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sujet; I hurt myself today (WILHELM) |
| Wilhelm Singleton I hurt myself today, to see if I still feel❝ We're running in circles again ❞Hunted ; Inventé☇ pseudo complet & surnom(s) ; Un nom pendant longtemps méconnu de tous, rapidement oublié. Un nom qui n'inspire aucune gloire, aucune admiration. Un nom pourtant lié à la pureté de la magie, qui n'a jusque-là jamais été souillé du sang des moldus. Un nom qui ne tire aucune fierté de son appartenance à ce cercle pendant longtemps prisé des anglais. Singleton, un nom venu d'ailleurs, d'un autre continent. Originaire d'Amérique du Nord, pendant longtemps resté dans l'ombre des plus grands. Destiné à rester éternellement dans l'ombre. Il n'a jamais tiré profit de cette pureté incontestée outre-Atlantique. Il n'a jamais joué de ces gênes pour améliorer sa vie, pour sortir du cauchemar dans lequel il a vécu. Il ne s'est jamais cru martyr, ni même héros, quand bien même ses parents décidèrent de lui attribuer le prénom de Wilhelm, héros connu pour avoir été l'un des douze Aurors originaux du pays américain. ☇ naissance ; Il aurait pu naître ailleurs, loin de ce pays rongé par la guerre et la corruption. Il aurait pu bénéficier d'une éducation identique à celle de son géniteur. Il aurait pu grandir dans un pays qui, depuis des années, n'a jamais connu la guerre ou l'horreur. Pour quelques semaines, quelques petites semaines, son destin a été chamboulé à jamais, modifié jusqu'à sa racine. Né en Angleterre, le 10 mai 1960, à quelques semaines d'un voyage de sa mère aux États-Unis. ☇ ascendance; Une pureté indéniable, jamais contestée, jamais mise en doute. Les Singleton, sans réellement prôner la supériorité du sang, n'ont jamais cherché à se mêler aux moldus. Des générations durant, les plaies de Salem sont restées vives, impossibles à guérir, tout juste couvertes sous un pansement précaire. Il aurait pu se prétendre de cette espèce-là, si son père n'avait pas décidé de briser la pureté de sa lignée par amour pour une mêlée anglaise. Ne laissant d'autre possibilité à cette famille que le mêlage du sang comme héritage. ☇ métier ; La guerre, l'horreur. La perte. Celle d'un être aimé plus que de raison, d'une image idolâtrée, brisée contre le mur de la violence et de la haine. Un amour laissé en miettes par la folie des hommes, traîné dans la boue par la déviance des idéaux. Jamais, plus jamais, un enfant ne perdrait sa mère. Il était persuadé de pouvoir faire régner la justice, de pouvoir sauver des familles entières. Embrassant les Aurors, s'y plongeant corps et âme pour venir au secours de ceux qui avaient eu le bonheur de ne pas voir leurs proches mourir, de ne pas voir leur âme souillée par la haine et la vengeance. Cruel échec, quand ses fantasmes se sont heurtés à cette violence déchaînée, incontrôlable, rugissant tel un prédateur sauvage. Devenu rebut pour échapper à ceux qui furent jadis les gardiens du Mal, jeté comme un vieil objet dont l'utilité n'existe plus dans l'arène des sauvages, torturé pour ses origines, pour ses idéaux. Libéré par ceux qui deviendront ses héros, ses camarades, insurgé belliqueux, capable de tout pour marquer le sol du seau de la vengeance, du sang de l'engeance. Devenu aigri, persuadé de n'avoir finalement rien changé dans ce monde perfide, devenu fugitif aux yeux d'un gouvernement qu'il a pourtant aidé de son sang et sa sueur. ☇ camp ; Il aurait pu se joindre à ceux qui défendaient des idéaux servant les intérêts de sa famille paternelle. Il aurait pu choisir la facilité, se joindre à ceux dont le sang est, dit-on, aussi pur que le diamant. Il aurait pu écraser une rébellion futile, perdue entre la guerre et ses crises internes. Il aurait pu regarder ces