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MessageSujet: beautifying potions (sue)   beautifying potions (sue) EmptyMer 8 Oct 2014 - 20:34

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JUILLET 1988 – MANOIR DE HORACE SLUGHORN

L'été, la famille Slughorn et Co. organisait souvent (mais pas toujours) quelques réunions de famille, vers la fin juillet, afin de rassembler autour d'Horace ses innombrables nièces et neveux. L'héritier principal de la famille n'avait jamais eu d'enfants et personne ne savait si la raison se tenait dans le fait qu'il n'avait pas rencontré la bonne femme ou qu'il les détestait. On partait du principe que la dernière option était peu probable et tout le monde se réunissait donc autour d'un buffet somptueux, d'un vin de qualité, d'un soleil de premier ordre. Cela durait généralement deux à trois jours.
Juliet, elle, s'ennuyait ferme. Elle n'était d'ailleurs pas vraiment la seule : Thibalt s'ennuyait ferme également sans compter Susanna, Ulysse, Beatrix... En bref, tous les fameux petits neveux. Il n'y avait rien à faire de bien intéressant, les adultes avaient des conversations barbantes – et de toutes façons, n'aimaient pas les avoir dans les pattes –, les balais n'avaient pas le droit de quitter le placard sous l’escalier sous peine de punitions terribles et il était généralement interdit de faire des duels de sortilèges. Nul, nul, nul : pour les enfants, cette journée en famille était un vrai calvaire. Enfin, jusqu'à cette année-là - l'été de ses 8 ans.

Juliet se faufila derrière l'énorme buisson qui séparait la terrasse arrière de la maison et l'immense jardin entourant la demeure. Si on savait comment s'y prendre, on pouvait se faufiler à l'intérieur du buisson, se battre gentiment avec les petites branches entremêlées et arriver au centre d'un espace de plusieurs mètres carrés, ressemblant fortement à un igloo tout de feuilles vêtues. Il y avait quelque chose de magique là dedans mais personne ne savait de qui cela venait... C'était un endroit secret, loin du regard des adultes, où ils se donnaient parfois rendez-vous – pour parler, jouer ou se montrer leurs dernières trouvailles. Il était aux alentours de quinze heures et tout le monde s'affairaient pour préparer le repas du soir. On comptait une vingtaine de personnes pour le dîner. Personne ne s'occupait plus de ce que pouvait bien faire les petits.
Les petites branches de l'arbuste laissèrent quelques griffures sur les bras de Juliet mais celle-ci ne s'en inquiéta pas. Elle avait quelque chose de beaucoup plus intéressant en tête. « Sue, Sue, t'es là ? Susanna? » Pourquoi Sue ne répondait-elle pas ? Elle était forcément là puisqu'elle ne l'avait pas trouvé dans les autres endroits secrets de la maison. « Allez, Sue, répond-moi ! J'ai trouvé un super truc dans le bureau d'Oncle Horace! » ajouta-t-elle en atteignant enfin le centre de la 'cabane verte'. Si elle cherchait Susanna, c'était par que Juliet savait que sa cousine trouverait sa nouvelle trouvaille tout à fait géniale. Susanna était géniale, de toute façon. Juliet l'adorait - comme elle adorait son frère, mais pas de la même manière. Parfois, Thibalt lui parlait mal et ils s'engueulaient. Avec Sue, ça n'arrivait jamais et ça, c'était vraiment cool. En plus, Susanna venait de revenir de sa première année à l'école Poudlard et Juliet n'arrêtait pas de lui poser pleins de questions depuis le début du week-end, pour savoir comment c'était. Elle allait bientôt y aller aussi – mais pas encore – et elle avait vraiment hâte. En attendant, elle écoutait les histoires de Sue avec beaucoup, beaucoup d'attention.
D'ailleurs, Susanna était là, assise sur une petite caisse en bois qui servait de tabouret de fortune. « Sue, regarde ce que j'ai trouvé ! Regarde, regarde! » répéta la jeune Slughorn en mettant sous le nez de sa cousine un épais carnet usé. Sur la page déjà ouverte, il y avait une photo animée vraiment amusante : une dame vraiment très très laide se transformait en une superbe jeune femme. Au dessus de la photo, on pouvait lire : potion de beauté. Juliet sauta autour de Sue. « Ça serait trop drôle si on pouvait faire pareil à l'oncle tout moche qui vient de je sais pas où... Tu vois qui, hein, Sue? »


Dernière édition par Juliet Slughorn le Jeu 16 Oct 2014 - 20:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: beautifying potions (sue)   beautifying potions (sue) EmptyDim 12 Oct 2014 - 7:26

