« What are you doing here ?!
-Ah, oh, heu, hello, I bring supply to Susan and...
-In Howghart, you moron. Didn't I tell you to get out ?
-Hm, yes, but.
-Are you a phoenix ?
-Heu, no ?
-So you get out. Now.
-Ok ?
-Stupid frenchie. Go find your stupid friends in your stupid camp and stop... stop... GO AWAY ! »

Coco déguerpit sans demander son reste. Elle n'aime pas Edouard. Il est grand, et sombre, et il a des yeux sévères qui font peur et parfois il y a cette blonde avec lui. Et quand il est avec elle, ils forment comme une entité forte et bizarre, qui la regardent comme si elle n'était pas là, et qui ne sourient qu'entre eux, et elle aime pas le visage sévère de la fille, Amelia, et elle n'aime pas comment parfois Edouard devient très en colère et crie sur les gens. Comme il vient de crier sur Coco. Cela fait plusieurs fois qu'il lui dit de partir, mais c'est la première fois qu'il crie, et elle suppose que cela veut dire qu'il faut vraiment qu'elle parte. Parce que l'éviter devient de plus en plus complexe, même avec son talent de traceuse de plus en plus fin. Sauf que Coco n'a pas vraiment envie de partir, pas alors que Luna est toujours plus enceinte, pas alors qu'elle arrive à croiser Rolf de plus en plus, pas alors qu'elle est enfin au même endroit depuis un mois et...
Il est cependant tant de partir et c'est les larmes aux yeux qu'elle fait ses au revoir à Luna. Elles se promettent de se revoir, de se croiser aux camps des français, que Coco voudrait bien aller voir. Et que quand la guerre sera finie, elles seront tout le temps toutes les deux. « We will training Thestrals ! And have babies ! Many babies ! » Et Coco a ri dans ses larmes à l'idée d'avoir des bébés avec Luna, parce qu'elle aimerait bien s'occuper de ça avec elle. Les enfants qu'elles élèveraient seraient les plus bizarres et les plus rigolos du monde. Des enfant Sombrals, bien sûr. Elles ont ensuite mangé, beaucoup mangé, et elles ont remplis le sac de Coco de plein de souvenirs et de choses inutiles, mais aussi de nourriture. Et c'est sac sur le dos et nouvelle baguette à la main, que Coco a commencé à faire le tour de Poudlard pour lui dire au revoir.

Elle ne Trace pas lorsqu'elle la remarque. Elle ne sent pas son odeur, ne remarque pas la couleur de sa magie. Elle fait ça à l'ancienne, et la reconnaît à son profil, à ses yeux sérieux, à ses gestes affairés et efficaces. Elle va pour crier son nom, avant de réaliser qu'elle ne le connait toujours pas, et qu'il ne faut peut-être pas crier son nom de code partout. Alors elle court la rejoindre, hésite au dernier moment, bras tendu, puis finalement lui attrape la main comme elles ont pu le faire avant. Cela la fait se retourner, et Coco lui sourit comme un rayon de soleil en s'écriant avec plaisir : « Blackfish ! » C'est son petit poisson noir, celui qui l'a aidé à s'enfuir, celui qui lui a donné la force de tenir, celui qui lui a présenté le drôle de monsieur Tiago. Elle rayonne, Coco, même si elle a bien changé depuis la dernière fois qu'elles se sont vues. Plus de maquillage et plus de brushing, plus de robe et plus de talons, elle est maintenant plus petite qu'elle, et elle porte un t-shirt à gros pois violet. Pourtant, elle rayonne bien plus qu'en mars, fière et pleine de son parcours, sortant d'un mois à Poudlard entourée de gens et de monde dont elle comprend de plus en plus la langue. « I am very happy seing you. » Elle rigole, sert encore la main dans la sienne, frotte son pouce contre la peau, comme pour s'assurer qu'elle est bien là. Qu'elle l'a vraiment retrouvée.
Elle attaque, très vite, le sujet qui l'inquiète cependant, le sujet qui fait qu'elle l'a autant cherchée et qu'elle est à la fois contente et hésitante de la revoir. D'une voix précipitée, elle lâche : « I am very sorry. I leave before you come back. I hope not worrying you ? » Elle se mordille la lèvre, gênée, encore, d'avoir quitté Tiago avant qu'on ne revienne la chercher. Elle ignore encore que Blackfish n'a pas pu honorer sa promesse, et qu'elle n'est jamais venue la chercher. Pour elle, Blackfish est encore ce héro incroyablement fort qui peut la sauver de tout et qui peut tout vaincre, même avec la fatigue qui s'imprime dans son regard. « I not wanted you getting in trouble. I not wanted.... fuck it up so I ran and... I'm okay, you see ? I'm okay ! » Et elle a vraiment l'air d'être ok, la petite Coco, parce qu'avec ses joues roses et ses yeux pétillants, il est toujours compliqué de se dire qu'elle a traversé bien des choses. C'est pratique, pour ça, le déni.

