage, se pinçant l'arête du nez avec trop de force si bien qu'il est rouge quand il se tourne vers elle, accablé, comme foudroyé sur place. Il a l'impression que ça fait des années qu'ils ne sont pas parlés — ça fait des mois, en fait. Theodore ne savait pas quoi faire de... de tout, de Draco, de Scorpius, de Pansy, de l'attaque de Saint-Mangouste, de sa jambe, d'Aramis, de sa mission avec Cho, et puis Astori; c'était trop. Il aurait dû... non, il ne peut pas se mettre à penser ça. Sinon il va vouloir tout effacer et tout recommencer, et Theodore sait que c'est impossible. « Not even talk, I needed to sit next to you and rest my head on your shoulder and be by your side but you were fucking nowhere to be found. I never asked you to protect me and I was damn right, because you wouldn’t be there if I needed you to be. »

Il sent son coeur faire un bond dans sa poitrine. Il veut hurler, faire quelque chose, lui montrer que c'est tout ce qu'il essaie de faire mais il se souvient des cris d'Isla, des bleus sur la peau si douce de Nephtys, il se souvient de la souffrance dans sa voix et- là, juste là- les petites larmes qui perlent aux coins de ses yeux. Il redevient de glace, une statue accablée et silencieuse, l'observant avec horreur éclater en mille morceaux. « I don’t even know why you’re here, just get away from me if you think I’m going to jeopardize whatever plan you might have. » You're my plan, a-t-il envie de dire, mais les dents restent serrées, les poings fermés, la posture sévère et raide et immobile et non, il ne cèdera pas, il ne PEUT pas, il n'a pas le droit.  « How am I supposed to talk to you if I can’t fucking find you when my mum almost gets killed by your mates because I’m not good enough ? This is NOT about you being GOOD ENOUGH, NEPHTYS! ” explose-t-il malgré lui, les poings serrés, l'un brandi en l'air l'espace d'un instant dans un mouvement trop violent pour une silhouette trop sévère et distante. “ I am not good enough to PROTECT you, why ON EARTH can't you SEE THIS? ” Et à nouveau la tempête, alors qu'il pousse un bref grognement de rage, se passant les mains sur le visage avec hâte et violence, dans les cheveux, les ongles griffant avec cruauté le crâne, se logeant dans la nuque alors qu'il se détourne pour ne plus l'avoir dans son champ de vision.

Il ne supporte pas de la regarder, il ne la supporte pas les choses que son regard lui fait ressentir. Il aimerait lui dire que tellement, tellement de choses mais les mots se dérobent à lui. Elle ne fait pas sortir le meilleur, ni le pire de sa personnalité: juste la totalité, les bonnes choses comme les mauvaises, et il n'a pas encore décidé si il détestait ça ou l'appréciait justement pour ça. “ You ARE jeopardizing my plan. You ARE, Nephtys, because my plan is to keep YOU and YOUR FAMILY safe. WHY can't you see that? WHY? ” Il se retourne à nouveau, furieux cette fois. “ WHY do you ALWAYS have to make EVERYTHING so COMPLICATED? ” Il s'approche à grands pas, mais se paralyse quand elle s'immobilise une fois qu'il est trop proche.
Il se souvient qu'il aime bien quand Nephtys le prend dans ses bras. C'est stupide mais il se souvient ces premières nuits de l'année, après la mort de son père, quand sa mère est devenue folle et qu'il dormait chez elle et qu'elle s'endormait dans les siens mais qu'ils se réveillaient toujours avec les rôles inversés. Il se souvient qu'il aime bien quand elle regarde ses lèvres, puis ses yeux, avec un air qu'il qualifie toujours de stupide mais qu'il trouve toujours stupidement séduisante. Il se souvient qu'il aime bien quand elle prend sa main dans la sienne, entremêle leurs doigts, pour le mener à travers la foule du Centuries.
Elle fait un pas en arrière quand il en fait un autre en avant et il se déteste, il se déteste à cause de la Marque, de sa voix qui s'élève trop, de ses poings serrés et de son regard furieux. “ Tell me what's going on, Nephtys, reprend-t-il plus doucement, contrôlant sa rage avec ses ongles durement enfoncés dans ses paumes. You think I don't care about you? about your family? I'm doing everything I can to protect you. What do you think this means? ” Il relève brusquement la manche de sa chemise, sous la robe de sorcier, tend le bras, arrachant quelques boutons au passage, révélant au monde la Marque honnie. “ You think I care about killing those rebels? I care about protecting you and everything I'm believing in. So why don't you just make my life easier and tell me why they are after you? after us? ” Et le mot sonne comme une prophétie, ou une malédiction: us, us against the world.

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‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
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‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5438
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
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And hold your gaze, there's coke in the Midas touch, a joke in the way that we rust and breathe again. And you'll find loss and you'll fear what you found when weather comes, tearing down. There'll be oats in the water, there'll be birds on the ground. there'll be things you never asked her, oh how they tear at you now.

« This is NOT about you being GOOD ENOUGH, NEPHTYS! » cracha-t-il, explosion de frustration, de colère, d’humanité, loin des gestes mécaniques auxquels il avait pu l’habituer. Devant elle, elle avait un jeune homme plein de rage mais aussi plein de vie, capable de réagir là où elle, elle ne pouvait plus. Elle avait tant cherché à le faire sortir de ses gonds auparavant qu’à présent, alors qu’elle ne s’y attendait plus, c’était presque étrange. Terriblement triste, aussi, assez pour qu’elle ait l’impression d’entendre son âme se briser un peu sous l’éclat qu’il lui servait. « I am not good enough to PROTECT you, why ON EARTH can't you SEE THIS? »  Elle avait envie de hurler, de cracher tout le venin emmagasiné, de lui jeter à la gueule ses pires craintes, ses plus violents cauchemars, d’expliquer pourquoi elle ne pouvait pas voir mais surtout pourquoi il se trompait. Tout ça était sa faute, sa faute à elle uniquement, il n’était qu’un dommage collatéral qui n’avait rien demandé et s’était pourtant retrouvé embrigadé dans ce bordel, forcé de vivre avec l’épée de Damoclès qu’elle et elle seule avait au-dessus du crâne. Elle avait honte, tellement honte de l’avoir entrainé là-dedans. On le lui avait jeté dans les pattes comme un bon parti et elle avait accepté en le voyant comme un bouclier. Soudain nauséeuse, elle réalisa qu’elle avait menti quelques instants plus tôt. Sans le réaliser, sans lui dire non plus, elle lui avait demandé de la protéger. Elle voulait courir jusqu’à falaise la plus proche et disparaître, sauter, crever, s’éclater sur les rochers comme l’écume vient y mourir. Elle n’était rien d’autre, sinon la somme des vies qu’elle ruinait petit à petit. Comme pour confirmer, il continua sur sa lancée alors qu’elle voulait à nouveau baisser la tête, courber l’échine, se faire plus petite, se faire oublier. « You ARE jeopardizing my plan. You ARE, Nephtys, because my plan is to keep YOU and YOUR FAMILY safe. WHY can't you see that? WHY?  WHY do you ALWAYS have to make EVERYTHING so COMPLICATED? »

