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sujet; (september 23rd) starghost#3 † a storm to match his rage. |
PRISONERS • bloodstains on the carpet Édouard Douglas | rohan helvar IS IT THE NEVER-ENDING DARKNESS IN FRONT OF YOU WHICH SEEMS TO SWALLOW YOU PIECE BY PIECE ? IS IT THE SLITHERING SNAKE THAT PROCEEDS TO DRAW NEARER AND NEARER WITH EVERY GROWING SECOND ? IS IT THE WALLS OF THE COFFIN THAT CLOSE IN AROUND YOU AND PREVENT YOUR ESCAPE ? IS IT THE HAND THAT TOUCHES YOU WHEN YOU ARE ALONE IN A ROOM ? IS IT YOUR REFLECTION IN THE MIRROR THAT BLINKS, WHEN IN REALITY YOUR EYES DON’T MOVE ? OH, NEVER-ENDING GLORY TO THE ONE WHO IS BRAVE ENOUGH TO NOT ONLY TO FACE THEIR FEARS, BUT TO CONQUER THEM. “ Va dans le salon, tu vas attraper froid si tu restes ici. Et si tu penses que je vais t'acheter des antibiotiques ou te filer des potions, tu peux aller te faire foutre. ” Édouard est de mauvaise humeur. Il pense un instant que Blackwood va se plaindre et vouloir se battre mais il doit faire suffisamment froid dans le garage pour qu'il accepte de rejoindre le salon qui est chauffé magiquement, pour la fin de la nuit au moins. Le soleil est déjà en train de se lever, et les loups sont des lève-tôt. Édouard sait que Rohan est déjà en train de courir quelque part, qu'Amelia va pas tarder à s'agiter en remarquant son absence et que le reste va vite se remettre en branle pour commencer une nouvelle journée. Ginny est partie, et sa petite bande, et ils ont gagné un Blackwood et un Blackroth: super. Ils ont reçu un hibou comme quoi Ginny allait les visiter d'ici peu, et June aussi. Ils se reconstruisent un peu de leur côté. Édouard s'est trouvé une passion pour les environs du cottage, où il a redoublé de protections magiques depuis sa rencontre avec... avec Marverick. Il essaie de ne pas trop y penser. Il s'affaire. Il ne réfléchit pas. Il allume la lumière du garage après le départ de Blackwood. Il faut absolument qu'ils trouvent quoi faire de lui avant que Susan découvre qu'ils le gardent comme un Gremlins dans le garage depuis plusieurs semaines déjà. C'est même une merveille qu'ils aient réussi à garder son existence secrète avec tous les allers-retours du Conseil à Storm's End jusqu'à maintenant, et que même Buckley ait décidé de garder le silence sur l'affaire. Enfin, du moment qu'on vient pas l'emmerder, Édouard tente de pas trop se poser de question.
Il soulève le capot de son truck parce que la dernière fois, il a remarqué que y'avait quelques soucis. Il y a eu un orage, cette nuit, et il n'a quasiment pas dormi. Il va devoir faire le tour de la propriété pour vérifier que tout est en ordre, au pire Rohan a dû courir d'un bout à l'autre, il pourra lui faire quelques observa Non, il ne va pas parler à Rohan. Il ne parle pas à Rohan. Il faudra peut-être qu'il visite le voisin, aussi. Il ne le connait pas très bien, après tout, ça fait presque cinq ans qu'il a pas posé les pieds à Storm's End, mais il l'a croisé une ou deux fois depuis son retour en juillet. Ouais, peut-être que le vieil homme va avoir besoin d'aide et de toutes façons, il a besoin de sortir un peu aujourd'hui, s'éclaircir les pensées. Satisfait de ses bidouillages viriles, les mains sales mais le moteur au son parfait et clair, il retourne en haut dans le salon (où Blackwood s'est écroulé parterre avec sa couverture sans se poser de question à un mètre de la porte, une vision qui ne devrait pas faire sourire Édouard, mais qui le fait sourire) pour récupérer son sac vide et le remplir d'un peu de nourriture dans la cuisine. Il se fait aussi un café, le met dans un thermos, et s'apprête à redescendre — sauf que la porte de la cuisine menant à l'extérieur s'ouvre, et entre Rohan.