« Alors ? T'en es ? » Une pointe d'excitation perçait dans la voix de Lee. Albane demeura silencieuse et moment. Puis sans rien dire elle se leva et fit le tour de la pièce en se passant les mains sur le visage. L'Ordre du Phénix. La Renaissance de l'Ordre de Phénix. « Albane ? » Lee l'observe en fronçant les sourcils. « Je sais pas, Lee. » « Tu sais pas ? Tu plaisantes ?! » « C'est un serment inviolable, Lee ! Qu'est-ce que tu croyais? Que j'allais me jeter dessus ? Sérieusement ? » Elle soupira. Il ne comprenait pas. Prêter ce serment, ça revenait à passer des menottes à ses propres poignet. « Tu disais qu'il fallait qu'on soit unis. Pour se battre ! Pour gagner ! » Elle ne répondit pas tout de suite, laissa juste échapper un petit rire amer. Il ne comprenait rien, vraiment rien. « Se battre ? T'as entendu ce que je t'ai dis ? Mon frère est mort, Lee ! » « Justement ! » Non. Non ça ne marchait pas comme ça. « Tu comprends pas ! Il est mort parce que j'étais plus occupé à remplir des missions pour les insurgés qu'à le chercher ! Parce que j'étais plus occupé à me battre qu'à essayer de le sauver ! » Lee la dévisageait comme s'il ne la reconnaissait pas. « ...Qu'est-ce que tu veux dire ? » Elle poussa un profond soupir. « Je veux dire que je suis fatigué de me battre... De suivre les ordres, de faire la guerre... » Il ne répondit rien, se contentant de continuer à la regarder droit dans les yeux. « J'ai plus personne pour qui me battre, Lee... Même pas ma liberté on dirait... » Puisqu'à priori on tenait à lui faire prêter serment sur sa vie, à lui faire suivre docilement les ordres, à l'emprisonner dans un secret de plus ; en somme, à l'obliger à se taire au nom d'un petit paquet de valeurs bien nobles. Mais personne ne la forcerait jamais à se taire, Albane. Toute sa vie, des gens avaient tentés de la contrôler, personne n'avait jamais réussi.

« T'en es pas alors... » fit Lee d'une voix blanche après un lourd silences. Elle secoua la tête en signe de dénégation. « Je suis désolé. J'ai déjà donné beaucoup de choses à cette cause. » Même la vie de mon frère. « Mais ça... ce que vous demandez... C'est non. » Ils se regardèrent un moment sans rien dire. « Alors faut que tu t'en ailles. » Fit-il sur un ton plus froid que d'habitude. « Pardon ? » « Tu doit prêter serment ou t'en aller, Albane... » Elle eut un nouveau rire froid. Ha elle était belle l'armée de la liberté ! Tu signes ou tu dégages. Huit ans à se battre pour une cause et ça suffisait toujours pas on dirait... « Et PotterWetch ? » demanda-t-elle. « On se débrouillera, on émettra ailleurs. » Lee avait détourné les yeux et faisait mine de ranger du matériel. Albane jeta un regard autour de la pièce. Depuis qu'ils avaient récupéré Poudlard, elle et Lee avaient investie la tour Nord, la plus haute du château, pour émettre l'émission. C'était un peu devenue chez elle cet endroit. « Tu sais quoi... Laisse tomber. » Elle attrapa son sac et commença à le remplir de quelques affaires qui traînaient là. « Dis leur qu'elle est morte. » « Qui ? » Elle ne répondit pas immédiatement, termina de rassembler ses affaires sous le regard un peu inquiet de Lee, qui n'avait pas l'air de comprendre ce qui était en train de se passe. Puis elle jeta son sac rempli sur son épaule avant de s'avancer vers la trappe qui menait à la sortie de la tour. « Blackfish. » fit-elle en donnant un coup de pied dans la trappe qui s'ouvrit avec un bruit sourd « Dis leur qu'elle est morte. » Ça fera des heureux.

