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sujet; you ain't alone, so why you lonely (sirene)

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Simon Rosier
Simon Rosier
‹ disponibilité : dispo (1/6)
‹ inscription : 07/09/2014
‹ messages : 1145
‹ crédits : tplrs (avatar), tumblr (gifs).
‹ dialogues : #669999.
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‹ liens utiles :
‹ âge : trente-huit ans (24/05/66).
‹ occupation : criminel, propriétaire déchu du Centuries.
‹ maison : Serpentard.
‹ scolarité : 1977 et 1984.
‹ baguette : brisée.
‹ gallions (ʛ) : 5131
‹ réputation : il n'est plus rien, l'héritier réprouvé d'une famille presque extincte, indigne de toute confiance et bon à moisir dans les geôles d'Azkaban.
‹ faits : toujours considéré comme une ordure remplaçable, dans le clan désuni de Voldemort, Rosier est désormais perçu comme un lâche ayant déserté avant la bataille finale. Un monstre qui a abusé de la confiance d'une sorcière honnête (Anna), et un père indigne par-dessus le marché. Nombreux sont ceux qui auraient aimé maintenir la peine de mort jusqu'à ce qu'il y passe.
‹ résidence : Azkaban.
‹ patronus : un vague filet argenté, sans forme ni consistance.
‹ épouvantard : un précipice.
‹ risèd : une plage, avec Anna et Charlotte.
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you ain't alone, so why you lonely
We really ain't that different, you and me, 'Cause I'm scared the storm's gonna take me away, But I really don't know what I got to say

25 août. « C’est complètement con.Écoute-moi–C’est complètement con, » il réitère sèchement, coupant Nastya dans son élan. Celle-ci se redresse, furieuse du peu de considération qu’il lui accorde depuis son arrivée, et d’autant plus indignée de son cruel manque d’empathie vis-à-vis de son dilemme cornélien. Sa mine, un instant soucieuse, se renfrogne aussitôt quand il vrille sur elle un regard partagé entre le dédain et le dépit. Il n’approuverait jamais l’idée de quelque union, même temporaire, avec Dolohov — elle avait beau plaidoyer depuis un bon quart d’heure, il ne parvenait toujours pas à saisir quel véritable intérêt était à retirer de ce bordel sans nom – à croire que la guerre avait finalement réussi à perturber l’équilibre, qu’il avait cru à tort intouchable, des sphères du monde souterrain. Reine de son empire, Anastasiya lui lance qu’il ne comprend rien, qu’il est trop borné, qu’il ferait mieux de réfléchir et– « Do you really think I give a fuck ? — You should, asshole, » elle rétorque, cinglante. Peine perdue, il rallume une clope, s’enfonce dans les coussins de son canapé et amarre la plante de son pied à la table basse. Ils se toisent comme deux animaux forcés de partager l’inconfort de leur cage étriquée, et il la sent prête à sortir les crocs. Elle sait qu’il a d’autres préoccupations en tête mais elle s’acharne, avec toute sa hargne, en devient sèche, blessante, à mesure que les arguments prennent une tournure de plus en plus personnelle. Il prétend ne pas comprendre qu’elle attend simplement un avis avant de se lancer dans une entreprise qui s’annonce plus périlleuse encore que son affranchissement du ruskov, s’empêche de lui répliquer qu’il s’agit de sa bataille, de son passé, de sa merde. Ses billes sont vagues, torves, enfoncées dans leur orbite ; il n’a pas beaucoup dormi, et il n’ose pas avouer à Nastya que la mère de sa gamine s’est barrée. Volatilisée. Il ira récupérer Charlotte à Sainte-Mangouste seul, et la perspective de sa paternité imminente l’effraie plus que toutes les saloperies croisées au cours de sa vie ; peut-être craindrait-il moins la colère du Magister que les pleurs d’un nouveau-né en pleine nuit. Fatiguée de se disputer avec un mur, Anastasiya a fini par claquer la porte. L’abandonne dans son salon, comme lui l’abandonne à son sort d’ancienne poupée de chiffon. (Au fond, une colère sourde gronde dans ses tripes — ce n’était pas qu’il n’en avait rien à faire, mais il était persuadé qu’il y avait d’autres solutions pour elle, plutôt que s’allier de nouveau à ses anciens geôliers. Elle était plus intelligente que ça. Elle devait… elle avait forcément une idée en tête. Un embryon de quelque chose, ne serait-ce qu’un plan de secours. Nastya, qu’est-ce que tu fous.) Son monde se morcèle, et il se contente de l’observer de loin, en spectateur prostré dans sa torpeur.

