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sujet; (23 OCT. 2003) FLINTSON#2 x Your cold heart makes my spirit shake

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(23 OCT. 2003) FLINTSON#2 x Your cold heart makes my spirit shake Empty
Pré-au-Lard x 23.10.03
These eyes sitting on the wall, They watch every move I make. Bright light living in the shade Your cold heart makes my spirit shake
Rocket ne l'avait pas vraiment cherché. Elle ne l'avait pas vraiment traqué. C'était juste qu'il se trouvait sur son chemin. Elle n'avait rien prémédité. Cela ne faisais pas des semaines qu'elle espérait apercevoir son visage. Elle n'avait pas vérifié chaque cadavre à sa recherche. Rocket n'était pas rancunière. Elle en voulait à une entité, à un monstre. Elle cherchait à tuer des mangemorts, pas un mangemort. C'était rare, en vérité, qu'une rebelle aussi violente qu'elle ne cherche pas à venger quelqu'un en particulier à travers une mort particulière. Jusque là, jusqu'à quelques mois auparavant, Rocket avait exterminé de façon absolument égale tous les ennemis qu'elle avait pu trouver. Elle avait nié son identité, ses besoins, ses rancunes. Elle s'était dévouée à la cause d'anéantir ses ennemis. Le seul qu'elle avait un jour véritablement visé jusque là, cela avait toujours été Voldemort. Il avait été le seul nom à trouver sa place dans sa liste des gens à abattre. Elle ne cherchait pas à tuer des individus, elle cherchait à détruire un gouvernement.
Elle n'avait donc pas véritablement cherché à se retrouver face à lui. Elle ne s'était pas sentie soulagée en le voyant, et n'avait pas cherché à le piéger sans son masque. Pas spécifiquement lui. Ce n'était tout simplement pas son genre. Elle ne l'avait pas traqué, ne l'avait suivi, poursuivi, n'avait pas commencé à lui lancer des sortilèges afin de l'éloigner des autres. Elle n'avait pas cherché à l'isoler pour le tuer. Elle ne faisait pas ce genre de choses.
Et pourtant, elle se trouvait là, droite et fière, baguette en main, regard incendiaire, dans un recoin de Pré-au-Lard où il n'y avait qu'elle, et où il n'y avait que lui. Elle sentait une étrange résolution lui emplir le cœur. Pas tant de haine. Elle avait juste décidé qu'elle allait devoir le tuer ce jour-là. Elle n'allait pas le laisser survivre, quitte à ne jamais s'en relever. Il la regarda un instant sans véritablement comprendre ce qu'elle lui voulait. Il ne la connaissait pas, ne l'avait sûrement jamais vue, et ne se doutait certainement pas qu'elle puisse être aussi résolue à lui faire perdre la vie.
Cela fait un certain temps, maintenant, qu'elle avait des envies de meurtre dès qu'elle pensait à Flint. Roy Flint. Flint Senior. Elle en avait tué un certains nombre, des mangemorts, mais celui-ci allait être particulièrement satisfaisant. C'était de sa faute. Tout était de sa faute. Et si Marcus n'était pas capable de tuer son père, alors elle le ferait pour lui. Par bonté de cœur.

Il fut le premier à lancer l'attaque. Il ne se doutait pas encore de ce qu'il se passait. Il ne savait pas qui était Rocket, ou ce qu'elle pouvait bien lui vouloir. Il savait juste qu'il se trouvait un peu l'écart, pour souffler, parce qu'il n'était plus si jeune, et que cette gamine s'était trouvée face à lui. Et qu'elle le regardait avec trop de haine pour qu'elle soit de son camp. Roy Flint n'était pas connu pour sa finesse. Non, il était connu pour son amour de la magie noire, et ce fut de justesse que Rocket évita l'Impardonnable qu'il lui envoya directement. Il avait cru pouvoir la descendre en un coup. Cela aurait pu la faire sourire, si elle n'était pas lentement entrée dans cet état d'esprit terrifiant où plus rien n'existait en dehors du combat et de sa cible. Il la sous-estimait. Cela signerait sa perte.
C'était leur plus gros défaut, ça, de sous-estimer les rebelles. Des petits jeunes, qu'ils disaient, et ils les méprisaient de ne pas connaître autant de magie noire qu'eux. Ils sous-estimaient leur nombre, leur puissance, et, surtout, leur détermination. Ils pensaient tous qu'ils étaient des petits fragiles qui n'osaient pas foncer droit dans la bataille. Ils changeaient presque toujours d'avis en croisant Rocket. En vérité, les seuls à ne pas changer d'avis étaient ceux qui s'en tiraient, bien heureusement.
Elle préféra dès le départ se concentrer sur l'esquive des divers sortilèges du mangemort. Elle comprit vite que cela l'irritait. Marcus lui avait bien dit que son père était du genre colérique. Savait-il que c'était grâce à la description de son fils qu'il allait mourir ? Elle lançait quelques Protego, sortilège qui n'avait cependant jamais été sa spécialité. Elle faisait bien plus confiance en ses réflexes et sa vitesse. Elle allait l'épuiser. Il était plus vieux qu'elle, moins fort, et il y mettait trop de force dès le départ, pour pouvoir en finir vite. Il la sous-estimait, encore.
Elle ne l'aidait pas, cependant.
La baguette de cerisier de Rocket s'alluma à son tour quelque part dans la danse pour envoyer des sorts de paralysie, d'entrave. Paralysie, entrave, paralysie, entrave, expelliarmus, entrave, paralysie, choc, et même un avis, pour correspondre parfaitement à l'image de la rebelle innocente. De l'autre côté, elle évitait comme elle pouvait les avada, les crucio, et autres sorts d'écartèlement, étouffement, brûlure, explosion. Il n'y allait pas de main morte. Mais il s'épuisait. Cela ne faisait que cinq minutes et elle pouvait le voir s'énerver, trépigner, s'exaspérer de cette cible trop mouvante qui ne lui faisait jamais rien de grave mais qui ne s'arrêtait jamais. Elle fut touchée, plusieurs fois. Elle acceptait d'être un instant étourdie pour pouvoir éviter un impero, elle laissa sa main gauche se faire paralyser, un rayon d'entaille frôler sa joue, d'autres détails qui lui étaient indifférents. Elle avait juste besoin qu'un sort touche.
Pendant ce temps-là, il l'insultait. Elle ne l'entendait pas, cependant. Elle n'entendait jamais rien en plein combat. Cela exaspérait Doxy et mettait Blackfish hors d'elle. Rocket avait toujours besoin qu'on la couvre, parce qu'elle n'écoutait rien, et détruisait juste aveuglément tout ce qui se trouvait sur son passage. Elle ne mettait pas autant de minutie dans le meurtre, en temps normal.
Paralysie, entrave, choc, paralysie, expelliarmus, entrave, entrave.
Elle le tenait, elle y était presque.
Protego, entrave, expelliarmus, paralysie, paralysie.
Elle bloqua un autre de ses sortilèges informulés, un Petreficus qui toucha son poignet gauche, déjà inutile. Elle sursauta en sentant, brusquement, que ce n'était pas un Petrificus. C'était autre chose. Cela faisait mal. Il l'avait touchée. Aussitôt, elle accéléra ses enchaînements.
Bloque, entrave, bloque, protège, paralyse, bloque, entrave, PARALYSE-LE PUTAIN ROCKET.
Il était satisfait. Elle ne savait pas avec quoi il l'avait touchée. Elle s'en moquait. Il riait et elle détestait cela, et elle avait terriblement mal, et la douleur avait toujours affûté sa concentration. Elle avait toujours mieux après s'être fait exploser l'épaule par Marcus. Son père allait connaître le même sort. Il la sous-estimait. Il laissa passer une entrave. Une seule. Quelques secondes de latence, à peine. Juste de quoi...