Et alors qu’il s’approchait, elle continua à reculer, ne méritant pas d’être touchée, persuadée d’être sur le point de se briser, comme un carreau perdant une bataille contre un cognard, comme un miroir abdiquant face à un poing fermé. « Tell me what's going on, Nephtys, You think I don't care about you? about your family? I'm doing everything I can to protect you. What do you think this means? » et si soudain, cela sonnait comme des suppliques, comme des promesses qu’il pensait probablement nécessaire, sans réaliser. Trop vite pour qu’elle ne réagisse pas, il releva sa manche et automatiquement, elle se retrouva à trembler, réflexe quasi plavlovien à ce stade. La marque qui ornait son avant-bras, cette foutue trace, comme une tumeur impossible à ignorer, la faisait se recroqueviller, la faisant même reculer. Deux pas en arrière, deux de plus alors qu’elle cherchait à s’éloigner de tout ce que cela pouvait représenter, priant aux milles vents qui balayaient Herpo Creek pour qu’ils l’emmènent, enfin. « You think I care about killing those rebels? I care about protecting you and everything I'm believing in. So why don't you just make my life easier and tell me why they are after you? after us? » demanda-t-il, hachant ses mots, tranchant ses phrases, exigeant de la lumière là où elle voulait garder autant d’ombre que possible, réclamant des réponses, enfin, après les non-dits et les rumeurs. Que pouvait-elle faire ? Oh, elle pouvait bien l’envoyer balader, mais à le regarder, sa manche encore pressée contre sa bouche, se tenant en un seul morceau du mieux qu’elle le pouvait, elle ne voulait pas avoir à lui mentir encore. Elle voulait lui faire mal pourtant, elle voulait planter ses ongles dans la marque, l’arracher, laisser une folie rageuse et meurtrière prendre le dessus, elle voulait le faire saigner jusqu’à ce qu’il ne reste rien de l’encre tâchant sa peau. « You’re wrong » souffla-t-elle simplement. « You’re so wrong » et sa voix craqua violemment, comme l’avaient sans doute fait les os de sa mère lorsqu’elle avait dévalé les escaliers. Cédant sous la pression, elle se pencha en avant, tenant toujours son buste, presque persuadée d’être sur le poing de vomir. Elle se retrouva simplement à tousser et à pleurer, s’étouffant sur un sanglot. « This is my fault. It’s all my fault, you don’t get it, you don’t » cria-t-elle, quelques oiseaux s’envolant d’un arbre d’ornement situé à quelques mètres. « No matter what you say, you’re blind, your faith is blinding you » sa voix devenait rauque, ses mains tremblaient. Elle se redressa brusquement, hoquetant pour respirer, ayant l’impression d’avoir du sang dans la gorge sans sa trachée était à vif. Il était loin, déjà, le temps où elle aurait pu prétendre que c’était pour sa musique, pour les informations données aux rebelles, qu’ils lui faisaient ainsi mal. Elle avait passé ce mensonge là depuis plusieurs secondes – des siècles donc – et voulait juste lui jeter la vérité à la gueule. « THAT » siffla-t-elle, pointant d’une main tremblante la marque qu’il portait « That FUCKING THING is what gives your buddies the right to do whatever the fuck they please with me in order to get visions out of me » et comme un poison, comme les potions qu’on lui filait encore et encore dans l’attente de résultats probant, le venin passa entre ses lèvres gercés. « That thing gives them the right to hit me, hex me, torture me, drug me to get visions out, because a seer is government property, so… » elle hoqueta à nouveau, ayant l’impression que ses yeux allaient sortir de leurs orbites tant la pression sur son crane se faisait sentir, « you’re right. » Et soudain calme, elle ajouta simplement « You can’t protect me, because that thing means it doesn’t matter if I die as long as I tell them something useful before I do, as long as I tell them where Malfoy is or when they'll take Hogwarts back... »

Elle voulait lui jeter à la gueule les cauchemars horrifiques, les réveils chaotiques, le sang, la bile, la sueur maculant ses draps, elle voulait lui dire que chaque terreur nocturne qu’il avait pu voir, lorsqu’elle l’avait recueillit plus tôt dans l'année, chaque once de monstruosité vainement masquée par les stupéfiants dont elle abusait, c’était à cause de lui, à cause d’eux. La simple idée, pourtant, de l’associer à ses bourreaux la révulsa plus que n’importe quoi d’autre. Elle avait cherché Théo, cherché ses bras, sa présence, sa chaleur, sa compagnie. Au plus mal, c’était lui qu’elle avait voulu trouver, elle ne pouvait pas le voir comme un de ces bâtards immondes, comme ceux qui faisaient pression sur elle. A nouveau elle reculait, frottant frénétiquement ses joues pour essuyer des larmes qu’elle n’avait pas pu retenir. Titubante, elle voulait s’éloigner et sans conviction elle siffla finalement « You should go, forget about this, you’ll get in trouble if you tell them you know », sentant l’ironie de tout ça lui bruler le cœur. Elle avait envie de gueuler pour qu’il ne parte pas, envie qu’il couvre sa marque, envie que ça s’arrête, envie de retourner aux nuits lovées contre lui où en dépit des terreurs récurrentes, elle avait réussi à croire à quelque chose, à un semblant d’eux, à un bout de peut-être. S’il parlait, ils étaient morts tous les deux et à présent, elle fulminait et désespérait de l’avoir mêlé à cette nuance-là, à ce détail-là, regrettant chaque mot parce que malgré la rage, malgré la marque qui polluait sa peau, Theodore Nott méritait mieux qu’elle et que la trainée de destruction qu’elle laissait derrière elle. « Go! » cracha-t-elle, fonçant vers lui pour le pousser à écouter, à partir. « Go, call of the engagment, forget about this, be happy, I don't care, I DON'T CARE » but she did, so much. « I'm a dead girl walking anyway, so leave before I take you down with me » et comme les derniers relents de force et d'insolence d'un animal blessé, comme le loup tentait de mordre le braconnier même acculé, elle le poussa si souvent, tant de fois, qu'elle se retrouva à frapper son torse sans le réaliser, sans force aucune mais avec l'énergie du désespoir sans doute.
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HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
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‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4360
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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Theodore est lent à s'énerver. Il est facile à agacer, donc facile à manipuler; il est facile à exaspérer, donc facile à consoler; il est facile à plein de choses, mais il est dur et lent à s'énerver. Parce qu'il n'a rien qu'il déteste plus que perdre le contrôle, rien qu'il redoutait plus, quand il était enfant, que l'étincelle de rage dans les yeux de son père, rien qui le terrifiait plus que les crises de colère de son spectre de main et encore aujourd'hui, rien qui ne le fait plus peur que la colère de tous les instants du Lord, et la douleur qui en résulte.
Il est lent à s'énerver, surtout envers Nephtys. Oh, évidemment, elle le rend dingue, elle trouve toujours le bouton sur lequel appuyer pour le faire grogner d'agacement, elle arrive à courir des marathons sur ses nerfs et à toujours dire la chose pour qu'il menace de sortir de ses gonds. Mais c'est aussi pour ça qu'il l'aime bien — beaucoup. Il préfère mille fois quelqu'un qui lui répond et qui l'agace et qui l'emmerde plutôt qu'une fille insipide, style Greengarce.
Sauf que Nephtys, elle vient avec autre chose. Elle vient avec son edge, ses terreurs nocturnes, ses non-dits, ses mensonges. Peut-être qu'ils se ressemblent aussi sur ce plan-là. Peut-être que Theodore veut changer ça. Il ne sait pas. Tout ce qu'il sait c'est qu'il a envie de s'énerver et de la secouer jusqu'à ce qu'elle comprenne qu'il veut juste savoir, comprendre et surtout, l'aider. « You’re wrong. You’re so wrong » Il fronce du nez, serre toujours les poings, le bras portant la Marque retombant lentement contre son flanc; mais pourtant, elle est toujours exposée, le crâne, le serpent, la Honte. Elle se redresse un peu et elle va se briser, Theodore le sent tout de suite, et il veut la prendre dans ses bras — oh, qu'il peut être stupide, il sait que si il la touche, il va se briser contre elle aussi. C'est tout ce qu'ils font: s'agacer et s'énerver et s'affronter et se briser avec ces mots stupides qui leur débordent de la bouche sans qu'ils ne parviennent à les retenir. « This is my fault. It’s all my fault, you don’t get it, you don’t. Then tell me, ” grince-t-il, accordant ses cris avec sa supplique à mi-voix, essayant de rester imperméable aux larmes et aux sanglots douloureux qui l'agitent tout entière. « No matter what you say, you’re blind, your faith is blinding you. » I have no faith mais il en a marre de mentir, marre de lui cracher des choses au visage juste pour la faire réagir, juste pour la faire parler, il en a marre et bizarrement, c'est sa rage qui barricade son fiel. Sa rage qui s'assied sur son coeur comme un dragon sur son trésor, sa rage qui lui dit: attends, attends, n'écoute que moi, elle va te dire, tu pourras exploser ensuite parce qu'elle t'aura menti pendant tout ce temps. « THAT, et elle pointe la Marque, et Theodore se paralyse malgré lui, le bras secoué d'un soubresaut tant dégoûté qu'haineux, parce qu'il doit haïr cette Marque autant qu'elle si ce n'est plus, That FUCKING THING is what gives your buddies the right to do whatever the fuck they please with me in order to get visions out of me. »

