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sujet; an elegant savagery. (bellatrix) |
| Bellatrix Antares Lestrangefor my monstrosity is not mine to bear, but yours to fear❝ We're running in circles again ❞Hunted ; canonique☇ pseudo complet & surnom(s) ; L'astre ardent, trouant les cieux de ses feux furieux, auréole des neufs branches de son nom le front sinistre de Bellatrix, puisqu'ainsi la tradition l'exige. Antares nimbait celui, non moins noir, d'une aïeule ; lettres de noblesse qu'elle sanctifie, à corps et à cris. Car le blason des Black, toujours, elle honore non sans un fameux zèle, bien qu'on lui balbutie du Madame Lestrange, depuis plus de trois décades, désormais. Fut un temps où on lui fredonna pourtant du tendre Bella — il n'est plus que Narcissa, pour s'obstiner (ou s'oser) à l'affubler de tel sobriquet. Rix, que grondait à son tympan l'haleine fiévreuse du consort, n'est plus qu'âcre souvenir, tassé sous braises glaciales. Échos d'un bon vieux temps, de viles boursoufflures verbeuses lardent toujours son râble mis à prix ; sa préférée ? La Putain du Serpent, sans doute, quoi que la sobriété d'un la Maudite fasse encore son petit effet. Enfin, auprès de ses ex-affidés, elle était la Favorite, titre doux-amer, contre lequel elle ne s'insurgea cependant jamais. ☇ naissance ; Aînée de sa sororité, Bellatrix est née le 21 décembre 1951, au 12, square Grimmaurd. ☇ ascendance; Toujours pur, clame et dénonce le préambule de l'arbre généalogique de l'une des vingt-huit sacrées. Telle est la devise, la sentence des Black, tel est le dogme que Bellatrix révère et invoque ; puisqu'à défaut d'une âme chaste, au moins s'échine-t-elle à défendre son Sang-Pur et son honneur. ☇ métier ; Pénible est l'oisiveté qui disloque les humeurs et favorise de sporadiques instants d'un spleen nostalgique des décennies dévouées à la Cause et au Lord, qu'elle seconda en tant que Lieutenant. L'heure n'est pourtant pas au deuil, ni même au bilan, mais à la survie. Harcelée et spoliée de sa fortune, elle s'improvise donc marionnettiste, en soumettant à renfort d'Impériums de dociles quidams qu'elle charge de subvenir à ses besoins, ainsi qu'à ceux de son époux. ☇ camp ; Le Symbole s'est éteint, soufflé par un vent de révolte qu'ils n'ont su contenir ; mais les convictions qu'Il plaidait, et Salazar avant Lui, plus que jamais se blindent et s'aiguisent. Seule contre tous désormais, son poing ne les brandit pas avec moins d'autorité, au contraire. ☇ réputation ; Notoires et avérés sont ses penchants pour l'abominable trinité des Impardonnables. Le mythe fut forgé sur la kyrielle des chefs d'accusation, pour laquelle on la condamna à la désolation perpétuelle, et qui scandalisa l'opinion publique à l'époque des faits. Une pléiade d'épithètes erronés acheva d'en tuméfier le galbe. Folle à lier, créature fanatique, barbare sanguinaire... tout un vilain chapelet d'injures que la Lestrange charrie à sa suite, comme un parfum de haine lui poissant le derme. ☇ état civil ; Son sort est lié à celui de Rodolphus Lestrange. De la mythique et jadis florissante union, ne vacille plus que le mirage ; car désormais, le mariage est un désert, aride et dévasté, que les époux n'arpentent plus qu'en solitaires. ☇ rang social ; Désormais traquée, gare aux téméraires ambitionnant la débusquer ; car nul plus hostile qu'un fauve acculé, avise l'adage. ☇ baguette ; Une épine de monstre du Fleuve Blanc, guindée dans un délicat mais rigide carcan de Sureau, se complait à exaucer ses souhaits. Une troisième compagne, n'ayant d'identique aux précédentes que sa taille ; 31,8 centimètres de douleur, il n'en faut pas moins à la Lestrange. ☇ épouvantard ; Rotules rompues, échine voûtée et grognerie hachée d'abois brisés. Rodolphus, larvé à ses pieds, vautré, ivre de désespoir mais qui soudain, se relève et rit, s'esclaffe en la toisant de son glacial mépris, pognes ensanglantées par le poignard de la trahison. ☇ risèd ; L'arborescence généalogique foisonnant d'une pléiade de glorieuses ramées, qu'irriguerait pour les siècles des siècles une sève limpide, purgée à tout jamais de ses impuretés. Il n'y a bien que cousu à la dite tenture que Bellatrix savoure le concept de famille, gloseraient à tort ou à raison les mauvaises langues. ☇ patronus ; À l'autel des Sombres Arts, la psyché ne dégueule plus que voraces noirceurs, prédatrices du moindre éclat de joie : et en telle nuit, plus rien ne luit. ☇ particularités ; Bellatrix peut se targuer d'être l'une des sorcières vivantes les plus chevronnées en Légilimancie & Occlumancie. Mais elle n'a toutefois pas fait preuve de suffisamment de prudence, en fouettant de façon trop répétitive ses aptitudes jusqu'à leur paroxysme. Lourdes sont les conséquences de ses présomptueuses appétences. De surcroît, la Maudite fend l'air sans avoir recours à une quelconque monture, puisqu'au vol sans balais elle a été formée. Enfin, l'Endoloris fuse d'entre ses phalanges sans le concours d'aucune phonation — la férocité pure suffit. ☇ animaux ; Un antique Augurey, répondant au doux nom d'Ignace, somnole sur son épaule. Celui-ci a cette appréciable particularité, outre celle commune à son espèce d'augurer la pluie, de présager des foudres de sa maîtresse avant qu'elles ne détonent. En un sens, le volatile s'avère fidèle à sa notoriété ; si son chant funèbre n'annonce pas la mort à proprement parler, il trahit pourtant bel et bien un danger prochain. | ☇ Avis sur la situation actuelle : Voldemort n'est pas mort. Aujourd'hui, comme il y a vingt-deux ans, le Lieutenant se cramponne à cette inepte conviction telle une chienne à son os. Il ne s'agit pourtant ni d'un désir, ni même d'un espoir. C'est une intuition, tout au plus un postulat. Aussi n'œuvre-t-elle pas à persuader quiconque de sa crédibilité, pas plus qu'elle