« AVADA KEDAVRA ! »

Il regarda le rayon vert sans comprendre. Il s'écroula sur le sol avec cette expression, étrange, de surprise. Elle le regarda mourir. Elle se sentit atrocement satisfaite de l'avoir tué. Elle n'était pas contente, en temps normal. Elle ne savourait pas ses meurtres. C'était son travail, pas sa passion. Elle ne tuait pas pour le plaisir. Pourtant, en cet instant, elle sentit une étrange nausée en comprenant que cette fois.... cette fois si. Elle n'aurait jamais du chercher à tuer un mangemort en particulier. Surtout celui-là.
Soudain, elle fut ramenée à la réalité par la douleur.
Une douleur comme elle n'en avait jamais connue. Une douleur qui allait devenir, après ce jour, ce qu'elle allait ressentir à chaque Crucio qu'on lui enverrait. Un cri de douleur de douleur lui échappa, traître, avant qu'elle ne serre les dents. Elle baissa, enfin, les yeux vers son poignet. Elle sentit alors la panique, doucement, s'insinuer en elle. Son poignet était complètement noir. Il brûlait. Elle avait l'impression que l'on détruisait, macérait, mettait à feu sa peau, sa chair, ses os. Elle se mit à trembler lorsqu'elle pu voir que l'étrange texture noire se propageait.
Sa main droite, heureusement encore valide, commença à essayer quelques sortilèges de premier soin. Inefficaces. Cela ne la surprit pas, mais elle se sentit définitivement paniquer. Sa respiration, jusque là parfaitement contrôlée, se précipita et cligna des yeux, comme si cela allait empêcher le surplus d'oxygène.
Elle ne connaissait pas ce sortilège. Elle n'avait jamais été soigneuse, ne s'était même pas intéressée à la théorie là-dessus. Les explosifs étaient ce qu'elle maîtrisait de mieux,  sans être spécialiste. Elle ne pouvait pas se soigner. Elle ne pouvait pas transplaner sans risquer la désartibulation. Et la douleur, affreuse, brûlante, la broyait peu à peu alors que l'étrange liquide noir continuait de se propager.
Elle hurla quand le maléfice commença à dévorer peu à peu ses doigts et, au dessus, son avant-bras. Elle hurla en lançant tous les sortilèges qu'elle connaissait sur son maudit membre. Des sortilèges qu'elle utilisait quand elle travaillait encore chez Nimbus. Des sortilèges qui ne servaient à rien, pour la plupart. C'était comme si elle espérait que quelque chose, comme ça, fasse un déclic et la libère de cette douleur qui, de plus en plus, atrophiait sa pensée. Assez vite, elle n'arrivait plus à s'arrêter de hurler, trembler et pleurer, des larmes furieuses de rage et de frustration.

« ARRETE. STOP. VA T'EN.  »

La baguette continuait, docile, d'envoyer des rayons lumineux qui ne faisaient que corriger sur la peau de plus en plus métallique. Car c'était bien du métal qui fondait peu à peu et qui remplaçait tranquillement chaque partie de son corps. Lorsque la malédiction atteignit l'articulation de son coude, son hurlement se transforma en cri, inarticulé, aveugle, de douleur irréfléchie.
Elle allait mourir. Elle allait enfin mourir, et elle en était soulagée, au fond. Elle aurait juste voulu ne pas mourir aussi salement, noyée dans son propre corps se transformant en plomb. Elle méritait de mourir, elle le savait, et elle n'avait jamais escompté survivre aussi longtemps à cette guerre. Elle allait mourir et, avec elle et Roy Flint, les bourreaux de Marcus allaient enfin pouvoir perdre la vie. Katie pourrait se trouver quelqu'un qui la méritait mieux. Doxy arrêterait de perdre son temps à la protéger tout le temps.
La culpabilité, enfin, allait pouvoir s'éteindre.

Mais avant cela, avant de mourir, elle allait d'abord devoir souffrir. Et cela, elle n'était pas sûre d'être prête à le supporter.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Marcus Flint
Marcus Flint
‹ inscription : 29/09/2016
‹ messages : 236
‹ crédits : ♠MOONY.
‹ dialogues : teal.
(23 OCT. 2003) FLINTSON#2 x Your cold heart makes my spirit shake Tumblr_n3scvvatRq1scs9m3o1_250

‹ âge : 30 ans
‹ occupation : en taule.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : 1985 et 1993.
‹ baguette : mesure 31cm, a été taillée dans de l’if et pour le cœur, c’est un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3270
‹ réputation : on dit que c'était un super bon poursuiveur, que c'est du gâchis, ses anciens camarades mangemorts savaient pas trop ce qu'il foutait là, ça tombe bien, lui non plus, on dit que c'est un idiot, un con, une brute épaisse.
‹ particularité : il est plutôt doué pour repérer les flux magiques, c'est de famille, mais il manque d'entraînement, alors ce n'est pas un très bon Traceur.
‹ faits : il souffre de dyslexie et de dysorthographie, deux troubles qui n'ont jamais été pris en charge et qui rendent la lecture et l'écriture très difficiles pour lui - on le surnommait Ace sur le terrain, parce que c'était un Poursuiveur exceptionnel - il était le Capitaine des Falmouth Falcons et adorait ça - les attentats de Ste Mangouste en 2003 lui ont coupé les ailes - il souffre de douleurs chroniques dans le dos - le navitas est la seule chose qui faisait passer la douleur - aujourd'hui, il doit se contenter de ce qu'on lui donne à azkaban et ça ne suffit pas.
‹ résidence : une jolie cellule à azkaban.
‹ patronus : il n'a jamais su en faire un et prendre la Marque n'a pas aidé.
‹ épouvantard : les corps sans vie des (rares) personnes auxquelles il tient.
‹ risèd : il se voit de nouveau sur un balai, dans son uniforme des Falmouth Falcons.
http://www.smoking-ruins.com/t6929-marcus-when-i-was-king
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Pré-au-Lard x 23.10.03
These eyes sitting on the wall, They watch every move I make. Bright light living in the shade Your cold heart makes my spirit shake
« Ressaisis-toi, » siffle-t-il entre ses dents, mais Marcus l’entend à peine. Quand il sent qu’il l’empoigne par le col, il lève un regard hagard vers son père, pour tomber sur ses traits déformés par la fureur. Il ne répond pas, l’écoute lui dire qu’il n’est qu’un lâche, un bon à rien, un incapable. Moins il réagit, plus Roy semble perdre son sang-froid et autour d’eux, les Mangemorts rassemblés dans le campement commencent à leur lancer des regards sombres. « Ta gueule, » finit-il par lâcher d’une voix rauque et ça a le mérite de le faire taire aussi sec. « Pardon ? » s’étrangle son père et Marcus soupire, parce qu’il sait qu’il l’a très bien entendu. Il lui attrape la main et le force à lui lâcher le col, avant de le repousser fermement. Déjà, il le voit porter une main à sa baguette et le jeune homme arque un sourcil. « Tu veux faire ça ici, maintenant ? » demande-t-il d’une voix traînante. « Be my guest, » fait-il en écartant les bras. Et le pire, c’est qu’il le voit qui hésite, réellement. Ça lui tire un rire rauque à Marcus, il secoue la tête d’un air navré. « T’en fais pas, quelqu’un s’en chargera bien pour toi, là-bas, » marmonne-t-il avant de s’éloigner, en direction de Pré-au-Lard où les autres luttent toujours.
On lui a vaguement rafistolé l’épaule qu’il s’est déboîtée et ça lui fait toujours un mal de chien. Son arcade sourcilière éclatée a arrêté de saigner, mais le liquide carmin à moitié séché lui macule toujours la moitié du visage. Il ne compte plus les hématomes, les coupures, il a de la terre sous les ongles, de la boue dans les cheveux et il a l’impression qu’il va s’effondrer au moindre pas. Marcus n’a aucune envie de retourner là-bas. Si la haine qu’il porte envers les Insurgés lui a permis de tenir et de combattre avec fureur les premiers jours, ça fait à présent un mois qu’il est là et il ne lui reste plus que la fatigue.

