the map that leads to you (theo, duel)

Lorsque Theo passa le seuil du bar, tournant vraisemblablement le dos à la vérité à laquelle il était confronté, Daphné ressentit un choc. Une envie fulgurante de faire ses preuves et de ramener sa pauvre petite carcasse auprès des insurgés. C'était pressant, presque vital. Délaissant rapidement sa boisson qu'elle n'avait pas pris la peine de terminer, elle jeta quelques pièces sur le comptoir, se glissant en dehors de ce pub embué par la fumée de cigarette et les rires gras, privilégiant une proie plus facile à obtenir. Elle trottinait derrière Theo, les yeux réduits à l'état de deux fentes. Elle glissa sa main jusqu'au bas de son dos, saisissant sa baguette qui se trouvait dans la poche arrière de son pantalon. On lui avait souvent répété que cet emplacement était loin d'être une bonne idée – mais désormais ce n'était rien de plus qu'un automatisme. Se glissant derrière Nott, qui se dirigea dans une ruelle éloignée du centre du village afin d'y transplaner tranquillement, la jeune femme ferma son œil gauche. Visa le dos de son comparse de la pointe de sa baguette. « Bloclang » un jet de lumière s'échappa de sa baguette mais celui-ci fila près de l'oreille droite de Theodore. Celui-ci immédiatement volte-face. Haussant les épaules, Daphné se tendit, clairement en position d'attaque. Elle ne se rendait pas compte qu'attaquer une personne dans le dos n'était pas supposé entrer dans sa to-do list, qu'un tel acte était indigne d'elle. Mais qu'en était-il de tous ces sorciers morts à cause d'une attaque vicieuse, d'un sort jeté à l'aveuglette – d'un sort lancé dans le dos ? Combien de ses amis étaient morts à cause de ça ? « On va voir qui est le meilleur avec une baguette, Nott. Tu pourras raconter tes exploits à Granger si tu arrives à la retrouver. » un sourire carnassier étira ses lèvres barbouillées de bière « J'espère que tu es patient. » Pour un peu, elle voulait jeter sa baguette sur le sol et jouer de ses poings. Comme au bon vieux temps. C'était ça la rengaine à laquelle Astoria se raccrochait. Comme au bon vieux temps.

Dernière édition par Theodore Nott le Jeu 30 Oct 2014 - 1:58, édité 1 fois

Les railleries de Nott ne l’atteignaient guère – au contraire, elle s'en gaussait. Un sourire presque carnassier étirait ses lèvres, attendant presque impatiemment la réaction de son cousin qui ne se fit pas attendre. Après son court monologue, il lui retourna son sort mais, d'un geste souple du poignet, Daphné dévia le sortilège. Il termina son chemin contre la surface d'un mur en briques rouges. Sans se débarrasser de ce sourire qui lui donnait un aspect vaguement dérangé, la jeune femme esquissa un pas en avant, toujours alerte, la baguette à demi-levée, prête à contre-attaquer au besoin. Elle faisait ça pour Hermione, qu'il semblait poursuivre sans relâche. Elle faisait ça pour Maverick, terré dans l'ombre du petit château des Nott. Theodore n'avait pas à s'immiscer dans ce monde qui était le sien – possessive de la racine de ses cheveux jusqu'à la pointe de ses chaussures terreuses, Daphné affrontait celui qu'elle avait envie de ratatiner. Et encore, le mot était faible. Elle secoua doucement sa tête de droite à gauche, pouffant face à l'idiotie de son cousin. Comment pouvaient-ils partager ne serait-ce qu'une partie de leur sang ? « Tu ne mérites pas que je sois noble avec toi, Nott. Tu ne mérites rien de moi. Tu ne mérites rien d'Hermione, et encore moins de Maverick. » aussitôt, muée par cette envie inébranlable qu'elle avait de protéger ceux qu'elle appréciait plus qu'elle ne voulait bien l'admettre, elle pointa sa baguette vers Nott et beugla « Colloshoo », visant à coller les chaussures de son adversaire sur le sol. Peine perdue. Theo, qui était visiblement prêt à ne pas se faire avoir une seconde fois, détourna le sort. Bouche bée, Daphné se tendit davantage, les sourcils froncés et les paupières plissées. On aurait dit un félin prêt à passer à l'attaque, conservant dans sa chair les traces de sa fureur.

