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sujet; Nobody said it was easy (charles)
MessageSujet: Nobody said it was easy (charles)   Nobody said it was easy (charles) EmptyLun 13 Oct 2014 - 18:30

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Je n’ai pas revu Charles. Depuis le jour où on a parlé de Khloé. Des rumeurs qu’elle lançait. Du tort qu’elle causait. Par vengeance. Par une détresse ridicule. Que ni lui, ni moi, ne comprenions. Où finalement un accord s’est scellé. Un marché. Me permettant d’accéder aux rangs des mangemorts. Me permettant d’accéder à la fierté du patriarche Flint. Enfin. Une expression rare. Que je n’ai plus connu depuis quatre ans. Lorsque je suis devenu rafleur au sein du ministère. Un sentiment précieux. Que je m’efforce d’obtenir. Petit gosse sage et obéissant. Désireux qu’un père reconnaisse ses mérites. Gamin trop bien éduqué. Prêt à tout. Même à tuer. Même s’il s’agit d’une rebut appréciable. Perturbante. Presque attendrissante. Bien trop estimable à mes yeux. Alors que ça n’aurait jamais dû en être ainsi. Je ne sais quels sentiments ridicules commençaient à naître. Mais l’ordre de mon père a tout fait voler en éclat. Brisant cet attachement inutile. Me remettant ainsi sur le droit chemin. Dont je m’étais éloigné. Presque sans regret. Voilà les conséquences de mon acquisition. Lyubov remettait tout en cause. Mon éducation. Mes valeurs. Toute une vie d’idéologies. Tout ce que j’étais. Qui sait ce qui se serait passé. Si mon paternel aurait exigé sa requête plus tard. Lorsque que le lien aurait était trop puissant. Pour être détruit. Je n’aurai pas été capable de la tuer. Je ne sais toujours pas comment j’ai pu le faire. Lui ôter la vie. A cette poupée trop divertissante. J’essaye de me convaincre. Que je lui ai offert la seule liberté possible. Pour une née-moldue. Que c’est ce qu’elle voulait. Tel un oiseau enfermé dans sa cage. Rêvant d’ailleurs. Rêvant d’espace. Mais cet argument ne suffit presque pas. A faire taire ma culpabilité. A anéantir mes remords. Mon chagrin. Qui ne devrait pas exister.