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C
et été là, celui de tes 11 ans, tu n’avais pas voulu rentrée à la maison. Maintenant que tu avais découvert Poudlard, qu’on t’avait enfin séparé de cette fausse sœur qu’on t’imposait depuis déjà trop longtemps, tu avais espéré de tout ton cœur, pouvoir y demeurer. Or, aucun enfant ne pouvait rester à Poudlard l’été et tu avais pris le train avec Ulysse, assise dans une autre cabine, le nez collé contre la fenêtre, le cœur gros et les yeux noyés par ta déception. Il n’y avait eu que Marcus pour te consoler, pour t’assurer que l’été ne serait assurément pas mauvais, que vous pourriez même vous revoir. Tu ne savais pas encore ce que tu pensais du garçon au regard sombre et à la voix chaude, toujours un peu grognonne, mais tu n’avais rien eu d’autre que lui pour te consoler. Et peut-être que c’est tout ce qu’il te fallait finalement. Parce que tu avais enfin un ami, un vrai, quelqu’un qui, même s’il n’aimait pas les plantes comme toi, savait se tenir et se taire, qui acceptait tes silences aussi bien que tes longs monologues. Plus que ce trajet en train, celui où ton regard passait du paysage à celui plus sombre, mais bien plus familier maintenant, du regard de Marcus, c’est l’accueil de ta mère qui sut te convaincre que tu ne te battrais plus jamais pour rester à Poudlard durant l’été. Créature gracile, créature fragile, flanqué de cet homme qui avait jadis été ton père, tu avais compris combien tu lui manquais le reste de l’année, en voyant ses yeux liquides, deux flaques d’eau troublées par la terre, dérangées par les petits pieds du démon blond, assurément. Dès que tu avais trouvé le refuge de ses bras, tu avais compris qu’elle aussi, t’avait terriblement manqué. C’en était alors suivit un été paisible, à jardiner en sa compagnie, à faire les boutiques, tout pour fuir les cheveux blonds de Beatrix, tout pour ne pas entendre le moindre éclat de rire s’échappant de sa gorge ou apercevoir un bout de robe, alors que son père la soulevait dans ses bras. Tu ne voulais pas savoir, tu n’avais besoin de rien, sinon de ta mère et des lettres que Marcus échangeaient avec toi.

Puis juillet était arrivé et la réunion familiale Slughorn avec, une tradition qui avait toujours sut te plaire. Vous aviez tous quitté la maison, à ton plus grand bonheur, toi qui détestais cette demeure depuis déjà trop longtemps. Or, si tu n’étais plus reconnue comme étant une enfant au sourire facile, chez ton oncle Horace, cette faculté te revenait étonnement vite. Abandonnant le statut de sœur d’Ulysse et de demi-sœur de Beatrix, tu rejoignais les rangs de tes cousins et cousines, surtout de Juliet, qui t’attendrissait terriblement. Pourtant, blonde et ressemblant bien davantage à cette intruse de Beatrix, qu’à toi, tu n’avais jamais su relier ta cousine au parasite ayant tué ta famille. Jamais. Là où tu percevais la bâtarde de ton géniteur comme un fléau, Juliet n’était que douceur, lumière et plaisir. Pile ce dont tu avais besoin et la retrouver t’avais fait un bien fou, un bonheur qui n’avait pas même été entaché par ses questions incessantes au sujet de Poudlard. En fait, tu t’étais fait un honneur de lui répondre, à elle, mais aussi aux autres curieux. Là où les ainés aimaient bien embêter les plus jeunes en laissant planer le mystère, toi tu avais préféré cesser leur petit jeu immature. Mais parlé de Poudlard te rappelait sans cesse combien ses murs te manquaient, des murs sans monstre blond, des murs vierges de traumatismes liés à ton enfance. Des murs entre lesquels tu dormais mieux que tu n’arrivais jamais à le faire dans ta propre chambre d’enfant. C’est d’ailleurs cette sensation de manque, ce vide se creusant dans ta poitrine lorsque tu parlais tant de cet endroit magique, pour ne pas dire merveilleux, qui t’avais poussé cet après-midi-là, à t’isoler du reste de l’agitation de tes cousins. Ce n’est pas que tu ne les aimais plus, loin de là, d’ici une heure, tu retrouverais tout le monde pour le repas et tu savais que tu passerais la soirée à rire avec Juliet, la soutenant dans ses guerres innocentes contre son frère ainé. Oh combien tu l’enviais, la si belle Juliet, avec un frère sachant l’aimer de temps en temps, toi qui n’avait rien de ce qu’elle possédait, sinon une mère aimante et Slughorn pour te consoler.