ne s'expose à en prodiguer les détails à tous vents. Au contraire, la Favorite s'avère plutôt taiseuse lorsqu'il est fait mention du déploré, en sa présence. Cependant, c'est aux aguets qu'elle demeure, et si chacune des rumeurs faisant état d'une possible résurgence du Lord ne trouve pas grâce à ses yeux, il en est sur lesquelles une prunelle scrupuleuse se fige. Du reste, depuis son exil, la Maudite observe plutôt la tripotée de brigands qui dépècent et évident la carcasse de leur avorton d'empire... non pas pour l'abolir, mais pour l'investir. Ça lui plaît ; ceux-là qui, hier, protestaient contre l'absolutisme du Serpent, sont ceux-ci qui, aujourd'hui, s'ébaudissent de constater que, sous le pieux étendard de la libération, les serres du Phénix se contractent. Qu'ils s'entre-dévorent et crèvent la gueule ouverte, désormais. La charognarde sait attendre ; quinze années d'incarcération à Azkaban enseignent ceci de précieux que plus la patience est grande, plus belle est la vengeance. |
☇ Infos complémentaires ; (rotten poetry) L'étroite et notoire connivence, qui ligota au Lord celle qu'Il affubla du titre de Favorite, éperonna bien des fantasmes quant à la nature de leur relation. Le Maître, qui s'en gaussa, jamais ne les contesta formellement, condamnant son Lieutenant à s'inspirer de tel vicieux mutisme, au risque d'offenser Celui qui, du reste, la favorisa bel et bien plus que nul autre de son Cercle, dès son évasion d'Azkaban. Pour autant, elle n'en aura jamais aimé qu'un seul ; celui dont elle porta le fils, vingt-huit ans plus tôt. (feral cost) Cycliques sont les hémorragies témoignant de ses abus de pouvoir, à l'angle de ses naseaux furieux. Purpurines giclées de colère, que la dame glane à l'ourlet d'un carré de soie blanche, d'un geste emprunt d'une illusoire désinvolture. Car ces bénignes effusions de sang ne sont que les flagrants augures de l'inexorable calvaire à venir qui, littéralement, lui pend au nez : un secret supplice sidérant que son féroce esprit fomente contre lui-même. (wolf hunger) Telle est la pénible rançon de la gloire, glouton brasier qui consume ce qu'il flatte et aveugle ce qu'il éclaire. C'est à ce prix qu'elle jouit d'un ruisselant prestige, auprès même de ses ennemis qui lui concèdent une virtuosité certaine pour l'art de la guerre. Apte à répliquer face à pas moins de trois adversaires simultanés, la Lestrange est redoutable, et nul ne la défie sans hardiesse (ou bêtise). (violent delight) Si, de ce fait, les revers de fortune sont rares, la carne fait état de quelques navrantes déconvenues que lui infligèrent, pour large part, de preux Aurors ; mais sa plus spectaculaire balafre, elle la doit pourtant à Rodolphus. Souvenir d'une fiévreuse algarade, sous le sein droit, la morsure d'un Diffindo ravine la délicate membrane. (deep down) Si les estocades charnelles cicatrisent, les lacérations émotionnelles suintent ad vitam d'un noir ichor se devant d'être purgé, au risque que la raison ne s'y dissolve. Alors à la souffrance, Bellatrix rétorque haine ; tel aphorisme dictant sa conduite, c'est en fréquentant, révulsée, le monde moldu et en serpentant au travers de ses puantes cohues, qu'elle puise la ferveur qui fonda et fondera encore maints sacrifices, moult tragédies. (sharp teeth) L'ove d'une cuisse est bardé d'un acier trempé de fiel et de cruauté. Une dague, un sourire carnassier se dérobant sous robes, que la Mauvaise ne dégaine qu'à l'apogée de ses viscérales ardeurs. C'est de la main de sa grand-mère que Bellatrix en écopa, en guise de présent de mariage. (roaring void) Juché sur sa falaise écossaise, un cottage isolé domine d'irascibles flots verts. Le Fanal est son nom, révèle sans vanité une épigraphe de bois-flotté malmenée par les rafales salines. Une mystérieuse Dolorès Brawl s'en serait rendue propriétaire, à l'automne 1996. Tel pseudonyme déguisa, à cette époque, une Bellatrix tourmentée, qui implora le Maître qu'une permission temporaire de déserter lui soit accordée, suite à la débâcle essuyée quelques mois plus tôt, lors de la bataille du Département des Mystères. Nul vivant n'avait été mis au fait de l'existence de tel ermitage, pas même l'objet même de son exil en ces lieux, alors emprisonné sept ans plus tôt non loin, au large du gouffre surplombé. Désormais, l'endroit sert d'antre au couple braconné. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi Carnavage. J'ai des rhumatismes, je viens de la capitale et j'ai connu le forum via Bazzart. Si tout va bien vous me verrez connectée 7 jours sur 7 (pas 24h/24 certes, mais je fais en sorte de passer tous les jours !). Un dernier mot ? Le moins que l'on puisse dire, c'est que votre perle est attractive. Au point de m'avoir réconciliée avec l'univers d'Harry Potter, que j'avais depuis des lustres relégué sur l'étagère « Bons Souvenirs ». Heureusement, malgré mon grand âge (et la mémoire qui va avec), j'ai quelques bons restes. Et vos si parfaites annexes font le reste ! Plus qu'à tâcher de faire honneur à Madame Lestrange, ainsi qu'à votre travail ! (euké, j'avoue, j'ai la pression, omfg, au secours.) Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Bellatrix Lestrange le Lun 19 Déc 2016 - 3:13, édité 58 fois |
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| before the fury of my own devils I have sung over so many abysses.❝ a merging of greys and blacks ❞Août 1962 - Square Grimmaurd
