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sujet; (MI-OCTOBRE 2003) VITAGH † to the good old days

HERO • we saved the world
Murtagh Scamander
Murtagh Scamander
‹ inscription : 06/11/2016
‹ messages : 196
‹ crédits : ♠MOONY.
‹ dialogues : firebrick
(MI-OCTOBRE 2003) VITAGH † to the good old days Tumblr_inline_o7h0rb2ny21scq4k2_500

‹ liens utiles : rohan » badass werewolf marcus » ex-ff, prisoner mylan » angry & hungry midget shin » or is it nazir? salvatore » ff beater & international asshole sirius » the mighty godfather elliott » just another asshole.
‹ âge : 31 ans
‹ occupation : apothicaire, propriétaire du LAZARUS' PIT, au Chemin de Traverse.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : 1983 et 1990.
‹ baguette : 29cm, bois de saule, écaille de Kappa.
‹ gallions (ʛ) : 2960
‹ réputation : on dit que c'est le meilleur apothicaire de Diagon Alley, qu'il est intelligent et sans pitié, qu'il fait les meilleures infusions du coin, qu'il est fort aimable mais qu'il faut toujours se méfier.
‹ faits : il a capturé un Leprechaun quand il avait huit ans et depuis, il est à son service et protège la famille Scamander - c'est un brillant potioniste, le meilleur de sa génération dit-on - il aime voyager et partir à la recherche de ses ingrédients lui-même - c'est un inventeur, il ne cesse jamais de créer de nouvelles décoctions - la famille, c'est sacré - il a aidé la RDP en les fournissant en potions, ingrédients, informations, etc... - c'est un excellent menteur.
‹ résidence : un vaste appartement à Londres.
‹ patronus : un Shire
‹ épouvantard : les cadavres de Ceallagh, Laoghaire, Rolf et Susan alignés sous mes yeux.
‹ risèd : Susan, c'est assez pathétique, non ?
http://www.smoking-ruins.com/t6855-murtagh-the-life-and-death-of
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viktor heidelberg
mi-octobre • hogwarts
Murtagh attrape une des couvertures et la place soigneusement sur Susan qui lui lance un regard désapprobateur tout en affichant un sourire fatigué. Il l’ignore complètement et s’assure que la couverture la recouvre complètement avec des gestes qui s’attardent peut-être un peu trop. « Si jamais-- » « On a besoin de toi, je te réveille, oui, » la coupe-t-il aussitôt. « Mais on n’aura pas besoin de toi, parce que Seth va s’occuper des blessés et il fait du bon boulot. » La jeune femme arque un sourcil étonné et Murtagh soupire. « La ferme Dillinger, je peux être sympa. Maintenant, tu dors. » Son ton est sans appel. Ça fait presque deux jours qu’elle court partout dans la Grande Salle transformée en infirmerie, qu’elle ne dort pas, prend à peine le temps de manger et utilise ses dons de Soigneuse sur tous ceux qui en ont besoin. Murtagh s’est retrouvé forcé de la menacer de lui glisser un somnifère dans un verre d’eau si elle n’allait pas s’allonger d’elle-même. Bien sûr qu’ils ont besoin d’elle, mais pas au détriment de son propre état. Ce n’est pas avec une médicomage épuisée qu’ils soigneront efficacement les gens qui reviennent du front. Après un dernier regard en direction de Susan pour s’assurer qu’elle ne risque pas de se relever, Murtagh retourne dans la Grande Salle. Tout ce qu’il a ramené en vidant complètement le Lazarus’ Pit est entreposé dans un coin, notamment deux chaudrons sur le feu. Il prépare une nouvelle tournée d’essence de Dictame et de potion anesthésiante, probablement les dernières qu’il pourra préparer s’ils ne trouvent pas certains ingrédients rapidement. D’un coup de baguette, il règle la puissance des feux sous les chaudrons, puis fait léviter un troisième plus petit, qu’il remplit d’eau pour la faire chauffer. Rapidement, il ajoute plusieurs plantes différentes et en grandes quantités, afin de les faire infuser. Ce n’est pas grand-chose, rien de plus qu’une infusion qui redonne un peu d’énergie mais c’est tout ce qu’ils ont pour rebooster les troupes.
Et puisque l’afflux de blessés ne semble pas ralentir, ils en ont bien besoin. Une fois que l’infusion est terminée, Murtagh remplit plusieurs mugs et les dispose sur deux plateaux qu’il conjure et fait léviter devant lui avant de commencer sa tournée. Seth est le premier qu’il sert, profitant d’un moment où il n’est pas trop occupé à rafistoler quelqu’un, avant d’aller servir ceux qui reviennent de Pré-au-Lard et ne sont pas très amochés, mais ont besoin d’un peu de repos avant d’y retourner. Lorsqu’il ne reste plus que trois tasses fumantes sur son plateau, Murtagh s’approche d’Heidelberg qui semble occupé à désinfecter le bras de Cartwright. Il adresse un signe de tête à la jeune femme avant de lui tendre une tasse qu’elle accepte avec un sourire fatigué.

Les sourcils froncés, il observe la plaie sur son avant-bras, elle est plutôt profonde mais Viktor semble avoir arrêté le saignement. « Je suis en train de refaire de l’essence de Dictame, mais ça va prendre un moment, » fait-il avec une mine désolée. « T’en fais pas pour ça, c’est qu’une égratignure, » lui répond Amelia et il hoche la tête. Elle a raison, ils doivent garder le Dictame pour les cas les plus graves. Viktor se charge de bander soigneusement le bras d’Amelia et Murtagh reste un peu en retrait, tandis qu’ils échangent quelques mots qui ne le regardent pas. Il ne tarde pas à comprendre que Cartwright retourne directement à Pré-au-Lard et lorsqu’elle lui adresse un remerciement pour l’infusion, le Scamander hausse les épaules, il n’a pas fait grand-chose.
Il la regarde sortir de la Grande Salle, puis s’approche d’Heidelberg, à qui il tend une tasse. Comme d’habitude, Murtagh ne demande pas leur avis aux gens, ils savent qu’ils ont besoin du peu de forces qu’ils peuvent grappiller ici et là. Il a l’air épuisé, Heidelberg. Enfin, ils ont probablement tous ces cernes, cette tronche de dix pieds de long, ces sourires forcés. Les plateaux disparaissent une fois que le Scamander a récupéré sa propre tasse et souffle dessus.