Là, assise sur une caisse, tu dévorais un livre de botanique, l’une de tes matières favorites bien évidemment. Concentrée par ta lecture, ayant presque quitté ton corps pour vivre dans le livre que tu avais volé à Horace, avec l’accord de ta mère bien sûr, tu n’avais pas entendu le carillon adorable qu’était la voix de Juliet : « Sue, Sue, t'es là ? Susanna? » Non, tu n’étais que racine, terre exotique pour faire pousser les plants les plus difficile et insecte nuisible à exterminé à tout prix, alors que la voix se rapprochait, insistait : « allez, Sue, répond-moi ! J'ai trouvé un super truc dans le bureau d'Oncle Horace! » Tu avais presque entendu cette fois, à croire que tu devenais aussi sourd que cet idiot d’Ulysse tien ! Mais non, tu étais bien trop absorbé, pourtant dissimulé dans une cachette qui n’en était pas une pour tous les enfants Slughorn, en fait, même le monstre blond connaissait son existence, la faute à d’autre cousin. Toi, tu n’aurais jamais invité cette intruse à vous rejoindre, tu préférais voir ton père la couver doublement, alors que tes oncles et tes tantes se lançaient des regards où se mêlaient la pitié et la désapprobation. Tu adorais comment leurs mains glissaient doucement contre les bras de ta mère, pour la soutenir, pour lui rappeler qu’ici, elle était chez elle, qu’elle n’avait pas à craindre la honte des jugements face à ce que son époux lui imposait, en trainant la terrible enfant partout avec eux. Ici, maman pouvait être heureuse et toi aussi. Même quand Juliet venait déranger ta lecture, « Sue, regarde ce que j'ai trouvé ! Regarde, regarde! » Et comme demandé, si adorablement, avec cette innocence que tu admirerais encore longtemps chez elle, tu redressais les yeux de ton livre pour lui offrir un petit sourire, « que se passe-t-il Juliet ? Qu’as-tu encore trouvé ? » À la fois amusée et un peu déçue de ne plus être seule, tu avais baissé les yeux sur l’image que ta cousine exigeait que tu regardes. Fronçant délicatement tes sourcils, laissant ton propre livre retomber sur tes genoux, tu t’étais décalé tout naturellement, sur ta petite caisse, afin de lui laisser de l’espace, alors que tu observais l’image. Où Juliet avait-elle pu trouver ce carnet, par Morgana tu aurais aimé le savoir, mais plutôt que de te préoccuper de sa provenance, tu avais souris et encore un peu plus quand elle avait lancé son idée folle : « ça serait trop drôle si on pouvait faire pareil à l'oncle tout moche qui vient de je sais pas où... Tu vois qui, hein, Sue? »

Jamais, seule, tu n’aurais eu une idée pareille. Enfant calme, enfant modèle, tu n’avais pas pour habitude de jouer des tours ou de tester quoi que ce soit, à l’insu des adultes. Mais les séjours chez ton oncle Horace semblaient toujours raviver une flamme en toi, une innocence et une légèreté que ta mère adorait par-dessus tout, tout comme toi en réalité. Tant pis si cela faisait aussi sourciller ton père, qui avait toujours hâte de rentrer, il n’était plus réellement ton père de toute manière. Et là, observant la liste d’ingrédient à droite de l’image, tu te surprenais à avoir envie, toi aussi, de t’amuser aux dépends des adultes. « Hmmm, les ingrédients sont relativement simple… tu te rappelles où tu l’as pris ? » Tournant ton sourire plein de complicité sur ta jolie cousine, tu te tortillais déjà sur ta caisse, ton index glissant lentement le long des ingrédients. « Si on peut trouver tout ce qu’il faut, je t’aiderais à la créer cette potion ! J’en ai fait en cours de toute manière, ce n’est pas difficile, tu vas adorer aussi ! » Et déjà tu te redresses, abandonnant ton livre de botanique sur la fameuse caisse pour coincer celui de Juliet dans tes bras, un doigt maintenant la page retenue, cette fameuse potion qui allait donner un peu de charme à cet oncle au visage gâché par des verrues et des traits trop francs. Vous n’aviez pas même quitté l’abri de votre cachette, que tu te surprenais à glousser, toi qui ne riais que rarement : « oh, ce sera tellement drôle ! Si ça se trouve, personne ne le reconnaitra, tu l’imagines ?! Ha ha ! » Il ne manquerait plus que toutes vos tantes en tombent follement amoureuses oui ! Une fois hors de la cachette, tu te retournais vers Juliet, l’encourageant à te guider à travers la maison. Un autre jeu amusant, puisqu’il vous fallait vous montrer discrètes et marcher sans faire de bruit, sans parler de retenir vos fous rires. Une belle expérience en somme et quand vous aviez enfin atterris dans le laboratoire de votre oncle, tu avais ouvert de grands yeux ébahis sur tout ce qu’il possédait, toutes ses ressources, tous ses bocaux, tous ses manuels. Tes doigts c’étaient aussitôt mis à caresser les vieilles reliures et tes yeux à chercher le nom de certains ingrédients sur les bocaux disposés plus loin. Vous vous étiez alors séparé le travail, cherchant chacune certains ingrédients, pas tellement difficile à trouver en fin de compte, pour vous poser devant le chaudron de Horace. Excitée, les yeux pétillants, tu avais alors lancé un grand sourire à Juliet : « prête à faire de tonton mocheté un beau prince ? »
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MessageSujet: Re: beautifying potions (sue)   beautifying potions (sue) EmptyJeu 16 Oct 2014 - 20:23