Et la douleur.

Il a entendu pour Herpo Creek et depuis, plus de nouvelle. Il sait que le manoir familial a été réduit en cendres, comme bien d’autres demeures, et il ne sait pas si sa mère a brûlé avec, ou si elle a réussi à s’enfuir. Il ne sait rien, parce qu’ils sont complètement coupés du reste du monde ici et sa vie se résume à la même chose depuis bientôt un mois. Tuer, se faire charcuter, aller piquer un somme, retourner combattre, manger quelque chose, essayer de ne pas se faire tuer. Il a le regard vide Marcus et la seule chose qui le console, c’est de constater qu’il n’est pas le seul.
A chaque fois qu’ils avancent, les rebelles les font reculer le lendemain. Par moments, ils stagnent, planqués de l’autre côté d’une rue de Pré-au-Lard transformée en No Man’s Land, pavée de cadavres des deux camps. Marcus n’arrive même pas à savoir lequel des deux camps compte le plus de morts. Chaque jour, de nouvelles personnes recrutées de force viennent de Londres, des adultes et des gosses qui n’ont jamais tenu une baguette pour livrer un combat à mort avant ce jour, des gens terrifiés qui ne se battent pour personne sinon leur propre survie.

Comme Marcus, ils ne se battent pas pour une cause, seulement pour ne pas mourir et malheureusement, ce n’est pas suffisant. A chaque jour qui passe, il commence à se dire qu’ils vont perdre. Il ne sait pas d’où lui vient ce sentiment, cette quasi certitude, que si cette bataille s’éternise un peu plus, ils vont finir par la perdre. Ils ont le nombre, ils ont les ressources, mais ils n’ont pas l’objectif. Combien se battent encore en pensant réellement avoir raison, en pensant que le Magister et ses idées méritent qu’on les défende ? Il n’a qu’à regarder les gens qui combattent à ses côtés, tous ceux qui ont le regard éteint comme lui ont déjà laissé tomber.

Il veut que ça s’arrête.

Dans le fond, Marcus en vient à se dire qu’il s’en fiche, de qui gagne ou perd cette guerre. Il veut juste que ça s’arrête. Il s’éloigne du campement trop fréquenté d’hommes et de femmes blessés, de mourants qui attendent qu’on les transfère à Ste Mangouste, dont les cris sont en train de le rendre dingue. Il ne rejoint pas la ligne de front, s’aventure dans les rues désertes de Pré-au-Lard et finit par trouver une maison vide. Des pans entiers de murs se sont effondrés sous des sortilèges et des explosions, mais il arrive à se trouver un coin désert, à l’abri de tous. Sa main tremblante part fouiller dans une poche à l’intérieur de sa robe de sorcier et il en sort le sachet contenant ses capsules de Navitas.
Il en prend trop, beaucoup trop. Mais combattre ainsi chaque jour lui demande un effort physique qu’il n’est plus capable de fournir, exploite son corps amoché et réveille les douleurs plus rapidement que jamais. Il a clairement abusé au début de la bataille, reprenant une dose à chaque fois qu’il se sentait faiblir, à chaque fois que la douleur commençait à se réveiller. Il voulait être à fond, ne pas être ralenti par son dos en ruines et risquer de le payer cher. Il ne pensait pas que la bataille durerait aussi longtemps. Il a littéralement triplé sa consommation, et les effets secondaires de ses prises rapprochées ne sont pas beaux à voir.

Mais surtout, si ça continue, il va finir par être à court. Et à ce moment-là, il n’aura plus qu’à laisser les Insurgés l’achever, parce que sans Navitas, Marcus sait qu’il ne tiendra pas une semaine.

Ses mains tremblent tellement qu’il peine à ouvrir la capsule sans faire tomber la moitié du contenu par terre. Il est tenté de la prendre en entier, parce que son épaule lui fait un mal de chien et il sait que ça ne va pas tarder à réveiller tout le reste, mais il s’en empêche. Les sourcils froncés, les lèvres pincées, il fait tomber suffisamment de poudre dans le creux de sa paume avant de l’avaler. Aussitôt, la chaleur bienfaitrice se répand dans tout son corps, fait taire ses nerfs à vif, fait battre son cœur plus vite. Avec des gestes plus précis, Marcus referme la capsule, la range dans le sachet qu’il cache dans sa poche intérieure.
Il pourrait presque rester là, finalement. Peut-être que personne ne le trouvera ici. Il veut les laisser se battre, s’affronter dans cette guerre à laquelle il n’a jamais voulu participer. Personne ne remarquerait sa disparition, après tout. Marcus est tenté, vraiment tenté, de se recroqueviller dans un coin et d’attendre.

Que la bataille s’achève, ou qu’on vienne l’abattre, il ne sait pas trop.

Mais il finit par se lever, parce qu’il ne sait pas si sa mère a réussi à survivre à l’attaque d’Herpo Creek, mais il ne le saura pas tant que cette guerre ne sera pas terminée et s’il y a quelqu’un pour qui Marcus peut se forcer à rester debout et à retourner massacrer des gens, c’est elle. Il rejoint la ligne de front, ce n’est pas bien compliqué, il n’a qu’à suivre les bruits d’explosion, les cris, l’odeur de la mort. Et une fois là-bas, il lutte à nouveau, de toutes ses forces, profitant de l’énergie offerte pas sa prise de Navitas, jusqu’à ce qu’elle retombe, le laissant sur cette espèce de nuage qui rend tout plus simple, qui l’enveloppe et le berce et le rend moins attentif. C’est probablement pour ça qu’il s’éloigne du centre de la bataille, pris dans un duel avec un type qu’il ne connaît même pas, mais qui enchaîne des sortilèges avec une précision remarquable.
Marcus n’est pas très bon pour esquiver, plus maintenant, alors c’est sans surprise que l’Insurgé parvient à l’atteindre avec un sort qui lui entaille profondément la cuisse avant de s’effondrer, mort, lorsque Flint le touche de plein fouet avec un Avada Kedavra. Les dents serrées, le jeune homme porte une main à son pantalon troué, d’où s’échappe du sang en grande quantité. Avec un juron, il s’éloigne, se cherchant un endroit calme pour tenter d’évaluer les dégâts et éviter de se prendre un sort dans le dos.

Boitillant, Marcus finit par se trouver une ruelle apparemment vide et s’appuyant contre un mur en pierre, arrache un morceau de tissu de sa robe de sorcier noire, pour le nouer autour de sa cuisse et arrêter le saignement. C’est là qu’il entend le premier hurlement de douleur, bien vite suivi d’autres et de sortilèges lancés avec l’énergie du désespoir. Marcus s’apprête à faire demi-tour et à filer loin d’ici pour retourner au campement et se faire soigner, quand il se dit qu’il connait cette voix. Alors c’est stupide, mais il clopine en grimaçant, suit les cris jusqu’à arriver dans une autre artère du village, perpendiculaire à celle où il s’était réfugié.

Ce qui arrête son regard, c’est le cadavre sur le sol. Marcus reste un moment planté là, à le fixer sans comprendre, les sourcils froncés. Sur les pavés, déjà plus gris que pâle, les yeux grands ouverts dans une expression de surprise, de celui qui ne s’y attendait pas, qui n’a pas compris avant que ça ne le frappe, gît Roy Flint. Il n’a pas besoin d’aller vérifier, pour avoir la certitude que son père est mort, il a vu suffisamment de cadavres, a touché suffisamment de personnes d’un AK, pour savoir de quoi ça a l’air.