Front contre verrière, la brune brosse le pâle du jour de ses quinquets désabusés, escorte la brèche d'un énième avion au travers de la monotonie de son horizon. Pourtant, radieux est l'après-midi. Août déverse, sur le square Grimmaurd, sa touffeur estivale dont d'indolents badauds se délectent, en divaguant sous les fenêtres du manoir. D'ailleurs, celui-ci s'est débondé de sa grouillante foule ; les cadettes en compagnie de l'ancêtre d'abord, et le père, loup solitaire, qui en a profité pour déserter les lieux sans un mot pour quiconque, n'ayant alloué qu'un grondement aviné à son aînée, avant de s'esbigner. Pour un peu, Bellatrix se penserait seule si, derrière elle, pris au piège de son berceau, Sirius ne babillait pas ses premiers mots : « Bebatix, est où le piou ? » Ah ! elle voudrait bien le savoir, elle aussi ! La rentrée doit avoir lieu dans quelques jours, et nulle trace en l'air de ce foutu volatile de malheur. « À Poudlard encore, j'imagine... » Un soupire théâtral embue un instant le vitrage, tandis que les épaules croulent, sous le poids de la déception. « Poux-de-lard ? » Telle candeur, en d'autres heures, n'aurait guère manqué d'égayer la cousine, qui l'aurait alors cajolé, comme il aime tant, et se serait fait une joie de lui détailler, pour la centième fois, l'éden tant désiré. Mais là, non. Elle ne se trouve pas le courage d'affronter ses espérances, lors même que le désenchantement, au plus l'échéance approche, devient lourd à porter. « C'est pas d'ton âge, fiche-moi la paix. » Au lieu de quoi, c'est elle qui renonce à son poste d'observation, et décampe, ébouriffant tendrement quand même la noire tignasse de son cousin, sur son passage. « KREATTUR ! », qu'elle beugle enfin, en quittant le salon. La détonation d'un transplanage, dans son dos, attestant de la survenance du convoqué, elle ajoute à sa gouverne : « Surveille-le, je monte ! » Ce à quoi la vieillerie d'elfe marmonne un « Oui, petite maîtresse. » Et, tandis qu'elle sème le mioche en s'engouffrant dans l'escalier interdit, résonne d'en bas un ultime « Bebatiiix ! » désemparé, qu'elle ignore ; c'est qu'il va bien falloir qu'il s'habitue, et le plus tôt sera le mieux, à la séparation...
À l'étage, sous la toiture, l'ambiance varie du tout au tout. Le clair-obscur, uniquement dispensé par une paire de chandeliers souffreteux, s'avère traître à qui ne connaît pas, comme elle, la disposition du foutoir. Là, un buffet, disparaissant sous pléthore de récipients aux contenus indéfinis, et ici, des coffres éventrés protégeant toutefois, en leurs ténèbres sans fond, leurs mystères et menaces. Ce qui, au premier abord, tient plus du débarras que de la pièce à vivre, est en fait le repaire de la tante qui, depuis la mise au monde de son second fils, n'en sort plus qu'à l'heure du dîner. Pas bien rassurante à l'état brut, la maternité n'aura guère adoucit la mégère qui y gîte. Bellatrix, qui se faufile sous le brocard, demeure le seul être en — toute relative — sûreté, autorisé à s'y engager. « Toujours pas de lettre, hm ? », siffle à son tympan l'ombre de Walburga, surgissant comme à son habitude de nulle part. Guet-appens n'extorquant plus, depuis longtemps, à la jeune fille les ébranlements d'antan. La nièce, coulant un regard par-delà son épaule, découvre un croc mauvais, expression saillante de sa contrariété. Une sénestre squelettique lui achoppe alors le biceps. « Tu es trop impatiente. » L'entraînant à sa suite en direction de son officine, à l'extrémité de la mansarde, la tante poursuit : « C'est le Lestrange, pas vrai ? » Pour le coup, que Rodolphus soit d'emblée soupçonné d'être le motif de sa hâte à rejoindre Poudlard lui scie les pattes, à la môme, qui marque un arrêt. « Rien à voir avec ce benêt..., marmonne la quinaude, C'est juste que, dans quelques mois, j'aurai onze ans, moi aussi, et... j'ai hâte d'étudier. » Walburga graillonne un rire, en contournant la tablée, enfouie sous une profusion de parchemins brunis. « Onze ans révolus ; c'est la règle, ma chère, et quand on n'a pas le pouvoir de les enfreindre, on doit s'en accommoder. » Le ton péremptoire de l'aînée provoque, chez l'indocile, un claquement de langue irrité : « Je les changerai, moi, les règles... et je commencerai par m'occuper de Poudlard, et après... le reste. » De nouveau secouée d'une toussante hilarité, l'inquiétante branle du chef. « Quoi ? Tu ne me crois pas ? » Rivant sur son portrait craché deux braises luisant d'un éclat énigmatique, Walburga recouvre son sérieux et d'un ton grave, acquiesce : « Oh, détrompe-toi, ma petite, je ris... parce que je sais. » Pendant quelques secondes d'un silence emprunt d'une pesanteur insolite, les semblables se lorgnent ; puis, les mirettes choient de concert sur la carte astrale, déployée sous leurs yeux, et à laquelle Walburga œuvre depuis des mois. « Que dirais-tu de m'aider, cette année, plutôt qu'à soupirer après ce jeune... hm, après tes rêves de grandeur ? » La môme, alors, ébauche un demi-sourire et opine, tandis qu'au tabouret désigné, elle prend place. « Puisque je n'ai que ça à faire... » ❝ to our doom we go ❞Janvier 1967 - Poudlard
Menton ballant contre poitrine, la blonde boulonne aux boiseries du dortoir la fugace vacuité d'un regard. Si l'esprit n'assimile pas encore la nocuité du guêpier dans lequel il se trouve épinglé, quant à lui le corps sait ; en témoigne la trémulation du labre pâlot, dans le plénier silence, dont le baragouin confus ne couvre qu'à peine le cahot des rotules qui, sous chemise de nuit, s'achoppent l'une à l'autre. Piteuse créature, cernée par les charognardes qui, hier au soir encore, étaient des consœurs de couleurs. À la ronde, le malaise est d'autant plus palpable qu'il ne s'agit plus d'agonir un rival, mais bien une Serpentard. D'aucunes dérobent à l'humiliation toute espèce d'implication, ne serait-ce qu'oculaire. D'autres ne la biglent que de biais, n'assumant qu'à moitié telle malsaine fascination pour l'outrance. Seules les vraies, les pures, les teigneuses, daignent s'en sustenter sans vergogne, babines troussées sur de maudits rictus. Toujours est-il qu'aucune n'ose ébaucher le moindre geste, tandis que la maestra de telle vindicte rôde dans les rangs compacts, un parchemin