Il y a toujours ces moments, en plein milieu de la nuit, où tout est terriblement calme. Les blessés dorment, les soigneurs et autres aides de camp peuvent alors en profiter pour souffler un peu, peut-être même dormir quelques minutes, avant qu’une nouvelle vague de blessés ne fasse irruption et transforme la Grande Salle en un différent champ de bataille. Les deux hommes sont silencieux, parce qu’il n’y a rien ou trop de choses à dire et qu’ils ne se connaissent pas suffisamment pour s’échanger tout ça. Murtagh sent alors qu’on tire sur le bas de son pantalon et en baissant les yeux, constate qu’il s’agit de Shaddup, qui l’escalade avant d’aller s’enrouler autour de son cou. Le Chartier a fini sa tournée. Depuis qu’il est arrivé, la créature semble s’être donné pour mission de faire le tour des lits et de tenter de réconforter les patients en allant s’endormir à côté d’eux, ou en lâchant des chapelets d’insultes pour les faire rire. Distraitement, Murtagh caresse la tête du Chartier qui ferme les yeux et se laisse faire, heureux.
Il approche ses lèvres de sa tasse pour en boire une gorgée, lorsqu’un craquement sonore et une fumée verte dévoile Ginger, dont le chancèlement plus qu’évident montre qu’il est encore allé trop picoler. Le Scamander fronce les sourcils en notant la moustache roussie du Leprechaun et ouvre la bouche pour lui demander ce qu’il est allé foutre, mais la créature le devance. « Oh putain j’leur ai mis une de ces branlées aux encapuchonnés ! » s’exclame-t-il dans un rire gras. Murtagh écarquille les yeux, choqué. Il est allé… se battre ? Combien de litres d’alcool a-t-il descendu avant de prendre cette décision ? Ginger commence à mimer ce qu’il a visiblement fait subir aux Mangemorts à Pré-au-Lard, avant que son regard ne s’arrête brusquement sur Heidelberg. Un grand sourire se dessine sur les lèvres charnues du Leprechaun qui chancèle jusqu’à lui et c’est les sourcils froncés que Murtagh le regarde tapoter joyeusement le genou de Viktor. « Ha ! Ma p’tite Morrigan, ça m’fait plaisir de t’voir ! » glousse-t-il avec l’air de celui qui est réellement content de retrouver quelqu’un. « Bon, j’vais aller piquer un somme, j’vous laisse en famille ! » Et de disparaître.

Hein ?
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murtagh scamander
mi-octobre • hogwarts
YULE 1983 • Morrigan a réussi à s'enfuir du repas familial en prétextant aller aux toilettes. Elle déteste Yule. Elle hait ces réunions familiales avec toutes ces personnes qu'elle ne peut pas supporter et, surtout, toutes ces personnes qui sont au courant pour sa tentative de suicide, en mars dernier. Une autre famille l'aurait comblée d'attentions, de larmes, de contacts physiques et autres niaiseries. Bien entendu, chez les Scamander, on l'a regardée comme un animal sauvage à étudier. Elle a même cru que son grand-père allait lui dédier un chapitre d'un livre lorsqu'il s'était mis à lui poser des questions atrocement déplacées. Et il est inutile d'aborder le sujet de sa mère, qui a définitivement choisi de se concentrer sur Boris qui, du haut de ses trois ans, est déjà un petit garçon débordant d'intelligence. Morrigan s'en moque. Elle veut juste rentrer à la maison, la vraie, l'appartement luxueux qu'elle a récupéré sur Londres. Elle veut être dans les bras d'Adèle, à critiquer tous leurs camarades. Surtout, elle n'en peut plus d'être face à une assiette qu'elle n'arrive pas à finir. Sa mère a jugé bon ne pas divulguer son anorexie (ce n'est pas une vraie maladie de toute manière), donc personne ne la regarde faire mais elle a tout de même l'impression que l'ensemble de la tablée essaye de lui enfoncer la dinde au fond de la gorge.
Bien sûr, elle s'est enfuie. Murtagh a fini par la rejoindre, comme une vieille habitude. Elle jette un regard au gamin, maintenant en deuxième année à Poudlard. Ils se sont toujours retrouvés, dans les coins des réunions familiales. Elle déteste l'idée qu'il ai été à Poudlard le jour où elle a été transférée à Ste-Mangouste. Elle espère qu'il n'a rien vu. Elle ne lui a pas demandé parce qu'elle ne demande pas ce genre de choses, Morrigan. « Bien joué, pour les crevettes. » Murtagh a toujours été son pique-assiette officiel. Ils ont des années d'entrainement, passées à transférer le contenu de l'assiette de Morrigan dans son assiette à lui. Il mange pour elle. Pour cela, elle lui doit sûrement une grande partie de sa santé mentale. Elle l'aime bien, Murtagh. Elle garde précieusement la pièce de Ginger, qu'il lui a offert. Ginger, par contre, elle le déteste. C'est un mufle.

C'est fou comme on peut s'habituer à tout. Tout comme Morrigan a finit par s'habituer à ce que Yule ne soit qu'une expérience traumatisante, chaque année, Viktor s'habitue à la guerre. Cela réveille les mêmes sentiments de dégoût, de peur, de malaise, et le soulagement des quelques alliés qu'il trouve, parfois, dans certains couloirs. Cela fait plusieurs semaines que le faux allemand s'occupe des blessés de Poudlard. Il déteste cela, mais il se tient droit, et il encaisse. Même lorsque c'est Amelia qui revient blessée, et qu'il lui lance un regard sévère, avant de se pencher aussitôt sur la blessure. Il déteste voir son sang couler, mais il déteste d'autant plus l'idée de la laisser se faire soigner par quelqu'un d'autre. « Tu y retournes directement après, c'est ça ? » Elle hoche la tête, et il se retient de la détester. Heureusement pour sa mentalité d'éternel inquiet, les autres restent à l'intérieur. Sasha n'est pas dans l'état d'effectuer le moindre Lumos. Arnold est confiné aux cuisines, ou sert d'assistant à son père. Murtagh...
« Je suis en train de refaire de l’essence de Dictame, mais ça va prendre un moment. » Murtagh est avec lui. C'est étrange de le sentir de nouveau dans son quotidien. C'est étrange, surtout, de le reconnaître, malgré qu'il l'ai vu la dernière fois alors qu'il n'avait que quinze ans. Murtagh reste Murtagh, même dans la guerre, et cela rassure atrocement Viktor. Bien entendu, Murtagh  ne sait pas. Malgré les regards d'Amelia, Viktor ne lui a rien dit. Il ne compte rien dire à personne. S'il commence à déblatérer à tout le monde qu'il est Morrigan Bagshot, il sera jugé, critiqué, méprisé. Son grand-père, s'il le considérait déjà comme une bête curieuse après sa tentative de suicide, voudrait sûrement le disséquer en apprenant ce qu'il a pu faire. Viktor se sent mal à la simple idée que Murtagh puisse le juger. Il l'aime trop, ce gosse. (Il a trente-et-un ans, mais pour Viktor reste toujours  l'enfant qui lui finissait sa buche glacée.) « T'en fais pas pour ça, c'est qu'une égratignure. » Une parmi des centaines, a-t-il envie de grommeler, mais cela ne sert à rien de se plaindre ici. Ils s'en sortent bien, au fond. Il s'en sort bien, malgré tout. Murtagh s'éloigne un peu et Viktor peut sentir Amelia le fixer derrière son épaule. « C'est vrai que vous vous ressemblez. » Il déglutit. Oui, ils se ressemblent. Viktor a tellement l'air d'un Scamander, même aujourd'hui, qu'il a l'impression que tout le monde triche, à ne pas le reconnaître. Il a cru apercevoir Rolf (le petit Rolf qui le regardait toujours avec une étrange peur dans le regard), et une énième fois, il s'est dit qu'il ne tiendrait pas longtemps avec ce secret. Cependant les gens sont trop aveugles, et la réalité trop absurde, pour que quiconque vienne à deviner qui il est.  « Il a peut-être des origines allemandes ? » rétorque-t-il, et ça  la fait sourire. Il ne reste plus que ça à faire maintenant, sourire de ses mensonges.