Ils s'évitent avec brio, ces derniers temps, alors qu'Édouard ne pouvait pas s'imaginer passer une journée sans lui parler avant. Il le hait, le déteste, le méprise avec une force qui le rend malade mais tout autant, il est attiré par lui, parce qu'il pue la Meute, parce que c'est son frère, parce qu'il peut tout lui pardonner si il se laisse cette chance. “ Awight big man? ” dit-il par mécanisme, en fermant son thermos et le jetant dans son sac qu'il ferme et épaule. “ Here, am gon' tae see the old man from the farm ten miles down the road. Check if he's awright an' all, with the big storm. Wanna come? ” dit-il le plus naturellement du monde, le regard un peu sombre pourtant, et avec un sourire crispé sur les lèvres. “ Please? dit-il finalement, difficilement. A kno' ye don't want tae spend time with me but errr... feels like we need tae talk anyway or else June's gon' kill us. ” |
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HERO • we saved the world Rohan Helvar | édouard douglas IS IT THE NEVER-ENDING DARKNESS IN FRONT OF YOU WHICH SEEMS TO SWALLOW YOU PIECE BY PIECE ? IS IT THE SLITHERING SNAKE THAT PROCEEDS TO DRAW NEARER AND NEARER WITH EVERY GROWING SECOND ? IS IT THE WALLS OF THE COFFIN THAT CLOSE IN AROUND YOU AND PREVENT YOUR ESCAPE ? IS IT THE HAND THAT TOUCHES YOU WHEN YOU ARE ALONE IN A ROOM ? IS IT YOUR REFLECTION IN THE MIRROR THAT BLINKS, WHEN IN REALITY YOUR EYES DON’T MOVE ? OH, NEVER-ENDING GLORY TO THE ONE WHO IS BRAVE ENOUGH TO NOT ONLY TO FACE THEIR FEARS, BUT TO CONQUER THEM. Rohan passe de moins en moins de temps à Storm’s End. Il accompagne June quand elle va à Poudlard pour aller voir Ron, Ginny et même Angus. Il passe du temps avec Susan et Andromeda qui lui apprennent ce qu’elles savent et il joue avec Teddy. Le reste du temps, il est dans les environs du cottage, à courir, à chercher des plantes et à couper du bois, même si le mois de septembre est déjà bien pluvieux, il est toujours mieux qu’à l’intérieur. Rohan n’aime pas être enfermé et surtout, il préfère éviter d’être dans la même pièce qu’Edouard qui ne lui parle plus et de croiser Alix, après lequel il ne peut s’empêcher de grogner. En arrivant ici, en trouvant tous ces loups-garous et surtout, ces personnes mordues par Claevis comme lui, Rohan a pensé qu’il avait une chance d’avoir une meute à nouveau. Il n’a pensé qu’à ça, ces derniers mois. A faire en sorte que les loups de Storm’s End devienne sa nouvelle meute. Il a tout fait pour et il s’est planté en beauté. Il s’est jeté à corps perdu dans cette mission, en espérant que ça atténuerait la douleur. En espérant que ça l’aiderait à ne pas penser à Sarah et James tout le temps. Et ça a marché, au début. Il a tout fait pour s’occuper l’esprit, pour ne pas rester seul avec ses fantômes, en s’entourant de toutes ces nouvelles personnes, en se donnant un but. Mais il n’y arrive pas et il n’est même pas sûr qu’ils en aient réellement envie, de toute façon. Ça le laisse avec un goût amer, avec l’impression qu’il ne pourra jamais remplacer ce qu’il a perdu. Et maintenant, il s’en veut d’avoir tenté de remplacer quoi que ce soit. Ils sont peut-être plus nombreux ici, mais qu’importe combien ils sont, ils ne seront jamais James et Sarah.
Rohan se sent stupide d’avoir pensé qu’il pouvait éviter de penser à eux pour toujours. Il se sent monstrueux, d’avoir voulu prétendre qu’ils ne lui manquaient pas chaque seconde de chaque jour. Il devrait le savoir, pourtant, il ne sait pas mentir. Il a essayé de faire semblant, mais il n’y arrive plus. Il a besoin tout de suite de ce qu’ils ne sont pas prêts à lui donner ici et c’est douloureux, parce que ça ne fait que lui rappeler ce qu’il n’a plus. Alors il n’arrive plus à rester ici, il est incapable d’être dans la même pièce qu’Alix parce que le voir lui rappelle une période de sa vie qu’il ne sait plus comment gérer et accepter. A chaque fois qu’il perçoit sa présence, il ne peut s’empêcher de voir Morgana et il est incapable de lui faire confiance. Et il est en colère et il a mal et il sait que dans ces cas-là, il a facilement tendance à laisser le Loup prendre le dessus et le Loup hait Alix, viscéralement. Donc il l’évite, il s’isole, parce qu’il n’a pas envie de bousiller le mobilier du salon en l’éclaboussant du sang de Blackwood. Rohan s’est encore levé avant le soleil et il est parti dans la forêt au sol gorgé d’eau par la grosse tempête pour courir. Il a passé la veille à s’entraîner à lancer des sortilèges offensifs avec Amelia sans trop de succès et ce matin, il s’est réveillé en sursaut, après avoir rêvé de Sarah, aussi pâle et les yeux aussi vides que la dernière fois qu’il l’a vue, lui disant que s’il n’était pas un tel raté, il aurait pu aider James à la protéger, à les protéger tous les deux.