5 septembre. « Tu dois la protéger. Tu dois la protéger. »
Les dernières paroles d’Anna résonnent encore dans son esprit. Il n’a pas beaucoup dormi, récemment ; il avait même cru que l’indécente quantité de filtres calmants qu’il ingurgitait à longueur de journée le changerait en légume, mais parmi le pléthore d’effets secondaires provoqués par le traitement, la somnolence demeurait aux abonnés absents. Il fumait toujours — énormément, et il continuait de boire — un peu moins. Un geste machinal, un fond de liquide ambré dans un verre, passage éclair dans le gosier. Au comptoir de la cuisine, il coupe une pomme en deux, son paquet de tabac vomissant son contenu à ses cotés, mastique ses tranches de fruit tandis que bourdonne en fond sonore le nouveau titre de Night Fury. Il n’aime pas trop, mais se gardera de le glisser à Nephtys. Il est crevé. Plus que d’ordinaire. À peine met-il le nez à l’extérieur que les murmures s’amplifient sur son passage, les questions ricochent sur son dos, aliéné de sa propre existence. Une ombre, voilà ce qu’il est devenu. Un nom qui bientôt se conjuguera au passé. Pour l’heure, il garde la tête haute, poursuit ses activités, gueule pour se donner de la contenance devant autrui. Et soudain ils résonnent ; les pleurs. Bruyants, si bruyants que c’en en est surprenant — comment de si petites créatures peuvent-elles produire des sons aussi stridents ? Le couteau lui échappe des mains quand il détale et se précipite dans les escaliers, soudainement remis d’aplomb par les plaintes aiguës de sa fille. À défaut d’avoir aménagé sa chambre dans les temps, il a installé son berceau dans la sienne, avec le reste des jouets achetés à la va-vite, entre deux crises existentielles. La couverture sur la tête, les menottes dans les airs, Charlotte braille avec une force remarquable. « Shh, » il murmure, en tendant les bras vers elle, « it’s okay, it’s okay. » Ces mots-là sont devenus récurrents, dans son vocabulaire. Lorsqu’il avait récupéré Charlotte, à Sainte-Mangouste, les guérisseurs s’étaient étonnés qu’il soit seul. Où est votre épouse ? (On n’est pas marié, s’était-il retenu de répliquer.) Elle est absente. (En fuite.) Alors, trop sceptiques pour le laisser partir avec son nourrisson, ils lui avaient tenu la jambe pendant une bonne heure, gribouillant sur un parchemin tous les sortilèges à utiliser en cas de ci, en cas de ça, quels ingrédients étaient à éviter, quelles étaient les potions qu’il était apte à préparer sans apothicaire… Avez-vous quelqu’un pour vous aider ? (Évidemment. Ils n’avaient certainement pas la conscience tranquille à l’idée de le voir disparaître avec un bébé à charge.) Oui. Qui ? La marraine et la grand-mère. (Sa mère ne lui pardonnait toujours pas la manière dont il avait abandonné Anna pendant sa grossesse, mais avait sifflé que gourd comme il était, elle tenait absolument à visiter sa petite-fille dès que possible.) Bon. (Ils avaient renoncé.) « Alright, » les gémissements de Charlotte se calment, et elle braque sur lui deux énormes billes céruléennes, identiques aux siennes. Merde — la couverture. Il aurait dû éviter. (Anna ne se serait pas trompée, elle.) « The blanket woke you up, huh, » il murmure. En guise de réponse, le poupon échappe un gazouillement faiblard.
Tout est allé si vite ces derniers jours qu’il peine à réaliser qu’Anna reviendra pas.
Charlotte est un bébé joyeux. Elle s’agite, babille, et depuis qu’elle a compris qu’en frappant ses mains l’une contre l’autre, elle était capable de produire un son qui lui, ne sorte pas de sa bouche, elle n’arrêtait pas d’applaudir ou de taper contre n’importe quel objet se trouvant à sa disposition, y compris le torse de son père ou, le plus souvent, sa joue. Parfois, la mélodie différait, le bruit n’était pas le même qu’entre ses menottes, alors elle y mettait toute la passion que son corps minuscule pouvait contenir et cognait de plus en plus fort, jusqu’à ce que la claque ressemble enfin à sa chansonnette. Elle était heureuse, à des lieux d’imaginer que ce n’était pas normal que ce soit uniquement papa qui la lève, et la mette au lit, et la fasse manger, et la change, et la sorte, et soit, finalement, la seule personne qu’elle identifiait comme son parent. À dire vrai, Simon craignait qu’elle finisse par croire qu’Eirene était sa mère. Ou n’importe quelle femme autre qu’Anna. Il craignait qu’elle oublie. Et une fois n’est pas coutume, il renonce à la recoucher dans son lit et l’installe à ses cotés, car il veut grappiller quelques heures de sommeil aussi, tout habillé, les godasses aux pieds, vaincu par la fatigue qui ne cesse de l’accabler.