Son père est mort.

Marcus ne sait pas trop ce qu’il est censé ressentir. De la tristesse, certainement pas. Ça fait bien longtemps que son père ne représente plus quelqu’un qu’il pourrait pleurer. De la colère peut-être, de s’être fait avoir ainsi, d’être étendu là comme un con, mort, alors que le bon à rien de fils est toujours debout. Peut-être devrait-il en rire d’ailleurs, la situation est comique après tout, son père était si sûr de lui, si certain d’avoir le dessus sur tous ces rebelles et pourtant, c’est lui qui se retrouve là, mort.

Au lieu de ça, il n’éprouve rien. Il est planté là, à regarder le cadavre avec l’expression de celui qui tente de comprendre ce qu’il voit, comme s’il se retrouvait face à un tableau compliqué, une scène à décortiquer et à analyser pour pouvoir en saisir le sens. C’est pourtant simple, Roy Flint est mort, ça signifie qu’il n’a plus de père.

En a-t-il jamais eu un, finalement ?

« ARRÊTE. STOP. VA T'EN.  » Brusquement, il semble à nouveau percevoir les cris, comme si résoudre ce puzzle compliqué l’avait ramené à la réalité. Et quand il lève la tête, Marcus comprend pourquoi il a reconnu cette voix.

Angelina Johnson.

Il se souvient encore parfaitement de la dernière fois qu’il l’a vue. Debout, fière, le menton relevé, le regard défiant. Et lui à ses pieds, faible, brisé. Il semblerait que ce soit à son tour, à présent. Comme hypnotisé par les cris de douleurs arrachés de la gorge de Johnson, Marcus s’avance, jusqu’à voir enfin ce qui la met dans cet état. Marcus n’a aucun mal à reconnaître le mal qui la ronge, pour avoir vu son père lancer ce sort maintes fois, pour avoir été forcé de l’apprendre, en bon héritier des Flint. Il ne lui en faut pas plus pour comprendre que c’est elle qui a tué son père et qu’il lui a laissé ce charmant souvenir.
Et il sait comment ça va se finir. La malédiction va lui ronger tout le corps, la rendre folle de douleur et très probablement la tuer avant d’avoir terminé de la recouvrir. Elle va suffoquer quand le sort commencera à atteindre sa poitrine, parce qu’elle se fera trop lourde pour qu’elle puisse continuer de la soulever. Elle ne pourra plus respirer et elle finira par crever.

N’est-ce pas ce qu’elle mérite ?

N’est-ce pas ce qu’il souhaite, depuis qu’il sait qu’elle était à Ste Mangouste et qu’elle est la raison pour laquelle il se retrouve ici, à combattre dans une guerre perdue d’avance ?  N’a-t-il pas rêvé de la voir souffrir ainsi, comme lui a souffert ? Alors que la malédiction atteint l’articulation du coude de Johnson, Marcus se plante devant elle et baisse le regard sur la jeune femme.

Un regard vide.

Il devrait probablement jubiler, mais il n’a même plus l’énergie pour ça. « T’étais à Herpo Creek. » Ce n’est pas une question, il sait qu’elle ne sera pas passée à côté d’une telle opportunité. Il connaît sa haine envers les sangs purs, envers tous ces riches qui ont eu la vie facile, elle n’aura pas résisté à l’occasion d’aller tout faire flamber. Elle souffre et il la regarde, impassible, la domine de toute sa hauteur et pourtant, ça ne lui fait même pas le moindre bien. « Ma mère, Johnson, » le ton est glacial, sonne comme un ordre. « Tu l’as vue ? » En fonction de la réponse, il verra s’il l’achève, ou s’il la regarde agoniser.
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(23 OCT. 2003) FLINTSON#2 x Your cold heart makes my spirit shake Empty
Pré-au-Lard x 23.10.03
These eyes sitting on the wall, They watch every move I make. Bright light living in the shade Your cold heart makes my spirit shake
Rocket allait littéralement crever de douleur. Il n'y avait pas de doute à avoir, et une certaine quiétude d'enfin savoir comment elle allait mourir. Elle commençait à définitivement se sentir mal, dans le sens où elle perdait véritablement pied avec la réalité, se demandant si elle n'allait pas finir tomber dans les pommes. Elle voyait des gens sombrer dans l'inconscience au moindre bobo. Elle aurait aimé être cette personne, pour pouvoir mourir sans rien ressentir. Cependant elle savait qu'elle tenait bien la douleur. Elle avait la fâcheuse tendance de ne pas savoir s'arrêter. Lorsqu'on l'avait soignée sans anesthésiant, il avait toujours fallu la faire hurler dans quelque chose parce qu'elle ne s'évanouissait jamais. Elle savait bien qu'elle tiendrait jusqu'au bout, et qu'elle pourrait se regarder mourir.

Elle aurait juste aimé que, dans ce spectacle de torture, ses obsessions ne prennent pas réalité. Car elle le vit arriver Marcus, doucement, avec ses yeux vides et son visage vide de toute expression. Il avait toujours ce visage-là dans ses cauchemars. Le visage qu'il prenait avant de l'égorger. Elle ne savait jamais si elle haïssait plus ces rêves-là, où ceux dans lesquels il riait à gorge déployée en la voyant manquer de rattraper un petit four. Elle aurait juste voulu mourir sans avoir ce genre d'hallucination. Elle ne comprenait pas pourquoi il l'obsédait autant. Elle en avait eu pourtant beaucoup, des victimes. Elle ne comptait plus les personnes lui imposant la culpabilité de tel meurtre, de telle destruction, de telle blessure. Elle s'en moquait plutôt bien, en temps normal. Elle les rajoutait à sa liste, cette liste interminable des choses qu'elle avait brisé, et la laissait dans un coin, sans y toucher. On était en guerre. Elle n'avait pas à se sentir coupable. Elle ne comptait pas survivre. Elle n'aurait jamais à gérer cela.
Pourtant, le visage de Marcus l'obsédait assez pour venir la fixer jusque dans l'agonie. Accroupie sur le sol, dans un état plus lamentable qu'elle ne l'avait jamais été, elle le regarda avec un abandon et une peur qu'elle n'aurait jamais cru possible. Elle pleurait sans s'en rendre compte, criait sans le réaliser, tremblait sans même essayer de se réfréner. Elle avait sûrement connu peine, torture, douleur plus grande. Rien ne pouvait se comparer à la perte de son père, ou de Georges. Elle avait toujours tenu bon face à ce genre de choses. La solitude, la douleur physique, l'approche de la mort, la montrait comme elle ne se montrait jamais.
Faible.
Faible.
Et vaincue.