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Juliet regarda et écouta sa cousine avec beaucoup d'attention – autant qu'une petite fille de huit ans était à même de le faire, ce qui, en somme restait tout relatif. Elle adorait observer Susanna quand cette dernière parlait de potion, d'ingrédients, de plantes... Cela lui donnait envie d'en savoir plus, d'apprendre elle aussi à remplir un chaudron, de découvrir de nouvelles mixtures magiques... Qu'est-ce qu'elle avait hâte, maintenant, d'entrer à Poudlard ! Parfois, le soir, dans sa chambre, quand la lumière était éteinte, elle s'assayait sur son lit et jouait à l'apprenti potionniste... Et une aile de chauve-souris, et trois grammes de gingembre, et deux cornes de grapcornes (elle avait lu ce mot dans un album illustré de papa). C'était vraiment très amusant.
Elle fit un immense sourire à sa cousine, toute fière de sa trouvaille et se penchant vers elle, comme pour lui dire un secret. « Je l'ai trouvé dans le bureau d'Oncle Horace... » répondit-elle même si Sue ne sembla pas écouter la réponse. Elle était beaucoup trop absorbée par la liste des ingrédients... Et quand elle se leva et commença à sortir de leur petite cachète, Juliet la suivait en sautillant, contente de voir que sa cousine préférée aimait bien son idée. Elle l'admirait tellement, elle essayait toujours de lui plaire, de faire des trucs pour que Sue dise que c'était bien... Elle aimait aussi beaucoup la faire rire – elle aimait faire rire les gens en général mais avec Susanna, c'était comme un challenge parce que Juliet était petite et Sue était grande.

Juliet imagina la surprise de tout le monde lorsque le nouvelle oncle pas beau arriverait complètement changé. Elle se mit à rire avec Sue tandis qu'elles se faufilaient dans la maison, le plus silencieusement et discrètement possible. Il fallait trouver la pièce où étaient les ingrédients et les bocaux étranges de l'oncle Horace. C'était une pièce où on lui avait formellement interdit d'entrer... et qu'on ne lui avait jamais montré. Heureusement, Susanna savait où elle se trouvait et, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elles se retrouvèrent toutes deux dans le laboratoire magique. Sue commença aussitôt à lire les étiquettes des bocaux. « Je vois rien, Susy, je vois rien... Je suis trop petite. » gémit Juliet en s'accrochant au bord des étagères pour se hisser à la bonne hauteur. « Alors, tu trouves ou pas? » Elle était vraiment impatiente et sa voix était haut perchée, un peu frustrée de ne pas pouvoir donner un coup de main à sa cousine. Juliet avait toujours été très bruyante et hyperactive dans son enfance : elle n'arrêtait pas de gigoter, de sauter partout, parler souvent beaucoup trop fort, n'avait de cesse de poser des questions – pas toutes inutiles, on pouvait le lui accorder – et de bavarder pour ne rien dire. A défaut de pouvoir regarder sur les étagères, Juliet se mit à fouiller dans les placards et à dire tout haut ce qu'elle trouvait, lorsqu'elle savait ce que c'était.
« Prête à faire de tonton mocheté un beau prince ? » « Oui-oui-oui, oui-oui! » Elle courru vers le chaudron et grimpa sur la table juste à côté, pour bien tout voir. « C'est dangereux, tu crois? » demanda-t-elle en regardant Susanna préparer le matériel. C'était pour elle la première fois qu'elle assistait à la préparation d'une vraie potion magique – et pas d'une potion sortie des magasines pour les enfants sorciers comme WizarKid ou WizzBazz. Là, c'était une vraie potion, vraie de vraie. Elle était vraiment excitée. « Je peux t'aider, dis, je peux t'aider ? Mettre quelque chose? » Elle se pencha vers le chaudron pour en voir le fond. Elle faillit tomber en avant mais retrouva rapidement l'équilibre. « Ça fait quoi si on râte? » Elle attrapa l'un des bocaux pour regarder à l'intérieur. Y'avait vraiment des ingrédients très bizarres. Elle secoua le bocal. « Et si je tombe dans le chaudron, il m'arrive quoi ? » Juliet était vraiment une enfant de huit ans très épuisante mais Susanna semblait avoir l'habitude. De toute façon, Juliet admirait Sue et essayait toujours de se tenir tranquille parce qu'elle ne voulait surtout pas l'énerver... Sinon, elle n'avait plus personne pour jouer... Enfin, y'avait toujours Thibalt - et Juliet adorait aussi jouer avec Thibalt - mais Thibalt n'aurait jamais préparé une potion. Il lui aurait probablement dit que c'était une très mauvaise idée. Thibalt trouvait toujours toutes les idées mauvaises... mais pas Susy et ça c'était cool.
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MessageSujet: Re: beautifying potions (sue)   beautifying potions (sue) EmptySam 25 Oct 2014 - 21:38

