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sujet; Back in business - TIALBANE (24 mai 2003)

HERO • we saved the world
Albane Oswell
Albane Oswell
‹ inscription : 08/12/2015
‹ messages : 1031
‹ crédits : moi-même (ui, ui).
‹ dialogues : #993366.
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‹ liens utiles :
‹ âge : 25
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4436
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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«Trois jours. Tu as trois jours.» Avait dit Tiago sur un ton sec, cassant, intransigeant. «Ca suffira.» Qu'elle avait répondu, calme et sûr d'elle. Ca suffira. Mais deux mois s'étaient écoulé et elle avait largement dépassé le délais.

«Bonne chance, Miss !» avait lancé le petit elfe de maison qui l'avait mené hors du château, avant de transplaner dans un craquement sonore pour retourner à ses devoirs. Oui, bonne chance Albane, tu vas en avoir besoin, s'était elle dit alors qu'elle se retrouvait seule dans la campagne écossaise. Elle était enfin sortie. Elle avait pris un moment pour respirer l'air à plein poumons. Libre. Enfin. Et puis elle s'était concentrée pour transplaner, avec une très légère appréhension. Le transplanage n'avait jamais été un problème pour elle, d'ailleurs elle faisait partie de ces sorciers, capable de transplaner pratiquement dans n'importe quelle situation, l'instinct de la fuite, probablement. Mais deux mois sans pouvoir effectuer le moindre saut, c'était long. Un peu par automatisme, elle avait rabattu sa capuche sur sa tête pour dissimuler son visage et puis elle était partie. Elle avait fait trois saut, un peu moins rapides qu'à l'accoutumé et quand elle était arrivée près de la vieille usine désaffectée, elle avait encore un peu la tête qui tournait.

«Tu as trois jour.» «Ca suffira.»

Elle avait l'estomac noué. C'était idiot, pourquoi accordait-elle tant d'importance à tout ça ? Certes elle était très en retard, mais après tout ce n'était pas sa faute. Peut-être était-ce à cause de la façon dont ils s'étaient quittés. Peut-être à cause du regard méprisant qu'il lui avait lancé. Peut-être parce qu'elle lui avait donné raison, et qu'il la méprisait probablement totalement, maintenant. Et pourquoi ça l'embêtait autant s'il la méprisait ? Généralement elle n'en avait rien à faire. Peut-être à cause de ce qu'elle avait fait devant lui. Peut être parce qu'elle se méprisait déjà assez elle-même sans avoir à en rajouter. Peut être aussi à cause de ce qu'elle avait fait avec lui. Oui c'était surement un peu de tout ça.

Inspire. Expire. Il était temps d'assumer les engagements qu'elle n'avait pas tenus. Et probablement d'en payer les conséquences aussi... Tant pis. Elle chassa ses appréhensions et s'avança en direction de l'usine où vivait le Bâtard d'un pas plus décidé. Elle traversa le terrain vague et passa le trou dans la clôture. Il était tôt et une brise fraîche soufflait sur son visage. Quand elle arriva devant la lourde porte du hangars où elle avait abandonné Coco deux mois plus tôt elle ne se laissa pas le temps de réfléchir et cogna fermement du poing contre la porte. La même porte que celle qu'il lui avait claquée à la figure avec à peine un regard. Pas de réponse. Elle frappa encore avec un peu plus de vigueur. «TIAGO ?» Cria-elle. Rien. «TIAGO ! Olliver !» Pas de réponse, pas même un aboiement. Un instant elle faillit appeler Coco, mais il lui sembla évident que c'était inutile: peu de chance qu'il ait gardé la jolie française plus longtemps que prévu, elle ne se faisait pas d'illusions.

Elle resta planté là un certain temps, sans vraiment savoir ce qu'elle devait faire.. Elle songeât un instant à forcer la porte histoire de récupérer la pensine et pouvoir enfin regarder le souvenir qu'elle avait pris à Edouard. Elle faisait ça très bien généralement, forcer les portes... Mais elle se ravisa presque immédiatement. Déjà qu'entrer chez lui avec son accord n'était pas évident, elle préférait ne pas savoir ce qu'un homme comme Tiago réservait à ceux qui tenteraient de forcer sa porte en son absence.


Elle se dit qu'elle devrait partir et revenir plus tard, après tout, elle avait bien d'autres choses à faire. Il fallait aller voir Pete, renouer le contact avec la plupart de ses informateurs qu'elle avait légèrement perdu de vue ces deux derniers mois. Après tout, elle était loin d'être désœuvrée. Pourtant elle resta planté là comme une idiote. Au bout d'un moment elle s'adossa contre la lourde porte en métal et se laissa glisser jusqu'au sol. Elle se rendit compte qu'elle était épuisée. Elle n'avait pas beaucoup dormit la veille. Les funérailles de MacGonagall avaient été plus difficiles à encaisser que prévue; et après plusieurs heures à tourner et se retourner dans son lit, elle avait fini par se lever et errer dans le château, rassemblant des affaires qui traînaient ici et là, faisant un tour à la bibliothèque pour vérifier pour la millième fois ses recherches, s'arrêtant à la cuisine pour récupérer des vivres et un petit stock de potions pour la route. Et puis le matin était arrivé, elle avait emballé tout ça, dit au revoir à quelque camarade et était partie. Enfin.

La vérité c'était qu'elle dormait très peu de toute façon. En fait, elle ne dormait que quand elle était vraiment épuisée. Depuis la fameuse soirée où elle avait rencontré Tiago, elle avait un mal fou à trouver le sommeil. Elle ne supportait plus de rester dans le noir complet la nuit, et chaque fois qu'elle fermait les yeux elle revoyait le regard vide de Habbib. Combien de fois, pendant qu'elle était restée enfermé à Poudlard, s'était-elle maudit de ne pas avoir laissé se souvenir dans la pensine. Mais elle détestait se séparer de sa mémoire sur le long terme, même si c'était difficile, elle finissait toujours par remettre chaque souvenir arraché à sa place. Celui de son premier meurtre n'avait pas fait exception et elle l'avait récupéré avant de partir. "T'y pensera plus" qu'il avait dit, Tiago. Il s'était planté. Elle y pensait encore.

