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sujet; Adelaïde | Tout, c'est bien mieux que rien.

WIZARD • always the first casuality
Adelaïde Rookwood
Adelaïde Rookwood
‹ inscription : 29/08/2016
‹ messages : 219
‹ crédits : Myself + Paroles sign Lomepal - Enter the Void
‹ dialogues : #cc9999
Adelaïde | Tout, c'est bien mieux que rien. Tumblr_m4wsrqlASV1r38wiq

‹ liens utiles :
‹ âge : 24
‹ occupation : Anciennement chargée du Remplacement des Elfes de Maison.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : est en chêne rouge, ventricule de dragon, 26 centimètres, légèrement rigide.
‹ gallions (ʛ) : 3181
‹ réputation : je suis une garce de l'élite qui a trop profité de son statut pendant la guerre ; que je suis la nièce et l'unique parente proche de l'un des anciens Mangemorts les plus recherchés, Augustus Rookwood.
‹ faits : j'étais une enfant froide et renfermée, qui s'occupait seule de sa mère mentalement dérangée, avant d'être placée sous la tutelle de mon oncle, à la mort de cette dernière. Après avoir joui de la vie pendant des années, profitant du compte en banque d'Augustus et de ma situation de privilégiée, j'ai aujourd'hui tout perdu suite à la destruction d'Herpo Creek et à la chute du gouvernement.
‹ résidence : dans l'appartement d'Abel Burke, assignée à résidence par le nouveau gouvernement, en attendant de m'interroger sur la fuite de mon oncle.
‹ patronus : un gros chat sauvage
‹ épouvantard : ma folle de mère me couvrant de baisers et de honte devant tous mes amis d'enfance.
‹ risèd : une petite fille dans mes bras.
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Adelaïde Laeticia RookwoodJ’ai tout à fait conscience que je vis dans un monde imaginaire
❝ L’Enfer et tous ses visagesWizard ; SC

☇ pseudo complet & surnom(s) ; Adelaïde Rookwood. Un prénom trop long, un nom trop dur.
☇ naissance ; 19 Janvier 1980, Herpo Creek
☇ ascendance; Sang-Mêlée, dans une famille et une société qui n’aspirent qu’à la pureté du sang sorcier. Malgré le fait qu’il ne s’agisse pour toi d’une préoccupation première, tout ou presque te ramène à cette appartenance à un rang inférieur. Les regards dédaigneux de tes anciens camarades de classe, celui de bien des inconnus qui devraient se mêler de ce qui les regarde. Celui de ton oncle, qui voit en toi une opportunité de purifier le sang de sa lignée. Ça t’agace, te ronge parfois ; tu ne te sens pas jugée pour ce que tu es, mais pour ce que tu représentes. Merci bien, au moins toi tu sais ce que tu vaux indépendamment de ce métisse ancestral.
☇ métier ; Chargée du remplacement des Elfes de maison - à mi-temps
☇ camp ; Tu te places principalement du côté du gouvernement. Un peu par défaut, un peu parce que ton oncle y travaille et qu’il t’y a déniché un poste payé correctement et pas trop contraignant. Tu cautionnes par ton silence et ta position, mais sans grande conviction. Tu as conscience de la cruauté du gouvernement, de la déshumanisation de bien des sorciers, et ne te laisse pas atteindre par la propagande et la désinformation qui tentent de lobotomiser une population majoritairement lucide sur le contexte politique actuel.
☇ réputation ; Tu es principalement connue pour ton nom. Rockwood. On t’a toujours associé à ton oncle, le mangemort, le prisonnier d’Azkaban, le directeur du Département des Mystères, l’homme exigeant au regard froid ; puis à ta mère, l’héritière folle qui t’a offert de nombreuses humiliations et un terrain psychologique instable dès l’enfance. Et pourtant, tu as toujours fait en sorte d’afficher une grande neutralité pour qu’on te laisse tranquille. À Poudlard, tu ignorais les remarques des autres sur ta famille dérangée et peu conventionnelle, mais elles restaient présentes sur toutes les bouches malgré tes efforts pour ne pas te faire remarquer et rester dans ton coin. Aujourd’hui, du fait de ton implosion considérable, ta réputation change. Tu es la jolie rouquine entourée de sa cour aux soirée mondaines, celle qui charme en battant des cils, celle qui a pris conscience de ses atouts physiques et sa position, celle qui en agace plus d’un et qui fait fondre le cœur des autres, celle qui ne semble jamais fatiguée, celle qu’on a vu plus d’une fois sniffer de l’Excess sur le rebord du lavabo, celle qui en fin de soirée n’est plus très cohérente mais tout aussi charmante. Tu es Ade, la fêtarde qui sera malgré tous ses efforts toujours considérée en premier lieu comme la nièce d’un certain Augustus.
☇ état civil ; Tu es célibataire, de celles qui enchaînent les conquêtes, les amoureux transis ou tout simplement les flirts basiques. Te caser n’est vraiment pas ta priorité, bien au contraire. Tu aimes profiter de ce pouvoir dont tu n’avais pas conscience lors de tes plus jeunes années, et ne comptes pas le laisser filer de si tôt. Pourtant ton oncle ne voit pas ton train de vie d’un bon œil, et souhaite par-dessus tout te trouver un époux convenable – ou non – qui pourra purifier la lignée Rockwood, rayer ce nom de la liste des Sang-Mêlés à tout jamais. Bref, il peut toujours courir.
☇ rang social ; Élite sorcière, principalement depuis que tu habites avec Augustus. Tu en abuses et en abuses encore, profitant de cet argent à portée de main que tu peux dépenser à tout va en tenues de diva et drogues dures. La réputation que tu te crées au fil des ans, tu la dois clairement à la fortune de ton oncle, pas à ton petit boulot au Département régulation des Créatures Magiques, mais tu ne t’en caches pas. Tu jouis d’un rang social pour lequel tu n’y es pour rien, et en aucun cas cela te dérange.
☇ baguette ; Chêne rouge, ventricule de dragon, 26 centimètres, légèrement rigide.
☇ épouvantard ; Les années ont passé depuis ce fameux épisode, et pourtant chaque rencontre avec un épouvantard te fait revivre cette même scène, avec une précision troublante. Tu te sens à nouveau enfant, dans cette cour de récréation où tu te sentais chez toi plus que n’importe où, où tu te sentais libre de tous les soucis qui rythmaient déjà ta jeune vie. Et tu vis à nouveau l’arrivée forcée de ta mère dans ce havre de paix et d’amusement, crier ton nom, ouvrir ses bras, courir vers toi. Ses cheveux gras lui tombant devant les yeux, ton regard fou sans arrêt en mouvement, sa bouche tordue en un sourire douloureux et alarmant, sa voix de brisant à chaque fin de phrase, ses mots d’amour à ton égard, son étreinte interminable, ses baisers baveux te couvrant le visage, ses « Oh ma Lala, ne m’abandonne plus jamais ». Puis le regard des autres, les murmures gênés, les yeux qui n’osent plus croiser les tiens, la honte indescriptible qui te bouffe les entrailles, la révélation de ton secret, de ton fardeau.
☇ risèd ; Tu ne l’as jamais dit à personne – et tu ne te l’avoueras peut-être jamais à toi-même. Tu te vois, un sourire indéniablement sincère sur les lèvres, une petite fille dans les bras que tu regardes avec amour. Un amour vrai, un amour pur, un amour sain. Tu rêves d’une vie normale.
☇ patronus ; Un gros chat sauvage.
☇ particularités ; none.
☇ animaux ; Un chat type main coon que tu as acheté après la mort de ta mère, comme pour remplacer un manque affectif par une boule de poils inactive. La grosse bête au pelage dit « silver » sert souvent de plaisanterie entre toi et ton oncle. Ce dernier ayant toujours eu un penchant pour la torture animale, le pauvre Lord – oui, Lord – est souvent tendu à Augustus, accompagné d’un « Tiens, t’as l’air tendu, défoule toi ». A ce jour, le chat n’a toujours reçu aucun sortilège dangereux pour sa santé.
☇ miroir ;-
☇ Avis sur la situation actuelle :
La propagande de ton oncle à propos du gouvernement et du Seigneur des Ténèbres n’a jamais vraiment eu l’effet escompté sur toi. Ni celle du gouvernement lui-même, à vrai dire. La consanguinité familiale a créé deux espèces d’individus chez les Rookwood : les fous et les génies. Tu as la prétention de faire partie des deux. Ta cervelle bien faite ne peut que remarquer l’évidente et aberrante manipulation gouvernementale. Et après ? Dans ton égoïsme acerbe, tu observes cela d’un œil distrait, sans trop y prêter attention. Car tu es une privilégiée. Tu n’as pas à craindre les foudres du gouvernement. Au contraire, tu serais plus à craindre ses avances. Quant aux rebelles, tu n’y penses même pas. Tu es tant en dehors des réalités que tout cela te semble lointain, un fait divers dans la rubrique mortuaire, un billet dont tu lis à peine le titre. Voilà ce qu’est la situation actuelle, pour toi. Tu en es bien loin, et tu n’en as rien à foutre. Qu’ils fassent ce qu’ils veulent, tu ne vois pas en quoi cela te concerne. Pour le moment.