Alors il est parti courir avant de gerber la culpabilité qui lui noue la gorge. Il a couru jusqu’à ce que le soleil se lève réellement, derrière des nuages gris et encore prêts à pleurer toute la journée. Il a couru jusqu’à ce que ses muscles brûlants lui fassent oublier le visage de Sarah, pendant quelques secondes. Quand il n’en peut plus, il reprend la direction du cottage, trempé par la sueur et le léger crachin qui s’est mis à tomber entre temps. C’est le cœur cognant encore bien vite dans sa poitrine et essoufflé qu’il pénètre dans la cuisine et Rohan fait de son mieux pour ne pas s’arrêter, pour faire comme si personne ne se tenait là et se servir un verre d’eau qu’il descend d’une traite. « Awight big man? » fait alors Edouard et il se fige, son cœur manque un battement. « Here, am gon' tae see the old man from the farm ten miles down the road. Check if he's awright an' all, with the big storm. Wanna come? » D’abord, il est choqué qu’Eddie lui adresse la parole. Ensuite, il a envie de s’énerver et de lui dire qu’il n’a pas le droit de lui faire la gueule tout ce temps et de subitement décider de lui taper la causette sur un vieux dont Rohan se fiche. Et en même temps, sa gorge se noue et son rythme cardiaque ne ralentit pas parce que Edouard lui parle. Pire encore, il lui demande de venir avec lui, il veut passer du temps avec lui.
Comme avant.
Alors il n’ose pas bouger, il n’ose pas le regarder. « Please? » Oui, bien sûr qu’il a envie de venir. « A kno' ye don't want tae spend time with me but errr... » Rohan fronce les sourcils, c’est quoi ces conneries ? « Feels like we need tae talk anyway – » Enfin, il veut parler ? Le blond ne veut rien de plus que ça depuis des semaines. Si Eddie se décide à lui adresser la parole, il ne va pas refuser, il ne peut pas lui refuser ça. « --or else June's gon' kill us. »
Ah. Donc il veut lui parler parce que June serait en colère autrement, et pas parce qu’il a vraiment envie de lui parler. D’accord.
Rohan ne lui fait pas face tout de suite, parce qu’il n’a pas envie qu’il lise la déception sur ses traits. Il se force à chasser ça, à se composer un masque neutre. Merde, ce qu’il peut être nul à ça, c’est affligeant. « If ye want me to come, I’ll come, » souffle-t-il d’une voix un peu enrouée. « And I have no problem with spending time with ye, I never had. » Ye do, se retient-il d’ajouter. « But if—if ye only do that not to upset June, just—don’t bother, I’ll talk to her. » Il se mâchouille la lèvre inférieure, refuse toujours de lui faire face. « S’fine if ye don’t wanna talk to me, I get it. » Non, vraiment, il comprend. Il peut faire avec. Il fait déjà avec. « I need a shower, and a change of clothes, if ye really want me to come, it’ll just take a few minutes. » Il lui laisse le choix. S’il veut vraiment lui parler, pas seulement parce que June veut qu’ils arrangent les choses, qu’il reste et attende ces quelques minutes. Sinon, qu’il parte tout seul, Rohan n’a pas besoin qu’Eddie se force. |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Édouard Douglas | « If ye want me to come, I’ll come. » Un peu malgré lui, Édouard est soulagé, et ça doit se lire sur son visage, qui s'affaisse alors que le rictus crispé qu'il a sur les lèvres s'élargit, pendant un instant, en un léger sourire satisfait. OK, d'accord, la première étape est faite, il manque plus que de le convaincre de monter dans la voiture et lui arracher deux-trois mots, ça devrait pas être si compliquée... si? Ils peuvent parler, ils doivent parler de toutes façons. Édouard fait comme si June allait les tuer si ils continuent leur petit manège, mais il sait aussi que ça le bouffe, personnellement, de pas regarder de Rohan, de se sentir énervé à chaque fois que Rohan rentre dans la pièce, de le détester avec la force de trois mille soleils et de vouloir se faire pardonner avec tout autant de puissance. « And I have no problem with spending time with ye, I never had. » Le sourire d'Édouard s'efface, parce qu'il sait que Rohan a raison. Oui, il a un problème mais oui, ils peuvent aussi en parler comme deux adultes. Ça a le don de l'énerver, que Rohan lui dise ça — Édouard s'énerve toujours à cause des petits trucs comme ça, c'est comme si soudainement son sang était en feu et qu'il devait hurler pour se débarrasser des flammes lui léchant les veines. Ça l'énerve encore plus qu'il soit énervé. Rohan devrait pas tant lui importer. « But if—if ye only do that not to upset June, just—don’t bother, I’ll talk to her. »
Il fronce les sourcils, avant de lever, un peu malgré lui, les yeux au ciel. Juste un peu, parce qu'évidemment Rohan comprend pas, il comprend jamais rien de toutes façons. C'est évident qu'Édouard se cherche des excuses, non? Mais il se rappelle que Rohan est plus bête qu'homme et qu'il a la compréhension d'un enfant d'un môme de dix ans qui n'a pas encore appris le sarcasme dès qu'il s'agit des nuances du language et des expressions. « S’fine if ye don’t wanna talk to me, I get it. » Il a l'air triste, Rohan. Édouard a envie de le rassurer, mais il n'a pas les mots, il n'a jamais les bons mots avec Rohan. C'est trop... compliqué. Il faut toujours faire attention à ce qu'il dit, avec Rohan. Il devrait faire ça avec tout le monde, mais il a pas l'habitude. Il sait que c'est pas une question