moldus avec dédain, ces nés-moldus avec haine. Mais il a choisi une autre voie, une voie difficile, dangereuse. Une voie sur laquelle tous vivent dans une égalité totale, leur mérite seul leur permettant de s'élever dans une société qui ne peut qu'avoir des cases à remplir. Une voie qu'il ne peut désormais plus suivre, animé d'une colère muette, et pourtant sanglante. La pureté est un fléau, ses idéaux une maladie à éradiquer. Jusqu'à son dernier spécimen. ☇ réputation ; La justice est une notion vague, un terrain boueux sur lequel il est impossible de véritablement tenir droit. Dans cette marre puante représentant les vices de l'humanité, certains chutent, certains traversent les lignes fixées, les limites séparant le juste du mauvais. Capable de tout pour parvenir à ses fins, capable de s'immerger tout entier dans les pensées des adeptes de la magie noire, capable d'agir comme eux, d'accomplir les pires crimes pour punir les criminels, il n'est désormais rien de plus qu'un terroriste aux yeux du gouvernement nouvellement formé. Un homme sans cœur, sans pitié, tuant soldats et innocents sur les simples bases d'une accusation. Engagé dans la rébellion depuis ses débuts, soldat pouvant sacrifier sa vie sur l'autel d'idéaux de paix et d'égalité, le voilà pourtant considéré de la même manière que ceux qu'il a jadis affronté, un ennemi à abattre. ☇ état civil ; Libéré de la pression d'une élite superficielle en raison de sang troublé par l'engeance moldue, il a eu le luxe de choisir. De choisir qui aimer, qui chérir, avec qui partager sa vie. Marié à une née-moldue depuis maintenant treize ans, il n'a jamais imaginé pouvoir perdre ce monde dans lequel il se complaisait. Une vie parfaite, pleine, comblée, idéale au point d'avoir une fille quelques années après son mariage. Et tout a basculé. Le Dark Lord est revenu d'entre les morts, la peur et l'horreur sont de nouveau entrées dans le cœur des hommes. Emportant avec elles ce qui était le plus important à ses yeux, ouvrant en lui une volonté de vengeance jamais connue jusque-là. ☇ rang social ; Couvert de louages, remercié par tous pour avoir vaillamment combattu auprès des insurgés, applaudi par une population enfin libérée du joug du dictateur. Gracieusement récompensé par un gouvernement capable de tenir les rennes du monde sorcier. Il aurait tant aimé que tout ça se passe de cette façon, qu'il soit gracié pour ce qu'il a pu commettre au nom des insurgés. Pour avoir tué, encore et encore, ceux qui les séparaient du chemin de la liberté et de l'égalité. Un rêve, une utopie. Devenu fugitif pour s'éviter, une nouvelle fois, la prison, il vit désormais précairement, s'échappant d'un endroit pour rejoindre le suivant, encore et encore. ☇ baguette ; Taillée dans du bois de chêne rouge, hébergeant en son cœur une plume d'oiseau-tonnerre, elle mesurait 33 centimètres. Avant d'être détruire à tout jamais, broyée par la haine des traîtres et des monstres. Brisée en plusieurs morceaux devenus inoffensifs, elle l'a quitté en même temps que sa liberté. Et jamais, il n'a su véritablement la remplacer, jamais il n'a su avoir une telle affinité avec sa nouvelle baguette, dont la nature lui est totalement inconnue. ☇ épouvantard ; Elle traîne toute sa souffrance tel un boulet accroché à sa cheville, tente vainement d'avancer dans sa direction. Sous ses yeux, elle expose toute sa peine, toute son incompréhension. Morte, pour avoir eu le seul tord d'exister, pour avoir eu le tord de ne pas être pure, d'avoir été souillée par l'engeance sordide des moldus. De ses yeux au regard vide s'écoulent les larmes, dévoilant toute la tristesse d'une fille que son père n'a su sauver. ☇ risèd ; Le badge fièrement accroché sur son torse, toute l'autorité de sa position