Made friends and lost them through the years And I've not seen the roaring fields in so long, I know I've grown But I can't wait to go home. I'm on my way Driving at ninety down those country lanes Singing to "Tiny Dancer" And I miss the way you make me feel, and it's real, We watched the sunset over the castle on the hill. Fifteen years old and smoking hand-rolled cigarettes, Running from the law through the backfields and getting drunk with my friends, Had my first kiss on a Friday night, I don't reckon that I did it right But I was younger then, take me back to when We found weekend jobs, when we got paid We'd buy cheap spirits and drink them straight Me and my friends have not thrown up in so long, oh how we've grown But I can't wait to go home. ~ castle on the hill, ed sheeran.
Ses doigts se faufilaient, glissaient contre les différents tissus et se dégageaient dès que le larcin était commis. Depuis ce qu'il appelait sobrement l'incident Johnson, Crow faisait de plus en plus attention aux individus à qui il détroussait les poches et les bourses. Il n'avait pas le cœur à se faire prendre de nouveau la main dans le sac par un ancien belliqueux à la recherche d'une nouvelle tête à castagner. Angelina Johnson lui avait largement suffi et son orgueil avait mis du temps à se remettre de cette seconde erreur qui lui avait presque coûté le bras (elle avait de la force, la morue). Il avait mal supporté les petits rires clinquants de certains membres de Shadow Moses, et s'il n'avait pas hésité à remettre Mist à sa place dès que le respect avait semblé lui échapper, il ne pouvait décemment pas s'en prendre à tous ceux qui s'en amusaient. L'idée même de les violenter un à un semblait perdre de son sens alors même que les coups faisaient partie de son quotidien ; alors il grinçait des dents, et gardait un silence que rien ne pouvait compromettre. Ils avaient raison en un sens, de lui dire qu'il avait fait une boulette (même si le terme de grosse connerie revenait le plus souvent), et qu'il fallait qu'il fasse vraiment gaffe. Comme s'il n'le savait pas. Comme s'il n'en avait pas encore pris conscience.
Crow s'éloigna de sa cible, une fois celle-ci détroussée, et s'installa près d'un autre stand, lorgnant du coin de l'oeil ce qu'il venait d'amasser. Lorsqu'il releva la tête, le voleur balaya la place du regard et, les yeux écarquillés, parut voir un fantôme.
Mafalda Weasley. Une personne qu'il avait assidûment fréquentée à Poudlard, avec deux autres élèves qui n'avaient visiblement pas été aussi chanceux qu'eux. Un nom qu'il avait parfois lu dans les journaux. Une amie, devenue héro. Une célébrité, comme il en voyait des centaines parcourir le Chemin de Traverse, qui lui était inconnue à l'heure actuelle, sans grand doute. Elle était devenue blonde, et se fondait dans la masse. Il déglutit et la suivit du regard, tandis qu'elle s'éloignait. Il ne tarderait pas à la perdre de vue. Est-ce qu'elle sait, pour Annie ? Et pour Cole ? et pour lui ; il n'était pas mort, et il se demandait si elle avait prêté quelques secondes d'attention à son cas. Si elle avait pris la peine d'essayer de tous les retrouver, les trois pauvres idiots qu'elle avait perdus. Si elle savait pour Cole et Annie. Pour lui. Surtout pour lui, à vrai dire, puisqu'il était vivant. Il était vivant, et peut-être n'en avait-elle finalement cure.
Les poches lourdes et clinquantes des nombreux butins qu'il avait raflés, Nersès s'était lancé à sa poursuite. Il avait lu et entendu tout ce qu'il avait eu à savoir à propos de Mafalda Weasley, celle qu'il avait un jour considéré comme étant son amie. Il savait qu'elle était en vie. Il savait qu'elle avait été proclamée héro de guerre, sacrée reine parmi les gueux. Elle était devenue blonde aussi, et son cœur s'était serré lorsqu'il l'avait reconnue par les traits de son profil – autrefois, il aurait été capable de la reconnaître entre mille avec sa tignasse flamboyante. Elle était différente, et il n'aimait pas ça. Le changement était pourtant inévitable, surtout en période de guerre, mais il n'aimait pas ça. « Oy » s'écria-t-il en accélérant l'allure, « Oy, toi là, arrête-toi » il se refusait de l'appeler par son prénom, sa bouche sèche l'en empêchait. En attendant, elle continuait à marcher, certainement persuadée que cette exclamation (si elle l'avait entendue) ne la concernait en rien. Il avait peur de la voir l'ignorer s'il disait Mafalda – il craignait de la voir le contempler de haut en bas, sourcils froncés et moue songeuse. Mais peut-être était-ce la bonne solution pour eux deux, finalement, la fuite paraissait salvatrice à bien des égards ; qu'avaient-ils à se dire de plus ? Y avait-il encore quelque chose à échanger ? Partager ? Un monde les séparait aujourd'hui, un monde qu'il n'était plus prêt à franchir depuis quelques années, l'esprit hagard et le cœur mordu d'une colère qui le faisait se tendre et se battre contre ceux qui rentraient si facilement dans le moule d'une société qu'il exécrait. Mafalda Weasley était devenue la Reine des abeilles, auréolée d'une gloire qu'il n'avait jamais eu le privilège de connaître. Elle était différente. Il n'aimait pas ça.