de le ménager, juste de bien s'exprimer. De lui faire confiance qu'on peut aimer quelqu'un, et aussi être très en colère contre lui. « I need a shower, and a change of clothes, if ye really want me to come, it’ll just take a few minutes. — Hey, man. ” Il pose sa main sur son épaule quand Rohan se détourne comme pour le planter là et aller prendre sa douche. “ Ah want ye tae come with me, arright? ” Il relâche son épaule et recule d'un pas, pour lui laisser le choix à lui aussi, de le croire ou de lui dire qu'il ment. “ What I meant about June is that- errr... ye know, man. ” Nope. He doesn't. “ Ah was just makin' excuses, arright? Ah was just sayin' that. Didnae mean it. June cares but like... she's not the reason I wan' hang, okay? ” Il le regarde très sérieusement pendant un long moment et, se sentant vulnérable, croise les bras sur sa poitrine et détourner les yeux. “ Ah miss ye, man. I mean. We're in the same Pack. Ye're my brother. And I don't hate ye, never have, never will. It's just... ye know? ” |
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HERO • we saved the world Rohan Helvar | édouard douglas IS IT THE NEVER-ENDING DARKNESS IN FRONT OF YOU WHICH SEEMS TO SWALLOW YOU PIECE BY PIECE ? IS IT THE SLITHERING SNAKE THAT PROCEEDS TO DRAW NEARER AND NEARER WITH EVERY GROWING SECOND ? IS IT THE WALLS OF THE COFFIN THAT CLOSE IN AROUND YOU AND PREVENT YOUR ESCAPE ? IS IT THE HAND THAT TOUCHES YOU WHEN YOU ARE ALONE IN A ROOM ? IS IT YOUR REFLECTION IN THE MIRROR THAT BLINKS, WHEN IN REALITY YOUR EYES DON’T MOVE ? OH, NEVER-ENDING GLORY TO THE ONE WHO IS BRAVE ENOUGH TO NOT ONLY TO FACE THEIR FEARS, BUT TO CONQUER THEM. « Hey, man. » Rohan se fige mais il ne se retourne pas, les lèvres pincées. « Ah want ye tae come with me, arright ? » Ses sourcils se froncent, parce qu’il a du mal d’y croire, même si c’est Edouard qui le dit. « What I meant about June is that- errr... ye know, man. » A vrai dire non, l’autre loup devrait savoir à présent qu’il a du mal de saisir les sous-entendus et les trucs compliqués que les humains disent sans vraiment le penser, parce qu’il n’en comprend pas l’intérêt. « Ah was just makin' excuses, arright? Ah was just sayin' that. Didnae mean it. June cares but like... she's not the reason I wan' hang, okay? » C’était bien ça alors, encore cette habitude agaçante de dire des choses qu’il ne pense pas, de ne pas s’exprimer clairement, de tourner autour du pot comme ils le font tous ici. C’est à devenir dingue, mais Rohan se retient d’en faire la remarque, parce qu’il retient un peu son souffle à vrai dire. Il se retourne, pour faire face à Eddie qui fait une tête un peu étrange mais ce n’est pas grave parce que son regard dit beaucoup de choses et ça lui suffit, au blond. « Ah miss ye, man. » Sa gorge se noue, il lui manque aussi. A vrai dire, Edouard n’imagine probablement pas à quel point il lui manque. « I mean. We're in the same Pack. » Et ça le fait sourire ça, enfin, un vrai et grand sourire, parce que l’entendre parler de Meute, l’entendre admettre qu’ils en sont une, qu’ils sont liés de cette manière, ça le soulage terriblement, ça fait battre son cœur plus vite et ça lui donne très envie d’étouffer Eddie entre ses bras dans une étreinte. « Ye're my brother. And I don't hate ye, never have, never will. It's just... ye know? » Il hoche vivement la tête, parce qu’il sait, oui. Il sait que ce n’est pas toujours facile et si ça le blesse, il comprend parfaitement qu’ils puissent ne pas toujours être d’accord, qu’ils puissent se disputer terriblement. C’est déjà arrivé avec Sarah, qu’ils se disputent si fort qu’ils finissaient par se faire la gueule pendant au moins deux jours – un véritable drame, à leur échelle. Mais alors, Rohan savait que quoi qu’il arrive, ils faisaient partie de la même Meute et que ça ne suffirait pas à les séparer définitivement. Les bases de sa relation avec Eddie, les bases de la meute étrange qu’ils forment à Storm’s End n’ont jamais été assez fortes pour lui permettre d’être sûr que ça s’arrangerait. Rohan a juste pensé que c’était fichu et que c’était de sa faute.
Alors entendre Eddie lui dire ça, c’est peut-être un peu trop d’un coup et ça explique pourquoi il suffoque un peu, même s’il a toujours un grand sourire aux lèvres. Ça veut dire qu’ils peuvent réparer tout ça et c’est tout ce dont il a besoin. Il a l’air d’avoir retrouvé une énergie nouvelle, alors qu’il vibre littéralement sur place. « I’ll be right back ! » qu’il s’exclame avant de quitter la cuisine du cottage pour grimper à l’étage. La douche est rapidement prise et dans son empressement, il manque de s’étaler sur le carrelage mais ça le fait rire plus qu’autre chose et ça fait un moment qu’il s’est pas marré pour des conneries Rohan alors il est embarrassé mais en même temps, il ne peut pas s’arrêter de sourire. Edouard ne le déteste pas, c’est tout ce qu’il avait besoin d’entendre. Il est tout aussi rapide lorsqu’il enfile des fringues propres avant de redescendre pour retrouver Edouard qui a migré dans le salon et est déjà prêt à partir. « All done ! » fait-il en s’approchant. Une fois à la hauteur de l’ancien auror, il a l’air d’hésiter un peu, puis il passe un bras autour du cou d’Eddie et le ramène contre lui. « ‘Am not gross anymore, ye can’t complain, » qu’il ricane.