revenue. Il s'affiche ouvertement, le sourire aux lèvres, traité en héros par la population et un gouvernement enfin libéré de sa corruption maladive. Un héros qui a retrouvé ses devoirs, ses ambitions, et une position qu'il n'a jamais voulu abandonner, forcé de la quitter lorsque le Ministère chuta entre les mains des ténèbres. Un rêve, une utopie en laquelle il ne croit désormais plus, lui qui est maintenant considéré comme un criminel. ☇ patronus ; Prédateur solitaire, programmé pour tuer. Ils se ressemblent, ne ressentent tous les deux aucune pitié au moment de supprimer une vie, tous deux naturellement doués pour la chasse. Originaires du même continent, ils semblent faits l'un pour l'autre, attirés par une personnalité commune. Le puma le protège, chasse ces ennemis masqués inspirant la terreur. Une bouée de sauvetage face aux vagues des ténèbres. ☇ particularités ; Homme lambda parmi les lambda. Rien ne s'est jamais dégagé chez lui, aucune maîtrise particulière, aucun don confié à ses bons soins. Il n'a jamais été le plus puissant, ni le plus rapide, et encore moins le plus rusé. Un homme normal, dans toute sa splendeur, seulement capable de mettre en avant la rage qui l'habite désormais. ☇ animaux ; Pendant des années, il a partagé sa vie avec un hibou. Pendant des années, il s'est contenté de ce même animal, devenu au fil des ans un ami fidèle, loyal, toujours prêt à lui venir en aide. Jusqu'à sa mort, il n'a jamais abandonné son maître. Aujourd'hui, il se refuse à choisir un autre animal. Bien trop attaché à son ancienne bestiole, il ne peut pas le remplacer, faire de lui un simple souvenir du passé balayé par le présent. Pour ne pas oublier ce qu'il était, et ce qu'il n'était plus sans lui. | ☇ Avis sur la situation actuelle : La guerre est terminée. Il pourrait couler des jours heureux, les adhérents du mage noir enfermés à Azkaban, dans l'attente de subir le baiser du Détraqueur. Il pourrait afficher son accord avec le nouveau gouvernement, son plaisir de voir les criminels subir ce qu'ils ont commit des années durant. Mais il ne le peut pas. Traqué comme tous ces meurtriers, il vit désormais en fugitif, échappant à ceux qui veulent le voir mort. Trahi par ceux qu'il a protégé, jeté en pâture par ceux qui furent ses frères d'arme, il voue une rancune tenace envers ceux qui ont prit le pouvoir. Pourtant pareils dans leurs pensées, il semble que tout soit fait pour qu'ils ne soient rien d'autre que des ennemis. Et s'il le faut, il est prêt, comme il l'a toujours été, à éliminer ses ennemis. |
☇ Infos complémentaires ; american legacy + Wilhelm des Singleton, lignée américaine au sang jusque-là incontestablement pur. Son père est le premier membre de la famille à briser les traditions de pureté en épousant une sang-mêlée et donnant naissance à Wilhelm. Peu connue, la famille a eu son heure de gloire en 1994, lors de la Coupe du Monde de Quidditch dans laquelle a participé Ariel Singleton, poursuiveuse dans l'équipe des États-Unis. wings of justice + A sa sortie de Poudlard, il s'inscrit dans l'école de formation des Aurors où il passe ses trois prochaines années. Il en sort avec d'excellents résultats, et est affecté à la traque des derniers mangemorts suite à la mort du Dark Lord. De cette époque, il en ressort une réputation d'auror expéditif, capable de tuer sommairement les anciens fidèles de Voldemort. family happiness + Il rencontre sa femme, une née-moldue travaillant au Ministère de la Magie, en 1985. Rapidement, ils se mettent ensemble, avant de se marier cinq ans plus tard. Profitant d'une paix retrouvée et d'une véritable confiance en l'avenir, ils donnent naissance à leur fille unique, née en 1994. back from the grave + Dès l'instant où Harry Potter annonce le