Finalement, Nersès donna un bon coup de talon sur le sol et s'élança plus rapidement à la portée de celle qui fut son amie et lui asséna un légère tape sur l'épaule, attendant de la voir faire volte-face. Et – et il considéra les traits de ce visage encore juvénile, comme le sien qui rappelait l'époque de ses dix-sept ans, marquée par toutes ces émotions qu'il lui reconnaissait encore. Son cœur se serra. Il se rappelait – il se souvenait de tant de choses, d'Annie qui enroulait son bras autour de celui de Mafalda, de Cole qui donnait un coup dans les omoplates de Crow. Et d'eux, qui riaient parfois comme des hyènes. Son adolescence avait été l’essence même de cette vie qu'il avait là, fluide essentiel produit par ceux qui l'avaient entouré des années durant. Revoir Mafalda, c'était comme retrouver un vieux souvenir qui s'était éteint, mais recouvrait une braise encore palpitante. C'était amer et tendre. C'était douloureux aussi (Annie is gone, she's -) car cela le ramenait à ceux qui n'avaient pas eu la chance de survivre à tout ce qu'ils avaient vécu. La gloire de Mafalda le ramenait à la disparition de Cole, à la mort d'Annie, à tout ce qu'il n'était pas – ou plus. Il était supposé être mort et il ne savait pas si sa survie avait été mise en relief à la fin de la guerre ; mais il n'était personne, alors il en doutait.
Être mort, l'idée, cette curieuse théorie, lui convenait. Nersès n'était alors qu'un fantôme qui apparaissait dans la vie de Mafalda pour mieux en sortir. En la considérant de la sorte, il sentait une boule ponctuée d'aigreur prendre forme dans sa gorge. Il entrouvrit les lèvres et, d'un soupir, prononça simplement « Mafie... » comme s'ils se connaissaient encore, comme s'ils étaient encore amis. La douleur persistait. « Mafalda, je suis » Nersès, je suis NERSES, il déglutit, s'arrêta. Il voulait lui dire son prénom, lui demander si elle l'avait oublié. Il oublia. Reprit. « je suis tellement..rassuré de te voir. » ce qui était, à ses yeux, une grossière entrée en matière. Il n'était pas rassuré ; il était curieux, heureux et vaguement écœuré. Mais rassuré, non, puisque sa survie n'avait jamais été mise en doute jusqu'à présent. Il aurait préféré ne pas la suivre, il aurait préféré l'ignorer. Il aurait préféré ne pas en arriver là, et haïr ceux dont la société adulait. Crow ne savait certainement pas tout, et s'il pensait que Mafalda avait très certainement dû en voir des vertes et des pas mûres... well, elle était vivante et se déplaçait librement, et ne connaissait aucune restriction. C'était tout ce qu'il était capable de voir. Elle était libre et pouvait se pavaner comme bon lui semblait. Contrairement à certains qui les avaient accompagnés à Poudlard, contrairement à Annie (she's dead), contrairement à Cole – contrairement à Nersès.
‹ occupation : étudiante au CEPAS bientôt diplomée, membre de la War Victims Charity et VP de la Youth Doonist League
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1994 et janvier 1999.
‹ baguette : mesure vingt-sept centimètres, est en bois de hêtre et contient une plume de phénix..
‹ gallions (ʛ) : 4119
‹ réputation : je suis une vraie weasley ou une fausse weasley selon que l'on regrette mon implication dans la résistance ou qu'on estime que je ne m'implique justement pas assez ; on trouve également que je suis une miss-je-sais-tout insupportable ainsi qu'une grande gueule qui braille sans cesse ; enfin nombreux sont ceux qui me voient comme une gamine qui aime trop jouer aux grandes. On se souvient également souvent de moi comme étant la fille qui a crisé quand on ne l'a pas nommée préfète.