☇ Infos complémentaires ; Tu as longtemps été la petite fille le plus froide du monde des sorciers. Un regard assassin pour un reste du visage neutre, des répliques cinglantes données par une répartie acérée. Bref, une enfant effacée se montrant désagréable dès qu’on lui portait de l’attention. Vous aurez tout le plaisir de découvrir l’ancienne Adelaïde en lisant son passé, ci-dessous. L’ancienne Adelaïde n’est plus, alors ne nous attardons pas sur ce sujet. Tu as craqué. Tu as implosé une fois ton diplôme en poche, c’est-à-dire le jour où tu as découvert que tu avais le droit de devenir quelqu’un, d’exister réellement, et pas exclusivement vis-à-vis de quelqu’un d’autre. Ta liberté retrouvée, tu as radicalement changé. Qui es-tu, aujourd’hui ? Tu es la sublime jeune femme aux mille tenues – on te voit rarement deux fois avec les mêmes habits. Tu es la rousse au regard bleuté, aux lèvres pulpeuses et à la dentition parfaite, celle qui arbore une taille de mannequin, toujours perchée sur des talons hauts, comme si tu n’étais pas déjà assez grande Tu es celle que l’on retrouve dans toutes les soirées mondaines – on dit même, une fois, t’avoir aperçu dans deux soirées différentes au même moment. Tu es affreusement cynique, et tu raffoles de cet humour pinçant qui met mal à l’aise Tu ne dors jamais Tu consommes bien trop d’excess Tu aimes séduire et attraper toute sorte de créatures dans tes filets Tu es complètement détachée, comme si tu flottais au dessus de la réalité Tu es seule, tu as peu d’amis, aucun compagnon, et cette solitude partielle te convient parfaitement Tu maîtrises parfaitement l’art de la conversation, et te montre souvent bien trop intelligente pour tes interlocuteurs Tu es une intellectuelle inavouée, une surdouée ignorée, qui souffre souvent du manque d’esprit de tes semblables Tout semble te laisser indifférente, et de nombreux soldats partent en guerre tous les soirs pour attirer ton attention, ne serait-ce qu’une minute Tu sembles hautaine, et tu l’es – surtout envers la gente féminine –, mais pas au point d’être exécrable Tu étais passionnée par la pratique de la magie, avant de mettre cette passion de côté pour embrasser le monde de la nuit Tu es affreusement pointilleuse et méticuleuse On te dit intolérante, tu te dis intransigeante Tu dégages bien plus de chaleur que par le passé On ne peut nier un air de famille avec ton oncle, dans tous les sens du terme Tu es une très bonne danseuse Tu as rire très communicatif – si tu ris, tout le monde rigole avec toi, mais tu ne saurais toujours dire si c’est par hypocrisie ou sincérité Tu te crois secrètement bien supérieure à tous ceux que tu fréquentes Tous ceux qui t’ont vu en colère l’ont regretté Tu essayes parfois de te montrer innocente, et cela sonne tellement faux que c’en est ridicule – mignon, disent certains Tu es une tornade sulfureuse qui cherche à entraîner tout le monde dans ta joie de vivre, dans ton malheur, dans tout ce que tu peux bien ressentir

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL

Appelez-moi Jool. J'ai 20 ans, je viens de la région parisienne et j'ai connu le forum via mon cher Augustus. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 3 jours sur 7. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [X] oui / [] non. Un dernier mot ?Mot.

Approuvé par le Ministère de la Magie


Dernière édition par Adelaïde Rookwood le Mar 30 Aoû 2016 - 18:27, édité 3 fois
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WIZARD • always the first casuality
Adelaïde Rookwood
Adelaïde Rookwood
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‹ faits : j'étais une enfant froide et renfermée, qui s'occupait seule de sa mère mentalement dérangée, avant d'être placée sous la tutelle de mon oncle, à la mort de cette dernière. Après avoir joui de la vie pendant des années, profitant du compte en banque d'Augustus et de ma situation de privilégiée, j'ai aujourd'hui tout perdu suite à la destruction d'Herpo Creek et à la chute du gouvernement.
‹ résidence : dans l'appartement d'Abel Burke, assignée à résidence par le nouveau gouvernement, en attendant de m'interroger sur la fuite de mon oncle.
‹ patronus : un gros chat sauvage
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La plupart des belles choses que j’ai vu  sont des miragesLes démons font du forcing, je m'échappe de l'ombre avant qu'ils n'interviennent
❝ Just bornEnfance – Herpo Creek


Ça fait toujours mal, une première naissance. C’est certainement la plus douloureuse de toutes. On te tire, on t’arrache au confort du lieu qui a vu ton âme rejoindre ta carcasse, qui a vu une infinité de cellules t’offrir un visage, un cerveau. Un cœur. Pourquoi vouloir t’enlever de ton habitat natal ? Alors oui, ça fait mal. On te frappe pour te voir hurler, on te prend par les pieds, on te secoue, tu passes de main en main. Et ces géants de chaire de maintiennent, bien loin de te laisser filer, alors que tu te débats comme un diable. Tu as peur, les doigts se resserrent sur tes membres impuissants, et tu hurles de plus belle. Laissez-moi, remettez-moi dedans. Non, je ne veux pas. Non, ils m’effraient, ils ne me veulent pas du bien. Vous plaisantez, hein ? J’ai mal. Et alors que tu penses que le visage de plus en plus net d’une femme qui te regarde avec une drôle de lueur est l’apogée même de ton calvaire, on mutile le dernier lien que tu pouvais avoir avec ton paradis. Un coup d’œil en arrière, et c’est parti. On t’a vendu à la vie.

Honnêtement, tu t’en serais bien passé. Qui souhaite donner naissance à un enfant dans un tel contexte familial ? Qui souhaite donner la vie quand soi-même on la hait et la redoute ? Laeticia Rookwood, ladies and gentlemen. Comme si toutes ses névroses et cicatrices – ou plutôt plaies béantes – psychologiques ne pouvaient pas t’atteindre, toi, l’enfant baignant dans le liquide amniotique de sa folie, se nourrissant de ses angoisses, et s’endormant sur la douce mélodie de ses sanglots. Adelaïde, ce n’est pas de ta faute, tu sais. Si tu l’avais compris plus tôt, que ce n’était pas de ta faute, tu te serais évité bien des souffrances. A vrai dire, personne ne te l’a jamais dit, que tu n’y étais pour rien. On t’a laissé grandir dans ce huis clos sombre, te laissant croire que tu n’étais pas la conséquence mais la cause de cette expression de tristesse sur le visage de tes proches et des nombreux servants qu’abritait le manoir familial. On ne t’a jamais pointé du doigt, tu t’es mis seule en tête ces idées saugrenues, mais personne n’est jamais venu te dire le contraire. Alors c’est que ce devait être de ta faute. Et si c’était de ta faute, tu étais responsable.