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Elle aurait voulu partir immédiatement, quitter ce maudit château tout de suite. Sauf que même quand on se fait jeter dehors, il faut faire la queue pour sortir de Poudlard. Alors en attendant, elle décida de faire le tour de l'école, récupérer ce qui lui serait utile. Elle avait fait beaucoup pour cette cause, et maintenant qu'elle avait fini le boulot c'était l'heure de récupérer son solde... C'était une chose que Tiago lui avait apprise. Tout travail mérite salaire. Même celui de la guerre. Dans les couloirs de Poudlard elle croisa quelques visages connus aux quels elle se contenta d'adresse de brefs signes de tête avant de continuer son chemin d'un pas pressé. Elle n'avait pas envie de parler à qui que ce soit. La nouvelle de son départ ne tarderait pas à se rependre d'elle-même de toutes façons. En attendant, elle était assez connue pour qu'on lui foute la paix et la laisse faire ses affaires sans poser de questions. Sans compter que vue l'expression passablement énervée qui s'affichait sur son visage, il aurait fallu être idiot pour venir lui adresser la parole. Elle passa par la bibliothèque, récupéra quelques documents aux archives et deux trois bouquins qu'elle avait prévu de lire depuis longtemps. Elle se rendit à l'infirmerie pour prendre quelque potion et autre matériel de soins. Elle y croisa Edouard à qui elle ne décrocha pas un mot. En fait elle ne lui avait plus parlé depuis leur petit entretien dans la cuisine miteuse de la maison des belliqueux, ça lui allait très bien comme ça.

Elle était en train de vérifier qu'il ne lui manquait rien avant de descendre aux cuisines quand elle sentit une petite main attraper la sienne. « Blackfish ! » Non. Non moi c'est Albane à elle envie de dire en se retournant. Plus de Blackfish. Mais elle ne dit rien et resta muette face à la blondinette qui se tenait devant elle. Albane cligna des yeux complètement prise au dépourvue. « Coco ? » Oui c'était bien Coco, avec ces grands yeux bleus, ses cheveux blonds et son joli visage de poupée. Elle était juste moins maquillée que la dernière fois qu'elle l'avait vue. Et plus petite aussi. Qu'est-ce qu'elle faisait là, Coco ? « I am very happy seing you.  I am very sorry. I leave before you come back. I hope not worrying you ? » Et elle parlait bien mieux anglais en plus. « I not wanted you getting in trouble. I not wanted.... fuck it up so I ran and... I'm okay, you see ? I'm okay ! » « Yes, you are. » Albane lui sourit. « And your english is way better ! » La petite coco allait bien, ce n'était pas vraiment grâce à elle mais, ça faisait au moins une personne qui avait croisé sa route et qui allait toujours bien. Albane fut prise d'une envie de prendre coco dans ses bras, sans bien savoir pourquoi, mais c'était ce qu'elle lui inspirait.  Alors sans rien dire elle serra la petite Coco contre elle un bref instant. Une bouffé de légèreté.

« I'm so happy you're okey. » Elle s'écarta un peu pour la regarder de la tête au pied. Elle avait bien changé la petite française. Au revoir paillettes et talons aiguilles, bonjour short et basckets, une vraie hors la lois. « Don't worry about the last time, it's okey. I did not came back in time anyway...» Elle haussa les épaules. « Tiago told me he saw you and that you seem doing well, so i wasn't worried anymore. You're stronger than you seem, Coco. » Albane aurait voulu lui dire qu'elle l'avait cherché, qu'elle était désolé de ne pas l'avoir aidé mieux que ça, de ne pas l'avoir retrouvé plus tôt mais c'était faux. Elle avait pensé à la chercher, mais ne l'avait pas vraiment fait, parce qu'elle ne pouvait pas chercher tout le monde. Mais maintenant que Coco était là devant elle, elle s'en voulait. Elle aurait mieux fait de la chercher elle, plutôt que de courir après des fantômes... « So... How did you came here ?» Puis, avisant le sac de la jeune fille, elle devina qu'elle était dans le même situation qu'elle. « Let me guess... You are not a Phenix, right ? Well, me neither... » Elle vit le visage de Coco changer un peu d'expression. Probablement qu'elle était un peu déçue de cette nouvelle. Elle se détourna pour refermer son sac et le remettre sur son épaule. « By the way... Albane is my real name. No more Blackfish. » C'est fini tout ça.