retour du Seigneur des Ténèbres, Wilhelm fait partie des trop rares personnes à le croire. Sans quitter son poste d'Auror au sein d'un Ministère qui fait tout pour discréditer l'Élu, il essaie de préparer autant que possible l'affrontement qui arrivera inévitablement, dès lors que le Seigneur Noir aura retrouvé une force de frappe suffisante. Il prépare également une porte de sortie pour sa femme et sa fille, au cas où les choses tournent mal. sweet sacrifice + Quand les forces de Voldemort attaquent l'école de sorcellerie, Wilhelm fait partie des anciens Aurors qui se battent pour la défense du château et du trio. Malgré la défaite inéluctable, il continue de se battre jusqu'à l'Auror, ne cherchant aucunement à fuir. Il est alors capturé par les Mangemorts, et jeté à Azkaban pour y attendre le baiser du Détraqueur. hunted animals + Réquisitionné par le Gouvernement, il est jeté dans la gueule du loup et se voit contraint de participer à la Chasse d'Halloween. Grâce à l'intervention des insurgés et le chaos qui suit le feudeymon, il parvient à être sauvé et à quitter cet endroit sans être rappelé par son maître. Il apprend plus tard que le tatouage et le système de transplanage ont été endommagés durant la fuite, mais les liens mentaux sont toujours existants entre les deux sorciers. blood calls to blood + Suite à sa fuite, il rejoint le groupe des belliqueux, conscient que la passivité des pacifistes et l'attentisme des audacieux ne pourra amener à rien d'autre qu'une défaite cuisante des insurgés. Préférant l'action à la parole, il multiplie les actes de violence contre les mangemorts et les civils soutenant le régime. everyone goes away + Durant cette guerre, Wilhelm a perdu sa femme et sa fille. La première a été tuée lors de la Chasse d'Halloween en tentant de sauver son mari, la seconde lors des émeutes ayant frappé le Chemin de Traverse, son âme aspirée par un Détraqueur lâché par les mangemorts. S'il voulait jusque-là rétablir la justice et stopper les Mangemorts, il ne désire désormais plus qu'une chose : voir leur mort à tous, sans procès, sans justice. Une vengeance simple, sanglante, sans pitié. hellfire + Il a échappé de peu au Feudeymon lancé dans le labyrinthe en 2002, et se souvient encore aujourd'hui du crépitement de ce feu démoniaque, de cette chaleur infernale brûlant tout dans les environs immédiats. Depuis ce jour, il ne peut pas lancer le moindre sort de feu, ou rester à proximité de l'un d'eux. dementors + Il a passé quatre ans à Azkaban, quatre ans durant lesquelles il a été quotidiennement torturé par les créatures gardiennes de la prison. De cette époque, il garde de profondes séquelles psychologiques, qu'il tente de garder secrètes. A tel point que la créature aurait pu, selon lui, remplacer son épouvantard actuel. a new hope + A la fin de la guerre, il a tenté une approche pour se joindre au nouveau gouvernement. Mais rapidement, il s'est ravisé en voyant qu'il était considéré comme un vulgaire criminel, comme un terroriste à peine mieux que les mangemorts. Il a alors prit la fuite, devenant au fugitif aux yeux de ceux qu'il a pourtant aidé. bungbarrel spiced mead + Wilhelm est un grand amateur d'hydromel aux épices. thestral + Ayant assisté à la mort de sa mère, durant la première guerre de la magie, il est capable de voir les sombrals. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi Jo. J'ai 24 ans, je viens de France et j'ai connu le forum via dobby l'ami des tous petits . Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 5 jours sur 7. Un dernier mot ? J'vous aime, même si vous avez buté Voldychou Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Wilhelm Singleton le Ven 23 Déc 2016 - 23:42, édité 11 fois |