‹ faits : je suis une Weasley de sang-mêlé puisque ma mère est une moldue, quoique par les temps qui courent ce n'est pas quelque chose qui se crie sur tous les toits. Il vaut mieux se munir de bouchons pour les oreilles si l'on veut passer du temps en ma compagnie. J'ai tendance à voler tous les livres qui me tombent sous la main peu importe que j'en connaisse le propriétaire ou pas. Je me suis inscrite au CEPAS pour passer BUSES et ASPICS à la fois avant de me lancer dans de grandes études de…je ne sais pas quoi.
Je suis la fan numéro un des Wand Direction.
‹ résidence : dans un studio dans le Londres moldu juste à côté du Chemin de Traverse.
‹ patronus : un poney shetland
‹ épouvantard : une colonie de cafards.
‹ risèd : sa famille, enfin réunie.
nersès sarkarMade friends and lost them through the years And I've not seen the roaring fields in so long, I know I've grown. But I can't wait to go home. I'm on my way! Driving at ninety down those country lanes. Singing to "Tiny Dancer" and I miss the way you make me feel, and it's real. We watched the sunset over the castle on the hill. Fifteen years old and smoking hand-rolled cigarettes, running from the law through the backfields and getting drunk with my friends, had my first kiss on a friday night. I don't reckon that I did it right. But I was younger then, take me back to when we found weekend jobs, when we got paid we'd buy cheap spirits and drink them straight. Me and my friends have not thrown up in so long, oh how we've grown. But I can't wait to go home.
Mafalda a vingt ans, elle estime qu’elle est suffisamment mûre pour vivre seule. Elle estime qu’elle n’est pas suffisamment courageuse pour revenir habiter dans son ancien chez elle, avec papa, maman assignée à résidence à cause de sa collaboration avec l’ancien gouvernement et Talia. Elle voit cette dernière tous les jours au CEPAS et elle fait la gueule quasi-constamment, mais c’est un début pour renouer comme il se doit. Mafalda a une autre maman, la vraie, qui vit à Dublin et qui a de l’argent parce que c’est une moldue donc on lui a pas saisi toute sa fortune et qui lui a donné une bonne somme pour compléter la bourse qui lui permet d’étudier au CEPAS pour qu’elle se trouve un appartement dans le Londres moldu, tout près du Chemin de Traverse. C’est plutôt cosy et elle s’est bien amusé à le décorer, mais elle n’aime pas beaucoup être toute seule alors elle passe plus de temps dehors que dedans. Le bon côté restant sa location, elle est presque constamment au Chemin de Traverse, à essayer de ne pas dépenser tous les gallions qu’il reste dans son compte en banque. Elle se sent un peu mieux au milieu de la foule, même si elle n’a souvent personne pour lui tenir la main quand elle se balade - ni pour l’empêcher de dépenser son argent de poche en fringues. La foule change tous les jours, mais elle lui semble toujours la même et elle ne prend plus le temps de chercher des têtes familières parmi les promeneurs ; elle n’en trouve que trop rarement. « Oy » elle ne se retourne évidemment pas, l’idée que l’on puisse s’adresser à elle ne lui traverse pas l’esprit et elle continue son chemin vers Fleury et Bott - elle a moins de remords quand c’est pour des livres qu’elle vide ses poches. « Oy, toi là, arrête-toi » C’est marrant parce que la voix lui semble un peu familière, de façon lointaine, commune une berceuse qu’elle aurait entendu enfant. Elle ne l’a jamais entendu exactement comme ça pourtant, soit elle s’en souvient mal, soit le temps a changé la voix. Mais elle n’arrive pas à mettre le doigt sur le propriétaire et la pensé disparaît aussitôt qu’elle est apparue et elle ne s’arrête ni ne se retourne toujours pas. De toute façon, si c’était à elle que l’on s’adressait, parce qu’on la connaît, on utiliserait son prénom pour l’interpeller.