Alors elle se trouvait face à Marcus Flint et elle hésita, un instant, à tout lui dire. Elle le voyait pour la dernière fois, après tout. Alors elle pourrait lui dire qu'elle était désolée. Il s'en foutrait. Mais elle l'aurait dit. Elle lui dirait qu'elle n'aurait pas du, que cela n'aurait jamais du se passer comme ça, qu'il ne méritait pas cela. Elle lui dirait sûrement d'autres choses, qu'elle n'arrivait pas elle-même à articuler en simple pensée. Pour cela, cependant, il faudrait qu'elle articule vraiment quelque chose, en parole, et elle n'était pas exactement sûre de pouvoir y arriver.
Impossible de savoir comment elle réussit à l'entendre malgré son propre vacarme. Une partie d'elle lui soufflait qu'on entendait toujours ce que les hallucinations cherchaient à nous dire. « T'étais à Herpo Creek. » Il n'avait jamais dit cela, avant, dans ses rêves. Il disait bien des choses, le plus souvent la répétition incessante de ce qu'il lui avait déjà dit, mais pas ça. Elle ne comprenait pas pourquoi il lui parlait d'Herpo Creek. Elle ne comprenait pas grand chose. Elle avait juste mal, vraiment mal. Et elle voulait juste qu'il l'égorge, comme d'habitude, au lieu de lui parler. Elle ne voulait pas entendre sa voix. « Ma mère, Johnson, tu l'as vue ? »
Quoi ?
Sa mère ?
Qu-

23 SEPT. 2003 • Herpo Creek Ce n'était pas elle qui avait foutu le feu au manoir des Flint. Elle aurait peut-être du la revendiquer, la demander, tout comme Albane avait revendiqué les Travers. Mais les Travers, justement, avait pris trop de temps. Alors elle était en retard. La maison brûlait déjà. Rocket sentit quelque chose d'étrange lui nouer la gorge. La culpabilité, encore, encore, venait la torturer. Devait-elle véritablement se sentir coupable quand ce n'était même pas elle qui avait fait brûler la maison de Marcus ? Elle l'imagina, bêtement, allongé sur son lit sans pouvoir bouger à cause de son corps de merde. Ce serait vraiment une mort pourrie. Une belle clôture, cela dit. Et peut-être que, comme ça, elle arrêterait de penser qu'elle avait pourri l'avenir d'un bon joueur de quidditch. Elle se répéta de s'en foutre, d'envoyer paître son amie la culpabilité, mais rien n'y fit. Son corps, de lui-même, la guida jusqu'à l'arrière de la maison, là où le feu semblait le moins fort. Elle allait pour monter les marches du perron lorsqu'elle vit que quelqu'un s'y trouvait déjà. Sa baguette se dressa sans qu'elle ai à y réfléchir.
Une femme, assez âgée, les cheveux défaits, se tenait devant elle. La première chose que Rocket réussit à se dire de façon articulée fut qu'elle lui ressemble. Il y eu ensuite un silence, étrange, où elles se fixèrent toutes deux, baguette levée. La femme devait sûrement essayer d'estimer ses chances, et vite abandonner. Rocket, elle, se demandait si la mère de Marcus l'aurait vraiment laissé derrière, dans la maison. La réponse était non. Elle n'avait jamais rencontré cette femme de sa vie, mais elle savait que non. Marcus n'était pas là. Il devait être avec les autres mangemorts, à une soirée, à une réunion, une exécution, ou que savait-elle encore.
Ce qu'elle savait c'était que, tout comme elle n'avait pas pu tuer Marcus, il lui serait impossible d'achever sa mère. Beaucoup trop de personnes lui filaient entre les doigts dernièrement. Elle avait tué de sang-froid au moins une dizaine d'adolescents dans la nuit, mais tuer cette sang pur ? Non. Et cela faisait naître encore une boule, encore une culpabilité, dans un cercle vicieux qui ne semblait jamais vouloir s'arrêter. Heureusement, Angelina n'avait jamais été du genre à tergiverser. Elle faisait les choses, y réfléchissait après. Regrettait après.
« Dirigez-vous vers l'est, ils sont quasiment tous partis de ce côté là. » D'un geste, elle se défit de sa veste en cuir. Cela la fit baisser sa baguette mais la femme, visiblement interloquée, la laisse faire. Elle lui tendit, expliqua brièvement : « Mettez ça, on nous confondra peut-être et, au moins, vous serez plus discrète. » Elle puait le fric, même en tenue d'intérieur. « Au revoir. » Et elle la planta là. Elle avait d'autres maisons à brûler, et elle n'avait vraiment pas envie de réfléchir à pourquoi elle avait fait ça.

MAL MAL MAL MAL ELLE AVAIT MAL.
Et surtout elle ne comprenait pas pourquoi il lui demandait ça maintenant. Elle n'arrivait pas à aligner trois pensées correctes. Elle avait juste MAL. « MA... » Quelques syllabes, parfois, se laissaient entendre dans ses cris de douleur. « HERP- » Elle avait du mal à se concentrer et sur la phrase, et sur le fait de parler. De ne pas crier de façon inarticulée. Elle était au bord de l'évanouissement, sûrement. Elle se sentit, soudain, partir en avant, dans un énième cri, qui se finit en gargouillis, qui se termina par la régurgitation de tout ce qu'elle avait pu essayer d'avaler ses dernières heures. Pas grand chose. Ils mangeaient de la merde. Elle la mangeait mal, et peu. Elle avait toujours faim. Il y eu de la bile aussi. Et elle cracha, cracha, comme si cela allait lui permettre d'expulser autre chose, comme la douleur, ou la boule dans sa gorge. Bizarrement, vomir lui éclaircit un peu l'esprit juste assez pour :« OUI. HERP-ARGH. OUI. TU-NOON. » Et le liquide montait, montait, sinuait dans ses os, ses veines, ses artères, tout ces putains d'organes dont elle se serait bien passé plutôt que de- « ACHEVE-MOI PUT-AAAAH. »
Rien ne venait, rien ne venait. Il était juste là, devant elle. Et elle commençait à se dire que c'était pire qu'une hallucination, c'était peut-être réel, et qu'il n'allait pas l'égorger. Oh non, il allait la laisser mourir, à ses pieds, expulsant tous les fluides qu'elle pouvait, tremblante de sang, de morve et de larmes.

Dans un geste paniqué et maladroit, elle tâtonna près d'elle et se saisit, ou s'accrocha à sa baguette. Il n'y avait qu'une chose à faire. Son esprit ne fonctionnait pas droit, ne cherchait même pas à savoir exactement ce qu'elle pouvait faire d'autre que-
Saisir sa baguette, ne pas trembler, saisir sa baguette comme un poing autour de la poignée et la tourner vers le ventre. Elle était bien assez près pour ne pas craindre de rater. Elle craignait plutôt d'échouer. De faire exploser la baguette et de juste rater le sort. Elle prendrait ce risque. Elle n'était plus à ça près. Et puis, il était temps.