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| my empire of dirt i will let you down, i will make you hurt❝ part I ❞01/09/1971 & Hogwarts « Ne t'inquiètes pas, fils. Poudlard est sécurisé, bien plus que n'importe quel endroit ici. Et tu pourra y rencontrer plein de jeunes qui se moquent de savoir de quelle lignée tu viens. » Peut-être. Pourtant, il ne peut s'empêcher de penser au pire, de penser à toutes ces personnes qui, en voyant un sang-mêlé, pourraient être tentées de tourner le regard ou, pire, les dénoncer lui et sa famille. Une période trouble, à laquelle il n'a jamais demandé de participer. Pourtant les choses sont bien là, la souffrance est bien présente, la tension bien palpable chez les parents. Les enfants, eux, ne semblent pas tant se soucier de ça. Ils sourient, semblent heureux de découvrir l'école de magie écossaise. A la différence de Wilhelm, qui ne peut s'empêcher d'imaginer les pires scénarios. Les Serpentard seraient, dit-on, des mages noirs en devenir. Des héritiers des familles pures britanniques, capables de faire disparaître les indésirables sans laisser la moindre trace. Pourraient-ils le faire disparaître sans que personne ne s'en rende compte ? Ses parents noteraient son absence pour les fêtes de fin d'année, mais qui d'autre pourrait le remarquer ? Il a peur. Peur de vivre seul dans un endroit qui lui est totalement inconnu, peur de se retrouver face au danger sans savoir comment réagir, peur de perdre ses parents alors qu'il vit dans une certaine aise à Poudlard. « Les Serpentard... – Ne te feront rien. Tous ne sont pas des monstres, d'accord ? Certains ont bon fond parmi eux, d'autres un peu moins. Mais c'est le cas pour chacune des quatre maisons. » Stoppé dans sa phrase, il ne prend pas le temps de répondre une nouvelle fois. Ses inquiétudes sont déplacées, il le comprend. Il n'a pas à s'inquiéter, pas à Poudlard. Pas tant que, comme le lui répète souvent sa mère, Dumbledore veille sur l'école. Mais, s'il venait à mourir ? Improbable, selon sa mère. S'il a survécu jusque-là, il pourra survivre quelques années de plus. Assez pour que la scolarité de Wilhelm se passe sans accrocs. « Allez fonce, le train ne va pas t'attendre. »
Il enlace ses parents. Puis embarque dans le train.
« J'ai entendu mes parents en parler, apparemment il vient de Serpentard. – Qui ? – Bah tu sais... Tu-Sais-Qui... » Il écoute attentivement les discussions, tandis qu'ils entrent dans la Grande Salle où les attendent banquet et, surtout, répartition. Une épreuve redoutée pour tous les futurs élèves de première année. L'élément crucial qui marquera leur scolarité jusqu'à sa fin. Choisir une maison ne doit pas être chose aisée pour le Choixpeau. Car, si les rumeurs sur le Seigneur des Ténèbres se retrouvent être vraies, personne ne voudra rejoindre les Serpentard. Personne ne sera assez idiot, hormis les idiots eux-mêmes, à vouloir apprendre les arts qui ont fait de l'homme un monstre.
« Tu veux aller où ? » Il porte ses prunelles sur une jeune fille debout à ses côtés. Il ne sait pas si leur choix peut influer sur la décision finale, mais il y croit. Tous les moyens sont bons pour ne pas se retrouver dans la maison verte et argent, au milieu de ceux dont les parents, les frères ou autres se battent à l'heure actuelle contre ses parents à lui. Il ne le peut tout simplement, c'est viscéral. « Je ne sais pas... » Ouais, lui non plus pour être honnête. Peut-être a-t-il une préférence pour Gryffondor. Une maison à la réputation intacte, liée directement aux notions de courage et d'honneur. « Gryffondor, c'est bien Gryffondor. » dit-il, jetant un nouveau regard dans sa direction. Il veut aller à Gryffondor, il en est certain. « Wilhelm Singleton. »
Un dernier sourire, avant de savoir à quel maison il appartiendra.