Finalement, Amelia s'en va. Ils ne se serrent pas dans les bras, n'ont même pas une petite phrase émue, à peine un « Bon courage. -Toi aussi. » avant qu'elle ne parte, peut-être pour la dernière fois. Murtagh le rejoint alors, et lui tend une tasse. C'est étrange, comme cela fait partie du quotidien, maintenant, d'avoir Murtagh (qui, hier encore, refusait d'aller jouer au Quidditch avec les autres pour rester avec Morrigan) lui ramener de l'infusion. Cela lui va bien, d'être apothicaire. C'est stressant, de mentir, mais en même temps cela fait du bien d'être avec un des rares membres de la famille qu'il ai jamais apprécié.
Le silence s'installe entre eux. Il n'y a jamais eu besoin de beaucoup parler, avec lui. Ils savourent le silence, parfois quelques mots. Au début, ce n'était rien, à peine un regard entendu, une fois par jour. Puis ils se sont (ré)habituer l'un à l'autre, et passent maintenant du temps à juste, respirer l'un à côté de l'autre. Ils parlent parfois de leur boutique respective. Et puis, parfois, il y a Ginger qui fait son apparition.

YULE 1987 • « Morrigan ! » Morrigan sursaute, ou plutôt vole au plafond en voyant soudain l'ignoble Leprechaun apparaît dans son appartement. C'est le premier Yule que Morrigan passe enfin seule, en dehors de Sasha qui est en train de faire des courses pour qu'ils se fassent au moins un verre sympa. Elle ne s'habitue par à vivre avec Sasha, c'est vraiment trop étrange, mais passer Yule dans un silence gênant est mille fois mieux que la torture des Scamander. Jusqu'à ce que Ginger fasse son apparition. La jeune femme qui, déjà, passe ses journées sous mille sorts d'illusions pour se faire passer pour un homme, laisse échapper un cri dans une voix étrangement grave : « GINGER !? » Elle sent, aussitôt, la terreur lui enserrer la gorge et chercher à bloquer sa respiration. « C'est Murtagh qui m'envoie, qu'est-ce qu'ce tu fous ? Faire une fugue, c'est bien mignon, mais si t'es même pas là à Yule, il se fait chier le p'tit père ! » Son estomac se noue. Elle déteste laisser Murtagh derrière. Mais elle déteste aussi laisser Adèle derrière. Et elle le fait quand même. Elle n'arrive cependant toujours pas à parler, ses méninges tournant à plein régime dans l'espoir de trouver une solution. Elle ne peut pas retourner en Angleterre. Déjà parce que maintenant, Morrigan c'est Viktor, et qu'elle peut parler au Il. Juste qu'elle ne s'y habitue pas. Surtout quand une créature de son enfance vient lui demander de rentrer à la maison. « Allez hop hop hop, prends des bagages, j'dois te ramener. Tu nous fais quoi, avec tous ces sortilèges là ? C'est fou toutes les conneries que vous les humains vous vous mettez sur la tronche ! » Bien entendu, Ginger voit à travers les sortilèges, et cela lui donne définitivement envie de pleurer. Mais elle se tient droite, parce que là où il y a Yule et Murtagh, il y aussi sa mère. Et elle n'y retourne pas. « Je ne rentre pas, Ginger. » Elle ne lui laisse pas le temps de répliquer. « Je t'ordonne de rentrer auprès de ton maître, je t'interdis de lui dire ce que tu as vu ou entendu, ni même ce que tu sais. S'il te demande, tu ne m'as pas trouvé. Tu ne sais pas où je suis. Je n'existe plus. » En partant, elle a envoyé un petit mot, avec la pièce de Ginger, à son cousin. Il n'a pas du tout aimé. Il a du s'inquiéter. Elle réalise, maintenant, qu'il a du nier sa disparition, avant qu'elle ne se montre pas, au matin du 21 décembre, à la réunion familiale des Scamander. Elle se demande, en voyant Ginger disparaître, furieux, comment il va réussir à tenir cette journée.

Viktor déteste toujours autant Ginger, de ce rejet d'adolescente pour ce rejeton des enfers. C'est un muffle, lui souffle la même voix qui obsède Sasha, celle de Morrigan. Il débarque, là, complètement bourré, et Viktor serre la tasse entre ses doigts jusqu'à ce que ses phallanges deviennent blanches (un état habituel chez lui). Il lui hurle, des yeux, tais-toi tais-toi tais-toi mais il est dans son monde, et ne parle d'abord qu'à Murtagh. C'est ça, ne regarde pas Viktor, il n'est pas là. Puis soudain, il sent sa main sur son genoux. Et c'est le regard d'une jeune femme sèche et méprisante qui se pose sur lui, emplit de rejet et de haine contenue. « Ha ! Ma p’tite Morrigan, ça m’fait plaisir de t’voir !  » Viktor a un mouvement de recul, prêt(e) à lui enfoncer son pied dans la figure, et peu importe les conséquences. Elle va tuer cette petite créature. Mais il s'enfuit bien sûr, le lâche, la brûte, l'affreux ivrogne : « Bon, j’vais aller piquer un somme, j’vous laisse en famille !  » Il disparaît.