Mon poing s’abat. Sur le bois de la porte. Il faut que je lui parle. Que je lui confesse mon crime. Il ne m’a jamais demandé de la tuer. Juste de la retrouver. Il m’avait laissé libre d’en faire ce que je voulais. Lorsque je lui avais annoncé qu’elle était mon esclave. Mais j’ignore s’il envisageait cette possibilité. Celle que mon père m’a imposée. Par crainte qu’elle fasse une bourde. Et vienne compromettre mon avenir de mangemort. Parce que je n’aurai pas su la tenir. Sûrement que ça serait arrivé. Je ne cherchais plus à la dresser. Bien trop intrigué par ce pantin insoumis. J’aurai pu tout foutre en l’air. Pour juste une chose comme elle. J’entre dans le bureau lorsqu’on m’y invite. Et entre dans le bureau de Charles. Assis derrière son bureau, il ne semble pas surpris de me voir. Après un mois, j’imagine qu’il attendait des nouvelles. Un rapport. Des avancements de mes différentes missions. Quelque chose qui lui prouve qu’il n’a pas fait une connerie. En me faisant confiance. « Je viens vous parler des missions que vous m’avez confié. » Je sais son bureau protégé. Notamment des oreilles qui traînent. Des commères. Des envieux. Je sais que cette conversation restera privée. Je trouverai une excuse si on me demande ce que je foutais là. Une plainte. Une requête. Des remarques d’un employé à son supérieur. Je rendrai banale cette entrevue. Je sais que trop bien combien ses demandes doivent rester discrète. Que je dois traquer Khloé, c’est une chose. Mais que se passerait-il si on apprenait qu’il m’emploie pour surveiller ? Des sorciers. Souvent de son entourage. Ou qu’il a engendré une fille batarde. Avec une née-moldue. Sa famille n’a pas besoin de ça en plus. La mienne non plus. « C’est à propos de votre fille. » Je ne prononce pas son prénom. Je pense qu’il ne s’en souvient plus. Et qu’il s’en fout. Sinon il m’aurait demandé de la lui ramener. Ou de juste la voir un instant. Il n’a posé aucune question. Sur qui elle était. Sur ce qu’elle a pu vivre. « Mon père a pensé qu’il serait plus prudent qu’elle ne vienne jamais tâcher votre réputation. » Les Selwyn souffrent déjà à cause de mon ex-fiancée. Folle et stupide qu’elle est. Pour lancer des accusations fausses. Du moins, je sais que je n’aide pas les nés-moldus. Quant à la sexualité du fils Selwyn, je ne m’y suis jamais intéressé. « Je me suis donc débarrassé d’elle. Définitivement. » Essayant ainsi de laver ma réputation. Une pierre deux coups.[/color]
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Le Seigneur est tombé. Battu par un simple enfant. Un nouveau né, n'ayant encore aucune magie en lui. Un faible, incapable de survivre par lui-même. Cet enfant banal, devenu bien trop facilement orphelin, devenu le seul sorcier sur Terre à avoir résisté au sortilège impardonnable. Et qui, bien pire, a retourné le sort du Seigneur. Le privant de son corps. Le privant de sa puissance. L'annihilant. Personne ne sait comment une telle prouesse a pu se produire. Et tout ce que tu sais, c'est que ce banal enfant a entraîné la chute des mangemorts. Capturés, jugés pour leurs crimes. Certains se sont enfuis, d'autres sont parvenus non sans mal à se défendre. Et toi, au milieu de tout ça, tu as réussi à te glisser entre les mailles du filet. Tu es parvenu à échapper à Azkaban. Mais que le sacrifice fut lourd. Obligé de t'afficher avec une traînée. Avec la vermine. Avec cette née-moldue que tu déteste tant. Cette chose dont ton propre fils ignore l'existence. Et dont il ignorera toujours l'existence. Tu as accepter de souiller ton sang et ton patrimoine pour éviter les Détraqueurs. Et tu te poses souvent cette question : si c'était à refaire, le ferais-tu à nouveau ? La réponse est souvent la même. Non. La mort, plutôt que d'être traîné plus bas que terre. Que de mélanger ton noble sang à celui de la vermine. A celui des faibles.

Et pourtant, tu as choisi cette dernière solution. Tu as séduit une femme. Tellement heureuse d'être enfin acceptée par quelqu'un. Tu as souillé son lit, son intimité. Encore et encore. Jusqu'à la faire tomber enceinte. Mais tu n'as pas pu aller plus loin. Tu ne pouvais supporter l'idée d'avoir un enfant bâtard. Un enfant qui causerait la chute de ton sang et de ton nom. Les Selwyn ne pouvaient disparaître à cause d'une salope. Une sale née-moldue. Alors tu as tenté d'enterrer l'affaire. Tuant la mère, cherchant encore et toujours cet enfant introuvable. Tu es allé jusqu'à faire des promesses aux rares personnes capables de t'aider sans ébruiter l'affaire. Sans succès. Jusqu'à ce fameux jour où tu as fais la connaissance de Marcus Flint. Doué dans le traçage des sorciers. Capable de retrouver cette folle tentant de détruire ta famille. Mais également capable de retrouver cette chose que tu te refuses d'appeler enfant. Cette femelle que tu refuses d'appeler fille. Mais le temps passe, et tu commences à perdre espoir. A guetter tout début de rumeur. Mais personne ne semble avoir eu connaissance du sujet. Personne, sauf Marcus Flint. Tu ne sais pas quand il reviendra vers toi, ni où. Et tu as commencé à être précautionneux. Utilisant divers sorts pour qu'aucun son ne sorte des murs de ton bureau. Pour que personne ne sache la perfidie que tu as osé commettre, des années plus tôt.