Sous le regard de toute une salle, de plusieurs centaines d'étudiants, il s’assoit sur le tabouret, ses yeux fixés vers le morceau de tissu qui décidera de son avenir. L'espace de quelques secondes, il reste immobile, silencieux, attendant que le Choixpeau ne vienne se poser sur sa tête pour prendre sa décision. Une décision rapide, donnée sans l'ombre d'un doute. « Gryffondor ! » ❝ part II ❞02/05/1998 & Hogwarts Il fait les cents pas dans la grande salle, attendant avec une impatience non-dissimulée les ordres qui lui permettront d'agir, de se placer en parfait pion sur l'échiquier que sont en train de mettre en place les responsables de la défense du château. Jamais, jusque-là, il n'avait participé à une bataille de cette ampleur, à l'une de ces batailles annonçant un bain de sang sans nom, une tuerie sans aucune limite. Tout autour de lui, les élèves de Poudlard restés se battre ne masquent pas leur peur, celle d'être tués ou de voir leurs proches mourir. Ils bougent, ne parviennent pas à rester en place, certains lancent de furtifs regards en direction de l'Auror qui, malgré sa propre incapacité à arrêter de marcher, affiche un visage d'apparente sérénité, un visage qui ne semble pas marqué par la peur. Son entraînement l'en empêche, son expérience du terrain également. Des apprentis mages noirs, des mangemorts en fuite, il en a capturé quelques uns. Tué d'autres, également. Cette fois-là n'a rien de différent avec les autres, hormis le nombre surnaturel d'adhérents que le Dark Lord a réussi à réunir autour de lui. Des adhérents, mais également des géants, des loup-garous. Et, souffle-t-on, des acromentules. Tout ce qu'il faut pour effrayer un peu plus des étudiants parfois à peine majeurs, n'ayant jamais fait autre chose que des duels réglementés, surveillés de près par les enseignants. Des applications bien loin de la réalité qu'ils vont affronter en cette nuit du premier mai. « Vous pensez qu'on va s'en sortir ? » Il détourne le regard, fixant silencieusement le garçon venu lui adresser la parole. Encore un gamin, n'ayant certainement pas dépassé la quatrième ou cinquième année. Un gamin qui n'a aucune idée de comment se défendre face à des sorciers entraînés, préparés à tuer par une haine incommensurable, une haine qui les empêche de souffrir de la moindre pitié, de la moindre hésitation. Une haine que ce gosse ne partage pas, lui qui paraît déjà en proie au doute et à la terreur. Et comment le rassurer, alors que Wilhelm lui-même n'est pas certain de l'issue de ce combat qui ne s'annonce clairement pas en leur faveur ? Peut-être parviendront-ils à repousser l'ennemi, à le vaincre. Mais cela ne pourra pas se faire sans sacrifier de nombreuses vies, y compris celle des plus jeunes n'ayant pas pu ou voulu fuir le combat. Des gamins dont le courage force l'admiration, mais qui semblent être bien plus proches de la folie que de la vaillance. « Peut-être. Poudlard n'est pas une école facile à prendre. »
Poudlard peut résister. Poudlard doit résister. Ou sa perte ressemblerait à coup sûr à une victoire décisive pour les armées de Voldemort.
Le silence s'installe de nouveau, alors qu'il s'éloigne de la grande salle pour rejoindre la cour extérieure, où les préparatifs de la défense du château continuent. Son regard se ballade un peu partout, alors que beaucoup courent pour traverser le vaste espace à l'entrée du château. Au loin, il observe le professeur McGonagall dresser le bouclier de défense du château, bouclier censé protéger l'institution des mangemorts et leur empêcher d'y pénétrer. Un bouclier qui, fatalement, ne durera qu'un temps. Le temps pour les renforts de venir, le temps pour tous d'organiser les défenses. Le temps de sauver ce qui peut l'être. Si quelque chose peut encore être sauvé dans ce château déjà condamné, sans que personne n'ose réellement se l'avouer. De peur de tomber dans un pessimisme qui pourrait fortement leur être fatal. « Ils se regroupent déjà. » Arrivé à hauteur du professeur, il scrute la lisière de la forêt, où se massent des dizaines – peut-être des centaines – d'individus aux tenues sombres, aussi noires qu'une nuit sans étoiles. Des mangemorts, des adhérents. Certains peut-être placés sous imperium. Des victimes, tout autant que celles qui viendront s'ajouter ce soir à la liste déjà longue des morts pour la liberté. Mais, aussi triste cela soit-il, des ennemis qui n'hésiteront pas à les tuer si la chance venait à se présenter. « Combien des vôtres l'ont-ils rejoint ? »
Beaucoup trop.