Dernière édition par Theodore Nott le Jeu 30 Oct 2014 - 1:58, édité 1 fois

Lorsqu'elle s'écroula, ses jambes ne supportant plus son poids, Daphné glapit. La douleur du sortilège continuait à se faire sentir mais force était de constater que ces picotements lancinants étaient sûrement le fruit de son imagination fertile. Mortelle. Les mâchoires serrées, les mains posées sur les pierres froides qui composaient le sol, la jeune femme réfléchissait à toute allure. Sa féroce envie d'en découdre lui donnerait sûrement suffisamment de force pour se hisser sur ses pieds et attaquer Nott comme il le méritait. C'était bien plus qu'une simple histoire de passion amoureuse à l'égard d'Hermione, qu'un récit des douloureuses aventures de Maverick Rowle – c'était bien plus que cela. Il l'avait provoquée, alimentant en elle le feu qui dévorait sa fougue depuis bien longtemps. Elle se battait en imaginant qu'il s'agissait de Malfoy, de son père. Elle se battait pour des chimères, pour une sœur qui ne la considérait plus à sa juste valeur. Et le souffle de Nott sur sa peau lui donnait envie de vomir. Cet être était ignoble, abject. Ses mots n'étaient que folie pure. Il esquissa un mouvement de recul, baguette alors abaissée. Il avait réussi à déclencher en sa cousine un besoin furieux de se défendre – elle avait l'impression d'être à Poudlard. A cette époque où sa baguette était parfois inutile. Poussant une exclamation de rage, elle tendit les bras en avant, saisissant le col du haut de son supplicié. Elle l'attira vers elle, le plaqua au sol. Ses jambes n'étaient plus opérationnelles, comme figées dans le temps, mais ses poings serrés martelaient avec fureur le visage de Nott tandis qu'elle hurlait des obscénités « VA TE FAIRE FOUTRE » elle continuait à frapper cette peau offerte, cherchant à faire couler le sang. Vermine hystérique dans ce village calme. « JE TE DOIS RIEN » hurla-t-elle alors qu'elle brandissait de nouveau son poing dans les airs « RIEN RIEN RIEN » Sa main s'abattit de nouveau sur sa proie.

Dernière édition par Theodore Nott le Jeu 30 Oct 2014 - 1:58, édité 1 fois

Daphné l'avait senti mais elle n'avait pas été capable de se dégager. Tandis qu'elle constatait avec une certaine satisfaction la peau fendue au niveau de l'arcade sourcilière de son supplicié, les doigts de ce dernier avaient saisi sa chevelure rousse, raffermissant sa prise autour de celle-ci et tirant jusqu'à ce que des cheveux lui viennent. Un cri passa ses lèvres. Immédiatement, la jeune femme porta ses mains fébriles à son crâne d'où une douleur lancinante lui arrachait des larmes de rage. A demi-relevé, Theo cherchait à fuir, beuglant comme Daphné quelques secondes plus tôt ; Tu me dois une promesse que je t’ai faite – à ces mots, la sorcière se tendit et ses deux mains s'enroulèrent autour de la cheville de son ennemi. Elle ne le laisserait pas partir. D'un coup, elle tira sur sa prise pour le faire chuter. Immédiatement, elle rampa jusqu'à lui et lui grimpa à demi sur le dos, saisissant les cheveux de son cousin, faisant relever sa tête pour mieux lui fracasser le front contre le sol. Mais le tuer n'était pas dans ses attributs – elle se refusait à agir de la sorte. Aussitôt, elle relâcha sa prise et tenta de se relever mais les effets du sort continuaient à agir. Toujours effondré sur son pauvre vis-à-vis, elle haletait « Va te faire foutre chez les trolls, pauvre abruti » elle n'en pouvait plus, affaiblie par le sort et incapable de continuer à rabrouer de coups son cousin – qu'elle haïssait pourtant. Elle ne voulait pas le tuer. Elle voulait juste lui faire mal. Mission accomplie, ou du moins le supposait-elle. « Tu mérites que dalle, rien, nada. Tu mérites pas la confiance de Granger, ni la mienne. Celle de personne. Tu vas cr-crever parce que t'es un lâche » suffoqua-t-elle, tandis qu'elle abattait sa main sur le dos de Theo « tu vas crever. » et cette menace qu'elle laissait planer ne reflétait en rien ses attentions d'assassiner son cousin. Ce n'était pas elle qui allait le tuer. Jamais.

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