Viktor s'arrête soudain, brusquement, alors que son cerveau réalise soudain que Ginger n'a pas fait que l'insulter. (L'appeler Morrigan devient, de plus en plus, quelque chose d'abominable et de monstrueux à ses yeux.) Il n'a pas fait que lui parler sans prendre en compte ses ordres. Il l'a fait, et c'est surtout cela le pire, qu'il l'a fait devant Murtagh.
Le mug lui échappe des doigts.
Paniqué, du mug ou de Murtagh, il ne sait pas, il essaye de l'attraper. Son doigt percute le mug, sans l'attraper, le fait déverser son contenu sur le sol, sur ses jambes, avant que finalement, sa main réussisse à empêcher la tasse de toucher le sol. Il est trempé, le sol est trempé, ses jambes, à travers le pantalon,brûlent du liquide chaud. (Ils sont restés assez longtemps silencieux pour que cela ne soit pas trop grave.) (Espère-t-il.) Il reste un instant immobile, à moitié accroupi, trempé, la tasse dans la main. Finalement, il tourne la tête vers Murtagh, le cœur battant. Il le regarde, sans comprendre.

Vite, un mensonge.
Vite, quelque chose pour justifier ce qu'il se passe, n'importe quoi.
Il le confond avec quelqu'un d'autre. Morrigan est son second prénom. Il compte épouser Laoghaire.
N'IMPORTE QUOI.
Tout fonctionne à l'envers, dans sa tête. Murtagh n'est pas Ginger. Il ne peut pas juste lui ordonner de se taire. Et puis il n'a pas peur de faire souffrir Ginger. Il n'a pas, non plus, peur de subir le jugement d'un Leprechaun pareil.
Il a envie de mourir.
Il ne sait pas quoi faire.
Vite, dis quelque chose, n'importe quoi.
« ... Wow. Il est vraiment bourré hein... »
Vite, vite, avant qu'il ne comprenne, avant qu'il ne fasse les liens, avant qu'il ne sache.
« ... Je ne sais pas avec qui il me confond. »
Il suffit juste qu'il ai parlé avec Sasha. Qu'il ai entendu Sasha appeler Morrigan. Non non, il ne l'a jamais vue près d'elle. Cela va aller, il peut mentir.
« ... Mais me prendre pour une femme ? Wow, c'est inventif ! »
Les gens ne voient que ce qu'ils veulent voir. Tant qu'on n'assimile pas, à voix haute, le visage de Morrigan à celui de Viktor, il n'y a pas trop à s'en faire. Malheureusement, une fois que c'est fait, il n'y a rien à nier.

Viktor, ce n'est rien de plus que Morrigan avec de la barbe, des traits plus forts, quelques muscles discrets en plus, et d'autres détails techniques. Un jumeau masculin. Cela saute aux yeux, et pourtant personne ne le voit, parce que personne ne cherche. Mais là, Murtagh cherche comme jamais personne n'a cherché auparavant. Et son mensonge absurde, dit d'une voix tremblotante et paniquée, ne tiendra pas cinq secondes.
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Murtagh Scamander
Murtagh Scamander
‹ inscription : 06/11/2016
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‹ réputation : on dit que c'est le meilleur apothicaire de Diagon Alley, qu'il est intelligent et sans pitié, qu'il fait les meilleures infusions du coin, qu'il est fort aimable mais qu'il faut toujours se méfier.
‹ faits : il a capturé un Leprechaun quand il avait huit ans et depuis, il est à son service et protège la famille Scamander - c'est un brillant potioniste, le meilleur de sa génération dit-on - il aime voyager et partir à la recherche de ses ingrédients lui-même - c'est un inventeur, il ne cesse jamais de créer de nouvelles décoctions - la famille, c'est sacré - il a aidé la RDP en les fournissant en potions, ingrédients, informations, etc... - c'est un excellent menteur.
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viktor heidelberg
mi-octobre • hogwarts
yule 1983 • Morrigan ne va pas bien, ces derniers temps. Enfin, ça fait un petit moment que Murtagh voit bien que sa cousine n’est pas tellement en forme, mais disons que ça s’est empiré dernièrement. Et ça l’inquiète, surtout que personne ne semble remarquer que quelque chose cloche ou alors, tout le monde s’en fiche, il ne sait pas trop. Naïvement, il a pensé que son entrée à Poudlard les rapprocherait, parce qu’ils auraient de nouvelles choses à partager, mais au contraire, elle a été plutôt distante toute l’année. Murtagh n’est pas stupide, il sait que Morrigan avait autre chose à faire que de traîner avec son cousin de onze ans, c’est une grande fille – une adulte même à présent – mais elle a été bizarre toute l’année. C’est avec une mine inquiète qu’il la regarde quitter la table puis il se dépêche de vider son assiette et attend quelques minutes pour faire bonne figure, avant de se faire excuser. Il ne tarde pas à retrouver Morrigan qui est sortie prendre l’air et s’installe à côté d’elle sans un mot. « Bien joué, pour les crevettes. » Le garçon lève les yeux vers elle, se rapproche un peu, juste assez pour que son épaule se presse doucement contre celle de la jeune femme.
Il s’inquiète, mais il ne dira rien, il ne dit jamais rien Murtagh, parce qu’il sait que Morrigan ne parlera pas et la dernière chose qu’il souhaite, c’est qu’elle se ferme complètement. Sa cousine est une énigme qu’il ne parvient pas à déchiffrer, quoi qu’il fasse, mais ça ne l’empêche pas de l’aimer. Alors il esquisse un demi-sourire, reporte son attention sur l’horizon étoilé. « Tu peux compter sur moi, » lâche-t-il d’un air faussement détaché. « Tu pourras toujours compter sur moi. » Pour les crevettes et tout le reste.

october 2003 • Murtagh ne voit pas le mug qui échappe des mains d’Heidelberg. Les yeux rivés sur le visage pâle, choqué de l’homme, il a comme cessé de respirer, alors que les mots de Ginger tournent en boucle dans sa tête. Son premier réflexe était d’ignorer les paroles alcoolisés du Leprechaun, après tout, ce n’est pas la première fois que la créature se pointe pour déblatérer tout un tas d’âneries avant de disparaître. Mais le choc, rapidement suivi de la panique dans le regard de Viktor lui ont coupé toute envie de lâcher un rire rauque et de s’excuser pour l’attitude ridicule de Ginger. Murtagh le regarde, avec cet air de poisson sorti hors de l’eau et lorsqu’enfin, Heidelberg relève la tête vers lui, il se demande comment il a fait pour ne pas voir. « … Wow. Il est vraiment bourré hein… » Ses yeux sont les mêmes. Si son regard a changé, s’il n’a plus rien à voir avec celui qu’elle braquait sur les autres, ses yeux sont les mêmes. « …Je ne sais pas avec qui il me confond. » Sa mâchoire est plus carrée, mais ses lèvres sont bien celles qu’il avait l’habitude de voir s’étirer dans un sourire narquois. « … Mais me prendre pour une femme ? Wow, c’est inventif ! » Il la voit, maintenant. Il ne la voit plus qu’elle et surtout, surtout, Murtagh comprend.