Et elle y pensait toujours quand elle s'affala un peu plus contre la porte. Et puis elle pensa à Tiago. Elle pensa qu'elle devrait peut-être le chercher. Non elle n'avait pas le courage. Elle pourrait rester là un peu à la place. L'attendre quelque temps. Après tout, l'endroit était protégé. C'était étrange, elle avait été si pressée de sortir de Poudlard pour reprendre le cours de sa vie, mais pourtant elle se sentait incapable de faire quoi que ce soit. Il fallait qu'elle en finisse avec Le mercenaire. Il fallait boucler la boucle, passer à autre chose. Elle pensa à Coco. Elle de demanda ce qu'il avait bien pu faire d'elle en voyant qu'elle ne revenait pas. Elle pensa à son frère et à la petite fiole qui attendait sagement dans sa veste. Elle avait si peur de le regarder ce souvenir.

L'avantage quand on mène une vie de fuyard comme Albane, c'est qu'on est capable de s'endormir un peu n'importe où et de ses réveiller au moindre mouvement. Elle s'était endormie s'en même s'en rendre compte devant la porte de Tiago. C'est un aboiement un peu lointain qui la tira du sommeil. Elle sursauta et se redressa, sa baguette avait déjà glissé de sa manche jusque dans sa main. Elle regarda autour d'elle. Le soleil avait tourné, elle avait dormit longtemps. Trop longtemps. Un nouvel aboiement se fit entendre à plusieurs mètres d'elle. elle aperçut Olliver au loin qui gambadait joyeusement dans sa direction. Derrière lui, Tiago venait de passer la clôture. Elle se leva et le chien ne tarda pas à arriver à sa hauteur et se mit à lui tourner autour, toute langue dehors en sautillant dans tous les sens.

Elle se pencha sur lui et commença à le gratter derrière les oreilles. «Salut toi !» fit-elle en souriant. «J'suis contente de te voir.» Et c'était vrai, la présence d'Olliver lui réchauffa un peu le coeur comme seul les animaux savent les faire. «Ton maitre va pas être ravi de me voir…» lui dit elle tout en continuant de le gratter. «J'espère qu'il est pas de mauvais poil.» La dessus, le chien aboya énergiquement. Elle ne savait pas si c'était pour la rassurer, mais elle ne put s'empêcher de rire un peu.

Elle étendit les pas de Tiago qui se rapprochaient alors elle se redressa tendit qu'Olliver repartait courir dans les jambes de son maitre. Il la fixait de ses yeux clairs et froids et elle n'aurait pas été capable de dire ce que ce regard là signifiait. La seule chose dont elle était sur c'était que la situation était encore plus étrange qu'elle ne l'avait imaginé. Il s'arrêta à deux mètres d'elle, toujours sans rien dire. «Je suis en retard.» Lachat-elle finalement, un peu bêtement. Quel euphémisme, bravo Albane. Elle pinça les lèvres. «J'ai été retenue… légèrement plus longtemps que prévu.»Bon ce n'était peut-être pas le moment de faire de l'ironie. «Désolé.» fit elle, un peu pour s'excuser de sa plaisanterie et beaucoup pour s'excuser du reste.

Olliver continuait de gambader joyeusement, allant et venant de l'un à l'autre et sautillant, trop heureux d'avoir un peu de nouvelle compagnie. Albane avala difficilement sa salive et releva les yeux vers Tiago, un peu plus sûre d'elle. Elle était en retard, oui. Mais elle savait ce qu'elle avait à faire, elle savait ce qu'elle lui devait et elle n'avait qu'une parole. Elle était bien décidée à le lui prouver.
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Il avait passé une sale nuit, à essayer d”infiltrer un des quartiers huppés de la ville, afin d”atteindre une cible qui lui avait donné bien plus de fil à retordre que ce qu”il avait envisagé en premier lieu.

Les hommes de l”élite étaient par définition des proies compliquées. Mais les femmes de l”élite...c”était encore une autre paire de manches. Ces donzelles étaient souvent protégées par assez de gardes du corps et de sortilèges pour faire fuir une armada et les fenêtres de tir étaient conséquemment extrêmement réduites.

Certains auraient pu s”insurger que Tiago accepte de tuer des femmes. Mais la vérité était qu”il ne croyait pas en l”évangélisme du discours «no women no kids». Certes, il s”était toujours refusé à tuer les enfants, ou les adolescents. Aucune de ses victimes n”avait jamais été âgée de moins de 20 ans. Mais les femmes...ne tuaient-elles pas comme les hommes? n”étaient elle pas aussi malfaisantes que les hommes une fois une baguette en main? Bellatrix Lestrange à elle seule ne prouvait-elle pas que cette ridicule mentalité du «je ne touche pas aux femmes» relevait plus d”une ancienne mentalité empreinte de misogynie que d”une quelconque réalité quant aux capacités de défense de la gent féminine?


La «cliente» qu”il avait abattu avait été commandée par un vieil homme de l”allée des embrûmes. Il avait refusé de dire son nom, refusé toute identification, et s”était contenté d”arguer que cette «salope» avait eu un nombre infini de rebus, du temps où la chose était encore pratiquée. Tiago en avait donc tout naturellement déduit que le vieillard avait du perdre un fils, une fille, un neveu ou une nièce et peu importe qui après tout, entre les mains de la duègne. Les photographies que Tiago avait reçues ne laissaient pourtant rien présager du caractère de cette dernière. Un peu ronde, blanchissante, elle posait avec son mari, avec ses enfants, avec ses petits-enfants, dans son jardin, avec une tasse de thé, en plein bal, dansant lentement au bras de son époux. Toutes ces images avaient du venir de magazines, car magnifiquement lissées mais mal découpées, comme par une main tremblotante.

Il avait empoché l”argent, trouvé l”adresse, et avait planqué pendant près de cinq heures, attendant une ouverture. C”est au moment de la toilette qu”il avait eu sa chance et la femme avait tout simplement reçu un sortilège d”étourdissement longue portée...le rapport dirait sans doute qu”elle s”était assoupie, ou avait été victime d”une crise cardiaque et s”était noyée dans son bain. Mais les images prises par Tiago apporteraient la preuve au commanditaire que la dite crise cardiaque n”avait rien de bien naturel. C”était sa patte à Tiago : il ne faisait pas dans le spectaculaire, il faisait dans l”efficace. Il aimait que la police sente le traquenard, flaire sa présence comme une vague odeur de bois brûlé, mais ne puisse jamais démontrer avec certitude, avec autres chose que leurs tripes, que quelqu”un était passé par là et avait provoqué la mort de la victime. Il aimait laisser planer le doute, c”était peut être sa manière de jouer à Dieu.