Theodore va être malade.
Il le sent, il va perdre pied, toute couleur a quitté son visage et son coeur est définitivement silencieux dans sa poitrine, il va être malade, il va dégueuler ou bien il va mourir ou bien autre chose.
Comment a-t-il pu être si aveugle et stupide?
Évidemment, ÉVIDEMMENT, que c'est ces putains de visions, évidemment que les voyants sont rares et qu'ils sont précieux et comme ils sont précieux, on les violente pour en retirer ce qu'on veut, ÉVIDEMMENT que c'est ça depuis le début, évidemment que les cauchemars de Nephtys ne sont pas que des chimères, évidemment qu'elle est paralysée à la vision de la Marque si c'est cette putain de Marque qui la hante. Toutes les petites pièces du puzzle se mettent en place, son visage passe de la rage impatiente à une froideur terrible — réflexe musculaire — mais à l'intérieur, c'est la tempête, c'est l'hécatombe, c'est la guerre, il sent qu'il va exploser. « That thing gives them the right to hit me, hex me, torture me, drug me to get visions out, because a seer is government property, so… » Il ferme les yeux, un quart de seconde, incapable même d'imaginer ça, incapable même de pouvoir PENSER QU'IL A LOUPÉ ÇA, incapable de se dire que lui, lui, Theodore Nott, qui se pense si intelligent si malin si persuasif si manipulateur si supérieur, comment, COMMENT il a pu LOUPER ça? Les bleus, la confusion, les cauchemars, le malaise, le mal-être, l'excès d'Orviétan, autant d'indices, autant de choses qu'il a rangé dans la catégorie: she's just intense, I guess et autant de choses qui auraient dû l'alerter; oh par Merlin, il va devenir dingue, elle le fait devenir dingue. « You’re right. You can’t protect me, because that thing means it doesn’t matter if I die as long as I tell them something useful before I do, as long as I tell them where Malfoy is or when they'll take Hogwarts back... »

Elle recule, il reste immobile, le corps nerveux tout entier agités de frissons, de spasmes douloureux et violents. « You should go, forget about this, you’ll get in trouble if you tell them you know. » Pourtant il a envie de savoir qui, quoi, comment, où, quand, il veut tout savoir, les détails sordides mais surtout les noms, les visages, les titres et les prénoms. Il veut leur faire payer, de s'attaquer à sa fiancée, à Nephtys, sa Nephtys — mais dès qu'il formule cette pensée, une sensation de dégoût s'empare de lui, parce qu'elle n'est pas sienne, n'a jamais été sienne, ne sera jamais sienne: il suffit de voir sa peur mêlée de dégoût quand elle regarde sa Marque pour savoir tout ce qu'elle pense de lui.
Pourtant la rage hurle, la rage veut se venger et la rage s'en fiche, de la peur et du dégoût. Theodore a envie de frapper quelque chose. « Go! » Mais il ne peut pas, même quand elle se précipite vers lui, le pousse avec violence et qu'il manque de s'écrouler ou d'exploser en petits morceaux ou d'exploser. C'est bizarre mais le fait qu'elle le touche le ramène sur terre, fait taire la colère et la rage et le rend... pas mou, mais presque, comme las de se battre intérieurement; il se radoucit presque, n'offrant que froideur à sa flamme, comme toujours. « Go, call of the engagment, forget about this, be happy, I don't care, I DON'T CARE, même si malgré tout ils savaient tous les deux que c'était faux (ou du moins, Theodore l'espérait de tout son coeur: he cared very much, too much, and just couldn't fathom the idea she didn't), I'm a dead girl walking anyway, so leave before I take you down with me. » Mais il avait signé pour ça, en même temps que les fiançailles: les Visions, l'incompatibilité, la célébrité, la destruction et le reste. Ils avaient tous les deux signé pour ça. Et c'était à cause de ça que Theodore ne pouvait pas partir, ni l'abandonner, ni rester froid face à son malheur, pour ça que la Marque étant tant un poids qu'une délivrance: il avait signé pour ça et il mourrait avant de rompre l'engagement, parce qu'il était ainsi, mourrait avant qu'elle n'ait mal, avant que sa famille soit en danger.
Sauf quand c'était de sa faute, bien évidemment.

Elle s'acharne sur lui, le pousse et il va en arrière à chaque fois, résistant seulement pour rester sur pieds, se penchant vers elle seulement pour pas perdre l'équilibre, laissant les poussées se transformer en poings serrés, et ça fait mal, chaque coup lui fait mal et ça le fait grimacer, sur le fin, mais jamais froncer les sourcils, il comprend, d'accord, il comprend, continue si tu veux, moi je reste là; jusqu'au moment où ça devient trop douloureux et que ses main se referment sur ses coudes. Il enfonce ses doigts dans sa peau et l'attire contre lui sans se préoccuper du fait qu'elle se débatte ou qu'elle pleure. Il l'attire contre lui avec force, l'immobilisant contre lui, ses mains glissant dans son dos et la tenant fermement contre lui, la lippe toujours résolument pincée et silencieuse.
Quand elle se calme enfin contre lui, quand il n'y a plus que les pleurs et les soubresauts de ses côtes quand un sanglot particulièrement puissant la fait s'arc-bouter contre lui et qu'il sent lui-même un vide douloureux derrière ses yeux, une moutarde lui piquer le nez, il finit par ouvrir la bouche, difficilement, pour parler: “ I'm not going anywhere, ” avec une certaine détermination, si ce n'est une brûlante flamme sincère. I can't keep but I can't let you go.You should have-- ” Il s'interrompt. Elle aurait dû lui dire, lui faire comprendre, faire quelque chose, n'importe quoi; mais elle ne l'a pas fait, et il est trop tard pour retourner changer le passé. Finalement il se détache, seulement pour la tenir à bout de bras, ses mains posées sur ses épaules, ses yeux enfoncés dans les siennes. Il tremble un peu, il doute beaucoup. Elle sera sans doute sa mort et sa fin, mais il s'en fiche. “ I won't let them hurt you, ” mais le mensonge lui brûle la bouche et ils savent tous les deux qu'il ne peut rien y faire et tout d'un coup, c'est trop, cette fragilité, cette impuissance, il sent lui-même un sanglot silencieux lui agiter la cage thoracique. “ I can't-- I won't-- ” Mais c'est des mensonges, juste des mensonges, du fiel et des couleuvres et elle mérite mieux que ça, mieux que lui, quelqu'un qui pourrait vraiment la protéger de ces choses, ces gens qui les accablent tous les deux. “ You're my plan, Nephtys. You're my plan, you're my faith, you're my future. We'll get through this. We have to get through this. ” Ou au moins, il faut qu'ils y croient, même si ces mots laissent le goût de cendres sur sa langue. “ I wish-- ” Il aimerait être plus fort, la protéger, savoir quoi faire et quoi dire et quand la laisser tranquille et quand la sortir de ses gonds, et il aimerait la prendre dans ses bras encore et la tenir jusqu'à ce qu'elle soit rassurée, réconfortée, souriante.
Mais il ne peut pas, alors il la lâche lentement, baisse la tête et les yeux.  “ Your mother... is she alright? ” demande-t-il d'une petite voix, changeant de sujet pour laisser une autre culpabilité s'effondrer sur ses épaules.
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Nephtys Shafiq
Nephtys Shafiq
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‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5438
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
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And hold your gaze, there's coke in the Midas touch, a joke in the way that we rust and breathe again. And you'll find loss and you'll fear what you found when weather comes, tearing down. There'll be oats in the water, there'll be birds on the ground. there'll be things you never asked her, oh how they tear at you now.