yule 1987 • Un craquement sonore retentit et Murtagh arrête de faire les cent pas pour se retourner vivement. Aussitôt, il se précipite vers Ginger et l’attrape par les épaules pour le secouer brusquement. « Alors ? » s’enquit-il avec impatience, les lèvres pincées. Le Leprechaun tire un bout de papier de la poche de son veston et le tend à Murtagh qui manque de lui arracher des doigts pour littéralement dévorer ce qui est écrit sur la note. Il la lit. La relit. Encore et encore. Elle est courte, pourtant, à peine quelques mots, des excuses ridicules qu’il ne comprend pas bien. Les sourcils froncés, il détache son regard du bout de papier pour le poser sur Ginger, qui s’amuse à faire passer une pièce en or entre ses doigts. « Qu’est-ce que—où est-elle ? » demande-t-il précipitamment et le Leprechaun hausse les épaules. « Aucune idée. » Le garçon plisse les yeux et attrape la créature par son veston. « Ginger, » gronde-t-il avec autorité.
Le Leprechaun soupire. « Elle m’a donné l’ordre de ne rien te dire. » Murtagh croise les bras et émet un reniflement méprisant. « Tu me sers avant-- » « Je sais, kiddo, si tu m’ordonnes de te répondre, je le ferai, mais tu ne la forceras pas à rentrer. Tu sais qu’elle était malheureuse ici, laisse-la prendre ses propres décisions. » Le jeune homme ferme la bouche, pince les lèvres. Il le sait, bien sûr qu’il sait que Morrigan n’était pas heureuse, mais il ne s’attendait pas non plus à ce qu’elle disparaisse comme ça, à ce qu’elle lui renvoie sa pièce, avec un mot pourri. « Elle avait l’air bien ? » demande-t-il d’une petite voix et il ne sait pas trop pourquoi, ça tire un sourire à Ginger.

« Elle avait l’air… différente. Mieux, » réplique le Leprechaun. Murtagh ne sait pas ce que ça veut dire, mais ça sonne suffisamment positif pour qu’il laisse tomber l’affaire, pour l’instant.

october 2003 • Il sait ce que ça veut dire, maintenant. C’est évident, tellement évident, si évident que Murtagh a envie de se gifler pour ne pas avoir saisi avant. Il est censé être intelligent, il est censé analyser les gens, percer leurs secrets facilement et face à Viktor Heidelberg, il était complètement aveugle. C’est ridicule. Il finit accroupi à côté de l’autre homme et le dévore du regard, observe chaque trait avec l’air de celui qui a résolu le plus grand mystère de son existence et qui n’est pas certain que c’est bien réel. Il le regarde avec l’air de celui qui a l’impression de voir un fantôme, mais que ça rend heureux. Sa main passe sous le bras de Viktor, pour l’aider à se redresser et une fois qu’ils sont à nouveau debout, Murtagh a très envie de lui crier dessus pour ne rien avoir dit alors que ça fait des semaines qu’ils passent chaque jour dans cette infirmerie. Il a très envie de le frapper et de lui demander pourquoi il a renvoyé cette pièce avec ce mot trop nul. Au lieu de ça, il arque un sourcil et d’une voix traînante, marmonne un « Viktor, hein ? » qui sonne beaucoup comme Parmi toutes les possibilités qui s’offraient à toi, t’as choisi ça ? Mais il ne tient pas bien longtemps et son bras libre vient entourer les épaules de Morri-- Viktor pour l’attirer contre lui, dans une étreinte.
« T’as rien dit, t’as rien dit, » fait-il d’une voix rauque. « T’es vraiment-- » « Débile, » retentit la voix de Shaddup, visiblement perturbé par cette soudaine étreinte, alors qu’il était tranquillement lové autour du cou de son maître. « Stupide, attardé, super con, » grogne l’animal en changeant de position pour ne pas étouffer entre eux. Murtagh a un rire un peu étrange, ça ressemble plus à un hoquet qu’autre chose, alors qu’il s’écarte en marmonnant un « Exactement, » accusateur.
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murtagh scamander
mi-octobre • hogwarts
Murtagh n'a pas le droit de savoir. C'est ridicule, comme ce genre de règle peut s'imposer à l'esprit. Cela fait des semaines que Viktor essaye de se convaincre d'éviter Murtagh, de ne pas tenter le sort et de l'éviter, comme il évite si bien tous les autres. Il reconnaît presque tous les adultes qui marchent entre ces murs. Les plus jeunes étaient trop enfantins à son départ pour qu'il les connaisse mais les autres... Murtagh, surtout, a été une évidence. Comme s'il ne l'avait jamais quitté. Pourtant, on aurait pu se dire qu'il avait bien changé, le petit adolescent, et pourtant non. En deux secondes, Viktor l'avait reconnu. Tout comme il n'avait eu aucun mal à reconnaître Arnold, même de loin, son cousin avait été une évidence. C'est ridicule, vraiment, d'aussi bien se souvenir des choses et des gens, et de devoir pourtant mentir aussi fervemment à ce propos.
Pourtant, lui, personne ne le reconnait. Seuls Arnold et Amelia savent qui il est. Cela lui convient, celui lui suffit. On ne s'attarde jamais assez sur lui, le petit père de famille sans charisme, pour réaliser qu'il ressemble étrangement à Morrigan Bagshot. Même Murtagh n'a rien vu, bien qu'il connaisse Morrigan comme personne, et qu'il soit si perspicace. Ça a longtemps rassuré Viktor. Si Murtagh ne le reconnaît pas, alors tout va bien, c'est normal que Sasha ne le fasse pas non plus. Elle ne devait pas être si touchée. Il ne devait pas tant lui ressembler. Tout était logique.

C'est pour que cela que Murtagh n'a pas le droit de savoir, pour prouver que personne ne peut le faire, et que personne n'a à le faire. (Il ne veut jamais souhaiter de nouveau être Morrigan.) (Pourtant il le fait tous les jours.) L'autre raison, non moins importante, est que la famille n'a pas le droit de savoir. Cette créature, voire même ce monstre, est l'un des nombreux cauchemars qui perturbent les nuits de Viktor. Toute sa vie de femme, il l'a passée sous le regard scrutateur et sévère des Bagshot et des Scamander, à attendre chacun de ses faux pas, de ses faiblesses. Toute sa vie, Morrigan leur avait caché les tatouages, Adele, l'anorexie, les pulsions suicidaires et, enfin, le fait qu'elle soit un homme.
Qui est-il, lui, Viktor Heidelberg, pour ruiner tous ces efforts ?