Il y avait un peu réfléchit en buvant sa bière, une fois le travail terminé, mais les longues introspections avaient tendance à le mettre de mauvais poil, aussi avait-il coupé court et était-il rentré chez lui avec la ferme intention de s”enfermer dans l”entrepôt avec un livre. Qu”on lui foute la paix c”était tout ce qu”il demandait. Il était arrivé au petit matin et aussitôt, Olliver avait commencé à flairer l”air, allant jusqu”à japper d”un air que Tiago connaissait. Le mercenaire avait aussitôt dégainé sa nouvelle baguette et s”était approché, sans un bruit, jusqu”à reconnaître qui était là, assise contre le mur de l”usine, au delà des protections magiques.


Il soupira.


Putain, cӎtait elle.


Il rangea sa baguette et s”approcha, l”air renfrogné de celui qui n”a pas du tout envie de commencer la moindre discussion. D”ailleurs, il ne s”approcha pas tellement d”elle, restant à une prudente distance de sécurité. Quand elle ouvrit la bouche et lâcha son «Je suis en retard» il crut qu”il était en train d”halluciner. Il valait mieux que ce soit une tentative d”humour. Voyant son air, il la jaugea un moment. Comme d”habitude, lorsqu”il était vexé, il avait avalé sa langue et c”était comme s”il ne voyait plus l”utilité de parler du tout. Alors il la regarda, croisa les bras et finalement, au prix d”un effort surhumain, lui accorda un très sec:


-J”ai plus ta donzelle. Elle s”est cassée.


Ce qui était tout à fait vrai. Coco était partie en douce un ou deux jours après son arrivée et Tiago n”avait pas la moindre foutue idée de l”emplacement où elle se trouvait à présent. D”ailleurs il s”en foutait comme des calendes grecques, il n”était ni sa nourrice, ni son petit ami, il ne se sentait pas des vocations de chaperon. Elle lui avait demandé de veiller sur cette écervelée, et il avait fait son maximum avec les moyens du bord. Le reste ne le concernait pas.


-T”es venu chercher ta pensine, c”est ça? elle est toujours bien au chaud, j”suis pas salaud au point de l”avoir revendue.


Sans amabilité, il passa devant elle et débloqua la porte de l”entrepôt, l”entrouvrant pour laisser passer Olliver puis tirant sur le panneau métallique pour créer une entrée digne de ce nom. Très honnêtement, il avait eu du temps, du temps pour digérer, du temps pour avaler ce qui s”était passé, et il n”était même plus sur de vouloir aller jusqu”au bout de cette histoire. Il s”en foutant, après tout, de qui il était. Il s”en foutait de ça, il s”en foutait d”elle, il s”en foutait, des autres. Il s”en foutait de tout. Alors il allait lui donner sa foutue pensine, et il cesserait d”impliquer qui que ce soit dans ses affaires personnelles après ça. Les autres étaient des lâches, des menteurs, des hypocrites ou de simples trous du cul. Il n”avait plus envie de perdre de temps avec toutes ces conneries, quant bien même eut il été le fils du roi du Qatar. Il s”en battait les steaks, putain! qu”est ce que ça changerait?! ça changerait rien! rien, rien rien! il était toujours dans cette usine, toujours suivi par des mages noirs dès qu”il passait sur le radar -ce qu”il faisait parfois pour vérifier que la surveillance était en place-, toujours tueur, toujours bâtard, toujours tout seul et plus il regardait Albane, moins il avait envie de comprendre à quel point les choses auraient pu être différentes si seulement sa conne de mère ne l”avait pas laissé dans cet orphelinat de merde!

-Entre, j'te la file, et le deal est clos.

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Albane Oswell
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‹ inscription : 08/12/2015
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‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4436
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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Il ne répondit pas. Et pendant un moment elle se demanda s'il n'allait pas juste faire demi-tour et la planter là. « J'ai plus ta donzelle. Elle s'est cassée. » avait-il finit par lâcher froidement. Albane était à moitié soulagée à moitié embêté. Soulagé parce qu'il avait enfin ouvert la bouche - Et pas pour hurler, ni pour l'insulter- ; embêtée parce que, si elle ne pensait pas franchement retrouver Coco ici, elle avait au moin espéré qu'il puisse lui indiquer une piste pour retrouver rapidement la petite française; en espérant que quelqu'un ne lui ait pas mis la main dessus avant elle. À voir la tête du mercenaire, elle jugea qu'il n'était pas très raisonnable de répondre quoi que ce soit à cette nouvelle. Après tout, c'était un peu sa faute. Enfin non, c'était la faute du château, mais ce n'était pas la faute de Tiago. Surtout si Coco était partie d'elle-même.

« T'es venu chercher ta pensine, c'est ça? » fait-il avec une pointe de dédain. « Elle est toujours bien au chaud, j'suis pas salaud au point de l'avoir revendue. » Trop aimable, Tiago. Elle était ravie de constater que sa disparition ne l'avait pas émue plus que ça. Et à quoi tu t'attendais, idiote ? En fait elle ne s'attendait pas à ça. Peut être bien que finalement, elle aurait préféré qu'il gueule et qu'il lui dise d'aller se faire foutre. Elle aurait pu gueuler aussi et l'affaire aurait été réglée en quelques minutes. Mais cette froideur là, cette indifférence là, elle n'était pas certaine de savoir comment la gérer. Alors elle ne répondit rien, se contentant de le regarder ouvrir la porte qui émit un raclement métallique contre le sol. La dernière fois qu'elle avait entendu ce bruit, c'était quand il lui avait claqué cette même porte à la figure. « Entre, j'te la file, et le deal est clos. » Quoi ? Aussi simplement que ça ? Albane ne chercha même pas à cacher sa stupeur, elle resta planté là à le regarder avec un regard interrogateur. Sérieusement ? Un plan foireux nommé Coco plus deux mois de retard ajoutés à la note; et même pas d'intérêt à rembourser ? Il lui effaçait carrément sa dette ? C'était beaucoup trop simple. Peut être que les coups qu'il avait pri lors de leur petite escapade dans les égout l'avaient un peu plus amoché que ce qu'elle croyait.