Elle se faisait sans doute plus mal qu’elle ne le heurtait, alors qu’elle enchainait les coups, encore et encore, frappant sans force réelle. C’était pour la forme, pour qu’il parte, pour qu’il ne s’embourbe pas d’avantage, pas pour le blesser, aussi contre-productif que cela ait pu sembler. Elle avait causé, après tout, suffisamment de perte et de douleur pour ne pas en rajouter, pour ne pas lui faire souffrir les conséquences des décisions pauvres en jugements qu’elle semblait toujours à même de prendre. Ils étaient assez, sur la liste des dommages collatéraux de la Shafiq et il était hors de question d’ajouter Theodore à la liste, sa conscience ne lui aurait jamais pardonné, pas pour lui. Alors elle cognait en espérant qu’il s’agace et s’en aille, ne voulant pas supporter pareils enfantillages, pareille attitude. Elle cognait en espérant qu’il claque sa langue d’un air blasé et la plante là, transplanant loin, réinstaurant entre eux la distance des derniers jours… Pourtant c’était probablement ce qu’elle redoutait le plus, une indifférence fatiguée, la fin d’une lutte qu’ils s’étaient menés sans vraiment le réaliser. Elle avait peur, sans l’avouer, qu’il abandonne simplement et ce quand bien même elle le pressait de le faire. Elle voulait qu’il parte autant qu’elle avait besoin qu’il reste. Elle avait besoin de le savoir en sécurité autant qu’il était nécessaire qu’il reste à ses côtés. C’était égoïste pourtant, aussi ne cessait-elle de le pousser, aussi ne voulait-elle pas s’arrêter, effrayée par ce qu’il risquait de se passer si jamais elle prenait une seconde pour s’octroyer le droit de tomber un peu plus en morceaux. Jamais elle n’aurait la force de le laisser partir, jamais elle ne pourrait lutter contre la capricieuse et dangereuse envie d’envoyer le monde valser pour simplement leur donner une chance décente, concrète, réelle, une chance pour cette alliance improbable qu’ils n’avaient pas vraiment pu dessiner eux même et au cœur de laquelle, pourtant, ils avaient trouvé quelque chose.

Peut-être parce qu’elle frappait plus fort qu’elle n’en avait conscience, peut-être parce qu’il en avait assez de se faire agresser, peut-être pour la calmer un peu, il se retrouva à l’entraver, à attraper ses coudes pour qu’elle cesse d’écraser ses poings contre lui. Sans l’élan, sans la violence de ses gestes, il n’y avait plus de voile, plus de masque, juste les respirations hachées de Nephtys dont les joues étaient à présent ravagées de sillons amers, larmes dévalant de ses cils pour aller se perdre entre les mailles des vêtements du jeune homme, qui tenait contre lui son indigne fiancée, bordel sanglotant sans harmonie, sans élégance aucune. “ I'm not going anywhere ” souffla-t-il en la tenant contre son torse mais avant qu’elle ne puisse protester, il ajouta “ You should have-- ” et trop vite, l’instant sembla s’effriter, l’envoyant trop rapidement dans un désert arctique, un froid à en glacer son âme. Ce n’était pas tant ce qu’il disait, plus le fait qu’il s’était détaché d’elle pour la tenir aux épaules et la toiser d’un air sérieux, prenant de la hauteur et ne laissant à la brune que la sensation d’être une écolière aux genoux écorchés que l’on rassurait sans y mettre le ton. L’impression de vide glacé s’emparant d’elle manqua de l’envoyer dans une nouvelle frénésie, un nouvel effort désespéré pour retourner se cacher près de lui, tout comme montait le besoin d’écarter les mains de Theo afin de s’éloigner, de pouvoir décider de le faire, qu’il cesse d’être celui administrant ou non un espace réglementaire entre eux. En quelques secondes, il avait fait de sa peau un refuge qu’elle ne s’imaginait pas quitter en dépit de toute sa bonne volonté. En quelques secondes, il l’avait éloigné et lui avait donné envie de revenir plus furieusement, parce que l’espace entre eux, le néant, le vide, alors qu’il l’immobilisait à bout de bras, trop loin pour qu’elle sente ses respirations, était monstrueusement cruel. Elle savait pourtant, par Merlin qu’est-ce qu’elle le savait, qu’il fallait lâcher prise. Elle s’en doutait du moins, c’était la chose sensée, raisonnable. Elle qui pouvait parfois apercevoir des bribes d’avenir peinait à voir un monde sans douleur, sans compromis, sans menace pour eux. Il portait la marque, elle était vaguement utile au gouvernement, quoi qu’il se passe, guerre ou statu quo, il n’y avait que douleur. “ I won't let them hurt you ” déclara-t-il et elle nota que ses mains tremblaient un peu. C’était elle qui avait le troisième œil et c’était pourtant lui qui lisait en elle, répondait aux craintes qui se présentaient… A moins qu’il ne se soit agis des propres angoisses du jeune homme, présentement, l’idée qu’on lui fasse mal. Elle peinait à s’imaginer si importante, sans doute parce qu’elle imaginait autour de Theodore comme une muraille impénétrable, là d’avoir vu trop de gens partir, trop de gens le décevoir, trop de gens ne pas s’en soucier, là d’avoir été, puis d’avoir disparu et d’être revenu... Elle peinait à imaginer qu’en quelques mois, qu’en quelques instants doux, fragiles, innocents, elle ait pu crever l’armure et laisser quelconque marque sur lui, là où lui s’était inscrit presque partout en elle, menaçant secrets et endroits bien gardés, se faisant une place à présent coulée au béton. Il murmura pourtant : “ I can't-- I won't-- You're my plan, Nephtys. You're my plan, you're my faith, you're my future. We'll get through this. We have to get through this. ” Et forçant un peu, elle tenta de lui faire plier les bras pour s’approcher à nouveau, trop sonnée par la déclaration pour y arriver, cependant. Alors, elle resta là, condamnée à le regarder simplement à travers un voile flou de larmes maintenant éparses. “ I wish-- ” reprit-il mais il ne termina pas sa pensée et le froid s’intensifia un peu alors qu’il la lâchait, baissant la tête et les ramenant à l’instant présent en demandant doucement “ Your mother... is she alright? ” tête baissée comme pour une triste révérence, peut-être l’écho de ce que la jeune femme avait sur le bout des doigts, sur le bout de la langue, une réponse fâcheuse. Officiellement, Isla Shafiq allait se remettre de ses blessures. Officiellement, elle allait bien. Officieusement, entre deux insomnies douloureuses, dans des bribes de sommeil glanées ça et là, sa fille voyait autre chose. C’était flou, terriblement brouillon et ça la rendait folle. C’était comme essayer de se souvenir d’un mot dont on ne connaissait que la première lettre –en se trompant sans doute- ou tenter d’identifier une odeur familière mais impossible à replacer, c’était comme avoir les paroles d’une chanson sans l’air et de la faire tourner encore et encore jusqu’à ce que ça trouve une résonnance, en vain. Dire qu’elle allait bien était une demi-vérité, un bout de mensonge, parce qu’elle n’allait pas succomber à ses blessures, non, mais Nephtys était en proie à des terreurs nocturnes peuplées de flammes et de chaos qui lui laissaient un goût amer sur la bouche.