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D
ire qu’il t’avait suffi d’une année à Poudlard pour te sentir à l’aise avec les potions, aurait probablement été de l’exagération. Tu n’avais qu’onze ans, tout de même, mais tu ne craignais dorénavant plus de toucher les bocaux ou le chaudron de ton oncle. En fait, la taille de ce dernier avait presque fait flancher ta détermination, mais puisque Juliet trottait à tes côtés, ton honneur t’avait chuchoté de continuer malgré tout. Peu importait la taille du chaudron en effet, tant que tu suivais la recette, tu en sortirais gagnante. Or, tu savais combien chaque mesure était importante, chacune des étapes cruciales et tu avais bon espoir de réussir. Enfin, ça c’est si tu arrivais à te concentrer, parce que près de toi, Juliet piaillait adorablement « Je vois rien, Susy, je vois rien... Je suis trop petite. » Un petit sourire attendris au coin des lèvres, tu abaissais alors le bocal et le lui montrait, en insistant sur ce qui se trouvait à l’intérieur, d’un doigt glissant contre le verre légèrement trouble : « là tu vois, il y a aileron de Plimpy, c’est dans la liste. » Patiente avec ta cousine, tu te voulais gentille, histoire de ne pas la brusquer et de ne pas la blesser. Tu aimais Juliet, c’était plus fort que toi et tu comptais bien l’inclure dans votre petit projet stupide. Oui, stupide, parce que tu avais beau y participer, tu étais consciente de ta bêtise, tant pis ! Tu avais envie de rire, d’oublier tes soucis, dont cette tête blonde qui devait errer quelque part. « Il nous faut encore quelques ingrédients… » « Alors, tu trouves ou pas? » L’impatience et la voix haut perchée de Juliet t’arrache un petit éclat de rire et tu acquiesces, amusée. Oui, tu trouves, oui vous allez y arriver ! Évidemment, tu es loin de te douter que ce que tu t’es trompé en attrapant des feuilles de gui séché, alors qu’il te fallait des baies de gui. Tu t’occupes plutôt d’occuper ta cousine, lui donnant le nom d’ingrédient qu’elle doit trouver et que tu soupçonnes d’être à sa hauteur, car toi aussi, tu en as utilisé lors de ton année scolaire. Bref, des ingrédients génériques, de ceux que tu sais reconnaitre sans grand mal, pour peu que tu te concentres. Puis, tu la questionne, signe qu’elle n’a plus à chercher et tu ris en la voyant courir en direction du chaudron, « Oui-oui-oui, oui-oui! » Jamais personne n’a été aussi prête qu’elle, tu en es convaincue et tu la regardes grimper sur une table, épatée par son énergie et son agilité. « C'est dangereux, tu crois? » La question était bonne et si tu fronces les sourcils un instant, que tes mains ralentissent leur course à ouvrir les bocaux, alors que tu jettes des ingrédients dans le grand chaudron, tu ne sais pas réellement quoi lui dire. En fait, tu ne sais pas, mais tu es l’ainée, celle en charge des opérations, alors tu prends sur toi et tu tournes un petit sourire vers elle : « bien sûr que non, ce n’est jamais qu’une potion qui embellis. Il n’y a pas de risque ! » Et si tu as tort ? Il ne faut surtout pas !