froissé au poing. C'est qu'on est à l'étroit, entre ces quatre murs ; mais la Black tenait à ce que les novices assistent à la sanction, à valeur didactique. Que cela serve d'exemple, et que nulle n'omette plus jamais sa place, dans sa Maison. Que chacune sache qui, ici, régit et châtie ; et ce qu'il en coûte, d'en sous-estimer l'omnipotence. C'est d'ailleurs à l'audience, qu'elle décoche ses pénétrantes œillades, et non pas au bouc émissaire, campé en leur centre. « Toi. », souffle-t-elle alors, en élisant d'une saccade de mandibule une rouquine de première année. « Répète devant tout le monde, ce que tu as vu. » Un frisson arpente les lignes de son faciès tacheté d'éphélides, et telle une onde de choc, ricoche sur ses voisines dont les binettes obliquent. « C'était... hm, pendant le cours de potion... j'avais oublié mon mortier dans la salle commune et, en allant le chercher, j'ai vu Hodgkin qui... » Tandis que le témoin bafouille, Bellatrix rallie l'inculpée, au mitan de la chambrée, qui désormais sanglote en sourdine. Les boucles d'or s'agglutinent en désordre contre ses joues mouillées. Loin de s'apitoyer, la brune se fend d'un sourire funeste, et glisse quelques phalanges entre les mèches de blé pour en dégager le regard, inondé de larmes. La chatterie n'a d'autre effet que de soutirer à l'accablée une piteuse plainte, interrompant le débit fragile de l'interrogée. C'est à cette dernière, du reste, que la noiraude adresse, derechef, son ton rêche : « S'il te plaît, continue. » Alors, la rousse s'exécute et narre, pour ses camarades, les péripéties rapportées, plus tôt dans la soirée, au tympan sidéré de la Black. « J'ai fini par lui arracher le parchemin des mains, et c'est là que j'ai vu... qu'elle était sur le point de tout révéler au Directeur. », conclue-t-elle, enfin, sous la rumeur outrée de l'assemblée, soudain électrisée, lors même que Bellatrix brandit, sous leurs yeux ébahis, la missive délatrice saisie plus tôt. « Powell, Adams, Jobs... même toi, Brixton et j'en passe. Toutes, sans exception, elle vous a trahies ! Et pourquoi, hm ? Que t'ont-ils proposé, en échange de ces noms ? Réponds ! » La sénestre, qui s'était délicatement enfouie dans la toison dorée, harpe sa prise d'un geste rude. Assujettissant désormais à sa poigne de fer le scalpe de la traîtresse, elle s'acharne : « Dis-leur ! Allez ! » Mais la violence n'extorque guère plus, à dessein, que spasmes d'épouvantes et clameurs crucifiantes. « Leur clémence, c'est ça ? Ah ! Mais, ma chère... ce n'est pas leur sévérité que tu dois craindre... mais la nôtre ! Et celle, surtout, desquelles tu t'apprêtais à poignarder le dos, si je ne t'avais pas arrêtée ! » Galvanisé, l'essaim de guêpes vibre en chœur d'une hargne dont Bellatrix se repaît, croisant en ces prunelles dardées, de vifs élans d'animosités panachés d'une fiévreuse gratitude à son endroit. Tel crédit, c'est pourtant bien à la moucharde qu'elles devraient le vouer, car c'est elle qui les a exemptées d'un mauvais quart d'heure. D'autant que l'acte est intéressé, car bien que le patronyme Black ne figure pas sur le pamphlet — comme il l'aurait mérité —, la manœuvre vise avant tout à s'arroger la pieuse dévotion des benjamines. Pour cette raison, en dernière instance, usurpe-t-elle la reconnaissance à qui de droit. « Quel sort pour la félonne ? », mollarde-t-elle, alors que, déjà, on invoque la rigueur d'un châtiment édifiant. Prêtant l'oreille à telle virulence, Bellatrix se fêle d'un vilain rire. « Non, non... on ne lui fera aucun mal. », assure-t-elle enfin, en relaxant sa proie qui défaille et s'écroule, à quatre pattes sur le parquet. « C'est au ban, que nous te condamnons... que pendant les quatre années qu'il te reste à tirer, nul ne t'approche, nul ne t'adresse ne serait-ce qu'un mot ou un regard. Ne t'imagine pas, Hodgkin, qu'après mon départ, les choses s'arrangeront pour toi, oh non ! Car là encore, on me rapportera le moindre de tes faits et gestes, sois-en sûre. » S'accroupissant près de la déloyale, mais scrutant cependant les visages des spectatrices, elle achève : « Souviens-toi, à l'avenir, que le sort des sangs-de-bourbe de ton genre, qui n'ont pas dans les veines la moindre goutte de dignité, ne fera pas toujours l'objet de telle clémence. Poudlard ne te protègera pas éternellement. Maintenant, remercie-moi, et va te recoucher,... ta sentence prendra effet à l'aube. »❝ be the kind of witch they burn ❞Décembre 1981 - Magenmagot
La plèbe, au dehors, exige un Baiser pour la Putain. Une impérieuse et décisive étreinte, pour que soit purgée la carne de ses scories d'âme noire. Que soit délivrée la civilisation de tel fardeau de femme. Pour l'orphelin des suppliciés, pour les martyrs et les défunts ; qu'ad vitam soit muselée, domptée, la bête inhumaine. À telle suprême damnation, l'infâme s'est résolue, et ce depuis leur capture. Oui, qu'on la saigne même ! qu'on l'abatte et qu'on la rôtisse au feu des haines. Qu'importe, puisque depuis déjà un an, les flammes dévorantes de la perte éplorée de son fils lui lèchent les tréfonds. Quelle fournaise pourrait prévaloir sur les affres de tel inexorable deuil ? De ce bûcher-là, nul n'a ne serait-ce qu'eu l'opportunité de flairer les fumées ; elle fermera les paupières sur son secret. Sur leur secret. Lui seul, à son flanc, dispose d'ailleurs des clefs de l'écrin carbonisé qu'est son cœur, et devine sans doute les tisons ayant attisé ses fièvres, tout au long de cette mascarade de procès. Les prunelles ardentes déferlent sur le profil sculptural de l'époux. Je te défie de crever avec moi, rugit-t-elle en pensée, au bas de l'enceinte qu'est l'esprit de l'abominable aimé. Entend-t-il ? Elle s'en convainc, croyant discerner la fissure d'une approbation, dans la broussaille qu'est sa joue, tandis qu'il la scrute à son tour.