Il est de ces personnes qui vivent encerclées de règles et d'impératifs. Viktor fait partie de ces personnes. De nature instable, inquiète et fragile, il ne ne tient que grâce à ces choses qu'il s'impose avec une sévérité digne de son grand-père : soit un bon père, soit un bon époux, personne ne doit savoir, ne craque pas, ne pleure pas, mange, bois, dors, travaille, tiens-toi droit. Il ne peut cependant pas imposer aux autres les règles qu'il se force à suivre. Ainsi, même si Murtagh n'a pas le droit de savoir, il ne peut pas le forcer à l'ignorance.
Murtagh a l'air content, satisfait, joyeux même. Il a l'air satisfait d'avoir trouvé, comme on résout un puzzle, un puzzle qui résumerait toutes les névroses de sa cousine. Viktor, lui, est tétanisé. La main fraternelle posée sur son bras est un étau d'acier. « Viktor, hein ? » Viktor est noyé, aussitôt, par la façon trainante et amusée qu'il a de prononcer ce prénom. Un prénom qu'il a choisi en riant avec Sasha, mais qu'il ne donne à personne le droit de moquer. En moquant ce prénom, il moque toute son entreprise. Viktor a soudain l'impression d'être un gamin, qui a fait son caprice, son petit tour de manège, et qu'on applaudit avec un petit air condescendant. Murtagh se moque de lui. Il sait son plus terrible secret, et il se moque de lui ! « Non. Je- N- » Il n'arrive pas à terminer une phrase qu'il n'arrive même pas à formuler, parce que soudain Murtagh le plaque contre lui.
C'est censé être, certainement, un signe affectueux. Viktor le vit comme une effraction, une intrusion obscène de son espace de vie. Il a besoin de respirer, quand il panique, et il n'y a que Sasha qui puisse se coller à lui sans lui donner envie de tout envoyer en l'air. Murtagh est tout contre lui, et il se sent horrible, menteur, faux alors qu'il se fait enlacer par son bourreau. Il se sent sale, extrêmement sale, que Murtagh le regarde avec affection alors que ses seuls souvenirs sont ceux de Morrigan. Depuis des années, la seule qui à ses côtés se souvient de Morrigan c'est Sasha. Et Sasha hait Morrigan. (Sasha haïssait Morrigan.) Et Viktor hait Morrigan. Il n'y a rien à sauver chez Morrigan, se répète-t-il depuis des années. Personne n'a le droit de l'apprécier.

Encore une fois, Murtagh n'obéit pas aux règles que Viktor instaure. « T’as rien dit, t’as rien dit. » Non, il n'a rien dit, il n'a jamais rien dit. Il ne le dira jamais. « Dire quoi ? » Sa voix aussi est rauque, vibrant d'une émotion qu'il essaye désespérément de retenir. « T’es vraiment-- » Sale. « Débile. » Monstrueux. « Stupide. » Faible. « Attardé. » Lâche. « Super con. » Tordu.
Viktor blêmit à chaque insulte. Il étouffe. Il déteste le rire de Murtagh. Il n'a pas la force, pourtant, de le dégager. Il faut qu'il attende qu'il s'écarte de lui-même, et aussitôt Viktor fait un, puis deux pas en arrière, pour instaurer assez de distance pour qu'il puisse, enfin, respirer. « Exactement. » Il sait.

Il ne tremble pas. Il refuse de trembler, il n'a pas le droit de trembler. Il arrive à tenir, tout son visage est de marbre, bien que plus pâle que la mort, et seules ses mains, nerveuses, essayent de dissimuler leur émotion. « Je suis désolé Murtagh, mais je ne vois pas de quoi tu parles. » Il n'y a presque pas d'émotion dans cette voix, tant elle est blanche. Il y a une violence dans ces mots, un rejet qui rappelle bien plus Morrigan que Viktor. « Je ne sais pas ce qui te prend aujourd'hui, mais entre toi et Ginger, cela commence à faire beaucoup. » Il affronte son regard avec dureté, avec autant de brutalité dont il est capable, espérant le faire fuir plutôt que de concéder, rien qu'un instant, qu'il puisse juste lui dire la vérité. « Souhaites-tu encore m'insulter ou pouvons-nous reprendre le travail. »
Les personnes qu'il a abandonné ne sont pas censées se souvenir de lui. Elles ne se sont pas censées ressurgir comme des fantômes et se souvenir de lui comme pouvant être Morrigan. Il n'a rien de cette pute. C'est ce qu'il répète, pendant que ses lèvres se pincent de l'exacte même façon qu'elle avait pu le faire, des années durant.

Murtagh,

Je m'en vais. Désolée de te laisser. Ne me cherche pas.
Merci pour la pièce, et merci pour tout.

Je t'adore,

Morrigan.
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HERO • we saved the world
Murtagh Scamander
Murtagh Scamander
‹ inscription : 06/11/2016
‹ messages : 196
‹ crédits : ♠MOONY.
‹ dialogues : firebrick
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‹ liens utiles : rohan » badass werewolf marcus » ex-ff, prisoner mylan » angry & hungry midget shin » or is it nazir? salvatore » ff beater & international asshole sirius » the mighty godfather elliott » just another asshole.
‹ âge : 31 ans
‹ occupation : apothicaire, propriétaire du LAZARUS' PIT, au Chemin de Traverse.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : 1983 et 1990.
‹ baguette : 29cm, bois de saule, écaille de Kappa.
‹ gallions (ʛ) : 2960
‹ réputation : on dit que c'est le meilleur apothicaire de Diagon Alley, qu'il est intelligent et sans pitié, qu'il fait les meilleures infusions du coin, qu'il est fort aimable mais qu'il faut toujours se méfier.
‹ faits : il a capturé un Leprechaun quand il avait huit ans et depuis, il est à son service et protège la famille Scamander - c'est un brillant potioniste, le meilleur de sa génération dit-on - il aime voyager et partir à la recherche de ses ingrédients lui-même - c'est un inventeur, il ne cesse jamais de créer de nouvelles décoctions - la famille, c'est sacré - il a aidé la RDP en les fournissant en potions, ingrédients, informations, etc... - c'est un excellent menteur.
‹ résidence : un vaste appartement à Londres.
‹ patronus : un Shire
‹ épouvantard : les cadavres de Ceallagh, Laoghaire, Rolf et Susan alignés sous mes yeux.
‹ risèd : Susan, c'est assez pathétique, non ?
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viktor heidelberg
mi-octobre • hogwarts
C’est stupide et surtout, ce n’est pas son genre de sauter aux conclusions comme le dernier des abrutis, sans prendre le temps d’analyser la situation jusqu’au bout et d’être certain de ne pas se tromper. Mais dès qu’il comprend, qu’il n’a pas seulement Viktor Heidelberg, le type qui aide dans leur infirmerie de fortune sans broncher et en se forçant à avoir l’air de tout maîtriser même quand ce n’est pas forcément le cas, mais plus que ça, un membre de sa famille qu’il pensait avoir perdu, qu’il pensait ne plus revoir, Murtagh se dit que les retrouvailles ne peuvent qu’être joyeuses. Après tout, Morrigan et lui ne se sont pas quittés en mauvais termes et même s’il est plutôt évident que ce n’est pas Morrigan qu’il a devant lui, qu’elle a changé et qu’elle est devenue quelqu’un d’autre, probablement ce qu’elle a toujours été sans oser leur montrer – comment aurait-elle pu, Murtagh n’a aucun mal d’imaginer l’accueil qu’on lui aurait réservé, chez les Bagshot – il s’est bêtement dit que Viktor Heidelberg ne peut pas être si différent de sa cousine qu’il ne serait pas heureux de le revoir.
Alors il réagit comme il le ferait avec Ceallagh, Laoghaire ou même Rolf, il réagit comme il le ferait avec n’importe quel membre de sa famille, avec aisance et taquinerie, avec une étreinte qu’il ne peut contenir parce qu’il est bêtement heureux. Dans son état normal – plus calme, plus réfléchi - Murtagh aurait immédiatement compris que l’étreinte n’était pas désirée, que ses propos n’avaient rien d’amusant, que Viktoir n’était pas content mais bien au contraire, horrifié. Il aurait probablement même connecté les deux bouts, immédiatement saisi pourquoi et aurait pu avoir la distance nécessaire, laisser le temps, agir n’importe comment que comme il est en train de le faire.