Ton fessier s'installe sur le cuir du fauteuil. Tes yeux commencent à fatiguer et tes paupières à devenir lourdes. Une longue journée vient de se terminer, et tu as encore pas mal de travail. Des parchemins à remplir, principalement. Des validations de jugement en attente, des appels de jugements -qui resteront vains- et de nombreux autres bouts de papier s'entassent sur ton bureau. Tu n'as pas le temps de tous les traiter, et seuls les plus importants dossiers passent effectivement sous ton œil avisé. Rien d'autre. Rien qui ne soit susceptible de t'intéresser ou de mériter de ton temps. Comme si tu avais d'autres choses à faire, hormis ces foutus parchemins. D'un geste rageux, tu jettes tous les papiers. Qui volent dans la pièce. Et c'est à cet instant précis qu'un claquement contre la porte se fait entendre. Marcus Flint, enfin. Tu ne l'as pas revu depuis votre entrevue sur ta fille bâtarde. Et, alors qu'il te promettait des résultats rapides, tu t'es mis à imaginer un échec. Ce ne serait pas le premier incapable à te tourne autour. Et tes doutes ne se dissipent pas lorsqu'il commence à parler de ses missions. Retrouver ta fille, retrouver son ex-fiancée, et traquer des sorciers. Tu sais pertinemment qu'il n'est pas là pour te parler de la dernière solution. Que la première a déjà été réglée. Mais que la seconde ne peut pas être réalisable. Trop peu de temps s'est écoulé depuis le départ de Marcus à la recherche de cette personne. Alors tu te contentes de le fixer lorsqu'il pénètre ton bureau. Restant silencieux lorsqu'il t'informe qu'il s'agit de ses missions. Tu loues intérieurement tes précautions, car lui ne semble pas en avoir prises avant de parler de ça. De ces missions dont personne ne doit connaître l'existence. Tu te contentes de continuer de signer les parchemins, au fur et à mesure que ses mots glissent jusqu'à tes oreilles. Tu marques cependant un temps d'arrêt lorsqu'il parle de ta fille. Sans prononcer ton nom. T'en souviens-tu au moins ? Non. Tu n'as jamais cherché à le mémoriser. Une simple rayure dans ton histoire. Un fait à effacer le plus rapidement possible.

Mais tu t'arrêtes définitivement d'écrire lorsque Marcus commence à parler de son père. Et le lien se met directement en place dans ton esprit. Ainsi donc ce jeune sorcier, à qui tu sembles avoir eu le malheur de faire confiance, à partager ton secret le plus enfoui à quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui pourrait l'utiliser contre toi. « Ainsi donc, tu as parlé de cette histoire à quelqu'un... » Le fait qu'elle soit morte t'effleure à peine le cerveau. Trop occupé à penser à l'erreur de cet homme. Cet homme qui sait pourtant que tu es le seul à pouvoir l'honorer de la marque. A l'aider à atteindre son objectif. « Je pensais avoir été clair, Flint. Cette affaire devait rester sous silence. Même face à ton père. » La famille est tout pour toi. Mais uniquement la tienne. Tu te fous complètement de savoir si cela peut détruire celle de Marcus. Tout ce que tu sais, c'est que ton secret est éventé. Et que tu va devoir réfléchir une nouvelle fois à une solution pour empêcher quiconque de le propager encore un peu plus. « Si j'ai bien compris... Tu as tué cette fille. Sans même chercher à savoir ce que je voulais. Peut-être voulais-je la laisser vivre. Tu ne crois pas en cette possibilité ? »