« AVAD- »
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Marcus Flint
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‹ inscription : 29/09/2016
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‹ crédits : ♠MOONY.
‹ dialogues : teal.
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‹ âge : 30 ans
‹ occupation : en taule.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : 1985 et 1993.
‹ baguette : mesure 31cm, a été taillée dans de l’if et pour le cœur, c’est un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3270
‹ réputation : on dit que c'était un super bon poursuiveur, que c'est du gâchis, ses anciens camarades mangemorts savaient pas trop ce qu'il foutait là, ça tombe bien, lui non plus, on dit que c'est un idiot, un con, une brute épaisse.
‹ particularité : il est plutôt doué pour repérer les flux magiques, c'est de famille, mais il manque d'entraînement, alors ce n'est pas un très bon Traceur.
‹ faits : il souffre de dyslexie et de dysorthographie, deux troubles qui n'ont jamais été pris en charge et qui rendent la lecture et l'écriture très difficiles pour lui - on le surnommait Ace sur le terrain, parce que c'était un Poursuiveur exceptionnel - il était le Capitaine des Falmouth Falcons et adorait ça - les attentats de Ste Mangouste en 2003 lui ont coupé les ailes - il souffre de douleurs chroniques dans le dos - le navitas est la seule chose qui faisait passer la douleur - aujourd'hui, il doit se contenter de ce qu'on lui donne à azkaban et ça ne suffit pas.
‹ résidence : une jolie cellule à azkaban.
‹ patronus : il n'a jamais su en faire un et prendre la Marque n'a pas aidé.
‹ épouvantard : les corps sans vie des (rares) personnes auxquelles il tient.
‹ risèd : il se voit de nouveau sur un balai, dans son uniforme des Falmouth Falcons.
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Pré-au-Lard x 23.10.03
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Pourquoi est-ce qu’il lui demande ça, au juste ? N’a-t-elle pas que deux réponses possibles ? Non, elle ne l’a pas vue et dans ce cas-là, Marcus reste dans l’incertitude, il peut continuer à se demander si elle a réussi à fuir le manoir familial en flammes et Herpo Creek. Oui, elle a vu son cadavre, oui, elle a lancé le feu qui a rongé la maison et regardé sa mère brûler, oui elle l’a tuée elle-même, d’un Avada Kedavra. Il ne peut pas l’entendre lui dire ça, il en est littéralement incapable, parce qu’alors, c’est avec ses propres poings qu’il l’achèvera, jusqu’à ce qu’il ne reste rien de son visage, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus, en le regardant, se souvenir de ce que c’était quand un sourire s’y trouvait parce qu’il l’avait mis là. Si c’est ça sa réponse, Marcus sait déjà qu’il sera incapable de la regarder agoniser lentement, il faudra qu’il participe, parce que le mutiler est une chose, tuer sa mère en est une toute autre. Elle ne semble même pas l’avoir entendu au début et il se demande un instant si elle est même en état de comprendre ce qu’il lui demande, mais entre deux hurlements, il croit percevoir des syllabes qu’elle tente misérablement d’articuler. « HERP- » Celle-ci semble plus familière que ses gargouillis insensés, mais elle est vite interrompue par le haut-le-cœur qui la secoue et Marcus a tout juste le temps de se reculer d’un pas avant qu’elle ne rende le contenu de son estomac sur le sol. Avec une grimace, il la regarde faire, hésite presque à l’attraper par la tignasse pour lui faire cracher l’information qu’il recherche et pas son putain de déjeuner. « OUI. HERP-ARGH. OUI. TU-NOON. » Quoi, oui, quoi, non ? Flint serre les dents et lâche un juron parce que ce qu’elle dit ne fait aucun sens et il commence à réaliser qu’il n’aura jamais la moindre réponse tant qu’elle continuera de souffrir autant.
« ACHÈVE-MOI PUT-AAAAH. » Parce qu’elle pense vraiment être en position de lui donner un ordre ? Un rictus mauvais déforme les traits de Marcus qui s’avance à nouveau, évitant la flaque de vomi sur le sol et c’est là qu’elle attrape sa baguette et il se fige, prêt à se défendre. Mais ce n’est pas sur lui qu’elle la pointe. « AVAD- » Il la gifle, interrompant sa formulation, puis il en profite pour récupérer sa baguette. Furieux, il l’attrape par le col et la soulève un peu du sol. « J’t’ai posé une putain de question, » siffle-t-il entre ses dents. Puis il jure, parce qu’elle a l’air à deux doigts de s’évanouir. Elle ne lui laisse pas le choix. Elle ne lui laisse pas de putain de choix.

Alors Marcus la traîne jusqu’au bâtiment le plus proche, boitillant sur sa jambe blessée et serrant les dents pour ignorer la douleur. Une fois qu’ils sont à l’abri, il la laisse retomber contre un pan de mur pas totalement effondré et pose un genou à terre. Alors il lève sa propre baguette et inspire, avant de la pointer sur son bras rongé par la malédiction et de commencer à prononcer la formule qui doit arrêter sa propagation. Il ne le fait pas pour elle. Il ne le fait pas parce que la voir se tordre de douleur n’est pas aussi satisfaisant qu’il l’aurait cru. Il le fait pour avoir des réponses, pour savoir ce qu’est devenue sa mère. Il le fait parce qu’elle n’a pas le droit de crever comme ça, à cause d’une malédiction de son père. Tu me tueras la prochaine fois, Flint, c’est la dernière chose qu’elle lui a dite avant de disparaître en août. Le nom de Johnson ne viendra pas s’ajouter à la liste de ceux que Roy Flint a tués, ce n’est pas à lui que revient ce droit.
Il ne revient à personne d’autre que Marcus. Les sourcils froncés, il s’applique sur le contre sort, ignorant les gémissements de douleur qu’elle continue à laisser échapper, maintenant qu’elle ne semble plus avoir la force d’hurler. Il se retient d’admirer sa résistance à la douleur, même si c’est peut-être la première fois qu’il voit quelqu’un rester conscient aussi longtemps en étant en proie à ce sort. Pendant un moment, Marcus a l’impression que ça ne fonctionne pas, alors que la malédiction continue de ronger le bras de Johnson, dépassant à présent l’articulation du coude.

Mais il répète le contre sort, s’acharne jusqu’à ce qu’enfin, la progression s’arrête. C’est lui qui a envie de vomir à présent, parce que ce n’est pas de la magie blanche qu’il vient de pratiquer pour mettre un terme à ce petit cadeau laissé par son père avant de mourir. Et contrairement à ce que beaucoup doivent penser, Marcus n’est pas si familier que ça avec les dark arts. Tuer quelqu’un a quelque chose de rapide, de définitif, qui laisse une empreinte sur l’âme, mais pas sur le corps, contrairement aux sorts les plus noirs développés par certaines familles. Alors il reprend son souffle et en réalisant qu’il n’entend plus trop Johnson, à l’exception de sa respiration sifflante, Marcus se ressaisit et l’attrape par la gorge. Il prend garde à toujours lui permettre de s’exprimer parce que c’est la seule raison pour laquelle il vient d’empêcher le sort de son père de la tuer et plonge son regard dans le sien. « Maintenant, Johnson, j’ai pas toute la journée, » crache-t-il d’une voix rauque.
Peut-être qu’elle ne sait rien du tout. Peut-être qu’elle n’a absolument aucune réponse à lui donner et à ce moment-là, quoi ? Que fera-t-il ? Tout le pousse à la tuer. Ce n’est pas seulement personnel, il est bien placé pour savoir qu’elle est redoutable et que sans elle dans leurs rangs, les Insurgés perdront un élément efficace, dangereux contre les troupes du Magister. Il n’a jamais tué quelqu’un déjà à terre, quelqu’un de déjà désarmé, vulnérable. Mais ce n’est pas différent de torturer quelqu’un pour des informations, dans une cellule du Ministère, pas vrai ? Ce n’est pas différent de la boucherie qu’ils font chaque jour, sur la ligne de front. S’il peut tuer des inconnus dont il ignore le nom, il n’aura aucun mal à tuer quelqu’un qu’il déteste comme il peut détester Angelina Johnson.

Même si la voir se tortiller de douleur n’était pas si satisfaisant, même si imaginer son cadavre à quelques mètres de celui de son père ne le rend pas plus heureux.
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Pré-au-Lard x 23.10.03
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La gifle ne lui fit presque pas mal. Ce n'était rien, à côté de ce qu'il se passait dans son bras. Elle fut cependant efficace pour la surprendre, la distraire, et surtout interrompre un sort qui n'aurait juste jamais fonctionné. Cela lui coupa même le sifflet un instant, dans le sens où cela l’assomma presque. Elle sentit des mains sur son col, Marcus qui la soulevait, et elle qui n'était qu'un pantin faible sous sa poigne. Il lui dit quelque chose, qu'elle n'arriva pas à comprendre, commençant déjà à avoir de nouveau la nausée, des difficultés à respirer. Elle aurait même été incapable de s'assurer que c'était bien lui face à elle, tant le monde tournoyait autour d'elle et qu'elle n'était qu'un tourbillon de plus et pourquoi que quoi où est où sont elle voulait juste-