Blackfish, au yeux de Coco, ces derniers mois, a été cette image de force imperturbable qui surmontait tous les obstacles pour lui venir en aide. Elle se souvient, bien sûr, qu'elle est jeune, qu'elle hésite, et qu'elle tremble, mais Coco est très douée pour romancer ses propres souvenirs et toutes ces faiblesses n'ont fait que raviver l'impression de courage et de puissance qu'elle a de la jeune femme. Même Tiago, avec tous ses muscles et toute sa hargne n'a pas réussi à supplante l'impression de digne détermination du Blackfish. Alors elle ne sait pas trop à quoi s'attendre, de nouveau face à elle, elle s'imagine sûrement qu'elle va pouvoir se réfugier contre elle, être protégée, et sauvée, et prise en charge, une nouvelle fois. Et elle va donc pouvoir en abuser, une nouvelle fois, et faire ce qu'elle veut parce que le Blackfish est assez fort pour survivre toutes les trahisons.
Elle s'attend presque à se faire engueuler, en fait, elle espère presque se faire engueuler. Avoir enfin quelqu'un qui lui reproche vraiment d'être partie, de l'avoir laissé, mais comme d'habitude on laisse partir Coco parce qu'il est écrit sur son visage, à la petite Coco, qu'elle partira toujours une fois la vague descendue. Elle ne s'attend pas, en tout cas, à ce sourire qui illumine le visage de son héro, et la rend soudain terriblement humaine, et incroyablement réelle. « Yes, you are. And your english is way better ! » Coco est gonflée d'orgueil, immédiatement, à cette simple remarque. Elle se souvient encore comme sa sauveuse avait eu du mal à la comprendre et à communiquer avec elle, auparavant, et de la frustration qu'avait été leur première discussion. Elle a, soudain, l'impression de la mériter un peu.

L'embrassade la prend au dépourvu. C'est vrai que, la dernière fois qu'elles se sont vues, Coco a embrassé sans honte ses délicates lèvres sévères. Elle inspire son odeur, ravie de sentir sa Trace, soulagée d'avoir un corps contre le sien. Celui de Nannie est bien loin derrière elle, Luna n'est pas du genre à faire ce genre de choses, et le reste du château semble bien trop occupé pour vouloir satisfaire les besoins de contact physique de l'ancienne prostituée. Alors Coco se réfugie un instant dans son cou, se recharge de sa chaleur, et s'étonne, soudain, de la petitesse du Blackfish. Elle se souvenait d'elle plus grande que ça...
« I'm so happy you're okey » La française hoche la tête frénétiquement, comme lui assurer que tout va bien, vraiment, qu'il ne faut pas s'inquiéter. Mais Blackfish n'a pas l'air inquiète, elle a juste l'air contente, et c'est même avec un peu d'admiration qu'elle observe Coco de haut en bas. « Don't worry about the last time, it's okey. I did not came back in time anyway...Tiago told me he saw you and that you seem doing well, so i wasn't worried anymore. You're stronger than you seem, Coco » Elle avait voulu l'interrompre, lui expliquer, la rassurer. Mais la dernière phrase la coupe dans son élan, lui fait ouvrir des grands yeux, lui entrouve la bouche. Cette phrase, cette toute petite phrase venue du Blackfish entre tous lui donne soudain envie de pleurer. Elle a envie de pleurer de soulagement, de fierté, de sentir que quelqu'un a vu ses efforts, enfin, et lui a dit qu'elle avait progressé. Elle ne revoit pas assez souvent les gens pour qu'ils puissent voir qu'elle change. Elle devrait essayer ça plus souvent, de revoir les gens, parce qu'elle ressent une telle joie, actuellement, une telle émotion... Et en même temps, une étrange fierté qui l'empêche de craquer, qui la fait juste sourire comme un soleil, parce qu'elle ne veut plus être faible devant Albane. Elle veut être encore plus forte, et lui prouver, lui prouver qu'elle peut vraiment se débrouiller toute seule (mais pas trop, hein?).

« So... How did you came here ? » Heu, comment lui expliquer simplement ? « I fly here, with Thersals. » … Oui bon, c'est peut-être un peu maigre. « I fly Luna home. » Non, vraiment, tu n'es pas très claire aujourd'hui Coco. C'est toujours compliqué d'expliquer les choses, pour Coco, tant les choses n'arrivent pas pour les raisons que les gens veulent. « I... I am here because Luna needing me. » Voilà, elle aime bien cette réponse et cette raison, et elle sourit gentiment, ne parlant pas de toutes les autres personnes pour qui elle a voulu rester, parce que ce n'est pas la raison pour laquelle elle est venue, mais celle pour laquelle elle est restée. Elle ne lui retourne pas la question, parce que pour elle le Blackfish va où il veut comme il veut.
« Let me guess... You are not a Phenix, right ? Well, me neither... » Elle va d'abord pour rire qu'elle ose le proposer, elle, engagée dans la guerre, et puis quoi encore. Mais elle est coupée dans son hilarité par l'annonce que le Blackfish ne fait pas partie de cette ligue de héro. Elle ouvre la bouche, incrédule, sans savoir quoi dire. Loin d'elle de vouloir la juger mais... pourquoi, pourquoi, pourquoi. Qui va gagner la guerre sans le Blackfish ? Le choc passe pendant que son héro se détourne d'elle et prend son sac, pourquoi elle a un si gros sac, elle va en mission ? Elle se reprend, se rappelle de ne pas juger les autres, et d'arrêter, peut-être, de croire que la jeune femme aux cheveux courts est parfaite. « So Coco and Blackfish is the same. » Et ça lui fait bizarre, de se dire cela, et cela sent qu'elle goûte comme une nouvelle odeur ce genre de vérité. Et le regard qu'on lui lance quand elle dit ça lui fait comprendre que, en effet, le petit poisson noir n'est peut-être pas si parfait que cela. « By the way... Albane is my real name. No more Blackfish. »