Des coups à la porte le sortent de sa léthargie, et quelque chose de gluant contre sa joue — Charlotte s’était réveillée avant lui, et avait bavé sur sa main, dont elle se servait désormais comme un pinceau afin de barbouiller sur lui une œuvre invisible. « Shit. » C’est Eirene. Il le sait — elle le surveillait de si près qu’il lui avait aimablement jeté à la figure qu’à ce rythme, autant emménager chez lui. (Mayfair s’était empressée de rétorquer que s’il déconnait, elle était prête à installer un lit de camp dans sa piaule pour l’empêcher de tuer accidentellement sa fille.) Il attrape Charlie et descend hâtivement les escaliers, avec la gueule de quelqu’un qui vient de tomber du lit. « Entre ! » qu’il gueule, une main sous la tête du bébé, l’autre au niveau de sa couche, cherchant du regard sa baguette. « J’avais oublié que tu passais… hum, tu peux t’occuper de Lottie pendant que je me douche ? » Et sans plus attendre, Simon glisse le poupon dans les bras de sa marraine, « elle n’a pas encore mangé, et… et en fait je viens de me réveiller alors vérifie aussi la couche. » Bien sûr, il s’épargne un tu vas bien. Il n’a toujours pas compris pourquoi Anna avait choisi Eirene — et s’il n’était pas non plus exempt de reproches, cette décision singulière le perturbait plus que de raison. Sans doute parce qu’il était désormais forcé de compter sur elle.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Eirene Mayfair
Eirene Mayfair
‹ inscription : 16/04/2016
‹ messages : 392
‹ crédits : AILAHOZ
‹ dialogues : #rosybrown
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‹ liens utiles :

‹ âge : 30
‹ occupation : enfermée à azkaban pour 50 ans, elle est persuadée qu'elle n'en sortira pas vivante
‹ maison : serdaigle
‹ scolarité : 1984 et 1991.
‹ baguette : est en bois d'acajou ; elle mesure vingt-six centimètres et possède en son coeur un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3398
‹ réputation : je suis un simple objet à la merci des mangemorts, prête à tout pour atteindre ses objectifs. A cela s'ajoute nouvellement l'appellation de criminelle de guerre; vivement recherchée par le gouvernement, je me suis rendue aux autorités début mars 2004
‹ particularité : métamorphomage.
‹ faits : que je suis devenue mangemort peu de temps avant la bataille finale mais que je ne soutiens pas les idéologies du Lord. C'est seulement une étape -indispensable- de plus pour faire mes preuves. L'utilisation de mon don m'épuise et il m'est impossible d'oublier les horreurs commises. Avec les blessures de l'attaque de Sainte-Mangouste et les dérèglements magiques qui s'ajoutent, garder le contrôle devient plus compliqué. L'orviétan (fabuleo) a été le seul moyen efficace pour supporter la douleur et reprendre vite le travail, une absence longue mettant en péril ma place dans le système et toutes les années de dur labeur qui vont avec.
‹ résidence : auparavant dans un minuscule appartement à Canterbury, du côté moldu, cachée de tous sous une fausse identité (Susie Marshall) avec Elizabeth Atkins (Leanne Marshall), je réside désormais dans l'une des nombreuses cellules d'Azkaban, toujours en compagnie d'Elizabeth
‹ patronus : une hirondelle, mais impossible d'en produire un depuis l'apposition de la Marque sur son avant-bras.
‹ épouvantard : mon corps vieilli par l'utilisation excessive de mon don. Plus récemment, il prendrait plutôt la forme de Matteo ensanglanté, allongé au sol et laissé pour mort.