C’est con, mais l’odeur rassurante d’Eddie, la chaleur de sa peau, ça recharge aussi bien ses batteries qu’un sourire de June. Quand il en a assez, il le libère avec un sourire un peu embarrassé. « Sorry, 'needed that, » qu’il marmonne. « Okay, let’s go ! » s’empresse-t-il de dire en lui faisant signe d’avancer. |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Édouard Douglas | Plus bête que homme. Ils sont des monstres sanguinaires et féroces, mortels et agressifs; la Lune réveille chez eux des pulsions qui n'ont rien d'humaines, des envies et des besoins qui n'ont pas leurs places dans un corps d'homme; et pourtant. Ils sont des loup-garous, mi-humains mi-loups, leur poussent des crocs et des griffes une fois la lune pleine. Et en cet instant précis, Rohan lui jette un petit regard de chiot qui fait fondre le coeur d'Édouard. Il a ces stupides yeux énormes et un peu brillants et ce stupide sourire, et Édouard se dit qu'il est parfois... un peu extrême, et dur avec lui, et pas assez avec lui-même. Il essaie toujours de le changer, mais il n'essaie jamais de se changer lui-même et ça lui semble un peu injuste, surtout en cet instant précis, où tout le visage de Rohan s'illumine simplement parce qu'il a utilisé le mot Meute, simplement parce qu'il lui pardonne quelque chose qu'il aurait dû lui pardonner, ou en parler, bien avant. Rohan le plante pour aller prendre une douche — “ don't be too long! ” appelle-t-il après lui, à mi-voix pour ne réveiller personne — et Édouard va dans le salon pour attendre, après s'être assuré qu'il avait tout ce dont il avait besoin dans son sac. Il entend l'eau couler à l'étage et il repousse, pendant un instant, Rohan de ses pensées pour se concentrer sur l'étrange calme qui règne dans la maison, à croire que rien n'a changé depuis des années et des années... pourtant, il sait mieux que personne la quantité de sang que Ginevra Weasley a perdu dans cette pièce, et à l'étage. Et partout, il y a des absences handicapantes, des loups qui sont passés et qui sont partis, ou qui sont morts en mission. Il s'approche de l'étagère sur laquelle les quelques dizaines de boules de neige s'alignent, et il ne peut s'empêcher d'avoir un petit sourire amer, deux doigts venant enlever le peu de poussière qui les recouvre parfois; à son toucher, les boules de neige magiques s'activent et la neige se met à tomber sur les décors, souvent nuls et clichés, qu'Amelia lui ramenait de ses voyages et même parfois des missions en solo au sein de l'Angleterre.
Il est en train de regarder l'élaboré décor de Londres sous la neige quand Rohan le rejoint dans la pièce et qu'il se retourne avec un petit sourire. « All done ! — Ye ready? ” Mais Rohan semble penser à autre chose quand il s'approche et, sans prévenir, passe un bras autour du cou d'Édouard pour l'amener contre lui d'un air autoritaire. Au début, Édouard est un peu surpris, et il ne réagit pas, maladroit et mal à l'aise. Il n'irait pas jusqu'à dire qu'il n'est pas habitué aux déclarations d'amitié ou de proximité ainsi, mais c'est juste que Rohan est... différent, d'une certaine manière, ils n'ont jamais été proches ainsi. Et il n'y a qu'avec Amelia, particulièrement, qu'il a jamais été aussi expansif. « ‘Am not gross anymore, ye can’t complain. » Et Édouard sourit, en rabattant un bras sur le dos de Rohan, un peu bourru et très maladroit, mais satisfait quand même de l'étreinte. Elle dure plus que tout ce qu'Édouard aurait donné à un autre homme, mais ça ne le dérange pas, réalise-t-il en se sentant entouré de la présence et du parfum de Rohan. Ça ne le dérange pas du tout; à vrai dire, c'en est presque rassurant. C'est vraiment une sorte de pardon et d'excuses en même temps, cette étreinte, et ça le convainc un peu qu'il ne peut pas vivre sans son frère, autant qu'il puisse être remonté à son encontre. « Sorry, 'needed that. — S'alright, man, ” et sur ses lèvres, il y a presque le même sourire que sur celles de Rohan, alors qu'ils se détachent.