Malheureusement, lorsqu’il est question de ses proches, Murtagh s’avère toujours beaucoup moins malin qu’il ne se plaît à le penser. Alors quand il s’écarte et se retrouve face à un Viktor si pâle qu’on pourrait le prendre pour un fantôme de Poudlard, le Scamander ne comprend pas et fronce les sourcils, alors que son sourire se fane. « Je suis désolé Murtagh, mais je ne vois pas de quoi tu parles ? » Et il est à deux doigts de rire, comme si Viktor était en train de lui faire une blague hilarante. Heureusement et c’est probablement grâce au thé qui réveille son cerveau fatigué, il se rend compte que quelque chose cloche et qu’Heidelberg n’est pas en train de s’amuser à le faire marcher, que c’est lui qui est un gros idiot et c’est à son tour de pâlir un peu. « Je ne sais pas ce qui te prend aujourd’hui, mais entre toi et Ginger, cela commence à faire beaucoup. » Et le regard qu’il lui lance le cloue sur place, alors que Murtagh se sent brusquement comme un gosse à qui l’ont fait des remontrances pour s’être mal comporté. « Souhaites-tu encore m'insulter ou pouvons-nous reprendre le travail. » Il ne se trompe pas.

Murtagh le sait, il ne se trompe pas, il sait qui il a en face de lui, peu importe ce que dira Viktor, maintenant qu’il a vu, maintenant qu’il a compris, il ne pourra plus s’enlever ce fait de la tête. Mais Heidelberg n’avait aucune envie qu’il sache. Il a eu des semaines pour lui dire qui il était et il ne l’a pas fait et Murtagh est un idiot pour ne pas s’être rappelé ça à temps. Il s’est juste dit que c’était une question de gêne, après tout après tant d’années… Mais ce n’est pas ça, c’est plus que ça, Viktor n’avait aucune envie d’entendre parler de Morrigan. Il a l’air d’avoir pris une gifle le Scamander et c’est rare que quelqu’un arrive à lui clouer le bec et à lui donner l’impression d’être un véritable con. Il n’y avait qu’une personne qui arrivait à le faire d’un seul regard et elle a beaucoup changé mais de toute évidence, pas à ce point.

Il ouvre la bouche, la referme.

D’habitude, il n’a aucun mal à déterminer ce que les gens veulent entendre, pour les mettre à l’aise, obtenir ce qu’il veut d’eux. C’est facile avec un peu d’entraînement, tout le monde veut la même chose. Mais il a en face de lui quelqu’un qu’il ne peut pas manipuler, quelqu’un qu’il ne veut pas manipuler. Murtagh n’aime pas réparer, c’est difficile, ça demande du temps et parfois, ça ne sert même à rien et le Scamander déteste perdre son temps.

Mais Morrigan ne sera jamais une perte de temps, même s’il elle n’est pas exactement Morrigan.

Même si celui qu’il a devant lui n’a visiblement jamais eu l’intention de lui dire qui il était vraiment et Murtagh se rappelle, maintenant. « J’ai demandé à Ginger de t—la retrouver. Il a dit, elle est malheureuse ici, laisse-la prendre ses propres décisions. Et j’le savais, mais— pas à quel point. » Il détourne le regard, grimace. « Et à chaque Noël après ça, pendant des années, j’lui disais va la chercher et Ginger me répondait elle ne viendra pas, elle est mieux où elle est. Alors j’ai fini par me dire que tant qu’il m’assurait que tout allait bien, j’pouvais respecter son choix. Ton choix. » Il secoue la tête, lève un regard penaud en direction de Viktor. « Je suis désolé, je n’aurais pas dû-- » Penser qu’il serait content de revoir l’un d’entre eux, alors qu’il les a fuis il y a seize ans et qu’il est évident qu’il n’a jamais eu l’intention de les recontacter. Elle était malheureuse ici. Ici ou avec eux, plutôt. Et ce n’est même pas comme si Murtagh pouvait la blâmer. « On n’en parle plus, si—enfin, il est évident qu’on n’en parle plus. Désolé. » Il pince les lèvres, puis fait un geste dans le vide. « Je vais—oui. » Il sort sa baguette et d’un accio, fait venir à lui un pot d’onguent dont il vérifie bien le contenu avant de le tendre à Viktor. « Le thé était chaud, j’espère que tu ne t’es pas brûlé, mais si c’est le cas, tiens. » C’est raide, maladroit, et il devrait juste partir.
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murtagh scamander
mi-octobre • hogwarts
Viktor n’arrive pas à réfléchir, encore moins à penser aux sentiments de la personne en face de lui. Tous ses efforts sont déployés pour essayer de contrôler la panique qui tiraille ses entrailles et qui lui coupe le souffle. Une folle inquiétude l’habitude, et il ne réagit que pour se défendre. Son royaume est assiégé et avant de réaliser que ce n’est pas un ennemi à sa porte, il lève déjà toutes les défenses pour le bouter hors de ses frontières. Nier, nier est tout ce qu’il peut faire. Se retrancher dans ses grandes tours d’indifférence et d’incompréhension, tout comme il a pu le faire, des années auparavant, lorsqu’on demandait à Morrigan ce qu’elle avait mangé ce jour-là. Viktor se retrouvait souvent à se comporter comme Morrigan en situation de crise. Cela énervait toujours Sasha d’ailleurs, quand il faisait ça. Arrête de faire ta Bagshot! qu’elle lui envoyait à la gueule. Dans ces moments-là, soit il claquait une porte, soit il se mettait à trembler et pleurer. (Il réalise, maintenant, parfois, qu’il n’arrive vraiment à s’énerver que face à Sasha et Arnold.) La plupart du temps, il ne réalisait même pas qu’il le faisait.
Peut-être parce qu’au fond, ce comportement n’a jamais été exclusif à cette double personnalité fictive appelée Morrigan Bagshot. Mais cela, Viktor est encore bien loin de le réaliser, et elle reste encore la représentation du mal incarné.