Ca lui en bouche un coin un petit moment, à la Coco. Albane, Albane, c'est joli Albane, c'est doux, ça coule dans la bouche, c'est féminin et surtout c'est humain. Elle regarde Albane (Albane Albane) et essaye de remplacer toutes les phrases sur le Blackfish par des phrases sur Albane. Cela fait bizarre, comme tout à coup ses pensées en noir et blanc se colorent de plein de pensées différentes. Elle hoche la tête, sourit, « Very pretty name ». Elle aimerait bien en avoir un comme ça, de prénom, la Coco. Ca la rend un tout petit peu jalouse, sans que cela ne soit amer, juste un peu mélancolique. Soudain Albane est son amie, et elle veut lui raconter des choses, parce qu'elle trouve qu'elle parle mieux et qu'elle est plus forte qu'elle n'en a l'air.« Coco has no real name. Coco is juste Coco. » Elle ne sait pas si elle l'a dit à quelqu'un, dernièrement, que Coco n'est pas son vrai nom, si elle en a un. Tout le monde doit le savoir, ou le deviner, comme tant de choses sur elle. Et c'est pour cela qu'elle en raconte si peu. Et c'est aussi pour cela qu'elle change vite de sujet « And Coco is happy seing you, because Coco leaving. » Elle montre son sac avec une grimace, visiblement peu encline à reprendre la route. « Edouard yell at me today, because no phoenix. » Elle est triste, qu'ils la jugent indigne de confiance parce qu'elle ne veut pas se battre, alors qu'elle est sûr qu'elle était utile à aider Susan...
Soudain, l'information monte jusqu'au cerveau de Coco et elle regarde Albane avec de grands yeux surpris et interrogateurs : « But if Albane no phoenix, why Albane here ? » Elle aussi elle veut rester, comme Albane !

Coco resta un moment sans rien dire, Albane était planté devant elle, elle se mordillait la lèvre en regardant le sol de pierre du couloir, regrettant déjà de lui avoir dit tout ça. Elle aurait surement mieux fait de s'abstenir de quelques détails, tout compte fait. La rumeure de sa démission aurait bien vite fait le tour du château, elle n'avait pas besoin de long silence pesant. « Very pretty name » Albane releva vers Coco un regard surpris. Si elle avait dit à n'importe qui d'autres dans ce château ce qu'elle venait que dire à Coco, personne n'aurait répondu ça. I n'y avait que Coco pour dire ce genre de choses. Albane ne savait pas si c'était parce qu'elle n'avait pas bien compris ce qu'elle venait de lui raconter ou si c'était parce qu'elle s'en moquait, mais elle préférait se dire que c'était la deuxième explication. « Coco has no real name. Coco is juste Coco. » ajoutat-elle sur le ton de la conversation, comme si rien de tout ça n'était étrange. Albane ne pût s'empêcher d'esquisser un sourire. « If it's who you are, it is enougth. » répondit-elle avec un petit haussement d'épaule. « And Coco is happy seing you, because Coco leaving. » S'empressa d'ajouter Coco comme si elle ne voulait pas s'attarder sur la question. « Edouard yell at me today, because no phoenix. » Albane leva les yeux aux ciels en croisant les bras. « Edouard is a jerk. » fit-elle d'un ton dédaigneux. Et pas seulement Edouard, les trois quarts des gens ici sont des cons, des ingrats qui pensent être les seule à pouvoir mettre fin à tout ça. Tout ceci n'était qu'une vaste plaisanterie.