Lorsque la flopée fuligineuse des magistrats rallie les bancs du tribunal, pour se prononcer quant à leur sort, les mires réintègrent leur axe. C'est qu'elle s'offre encore le luxe d'un ultime affront, la maudite, en saluant leur entrée de ses glaviots teintés du pourpre de son sang-pur. Vautrée telle une souveraine en son trône, cependant, elle épie les faciès — aucun n'osant d'ailleurs soutenir la cautère de son regard, et ça la régale. Puis, le commissaire de la chambre, dans un silence sépulcral, s'élève au-dessus de ses paires. Entre ses paluches, le verdict frémit. D'impatience ou d'effroi, la Lestrange ne saurait trancher. Barty est le premier à recevoir sa sentence, puis c'est au tour de Rabastan. Elle fronce un sourcil, mais le doute ne se propage vraiment qu'à l'écoute du jugement du consort : « Rodolphus Alioth Lestrange, condamné à la prison à perpétuité ! » Et puis, c'est la confusion qui s'installe, lorsqu'enfin retentit ce qu'elle se figure n'être qu'une absurde bévue, mais qui tout aussitôt la glace : « Bellatrix Antarès Lestrange, née Black, condamnée à la prison à perpétuité ! » Serait-ce une rancunière facétie des astres, que cette fausse miséricorde ? Non ! non, tuez-moi plutôt ! À nouveau, les orbes se hissent jusqu'à ses voisines, comme pour s'y ancrer et ainsi tenter d'éviter le naufrage de sa raison, menacée par les vents violents de la stupeur.
Mais il ne la voit pas, tandis que déjà on l'emmène. Ni plus ne l'entend, alors que par les chaînes on la traîne. Alors, seule au monde, et pour l'éternité, elle sombre, et se tait.❝ as an open soul lacerated by love ❞Mars 1993 - Azkaban
Pâmée dans sa fange, guiboles éparses sur le pavage crasseux, la Lestrange scrute le ballet des Détraqueurs sur tenture nocturne, à la faveur d'une lucarne percée haut, dans la muraille. L'occiput négligé dans l'angle de la geôle tangue indolemment, et souvent les paupières accostent sur les berges mornes de sa face exsangue. C'est là tout. L'insomnie ne lui octroie pas même la douce illusion de la mort. Nul répit de cet ordre, nulle halte à son marasme ne lui est plus concédée. Il n'y a plus que la fièvre, et les délires qu'elle génère, pour la rafler à son enfer. La maladie, sa seule alliée, cavale d'ailleurs auprès de Rodolphus, ces derniers jours. La nuque dégringole vers le gabarit décharné du consort, tassé dans l'encoignure opposée. Un mot, survis, elle brigue larguer, comme on jette une bouée à la mer pour l'homme qui dérive loin, si loin d'elle désormais. Trop loin. Alors le lingual se love jusqu'à la glotte, et les globes derechef gravissent le rempart, à la chasse à l'évasion. Contre cieux, pourtant, la rétine anémiée charrie avec elle le portrait du mari. Non pas sa pâle et rachitique vision, mais celle de jadis, tant désirée puis contemplée, à l'aube de leurs jeunes jours. Mais sa mémoire est un cloaque, méphitique abysse exhalant, vers les nues, d'asphyxiants poisons qui, peu à peu, interfèrent et lacèrent le tendre mirage pour en agencer un autre. Une souvenance agressive, qui lui saute au larynx, lui extorquant une pulsion cardiaque et un aboi lancinant.
Rodolphus, à quelques pas de là, agite dans les airs un hochet pour bébé, glané dans le débarras de la masure délabrée. Son Mangemort d'époux, masqué et encapé, jouant au papa-poule. L'absurdité de la scène est telle qu'elle en oublie ses lombes déjà lancinantes et ses seins dolents, s'acharnant pourtant à lui rappeler que son sixième mois bien entamé la prédisposait au repos. Fort heureusement, la mission touchait à sa fin ; ils avaient entamé un dernier tour du propriétaire, par acquis de conscience. Un zèle regrettable. Car tandis qu'ils relâchent la pression en badinant, une déflagration, soudain, ravine l'obscurité, se fraye un layon entre les omoplates de la future-mère, brisant la félicité de l'instant en une gerbe de pure douleur. Le choc, puis la brûlure, en ondes térébrantes, se répercutent dans le moindre atome sensible qu'est son corps, propulsé contre un mur voisin. Avant de perdre conscience, elle perçoit quelques échanges de sorts fendre les airs, et enfin les intonations anxieuses de son mari. Ça va aller, Rix, ça va aller. Les noirceurs la happent alors.