‹ risèd : la liberté, un monde où je pourrais rester moi-même sans mettre ma vie en danger ou celle des personnes que j'aime. Matteo vivant, pas uniquement dans ses souvenirs.
http://www.smoking-ruins.com/t4420-eirene-all-the-lonely-people-
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« Mayfair, on nous attend à la salle d’audience. » Elle avait profité du calme de la matinée pour travailler sur quelques dossiers. Les arrestations à travers le pays ne cessaient d’augmenter et certains attendaient des jours, voire des semaines avant d’obtenir un procès. Chaque fois, c’était la même chose : Eirene suivait les directives, s’adaptait, modelait son corps selon les envies des mangemorts dans le simple but de faire plier les plus tenaces d’entre eux. Arhen s’occupait le plus souvent de la première phase, celle durant laquelle les émotions de l’accusé étaient sondées, surveillées puis interprétées à la recherche de la moindre faille. Parfois, quelques mots bien placés étaient suffisants pour leur faire perdre pieds et d’autres fois, il fallait faire preuve de plus de finesse. C’était donc à ce niveau que la métamorphomage intervenait. Le résultat n’était jamais agréable à voir, aussi bien pour la victime que pour le bourreau. Ou du moins pour Eirene, qui ne sortait jamais indemne de ces entrevues. « Ma présence est-elle vraiment nécessaire ? » demanda-t-elle dans un soupir. « Tu connais le dossier encore mieux que moi. Une fois là-bas je ne sers plus rien. » Eirene n’avait pas vraiment l’esprit à supporter un nouveau jugement. D’autant plus que l’issue ne variait que très peu : emprisonnement, exécution ou parfois bien pire. « Nous avons travaillé sur ce cas ensemble, ils vont se poser des questions. » Elle lâcha un nouveau soupir. La fatigue lui faisait perdre toute patience. « Très bien, j’arrive dans cinq minutes. On aura tout le temps de prendre un remontant après. »

« J’avais oublié que tu passais… hum, tu peux t’occuper de Lottie pendant que je me douche ? Elle n’a pas encore mangé, et… et en fait je viens de me réveiller alors vérifie aussi la couche. » A peine était-elle entrée dans l’enceinte de la maison que Simon lui refilait Charlotte dans les bras. Elle leva les yeux au ciel en même temps qu’il parlait. Mais son attention se reconcentra rapidement sur la petite Grimaldi-Rosier. C’était un véritable plaisir de venir s’en occuper et Eirene prenait très au sérieux son rôle de marraine. Elle ne tenait pas à décevoir Anna, une fois de plus. Quelques heures, parfois seulement des minutes, suffisaient à la requinquer pour faire face à un quotidien de plus en plus pesant. « Prends ton temps, je ne la quitte pas des yeux. » Elle attrapa sa main minuscule, qui se resserra autour de son doigt, puis la secoua doucement vers son père. « Papa revient vite, d’accord ? » Un large sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle glissait quelques mots à sa filleule, tout en se dirigeant vers sa chambre. Eirene avait toujours apprécié la compagnie des enfants. L’innocence et la joie de vivre dont ils pouvaient faire preuve réussissaient toujours à rendre ses journées plus agréables. Après la naissance de Wes, elle était restée des semaines entières à dormir près de son berceau. Pour s’en occuper, imitant un lit de fortune avec quelques draps et couvertures, au cas où il se réveillerait la nuit ou bien le regarder dormir. De simples mots prononcés par sa grande sœur réussissaient à le calmer presque instantanément mais très souvent, elle le prenait dans ses bras pour le simple plaisir de le bercer. Et de voir ses tous petits yeux fixer les siens. C’était comme une sorte de poupée vivante dont elle ne voulait pas se détacher. Ses parents avaient même fini par céder et déplacer le berceau dans la chambre d’Eirene, seule condition pour qu’elle ne regagne enfin son lit. Elle l’avait aimé dès l’instant où elle l’avait vu à l’hôpital. Et elle ne l’avait plus jamais lâché depuis. Un peu trop protectrice, sûrement – pas assez... –, mais avec tellement d’amour à donner. « Alors comme ça, on épuise papa ? » Toujours avec Charlotte dans les bras, elle attrapa une couche dans un tiroir et alla l’allonger sur la table à langer. Elle posa une main sur son ventre rebondi et un autre sur sa joue. Cette vision ne la lasserait probablement jamais. Charlotte lui avait rappelé à quel point elle aimait les enfants, et aussi le fait qu’elle en voulait également. Ils n’en parlaient presque jamais avec Matteo, d’ailleurs. Après