Tu n’es pas du genre à croire aux coïncidences. Alors, pour toi, ça n’a jamais été une coïncidence d’être née le 24 octobre. Jour premier de l’alignement de la constellation du Scorpion. Le signe de l’eau, qui s’évade, qui se faufile pour se sortir de toutes situations. Le signe de la passion, de l’autodestruction. Non, ça n’a rien d’une coïncidence.
Ton père, tu ne connais de lui que son prénom. Georges. Tu n’as même pas connaissance de son visage, n’ayant jamais vu une seule photo de lui traîner. Il n’est pas resté assez longtemps dans la vie de ta mère pour avoir tant marqué son esprit malade. Tout ce qu’elle en a retenu, c’est qu’il lui a été arraché peu après ta naissance, dans des circonstances floues, sordides, et bien trop tues pour ne pas ressemble à un assassinat. Il ne t’a pas laissé son nom, juste un trou béant dans ton patrimoine familial et ce que tu aurais pu être si tu avais grandi à ses côtés.

Le non-hasard des choses a voulu que tu grandisses avec pour seul héritage celui de la famille Rookwood, qui était déjà bien trop grand pour tes petites épaules. Tes antécédents familiaux, malgré ta discrétion, ils étaient sur toutes les bouches dès ta plus jeune enfance. Pas forcément parce que ton nom était le plus connu, pour tout simplement pour la morbidité des histoires du Manoir Rookwood. Les gosses aiment les trucs glauques. Ainsi, tu n’as eu besoin d’apprendre à personne que tes grands parents maternels se sont défenestrés ensemble par une fenêtre du séjour où tu as grandi. Tu n’as eu besoin d’apprendre à personne les conséquences désastreuses que cet épisode douloureux a eu sur ta mère. Et, surtout, tu n’as eu besoin d’apprendre à personne l’existence de ton oncle, Augustus, enfermé à Azkaban pratiquement toute ton enfance et adolescence.

Tu aurais pu grandir loin donc de cet héritage familial délabré, et tu as, au contraire, grandi à même son cœur. Sa chaire à vif, plutôt.
Laeticia Rookwood, ta mère, était une relativement grande femme, aux petits yeux tendus, comme une myope qui cherchait toujours à lire quelque chose de très loin. Sa longue chevelure ébouriffée tirait sur le blond vénitien, et venait toujours couvrir son visage perdu. Car ta pauvre mère, tu ne l’as jamais connu saine d’esprit. L’avait-t-elle jamais été ? Son enfance délicate avait fait d’elle une personne instable, aux nombreuses crises de nerf, mais également aux nombreux moments d’absence. Son regard fou avait parfois cette capacité à s’éteindre subitement et à sombrer dans les limbes d’une pensée déstructurée, qu’elle extériorisait par un chuchotement inaudible, que même toi, sa progéniture, ne pouvait saisir.
Il est triste de reconnaître qu’une personne dans l’état de Laeticia n’avait les capacités de s’occuper d’une enfant. Il t’est encore plus triste de reconnaître que ce sont les elfes de maison du Manoir Rookwood qui t’ont élevée, ou du moins qui ont pris soin de toi comme l’aurais dû faire ta mère. Tu ne penses pas qu’elle t’a donné correctement un seul biberon. Elle abandonnait vite, et les serviteurs devaient repasser derrière pour être certains que tu ne mourrais pas de faim. De même pour ton sommeil. Car ta mère ne te lâchait presque jamais, veillait avec toi jusqu’au milieu de la nuit, jusqu’à s’endormir au sol, au coin du feu. Les elfes guettaient le moment où elle fermait vraiment l’œil pour te remettre dans ton berceau, seul endroit où toi, bébé Adelaïde, te sentais assez libre pour te permettre de trouver le sommeil.
Ainsi, dès que tu as pu parler, marcher, réfléchir par toi-même, tu as pris soin de ta mère plutôt que l’inverse. Tu le savais, elle avait plus besoin de toi que tu n’avais besoin d’elle. Tu étais très intelligente pour ton âge, Adelaïde. Beaucoup trop, parfois. Tu ne riais pas, ou peu. Trop sérieuses. Trop concernée par la condition de ta génitrice, qui te donnait malgré cela une affection infinie. Tu étais sa moitié, sa seule et unique raison de vivre. Sa petite rousse aux yeux bleus. Sa fille. Sa Lala. Alors, cela ne te coûtait rien de l’aider à se laver, à se nourrir, à se calmer, parfois à marcher jusqu’à son lit quand son esprit malade l’affaiblissait trop. Du haut de tes six ans, tu brossais la longue chevelure de ta mère enfant nue, au milieu du salon, sous les regards mi admiratifs mi peinés des elfes de maison, qui te forçaient toujours à te nourrir correctement et à dormir suffisamment.
Le sommeil n’a jamais été un allié pour toi. Quand on dort, on baisse sa garde, on laisse une porte ouverte à la probabilité que quelque chose de terrible se passe sans qu’on ne puisse réagir. Et quand bien même tu arrivais à t’endormir le soir, il y avait toujours une chance pour que ta mère vienne te réveiller en panique.

Car si Laeticia avait une quelconque raison pouvant expliquer son état, avait une quelconque peur enfouie qui la rongeait, c’était son frère aîné, Augustus. Tu n’as jamais vraiment su grand chose de cet homme, si ce n’est ce qu’elle t’en racontait. Elle te l’a toujours dépeint comme un homme grand, au regard de démon, aux traits froids, à la voix glaciale, et aux intentions inhumaines. Tu savais de lui qu’il était prisonnier à Azkaban, et que c’était une bonne chose, car cela ôtait une chance qu’il vienne vous rendre visite. Pourtant cela n’empêchait pas ta mère de venir te chercher dans ton lit au beau milieu de la nuit en hurlant qu’Il était revenu, qu’Il venait vous chercher, et qu’Il allait vous faire du mal. Elle pensait te protéger en vous enfermant dans le placard de sa chambre des heures durant, alors que tu voyais le soleil se lever par la fente des deux portes en bois, jusqu’à ce que les elfes réalisent votre absence et viennent vous délivrer de ses délires pour te remettre au lit. Généralement, après une crise de ta mère, tu ne fermais jamais l’œil. Tu essayais de te représenter Augustus. Évidemment, il n’y avait aucune photo de lui au Manoir, sûrement toutes enfermées à double tour dans un coffre au grenier. Petite fille, ce croque-mitaine t’effrayait autant qu’il te fascinait. Étrangement, tu n’arrivais à le blâmer pour la condition psychologique de ta mère. Si elle était folle, c’était sûrement de ta faute, pas de celle qu’un inconnu qui te semblait, à vrai dire, plutôt fictif.