Mais non, ça ne va pas.
Les brumes du souvenir, à nouveau, se désagrègent et se recomposent. Un marbre d'homme, buriné par l'honneur et l'orgueil, campé droit, sous la giboulée d'hiver, la gueule croquée par son crin détrempé. À ses pieds, elle s'est brisée dans un cri. Car entre eux, leur amour gît. Arcturus, jappe la louve qui rampe, ventre à terre, sur la dépouille de l'enfant, dont elle n'ose davantage troubler la quiétude. Les bras nus enlacent alors le vide, la béance que fore déjà l'absence. Aux orbes de se révulser sur le masque granitique du père, et au galbe d'en escorter l'essor, jusqu'à ce que les haleines se défient. Face à face rigide, auquel elle porte un coup de grâce, un coup de griffe, qu'il ne fait pas mine vouloir obvier ; un soufflet qui écorche la chair, et au passage un peu plus leurs lambeaux de noces.
Lorsqu'elle émerge enfin, le jour s'est levé et l'astre déverse, par le soupirail, sa clarté glaciale dans la geôle. Muscles raides et nerfs bandés, elle n'a semble-t-il pas bougé d'un iota, sauf peut-être pour vomir ; en témoigne une flaque de bile, à son côté, figée sur analogues immondices. Quelques instants, elle demeure ainsi percluse, vision dans le vague. Mais dans son angle de vue, un détail capte son attention. Accroupi dans l'ombre, toute trace de fièvre volatilisée, il l'épie. Regard qu'elle soutient, un instant, sans ciller. « Ça ira... ça ira. », qu'elle rauque, enfin, le spectre fugace d'un sourire frôlant sa joue émaciée. Car ils en ont parcouru, des bagnes et des brasiers, tous les deux. Alors, peu importe où les démons les conduiront désormais, elle sait : ça ira.❝ burn up the night in a savage fire ❞Mai 1998 - Poudlard
L'écho des talons d'airain, pilonnant avec emphase le dallage, clame l'incursion de celle que l'on attendait. Séance tenante, les jaseries sont dégluties et l'on ne distingue plus que le clapot familier des eaux du lac, suintant en amont des cachots. Hiératique, faisant escale sur l'une des dernières marches, la Mangemorte domine l'hémicycle de Mangemorts qui se forme, au bas de son piédestal. Les masques tombent, sous la balafre de gaillardise lui ciselant la lippe. La légion des triomphants se pend, toute entière, à ce sourire que d'aucuns pastichent. « Le Seigneur des Ténèbres..., ânonne-t-elle, se délectant de la résonance du titre, sous les voûtes conquises, … est fier de vous. » Ponctuée par un dantesque vacarme, la déclaration est ovationnée, tout autant que la messagère, qui se clive à son tour d'un rire torrentiel, dégénérant en un vilain feulement. Aussitôt, le silence fauche l'exaltation. Dévalant les ultimes degrés, elle se mêle à la horde des vainqueurs qui, sur son passage, se disperse. En leur mitan, de nouveau, elle marque une halte. Aux billes de rouler dans leurs concavités, à l'assaut des museaux gravitant en orbite autour d'elle. « L'heure n'est pas à la liesse. » L'invective fend les rangs, disperse les résidus d'euphorie lambinant dans les prunelles des affidés qui tantôt ploient, tantôt s'irisent d'une honorable sagacité. « Une bataille, et non des moindres, a été remportée... mais nous voulons plus que cela, n'est-ce pas ? » Agréant à tels propos, les caboches opinent de concert. Certes, elle-même à d'amples raisons de se féliciter de la prodigieuse tournure des évènements. D'autant que le champ de ruine foulé n'est autre que Poudlard, dont elle avait fait serment de s'occuper, trente-quatre ans plus tôt, sous l'œil avisé de sa tante. « Nous voulons plus et obtiendrons davantage, à condition que nul ne se repose sur ses lauriers. Croyez-moi, le sentiment de victoire corrompt les ardeurs... Aussi, je vous le dis... Nous n'avons pas gagné. Pas encore. » Opérant une brusque volte, la Maudite darde un index acéré sur l'une des geôles, pleine à craquer de captifs. Convoyant tel geste des yeux, les acolytes ancrent de concert leur attention sur les désignés. « Libérez celui-ci... » Incontinent, deux paires de bras empoignent l'un des séquestrés, un gamin d'une vingtaine d'année, au minois contusionné. Traîné plus qu'escorté, c'est à genoux qu'il chute, aux pieds de la Maudite. « Ton nom, mon garçon. », susurre cette dernière, happant en creux de poing le menton imberbe. « Hodgkin-Yales ! », articule-t-il, armé de cette louable verdeur, mais non moins sotte, typique des jeunes gens. « Hodgkin... Hodgkin, ce nom me dit... » Alors, foudroyée par la réminiscence que le contact des boucles blondes occasionne, la face diaphane se gerce d'un rictus fauve. « Ursula Hodgkin ? » Entre ses doigts, la bobine acquiesce. « C'était ma mère. Elle est m-morte. », révèle-t-il, cette fois chevrotant. « Mes condoléances, petit. Sache que... nous étions amies de longue date. » Les mirettes s'embuent alors de larmes qu'à son corps défendant, le mioche ne peut plus contenir. L'affluence saline se répand alors, le long de ses joues meurtries, jusqu'à cette draconienne sénestre qui, sans broncher, les recueille. « Y a pas à dire, telle mère tel fils... », raille-t-elle alors, tandis que de sa main libre, elle dégaine le sureau. « Dis-moi, et j'arrête avec ça. Ta mère, elle est devenue quoi, après Poudlard ? » Le morveux, qui cette fois fond tout à fait en sanglots, marmonne : « Auror. Auror, pour v-vous arr-arr-êter ! » Relâchant enfin la pression, la mauvaise recouvre sa raideur. « Un sacrifice douloureusement inutile, je le crains. » Destinant un