Elle arriva à peine à résister lorsqu'elle le sentit l'attraper par le t-shirt pour la trainer derrière lui. Elle ne répliqua rien. Elle se roula juste en boule pour amortir le choc des nombreux obstacles, serrant contre elle son bras, incapable de faire autre chose que gémir et pleurer tandis que le métal continuait son abominable chemin le long de son membre. Elle n'avait plus la force de hurler. Elle voulait juste s'évanouir pour ne plus ressentir cet écartèlement continuel de ses chairs. Le trajet fut abominable, avec le sol inégal, et le fait que Marcus boitait, pourtant elle le remarqua à peine, et se retrouva soudain propulsée contre un mur défoncé sans avoir l'impression qu'aucun impact ne lui ai fait véritablement mal. Il n'y avait plus que le métal, dans sa tête, et sa progression, et elle qui essayait, désespérément, de penser clairement. Elle se laissa glisser contre le mur jusqu'au sol, le regard vide, secouant juste la tête de temps en temps en gémissant, les lèvres tremblantes, baragouinant parfois des phrases inextricables : « Non, non, je ne suis pas là dans la forêt et puis les explosions n'iront pas à poudlard je n'ai rien fait j'ai j'ai désolée je crois que m-m-m-manger il n'y a plus rien à m-m-m-mourir qu'est ce que rrrrr- » et ainsi de suite, sans arriver à cibler son regard sur quoi que ce soit, gémissant encore, encore, criant parfois lorsque le métal approchait vraiment trop du cœur d'un os. Marcus s'affairait à côté. Son esprit n'était pas assez clair pour réussir à savoir ce qu'il cherchait exactement. Elle cru le voir un instant lui arracher le bras, mais puisque la douleur était toujours là, cela  ne devait pas être le cas. Et la douleur, toujours la douleur, celle de la magie noire, et de la haine, la haine de Flint. Pas lui, l'autre. Enfin, lui aussi. Elle ne savait plus ne comprenait plus ne-

Et soudain le silence.

Elle ne s'entendait plus gémir. Elle n'entendait plus, non plus, cet abominable cliquetis de métal qui avait jusque là résonné dans sa tête, peut-être halluciné, peut-être réel. La douleur, aussi, n'était plus là. C'était étrange, de perdre la douleur, comme si soudain elle avait quelque chose en moins en elle, et surtout, dans sa tête. Tant de place pour respirer et penser, soudain. C'était comme une immense bouffée d'air, alors qu'effectivement ses poumons se remplissaient enfin de nouveau. C'était comme de naître de nouveau.
Rocket n'avait jamais réalisé, avant cet instant, à quel point elle pouvait aimer être en vie. C'était juste délicieux, d'être  là, de sentir son sang couler, et de se dire qu'elle pouvait vivre tant de choses encore. Elle voulait rentrer à la maison, prendre Katie dans ses bras, et l'embrasser jusqu'à ne plus avoir de souffle. Elle avait une raison de vivre, se rappela-t-elle, juste avant de sentir la poigne glacée de Marcus sur sa gorge.
Elle sursauta, tant elle l'avait oublié. Elle se confronte soudain à son regard haineux, le même que son père. Elle a un instant de peur, un mouvement de recul, bloqué par les doigts qui l'enserrent. Et la voix rauque, terrible, lui siffle avec un air mauvais : « Maintenant, Johnson, j’ai pas toute la journée. » Elle le regarda d'abord d'un air absent, ayant complètement oublié ce qu'il essayait de lui demander. Que voulait-il ? Elle réussit enfin à se dire que c'était lui qui l'avait sauvé. Pourquoi avait-il dit ça ? Elle  lui avait dit, pourtant, que la prochaine fois il aurait le droit de la tuer. Pourquoi était-elle encore en vie ? Son esprit tournait dans le vie, ses sourcils se froncèrent, et elle commença enfin à ressembler de nouveau elle-même par cette simple crispation du visage. Elle ne pleurait plus, ne gémissait plus, regardait juste Marcus en cherchant ce qu'il cherchait exacte-

« Ah, » lâche-t-elle finalement. Herpo Creek, sa mère. C'était pour cela qu'il l'avait sauvé. Si elle avait encore eu assez de force pour cela (tout son corps n'était qu'une immense loque, seul son visage semblait capable de la moindre maigre expression) elle aurait sûrement ri. Il devait sûrement se dire qu'elle était en pleine quête pour lui pourrir la vie, à force. Il y avait de quoi avoir des doutes. Elle aurait, après tout, très bien pu chercher à lui faire du mal à travers l'incendie de sa maison d'enfance, ou en tuant son père. Il pourrait même croire qu'elle en sache si peu sur lui pour avoir cru penser lui faire du mal en tuant Roy Flint. Cela serait vexant, peut-être, mais Rocket n'était plus à cela près.
Elle n'avait pas envie de lui expliquer. C'était absurde, parce qu'elle avait techniquement fait tout cela pour  lui, à cause de la terrible culpabilité qu'il avait fait naître au fond de sa gorge. Pourtant, elle ne voulait pas qu'il le sache. Elle ne cherchait pas vraiment son pardon, elle cherchait surtout à se pardonner elle-même. Ou alors elle ne supporterait peut-être pas de le voir lui cracher dessus en apprenant ce qu'elle pouvait essayer de faire. Elle resta silencieuse, un moment, à le regarder, quitte à le faire enrager encore plus. Elle ne tremblait plus, et n'avait pas peur de lui. Comment avoir peur de lui, après ce qu'elle venait de vivre ? Ses insultes sonneraient toujours comme des douceurs à côté de la douleur qu'elle venait de quitter.
Finalement, elle ouvrit une bouche rendue sèche et rauque par les cris : « Elle... » Elle toussa, avec une grimace, tant sa propre voix était douloureuse et enraillée. Elle avait soudain extrêmement soif. Mais elle réussit à se reconcentrer, et à fixer de nouveau Marcus, sans ciller, comme elle l'avait toujours fait. Tu peux toujours me frapper Flint, je resterai toujours une meilleure poursuiveuse que toi. Toujours, même si cela faisait des mois qu'elle ne se sentait plus capable de soutenir son regard. Elle se devait de regarder dans les yeux le monstre qu'elle avait créé : « Je l'ai vue, à Herpo Creek. » Elle refusa de cligner des yeux devant lui au souvenir des flammes, des explosions, des cris et des corps des enfants. Elle avait fait ce qu'il fallait faire. « Elle s'est enfuie de votre manoir, par l'arrière. » Hors de question de lui dire qu'elle ai pu l'aider, ou lui parler, ou faire quoi que ce soit d'aimable. Elle ne voulait juste pas, même après tout ça, qu'il puisse la croire faible. « Elle était entière. » Elle n'avait pas non plus escorté la bonne femme jusqu'à Londres... « ... C'est tout ce que je sais. » Ou presque.
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‹ âge : 30 ans
‹ occupation : en taule.
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‹ scolarité : 1985 et 1993.
‹ baguette : mesure 31cm, a été taillée dans de l’if et pour le cœur, c’est un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3270
‹ réputation : on dit que c'était un super bon poursuiveur, que c'est du gâchis, ses anciens camarades mangemorts savaient pas trop ce qu'il foutait là, ça tombe bien, lui non plus, on dit que c'est un idiot, un con, une brute épaisse.
‹ particularité : il est plutôt doué pour repérer les flux magiques, c'est de famille, mais il manque d'entraînement, alors ce n'est pas un très bon Traceur.
‹ faits : il souffre de dyslexie et de dysorthographie, deux troubles qui n'ont jamais été pris en charge et qui rendent la lecture et l'écriture très difficiles pour lui - on le surnommait Ace sur le terrain, parce que c'était un Poursuiveur exceptionnel - il était le Capitaine des Falmouth Falcons et adorait ça - les attentats de Ste Mangouste en 2003 lui ont coupé les ailes - il souffre de douleurs chroniques dans le dos - le navitas est la seule chose qui faisait passer la douleur - aujourd'hui, il doit se contenter de ce qu'on lui donne à azkaban et ça ne suffit pas.
‹ résidence : une jolie cellule à azkaban.
‹ patronus : il n'a jamais su en faire un et prendre la Marque n'a pas aidé.
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Pré-au-Lard x 23.10.03
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Marcus a la tête qui tourne. A cause du sang qu’il continue de perdre mais surtout, à cause de la magie noire qu’il sent toujours parcourir ses veines, comme un poison. Plus que la boue et le sang qui le recouvrent, cette sensation lui donne envie de se plonger dans un bain brûlant et de frotter sa peau jusqu’à ce qu’elle soit rouge pour s’en débarrasser. Regarder son père pratiquer de la magie noire quand il était plus jeune avait quelque chose de fascinant. Gamin, il se disait alors qu’il ferait pareil plus tard, que ça le rendrait puissant. C’est en étant forcé d’apprendre à lancer cette malédiction familiale que Marcus s’est rendu compte qu’il y avait une grande différence entre vouloir faire de la magie noire parce que ça a l’air fort, et ouvrir cette porte obscure qui ressemble plus à un gouffre dont on ne ressort jamais. Il a vite réalisé qu’il détestait ça. L’impression qu’autre chose prenait le contrôle de son corps, le transformait en quelque chose d’autre. Ce n’est pas pour rien que même s’il maîtrise parfaitement bien le Crucio – Marcus n’a jamais eu aucun mal à vouloir faire suffisamment souffrir quelqu’un, après tout – il a toujours préféré avoir recourt à d’autres méthodes pour faire mal. Les Insurgés capturés par les Rafleurs n’ont jamais autant quitté les salles d’interrogatoire avec le visage en sang que depuis que Marcus est au Ministère.
Il n’aime pas la magie noire et si une part de lui admire un peu ceux qui la maîtrisent vraiment, parce que ça demande un travail qu’il ne serait jamais prêt à fournir, il n’empêche qu’il a parfaitement conscience de ses capacités. Et puis, surtout, Marcus a de quoi savoir où ça mène, généralement. Il n’a qu’à se retourner pour tomber sur le cadavre de son père, pour se remémorer pourquoi la magie noire n’a que peu d’intérêt, finalement. Une part de lui s’en veut d’avoir eu recourt à ça pour sauver Johnson, mais il se rappelle que ce n’est pas pour elle qu’il a fait ça. C’est pour savoir où est sa mère, si elle est encore en vie. C’est la seule raison.