Laeticia était ton secret, ton fardeau. Ainsi, en rentrant à l’école primaire, tu ne parlais d’elle à personne. Tu ne te faisais pas passer pour orpheline, tu n’en parlais tout simplement pas. Et c’était bon de nier son existence quelques heures par jour, de découvrir le rire des enfants, les jeux qu’ils pouvaient avoir et que tu n’avais jamais eu. Cela te fut du mal de reconnaître que tu ne te sentais pas enfant, ou du moins que tu avais laissé ton imagination s’atrophier pour tout simplement disparaître. Il t’était ainsi difficile de t’amuser avec les autres, mais, telle un caméléon, tu t’en sortais plutôt bien, prétendant comprendre leurs délires de gamin. Ici, tu étais libre des folies de ta mère, et tu avais presque l’impression d’être normale, d’avoir le droit de rigoler de temps en temps. Mais ce qui t’a sauvé de ta dépression enfantine, ce n’est pas tant la présence des autres, plutôt la possibilité de pouvoir étudier, apprendre, te nourrir d’un savoir inconnu. Petite déjà, l’étude était ta meilleure amie.
Jusqu’au jour où ton fardeau a franchi les portes de ton havre de paix pour te rappeler que, non, tu n’étais pas comme les autres enfants, et non, tu n’avais pas tant droit au bonheur. Tout le monde a pu observer les délires de ta mère courant vers toi dans la cour de récréation, te couvrant de baisers et de mots tendres. Tu savais qu’il était dur pour elle de te dire au revoir le matin – parfois même elle refusait et t’ignorait, t’en voulant de l’abandonner –, de te laisser loin d’elle la journée. Tu ne pensais pourtant pas qu’elle viendrait dans un accès de folie pour « t’arracher à cet endroit sordide », comme elle hurlait devant tout le monde. Droite comme un i, tu ne bougeai pas, entendant seulement le murmure des autres enfants.

« C’est… sa mère ? Elle est bizarre non ? »

Oui, elle est bizarre. Et si elle est bizarre, Adelaïde, tu es bizarre, ne l’oublie pas.
Depuis ce jour où les professeurs ont dû la maîtriser pour gentiment la mettre dehors, tu n’as plus joué dans la cour de récréation, préférant rester dans le hall pour lire un livre. Stupide petite Adelaïde qui a cru qu’elle pouvait s’amuser avec les autres.

❝ The dreams in which I’m dying are the best I’ve ever had ❞ From 1991 - Poudlard


Poudlard fut ton salut. L’une des Elfes de maison s’étant occupée de toi depuis ton plus jeune âge, Paty, t’apporta discrètement la lettre dans ta chambre, alors que, sur ton lit, tu étais plongée dans ta lecture. À la vue de l’enveloppe ornée du fameux cachet rouge, un sourire vint s’installer sur tes lèvres déjà pulpeuses, et ce fut tremblante que tu la saisis. Tu échangeas un regard complice avec la vieille Elfe, qui te rendit ton sourire avec une tendresse qu’elle avait toujours eu à ton égard. Cet instant symbolique flotta dans l’air quelques instants. Ce fut comme si le Manoir Rookwood te remerciait pour tes années de service à plein temps, et qu’il reprenait le flambeau. Tu pouvais prendre un peu de repos, t’éloigner de ta prison un moment, et ne revenir que ponctuellement pour prendre la température, pour mieux repartir. Des années à attendre que cette précieuse missive te parvienne pour te tirer de ta cage de pierre et de bois.

Tes facilités dans les matières scolaires, ton incroyable capacité à entrer dans une transe de concentration, et tes connaissances déjà bien avancées sur la magie et son histoire – ta demeure familiale comportait en effet une bien grande bibliothèque, que tu avais eu le temps de dévorer en long en large et en travers lors de tes interminables insomnies – te valurent un aller simple pour Serdaigle. Des murmures se firent entendre dans l’assemblée lorsque le Choixpeau t’envoya rejoindre la maison à l’écusson bleu – mais bien moins bruyants que lorsque le fameux Harry Potter se pointa. Peut-être s’attendaient-ils que la nièce d’un traître de Mangemort se retrouve à Serpentard. Tu ignoras les drôles de remarques à ton égard.

Tu ignoras d’ailleurs bien des remarques, pendant sept ans. Élève discrète, tu cherchais à tout prix à ne pas attirer l’attention sur toi. La première année d’étude à Poudlard représentait une période d’adaptation, où chacun devait se trouver une place dans ce microcosme parfois étouffant. Avoir un nom familier à certains te valut des moqueries, des bousculades dans les couloirs, des débilités affligeantes sur ta famille, parfois même sur ta couleur de cheveux. Juste pour que ce soit méchant. Déjà bien mature et abîmée par une existence cloîtrée jusqu’ici, tu ne te laissas pas atteindre par la débilité de tes bourreaux. Tu te contentais souvent d’un regard noir – sombre, meurtrier, morbide – qui suffisait généralement à faire taire les grandes gueules qui n’avaient rien dans le pantalon. Officiellement l’une des élèves les plus douées de ta promotion, ton niveau en magie digne d’une deuxième année fut bientôt sur de nombreuses langues. Ainsi, lorsqu’on te bouscula une énième fois au détour d’un couloir – « Bah alors Rookwood, t’es pas en train de changer les couches de ta folle de mère ? » – le simple fait de pointer ta baguette vers tes agresseurs avec ton si beau regard assassin suffit à te faire obtenir la paix pour le reste de ta scolarité.

Une scolarité bien solitaire. Ta manie de rester dans ton coin avec tes bouquins ne te passa pas, bien au contraire. Tu ne trouvais pas de plaisir dans le fait de côtoyer fréquemment d’autres êtres humains. Tu te méfiais de tout et de tous, t’enfermant petit à petit dans une spirale autodestructrice qui laissa derrière elle une profonde dépression adolescente. Tes visites de moins en moins fréquentes chez ta mère ne faisaient qu’approfondir une plaie déjà à vif. Son état s’empirait d’année en année, sans que tu ais pour autant la force de pouvoir l’aider comme tu le faisais enfant. Et elle t’en voulait, te couvrait de reproches dans ses lettres, avant de te rappeler à quel point tu représentais toute son existence, à quel point elle t’aimait et te voulait à nouveau près d’elle. Mais, bien trop responsable pour envoyer bouler ta pauvre mère malade et lui exploser au nez comme une ado en détresse, tu te contentais d’être sa petite Lala dès que tu la voyais. De lui brosser les cheveux, de l’écouter délirer, de lui chanter des chansons, de lui faire à manger, de rester veiller à son chevet sans pouvoir trouver le sommeil, de la réconforter dès qu’elle se réveillait en pleine crise d’hystérie.

❝ Mad World ❞ Lettre reçue le 16 Novembre 1994

« Je ne serai peut-être plus là à votre prochaine visite, Miss Adelaïde. Je ne serai peut-être plus là demain. Je vous ai observé ces quatorze dernières années avec une profonde admiration. Nous avions tous beaucoup de peine pour vous, savez-vous. Nous vous aimons tous tant. Vous êtes juste, droite, et responsable. Jamais je n’ai vu une enfant si mature que vous. Oh, vous étiez si mature, Miss Adelaïde, déjà si jeune. A peine saviez vous marcher que vous aidiez votre mère à atteindre le haut des escaliers lorsqu’elle n’en avait pas la force. Vous avez été la force de ce manoir pendant bien des années. Et lorsque Miss Laeticia nous fait vivre les tourments que vous connaissez, sans vouloir paraître désobligeante, c’est à vous que nous pensons pour trouver le courage de continuer à guider cette femme vers le rétablissement, et, qui sait, la guérison de son pauvre esprit. Vous êtes un modèle pour nous, Miss Adelaïde. La vie vous a pris votre enfance, et c’est injuste. Miss, il faut que vous appreniez à rire, à vivre, à profiter des petits plaisirs que la vie déposera sur votre chemin. Je vous souhaite de connaître le bonheur, car je sais que c’est avec le cœur chargé que vous avancez, et c’est avec une immense tristesse que je vous laisse ainsi sans pouvoir vous apporter le sourire, que vous aviez si charmant quand vous étiez bambin.
Adieu, Miss, en espérant que mes mots vous parviendront.

Paty, votre Elfe dévouée. »

❝ Je suis peut-être du mauvais côté du mur de l’asile ❞ 1994 - 1995


Le 17 novembre 1994, tu fis ta première tentative de suicide.