Tu déballes, tu fais des tas, tu relis encore et encore la recette. Pour éviter de te tromper, pour que justement, l’exercice ne devienne pas dangereux. Tu travailles fort, mais il y a toujours Juliet et son entrain pour te faire sourire, pour te ramener à elle, « Je peux t'aider, dis, je peux t'aider ? Mettre quelque chose? » Comment lui résister hein ? Déjà tu cherches un ingrédient et pousse le bocal vers elle, pour t’approcher, prête à lui donner des directives, mais elle se penche un peu trop vers l’avant et ton cœur rate un battement. Ta main se tend déjà vers elle, prête à la retenir, prête à la secourir. Mais au fond, elle tomberait malgré tout. Tu le sais et c’est bien ce qui t’arrache un petit hoquet de frayeur. Évidemment, ça ne fait pas peur a la principale intéressée, qui ne semble pas même avoir eu peur : « Ça fait quoi si on rate? » Tu clignes des yeux, surprise par sa question, par son innocence. Charmé aussi. « Et si je tombe dans le chaudron, il m'arrive quoi ? »Tu retiens ton souffle et tu la dévisages, tu attends qu’elle te regarde aussi et tu soupire, un sourire tremblant sur tes lèvres. Tu avais beau adoré Juliet, ses tache de rousseur, la pâleur de ses cheveux et son énergie débordante, parfois elle t’essoufflait, elle te faisait tourner la tête trop fort. « Alors déjà, si on suit la recette, ça ne devrait pas rater. Ensuite, tu ne vas pas tomber dans le chaudron, je ne tiens pas à ce que tu sois cuite aussi. Recule un peu tu veux ? » Tu vas plutôt chercher un petit escabeau et tu le poses près devant le chaudron. Tu en testes même la résistance, puis tu le lui indique, rassuré par l’idée qu’elle ne soit plus en suspension au-dessus de ce semblant de piscine que représente l’immense chaudron d’oncle Horace. Il ne manquerait plus que ça : Juliet brulée par la potion. Non, ça n’arrivera pas, tu vas t’en assurer. Tu es la plus responsable des deux et tu comptes veiller sur elle.

« Viens plutôt ici, garde toujours une main sur l’escabeau hein ! Et tu mettras une cuillère de bocal… ci ! » tes mains attrapent un petit bocal plein de poudre et tu le tend à ta cousine. Tu repêche une cuillère plus loin et lui indique le chaudron. « Vas-y Juliet, je regarde ! Il faut une cuillère de ça, puis il faudra quelques goutte d’une fiole… je vais aller la récupérer. Mais toi, tu poses une main ici hein ! Si tu tombes, tu pourrais te bruler. » Et ça, tu n’y tiens pas du tout, alors tu t’assures qu’elle est bien, avant d’aller récupérer la dite fiole, que tu relis trois fois, avant de rejoindre le chaudron et de lui reprendre le bocal et la cuillère, ta pipette pleine de bave, tendu vers elle, comme un troc. « Met-y quatre gouttes d’accord ? » Mais ça c’est trop espérer, parce que ta cousine a du mal à se concentrer, à se limiter et que quatre gouttes se changent plutôt en dix. Tant pis, tu hésites, normalement tu viderais le contenu du chaudron et recommencerais, mais franchement, tant pis ! Et même si la recette ratait, que pourrait-il arriver de si pire hein ? Votre oncle est déjà hideux, il ne peut pas être pire. Tu continues donc, tendant bocal et outil à Juliet, la laissant dépasser les doses, les limiter aussi. Au fond, peu importe le résultat, c’est la concoction qui vous amusent le plus, qui arrache sourire et éclat de rire à Juliet. Si mignonne, si belle, quand elle s’émerveille devant les grosses bulles recouvrant la concoction. Quand bien le moment de mélangé la potion, tu montes sur une chaise et avec ta baguette tu fais tournoyer la potion, qui brule doucement sur le feu. « Bon, les portions ne sont pas exact… mais au fond, l’oncle moche est déjà tellement laid… je doute qu’on puisse l’enlaidir. Peu importe le résultat, il sera assurément plus attirant, non ? » Tu glousses derrière ta main, petite fille joueuse. « Tu as une idée d’où le mettre pour le lui faire avaler ? »
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MessageSujet: Re: beautifying potions (sue)   beautifying potions (sue) EmptyMer 29 Oct 2014 - 13:00

