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MessageSujet: GALIXE + keep it together   GALIXE + keep it together EmptyVen 14 Oct 2016 - 23:08

Jiàn Chang
Jiàn Chang
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Gregory & Calixe
So I know you got issues
but I don't care

8 avril 2003. C'est une idée folle, un petit rien qu'on balaye d'un geste négligeant de la main. Un bruit qui court, que l'on tente d'étouffer d'une exclamation outrée ; une curiosité dérangeante écartée d'un éclat de rire incrédule, une aberration. Gargoyle est devenu fou, c'est ce qui se clame au sein de la sphère des passionnées de Quidditch — et même parmi les spectateurs occasionnels, la rumeur fait tapage. Enrage les Falconers, embrase proportionnellement les supporters jubilants des équipes adverses. Sur le baromètre de la rage ses explosions plafonnent au taux maximum, les titre de la Gazette proclament, il est au paroxysme de son agressivité au point d'être dit dangereux. On compte les coups et blessures infligées sur et en dehors du terrain et chaque jour qui passe les multiplie, les on dit gagnent un peu plus en ampleur d'une heure à l'autre : aujourd'hui c'est un adversaire amoché qui l'offre en pâture aux médias en étalant ses contusions à la Une ; le lendemain c'est une pseudo-fan en larmes qui assure avoir fait les frais de l'animal intenable. La ligue planche sur son cas, il est suspendu pour un laps de temps indéterminé. Difficile de démêler cet imbroglio de données justes ou erronées, certes, mais le message qui passe est globalement qu'hier on l'adulait pour la férocité de son jeu et qu'à présent, la batte se retourne férocement contre lui, creusant la tombe d'une carrière grandiose, suicide professionnel et social.

Entre les doigts crispés de Callie la feuille se froisse, sa main miroir tressaute légèrement. L'anse en équilibre sur son index bascule ; thé déborde des parois de porcelaine qui le ballotent — cliché mouvant s'en retrouve tout éclaboussé. Et à la Une du journal posé à plat sur la table, l'encre se délave et s'étale, tâche de la bave du chroniqueur la surface du papier réceptacle de l'agacement de la jeune femme. Elle outrée — non, ce n'est pas le bon mot. Dévastée — oui ! C'est presque ça. C'est un détail que l'on colporte entre deux shifts, ragot sans conséquence ; pour les uns oui, pour elle non. Ce qui les fait rire comprime son cœur de fan, effondre un pan de son petit monde. Certains s'agaceraient de devoir lui rappeler qu'il y a pire : la guerre dehors, les êtres humains qui crèvent de faim. Oui, et après ? La place de son idole n'est pas à la Maison des fous. Goyle n'est pas une créature siphonnée que l'on met en cage, c'est lorsqu'il fend l'air en toute liberté qu'il rayonne. Alors dévastée, oui, c'est le terme qui la qualifie, au point de nourrir une idée folle. Et si... ? Rictus nerveux, elle déglutit. Si elle vérifiait par elle-même. Non, vraiment, c'est stupide. Elle voit d'ici le froncement de sourcils désapprobateur de son père, l'air menaçant de son supérieur provisoire. Mais naviguer à vue en pleine tempête d'émois juvéniles et d'incertitudes n'est pas son fort, à cette gamine, et en moins de temps qu'il n'en faut pour dire feinte elle sait sa décision fixée... Elle doit voir. De ses yeux, pour confirmer ou infirmer. Il lui faut juste vérifier, rien de plus, really.