Ce n'était pas vraiment le choix lui-même qui la surprenait. Combien avant lui s'étaient dégonfle par peur de ne pas aimer ce qu'ils risquaient de découvrir sur eux-mêmes ? Ce qui la surprenait c'était que ce choix vienne de quelqu'un comme lui. Mais elle se tut, se contentant d'entrer dans le hangar. S'il ne voulait pas savoir, tant pis pour lui. C'était sa décision après tout. Et pourtant, elle n'y croyait pas une seconde. Elle passa la porte mais contrairement à la dernière fois, elle ne s'aventura pas plus loin toute seule, et pourtant elle se souvenait très bien du chemin. Alors elle attendit qu'il entre, qu'il referme la porte et qu'il commence à monter l'escalier pour le suivre. Elle entra à sa suite dans ce qui lui servait d'appartement. C'était toujours autant en désordre que lorsqu'elle était partie deux mois plus tôt, à l'exception que les vêtements sur le sol n'étaient, cette fois, pas couverts de sang. « La-bas. » fit-il avec un geste vague de la main, sans prendre la peine de se retourner. Elle jeta un œil dans la direction qu'il indiquait. La pensine était là, posée sur une petite table en bois brut, dans un coin. Elle s'approcha de l'objet et soudain elle fut prise d'une violente envie d'y dévercer la moitier de son cerveau. Juste un peu, histoire de se payer quelques heures de tranquillité d'esprit. Mais ce n'était ni le moment, ni le lieu, ni la raison pour la-quelle elle avait prit la vie d'un homme pour l'avoir. La vrai raison attendait patiemment depuis deux mois dans l'une de ses poches. Mais ça valait la peine. N'est ce pas ?

Elle attrapa la petite bassine de pierre qu'elle cala sur sa hanche pour la porter plus facilement. Elle se tourna vers Tiago. « Merci de l'avoir gardé tout ce temps... et pour Coco aussi, je sais que j'ai un peu exagéré.» Fit-elle hésitante. Il ne la regarda même pas, il avait l'air occuper à farfouiller on se sait quoi dans ce qui semblait être le coin cuisine de la pièce. Le silence s'installa, plus pesant qu'il ne l'aurait dû. Bon c'est donc comme ça que ça se termine... « ...J'vais y aller alors. » Elle fit demi tour et retourna vers la porte. Qu'il aille se faire voir, lui et son caractère de vieux molosse grincheux. « Pas besoins de me montrer le chemin, je connais. » lança-t-elle sur un ton exaspéré.

Dire qu'elle s'était donné tout ce mal pour au moins revenir avec quelque chose à lui mettre sous la dent. Bon, en vérité les heures passées à la bibliothèque de Poudlard -à fouiller les registres des anciens élèves et autres ouvrages du type Noblesse Sorcière International et Histoire de la Sorcellerie Espagnole-, constituaient la partie la plus intéressante de ses deux mois d'enfermement au château, elle devait bien l'avouer. Mais elle avait quand même mis du cœur à l'ouvrage. Elle s'était acharnée à croiser divers arbres généalogiques pour essayer de dénicher quelque indice, elle s'était tapé des dizaines d'années de registre et de listes d'élèves, sans parler des rapports des relations entre Poudlard et les écoles étrangères (elle avait eût la joie de lire les détails des évènement du tournoi de 1995, d'ailleurs); et elle avait vérifié, et revérifié les quelques pistes qu'elle avait trouvé, même si à la fin, c'était surtout dans l'espoir de tuer le temps... Et ça n'avait pas été facile, les archives de l'école étaient dans un état lamentable. Elle ne savait pas ce que les mangemorts avaient fait pendant les six dernières années, mais ils auraient pu faire l'effort de se trouver une bibliothécaire digne de ce nom. Mais quoi qu'il en soit elle avait trouvé des choses, parce qu'elle trouvait toujours ce qu'elle cherchait; et parce qu'elle était convaincue qu'elle lui devait bien ça. Et maintenant qu'elle revenait non seulement elle avait fait ça pour rien, mais en plus, le gueux se permettait de l'ignorer froidement. Ben voyons !

Elle posa la main sur la poignée, tira la porte et fit un pas dans l'escalier. Vas te faire foutre Blacksmith. Elle commença à descendre les marches. Arrivé au milieu de l'escalier elle s'arrêta. Ho et puis non, c'était trop facile. Elle fit demis tour et remonta les marches d'un pas décidé. Elle avait une dette à payer. Peut-être qu'il n'en voulait plus, mais contrairement à ce qu'il semblait croire, elle avait encore un minimum d'honneur. Elle entra de nouveau dans la pièce et se planta devant la porte. « Qu'est ce qui a ? Rookwood a soudainement arrêté de te coller au cul ? Ou alors tu t'es juste dégonflé ? » Fit-elle d'un voix soudainement très sûr. « Figure-toi que disparaitre pendant deux mois faisait pas partie de mon programme et ça m'a surement fait plus chier que toi. Mais j'ai quand même prit le temps de chercher des trucs pour toi, dommage que ça t'intéresse plus. » Elle sortit un morceau de parchemin plié en quatre de son sac et le laissa tomber sur le lit. « Je paie mes dettes, Blacksmith. Quoi que tu en penses. » Elle planta son regard dans le sien un bref instant avant de se de faire à nouveau volte face pour sortir de la pièce. « J'penche plutôt pour Della Rovere. » lança-t-elle avant de tourner de nouveau les talons.

Voilà qui était mieux. En claquant la porte elle eut l'étrange sensation qu'elle venait de se réveiller d'un profond sommeil. Elle était enfin sortie de ce maudit château, et ce n'était pas pour se faire piétiner par le premier bâtard venue.
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Il resta immobile un long moment, observant le papier posé sur son lit, tandis que les pas de Blackfish s'éloignaient et que la porte coulissait. Il ne voulait pas y toucher.
Il ne voulait pas. Y. Toucher.
Mais Tiago avait un défaut qu'il avait bien fallu mettre en sourdine au vu de son métier, sans qu'il soit tout à fait possible de l'étouffer complètement : la curiosité. Il était terriblement curieux. Une curiositié insatiable, maladive qui l'avait jadis poussé aux pires inconséquences sans pour autant lui laisser beaucoup de leçons dans le crâne. Il se souvenait de cette époque. Mais les circonstances avaient changés et avec elles beaucoup de réflexes que Tiago avaient pourtu cru être au coeur de sa personnalité, jusqu'à ses vingt ans.