Rien que d’y penser, elle se retrouva braquée, les bras croisés à nouveau. « Yes, she’s fine, we’re all fine, it’s all fucking grand, hoop-dee-bloody-doo » siffla-t-elle, cynique et une partie d’elle voulait demander au jeune homme si, maintenant qu’il avait pris des nouvelles, il comptait se sauver et éventuellement envoyer un hibou dans la prochaine quinzaine. Elle pleurait encore, elle n’allait pas bien, lui non plus mais pouvait-elle simplement aller attraper ses doigts pour l’entrainer à sa suite, s'enfuir quelque part, quand il l’avait lâché, quand il avait changé de sujet si vite ? Probablement pas. Les mots prononcés tournaient dans sa tête pourtant et elle voulait y voir des promesses, tremblant un peu plus fort alors qu’elle se repassait les aveux. A nouveau, prenant en compte les pas entre eux, comptant mentalement les deux, trois enjambées les séparant, elle se retrouva à mordre l’intérieur de sa nouveau. La fureur revenait, l’énergie refaisait surface alors qu’elle s’agaçait de se savoir, d’une moindre façon, encore à la merci du bon vouloir d’un Mangemort. Ca ne pouvait pas être comme ça avec lui. « You can’t say things like that and then disappear, you can’t tear me apart this way and then leave me to choke on your absence » et ses mots trahissaient le reguain de désespoir l’animant à present, la colère mêlée aux doutes, au besoin de l’avoir encore un peu à nouveau. Les mots n’étaient que ça, même pour lui parlant peu et le vent cruel autour d’eux s’était empressé de les lui arracher, comme l’étreinte furtive lorsqu’il avait cherché à la calmer. Elle voulait s’y tenir mais pouvait-elle le faire lorsqu’il fallait pareils heurts pour qu’il lui parle ? Elle oscillait entre rage et honte, entre une envie de le chasser d’ici et de lui claquer une porte au nez avant qu’il ne puisse s’en aller de son propre chef et celle, plus vive, de retrouver l’équilibre précaire des nuits platoniques mais précieuses passées dans son appartement trop petit pour être partagé. « You can’t fucking tell me we’ll get through this when I don’t even have the privilege to know you’re not lying in some ditch, killed on a job » lança-t-elle, sa voix s’enraillant un peu. Il y avait trop de crainte dans ce qu’elle avançait, aussi devait-elle presque crier pour cacher qu’en dépit de tout, en dépit de ce qu’il disait à présent, elle avait trop souvent l’impression de n’être rien, rien d’autre qu’une vague inconvenance, un accord de mariage sur lequel on ne se penchait pas trop, faute de temps ou bien parce qu’il était celui qui devait s’en charger, de ce côté-là. Elle se savait irrationnelle, mais elle savait aussi qu’elle s’était empêtrée, sans doute plus que lui, tombant pour lui là où elle pensait ne trouver qu’agacement et protocole soporifique. Sans crier garde, elle s’approcha de lui, hâchant chaque syllable : « You can’t tell me that I’m your faith and except me not to stay quiet and not tell you I’m going mad when you’re not around » avant d’aller à la collision, murmurant contre lui, nez pressé pratiquement contre sa joue : « You can’t tell me that you care as much as I do and then let go »

Dans la foulée elle trouva sa bouche. Doucement, contraste absolu entre la tempête qu’elle voulait lever. Il y avait là quelque chose de tendre, de timide à vrai dire, comme si elle hésitait face à un interdit, et puis sa main fila jusqu’à la nuque du jeune homme et elle alla nouer ses doigts à la racine de ses cheveux mais elle quitta ses lèvres, attendant un signe, un geste, une autorisation pour venir se frayer un passage, pour dévorer sa lippe, pour oublier un instant pudeur et retenue, pour être face à lui Night Fury et non pas l’obéissante jeune femme qu’on s’acharnait à mater pour en tirer ce qu’on voulait. Elle espérait, priant en silence, qu’il lui offre la hargne nécessaire pour affronter sa propre colère, vivace, désordonnée. C’était égoïste, avide, impérieux, ça n’avait aucun sens et ça ne s’alignait pas la façon dont elle lui avait demandé de partir. Non, c’était plus une supplique, une réponse à ces aveux, une demande pressante pour qu’il reste encore un peu et ne la lâche pas. Parce que c’était Theodore, elle se retenait de simplement prendre, de juste réclamer, mais l’envie de gouter à nouveau à la chaleur de sa bouche rendait la tâche presque étourdissante, tandis qu’il respirait contre ses lèvres, tous les deux coupés du vent pleinement levé autour d’eux qui faisait virevolter les premières feuilles mortes éparses sur l’herbe des jardins. Elle avait assez reculé son visage pour le dévorer des yeux, sa main libre allant effleuré l'angle de sa mâchoire, attendant en agonisant que l'éternité les emporte.
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HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
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‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4360
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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Tout était plus simple, avant.
Nephtys Shafiq n'était qu'un nom sur un contrat, une fille de bonne famille qu'on lui avait mis entre les pattes pour qu'il l'épouse, lui fasse un héritier et qu'il l'aime, au pire, la supporte simplement, au mieux. C'était ainsi que les choses se faisaient dans leurs vies: on épousait quelqu'un qu'on supportait et appréciait, on avait des enfants et on essayait de tuer l'autre en premier pour pouvoir avoir droit à quelques années de paix et de tranquillité. Les parents ne s'aimaient pas, c'était un mythe, les pères se fichaient de leurs femmes et les mères — quand elles ne revenaient pas sous la forme de spectre —, aimaient trop leurs enfants et étaient donc stupides pour ça. Son père lui avait dit tout ça, en signant à son tour le contrat de mariage en tant que père du fiancé. Theodore savait tout ça.
Sauf que Nephtys Shafiq était tellement d'autres choses. Il l'avait trouvée trop bruyante, trop sanguine, trop impulsive au début: insupportable. Toujours à le remettre en cause, à le pousser dans ses retranchements, à l'insupporter par sa simple présence. Le fait qu'elle soit vaguement célèbre — il n'avait pas vraiment entendu parler des Rotten Apple avant de la fiancer, la musique n'étant vraiment pas sa tasse de thé — n'avait évidemment rien arrangé. Elle l'énervait et parce qu'elle l'énervait, elle le rendait curieux. Il n'aurait jamais dû être curieux, il était plus intelligent que ça; et pourtant.
Elle l'avait rendu curieux puis amusé par son comportement, elle l'avait agacé plus que de raison et l'avait fait danser, prendre trop d'Excess, presque boire une ou deux fois. Elle l'avait invité derrière la scène à un de ses concerts et lui avait fait apprécier sa musique, elle l'avait fasciné par son énergie à toute épreuve et par la fragilité qui ressortait dans ses yeux quand il la raccompagnait chez elle et la laissait tomber sur son lit en évitant qu'elle ne l'attire avec lui.
Tout était plus simple, avant qu'il vienne la voir quand il avait le plus besoin de quelqu'un, avant qu'il ait l'impression qu'il allait se briser en mille morceaux quand elle lui disait qu'elle avait été torturée pour ses visions, avant qu'il se rende compte qu'il aurait pu tout envoyer en l'air juste pour qu'elle cesse de pleurer et qu'elle se remette à rire comme elle le faisait si bien en toutes circonstances.