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« Ainsi donc, tu as parlé de cette histoire à quelqu'un... » Je m’en doutais. Qu’il s’arrêterait d’abord sur ce point. Qu’il me le reprocherait. Même s’il vient d’apprendre la mort de sa progéniture. Je le sais indifférent. Il est assez semblable à mon père. Ne se concentrant uniquement sur l’autorité. Sur sa famille. Sur son estime. Sa notoriété. Son prestige. Ne s’attardant pas sur des détails affectifs. « Je pensais avoir été clair, Flint. Cette affaire devait rester sous silence. Même face à ton père. » Si seulement ça pouvait être aussi simple. Ma vie lui appartient. Il doit être au courant de tout. Je m’y suis toujours plié. Je n’arrive pas à être autrement. Gamin tellement obéissant. Pour juste sentir un peu de fierté. Un peu d’élan sentimental. Paternel. Je cherche à la mérité. Mais elle n’arrive pas. Elle ne me parvient pas. J’ai pourtant fais ce que j’ai pu. Répondant à toutes ses obligations. « Si j'ai bien compris... Tu as tué cette fille. »  Cette fille ? Cette ? Vraiment aucun sentiment paternel ? « Sans même chercher à savoir ce que je voulais. Peut-être voulais-je la laisser vivre. Tu ne crois pas en cette possibilité ? » Non. Evidemment que non. Même le patriarche Flint l’a compris. Un sang-pur aussi fier que Charles. Aussi soucieux de la réputation de sa famille. Partageant les mêmes idéologies que nous. Pourquoi voudrait il garder en vie une preuve de son passé honteux ? Et prendre un risque à chacune de ses respirations ? Il se fout de qui elle a pu être. Ne cherchant même pas à se l’approprié. En disant simplement « ma » fille. Oui, il ne l’a pas connu. Oui elle n’est pas pure. Oui elle est une erreur. Mais elle reste son sang. « Avec tout le respect que je vous dois, non, cette possibilité ne m’a pas effleuré l’esprit. Sinon, vous ne m’auriez pas laissé faire ce que j’en voulais, la tuer faisait partie de cette liberté. » Et qu’est ce que son existence pouvait bien lui apporter ? A part un danger permanent ? Charles n’est pas connu pour sa compassion. Ni sa pitié. « Quant à mon père, l’accord qu’on a scellée l’arrange certainement plus que moi. Il ne viendrait jamais compromettre ça.  Il ne sait même pas qui je surveille pour vous. » Ça ne l’intéresse pas. Pas encore. Et serais-je capable de me taire ? S’il me demande des noms. Sûrement pas. Il me dira simplement que c’est pour les Flint. Que ces informations sont importantes. Pour notre lignée. Son ambition n’a pas de limite. Ne connait aucune frontière. Trait qu’il m’a si généreusement confié. Héritage empoissonné. Education putride. Il tient à sa famille. A sa réputation. A sa pureté. A son rang. Il essaye de m’inculquer les mêmes valeurs. Mais comment pourrais-je être comme lui ? Alors qu’il ne m’accorde aucune attache. Aucun lien paternel. Un tant soit peu affectif. La pression. Les ordres. Les intentions. Les obligations. C’est tout ce qu’il est prêt à m’offrir. Interdisant même à ma mère d’accomplir son rôle. Il me voulait impassible. Insensible. Pour ne pas m’affaiblir. Finalement, n’est-ce pas un échec ? Alors que je me laisse attendrir pas la douceur de Lyubov. De celle qu’il ne m’a pas laissé connaître ? Parce que ça représentait une faiblesse. Alors que j’ai vécu une relation passionnelle avec Sue ? Parce qu’elle était la seule à m’accorder de l’intention. A m’apprendre le sens d’aimer. Et pourtant. Malgré tout ça. Je reste sage. Prêt à révéler les secrets de Charles. Prêt à me fiancer avec Beatrix. Simplement parce qu’il me l’a demandé. Esclave d’une autorité efficace. Que me réserve-il encore ? Comme contrainte ? Un autre défi à relever, comme me rapprocher de Sue ? Ne craignant aucunement les conséquences. Ne s’imaginant peut-être pas la puissance de cette vieille nostalgie. Et de ce qu’elle réveille. Tout le contraire de ce qu’il voulait pour moi. L’opposé de l’indifférence. Des sentiments. Avec toute la faiblesse qu’elle engendre. « Maintenant, je comprends votre méfiance. Donc s’il est vraiment un problème, je sais que vous en ferez ce que vous voulez. » Et le tuer fait parti de cette liberté.
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« Avec tout le respect que je vous dois » Cette phrase déclenche un tilt dans ta tête. Tu n'aimes décidément cette formule, qui ne laisse présager rien d'autre que des tentatives de justification. Mais tu laisses Marcus continuer, ne serait-ce que par curiosité de savoir ce qu'il veut dire pour se défendre. Pour justifier son acte précipité. Qui t'arrange de toute façon. Même si tu n'osera jamais l'avouer. « Non, cette possibilité ne m'a pas effleuré l'esprit. Sinon vous ne m'auriez pas laissé faire ce que j'en voulais. La tuer faisait partie de cette liberté. » Et tu ne peux qu'approuver ses paroles. Tu n'as donné aucun ordre précis, si ce n'est d'être assuré de son silence. Si jamais elle connaissait même l'identité de son géniteur. Et sa mort t'enlève finalement un certain poids. Tu n'as pas eu à choisir entre ton sang et ton honneur. Une décision qui n'aurait pas été si difficile à prendre. Mais quelque chose t'empêchait de réellement le faire. De donner l'ordre précis à Marcus. Tes bras fixés sur l'accoudoir, tu fixes Marcus d'un air pensif. « C'est possible. Qu'as-tu fais du corps ? » Il serait en effet fâcheux de le retrouver quelque part. Et de remonter jusqu'à Marcus, puis Charles. Tu sais pertinemment qu'aucune enquête ne serait lancée pour la mort d'une rebut. Et que le maximum qui serait fait serait de savoir si Marcus était d'accord pour la perte de son jouet. Mais ton côté trop prévoyant, presque paranoïaque, reprend le dessus. Tu ne veux laisser aucun détail au hasard, et tu es prêt à tout pour totalement assurer tes arrières. Et ne subir aucunes représailles.