En proie à toutes ces émotions contradictoires, il resta donc solidement planté sur ses jambes, l'oeil rivé sur le papier comme sur de la vermine. Blackfish ne pouvait donc rien faire simplement? non bien entendu, il avait fallu que son côté La Traviata s'éveille et vienne transformer leur conversation en parodie de mauvaise scène de théâtre. Elle payait ses dettes. Ben tiens. Si elle pouvait au passage lui faire un numéro, elle ne s'en privait pas.
Pourtant la vérité, que Tiago ne s'avouerait jamais mais que son intelligence -ignorée des autres mais un peu trop présente pour lui parfois- ne cessait de lui envoyer dans la figure était qu'il était vexé. Parce qu'il aurait aimé pouvoir se faire passer pour la victime et la détester tout son saoul en maudissant son incompétence, son manque de fiabilité et ses manières encore plus dignes d'un malfrat que les siennes. Oui aussi honteux que cela fut, Tiago avait surtout eu très envie de la haïr quand il l'avait vue assise devant chez lui, il était bien meilleur quand il s'agissait de haïr que de pardonner ou de demander pardon. Il avait passé sa vie à demander pardon.
Pardon d'être né!
Pardon de prendre de la place!
Pardon de manger autant!
Pardon de générer des frais!
Pardon de prendre la parole!
Pardon de ne pas avoir été assez bon pour vous aider.
Pardon d'être devenu une ordure.
Pardon d'exister...
Pardon...

C'était un mot qu'il ne pouvait plus prononcer. Le monde s'excusait-il lui? hein? c'était quand la grande foire aux excuses délivrées par le karma pour lui avoir offert un package de vie "merde soir et week-end"

Furieux, il renversa sa bouilloire en métal qui alla se déglinguer au sol pour la enième fois, son couvercle roulant comme un vieux pneu de métal tordu jusque sous la commode.

-Arrêtes, s'ordonna-t-il d'une voix sifflante, arrêtes, arrêtes, arrêtes. Arrêtes de faire ta victime.

On s'habitue vite au rôle de victime, il excuse tout, justifie tout, et nous laisse dans une comfortable ambiance ouatée, dépourvue de la moindre obligation, car nous "victimes" sommes dans une situation ô combien débilitante. Tiago avait la particularité d'être à la fois victime et bourreau, un trait d'enfant malheureux et en révolte qu'il ne parvenait plus à étouffer en dehors de son travail. Seul le travail, le cadrait. Il était aussi froid dans ses relations d'affaire qu'il était à vif en dehors, et encore une fois, il venait d'avoir un de ses coups de colère, coups de gueule, coups de sang.

Alors, il prit un moment pour respirer, pour passer au dessus de ses pensées qui comme à leur habitude filaient à toute vitesse et se piétinaient les unes les autre dans une samba endiablée. Puis, il avança jusqu'au lit, et déplia le papier. Les mots avaient été tracés d'une écriture pointue, pas appliquée, mais précise. Visiblement la note n'avait jamais été destinée à atterir entre ses mains, mais à rester dans celles de Blackfish car elle avait gribouillé sur le côté, barré, échangé des mots. Il parvint toutefois à décrypter l'essentiel:

Familles SP - Espagne - Mère : ?

-Della Plagua (p: Tiago-75 / m: Maria-Estella-73) / Figuier, aigle.
-Sacramento (p: Tiago-81 / m: Sofia-70) / Taureau, palmier.
-Della Rovere (p: Tiago-78 / m: Yasmina-72) / Lion, Dragon.



Tiago eut un moment d'arrêt, presque comparable à une épiphanie. Della Rovere. Tiago Della Rovere. 78...ans? et Yasmina Della Rovere...72 ans.

-Lion...dragon...le blason...


Et soudain.

-Un lion et un dragon...


Ses yeux bleus s'écarquillèrent et avec une fébrilité qui lui fait reprendre deux fois la tâche, il défit le holster à sa cuisse avant d'en tirer sa baguette, celle de l'entrepôt de Habib, celle qui avait émit une chaleur presque douloureuse dans sa main. Elle était ancienne. Il ne savait pas d'où elle venait ni qui l'avait possédée avant lui mais il était sur de ce qu'il avait vu sur le bois, les gravures, les figures représentées.

Il dressa l'arme devant lui et la redescendit lentement, la bouche entrouverte, caressant du pouce le lion tenant entre ses crocs le cou du dragon.
Est ce qu'il...

Avant d'avoir pu réfléchir, il était debout. Tout avait recommencé à se bousculer à l'intérieur de son crâne et ses belles résolutions de prudence et d'abandon venaient de voler par dessus les moulins. Il fallait qu'il la retrouve, il fallait qu'il la retrouve, qu'il lui dise, lui montre la baguette, elle saurait lui dire, elle! c'était son job!
Ce fut l'aboiement d'Olliver qui l'interrompit. Comme si son ami lui disait "tu vas où comme ça?", "t'as pas oublié de réfléchir?"

Si. Clairement. Mais...elle lui avait ramené ça. Plus d'indices en deux mois qu'en 34 ans. Et lui il l'avait...Tiago bordel de merde, mais pourquoi? Pourquoi éprouvait-il toujours le besoin viscéral de mordre les gens à la gorge?! même elle! elle l'avait soigné! putain elle l'avait sauvé! et ils avaient couché ensembles par dessus le marché! ils avaient partagé plus en une nuit que certains en une vie et lui avait métaphoriquement mis un pied au cul et balancé sa valise dans la tronche sur le chemin de la sortie! Pourquoi est ce qu'il était comme ça! pourquoi il ne gardait personne! pourquoi est ce qu'il n'était pas capable pour une putain de fois, d'accepter que quelqu'un sois...différent.

Parce qu'il ne voulait pas être là quand le masque tomberait et qu'il découvrirait qu'au fond, personne ne restait?
Parce qu'il ne voulait pas revivre la douleur qu'il avait ressentie en perdant Sasha?
Parce qu'il avait peur des autres?