Elle ne crie plus et bien vite, ses joues humides sont la seule preuve qu’elle a pleuré comme une enfant. Elle a de nouveau cet air dur, impassible et surtout, infaillible qu’il déteste. Comme si rien ne pouvait l’atteindre. Elle est si fière, trop fière, alors qu’elle lui doit de respirer encore. « Ah. » Et c’est dur, de se retenir de lui en retourner une parce qu’il a besoin de savoir et elle prend son temps et surtout, surtout, il se dit qu’il aurait mieux fait de la tuer, parce qu’il n’est plus certain de vouloir connaître la réponse. « Elle… » Elle tousse et Marcus gronde de frustration. Ses doigts tressaillent autour de la gorge de Johnson, alors qu’il se retient de ne pas serrer. Il faut qu’elle parle, pas qu’elle s’étouffe mais par Salazar, c’est dur de se contenir. « Je l’ai vue, à Herpo Creek. » Son cœur manque un battement, les muscles de sa mâchoire se crispent alors qu’il serre les dents, redoutant la suite.
« Elle s’est enfuie de votre manoir, par l’arrière. » Marcus retient son souffle. « Elle était entière. C’est tout ce que je sais. » Ses doigts libèrent la gorge de Johnson et il se laisse retomber en arrière, assis sur les décombres. Le manoir a brûlé, mais elle a réussi à en sortir à temps. Elle était entière, ça veut dire parfaitement capable de se défendre. Si quelqu’un a décidé de s’en prendre à elle, on l’a probablement sous-estimée, on sous-estime toujours sa mère, sûrement parce qu’elle a toujours fait mine de rester dans l’ombre de son mari, parce qu’elle n’a jamais pris la Marque, s’est contentée d’observer de loin et de jouer à l’idiote qui laisse les hommes de sa famille prendre toutes les décisions.

Si on l’a sous-estimée, alors elle en a forcément profité. Sa mère est vivante. Si elle est sortie de ce manoir, si elle ne s’est pas laissée surprendre par les flammes, alors Viviane Flint est vivante. Marcus passe une main tremblante sur son visage, dans sa tignasse en bataille et s’autorise enfin à respirer à nouveau. Ils sont tous les deux vivants et Roy est mort. Lui qui ne cessait de les regarder de haut et de les considérer comme des incapables, ils ont réussi à survivre jusqu’ici alors que lui vient de se faire tuer par une sang mêlée. C’est probablement la fatigue qui l’emporte sur la raison, mais Marcus se met à rire. C’est rauque, étrange, parce que ça fait longtemps qu’il n’a plus ri à vrai dire, mais ça finit par le secouer terriblement alors que son rire se fait presque hystérique.
La redescente de sa prise de Navitas joue aussi, c’est fou comme tout paraît beaucoup plus simple lorsqu’il a le cerveau embrumé par la drogue. Sa mère est vivante et son père gît sans vie à quelques mètres, alors pour un moment fugace, il est tout simplement heureux. Qui est l’incapable à présent, hein ? Lorsque son rire se calme un peu, il parvient à reporter son attention sur Johnson qui doit probablement se dire qu’il est fou mais il s’en fiche et après tout, ce n’est pas lui qui est allé mettre le feu à tout un quartier pour montrer qu’il est en colère.

Et s’il la buttait et ramenait son corps au campement ? On serait sûrement content de lui là-bas, après tout, Rocket est connue pour avoir causé bien des pertes du côté Mangemort et il ne doute pas que beaucoup seraient ravis de voir celle qui a brûlé leur maison et tué leurs proches enfin incapable de causer plus de mal. Mais cette guerre, ils vont la perdre, alors à quoi bon tenter de satisfaire des personnes qui ne lui seront d’aucune utilité lorsque tout sera terminé ? Non, s’il décide de tuer Johnson, ce sera pour lui-même, quand il aura enfin déterminé si c’est ce qu’il souhaite le plus. Elle ne ment pas pour sa mère, Marcus en est persuadé, parce que même pour sauver sa propre vie, elle n’inventerait pas une chose pareille. Non, si elle l’avait trouvée morte, elle lui aurait dit. Si elle l’avait elle-même tuée, elle n’aurait pas non plus hésité à l’admettre. Il ne sait pas d’où lui vient cette certitude alors qu’elle a prouvé qu’elle était capable de faire des choses qu’il n’imaginait pas Angelina Johnson faire un jour, mais elle est bien présente et elle lui suffit, étrangement.
Elle a vu sa mère, elle l’a vue quitter le manoir et elle ne s’en est pas pris à elle, c’est ce qu’il retire de ses aveux. Alors Marcus se relève en grimaçant à cause de sa jambe, puis il avise la baguette d’Angelina qu’il a toujours dans la main et la lance par-dessus le mur explosé, à l’autre bout de la rue. Dans son état, elle ne risque pas d’aller courir pour la récupérer. Il baisse la tête, la regarde un moment, s’attarde sur son bras prisonnier du métal qui le recouvre. Avec un rictus mauvais, il lui tourne le dos et commence à s’éloigner. « Te fais pas buter, Johnson, » lâche-t-il par-dessus son épaule. « Ta vie m’appartient. » Ce n’est pas lâche de laisser la guerre prendre une décision pour lui. C’est juste que pour ça, Marcus préfère réfléchir avant de se décider. Et quelque chose lui dit que l’idée de lui devoir la vie sera presque aussi douloureuse que la malédiction de son père, pour quelqu’un comme Angelina Johnson.
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(23 OCT. 2003) FLINTSON#2 x Your cold heart makes my spirit shake

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