Et c'est résolue à ne pas réagir quoi qu'elle découvre que la petite Davis se faufile dans les couloirs de Sainte-Mangouste, badge de bénévole au cou et sur les épaules, l'uniforme qu'elle endosse pour les deux semaines de vacances qui se profilent. Il lui suffit de garder le nez plongé dans un dossier reçu le matin même et de sembler pressée pour se fondre dans la masse des employés et malades qui pullulent au sein des différents services. Aux urgences, son point de départ, les sorcières à l'accueil sont occupées par une file de futurs patients et de visiteurs agacés de n'être reçus ou pris en charge plus rapidement, mais à l'arrivée l'ambiance est diamétralement opposée. L'ascenseur se vide à mesure que les étages se succèdent et, lorsque les portes s'ouvrent sur l'aile psychiamagique, Calixe est seule. Aisé, de se faufiler jusque-là. La difficulté est ailleurs — comment consulter des dossiers sans autorisation ? C'est dans la salle de repos des employés qu'elle se réfugie, en quête d'inspiration. Les casiers sont tous fermés, sécurisés, l'Alohomora reste sans effet sur les plaques de métal cadenassées qui les barricadent. Et alors qu'elle s'apprête à tenter un autre sort, des bruits de pas et quelques éclats de voix résonnent, l'obligeant à se réfugier sous la table, sous couvert d'un sortilège de Désillusion. Elle allait mourir de toute façon. Non mais tu te rends compte !? Elle avait un septum auriculaire atrophié et pratiquement pas d'aorte, aucune chance de survie et je n'en savais rien ! Ce fichu véracrasse de Kneen m'a ordonner, sans juger bon de me prévenir, de rester tout la nuit pour la surveiller. J-je me suis assoupie une minute avant que d'être réveillée en sursaut par les sorts vérifiant les signes vitaux, j'ai fait une réa, j'ai gavé cet enfant de toutes les potion qui existent sur cette terre. J'étais tellement- tellement paniquée, j'ai cru que je l'avais tué ! Oh ma pauvre Annie... Guérisseur ou non je lui ai dit ma façon de penser- Noooon tu n'as quand même pas fait ça !? Je sais que tu as commencé il y n'y a pas longtemps mais règle de survie numéro 1 : ne jamais contrarier les guérisseurs. Pas étonnant que tu te retrouves (...) Deux paires de jambes s'arrêtent juste devant la cachette de fortune de Calixe et elle retient son souffle ; la couleur des robes indique qu'ils s'agit de deux infirmières, occupées à vociférer sans s'apercevoir de la présence d'un tiers dans la pièce et Callie tend l'oreille, au cas où, mais l'échange ne concerne en rien le cas qui l'intéresse. Le bénéfice est ailleurs : l'une des deux femmes ôte sa robe encombrante le temps de se faire couler un thé et la balance négligemment sur le dossier d'une chaise. Il suffit de tendre la main pour attraper le badge en équilibre par-dessus et, de la pointe de sa baguette, elle le duplique avant de le poser silencieusement au sol, comme s'il avait simplement chuté. C'est excellent, vraiment excellent. L'infirmière complètement sous le choc (mort d'un nouveau-né ?) se plaint d'avoir été affectée à la Maison de fous pour les jours à venir pour avoir contrarié un certain guérisseur Kneen et Calixe en profite pour jeter un coup d'oeil aux deux protagonistes, mémorisant les traits de la propriétaire du badge. Je vais peut-être prendre quelques jours de congés, je suis dans tous mes états, je fais tout de travers- Mais c'est tout à fait normal sweetie, c'est le premier patient que tu perds (...) Et blablabla. Véritable aubaine : la cible dit vouloir rester sur place tandis que la seconde retourne au travail (elle met une éternité à déguerpir !) ; Calixe attend que la porte se ferme et que la dernière occupante de la salle se laisse tomber dans une chaise, tête entre les mains, pour sortir discrètement de son abri. Confundus ! Le sort frappe la femme de dos et lorsqu'elle se redresse en manquant de trébucher sur ses propres pieds, complètement déphasés, l'étudiante se présente à elle armée d'un sourire qui se veut rassurant. Je..? Shh, tout va bien, tu dois juste te reposer un peu- Me re..po- ? Je- Oui, tu es très fatiguée, allez suis-moi ! Un coup d'oeil au couloir désert et elle l'entraine avec elle, jusqu'à une chambre déserte, l'allonge précautionneusement sur le lit, use d'un nouveau sort de Désillusion et referme la porte en partant, ses traits asiatiques masqués sous une tonne de Glamours et ses cheveux arrangés à l'aide d'un Colovaria pour imiter autant que possible celle dont elle usurpe l'identité.

Tête basse, visage aussi caché derrière le rideau de mèches rousses, elle file vers l'étape suivante : les dossiers des patients. Une employée se trouve dans la pièce lorsqu'elle y fait irruption et Callie jure entre ses dents en s'apprêtant à faire demi-tour, mais- Polly, tu voulais quelque chose ? Hm, je- Kneen s'est arrangé pour m'affecter à cette aile pour les jours à venir et je dois me charger d'un patient mais je- haha, je viens de m'apercevoir que je n'ai pas retenu son nom, c'est un certain... Goly, Gorly, ça te dit quelque chose ? Non je ne- Oh ! Tu parles de Goyle ? Bingo, bingo, bingo ! Il lui faut rassembler absolument tout son self-control pour ne pas exécuter une danse de la victoire, là, tout de suite, mais elle parvient à garder son air morose et renfrogné en recevant le numéro de la chambre la liste des soins à apporter au patient ainsi qu'un coup de main pour constituer le chariot à potions qui le concerne. Sorry pour tout ça, je suis un peu secouée et- Ne t'en fais pas, Roddie m'a dit à l'instant ce qui s'est passé, (...) Et Bla. Bla. Bla, c'est reparti. Calixe reçoit les mots de sympathie en hochant nerveusement la tête et en haussant les épaules, contrite au possible, avant de sortir en trainant des pieds.

Elle presse le pas aussitôt qu'elle se trouve hors de vue, trottinant jusqu'à la chambre de Gargoyle, son cœur flottant littéralement dans sa poitrine à l'idée de le...

Rencontrer...

Et la réalité finit par la percuter de plein fouet alors qu'elle a la main sur la poignée.
Il est interné. Il est vraiment interné. L'euphorie laisse la place à la panique. Qu'est-ce qu'elle fera s'il est vraiment irrémédiablement fou ? Non non, elle n'est pas prête, elle ne peut pas-
Elle tourne les talons, s'arrête, revient, se ronge nerveusement l'ongle du pouce, finit par se décider, passe une main dans ses cheveux pour s'assurer d'être un tant soit peu à son avantage et ouvre la porte à la volée, parlant juste un peu trop fort. Bonjour monsieur Goyle ! Comment allez-vous ce matin ? Damn, ça sonne un poil hystérique mais pour sa défense, elle est sur le point de syncoper. Parce qu'elle raffole tellement de cette homme mais que la situation- oh, la situation. Il est allongé sur son lit et regarde fixement le plafond comme s'il n'était pas tout à fait conscient du monde extérieur et quand il tourne lentement les yeux vers elle, il a l'air... eh bien, ailleurs, tant qu'elle en oublie complètement son rôle. Oh non non non non qu'est-ce qu'ils t'ont faiiit ? geint-elle en se précipitant à ses côtés comme la groupie dévouée qu'elle est, les cils bordés de larmes, avant de se souvenir dans un sursaut de lucidité de la nécessité de fermer derrière elle. Un sort clot la porte et elle reporte son attention sur la- la loque à peine lucide qui se trouve devant elle, horrifiée.
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