La peur. La peur gangrenait tout. Olliver aboya de nouveau et Tiago s'ébroua :

-Allez viens! viens là mon vieux! on la piste!


Bien entendu, une fois arrivé dehors, il se retrouva seul. Elle ne l'avait pas attendu en dansant la carioca. Olliver flaira le sol et fit plusieurs tours sur lui même avant d'aller vers la grille. Tiago ouvrit de grands yeux.

-Tu vas pas me dire qu'elle est repartie à pied?

Il suivit le chien qui avait déjà franchi le grillage et courait sur le béton défoncé de la zone industrielle. Tiago observa les alentours et laisse Olliver mener la route, ce dernier s'arrêtant juste de temps à autre pour se battre en duel avec un pleutre de chat errant ou pour agresser une poubelle innocente. Puis, Tiago la vit. Enfin il la reconnut. Elle avait la tête penchée, les mains dans les poches, la pensine sous le bras et pendant un moment, il eut une hésitation réelle. Il pouvait encore faire demi tout et personne ne dirait pardon à personne, personne ne s'expliquerait, et les hypogriffes seraient bien gardés.

Mais évidemment, les choses ne se passèrent pas ainsi. Parce qu'Olliver, véritable instigateur de coups de Jarnac depuis 1998, se rua vers la jeune femme en aboyant, prêt à lui faire la fête.

Formidable.

Et maintenant c'était à lui, Tiago, qu'elle allait faire sa fête.

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HERO • we saved the world
Albane Oswell
Albane Oswell
‹ inscription : 08/12/2015
‹ messages : 1031
‹ crédits : moi-même (ui, ui).
‹ dialogues : #993366.
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‹ liens utiles :
‹ âge : 25
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4436
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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En sortant de chez Tiago, Albane se sentait étrangement légère. Comme si un poids venait de s'envoler de ses épaules. Une sensation qu'elle n'avait pas ressentie depuis bien des mois. Dommage pour elle, cela du durer en tout et pour tout une petit minute. Elle avait enjambé le trou dans le grillage quand elle se demanda enfin ce qu'elle allait faire et tout d'un coup, un nouveau poids encore plus lourd s'abattit sur elle. Elle savait ce qu'elle devrait faire. Elle devait prendre cette pensine, verser le souvenir d'Edouard à l'intérieur et regarder si son frère était encore en vie. Elle sentit une brique tomber dans son estomac. Elle se demanda où elle devait aller et ce qu'elle devait faire et elle n'en avait pas la moindre idée. Elle ne ferait pas ça à Poudlard, c'était certain ; elle n'avait pas la moindre envie de retrouver l'ambiance morose qui régnait chez les insurgés depuis l'attentat de Sainte-Mangouste. Elle n'avait pas non plus envie de squatter chez une quelconque connaissance. Pas pour ça. Pour ça il fallait qu'elle soit seule. Seule. Encore. Et une part d'elle se mit à en vouloir à Tiago de la laisser comme ça. Seule. Encore.

Alors comme elle ne savait pas ou aller, elle se mit en route à pied. Le ciel était gris et l'atmosphère humide, elle rabatit sa capuche sur son visage et cala un peu mieux la pensine sous son bras avant de se mettre en route. Elle décida de se concentrer sur son nouvel objectif. Elle ne penserait plus ni à Tiago ni a Habbib, ni à la nuit dans les égouts, encore moins à celle qu'elle avait passé avec le mercenaire. Elle ne penserait pas à Rookwood, ni à une quelconque gamine espagnole venue étudier au royaume unie dans les années 60 et qui avait abandonné son môme. Tout ça c'était derrière elle et Tiago Blacksmith pouvait bien devenir ce qu'il voulait, ce n'était plus son problème. En fait ça ne l'avait jamais été. N'est-ce pas ?

Pourtant, quand elle entendit aboyer dans son dos, elle ne se demanda pas de quoi il s'agissait. Elle sentit le soulagement l'envahir, suivit presque immédiatement d'une vague de culpabilité. La vérité c'était qu'elle avait espéré que ça se passerait comme ça, qu'il lui courrait après, qu'il changerait d'avis et reviendrait lui demander son aide. C'était ça la vraie raison pour la-quelle elle n'avait pas transplanée. Après tout, elle aurait pu aller n'importe où, se poser et réfléchir. Mais elle avait bien trop peur pour ça. Bien trop peur de se retrouver encore seule et de regarder dans la pensine. Bien trop peur de ce qu'elle allait y trouver. Alors elle n'était pas vraiment partie, avec l'espoir que Tiago viendrait lui donner encore une bonne raison d'attendre.

Elle s'arrêta de marcher mais ne se retourna pas tout de suite. Elle ferma les yeux et pinsa les lèvre, prenant une profonde inspiration. Elle sentit la fourure d'Olliver glisser sous ses doigts et rouvrit les yeux, chassant le sentiment de culpabilité dans un coin de son esprit. Elle avait une capacité à appliquer la politique de l'autruche c'était impressionnant. Elle se pencha pour caresser le chien qui s'e dressa sur ses pâtes arrières pour lui faire la fête, il était presque aussi haut qu'elle et heureusement qu'il n'y métait pas trop de force parcequ'il aurait facilement pu la faire tomber. Derière elle, Tiago appella l'animal d'un siflement irrité.

Elle se retourna, pour lui faire face. Il s'était arrêté de l'autre côté de la rue. Il avait l'air un peu perdu Tiago, un peu embêté aussi. Beaucoup moins sûr de lui qu'à l'ordinaire et il la regarde avec une espèce appréhension, sans rien dire, comme si elle allait le mordre. Ou comme s'il attendait qu'elle hurle et qu'elle se déchaîne encore sur lui. Elle soupir. « Fais pas cette gueule, j'vais pas te bouffer... » commence-t-elle, sur un ton presque blasé. Les petites bêtes mangent pas les grosses, comme on dit. En temps normal, avec n'importe qui d'autre, Albane aurait sortie son sourire le plus mesquin, elle aurait joué la carte de l'ironie et du sarcasme, si bien que Tiago aurait fini par se sentir assez idiot pour marmonner quelque excuses et elle en aurait rajouté pour le faire répéter parce qu'elle n'avait pas bien compris. Mais pas cette fois. Très franchement elle en avait assez de tout ça, elle n'avait pas envie de crier ni d'être en colère. Elle n'avait pas envie de jouer encore à ce jeu là avec lui. Elle l'avait déjà assez fait et cette étape était dépassée. Et si une partie d'elle aimerait vraiment l'entendre s'excuser de l'avoir traité de la sorte après tout ça. Tant pis s'il ne le faisait pas, ça n'avait plus d'importance.