Il n'y avait pas d'amour ou de bons sentiments pour eux dans ce monde, pas dans ce monde où les fiançailles étaient arrangées, où il portait une Marque sombre et douloureuse sur le bras et où elle était soumise à la douleur pour mieux voir le futur; pourtant, pendant un bref instant, en croisant son regard, Theodore aurait presque pu y croire.
Mais il la repousse, et il voit son expression se fermer quand il mentionne sa mère, elle croise les bras et lui serre les poings le long de son corps parce qu'il a désespérément envie qu'elle s'approche mais il n'a pas envie non plus de lui donner une autre opportunité pour faire éclater ses dernières protections. Si elle le touche encore, il va juste devenir fou. Il ne sait pas comment, mais il le sait. « Yes, she’s fine, we’re all fine, it’s all fucking grand, hoop-dee-bloody-doo, » ironise-t-elle et il se sent stupide, mais aussi un peu en colère: il essaie juste d'être poli, après tout, et de ravaler les mots qui lui brûlent toujours les lèvres. Il se sent tellement... stupide, tellement vulnérable. Nephtys, Night Fury, elle est trop. Trop intense, trop énergique, trop impulsive, trop bavarde, trop charismatique, trop maligne, trop jolie, trop intense, trop trop. Pas en général, juste pour lui. Lui est tordu, solitaire et froid, on dit que son coeur est gelé et la plupart du temps, il préférerait que ce soit le cas. Il est mauvais pour elle, dans tous les sens du terme, à cause de la Marque et à cause du fait qu'il est incapable de la laisser partir et de l'abandonner complètement: parce que même après des semaines de silence et d'absence, il pense à elle, tient à elle, veut être près d'elle. C'est injuste envers elle, et Theodore déteste l'injustice; mais c'est tout ce qu'il a à lui offrir, des sentiments injustes, non-réciproques et tordus, une curiosité sans limite et une affection déplacée. Ils ne sont que fiancés, se rappelle-t-il en enfonçant ses ongles dans la peau tendre de ses paumes, juste deux noms entrelacés magiquement sur un bout de parchemin. Et quand bien même, il n'est pas assez pour elle, émotionnellement, physiquement, intellectuellement, donc à quoi bon se raconter des histoires?

« You can’t say things like that and then disappear, you can’t tear me apart this way and then leave me to choke on your absence. » Tout était plus simple, avant, quand elle ne lui arrachait pas des mots de la bouche, des semi-confessions trop sincères et des promesses malhonnêtes, tout était plus simple quand elle ne le regardait pas, qu'il gardait ses distances et qu'ils essayaient de s'agacer, de se détester. Tout était plus simple avant qu'elle lui demande pourquoi il dormait mal et qu'elle se serre contre elle dans son sommeil. Tout était plus simple avant qu'il la laisse le rendre vulnérable et tout était plus simple avant qu'il admette que ça ne le dérangeait pas tant que ça, parce qu'il trouvait de la force et de la détermination dans cette fragilité et cette tendresse que ses rires et son sourire insufflaient en lui. « You can’t fucking tell me we’ll get through this when I don’t even have the privilege to know you’re not lying in some ditch, killed on a job. » Tout était plus simple avant... avant qu'elle ne se rapproche.
Furieusement, comme une armée en marche, elle vient d'avaler la courte distance qui les sépare et Theodore s'immobilise, retient bien malgré lui sa respiration. Ses doigts lui font mal quand ils se détendent, cessent de se serrer en poings catalyseurs de colère et tremblants. Il la regarde, incapable de la repousser, de se rapprocher, de s'en aller, incapable de faire quoique ce soit, juste de la regarder, déglutissant difficilement alors que les mots refusent de faire sens dans son esprit. « You can’t tell me that I’m your faith and except me not to stay quiet and not tell you I’m going mad when you’re not around. » Puis ses lèvres sont trop proches, et il n'a toujours pas bougé, force immobile et vindicative qui autant qu'il veut la garder contre lui, a intensément peur de ce qu'elle va faire ensuite. Il y a un noeud dans son ventre, un sentiment qui fait un festin de ses tripes, son coeur qui s'agite comme un oiseau en chasse. Il y a son souffle sur sa joue et les mots qui se faufilent jusqu'à son oreille, insidieux et lourds de sens: « You can’t tell me that you care as much as I do and then let go. »

Et il y a ses lèvres sur les siennes. Il ne sait pas trop quoi faire, parce qu'il ne devrait pas la laisser faire, la laisser ici et ne plus revenir, briser l'engagement parce qu'elle n'est pas, n'a jamais été un simple nom écrit sur un morceau de papier; il devrait la repousser, fermement, s'excuser et l'excuser, faire quelque chose, dire quelque chose, n'importe quoi; il devrait, parce qu'elle est proche, qu'elle l'embrasse, quand elle a glissé une main dans sa nuque et que machinalement, il a levé une des siennes pour la poser sur le creux de sa taille, sans la repousser et sans l'attirer pour autant, la laissant reculer alors qu'il baisse machinalement les yeux sur ses lèvres, puis sur le sol.
Il sent son regard à elle fouiller son visage, sa main sur sa peau, près de sa mâchoire. Il sent qu'elle est proche, la chaleur de sa peau sous la main qu'il a laissé sur sa taille, les doigts s'enfonçant malgré lui pour s'assurer qu'elle ne s'écarte pas trop. Il sent encore ses lèvres sur les siennes, douces d'une manière qu'il n'aurait jamais soupçonné chez elle, et ses doigts dans sa nuque. Il se passe pensivement la langue sur les lèvres, en relevant les yeux vers elle; et puis ils entrent en collision à nouveau, et cette fois il la serre contre lui comme si elle allait s'envoler si il la lâchait par mégarde.
Theodore ne savait pas combien il désirait ça jusque là: de la proximité, un baiser et une jolie fille pour l'aimer. Il ne savait même pas que c'était une chose à laquelle il avait droit, avec une Marque sur le bras, un père manipulateur et une mère à moitié morte; c'était une chose réservée aux autres, ceux qui vivaient dans un autre monde que le leur qui n'était pas régi par devoir et honneur. Quand Nephtys l'embrasse, pourtant, tout semble possible et il enverrait bien brûler et crever devoir et honneur et famille et le reste; il répond au baiser férocement, avec une flamme qu'il ignorait posséder, son autre main achevant d'encercler sa taille pour la serrer contre lui, les doigts s'enfonçant dans la peau sans douceur ni retenue parce que si il ne s'accroche pas à ça, à elle, alors il va s'effondrer.

Quand ils brisent le baiser, il est à bout de souffle, yeux écarquillés et pupilles dilatées par quelque chose qui n'a rien à voir avec la colère. Il la tient toujours fermement contre lui, pour pas qu'elle ne s'échappe si jamais il est très mauvais à embrasser, et aussi pour se convaincre de ne pas s'échapper à son tour. “ I'm going mad when you're around, ” murmure-t-il, comme en réponse, approchant ses lèvres entr'ouvertes des siennes sans pour autant les joindre, ses mains resserrant toujours leur étreinte, ignorant complètement comment s'arrêter et comment la laisser partir. “ I won't let go if you don't let go. ” Et c'est un peu comme une promesse, quelque chose de stupide de murmuré parce qu'il est encore un peu étourdi, par sa présence, ses mots, ses baisers, par elle toute entière. Il ne devrait pas lui faire de promesse, parce qu'ils ignorent tous les deux si effectivement il ne finira pas dans un trou quelque part, à crever et à perdre son sang et à la perdre elle; peut-être même qu'ils se disputeront pour de bon demain; peut-être que... tout et Theodore déteste cette incertitude qui découle de sa vulnérabilité face à elle, qui découle de son ardent désir de ne pas la décevoir, de ne plus la décevoir, jamais et d'enfin lui offrir ce qu'elle lui mérite. Il est tordu, maladroit, distant, un peu brisé mais il peut encore essayer de se transformer en quelque chose de décent, quelque chose qu'elle mérite et qu'elle peut aimer.
Il a une nouvelle fois supprimé l'espace entre leurs lèvres, pour l'embrasser encore, avec la même fièvre et la même ferveur qu'un instant auparavant, une main remontant le long de son dos jusqu'à se mêler à ses cheveux, la serrant tant contre lui qu'ils manquent presque de perdre l'équilibre, le baiser s'interrompant seulement pour qu'il en dépose un autre sur son menton, sa mâchoire, sa-- crac.