Les veines entrouvertes, tout comme tes lèvres pulpeuses, tu gisais sur le sol de ton dortoir, lieu pour lequel tu ne ressentais ni amertume ni chaleur. Juste rien. Un filet, puis un flot pourpre régulier sortait de ta plaie volontairement infligée. Le poing serré, une lame ensanglantée dans l’autre main, tu regardais, hébétée, la facilité avec laquelle tu avais exécuté ton geste, et la facilité avec laquelle tu pouvais choisir de ne plus vivre. Juste avant de perdre connaissance, soit après avoir marqué ton avant bras d’une troisième entaille, ta bouche dessina un sourire satisfait. Un sourire qui n’avait pas illuminé ton visage depuis des années.

Trois belles cicatrices.

Le 3 janvier 1995, tu volas une ribambelle de flacons louches à la fin du cours de potions. Tu ingurgitas le tout dans les toilettes à la vitesse de la lumière, trop peureuse de te faire prendre par quelqu’un qui voudrait t’arrêter dans ton geste décidé. Ta stupidité te valut deux bonnes semaines à l’infirmerie, à te reconstruire un estomac et un œsophage digne de ce nom. « Un miracle que tu sois en vie, un miracle ! » ne cessait de te répéter Mrs. Pomfresh. Ton regard de serpent se perdant dans le vide, la moue toujours renfrognée, tu n’étais pas belle à voir vêtue de cette mélancolie hargneuse qui te poussait chaque matin à souhaiter qu’un dragon sorte de nulle part pour te dévorer.

Tu ne ressemblais plus qu’à une coquille vide furieuse. Les rares compagnons de classe qui appréciaient ta compagnie – nous n’emploierons pas ici le mot « amis », tu n’as jamais eu de réels amis Adelaïde – ne pouvaient rien pour toi, si ce n’était t’observer sombrer un peu plus chaque jour dans une détresse alarmante, un malheur dont seule toi semblait connaître les ingrédients.
La réponse te semblait évidente quand tu y pensais, te grisait légèrement : tu étais une Rookwood. Un nom qui ne laissait pas beaucoup de possibilités : finir fou, ou bien se suicider avant de laisser la folie engourdir complètement son esprit. La seconde option te semblait bien plus séduisante que la première. Finir comme ta mère à se faire laver par ses elfes de maison et sa fille de sept ans, non merci. Aïe, la pensée de ta mère te faisait drôlement souffrir.

Mais, tu sais, personne ne t’en veut pour tes deux, trois, cinq tentatives de suicide ratées. Certes, peu nombreux sont ceux qui comprendront la douleur qui torturait ton âme en cette sombre période où tu tentais par tous les moyens de mettre fin à tes jours. Il n’est cependant pas difficile de saisir que ce fut le fruit d’une enfance gâchée, durant laquelle tu as préféré porter assistance à Laeticia plutôt que de te construire une personnalité. Plutôt que de construire qui tu étais. En effet, Adelaïde, tes gestes désespérés n’étaient pas surprenants. A quatorze ans, alors que les autres jeunes filles fleurissaient lentement, tu ne pouvais que constater que tu étais à peine un bourgeon, à peine une petite bosse sur une branche. Que tu n’étais pas grand chose.

Pas grand chose.

❝ J’essaye de m’éloigner du danger, mais c’est long ❞1996


Le tic tac habituel de l’horloge. Le mécanisme était défectueux depuis bien longtemps, les secondes étaient bien trop éloignées les unes des autres. Ce rythme lent rendait chaque minute de chaque heure de chaque journée interminable. Tu connaissais la technique, depuis le temps. Ne pas y faire attention. L’ignorer. Faire comme si cet horrible tic tac au ralenti n’existait pas. C’était ton ça truc, d’ailleurs, faire abstraction. Tu en étais un peu au stade de l’abandon total, une petite feuille morte sur un ruisseau se laissant porter par le courant, sans connaître sa provenance ni sa destination.
Les cheveux négligemment attachés par un crayon, le regard perdu dans ta lecture, tu te réchauffais au coin du feu, arborant une mine passionnée. Cette vaste pièce représentait des années de vide intersidéral. Un grand néant que tu sautais à la gueule dès que tu mettais les pieds dans cette salle. Et pourtant, dès que tu retournais au Manoir Rookwood, c’est le lieu où tu te rendais instinctivement. Pour lire, pour manger, pour tout. C’était simplement l’endroit où tu avais passé le plus clair de ton temps – ta mère n’explorait que peu d’autres pièces, ayant entassé ici tout ce dont elle avait besoin.

Cette dernière était face à toi, brodant une nouvelle pièce de sa collection. Laeticia s’était passionnée pour la broderie à ton départ à Poudlard, et il fallait reconnaître qu’elle ne se débrouillait pas si mal. Ça te rassurait, quelque part, qu’elle se soit trouvé un petit truc pour lui faire passer le temps, et parfois même lui faire réduire le ratio de lettres qu’elle t’écrivait par semaine. Vous étiez chacune plongées dans vos activités respectives, conscientes et inconscientes à la fois d’où vous étiez. Tu avais cela en commun avec ta mère, cette capacité à se concentrer jusqu’à atteindre une transe qu’aucun élément extérieur ne peut perturber.

« Miss Adelaïde, votre thé ! »

Le pauvre Pantin devait répéter sa phrase depuis un moment déjà, à en juger son ton insistant et impatient. Vous détournâtes le regard en même temps. Alors que tes yeux se posèrent sur l’elfe de maison qui te tendait la tasse fumante, ceux de ta mère quittèrent son ouvrage pour se planter dans le vide, comme si elle venait d’avoir une révélation.

« Adelaïde… »

Elle murmura ton nom. On aurait dit qu’il lui était lointain, comme familier, que cela éveillait en elle quelque chose qu’elle n’arrivait pas à qualifier. Tu la voyais clairement perdue, pendant une fraction de seconde, comme si elle venait de penser à quelque chose de terrible, subitement. Elle se tourna vers toi, donnant l’impression qu’elle ne t’avait pas vue depuis tout à l’heure et qu’elle te découvrait. Son visage prit alors une expression sombre, empreinte d’une profonde tristesse et d’un désespoir sans fin.

« Oh ma Lala, disait-elle d’une voix tremblante, j’ai tout gâché. J’ai tout raté alors que tu devais être une véritable étoile. Je t’ai tout pris, tu méritais tellement plus d’une mère. Tu me détestes tant que tu veux t’envoler loin de moi pour de bon. Qu’ai-je fait pour que tu me fasses ça ? »

Ses discours passant de la culpabilité à la culpabilisation, ils étaient souvent identiques au mot près. Toujours le même refrain, toujours cette voix larmoyante et ces yeux torturés. Elle avait vraiment l’air de souffrir, la pauvre femme. Cette scène, tu l’avais vécu un million de fois, et elle t’était toujours aussi désagréable. De plus, ta dernière tentative de suicide remontait à presque deux ans, et tu avais de toute façon été claire sur le fait que tu n’essaierais plus de mettre fin à tes jours. Si une jeune fille aussi brillante que toi n’arrivait pas à s’ôter la vie après cinq tentatives, c’est qu’il y avait une bonne raison. Tu n’étais pas du genre à croire au destin et à ces conneries. Tu croyais – et tu crois toujours – simplement que chaque chose avait un sens. Ainsi, tu étais presque devenue curieuse de savoir ce qui allait se passer, pourquoi tu étais maintenue ici avec autant d’insistance. Néanmoins blasée par ton existence morne, tu ne cherchais pas à provoquer quoi que ce soit. Tu attendais, tu verrais bien.