« T'as pas intérêt à me refaire un coup comme ça, Blacksmith. » Lanca-t-elle un peu froidement. C'était surtout pour la forme parce que quelque chose dans le regard de Tiago lui disait déjà que ça n'arriverait plus. « Tu me paieras une bière. Ou deux. Pour te faire pardonner. » ajout-elle sur un ton assez détendu pour lui montrer qu'elle n'allait effectivement pas lui sauter à la gorge, mais en même temps assez sérieux pour qu'il sache qu'elle n'oublierait pas. Elle s'avance dans sa direction d'un pas nonchalant et fit un signe de tête en regardant la feuille de papier griffonné qu'il tenait toujours à la main. « Alors t'en pense quoi ? » Pas besoin de s'éterniser plus que nécessaire sur tout le reste, il était revenu avec sa mine de chien battue, l'incident était clos. « C'était le bordel mais j'ai trouvé pas mal de trucs. Les trois familles ont eu une fille qui a fait une partie de ses études à Poudlard. Della Rovere est plus jeune que mes estimations de bases, par rapport à ton âge et tout ça... mais c'est la seule qui n'est jamais rentrée en Espagne. » Enchaina-t-elle de but en blanc. Qu'il ne compte pas sur elle pour prendre des pincettes, s'il était là c'était parce qu'il voulait des réponses. Les réponses elle les avait en partie, les autres viendraient au fur et à mesure. C'était son travail et elle le faisait clairement et efficacement. Un peu comme lui en fait.
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Il la regarda avec l'impression persistante de se faire sermonner comme un gosse. Comment est ce qu'elle arrive à le sermonner comme un gosse?

C'était elle après tout, la sale petite caractérielle qui passait son temps à lui balancer ses principes à la figure comme on balance une serpillière à la tête d'un elfe de maison.
Et pourtant il lui courait après et il lui aurait payé toutes les bières du monde pour qu'elle ne le plante pas là.

Tiago aimait être seul. Par choix. Pas parce qu'on le lui imposait. Il avait souffert du départ de Sasha, souffert de la perte des Lovegood, souffert de ce qu'il avait considéré comme un abandon de la part de cette peste à la fois guindée et capable d'une tendresse toute gratuite, toute spontanée, à laquelle il s'était beaucoup trop rapidement attaché.

Alors il hocha la tête quand elle le prévint de ne jamais recommencer un coup pareil, et se mit à cheminer lentement à côté d'elle, Olliver partant en vadrouille avec toute l'énergie de l'enfant ayant compris que papa et maman se remettaient ensembles.

-...Je pense que t'as tapé juste. Pour della Rovere j'veux dire.

Il sorti sa baguette et la tendit à Albane, privilège ultime qu'il refusait à tout le monde sauf à elle, peut être aussi parce qu'il avait l'intime conviction que l'arme ne lui obéirait pas quoi qu'il en soit. Les gravures de lion et de dragon étaient aussi vives que lorsqu'il l'avait trouvée, dans le coffre d'Habib. Il la laissa l'inspecter et lâcha sombrement:

-Même blason...et elle m'a répondu immédiatement...si toi tu crois aux coïncidences moi j'commence à croire que ça fait beaucoup.

Et ça faisait beaucoup. Mais que voulait-elle dire par "plus jeune" concernant ses estimations? bon dieu, il avait été pondu par un adolescente? qu'est ce que ça signifiait? que son père avait violé sa mère? qu'il avait abusé d'elle? Comment est ce qu'elle avait accouché? avait-elle éssayé de l'avorter? est ce q...

-Tu sais quoi sur cette fille? la petite des Della Rovere? t'as aucune...image? aucune autre information sur elle que..son nom de famille? Pas un prénom ou une photo?

Il aurait voulu la voir pour peut être, retrouver quelque chose de lui en elle. Il aurait aimé la voir, et la regarder dans les yeux pour voir exactement ce qu'il avait manqué, ou ce à quoi il avait échappé. Une partie de lui espérait presque qu'elle serait répugnante et porterait sur son visage la bêtise incarnée, juste pour ne pas la regretter, mais une autre voulait...il ne savait pas. L'admirer peut être. Ne plus la mépriser, sans doute.

Ils étaient arrivés assez loin du terrain vague, dans un quartier résidentiel des banlieues nord de Londres, où les maisons basses de briques rouges, succédaient aux maisons basses, de briques rouges. Rideaux en dentelle, rideaux en dentelle, rideaux opaques, et caetera, jardinet, jardinet, garage, cheminée, cheminée, parabole. Les gosses jouaient au foot en plein milieu de la rue, tournaient sur leurs vélos, et les adultes semblaient tous graviter autour d'un pub, l'Amiral Nelson.

Tiago en poussa la porte non sans vérifier qu'il y avait suffisamment d'issues pour s'échapper en cas de besoin et se posa à une table, Olliver restant à l'extérieur près d'une bouche d'incendie. Il était bien dressé et savait profiter de ces moments pour piquer des sommes dans des endroits incongrus. Peut-être était il le seul chien au monde friand de plages horaires sans son maître.

Tiago ne se releva que pour aller commander deux pintes, et les amener près d'Albane, après avoir payé le barman bien plus que ce qu'il lui devait. Lui et la monnaie moldue...
Le pub était chaleureux, bon marché. Le genre de tavernes de quartier où se retrouvaient les groupes d'amis et les familles pour les soirées bingo. Rien de bien affriolant mais parfois, c'était tout ce dont on avait besoin. un point d'ancrage avec des cacahuètes premier prix et de la bière pas chère.

-...Et maintenant quoi? demanda-t-il, on a...peut-être son nom? mais qu'est ce qu'on fait?

Il n'osa pas lui demander si ses recherches avec la pensine avaient portées leurs fruits. Il ne savait jamais véritablement à quel point il marchait sur des oeufs avec elle.