Miss Nephtys, mister Nott, Master Asward is-- oh, MeRLIN, Visky is so stupid, Visky is so sorry, he didn't know- ” Ils ont sursauté en même temps quand l'elfe de maison a transplané près d'eux, Theodore a grogné en cognant son nez au sien, relâchant seulement sa prise sur sa taille en comprenant qu'ils avaient de la compagnie; il est embarrassé, soudainement, obéissant à son instinct primaire de s'éloigner alors qu'un rouge traître envahit ses joues et qu'il n'ose pas regarder Nephtys, ni l'elfe, ni rien si ce n'est le ciel. “ -miss Nephtys and mister Nott were ki-- Hm, it's fine, toussote Theo, joignant ses mains dans le dos en se redressant un peu. You can tell Aswad we're coming. Visky is so so so so so sorry, really, he didn't want to interrupt any kis-- It's okay, now, off you go, ” grommelle Nott, les joues toujours rouge, mal à l'aise, jusqu'à ce que crac, l'elfe disparaisse dans un claquement de doigt.
Theodore reste un long moment immobile, inutile, observant l'endroit vide laissé par Visky, avant de finalement se tourner vers Nephtys, espérant revêtir son petit masque princier de Nott pour ne pas qu'elle voit ni son embarras, ni sa-- mais impossible, pas quand elle le regarde comme ça, et surtout pas quand elle a les lèvres roses, et encore moins quand il sent encore l'empreinte de ses dents autour de sa lèvre inférieure. Alors il se fend d'un sourire — un sourire honnête, entier et sincère —, un peu malgré lui, se sentant stupide aussi soudainement qu'il se sent à l'aise, levant la main jusqu'à poser le pouce près de la bouche de Nephtys, tirant un peu sur la peau comme pour mettre en valeur les lèvres particulièrement rosées sur la peau mate. “ I like to see you unbound, ” commente-t-il, lentement, se mordant l'intérieur de la lèvre pour essayer de s'arrêter de sourire, sa main retombant pour aller récupérer la sienne après une hésitation.

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WIZARD • always the first casuality
Nephtys Shafiq
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‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5438
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
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And hold your gaze, there's coke in the Midas touch, a joke in the way that we rust and breathe again. And you'll find loss and you'll fear what you found when weather comes, tearing down. There'll be oats in the water, there'll be birds on the ground. there'll be things you never asked her, oh how they tear at you now.

Les doigts posés à l’orée de sa jugulaire, elle fixait le visage de Theo, scrutait ses iris, osait un regard vers ses lèvres. Silencieuse tant bien que mal tandis qu’un ouragan hurlait en elle, courant d’air furibond allant de son cœur à sa tête en pressant sa trachée, assez pour lui faire tourner la tête, s’ajoutant au tumulte crée par cette promiscuité soudaine, elle était immobile, comme tétanisée par l’intensité de son envie de recommencer immédiatement. C’était une torture sans nom, un mal sans répit mais un mal nécessaire, une addiction immédiate aussi, de celles qui faisaient réaliser une seconde trop tard que la première bouffée était une erreur, était celle de trop, qu’il était trop tard. Faisant de son mieux pour ne pas remuer et ne pas lui donner une excuse pour filer plus vite que son ombre, Nephtys dardait d’un regard à la fois colérique et incertain, suppliant également, le jeune homme planté devant elle. Elle s’attendait à ce qu’il déguerpisse, qu’il écoute enfin ce qu’elle avait demandé plus tôt, qu’il ne soit à nouveau qu’un souvenir lancinant, que la réminiscence d’une présence révolue… Elle crut qu’elle allait exploser en une constellation désordonnée lorsqu’il lui prouva tort, tort d’attendre le pire, à moins qu’il ne se soit là agit de la plus grande catastrophe imaginable.

Alors qu’ils se trouvaient à nouveau, les bras de Theo glissèrent autour d’elle, pour que ce ne soit pas elle qui prenne ses jambes à son cou peut-être. Elle l’avait après tout repoussé, furieuse, haineuse, blessée, elle l’avait frappé en essayant de le faire partir, parce que ça valait mieux pour tout le monde, parce qu’il ne pouvait pas rester là sans risquer gros à son tour. Cette marque qu’il portait sur l’avant-bras, marque à présent pressée contre elle tandis qu’il la tenait, était un symbole mais garantissait-elle une immunité absolue ? Elle qui pensait avoir sur elle le mauvais œil, elle qui commençait à réaliser qu’elle était peut-être le facteur commun dans tous les maux l’affligeant, elle ne pouvait se permettre de l’ajouter à la liste des dommages collatéraux, pas lui, pas comme ça… Elle ne voulait pas qu’il s’éloigne, pourtant. Pas vraiment. Parce que lorsqu’ils étaient l’un contre l’autre, lorsqu’elle mordait ses lèvres et réclamait son attention, capricieuse et exigeante, rien d’autre n’avait réellement d’importance. Il n’y avait entre eux que l’inconscience puérile de risques envoyés au diable, que la force insolente et incompréhensible de cet attachement survenu sans qu’ils ne puissent réellement lutter. Alors qu’il la tenait, elle se retrouva à penser qu’elle n’avait jamais vraiment eut la moindre chance de résister, peu importe sa mauvaise volonté des débuts, peu importe ses angoisses, ses réticences, cette peur d’être livrée en pâture à un Mangemort. Elle tenait trop bien entre ses bras pour qu’il ne se soit pas agis là d’un coup du destin, de quelque chose déjà joué, malgré les augures.

I'm going mad when you're around, ” Souffla-t-il lorsqu’ils s’éloignèrent en fin, quelques millimètres à peine, pas assez pour qu’elle ne sente pas chaque mot venir s’esquisser sur ses lèvres sous les souffles du jeune homme. Un faible sourire, un rictus presque désolé, honteux, retroussa les lèvres de Nephtys avant que la tentation ne la déconcentre, assez pour qu’elle entende les mots différemment, assez pour qu’elle n’y voit peut-être pas un reproche, juste un aveux, un de plus, un qui alla se nicher au fond de son crâne, provoquant un écho qu’elle parvint à faire taire, ne l’interrompant pas alors qu’il l’approchait à nouveau de lui, un peu plus, un peu mieux.  “ I won't let go if you don't let go. ” ajouta-t-il et sans attendre il vint une fois de plus l’embrasser, lui rendant son avidité, son intensité, ce besoin maladif de faire sentir que c’était réel, pas juste un arrangement auquel ils ne pouvaient rien dire. A vrai dire c’était l’inverse d’une alliance arrangée, il n’y avait là rien de pratique, rien de sensé, rien de logique et c’était peut-être pour ça qu’à présent, ils s’accrochaient l’un à l’autre avec une force digne d’un dernier jour avant la fin du monde. Avait-il la moindre idée de combien son âme cherchait la sienne ? Savait-il que sa peau piquait de n’avoir pour contact que du tissu et non ses mains, directement apposées sur elle ? Pouvait-il sentir que de ses souffles irréguliers à ses genoux qui tremblaient, elle n’était qu’un ensemble désarticulé, incapable de faire semblant de fonctionner comme si de rien n’était lorsqu’il était là ? D'une certaine manière, elle était terrifiée à l’idée qu’il voit encore des larmes, encore des soupirs mal-assurés, des sursauts effrayés, mais en même temps, personne d’autre ne pouvait avoir ce droit, c’était à lui, tout était à lui, là pour qu’il s’en saisisse comme il la tenait fermement.