« But if Albane no phoenix, why Albane here ? » Et il y avait un petit éclat dans les yeux de Coco qui fit soupirer Albane. En fait elle n'avait vraiment pas compris. Pendant un moment elle s'était dit que Coco serait surement l'une des seule personne qu'elle croiserait ici qui ne lui jetterait pas la pierre pour avoir refusé de prêter serment à la renaissance du Phénix. Et si elle se fichait éperdument de l'avis de ses anciens compagnons d'armes, elle se rendit alors compte qu'elle n'avait pas envie de voir la déception dans ses jolies yeux pétillants, quand elle aurait réalisé que son héroïne n'en était vraiment pas une. « You said it, we are the same... I'm leaving too. » fit Albane en rajustant son sac sur son épaule. « In fact, I just quit. » ajouta-t-elle parce qu'étrangement, même si elle ne voulait pas la décevoir, elle n'avait pas envie de lui mentir pour autant. Coco avait passé le stade où il fallait, soit enjoliver la réalité pour la protéger, soit noircir encore plus tableau plus qu'il ne l'était déjà, pour lui faire prendre conscience de l'ampleur de la situation. Coco méritait qu'on soit honnête avec elle, qu'on arrête de la prendre pour une enfant perdue. « I choosed to leave. » Plus ou moins. Disons qu'elle trouvait le loyer un peu trop cher pour elle.

Elle se mit en route le long du couloir et étrangement, Coco lui emboîta le pas. Elle l'observa un instant. Pourquoi faisait-elle ça ? Pourquoi continuait-elle à s'accrocher à elle de cette façon. Parce que Coco n'était pas une rebelle, ce n'était une combattante. Les gens comme Coco étaient différents. Poudlard devait devenir un refuge, un lieu d'asile pour ceux qui n'avaient plus nulle-part ou aller, pour toutes les victimes, tous ceux qui n'avaient rien demandé à personne à part le droit de vivre en paix. Les gens comme Coco. Si même eux n'avaient plus le droit de rester sans avoir à donner leur vie, c'était que cette rébellion était tombée bien bas et ne valait pas beaucoup mieux que le reste. Albane refusait de prendre part à cette mascarade. « I'm sorry Coco. What they are doing is-it's not faire to you. I mean, they are suppose to help people ! Not kicking them out as soon as they can. » Dis Albane sans cacher son indignation. Elle marchait le long des couloirs s'en s'en rendre compte, descendant une volée de marche puis prenant la direction de l'escalier de marbre pour attendre le grand hall.

« They are letting people die outside ! Most of them cannot even defend themself ! How can they ask them to fight ?» continua-t-elle toujours sur le même ton tout en continuant à marcher. Elle n'avait pas besoin de réfléchir, on oubliait jamais le chemin de la maison. « And for what ? Just a fucking useless Order that died years ago ! » Plus elle parlait plus elle sentait la colère s'emparer d'elle. « Not averyone is a fighter, not everyone is ready to give his life for this. They cannot blame them, they cannot just... Leave them behind !» Elle desendirent les marche et passèrent devant la grande salle, Albane y jeta un regard noir. « I hate this ! I hate that damn "die with us, or die alone" thing. Seriously ! Who do they think they are ?!» Elle disait ça et pourtant, elle savait que quelque mois plutôt, elle les aurait ralié sans la moindré hésitation. Mais les choses avaient changées. Tim était mort, rien n'était plus comme avant.

Elle traversa la hall et atteint le couloir qui menée vers les sous sols à grande enjambée, si bien que Coco du peiner à la suivre. Elle descendit les marches avec un étrange poids dans l'estomac. Elle s'efforça de chasser les souvenirs de Cédric, Bacchus, Zacharias, Boris, Angelina, Fred, George, Lee, Tim.. tous ceux qu'elle avait connus ici. Tous ceux qu'elle avait aimé. Elle s'était battue pour certain, avec d'autre et même contre l'un d'eux -au point de vouloir le tuer. Et tout ça pour en arriver là. Se faire mettre à la porte. Même les vieux elfes de maison qui n'était plus capable de travailler n'était pas traité de la sorte, par Merlin ! Elle s'arrêta devant le tableau de la coupe fruit. Coco était toujours là, près d'elle, avec ces grand yeux bleus et son air bien trop gentil, alors qu'elle venait de l'entrainer elle ne savait ou en parlant à toute vitesse des chose qu'elle n'avait peut-être même pas comprises. C'était vraiment une perle rare la petit Coco. « I'm sorry... I'm just-I hate this. » répétat-elle bêtement parce qu'elle ne savait pas quoi dire d'autre. Elle chatouilla distraitement la poire qui se mit a gigotter pour laisser apparaître la poignée. « This is the Kitchen, i wanted to take some stuff before leaving. They owe me a lot so i'm just gonna help myself as a payment. » Elle attrappa la poignée et poussa la porte. « You should take some too. You helped, right ? » Elle était sûr que Coco n'était pas le genre à se mettre les pieds sous la table. « So you deserve it. » La porte s'ouvrit sur la cuisine et Albane se plaça sur le côté, faisant un signe de main pour inviter Coco à entrer. Avec un peu de chance, elle trouverait même un elfe pour la sortir de là sans avoir à attendre plus longtemps. Elle n'avait plus sa place ici, on le lui avait bien fait comprendre et elle ne comptait pas s'éterniser.