regard circulaire à l'assemblée ayant biglé l'échange, elle hausse une épaule amusée. La prunelle, quant à elle, ne flambe que de cette incommensurable haine que telles engeances lui inspirent, immanquablement, depuis près d'un quart de siècle. Pour Arcturus, frappé par l'un d'eux, lors même qu'il se lovait encore en son sein... Pour Arcturus, elle en a décimé des dizaines, et a fait vœu, mêlant aux cendres du chérubin ses pleurs hargneux, que son sort serait vengé à défaut que sa mémoire puisse être convenablement honorée. Car un Cracmol, par définition, ne saurait l'être. Pas même, et surtout pas d'ailleurs, un Cracmol né Lestrange. À l'audience tenue en haleine, elle s'adresse alors enfin, divulguant la teneur des ordres que sa Seigneurie l'avait, tantôt, chargée de transmettre. « Les directives du Maître sont simples. Dès cette nuit, vous conduirez les interrogatoires. Ceux-ci, d'abord, et puis les fuyards que nous vous expédierons, à mesure. Usez de tous les moyens en votre possession, faites-leur cracher, gémir, pleurer tout ce qu'ils savent. » Entre les phalanges, la baguette voltige alors et, d'entre les crocs, fuse la sentence. Une gerbe cramoisie s'en extirpe, jaillissante, fustigeant le môme en plein cœur qui, sur le coup, se fend d'un braiment vagissant, sitôt repris par les poitrines des otages en retrait, conscients qu'en effet, loin d'être achevé, leur supplice ne fait que commencer. « Au travail. » ❝ let’s talk of graves and epitaphs ❞Décembre 2003 - Pré-au-Lard.
Comète fuligineuse crevant l'empyrée, la Favorite s'élève au-delà des décombres et macchabées, hors d'haleine. Serres moites convulsées sur tige de sureau, elle ratisse les venelles et artères défoncées d'un paysage sens dessus dessous. Fumées opaques et geysers fulgurants en un tumulte de tous les diables ne coopèrent cependant pas à ses desseins, et la position exacte du Magister s'avère tout aussi nébuleuse que celle des astres qui, sur leur sort à tous, oscillent sans trancher. Alors, percutant le pinacle éventré d'une bicoque calcinée, et louvoyant entre les poutres branlantes jusqu'à s'y dégoter un perchoir adéquat, elle peste. Contre les étoiles, ces foutues cloques cosmiques ; contre le Maître qui, faisant fi de ses exhortations, se hasarde à faire irruption dans tel merdier. Potter est mort, Potter n'est plus un danger, qu'on lui a rétorqué ; mais Potter n'est pas mort, pas tant que ses bouffons astiqueront gaiement leurs baguettes en son nom. Voldemort, plus que nul autre, devrait se méfier : certains Noms sont dotés d'une vie qui leur est propre, indépendante de leurs porteurs initiaux et, plus que tout, quelques uns jouissent d'un pouvoir qu'il ne fait pas bon mépriser, en pleine guerre d'idées. Car elle en a foré des esprits, elle en a sondé des cœurs, toutes ces années. On peut bien lui agiter sous l'hure quelque cadavre que ce soit ; la Lestrange a une opinion bien à elle, désormais, de ce qu'est ou n'est pas la mort, de ce qu'est ou n'est pas la fin. Là de ses aigres réflexions, une funeste ondulation capte son regard, non loin de la ligne de front. C'est lui, qu'elle discerne enfin. Cognant alors le faîtage noirci de la pointe de son godillot, la lieutenante bondit et fuse, vers l'objet de son hargneuse réprobation. Elle n'heurte toutefois le pavage bousillé qu'à bonne distance, et va pour parcourir les dernières foulées à la force de ses roides guiboles, endolories par des heures de joutes acharnées. Cependant qu'elle se fraye passage, dans la cohue des bellicistes, à renforts de sortilèges crachées comme on respire, un éclair blafard lézarde l'air. Mais c'est cette voix, sa voix, qui provoque le premier remous d'une longue série. Potter. Braquant de son ire éruptive la source du fracas, elle néglige le point de chute qui se... désintègre ? Curieux silence que celui qui, soudain, lui assourdit l'encéphale, tandis qu'elle contemple la sciure de cendres à l'endroit où, supposément, le Chef devait se dresser, paré à contre-attaquer. « Maître ? », s'étonne-t-elle alors, sans qu'aucun son ne semble jaillir d'entre ses lippes blêmes. « MAÎTRE ?! », qu'elle beugle alors, en flanchant en arrière, évincée de l'épicentre comme sous l'impulsion de puissantes ondes sismiques. Elle n'assimile pas, non. Pas plus qu'elle ne réagit. Pourtant, son poing se fend d'un feu vert diluvien. Ininterrompu. Incontrôlable. Sans mire, sans focale identifiable. Tantôt à la face de l'ennemi qui progresse, bouffe du terrain, à la façon d'un fleuve fait torrent, lorsqu'un barrage est brisé. Tantôt, c'est à l'échine de quelque prétendu allié, que le courroux se cramponne, toutes griffes dehors. Que font-ils, à fuir ? Que font-ils ? Et elle ne s'entend pas fulminer, vociférer. Elle n'entend rien. Rien que la despotique pulsation, à son tympan à vif, de l'ichor furieux, plagiant les intonations persiflantes du Serpent : tue-les, tue-les, tue-les tous...
Possédée par telle ire, hors de contrôle, elle manque s'en prendre à l'égide et camisole s'imposant, à coup de silencio et de cinglante torgnole, entre elle et le chaos menaçant de la gober. C'est terminé, lit-elle sur les lèvres de Rodolphus la surplombant, tandis que les siennes s'acharnent encore à psalmodier, dans le vide, le sizain létal. À contrario de telle frénésie pourtant, le corps capitule et, sans plus de mutinerie que quelques ruées sans vigueur, se laisse happer vers les hauts.