« Okay, let’s go ! — Easy, Ghost. Y'know we takin' the car, right? ” Et devant l'air renfrogné de Rohan, Édouard comprend bien qu'il espérait y échapper; il étouffe un rire en passant un bras autour de ses épaules pour le mener jusqu'au garage, lui pinçant le cou comme pour lui donner le courage. Il lui demande d'ouvrir et de refermer la porte automatique derrière lui et, au troisième essai, parvient à démarrer le truck. Il sort du garage et Rohan le rejoint après avoir refermé la porte, nettement moins enthousiaste maintenant qu'il sait qu'ils vont se déplacer dans une boîte en métal; en voyant son expression fermée et un peu paniquée, Édouard ne peut pas s'empêcher de rire un peu plus franchement. “ Aw come on. Ah'll be careful, promise. ” Et il se met à doucement rouler sur la route inégal, sortant de la propriété pour retourner dans le monde simple et moldu de la campagne écossaise. Il se rend compte précisément à quel moment ils dépassent les protections magiques de la propriété, Fidelitas and co. Le monde semble plus... vif, moins étouffé, moins étouffant aussi; il profite de cette soudaine impression de liberté en inspirant profondément, ouvrant un peu de la fenêtre à côté de lui malgré le temps un peu frais. L'odeur d'orage s'accroche encore dans l'herbe et la boue, et il y a encore une certaine tension dans l'air; pas dans la voiture, non, plus une tension atmosphérique, comme si le monde préparait une grosse tempête. À moins que ce ne soit que la magie, lourde et pesante, qui devient, a-t-il découvert, de plus en plus instable à son état brut et naturel. Certains disent que la magie noire qui gangrène désormais le pays en est à l'origine; que le tissu même de la réalité est affecté par le conflit national.
Édouard ne sait pas trop quoi croire. Il y a une tempête dans l'air, et elle a l'air prête à exploser. “ The girl... Ginny. Ye never told me how ye knew her, ” finit-il par marmonner, brisant le silence à l'intérieur de l'habitacle, seulement entrecoupé par le bruit des pneus sur le terrain boueux et le vrombissement discret du moteur. |
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HERO • we saved the world Rohan Helvar | édouard douglas IS IT THE NEVER-ENDING DARKNESS IN FRONT OF YOU WHICH SEEMS TO SWALLOW YOU PIECE BY PIECE ? IS IT THE SLITHERING SNAKE THAT PROCEEDS TO DRAW NEARER AND NEARER WITH EVERY GROWING SECOND ? IS IT THE WALLS OF THE COFFIN THAT CLOSE IN AROUND YOU AND PREVENT YOUR ESCAPE ? IS IT THE HAND THAT TOUCHES YOU WHEN YOU ARE ALONE IN A ROOM ? IS IT YOUR REFLECTION IN THE MIRROR THAT BLINKS, WHEN IN REALITY YOUR EYES DON’T MOVE ? OH, NEVER-ENDING GLORY TO THE ONE WHO IS BRAVE ENOUGH TO NOT ONLY TO FACE THEIR FEARS, BUT TO CONQUER THEM. « Easy, Ghost. Y'know we takin' the car, right? » Et à ça, Rohan perd immédiatement son sourire. Il se renfrogne, alors qu’une grimace de dégoût prend place sur ses traits. Il déteste la voiture. C’est un engin trop bruyant à son goût pour commencer, mais le pire, c’est l’odeur. Les voitures sentent terriblement mauvais et il ne comprend pas comment fait Edouard pour s’en approcher. Il sait qu’il ne se repose pas autant sur ses sens que lui, et qu’il ne les a donc pas aussi bien développés, mais tout de même. Les voitures sont le démon et l’idée de monter dans cette boite de l’enfer lui fait un peu regretter sa décision d’accompagner Eddie. Mais il a dit qu’il venait et de toute façon, l’ancien auror passe un bras autour de ses épaules et déjà, l’entraîne jusqu’au garage. Il ne peut pas dire non, alors que c’est l’occasion pour eux d’arranger les choses. Il ne peut pas dire non, quand la simple proximité entre lui et Edouard lui donne l’impression d’être plus complet. Il va ouvrir la porte du garage et lorsque l’autre loup arrive à mettre l’horrible voiture en route, générant un énorme panache de fumée noire, Rohan plisse le nez, tousse et lève une main jusqu’à son visage, pour le recouvrir. La voiture sort, alors il referme la porte et s’en approche, un air un peu constipé sur le visage. « Aw come on. Ah'll be careful, promise. » fait Eddie quand il monte dans la machine et Rohan lui lance un regard sombre. Ils se mettent à rouler et Rohan a la confirmation qu’il n’est vraiment pas fait pour les voitures. En plus de sentir mauvais et de faire trop de bruit, ça a tendance à le rendre malade et Edouard a beau rouler doucement, la route est pourrie et le truck bouge trop à son goût. Eddie a l’air parfaitement calme, tandis que d’un air distrait, il ouvre une fenêtre et l’air du dehors fait du bien à Rohan, mais ramène à ses narines l’odeur infâme dégagée par le pot d’échappement. Rohan garde les yeux sur la route, il a compris après sa dernière aventure en voiture, que c’est le seul moyen pour l’empêcher d’être vraiment malade.