Oh.
Coco écoute Bl-Albane, et en effet, elle est bizarrement déçue. Elle aime l'idée qu'elle soit là, dans cet immense château, à protéger le monde et préparer la défaire du Grand Méchant Iounohou. Cela lui rappelle Rolf, et la petite maison, et quand elle a appris qu'Albane avait récupéré Poudlard. Comment elle avait cru que la guerre était finie, juste avec ça. C'est peut-être bête mais Coco se dit que la force d'Albane, celle qui l'a tant éblouie la première fois, doit servir ceux qui veulent gagner. Elle ne comprend pas pourquoi elle arrête. N'a-t-elle pas une mission ?

Cependant, Coco ne lâche ne se sépare par d'Albane. Elle réfléchit à cela, ses petits sourcils froncés, dans une expression de réflexion qui ne lui ressemble pas, jusqu'à ce que l'autre jeune femme ne reprenne la parole. « I'm sorry Coco. What they are doing is-it's not fair to you. I mean, they are suppose to help people ! Not kicking them out as soon as they can.  » Au début, Coco ne comprend pas. Parce que la fair c'est une fête, elle s'en souvient, et que ce qu'il se passe n'a rien à voir avec un festival. Soit Albane dit quelque chose de très très compliqué... soit Coco se trompe. Coco se trompe sûrement. Mais, en tout cas, Albane n'a pas l'air contente de ce festival. « They are letting people die outside ! Most of them cannot even defend themself ! How can they ask them to fight ?  » Coco ne sait pas trop de qui elle parle. Elle ne se rend pas compte qu'elle est loin d'être la seule à devoir partir. Pour elle, Albane est partie de son plein gré, dans un acte de révolte grandiose. Et toute l'armée des insurgés va souffrir à jamais de la perdre de leur grand général. «  And for what ? Just a fucking useless Order that died years ago ! Not averyone is a fighter, not everyone is ready to give his life for this. They cannot blame them, they cannot just... Leave them behind !  » A vrai dire, Coco n'écoute déjà plus vraiment ce qu'Albane lui explique. Enfin si, elle l'écoute, mais elle n'écoute pas le contenu politique de ce qu'elle essaye de lui expliquer. Coco entend d'autres choses.
Elle ne sait plus qui lui a appris à écouter quelque chose chez les autres, à chercher leurs couleurs. Elle sait juste qu'elle a toujours eu cet instinct d'associer les gens aux couleurs, aux odeurs, aux sons, comme pour mieux les comprendre.
Et là, Albane est toute rouge. Elle a le rouge de la colère, de l'indignation, et de la force. Coco n'a jamais ce genre de couleur, et c'est le genre de chose qui la fascine. Alors elle l'écoute avec une attention rare, avide de l'énergie qu'elle dégage. Elle comprend, en l'écoutant que, malgré tout ce qu'elle peut dire, Blackfish n'est pas morte. Ce qui fait sa Blackfish n'est pas morte. Elle a toujours ce quelque chose qui la fascine, qui la fait rechercher sa présence et sa protection. A côté d'Albane, Coco veut être forte et fière elle aussi. Elle a envie d'être respectée et estimée de la jeune femme. Surtout, elle a envie d'être là pour elle parce qu'Albane est de moins en moins rouge, et qu'elle a l'air un peu triste, maintenant, au milieu de tout ça.