« Quant à mon père, l'accord qu'on a scellé l'arrange certainement plus que moi. Il ne viendrait jamais compromettre ça. Il ne sait même pas qui je surveille pour vous. » Ces mots te font réfléchir. Tu remets en doute l'honnêteté du père. Tu sais qu'il serait capable de tout dévoiler. Pour espérer prendre ta place. Au Ministère. Auprès du Magister. Mais tu comptes bien remédier à ce problème, de la façon la plus efficace possible. Mais quelque chose te gêne. Ce que vient de dire Marcus. Qui t'assure que son père ne sait pas QUI il surveille. Et non qu'il surveille. Ce qui veut dire qu'il en a également parlé. « Est-il au courant de la surveillance que je te fais faire ? » Nouvelle déception. Le jeune Marcus est décidément bien éduqué. Peut-être même trop bien éduqué. Trop loyal à son paternel. Sans doute incapable de lui maintenir le moindre secret. Peut-être est-ce là l'une des faiblesses du jeune homme. Une faiblesse qui pourrait te coûter ta place au Ministère. Et ta réputation. « Maintenant, je comprends votre méfiance. Donc s'il est vraiment un problème, je sais que vous en ferez ce que vous voulez. » Y compris le faire taire définitivement ? Tu dois réfléchir rapidement, et correctement, sur cette situation. Et être sûr que Marcus se contente de rester à sa place, quoi qu'il arrive. Car tu aimerais ne pas avoir à faire disparaître les derniers héritiers de la famille Flint. Sans qu'ils n'aient pu avoir de progéniture. « J'irai le voir, oui. Je dois être sûr qu'il ne parlera pas, pour une raison ou une autre. Libre à toi de l'informer sur sa future convocation. » Ce ne sera pas une convocation. Pas une convocation officielle, en tout cas. Personne ne doit savoir que tu prévois de rencontrer le père Flint. Afin que personne ne se dirige vers toi s'il devait disparaître. Mais l'heure n'est pas encore à lui. Tu as d'autres priorités. Plus urgentes. Comme les sorciers qu'il suit, ou cette fille que tu désire ardemment éliminer.

« Et concernant la fille, celle à qui tu étais promis. As-tu retrouvé sa trace ? » Cette fille dont tu n'as pas oublié le nom. Khloé. Cette fille qui a osé propager ces mensonges au sujet de ton fils unique. De ton héritage. L'existence de ta fille est restée secrète, du moins jusqu'à ce que Marcus ne fasse l'erreur d'en parler à quelqu'un. Mais les bruits circulent rapidement. Trop rapidement même. Et tout le monde magique croit ton fils homosexuel. Les conséquences des incestes passées, diront les plus vilaines langues. Tu sais pertinemment que tout ceci est faux. Qu'il n'est pas homosexuel et en apportera la preuve, un jour ou l'autre. Mais tu ne supportes pas de voir une fille aussi misérable réussir à salir ton nom. Et tu souhaites plus que tout la voir payer le prix cher pour s'être attaquée aux Selwyn. « Pour celle-ci, je te l'ai déjà dis et je le répète. Je veux que tu me la ramènes vivante. Tu as carte blanche pour l'attraper. Mais elle doit rester pleinement consciente et en bonne santé. Autant qu'elle peut l'être. »

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