« Allons, allons, Maman, reprends-toi. »

Tu avais simplement lâché ton livre pour saisir la tasse bouillante que te tendait Pantin, et tes grands yeux bleus étaient maintenant plongés dans les flammes se consumant dans l’âtre de la cheminée. Tu avais prononcé ces mots du bout des lèvres, entre deux longues respirations, le regard dans le vide, comme si toute cette scène était lointaine, si lointaine. Tu ne bougeas pas le petit doigt quand elle se mit à sangloter sur son tabouret – tu avais également appris à faire abstraction des sautes d’humeur de ta mère, ou du moins savais faire la différence entre une petite émotion et une réelle crise. Même ses murmures incessants prononcés entre deux reniflements – Lala, Lala, ma Lala… – ne te parvenaient aux oreilles tant ta capacité à évincer des éléments de ton environnement était puissante.
Déposant d’un geste patient ta captivante lecture dont on t’avait tirée, ainsi que la tasse de thé où tu avais tout juste trempé les lèvres, tu t’appuyas sur tes deux mains pour te relever du majestueux fauteuil que tu occupais pour « surveiller » ta génitrice depuis ton plus jeune âge. Gracieusement, tu dépoussiéras ton jean slim qui mettait bien en valeur tes interminables jambes. À dix sept ans, tu avais un plutôt joli corps, ce dont tu n’avais pas vraiment conscience, mais un visage que tu méprisais par dessus tout. Encore poupon, couvert de tâches de rousseur, occupé par deux grands yeux bleus qui te donnaient un air de martienne. Tu ne t’étonnais pas de ne pas attirer l’attention des garçons.
(c’est parce que tu ne souris pas)

Tu t’étiras en ignorant la respiration rapide de ta mère, et te dirigeas vers la grande fenêtre du séjour. La tête contre la vitre froide, tu laissais ton regard se balader sur la longue allée encadrée par de majestueux chênes plantés là depuis de bien nombreuses décennies. Ce mois de février n’était pas très charitable. Une brume épaisse couvrait Herpo Creek depuis le début des vacances, et tu désespérais de voir ce temps te gâcher ta seconde semaine de repos. Cette couche de brouillard t’avait forcé à passer les sept premiers jours de ta visite enfermée avec ta mère. Les balades dans le parc étaient un bon prétexte pour échapper à sa folie – elle ne quittait presque plus le Manoir, même pour se promener sur son propre terrain.

« NE T’APPROCHE PAS DE CETTE FENÊTRE, grinça Laeticia d’une voix hystérique, elle n’apporte que des malheurs. »

Cette pauvre folle avait toujours de bonnes intuitions.

A peine ta mère eut-elle crié, qu’une silhouette commença à se dessiner sous ton regard intrigué dans la brume hivernale. Plissant les yeux, tu distinguais qu’il ne pouvait s’agir d’une de vos elfes. L’ombre était bien trop grande. Peu à peu, tu percevais des détails sur l’inconnu qui s’approchait lentement (dangereusement) de la demeure familiale. Un homme, probablement. Grand, c’était certain. Des épaules carrées. Une démarche décidée. Une tenue sombre, droite, coupée au centimètre près. Des mains tendues vers le sol. Une grosse montre au poigné. Une mâchoire anguleuse. Des pommettes saillantes. Des yeux bruns se plantant subitement dans les tiens. Un frisson te parcourant l’échine, un sursaut, tes mirettes s’ouvrant comme des soucoupes, ta bouche formant désormais un O parfait.

C’était Lui.

Le croquemitaine qui allait t’enlever, te faire du mal. Celui qui poussait ta mère à t’enfermer dans la commode froide de sa chambre de longues heures la nuit. Celui qui avait a priori rendu Laeticia encore plus malade qu’elle ne l’était. Celui que tu te représentais enfant entre effroi et fascination. Celui qui faisait fantasmer ton esprit de petite fille. Celui que tu voyais comme un monstre à la peau grise, décomposée, aux longs cheveux épars, tombants devant des yeux rouges et menaçants. Augustus Rookwood.
Ton esprit s’embrouilla, alors qu’un voile dansait devant tes yeux. Tu reculas d’un pas, de deux, perdant légèrement l’équilibre. Pivotant vers ta mère, tu lui présentas une expression décontenancée, hébétée. Complètement assommée. Le regard encore embrouillé de larmes, son visage semblait dire « Eh ben quoi ? Pourquoi tu me regardes avec ces yeux bovins ? ». Aucun son ne pouvait s’échapper de ta bouche. Augustus n’était qu’une légende, un mythe, un virus dans le cerveau de Laeticia. Ce ne pouvait être lui. Tu te trompais. Et pourtant, alors qu’un bourdonnement montait à tes oreilles rouges, Pantin franchit la large porte en bois du séjour, l’air plus affolé que ta mère en pleine crise.

« Misses, il… Vous avez de la visit...
- Good afternoon. »

La phrase claqua dans l’air, suspendant le temps quelques instants. Tu ne te trompais pas. Il n’y avait plus de doute possible, c’était bel et bien Augustus. Tu le compris au regard sobre qu’il posa sur Laeticia, et à l’expression de cette dernière, qui s’était littéralement figée sur place. Tu repris ta respiration progressivement, contemplant la scène silencieuse qui te sembla durer des heures. L’aîné de ta pauvre mère fit un pas vers toi, et elle sembla soudain se réveiller, comme si ce simple mouvement réussit à la sortir de sa torpeur.

« Ne t’approche pas de ma fille, Augustus. »

Cette simple phrase sifflée entre des dents serrées te fit prendre conscience de l’affection (l’amour) que te portait ta mère. Son premier réflexe était de te protéger de celui qu’elle considérait comme le mal incarné. Quelque chose en toi se réchauffa, étrangement.
L’homme ignora sa sœur et continua d’avancer. Arrivant à ta hauteur, alors que tu te sentais paralysée par son regard reptilien – le même que le tien –, il te considéra patiemment. Il scrutait de ses yeux bruns ta chevelure flamboyante, tes pupilles bleues, ton visage anguleux, ta bouche pulpeuse. Il te scannait, te découvrait, et tu ne trouvas pas cela désagréable. Il annonça d’un ton neutre, mais sincère :

« Je suis Augustus Rookwood, votre oncle. Je suis ravi d’enfin faire votre connaissance. Vous n’étiez qu’un nourrisson la dernière fois que je vous ai aperçu, et je dois reconnaître que vous avez bien changé. Si vous ne ressembliez pas tant à Laeticia, j’aurai eu du mal à admettre que vous êtes bien Adelaïde. Ceci étant considéré, je vais vous demander de bien vouloir nous laisser seuls, avec votre mère. »

Sans même prendre le temps de jeter un regard en arrière sur ta mère, tu ne te fis pas priée et sortis de la pièce rapidement, en prenant soin de refermer la porte en bois derrière toi (« LALA ! ») . Ton cœur allait exploser, sortir de ta poitrine et s’écraser sur le sol. Le bourdonnement dans tes oreilles se faisait de plus en plus fort. Tu ne savais que ressentir. La présence du croquemitaine t’était paradoxalement apparue comme réconfortante, comme sensée, logique. La culpabilité de ressentir une telle chose à l’encontre de l’homme dont Laeticia t’avait dit de te méfier depuis toujours te fit chasser cette pensée traîtresse.
Que faire ?
Tes pieds te guidèrent jusqu’aux cuisines, où les elfes t’entourèrent pour s’enquérir de ton état. Tous le connaissaient, tous savaient. On t’apporta un thé chaud et des sucreries, que tu gobas à une vitesse record – une piètre dormeuse, une bonne mangeuse. Faisant les mille pas entre les casseroles et les plaques de cuisson, tu attendais. L’histoire nous dira que cet instant dura exactement six minutes, mais il te sembla une éternité, et peut-être même deux. À peu près jusqu’au moment où les cris de ta mère se firent plus bruyants, pour finalement s’arrêter brusquement. Mauvais pressentiment. Tu te hâtas hors des cuisines, marchant rapidement jusqu’à la porte du séjour. Et qu’allais-tu faire, Adé ? L’ouvrir ? Risquer de désobéir à cet homme dégageant cette autorité naturelle ? Risquer de débouler pour rien et de te ridiculiser ?
Tu n’eus pas le temps de réellement te poser ces questions. La porte s’ouvrit sous ton nez, et Augustus faillit te rentrer dedans. Tu faisais clairement petite fouineuse écoutant aux portes, mais tu t’en foutais. Tu voulais savoir. Il s’arrêta face à toi, soupira longuement devant ton expression décontenancée. Tu cherchas des yeux Laeticia, sans ta mère. Où était-elle ? Où était-elle ? Qu’avait-il fait ? Qu’avais-tu fais ?