Et puis quelqu’un tape sur son épaule et elle se retourne brusquement, ses cheveux claquant contre son dos, le visage aussitôt méfiant. C’est bête, peut-être ne lui court-on après que parce qu’elle a fait tomber quelque chose. Peut-être les gens sont-ils vraiment bons. Mais non, quand elle fait volte-face, c’est pour être confronté à un fantôme. Instinctivement elle recule, les yeux écarquillé. Elle n’a jamais vu le jeune homme qui lui fait face. Elle n’a vu qu’un garçon, puis un pré-adolescent qui lui ressemble. Un peu. Beaucoup. L’inconnu est celui qu’il serait devenu certainement s’il n’était pas mort. Elle fronce les sourcils dans sa confusion. La dernière fois qu’elle l’a vu - enfin son double - il avait quoi ? quatorze ans ? Elle pensait pas que c’était la dernière fois, elle, que la rentrée suivante, elle serait dans le train et pas lui. Elle pensait pas que la bataille sera la fin, dans ce sens-là, la fin pour lui, les gens comme lui, les persécutés, les nés-moldus. Et puis c’est elle qu’est partie, qui a tout lâché en prenant la main des insurgés pour quitter les cachots qui étaient devenus sa deuxième maison courtesy des Carrow. Elle s’est enfuit laissant ses amis derrière, mais les trois rencontrés dans le train, les trois acolytes, Annie, Cole et Nersès, eux ils étaient déjà plus là. Elle a bien cru qu’elle finirait par les retrouver dans ses années de fuite, c’était sans compter les nouvelles de juillet 2002, une virgule sur une page du Daily Prophet, qu’elle n’aurait probablement pas remarqué si elle ne s’était pas ennuyée proprement ce jour-là et avait donc épluché le journal. Annie Silverman, dead. Elle avait brûlé journal après ça, sur un coup de tête aussitôt regretté parce qu’elle a pas fini l’article et elle a pas pu voir si dans les autres noms il y avait pas d’autres anciens amis à pleurer. Mais c'est pas grave, parce que la vérité l'a rattrapée malgré tout, Nersès aussi était 'parti'.
Mais Nersès est là d'vant elle justement. Elle en est pas sûre, jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche. « Mafie... » y a le surnom, mais y aussi la voix, la sensation de connaître sans connaître, qu'elle comprend maintenant. Il a vieilli, sa voix est devenue plus profonde, mais elle la connaît malgré tout, comme elle le connaît lui, même s'il est plus grand - beaucoup plus - que dans ses souvenirs, même s'il a un début de barbe pendue à ses joues qu'elle n'a connues que lisses. « Mafalda, je suis…je suis tellement..rassuré de te voir. » Il lui arrache les mots de la bouche, ou tout du moins ce serait le cas, si elle était en mesure de réfléchir, de formuler quelque chose de cohérent. Mais elle n'en est pas capable. Elle peut que le regarder, le dévisager, imprimer ses traits dans son esprit et admettre la vérité. Nersès est vivant. Nersès est là. C'est elle qui rassurée, quoique rassurée soit loin de capturer tout ce qu'elle ressent. Elle est pas rassurée Mafalda, elle est choquée d'abord de voir un mort-vivant, jubilante ensuite quand la vérité est acceptée et inquiète, hésitante, coupable. Elle ne sait pas trop ce qu'elle ressent, elle ne sait pas trop ce qu'elle veut dire, ce qu'il faut dire, alors elle le regarde, elle hoche la tête et elle lui saute dans les bras. Comme s'ils avaient pas été séparé pendant des années, comme s'ils se retrouvaient juste sur le quai neuf trois-quart pour une nouvelle année. Comme si tout allait bien. Et comme elle l’enlace et serre un peu trop fort elle s’assure qu’il est réel, que c’est pas juste un fantôme venu la hanter, pour une raison qu’elle ignore. « Je…j’arrive pas à croire que t’es, que tu sois…v- enfin… » Elle veut pas dire le mot, elle veut pas admettre qu’il ait été mort, même seulement dans son esprit. Elle est furieuse contre quiconque lui a transmis cette fausse information, contre tous ceux qui l’ont laissée y croire pendant tout ce temps, alors qu’il est là. Vivant. Elle s’écarte pour le laisser respirer, pour le regarder de nouveau, un sourire un peu débile sur les lèvres, une boule de nerfs dans le ventre. « Comment tu vas, qu’est-ce que… » Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? devrait-elle demander, mais elle n'est pas courageuse comme les autres Weasley. « qu’est-ce que tu deviens ? » elle essaye d’adopter un ton normal, de faire celle qui revoit un vieil ami séparé d’elle par des circonstances ordinaires. Elle essaye de faire comme si une guerre ne leur avait pas volé leur adolescence, comme si il n’avait pas vécu des choses horribles juste à cause de son sang. Mais elle n’est pas prête Mafalda, à tout entendre de ses 'aventures' et, au passage, ce pourquoi il a été déclaré mort. Elle a laissé la guerre derrière elle. Elle a laissé les horreurs derrière, elle ne veut plus y penser, c’est pour ça qu’elle s’est réfugiée à Dublin d’abord, pour ça que de retour à Londres elle a préférer ne pas retourner chez ses parents encore embourbés dans les conséquences de la victoire, de sa victoire. La guerre et ses conséquences elle y est confrontée tous les jours, elle veut juste fermer les yeux le plus possible. Mais devant Nersès, elle sourit trop grand, comme si elle était parfaitement à l'aise devant ce revenant.
I can't wait to go home +mafalda
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