toutes ces années, ils n’avaient pas franchi l’étape du mariage, alors parler d’enfants ? Non ! Il leur aurait sûrement fallu dix ans de plus avant de se décider. Mais cette question ne se posait pas. Il n’y avait plus aucune chance pour qu’ils en aient ensemble un jour. Plus aucune chance qu’elle ne devienne mère à vrai dire. Et c’était peut-être pour cette raison qu’elle chérissait tant ces petits moments passés avec Charlotte. « C’est ça ? » Elle s’agitait, tapait sur la surface plane. Un nouveau sourire étira ses petites lèvres. « T’as bien raison ! » lâcha-t-elle avant de lui déposer un baiser sur le front. Elle en profita pour changer sa grenouillère et mettre quelque chose de plus épais. Non pas que Simon faisait mal son travail, mais cette couleur verte qu’elle ne saurait définir n’allait pas du tout à une petite fille aussi jolie. Elle la reprit doucement dans ses bras et la porta tout près de son cœur. Une main derrière sa tête, elle inspira profondément, appréciant la douce odeur du nourrisson, avant de reprendre ce qu’elle avait à faire. Le temps que le biberon soit à bonne température, elle mit une soupe à chauffer. Heureusement, elle avait ramené quelques courses lors de sa dernière visite et veillait à ce que le père comme l’enfant ne manquent de rien. Il le fallait bien, si elle voulait qu’il s’en occupe correctement. Dans des moments comme celui-ci, Eirene se rendait compte à quel point l’utilisation de la magie facilitait leur quotidien. « Et voilà c’est prêt ! » Biberon en main, elle regagna le salon avant de s’installer sur le canapé et attendre que Charlie n’en vide le contenu. Ses petites mains essayaient de l’agripper, pour terminer plus vite, ou tout simplement parce qu’elle aimait attraper tout ce qu’elle pouvait.

L’arrivée de Simon la sortit de ce petit moment de tranquillité et elle l’accueillit plus joyeuse qu’elle ne l’imaginait. « Regarde qui voilà ? » Elle releva doucement la tête de Charlotte. « Elle avait vraiment faim ! » qu’elle lâcha avant de réchauffer une fois de plus le biberon d’un coup de baguette. « Et j’imagine que tu n’as pas mangé non plus, alors j’ai mis de la soupe à mijoter. » Elle lança un regard vers la cuisine, encore trop occupée avec Lottie pour se lever et préparer la table. Un regard lourd de sens, qui incitait Simon à s’en charger. Et le plus vite serait le mieux. Eirene n’avait pas eu le temps de rentrer à la Bran Tower et avait préféré les rejoindre directement pour ne pas perdre de temps. Maintenant la petite rassasiée, c'était à elle d'avoir faim. « Comment s’est passée ta journée ? » Une serviette sur l’épaule, elle releva Charlotte puis fit des petites pressions sur son dos avant de faire quelques pas dans le salon. La sienne n’avait pas été de tout repos, comme souvent ces derniers temps. « Elle grandit si vite... C'est fou. » Elle s'était promise de faire quelques photos, pour qu'Anna en rate le moins possible, et en gardait toujours sur elle au cas où leurs chemins se croiseraient. Plus le temps passait et plus les traits de son visage se précisaient. Elle devinait une petite chevelure rousse comme celle de sa mère et avait même parfois l’impression de retrouver un peu de Teresa. C’était peut-être son sourire ou alors ses jolies petites joues potelées. De ses grands yeux bleus, identiques à ceux de son père, elle regardait avec curiosité les moindres recoins de la pièce et émit même un petit gazouillis lorsqu’elle aperçut Simon. « N’hésite pas à te reposer, si t’en as besoin. Je reste encore un peu. » En réalité, elle n’avait aucune envie de s’en aller. Elle serait bien restée là des heures durant, des jours même si seulement elle en avait eu l’occasion. Oublier le Ministère, faire une croix sur les longues et interminables journées à travailler. Elle ne savait pas comment Simon occupait les siennes, mais elle l’enviait. Il avait quelque chose à quoi se raccrocher, une raison de se battre et de ne pas se laisser sombrer. Eirene avait bien cru qu’elle ne s’en sortirait jamais, après les attaques de Sainte-Mangouste. Que seul l’orviétan était assez efficace pour l’aider à oublier les douleurs qui ne cessaient de s’intensifier, aussi bien physiques que psychologiques. Et si Anna n’avait pas eu le choix en la désignant marraine, elle ne la remercierait jamais assez de l’avoir fait quand même. Parce que grâce à elle, elle avait la sensation de faire quelque chose de différent, quelque chose de bien.
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