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Juliet sauta de la table et fit le tour du chaudron pour monter sur le petite escabeau que sa cousine avait déniché pour elle. « Merci, Susy. » dit-elle d'une petite voix en gravissant les trois premières marches. Elle trépignait d'impatience à l'intérieur d'elle-même mais elle essaya de se calmer un peu. Elle savait que parfois, quand elle bougeait trop, Susanna n'aimait pas trop ça. Et Juliet ne voulait surtout pas que sa cousine l'envoie jouer dans une autre partie du château parce qu'elle ne se tenait pas tranquille. Elle voulait voir et participer à la potion du début à la fin, comme pour de vrai – comme quand elle irait à Poudlard, comme Sue. Faire très très attention, il faut pas que je fasse de bêtises.
Avec beaucoup, beaucoup de précaution, Juliet attrapa le bocal que lui tendait Susanna. Elle n'osait pas le quitter des yeux de peur qu'il ne lui échappe, très très concentrée. Elle le posa délicatement sur le bord de la table et prit ensuite la cuillère. Elle se cramponna au bord de l'escabeau de sa main libre, pour rassurer son aînée. « Promis, Susy, je fais très attention! » Elle n'avait vraiment pas envie de se brûler mais sa maman lui répétait sans cesse qu'elle était maladroite et qu'il fallait qu'elle fasse plus attention à ce qu'elle faisait. En plus, Juliet se doutait bien que, si elle se brûlait ou faisait quelque chose qu'il ne fallait pas faire, le plan capoterait complètement... et donc fini, la potion de beauté et l'oncle-crapaud devenu prince charmant. Plutôt écouter Susanna et lui obéir au doigt et à l’œil que ça.
La petite blonde échangea ensuite le bocal et la cuillère contre la pipette. « Beurk! » C'était de la bave, c'était vraiment dégouttant... Elle fit très très attention pour ne pas toucher la bave et versa dans le chaudron la quantité que Sue lui dictait. Voilà pourquoi Juliet aimait tant Sue – elle ne la laissait jamais de côté, ne lui disait jamais d'aller jouer plus loin, ni qu'elle était trop petite pour rester avec elle. Susy était vraiment sa cousine préférée. Bien sûr, Juliet aimait aussi beaucoup Béatrix mais elle avait promit qu'elle n'en dirait rien. Et elle était aussi amoureuse de Constantin, mais il ne voulait pas souvent jouer avec elle. Non, Susanna était vraiment la meilleure et dans tous les domaines. Dans sa maladresse, ayant du mal à manipuler correctement la pipette (instrument bien trop précis pour ses doigts encore incertains), une petite dizaine de gouttes tombèrent dans le chaudron, au lieu de quatre. Sans oser lever les yeux vers Sue, Juliet attendit une remarque... mais il n'en vint aucune. Ce n'est peut-être pas trop grave... Et, ensemble, elles continuèrent leur breuvage, riant et imaginant déjà à quoi ressemblerait Oncle Moche après la transformation.

Juliet s'émerveilla également devant le changement de couleur, les grosses bulles qui montaient à la surface et parfois même qui s'envolaient vers elle avant d'éclater en un petit BLOP distinct. Enfin, lorsque la potion fut terminée, Juliet descendit de l'escabeau et laissa sa cousine finir le tout et le mettre dans une petite fiole transparente. 
« Tu as une idée d'où le mettre pour le lui faire avaler... » Juliet sourit de toutes ses dents, très contente que Sue le lui demande. Elle avait tout prévu – ou presque – lorsqu'elle avait trouvé, oublié sur un coin de table, quelque chose qui appartenait à leur oncle et dont il ne se séparait que rarement – et toujours par inadvertance. La petite Slughorn fouilla longuement dans les immenses poches de sa robe de sorcier puis, comme un trophée, brandit vers Susanna la flasque de son oncle : une belle flasque en argent, à peine plus grande que la main d'un homme. Juliet était obligée de la tenir des deux mains pour ne pas manquer de la faire tomber. « Il l'a laissé sur le bureau d'Oncle Horace, ce matin... » expliqua-t-elle avec malice. Elle s'était levée plus tôt que les autres enfants, comme c'était souvent le cas et, en traînant dans les couloirs, elle avait entendu Oncle Horace et Oncle Walder discutaient, dans le bureau du premier. Elle s'était cachée derrière une statue, pour leur faire peur lorsqu'ils sortiraient... Sauf qu'ils n'étaient pas sortis (en tout cas, pas par ce chemin-là). N'entendant plus de bruit, elle était entrée en catimini dans le bureau et hop, avait trouvé la flasque... et le livre de potion. « On peut le mettre dedans, non ? Et après, on la pose près de lui pendant qu'il fait sa sieste... Et quand il va se réveiller, hop. » Peut-être même que Walder cherchait sa précieuse flasque, à l'instant où elles imaginaient ce plan. Il serait probablement très heureux de la retrouver.
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MessageSujet: Re: beautifying potions (sue)   beautifying potions (sue) EmptyDim 2 Nov 2014 - 22:48