Il est donc face à son cousin, ce gamin qui pour lui, n’a jamais vraiment grandi, et qui se met à bredouiller devant lui, qui est toujours si sûr de ses mots. « J’ai demandé à Ginger de t—la retrouver. Il a dit, elle est malheureuse ici, laisse-la prendre ses propres décisions. Et j’le savais, mais— pas à quel point.  » Viktor profite du fait que Murtagh détourne le regard pour laisser un étrange frisson lui descendre le dos. Il ne sait pas exactement ce qui le rend affreusement mal à l’aise, dans ces mots. Sûrement de sentir, dans ces paroles rapportées, un minimum d’affection et d’attention dans cette abominable créature qu’il n’a jamais apprécier. Que ce monstre de Ginger ai plus vu de lui que son propre cousin, que sa propre femme peut-être, l’angoisse terriblement. « Et à chaque Noël après ça, pendant des années, j’lui disais va la chercher et Ginger me répondait elle ne viendra pas, elle est mieux où elle est. Alors j’ai fini par me dire que tant qu’il m’assurait que tout allait bien, j’pouvais respecter son choix. Ton choix.  » Viktor a un autre mouvement de recul alors que le pronom change et que Murtagh relève de nouveau le regard vers lui. D’un mouvement paniqué, il vérifie que personne ne les écoute. Il n’arrive pas à voir la panique et la peine dans les yeux du Scamander, il est concentré sur sa propre crise, persuadé que maintenant qu’il est découvert tout son monde va commencer à lentement s’effondrer. Parce que si Murtagh sait, alors tous les autres.

« Je suis désolé, je n’aurais pas dû –  » Ces mots, finalement, arrivent jusqu’au cerveau de l’ancien Bagshot, et lui fait reporter vraiment son regard vers lui. Il arrive à voir, à travers sa peur panique, la tristesse et la gêne de l’apothicaire. Il n’arrive pas, d’abord, à comprendre de quoi il s’excuse. Viktor n’arrive pas à se dire qu’il puisse s’en moquer. Il a passé bien trop de temps à se persuader que sa famille n’accepterait jamais son choix pour seulement considérer la possibilité que certains pourraient… s’en moquer, voire même être contents de le voir. « On n’en parle plus, si—enfin, il est évident qu’on n’en parle plus. Désolé.  » Une autre panique, extérieure cette fois, frappe brusquement Viktor. Il ouvre la bouche, sans arriver à articuler quoi que ce soit, alors qu’il réalise que ce n’est pas sa famille devant lui. C’est son cousin préféré, c’est Murtagh, c’est le petit garçon qui l’a soutenu pendant des années avec une diligence qu’on aurait jamais cru possible d’un Scamander. Un petit garçon qu’il vient de terriblement blesser. « Murtagh... » arrive-t-il à murmurer, sans parvenir à ne serait-ce que commencer le début d’une phrase. « Je vais – Oui. » Enfin, Viktor fait un pas vers lui, un petit, alors qu’il cherche de nouveau quoi dire, ou comment dire ce qu’il voudrait lui expliquer. Il ne s’écarte pas lorsque Murtagh lui tend l’onguent, et tend même la main pour le prendre avec un petit sourire attendri. « Le thé était chaud, j’espère que tu ne t’es pas brûlé, mais si c’est le cas, tiens.  » Viktor n’arrive pas, en cet instant, à véritablement réfléchir à s’il a mal ou pas. Beaucoup trop d’émotions le travaillent, et occupent toute la place. Il a l’impression d’être sur la pointe des pieds au bord d’une falaise, et d’essayer de faire un salto alors qu’il arrive à peine à faire la roue. Ses mains tremblent encore, son ventre est toujours un puis de malaise et sa gorge cruellement sèche mais il s’avance, encore, en jetant encore des regards inquiets autour d’eux, pour vérifier que personne ne peut entendre ce qu’il va dire.

« Je suis désolé, Murtagh. » Ils font la même taille, ça fait bizarre que le petit garçon fasse maintenant sa taille. « De m’être ainsi rapproché de toi, ici, sans rien te dire… J’aurais vraiment voulu te le dire plus tôt mais je… je…  » Ce n’était pas vraiment pour cela qu’il voulait s’excuser, plus que tout il voulait qu’il lui pardonne de l’avoir abandonné. Mais c’était encore quelque chose qui lui semblait être arrivé dans une autre vie, à une époque où ce n’était pas vraiment lui qui tenait les reines. Il n’arrivait pas encore à assumer les actes de Morrigan comme étant les siens. Parler de ces derniers mois était plus simple. Il déglutit, lui lançant un regard penaud en tripotant l’onguent entre ses mains pour contrôler ses tremblements. « Je suis vraiment content de te revoir, tu sais. Et tu m’as beaucoup manqué. » Il arrive à sourire un peu, tendre et amusé à la fois. « Même si t’as diablement grandi. Diablement bien grandi même. » Il a le regard de ce cousin bien plus vieux, que tu n’as pas vu depuis longtemps et qui te félicite, tout simplement, d’être devenu ce que tu es aujourd’hui. Comme ces vieilles tantes qui s’extasient de te voir toujours grandir plus chaque jour, sauf que cette fois-ci la personne te regarde vraiment dans les yeux, et brûle de fierté. « J’ai juste besoin… Que personne d’autre ne sache. Tu comprends ? » Toi ça va, tu as le droit de savoir. Si c’est Murtagh, alors il peut garder le secret, il peut aider, et il peut accepter, au moins un peu. Il faut juste qu’il soit le seul à savoir. Les autres, que ce soit sa mère, son frère, son grand-père, ou même Rolf… Il ne leur fait pas assez confiance pour cela.
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