« The girl... Ginny. Ye never told me how ye knew her, » dit-il alors et Rohan lui lance un petit regard en coin, avant de reporter son attention sur la route boueuse. « My dad… he worked with Arthur Weasley, » commence-t-il doucement. Il s’en souvient, maintenant. Grâce à Angus, Ginny et Ron, il se souvient de plus en plus de choses. Et quand il parle de lui, son père, il arrive même à en voir les traits, depuis quelques temps. « So my parents were friends with Arthur and Molly, we—we spent a lot of time together, like holidays and stuff. » Ses sourcils se froncent un peu, parce que tout n’est pas encore parfaitement en place, il a toujours un peu l’impression de répéter ce qu’on lui a dit, plutôt que de vraiment relater ses souvenirs. « Ron and I, err, Ginny’s brother ? We were close, like really close, but I knew Ginny well, too. » Un mince sourire orne ses lèvres, alors qu’il se rappelle de certaines choses et cette fois, ce sont vraiment ses souvenirs, à lui, si longtemps enfouis et qui arrivent à ressurgir, maintenant que plus rien ne l’en empêche. « I was s’pposed to go to Hogwarts a year before Ron, and we agreed on always being together, but—well, ye know. » Ils ont été attaqués, sa famille a été massacrée et Claevis l’a ramené aux Thurisaz. « I forgot about them, » murmure-t-il faiblement, la honte présente dans sa voix, sur ses traits. « All of them. The Weasleys, my own family, I—it was easier, so I just—forgot. » Il grimace, alors que ses doigts pianotent sur la portière où il appuie son bras. « But, well, I guess we found each other again, it’s—it’s nice. » Il n’a pas retrouvé tout le monde, il n’a pas retrouvé les mêmes personnes, mais après tout, il a changé lui aussi. « I’m starting to remember, piece by piece. Sometimes it’s nice, sometimes it’s—painful. » Il hausse les épaules. « But Ginny’s a good one. She was fierce, she still is. She kinda had a wolf inside herself already. » Son visage s’assombrit, alors qu’il laisse un court silence s’installer.
« I never meant for this to happen to her, I—I thought no one was supposed to be in these woods and—I wanted to help ? I wanted to help you, but everything went wrong and I-- » Sa gorge se noue et il baisse les yeux, alors que son poing qu’il avait serré sans s’en rendre compte, se défait pour laisser apparaître ses doigts qui tremblent un peu. « I’m sorry, Eddie, » murmure-t-il enfin, dans un souffle à peine audible. |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Édouard Douglas | Il ne sait pas exactement pourquoi il a mentionné Ginny, Ginevra, la gamine, alors que la simple évocation de son nom, son visage et son existence rend la silhouette d'Édouard tendue, ses yeux — son oeil, en réalité — tant focalisés sur la route devant lui que c'est sûr que c'est faux. Il n'y a pas grand-chose à voir, même quand ils dépassent les barrières magiques de la propriété: c'est juste de la boue, des arbres, la rivière et un petit mont plein de cailloux, les Highlands quoi. Mais il regarde partout sauf en direction de Rohan parce que mettre le nom de Ginevra Weasley sur la table, c'est un peu comme ramener le mauvais sang qui s'est glissé entre eux depuis le début du mal. La perspective de pardonner à Rohan le rend terriblement énervé et horriblement anxieux, parce qu'il n'a pas l'impression d'avoir fait quoique ce soit de mal. Mais il sait que Rohan non plus, et c'est dingue, de ne pas pouvoir rejeter la faute sur quiconque. Elle revient toujours sur lui. Alors il se laisse aller dans le récit de Rohan, pour ne pas s'énerver contre lui-même et exploser au visage de son ami et frère. « My dad… he worked with Arthur Weasley. » Il y a toujours quelque chose d'étrange quand Rohan mentionne sa famille. Édouard n'a jamais demandé à Rohan les détails de sa colocation forcée avec les Thurisaz, ni comment il a pu oublier tout ça, tout ce premier pan de sa vie, mais il ne peut qu'imaginer que ça a été horrible. Des fois, il aimerait enfermer Rohan dans une étreinte de tous les possibles pour ne plus jamais que quiconque lui fasse du mal. Il a une bonne âme. « So my parents were friends with Arthur and Molly, we—we spent a lot of time together, like holidays and stuff. Ron and I, err, Ginny’s brother ? » Édouard hoche la tête. Il connait Ronald Weasley de nom, bien entendu, il fait partie du Conseil; il n'interrompt pas le récit de Rohan, bien entendu. « We were close, like really close, but I knew Ginny well, too. I was s’pposed to go to Hogwarts a year before Ron, and we agreed on always being together, but—well, ye know. »
Édouard sait, au moins, pour ça. Sa famille, Claevis, le massacre. Il sent sa gorge se serrer. Ne répond pas; serre les dents, regarde devant lui, conduit précautionneusement et lentement pour ne pas aggraver l'état de Rohan qui ne s'est toujours pas détendu depuis qu'il est monté dans la voiture. « I forgot about them. » Édouard lui jette un regard en coin, presqu'aussi précautionneux que sa conduite. Il ne sait pas par quel bout prendre cette confession. « All of them. The Weasleys, my own family, I—it was easier, so I just—forgot. » Il repense au souvenir donné par Albane, le vide qu'il avait laissé derrière, et l'horreur de retrouver un pan de sa mémoire qu'on lui aurait dérobé. Il a envie de dire à Rohan que ce n'est pas de sa faute, mais il n'a pas fini de parler alors Édouard se tait. « But, well, I guess we found each other again, it’s—it’s nice. » Nice. Étrange choix de mot, d'après Édouard, mais il peut imaginer sans mal que Rohan ne sait pas trop quoi en penser. « I’m starting to remember, piece by piece. Sometimes it’s nice, sometimes it’s—painful. » Il n'a qu'un seul oeil (et ce n'est même pas celui du côté de Rohan) donc il ne peut pas le regarder trop longtemps; il aimerait que Rohan lui rende son regard, pourtant, pour pouvoir y lire ce qu'Édouard ressent en cet instant précis. Pas de la pitié, mais un peu de compassion, mais aussi ce sentiment protecteur propre à la Meute qu'il a à chaque fois qu'un membre de celle-ci est blessé ou simplement heurté. Il aimerait aspirer la peine de Rohan et la détruire. Il s'en veut d'être une partie de la raison pour laquelle il a souffert ces dernières semaines. Il a été égoïste de penser que la douleur n'était qu'à lui; il a été égoïste de séparer Rohan d'un frère.