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L
a concoction achevé et embaumant dans la pièce, vous en étiez à trouver quoi en faire. Ou plutôt, dans quoi la glisser oui. Pour ce faire, tu ne connaissais personne d’aussi doué, d’aussi intelligent et taquin que ta cousine, alors le choix lui revenait, bien évidemment. Et puis il suffisait de voir son sourire, alors que tu lui posais la question, pour comprendre combien l’idée de choisir l’emballait. Tendre enfant, adorable petite fille, elle était impossible de ne pas l’aimer tendrement. Elle se mit à fouiller l’une de ses grandes poches devant toi et curieuse, tu te surpris à sourire avec amusement, les yeux plissés. Que cachait-elle donc, la coquine ? Bientôt une flasque fit son apparition et tu fus forcé d’écarquiller les yeux, surprise de découvrir le précieux objet dans ses deux petites menottes. L’explication ne tarderait pas à suivre, pas avec Juliet, jamais ! « Il l'a laissé sur le bureau d'Oncle Horace, ce matin... » Déjà tu t’approchais, effleurant l’objet du bout des doigts. Si tu ne comprenais pas ce qu’on pouvait glisser dans cette flasque, trop lourde et trop petite à la fois, les gourdes étaient tout de même plus pratique, tu ne pouvais nier que l’objet avait un goût certain. « On peut le mettre dedans, non ? Et après, on la pose près de lui pendant qu'il fait sa sieste... Et quand il va se réveiller, hop. » Élégant et avec beaucoup de style, tu ne pouvais qu’admirer la flasque, pour sourire avec encouragement à ta cousine, « c’est parfait ! On ne pourrait pas faire mieux en fait, bien joué Juliet ! » Parce que de féliciter ta cousine était une part essentielle de la chose, elle le méritait amplement de plus, ça te la caresse que tu pressa sur ses cheveux blonds.

Tu rejoignais déjà le chaudron, repêchant une louche dans un tiroir du bureau de votre oncle, pour aller récupérer la potion. Elle avait une drôle d’odeur, à la fois sucré et acre, tu n’étais pas certaine que le goût soit très avenant. Mais tu avais appris à Poudlard que le goût avait très peu d’importance. T’assurant que le liquide avait refroidit, tu indiquas une paire de gros gant à ta jeune cousine, « tu veux bien protéger tes mains ? Je ne voudrais pas t’éclabousser. Je ne sais pas si c’est une potion avec effet secondaire au contact de la peau… mieux vaut ne pas essayer. » Gloussant doucement, tu attendis qu’elle enfile les gants, puis qu’elle reprenne la flasque, tout en l’encourageant, en la félicitant pour sa dextérité et vous y voilà, approchant doucement d’elle, avec mille précautions oui, tu versas très lentement le liquide dans le petit trou de la dite flasque, jusqu’à ce qu’elle commence à débordé. Là, tu cessas immédiatement tout et t’empressa d’aller remettre l’ustensile à sa place pour rejoindre Juliet. Il fallait maintenant remettre le bouchon sur la chose et déjà tu épongeais le contenant, puis les mains gantées de ta cousine. « Alors, tu préfères qu’on le fasse comment, Juju ? » les yeux pétillants de malice, alors que tu refermais le bouchon et prenait la flasque, permettant à la blonde de retirer les gants, tu continuais, « est-ce que tu veux aller lui rendre sa flasque en disant que tu l’as trouvé où on tente de la remettre en place, soit dans ses poches, discrètement, au repas ? » La partie logique de ta personne te soufflait que de mentir valait mieux, que ce serait moins dangereux, mais cette part de toi-même qui s’éveillait en compagnie de la jolie blonde préférait largement la seconde mission. Ce serait amusant de jouer les espions et de remettre la flasque à un endroit où elle aurait dû se trouver.
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