Elle va très vite, Albane, mais Coco ne se plaint pas en trottinant à sa suite, le sac à dos rebondissant derrière elle. Quand elles s'arrêtent enfin, Coco peut enfin voir de nouveau le visage de l'insurgée. Elle a en effet l'avoir d'avoir mal. Quelque chose de profond, et de triste, qui rend aussi Coco triste. Elle s'approche d'elle et sa main caresse doucement son poignet. «  I'm sorry... I'm just-I hate this.  » La jeune française lui sourit, un sourire tendre et doux, tout en secouant la tête de droite à gauche en répondant d'un ton rassurant : « It's okay, I understand. » Enfin elle ne comprend pas vraiment ce qu'elle dit exactement, mais elle comprend ce qu'elle ressent. Et ce n'est pas grave.
Elle hoche la tête lorsqu'Albane lui indique la cuisine.  « I wanted to take some stuff before leaving. They owe me a lot so i'm just gonna help myself as a payment.  » Aussitôt, Coco rigole, de son rire clair et enfantin. Elle aime cette logique, et elle aime l'aplomb d'Albane. « You should take some too. You helped, right ? So you deserve it.  » Coco est un peu interloquée, là, comme ça, parce qu'elle ne pensait pas prendre quoi que ce soit en partant. Elle n'y a tout simplement pas pensé. Parce que pour elle, tout ça, ce n'est pas du travail. Aider quand on habite chez quelqu'un, c'est quelque chose de normal. Elle l'a appris à la Maison de la Douceur, parce que dès ses dix ans elle faisait la plupart des tâches ménagères avec les elfes. Non, pour elle, travailler c'est coucher pour de l'argent, et rien d'autre. Elle a du mal à se dire qu'on pourrait la récompenser pour autre chose. Elle n'arrive pas à se dire qu'elle peut faire autre chose que ça, et encore moins que cette chose ai de la valeur. Le travail, c'est la prostitution et le reste, c'est la vie.
Coco n'est cependant pas quelqu'un de compliqué, et elle n'aime pas se compliquer la vie. Alors elle hoche la tête avec un sourire, prête à remplir son sac à dos si Albane dit qu'elle peut. Et sur le coup, cela lui semble la meilleure justification du monde.

Elle a beau y avoir passé des heures, elle a encore un large sourire d'enfant, tant elles lui rappellent les cuisines de son enfance, pleines d'elfes de maison, avec l'odeur de la nourriture et la chaleur des fours. C'est plus grand, bien sûr, et ce n'est pas vraiment la maison, mais cela lui fait toujours un doux baume au cœur. Surtout, les cuisines sont bien plus vides qu'en temps normal. Aucun repas n'est imminent, et la population elfique a largement diminué avec le temps. Elles s'avancent toutes les deux dans la pièce, et Albane ne tarde pas à commencer à remplir son sac, avant d'être suivi, avec un temps de retard, par une Coco un peu dans les nuages.
C'est en cherchant dans un des placards du fond qu'elle le voit, l'elfe. « Nono ! » s'écrie-t-elle aussitôt, avec un large sourire, parce que Coco a appris le nom de beaucoup des elfes de Poudlard. Elle cherche Albane du regard pour lui lancer : « Albane ! There is Nono ! » Et pendant qu'elle se rapproche, l'ancienne prostituée s'accroupit devant la créature pour lui dire doucement : « Coco and Albane leaving. You help us ? » Il a l'air un peu surpris, un peu déçu, un peu triste. Il les regarde un peu, l'une l'autre, ces deux blondes qui ont habité plusieurs mois l'école et qui ont fini par se faire connaître, chacune à leur manière par les elfes. Il grommelle un peu. Il ne pas le leur refuser, bien sûr, il a trop envie de servir. Et puis il le fait souvent, maintenant, d'emmener les insurgés hors des limites de Poudlard. C'est juste que celles-là, il n'a pas forcément envie de les voir partir pour toujours.
Coco le sent et, doucement, se penche en avant pour déposer un baiser sur le dessus du crâne chauve de l'elfe. « I love you Nono. See you soon ? » Et dans sa langue un peu étrange, cela sonne comme une promesse alors bien sûr, il acquiesce.

Coco sourit. Elle sourit tout le temps, surtout quand elle est avec Albane. Elle se sent en sécurité avec elle, malgré toutes les faiblesses qu'elle peut lui montrer, comme si l'insurgée était capable de lui insuffler de la force par sa seule volonté. Elle se relève donc après l'accord de l'elfe et, soudain, la prend dans ses bras. Elle sa sert fort contre elle, sent son odeur, la chaleur de son corps, sourit dans ses cheveux dorés. Elle l'adore, peut-être un peu bêtement, mais elle l'adore.
Coco se détache d'elle et la regarde avec ses grands yeux bleus.
« I not want saying goodbye. »
Elle présente ses deux mains vers elle, avant que l'elfe ne leur saisisse les jambes pour les emmener à l'extérieur.
« Stay together ? »
Et elle sent très vites les mains d'Albane se glisser dans les yeux, ses lèvres dessiner un sourire et sa langue formuler ce qui doit être un Yes avant que le bruit de la transplanation ne le couvre.