Il y avait là une sorte de désespoir, une force sourde, une possessivité terrifiée. Elle n’avait jamais laissé quiconque s’approcher d’elle avec ce genre de fièvre et n’avait pas soupçonné ça chez le jeune Nott. Elle l’avait vu réservé avant de comprendre qu’il n’était pas tant hautain qu’on pouvait le penser, plutôt timide à vrai dire même si elle se doutait qu’il cherchait à le cacher. Elle l’avait imaginé distant, se disant qu’elle ne présentait peut-être aucun intérêt pour lui, se demandant combien avaient bravé les murailles, combien avait attiré son attention… A présent, elle était au cœur d’une tempête digne des siennes, ils menaçaient de perdre l’équilibre alors qu’elle poussait, s’accrochait, se dressait sur la pointe des pieds pour mieux l’enlacer. C’était si inattendu que ça avait plus de sens que tout ce qu’elle avait pu imaginer – et elle avait imaginé, plus qu’elle n’osait l’admettre –  c’était gravé dans sa mémoire et sur son âme comme étaient gravés les baisers qu’il plantait sans plus de pudeur sans… “ Miss Nephtys, mister Nott, Master Asward is-- oh, MeRLIN, Visky is so stupid, Visky is so sorry, he didn't know- ” Elle sursauta en même temps que lui alors que la voix un peu trop familière de l’elfe s’élevait dans le vent qu’ils avaient bravé et qui soudain venait réclamer ses droits, s’imposant à nouveau entre eux. Dans la seconde, Theodore s’éloigna et elle se retrouva à brièvement se frotter le nez pour faire fuir la douleur fugace d’un impact imprévu. Déjà il était loin, les joues rouges et si la distance soudaine laissa un froid polaire – à moins que cela ait été le travail du vent vicieux s’immisçant sous ses vêtements maintenant qu’il n’était plus là pour la protéger du froid – elle ne put s’empêcher de sourire, se raclant la gorge pour ne pas rire, touchée de le voir ainsi gêné, parce qu’il y avait encore une certaine tendresse décontenancé chez lui, parce qu’il n’avait pas encore rajusté sa mise. “ -miss Nephtys and mister Nott were ki--” continua l’elfe, mortifié d’avoir ainsi interrompu quelque chose qu’il savait privé. Mains dans le dos, cherchant à retrouver un peu de contenance, le jeune homme tenta d’abréger l’échange : “ Hm, it's fine, you can tell Aswad we're coming. ” en vain évidemment, puisque la créature se confondait en excuse tandis que Nephtys, les joues écarlates – pas de gêne, vraiment, plutôt d’envie – pressaient ses lèvres l’une contre l’autre, autant pour sentir les derniers témoins des baisers échangés que pour retenir un sourire trop franc. “ Visky is so so so so so sorry, really, he didn't want to interrupt any kis--” continua le fidèle servant, vraisemblablement aussi gêné que Theo qui le congédia sans autre forme de procès, “ It's okay, now, off you go ”, entrainant un nouveau transplanage.

Seuls une fois de plus, il fallut quelques instants pour qu’il ose à nouveau la regarder. Elle, de son côté, était restée silencieuse. D’ordinaire, bravache, elle aurait décidé d’en rire ouvertement, aurait essayé de s’approcher pour venir réclamer un nouveau baiser, mettant l’incident loin derrière eux, mais rien ici n’était ordinaire. Ils ne l’étaient pas, plus, ou ne l’avaient jamais été. Ils passaient d’un silence morbide à des échanges colériques, d’une pudeur distante à des moments fiévreux. Peut-être avait-il raison, peut-être étaient-ils fous lorsqu’ils se retrouvaient dans les environs l’un de l’autre, mais à ce compte-là, elle ne se trompait pas non plus, la simple distance imposée par l’arrivée de l’elfe lui donnant la nausée. Fous ensemble et fous séparés, quelque part condamnés, fichus. Il dû sentir la détresse qui menaçait de la gagner car il vint poser son pouce sur son visage, trop près de sa bouche pour qu’elle ne soit pas tentée de tourner la tête afin d’y laisser une marque éphémère. A nouveau écarlate, le souffle rendu court par le simple contact, elle darda sur lui un regard un peu sombre, outré, comment osait-il ainsi la tourmenter ? Comptait-il fuir sans prévenir en la laissant ainsi secouée, le cœur remonté comme une boite à musique à la mélodie folle ? Sous la pulpe de son pouce, elle aurait pu jurer qu’il dessinait sur sa peau des arabesques avec des étincelles d’énergie, ces mêmes étoiles factices qui avaient tendances à se créer lorsqu’était jeté un sortilège trop puissant. Elle se fit violence pour déglutir, oubliant de respirer, chamboulée par le regard qu’il posait sur elle, par le fait qu’ils n’avaient jamais été si proches pendant si longtemps, par ce besoin viscéral de le garder pour elle, de le confisquer au monde pour qu’il n’y ait qu’eux. “ I like to see you unbound ” souffla-t-il, et elle remarqua qu’il retenait un sourire, là où elle peinait à ne pas fermer les yeux pour se laisser emporter par sa voix, par la simplicité de l’instant, par chaque détail. De la légère malice dans son regard à sa main quittant son visage pour aller chercher ses doigts, elle ne voulait rien oublier. Douleur, distance, soulagement, envie, doutes, elle voulait tout garder, tout sentir, tout avoir. A défaut de pouvoir faire plus, cependant, elle serra ses doigts et s’approcha pour murmurer à son oreille « You’re a fool if you think we are done », embrassant ensuite sa tempe et jetant un regard vers la demeure.

Elle inspira profondément, n’ayant jamais eu peur de cet endroit avant qu’il ne s’y passe quelque chose d’horrible. La bâtisse n’était pas hantée, pas chargée d’énergie néfaste, elle était pleine de souvenirs heureux, ceux d’une enfance saine, d’une vie bien remplie et équilibrée. En quelques semaines, quelques jours, quelques heures, la donne avait changé pourtant et maintenant, elle trainait presque des pieds. Ils remontèrent vers la grande porte, pourtant, en silence et bravant le vent qui ne voulait pas s’arrêter, s’engouffrant partout et faisant grincer les volets au-dessus d’eux, donnant aux lieux une mélodie lugubre, désagréable, tant est si bien qu’elle soupira en arrivant à l’intérieur, la chaleur mordant ses joues. « Will you stay, after ? » souffla-t-elle avant qu’ils ne se dirigent vers le salon, le retenant en tirant sur sa main. « I mean, you could pretend to leave and then come back to my room so we won’t be bothered… » et en dépit des baisers fiévreux, avides, impérieux, il n’y avait là rien de lubrique dans sa demande, c’était au-delà de ça, quand bien même elle aurait pu se jeter dans ses bras, quand bien même il n’avait qu’à demander pour obtenir ses faveurs, son cœur, son corps, tout. « Nephtys sweetie, is that you and Theo ? » demanda Asward dans la pièce voisine, par-dessus un tintement de faïence et elle tira un peu plus fort sur les doigts de Theodore, murmurant une supplique à peine audible : « I can’t spend another night alone here » et à proprement parler, elle n’était pas seule ici, mais il savait ce qu’elle voulait dire… Et soudain elle se trouva idiote à ainsi réclamer, voulu changer un peu la donne, ne pas sembler larmoyante et pathétique. « Plus, I think we have some unbinding to do » souffla-t-elle avant de caresser le dos de sa main avec son pouce, lâchant ensuite ses doigts et se dirigeant vers l’embrasure de la porte.

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