« Où est ma mère ?!
- Adelaïde. »


Son ton sec te fit l’effet d’une claque et te ramena à la réalité, ou du moins te sauva d’une crise d’hystérie que tu sentais lentement monter. Regard reptilien contre regard reptilien.

« Je suis profondément navré d'être celui qui doive vous transmettre cette terrible nouvelle. Malheureusement Laeticia est morte, elle a mis fin à ses jours dans une énième... crise. Veuillez croire en mes profondes condoléances, et la promesse solennelle de vous aider dans cette épreuve, de la manière que vous jugerez adéquate. »

En cet instant, Adelaïde souffre incommensurablement. L’idée même de ne plus jamais revoir sa mère la terrifie. Elle se dit en premier lieu qu’il ment. Cet inconnu qu’elle est censée craindre, débarquant comme si de rien n’était dans sa vie, elle ne lui fait pas confiance. Et pendant une seconde, elle le méprise – n’est-ce pas ce qu’elle devait ressentir pour lui depuis sa plus tendre enfance ? Une douleur se forme dans sa poitrine, ses narines tressaillent faiblement alors qu’elle se sent défaillir. La réalité se jette à sa gorge, et ces quelques instants de brouillard où elle se persuadait que sa chère mère jouait simplement à cache cache se volatilisent en un éclair. Laeticia est morte. C’est un fait, et il est véridique. Le sérieux d’Augustus ne ment pas, Adelaïde le sent. Son regard se remplit de larmes. Non pas à cause de la nouvelle, mais parce qu’elle ne sait que ressentir. Elle se demande si elle est un monstre. Le décès de sa mère marque une plaie béante dans son ventre, et pourtant elle sent quelque chose s’envoler de sa poitrine. Une sensation d’anesthésie la prend. Horriblement, elle se sent bien, légère, en paix. Un sentiment qu’elle n’a jamais expérimenté, et qui la laisse complètement hébétée. Ça-y-est, pense-t-elle égoïstement, je suis libre de devenir quelqu’un. Et, essuyant une larme coulant le long de sa joue, elle sourit à Augustus. Alors, il restera, et elle lui dira merci.

Ça fait toujours du bien, une seconde naissance.

❝ Sur le chantier du paradis, tous les rêveurs peuvent devenir architectes ❞ From 1998

 
Le deuil de ta mère ne fut, étrangement, pas si long. Tu eus plus l’impression d’enterrer un chapitre de ta vie ce jour-là, alors que tu observais, aux côtés de ton oncle, le cercueil noir descendre sous la terre. Augustus s’installa au Manoir familial le jour-même de l’incident. Si tu ne savais trop ressentir quant au fait de vivre avec lui, un Mangemort, un homme sombre au regard froid, tu t’habituas plus que rapidement à sa présence. Jusqu’à l’apprécier. Et parfois même jusqu’à la trouver rassurante. Tu appris à le découvrir, à travers ses longues et belles tirades sur le monde des sorciers, la gastronomie, l’histoire. Sur tout. Tu grandis plus à son contact en quelques mois, qu’en dix sept ans aux côtés de Laeticia. Laeticia, tu ne pensais à elle qu’à travers ce nom désormais, un patronyme lointain t’évoquant autant de joie que des barreaux de prison. Et ce ne fut pas si étonnant, de vous voir, ton oncle et toi, créer cette complicité pudique aussi vite. Vous étiez deux prisonniers fraîchement remis en liberté.

Tu découvris bien assez vite la nature de ton oncle, ainsi que celle de ses agissements. Plus que du doute ou de l’effroi, tu ressentais surtout de l’indifférence quant à ce qu’il pouvait bien faire en dehors du Manoir. Cela ne te regardait certainement pas, et tu lui laissais autant d’espace qu’il t’en laissait – ce qui était extrêmement confortable. Les choses changèrent. De ta petite chambre au premier, proche de celle de ta défunte mère, tu passas à toute l’aile ouest de la demeure, Augustus occupant l’aile est. Une chambre bien trop spacieuse, la bibliothèque que tu chérissais tant enfant, un bureau, une salle de bain démesurée, une salle inutilisée qui devint vite un dressing. De petite souillon dépassée par les évènements, se vidant de sa substance chaque jour, tu devins une princesse de conte de fées, se nourrissant de ses semblables et de la vie.

Tu passas la quasi-totalité de ta dernière année à Poudlard chez toi – les événements auxquels ton oncle prenait part faisant beaucoup de grabuge, et pouvant mettre ta petite vie en danger. Et ce fut d’ailleurs le cas de nombreux élèves. Tu ne te laissas pourtant pas démontée, trop passionnée par tes études et la pratique de la magie. Tu étudias consciencieusement, beaucoup trop pour une jeune fille étudiant à domicile. Lorsqu’Augustus te rapporta que ton école était détruite, tu piquas une colère noire. Ce n’était pas une petite guéguerre qui t’empêcherait de passer tes ASPIC. Tu fis remonter une pétition pour que des rattrapages soient organisés, et, gagnant gain de cause, tu passas l’examen haut la main, atteignant presque la note maximale.

« J’ai décidé de ne pas travailler. »

Après des années de sérieux, tu implosas. Toi qui avais passé ta vie à endosser des responsabilités bien trop lourdes, tu ne supportais plus qu’on te mette la pression sur le moindre sujet. C’en était définitivement fini de la petite Adelaïde au regard meurtrier, aux répliques sèches, au besoin d’être seule. Tu serais plus, tu serais mieux, tu serais celle que tu devais être depuis toujours. T’arrachant avec force et rage de ce cocon qui te gardait captive depuis toutes ces années, tu devins à la surprise de tous une magnifique créature. La petite rousse aux cheveux toujours attachés en arrière devint une plante sulfureuse aux yeux ensorceleurs. Tu pris conscience de la beauté de ton corps, ainsi que de celle de ton visage, et tu commenças à en jouer. Tu étais même une très bonne joueuse. De celles qui fixent les règles.

Ainsi, froide, tu te révélas cynique. Réservée, tu te révélas mystérieuse. Muette, tu te révélas être une belle parleuse. Insipide, tu te révélas révoltée. Inexistante, tu te révélas être le centre de l’attention. Sage, tu te révélas fêtarde. Pure, tu te révélas complètement camée. Vierge, tu te révélas être une parfaite allumeuse. Dépressive, tu te révélas être une boule de feu en fusion, envoyant tout et n’importe qui voler sur son passage, peu inquiète des conséquences.

Et même si Augustus t’a trouvé en emploi à mi-temps au ministère auprès d’êtres que tu chéris, et même s’il te veut mariée au plus vite à un Sang-Pur, et même si les langues sont bien pendues à ton sujet, et même si tu brises bien des cœurs depuis des années, et même si tu te sens toujours seule, et même si tu te crois au dessus de tout – de tous –, et même si ta consommation abusive d’Excess te détruira, et même si tu as abandonné ta passion pour la magie au profit d’une vie mondaine, et même si on te juge pour tes liens plus que cordiaux avec les Mangemorts, et même si les jalouses trouvent que tu fais ton intéressante à tout savoir sur tout – à être plus intelligente qu’elle –, et même si tu ne touches jamais terre, et même si tu ne dors toujours pas, tu ne cesseras pas d’avancer. La machine a mis trop de temps à se mettre en route pour s’arrêter en si bon chemin.


