You are forge, you come with bellows and fire and bronze. You are granite. You come with hard history, witches in your hair and sickness in your heartbeat.
You are strong palms, tired bones, you are good foundations out of stone.
Il y avait des jours plus sombres que d'autres, des jours où elle sentait davantage le poids de ce qui se passait autour d'elle. Des jours où elle se posait des questions. Mais le déni était quand même là. Elle n'arrivait pas à croire que cela puisse être aussi dramatique qu'on le prétendait et, la cause en revenait très probablement au fait qu'elle n'y était pas confrontée. Protégée. Petite fille naïve à l'abri de la peur, de la douleur, de l'horreur. Dans quel monde vivait-elle, elle n'en avait aucune idée... Mais certainement pas dans le monde qu'on lui décrivait parfois... Que Daphné lui dépeignait lorsqu'elle osait venir jusqu'à la boutique. Pourtant, Juliet se rendait compte que certaines choses avaient changées. Que les choses changeaient même d'une semaine à l'autre. Par exemple, elle avait peu de clients depuis environ douze jours et Thibalt n'avait pas donné signe de vue depuis plus de deux semaines. L'inquiétude la gagnait... mais pas suffisamment pour se persuader que quelque chose allait mal. Comment pouvait-elle être aussi stupide et bornée ? Elle empila les derniers paquets de la commande dans une boite en carton grande comme une valise et commença à refermer les pans à l'aide d'un petit sort. Susanna l'avait informé que quelqu'un allait venir le chercher. Un jeune homme en qui elle avait parfaitement confiance. Tu sauras que c'est lui quand tu le verras, lui avait-elle dit. Juliet n'avait pas cherché à en savoir davantage – le charisme et l'autorité de sa cousine lui était connu depuis bien longtemps... Elle déplaça le carton tout juste fermé sur le coin de la table, face aux escaliers menant à la boutique. Son regard glissa sur la porte dissimulée qui menait aux salles souterraines. Elle s'en servait pour entreposer ses stocks, lorsqu'elle n'en avait pas directement besoin dans les cuisines. Mais elle s'était toujours demandée pourquoi, primo, la porte était dissimulée par un sortilège assez évolué. Secondo, pour les salles étaient aussi vastes, voire même équipée. Peut-être servaient-elles de cachettes, en des temps reculés...
Elle referma la porte magique en quelques murmures et retourna vers le carton lorsqu'elle entendit la clochette de la portée d'entrée de la boutique – au dessus de sa tête – tinter. Un client venait probablement d'entrer dans le magasin – peut-être était-ce même la fameuse personne qui devait venir chercher le colis de Susanna. Juliet entreprit donc d'attraper le colis et de le soulever mais il était beaucoup trop lourd. Ses bras frêles arrivaient tout juste à le faire glisser sur la table. Le soulever et monter ensuite les marches pour retourner à l'étage avec semblait soudain impossible. Elle enfonça donc ses mains dans les poches de sa robe de sorcier violine à la recherche de sa baguette. Une fois, deux fois. Elle entendit qu'on l'appelait depuis le haut de l’escalier. Miss Slughorn? Oh, oui, c'était très certainement le coursier de sa cousine. Où était donc cette fichue baguette !? Par la barbe de Merlin, où avait-elle bien pu la poser, cette fois-ci ? Agacée contre elle-même et résignée à l'idée de ne pas retrouver sa baguette tout de suite (elle l'avait probablement laissé dans l'une des salles de la porte dissimulée), elle grimpa rapidement les marches pour accueillir enfin le client. Elle entendit le jeune homme lâcher un 'Ah' de satisfaction avant de le voir... et lorsqu'elle le vit enfin, elle en resta bouche-bée. « Vous allez bien ? Je suis venu chercher un paquet pour Susanna. » Juliet ne sut pas quoi répondre et un léger silence assez étrange flotta dans l'air quelques secondes de trop avant que le jeune homme de le brise à nouveau. Juliet eut du mal à se reprendre, à retrouver contenance et elle espérait qu'il n'avait rien remarqué de son malaise – même si cela était peu probable. La jeune femme savait que sa cousine Sue avait un rebut... mais elle ignorait l'identité de ce rebut. Jusqu'à maintenant. Sa bouche devint sèche sans qu'elle sache comment cela était possible. Julian. Le rebut de Susanna était Julian. Mon Dieu. Juliet s'approcha du comptoir pour s'y appuyer le plus discrètement possible. Julian Summerfield, le meilleur ami de Samwell. Susanna savait-elle qu'ils se connaissaient, Julian et elle ? Se souvenait-elle seulement que Juliet était sortie avec Samwell ? « Merci beaucoup... C'est très gentil à t- vous... » Juliet aurait voulu que sa voix ne soit pas aussi chevrotante. Cela la bouleversait toujours autant, même après Hannah, par exemple... Combien d'anciennes connaissances, combien d'anciens amis étaient à présent rebut ? « Julian... C'est exact ? Le colis est- est au sous-sol... Je ne peux pas le soulever... » ajouta-t-elle, sans vraiment savoir pourquoi elle prenait la peine de se justifier. « Je ne pensais pas que ce serait vous, qui viendriez chercher le paquet... » Et par-là, elle sous-entendait probablement : vous, le rebut. Elle s'en voulut aussitôt de sa maladresse. Et en voulut également à Susanna de ne pas lui avoir dit qui viendrait chercher le colis... Elle aurait préféré que ce soit un vrai coursier... Pas le meilleur ami d'un amour passé...
You are forge, you come with bellows and fire and bronze. You are granite. You come with hard history, witches in your hair and sickness in your heartbeat.