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‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
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Il lui tendit sa baguette et elle la prit, les sourcils froncés. Elle observa le manche soigneusement ouvragé. Les gravures étaient nettes, belles; c’était un bel objet, un objet noble. Le genre de baguette fabriquée sur commende pour un client bien né, qui avait probablement traversé des générations... Jusqu’à Tiago. Elle se rappelait furtivement le moment ou il avait trouvé la baguette, avant de mettre le feu à l’entrepôt d’Habbib. À ce moment-là, elle n’avait pas remarqué qu’il s’agissait d’un tel objet, elle était elle-même trop obnubilée par ce que’elle venait de faire et la pensine qu’elle venait de trouver. Si elle avait remarqué, elle aurait probablement relevé ce dont il s’agissait. « Même blason...et elle m'a répondu immédiatement...si toi tu crois aux coïncidences moi j'commence à croire que ça fait beaucoup. » Albane n’était pas une experte, mais elle savait qu’il n’y avait pas de hasard avec les baguettes. Encore moins avec ce genre de baguettes. Elle hoche la tête sans rien ajouter et lui remet sa baguette dans les mains, l’air pensive. Cette baguette était une preuve suffisante qu’elle ne s’était pas trompée. Esperanza Della Rovere était bien la mère de Tiago.

«  Tu sais quoi sur cette fille? la petite des Della Rovere? t'as aucune...image? aucune autre information sur elle que..son nom de famille? Pas un prénom ou une photo? » Elle ne répondit pas tout de suite. Évidemment qu’il avait des tas de questions.  Mais ce n’était pas vraiment le lieu.  Le fait qu’elle ne se soit pas trompée sur l’identité de la mère de Tiago était loin de la réjouir autant que ça le devrait. En temps normal elle aimait avoir raison. Cette fois elle n’était pas sûre que c’était une bonne chose. Elle savait que le reste des informations qui allaient avec cette nouvelle serait beaucoup moins facile à accepter. Elle e mordilla la lèvre d’un air absent, accélérant le pas dans les rues mordues. « J’pense qu’on peut faire mieux qu’un trottoir pour discuter.  » Répondit-elle comme si elle voulait gagner du temps, le mettre en condition le ménager. Mais c’était pas son job de le ménager ! Elle lui devait rien et c’était même l’inverse. Il ne broncha pas et la guida jusqu’à un petit pub familial tenu par un vieux bonhomme.

Comme à chaque fois que des gens comme eux entraient dans ce genre d’établissement, Tiago et Albane ne manquèrent pas d’attirer quelques regards curieux, mais rien du bien méchant. Elle alla s’assoir à une table dans un coin au fond de la salle pendant que Tiago prenait des bières. Elle posa la petite pensine à côté d’elle sur la banquette et observa le mercenaire de loin. Elle analysa ses traits. Il avait les pommettes hautes, et les mentons pointus, le né droite, comme taillé au couteau dans du bois. Et son regard. Ça lui sautait aux yeux maintenant et elle était surprise que lui-même n’ait rien vue. Mais peut-être qu’il ne voulait simplement pas voir. Si ça avait été elle, elle aurait aussi prétendu ignorer tous les signes après tout.

Il revint à leur table avec deux pintes à la main. « Et maintenant quoi? demanda-t-il, on a...peut-être son nom? Mais qu'est ce qu'on fait? » Elle but une longue gorgée de bière. Cherchant par où entamer les chose. Pourquoi elle cherchait ? Elle n’était pas là pour être gentille ni pour l’épargner. Elle lui avait dit qu’il devait être prêt à entendre la vérité même si elle devait être difficile. Il avait accepté. Ça faisait partie de leur marché. Alors pourquoi c’était elle qui se mettait à hésiter?

« Elle s’appelait Esperanza. Esperanza Della Rovere. Son père s’appelait Tiago Della Rovere, issue de la noblesse sorcière espagnole. Sang pur. » Elle marqua une première pause, but une nouvelle gorgée de bière. « Elle a participé à un échange scolaire entre l’Espagne et le Royaume Uni en soixante-sept. Elle a disparu de Poudlard en cours d’année et n’est pas rentrée en Espagne... Seize ans. » Elle marqua une nouvelle pause. Elle vit Tiago s’affaler un peu sur sa chaise en fixant son verre. Elle le laissa digérer la nouvelle. Sa mère était une adolescente, une gamine perdue qui avait tout abandonné et même son fils. La pilule avait l’air difficile à avaler pour le mercenaire. Et pourtant c’était la partie la plus simple de l’histoire.  Elle avait bien une photo à lui montrer, mais elle ne le fit pas tout de suite. « Il y a autre chose… » Elle hésita, baissa les yeux et se mordilla la lèvre pourquoi se souciait-elle de le blesser ? Ce n’était même pas comme si c’était de sa faute. La seule chose dont elle serait coupable à la fin de cette discussion serait d’avoir été celle qui annonçait les mauvaises nouvelles. Ce n’était pas la première fois qu’elle avait ce rôle, et ce ne serait certainement pas la dernière. Elle avait l’habitude. « T'avais raison pour Rookwood... Je pense que ça a bien un rapport avec elle... » Elle prit une profonde inspiration. « Ils étaient dans la même promotion. » Lâcha-t-elle. Elle croisa son regard et il la regardait avec un air interrogateur, l’air  de ne pas comprendre ou elle voulait en venir. Mais bon sang c’est évident Blacksmith ! Regarde-toi dans un miroir !

Elle fouilla un peu dans son sac et en sortie une vieille photo en noir et blanc qui présentait une promotion de Poudlard. Une trentaine d'élèves souriaient et riaient en se jetant de tempe en temps des regards complices.  Au centre de la photographie, un élève tenait une petite pancarte qui indiquait "Jeunesse sorcière internationale, promotion 1967- Angleterre et Espagne." Elle la tendit à Tiago. « Elle est au dernier rang, la troisième en partant de la droite. » Elle pinça les lèvres. « Et il est juste à côté d’elle... » ajouta-t-elle sur un ton lourd de sous-entendus. Elle n’avait pas de preuves, mais ces deux visages et celui de Tiago juste devant elle lui suffisaient amplement. Il ne fallait pas être un génie pour remettre tout ça en place. Même pas besoin d’être Blackfish, un peu de logique et un esprit critique et la conclusion de tout ça était simplisme. Tiago avait le regard fixé sur l’image. Albane prit une profonde inspiration.

« Je pense que c’est ton père. »
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