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Eh bien ! Voilà une fiche bien remplie mdr

Bienvenue parmi nous ! J'espère que tu te plairas par ici yeah
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Rapide et efficace pompom
Soit la bienvenue sur Excidium, j'espère qu'on se trouvera un lien sympa graouh
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HERO • we saved the world
June Winchester
June Winchester
‹ inscription : 13/02/2014
‹ messages : 2868
‹ crédits : moi et ma signature à crackle bones.
‹ dialogues : lightblue
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‹ liens utiles : présentation - reaghan - ronald - daphne - mood - lyanna - lorcàn - remus
‹ âge : trente ans. (01/06/1974)
‹ occupation : à la renaissance du phénix, je n'ai pas de métier (la faute au gouvernement qui estime que les loups-garous sont trop dangereux pour avoir un métier).
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : septembre 1984 et juin 1991.
‹ baguette : Elle est en bois d'ébène avec une plume de phénix à l'intérieur et mesurant vingt-quatre centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 7780
‹ réputation : À Poudlard et jusqu'à sa morsure, on la connaissait parce qu'elle ne ressentait pas la douleur et qu'elle passait plus de temps à l'infirmerie pour vérifier qu'elle ne s'était pas fait mal qu'en cours. Elle a été joueuse de Quidditch aussi et pas une mauvaise. C'est un sport qu'elle a toujours adoré et qu'elle aurait bien continué par la suite. Puis après sa morsure, sa maladie s'est guérie grâce (ou à cause du) au gène loup-garou et on a fini par l'oublier. Puis après elle a été recherchée parce qu'elle a fait partie de l'Ordre du Phénix puis des insurgés. On l'a connu comme étant le rebut de Severus Snape. Puis de nouveau une insurgée. Puis héros de guerre, mais un héros qu'on remercie par un simple sourire et une petite somme d'argent, pas un héros qui mérite l'Ordre de Merlin. Vous comprenez, elle n'est pas normale. L'Ordre de Merlin, June s'en moque, mais elle ne supporte pas le snobisme de ce gouvernement qui se veut tolérant. Depuis la fin de la guerre, June se renfonce dans l'anonymat et ça lui va très bien.
‹ particularité : Loup-garou. Totalement. Elle a été mordue par Claevis, un membre de la meute de Thurisaz en 1995. La cicatrice est toujours visible et bien brillante sur son flanc gauche. Le gène lui a permis de guérir de sa maladie d'insensibilité congénitale à la douleur, mais il lui a fait perdre son boulot d'Auror aussi.
‹ faits : uc
‹ résidence : à storm's end.
‹ patronus : un renard roux
‹ épouvantard : le feu.
‹ risèd : Teddy avec Dora et Remus. Et puis elle avec Elijah et leurs enfants. Des enfants qui ne souffrent pas du gène du loup-garou.
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REbienvenuuuue sur exci mg
même pas le temps de te bonne chance pour ta fiche que tu l'as déjà fini mdr service rapide minikr
j'espère que tu te plairas parmi nous brille
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WIZARD • always the first casuality
Adelaïde Rookwood
Adelaïde Rookwood
‹ inscription : 29/08/2016
‹ messages : 219
‹ crédits : Myself + Paroles sign Lomepal - Enter the Void
‹ dialogues : #cc9999
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‹ liens utiles :
‹ âge : 24
‹ occupation : Anciennement chargée du Remplacement des Elfes de Maison.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : est en chêne rouge, ventricule de dragon, 26 centimètres, légèrement rigide.
‹ gallions (ʛ) : 3181
‹ réputation : je suis une garce de l'élite qui a trop profité de son statut pendant la guerre ; que je suis la nièce et l'unique parente proche de l'un des anciens Mangemorts les plus recherchés, Augustus Rookwood.
‹ faits : j'étais une enfant froide et renfermée, qui s'occupait seule de sa mère mentalement dérangée, avant d'être placée sous la tutelle de mon oncle, à la mort de cette dernière. Après avoir joui de la vie pendant des années, profitant du compte en banque d'Augustus et de ma situation de privilégiée, j'ai aujourd'hui tout perdu suite à la destruction d'Herpo Creek et à la chute du gouvernement.
‹ résidence : dans l'appartement d'Abel Burke, assignée à résidence par le nouveau gouvernement, en attendant de m'interroger sur la fuite de mon oncle.
‹ patronus : un gros chat sauvage
‹ épouvantard : ma folle de mère me couvrant de baisers et de honte devant tous mes amis d'enfance.
‹ risèd : une petite fille dans mes bras.
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Merci à vous pour vos petits messages :3 Et à ceux qui sont tentés de dire "quelle rapidité", j'ai triché : cette fiche est en cours depuis Avril 8D
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HERO • we saved the world
June Winchester
June Winchester
‹ inscription : 13/02/2014
‹ messages : 2868
‹ crédits : moi et ma signature à crackle bones.
‹ dialogues : lightblue
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‹ âge : trente ans. (01/06/1974)
‹ occupation : à la renaissance du phénix, je n'ai pas de métier (la faute au gouvernement qui estime que les loups-garous sont trop dangereux pour avoir un métier).
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : septembre 1984 et juin 1991.
‹ baguette : Elle est en bois d'ébène avec une plume de phénix à l'intérieur et mesurant vingt-quatre centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 7780
‹ réputation : À Poudlard et jusqu'à sa morsure, on la connaissait parce qu'elle ne ressentait pas la douleur et qu'elle passait plus de temps à l'infirmerie pour vérifier qu'elle ne s'était pas fait mal qu'en cours. Elle a été joueuse de Quidditch aussi et pas une mauvaise. C'est un sport qu'elle a toujours adoré et qu'elle aurait bien continué par la suite. Puis après sa morsure, sa maladie s'est guérie grâce (ou à cause du) au gène loup-garou et on a fini par l'oublier. Puis après elle a été recherchée parce qu'elle a fait partie de l'Ordre du Phénix puis des insurgés. On l'a connu comme étant le rebut de Severus Snape. Puis de nouveau une insurgée. Puis héros de guerre, mais un héros qu'on remercie par un simple sourire et une petite somme d'argent, pas un héros qui mérite l'Ordre de Merlin. Vous comprenez, elle n'est pas normale. L'Ordre de Merlin, June s'en moque, mais elle ne supporte pas le snobisme de ce gouvernement qui se veut tolérant. Depuis la fin de la guerre, June se renfonce dans l'anonymat et ça lui va très bien.
‹ particularité : Loup-garou. Totalement. Elle a été mordue par Claevis, un membre de la meute de Thurisaz en 1995. La cicatrice est toujours visible et bien brillante sur son flanc gauche. Le gène lui a permis de guérir de sa maladie d'insensibilité congénitale à la douleur, mais il lui a fait perdre son boulot d'Auror aussi.
‹ faits : uc
‹ résidence : à storm's end.
‹ patronus : un renard roux
‹ épouvantard : le feu.
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The show must go oncongrats, you made it, mate !
❝ Bienvenue sur ExcidiumGroupe ; Wizard

J'ai toujours eu beaucoup de peine pour ce personnage yeux sa vie est vraiment trop triste (bon v'là la famille aussi, c'est pas un cadeau non plus trognon). J'espère que tu vas bien t'amuser en rp avec elle en tout cas, ça promet mdr bon jeu parmi nous minikr


❝ Liens à toutes fins utiles. ❞

S'enregistrer aux différentes listes.Trouver un logement.Se dégourdir les sorts en mission ou en duel.Gagner des gallions et de l'expérience.Gérer son l'activité rp (obligatoire).Organiser son carnet de relations.Décrire la chronologie de son personnage.Suivre les actualités du monde sorcier.Sociabiliser sur le Magic Scroll Network (MSN) et utiliser le compte Changeling pour commenter les msn au nom d'un autre perso

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