You are strong palms, tired bones, you are good foundations out of stone.
Si Juliet ne fut par particulièrement sensible à la tentative d'humour du nouvel arrivant, ce n'était absolument pas du au fait qu'elle n’avait pas trouvé la réplique drôle. En réalité, complètement déboussolée, elle était distraite et au bord de la panique (voire même de l'hystérie). Ne sachant que répondre, elle le dirigea vers le sous-sol pour récupérer le carton, elle n'osait pas le regarder dans les yeux. C'était à n'y rien comprendre et elle sentait une douleur sourde, comme très ancienne et profondément ancrée qui venait titiller son cœur. Julian Summerfield... qu'on lui aurait qu'elle aurait bien était incapable de parier là-dessus. Quelle relation pouvait bien lier Susanna à ce garçon ? Si Juliet n'était pas connue pour être particulièrement futée ou vive d'esprit, il y avait certaines choses pour lesquelles sont intelligence suffisait. C'était comme un sixième sens, plus que de la logique, quelque chose qu'elle présentait plus qu'elle n'analysait. Et là, à cet instant même cette petite voix intérieur – peut-être était-ce la même qui lui délivrait parfois quelques visions dans les boules de cristal et les cartes – lui soufflait qu'il y avait un lien d'importance entre sa cousine chérie et ce garçon – enfin, cet homme, à présent. Cependant, elle ne put s'empêcher de lâcher un petit sourire contrit lorsque Julian se rendait compte que le paquet était un peu plus encombrant qu'il ne l'avait imaginé. « Désolée, c'est que, voilà son stock pour le mois, alors il y a pas mal de chose... » expliqua-t-elle lorsqu'il le déposa, une fois revenu à l'étage. Cette fois, il était devant elle et elle essaya de le détailler dans les moindres détails, pour retrouver en lui quelque chose de Poudlard – ce temps révolu qui lui manquait chaque jour un peu plus. Et aussi dans l'espoir de retrouver en lui quelque chose de Samwell. Combien de temps cela faisait-il maintenant ? Il lui semblait une éternité mais elle savait que ce n'était pas autant. Trois ou quatre ans, tout au plus ? Est-ce que Julian savait quelque chose, savait ce qui était arrivé à Sam ? S'il était en fuite, disparu, mort... Elle mourrait d'envie de poser la question au jeune homme mais n'osa pas. Peut-être que lui ne se souvenait pas d'elle. C'était difficile à croire étant donné qu'elle était sortie avec son meilleur ami trois longues (et superbes) années, mais pas non plus impossible. Elle avait les cheveux plus court qu'à l'époque. Possible qu'elle était plus mince aussi... et puis, Julian et elle ne s'étaient réellement fréquenté que très brièvement, volant souvent la compagnie de Sam à l'autre. Et même s'ils s'étaient vraiment bien entendu, le peu de temps passé ensemble, il y a certaine relation qui ne marque pas particulièrement... Peut-être que Juliet n'avait jamais vraiment marqué Julian. Peut-être ce dernier ne se souvenait-il simplement que d'une blonde qui était sortie avec Samwell... Une blonde, visage vague, image floue. C'est alors qu'il la prit complètement au dépourvu. « Tu ne te souviens vraiment pas de moi ? »
Ne sachant pas quoi répondre, Juliet laissa un silence s'installer. Elle le regardait, le dévisageait, sans prononcer un mot. Et le regard qu'il lui rendit, ce regard qu'il lui lança, accompagnant sa question... Elle sentit son cœur se serrait d'une drôle de façon puis, sans crier gare, sans prévenir, sans qu'elle ne puisse même l'anticiper, les larmes lui montèrent aux yeux à une vitesse vertigineuse. Et elle ne put les arrêter... D'abord, juste des larmes glissant le long de ses joues... Essayant de se retenir, elle en eut mal à la gorge... Mais quand bien même, après s'être appuyer sur le bord du comptoir de la caisse, elle éclata en sanglot, là, comme ça, devant Julian, ce garçon (cet homme, oui) qu'elle avait si peu connu mais déjà trop connu... Cet homme qui la liait à son passé, au souvenir de son passé... « Ju-ju-julian... J-je suis dé-désolée... » Pourquoi était-elle désolée ? Pour avoir éclater en sanglots sans raison apparente, pour avoir fait comme si elle ne se souvenait pas de lui, comme si elle ne le connaissait pas ? Ou peut-être pour la situation : lui venant chercher un paquet chez elle pour Sue, comme l'elfe de maison d'une famille riche... elle rejeta cette dernière image, refusant d'y croire... Les rebuts n'étaient pas des esclaves... et s'ils étaient traités comme tel, ils le méritaient probablement, d'une manière ou d'une autre. Voilà comment elle essayait de se protéger... de l'extérieur, de la politique, du passé mêlé au désastreux présent... Ça ne fonctionnait pas tous les jours mais c'était son credo et parfois, elle arrivait presque à y croire. Les sanglots étaient terribles à présent, elle avait du mal à reprendre son souffle et à s'arrêter. Elle pleurait et pleurait encore... Julian, Julian... Ce garçon si gentil, si doux... Le meilleur ami de Samwell... Ce jour là, son credo n'était pas crédible... Elle n'arrivait pas à se mentir. Julian, un rebut – parce que oui, c'était ce qu'il était, Sue l'avait clairement signifié. En quoi le méritait-il ? Qu'avait-il fait ? Elle essaya de se cacher le visage à deux mains, mais c'était ridicule... Et les sanglots redoublèrent, sans plus de raisons aucune.
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