Dernière édition par Bellatrix Lestrange le Lun 19 Déc 2016 - 16:04, édité 24 fois |
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| TATIIIIE c'est vraiment trop bon de voir rod' et bella débarquer, avec des plumes pareilles en plus aaah, ça promet un duo de choc du coup (oh, toutes mes condoléances pour voldy (bon, il est pas encore mort mais bientôt)). bienvenuuue sur exci avec un début de fiche bien perf qui me donne envie de lire la suite comme pour Rod', n'hésite pas si tu as des questions bon courage pour la rédaction de ta fiche |
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| BIENVENUUUUUUUUUUUUUUE Trop content de voir un nouveau couple Lestrange, hâte de voir ce que tu vas nous pondre, ça promet déjà et mon petit Augustus frétille EMERVEILLE NOUS |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Simon Rosier | angelina en bella? i'm shook ça s'accorde à merveille, sans parler du toby/rodo, bref, omg, voilà, et ce début, ça m'en fait frétiller le dedans d'impatience hâte hâte hâte de lire la suite en plus avec tous ces gueux de lestrange grouillant dans les parages, j'doute pas que t'es déjà bien entourée bienvenue ! |
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| ton choix d'avatar pour Bellatrix, je - je - JE et puis ce début de fiiiiiiiiiiiiiiii(..)iiiiiiiche. Le couple Rodo / Bella va tellement tout défoncer, hforhfesr, j'ai trop hâte. Bon courage pour ta présentation |
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HUNTED • running man Owen Avery | Bellatrique VOUZICI Je ne dirai rien sur le choix d'avatar qui esttropbon mais par contre ce début de fiche encore, pour les quelques mots qu'il ya, ça promet de belles choses mais bordel vous nous préparez un feu d'artifesse avec Rod', c'est pas possible allez la suite et plus vite que ça (y'en a trop peu pour nos mirettes) bienvenue chez toi évidemment |
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| Roh, cet accueil. Vous dépotez touuut, ici. /rassemble ses feels éparpillés.Arsenius, mais. Comme il est canon mon neveu... vas-y là, Rod ! file-voir tes gènes, qu'on procrée du bg comme ça, nous aussi ! (quoi que, hm, pauvre bestiole, elle risquerait d'tourner folle avec tels géniteurs... cela dit, la folie n'a jamais empêché le swag, look at us. ) Merci à toi ! Je n'hésiterai pas (je n'ai pas hésité, d'ailleurs, hm.) Rabastan, roh, mon beau'f ! :wrock: Non mais voilà, aucun effort aussi ! On débarque, il claque. Bon, remarque, ça fait de la place au sommet. Moi j'dis ça, mais j'dis rien, hein. /renifle en distribuant des pin's « Lestrange for Magister ». Boarf, merci de ton accueil, ça fait tout chaud au cœur. Coco, c'est tout doux, merci ; ton nom n'est pas publicité mensongère, huu. (oui, bon, le mien non plus ?) J'espère que l'Augustus en toi continuera d'être aussi enjoué, à mesure que la fiche avance ! Simon, mais hey, dis. On aurait pas un parent commun ? Non mais, bon. J'me cherche des... j'allais dire, « des amis », mais déjà, des « non-ennemis », ça serait fort bien pour commencer. Merci de ton accueil, en tout cas. Letha, je. Han. Mais merciiiiiiii(...)iiiiii. C'est adorable. J'espère que la suite ne te décevra point. Owen, La suite arrive, la suite arrive ! C'est que, bon. Voilà le monstre bébé, aussi. J'y vais paaas à paaas, pour ne surtout pas faire de bêtise et. Bref, oui, je cesse de. Oui, j'y retourne. Je. Merci. Tout plein. |
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HERO • we saved the world Neville Longbottom ‹ disponibilité : always
‹ inscription : 07/10/2016
‹ messages : 644
‹ crédits : freesia, tumblr et khalid.
‹ dialogues : firebrick
‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.
‹ âge : vingt-quatre ans (30/07)
‹ occupation : chômage technique.
‹ maison : gryffondor.
‹ scolarité : septembre 91 et janvier 1999.
‹ baguette : bois d'if, crin de licorne, 28 centimètres 8, souple et rapide, inadaptée mais j'ai la flemme de la changer.
‹ gallions (ʛ) : 3795
‹ réputation : la guerre m'a endurci et changé, que je suis devenu assoiffé de sang et parfois incontrôlable, les longues années de conflit ayant brisé le garçon maladroit et parfois simplet que j'ai été.
‹ particularité : un semi-loup depuis septembre 2003.
‹ faits : je suis très différent du garçon que j'ai été à Poudlard, forgé par des années de guerre, de meurtres et de missions suicidaires. Je suis trop en colère, trop extrême, je n'ai plus rien du garçon timide que j'étais avant même si les blessure d'antan demeurent. La fin de la guerre m'a laissé détruit, et je me suis plongé dans les excès, surtout l'alcool, jusqu'à la naissance de mon neveu James, le fils de Ginny et d'Harry. J'essaie de joindre les deux bouts.
‹ résidence : dans la maison familiale à Blackpool, Angleterre, avec Ginny et son fils James.
‹ patronus : très difficile pour moi à invoquer, mais il a pris la forme d'un lama, une fois.
‹ épouvantard : alternativement le professeur Snape et les cadavres des gens à qui je tiens le plus: ma grand-mère, Luna, Ginny, Hannah, etc.
‹ risèd : une vie heureuse et ennuyante.
| ANGELINA en BELLATRIX je dis OUI. ce début. j'aime trop trop trop, trop contente de voir bellatrix tentée, il faut que je te bombarde de mps pour un lien avec astoria. bienvenue parmi nous, et bon courage pour ta fiche! |
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| | | | | an elegant savagery. (bellatrix) | |
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