« But Ginny’s a good one. She was fierce, she still is. She kinda had a wolf inside herself already. » Édouard retourne à sa route et son examen terriblement chirurgical de cette dernière. Ses mains se sont resserrées sur le volant, ses jointures et ses phalanges sont blanches, pleines de tension. On dirait qu'il va détruire la voiture pièce par pièce. « I never meant for this to happen to her, I—I thought no one was supposed to be in these woods and—I wanted to help ? I wanted to help you, but everything went wrong and I-- » La bouche d'Édouard est remplie de sable. Il veut que Rohan se taise. « I’m sorry, Eddie. » Le murmure, lancé dans l'habitacle dont l'atmosphère est en suspens, parvient aux oreilles de la Bête qui grogne. Il avait bien RAISON! Édouard s'en veut qu'il soit désolé. Tout est de sa faute: il n'aurait pas dû accepter son plan fou. Il aurait dû voir plus loin que Rohan. Il aurait dû protéger les gamins. Il aurait dû être plus fort et briser la Bête. Il aurait dû... “ Don't apologise, Rohan. It's not your fault. ” Ça lui coûte de dire ça et ça s'entend à sa voix. Il déglutit difficilement. “ S'mine. Ah blamed ye because it was easier. But in the end... ” Il ne finit pas sa phrase. Il a toujours été l'artisan de sa propre destruction. Une bombe à retardement pour ses proches — so what's new?
Il continue de rouler, sans rien dire pendant un certain moment. “ She's tough and wonderful, that girl. Am so sorry for what happened to her but... she's Pack. ” Sa voix est petite et fragile quand il dit ça. Ils savent tous les deux pourquoi il la mordue: pour l'enfant grandissant dans son ventre. Parce qu'elle sentait la Meute; parce qu'ils devaient, elle et son enfant à naître, faire partie de la Meute. L'autre fille, la blonde — Lovegood —, l'enfant est trop près de naître. Celui de Ginny... “ Rohan, ah never told ye, but, eh. ” Il pince des lèvres, apparemment circonspect pendant un instant, ses yeux toujours vissés devant lui. “ Yer the bravest man ah know. After everything that happened to ye, yer still good and kind. ” Il l'a toujours pensé, bien entendu, mais jamais formulé. Il est littéralement en train de bro whisper à son frère. Celui qu'il considère comme son meilleur ami, même si ce terme semble ridicule pour ce qu'il ressent véritablement pour lui. Ils se sont rencontrés il y a deux mois à peine, presque trois, mais Édouard est sûr d'une chose: il ne passera pas un jour de sa vie sans penser à Rohan (et sans avoir regretté de l'avoir traité comme il l'a traité), et il sera toujours fier d'avoir été à ses côtes, pour le bien comme pour le mal. “ Am sorry for what happened that night but ye can't blame yerself, ye hear? And... we'll find a way. So ye don't have to take the Wolfsbane potion. Ye understand that we can't hurt anyone, yeah? But ah think yer right. The Wolf needs to be set free... sometimes. ” Mais pas la Bête. Jamais la Bête. Il déteste le Noir presqu'autant que celui-ci le déteste lui. Ils ne sont pas en opposition, ils sont en guerre.
Édouard se force à se concentrer sur la route et la voiture, rien d'autre. Et le paysage qui s'étire toujours paresseusement, alors qu'ils avalent les mètres. “ Am afraid, ” finit-il par confesser à mi-voix. Puis il reprend, après une pause: “ Of It. I feel It, deep in ma bones, deep in ma soul. If it ever happens that I... don't take Wolfsbane again... ah want ye to promise me. Whatever happens. Don't let It hurt anyone again. That night wasn't yer fault, ye were weak because of me, and ah know it's stupid to ask that of ye since ye won't be in control but... ” Il déglutit. “ I've never be more sure of anything than that I'll be fine if ye have me back. ” |
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| | | | | (september 23rd) starghost#3 † a storm to match his rage. | |
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