Sans un mot, il dévie la tête dans sa direction. Sans un mot, en affichant simplement sur son visage la profonde tristesse qui l'habite, en laissant apparaître ce sentiment de trahison qui parcourt tout son être, il répond à la question. Beaucoup trop ont accepté de servir sous les ordres de ce nouveau gouvernement corrompu jusqu'à la moelle, souillé jusqu'à la racine. Beaucoup trop ont accepté d'obéir aveuglément à leurs nouveaux maîtres, fermant les yeux sur les combats qu'ils ont jusque-là mené. Qui ont fait mine d'oublier que le but des Aurors était de se battre contre les mages noirs, contre leurs folles entreprises, de préserver la sécurité des sorciers et sorcières et conserver intact le secret qui entoure le monde magique. Et qui, aujourd'hui, bafouent toutes ces croyances, toutes ces règles tacites ou explicites, pour se préserver de la colère du dictateur. Des lâches, qui n'hésitent pas à venir massacrer des enfants et des adolescents, prêts à tout pour ne pas être les prochains sur la liste des victimes de Voldemort. « Certains sont encore fidèles à nos idéaux, madame. Quant aux autres... ils ne sont plus des nôtres. »
Des traîtres, a-t-il envie de hurler, sans que les mots ne parviennent à s'extirper de sa gorge. Une colère mêlée d'indignation, qu'il ne parvient tout simplement pas à maîtriser, incapable de justifier le choix des lâches et des faibles.
« Espérons que ces statues soient efficaces. On en aura besoin, quand le bouclier tombera. » Un sourire apparaît alors sur les lèvres de McGonagall. Un sourire qu'il n'avait jamais vu, pas même lors de sa scolarité dans cette école, et qu'il ne reverra probablement jamais. « Oh, ne vous inquiétez pas monsieur Singleton, ils feront parfaitement l'affaire. »
Ou tous périront écrasés par des géants. Ou dévorés par des acromentules. Ou, plus probablement, tués par des sortilèges de mort lancés un peu au hasard, sans cible particulière.❝ part III ❞12/03/2001 & London « Et lui ? » demande-t-il à son collègue assit sur le fauteuil, un tas de papier ornant sur le bureau devant lui. Un léger rire jaune sort de ses lèvres tandis que son regard se pose sur le futur rebut, préparé pour passer sur l'autel des ventes, pour être exposé à la vue de tous en espérant qu'un sorcier mette suffisamment de galions pour s'attirer ses services. Quelques secondes s'écoulent avant qu'il ne trouve les papiers correspondants au sorcier capturé, afin de regarder les informations trouvées sur lui. Ascendance, antécédents, crimes commis, tout est noté sur le bout de parchemin, qu'il lit en silence avant de reporter le regard sur son collègue. « Wilhelm Singleton, mêlé, Auror, s'est battu à Poudlard. On l'a chopé le lendemain avec tous les autres. » Il détourne à nouveau le regard en direction de Wilhelm, ne laissant aucun doute sur tout le mépris et toute la haine qu'il éprouve à son égard. Des sentiments partagés par le futur rebut, qui ne voit en ces personnes que des ennemis à abattre, des sorciers qui ne peuvent qu'être tués. Des sorciers dont le sentiment de supériorité se sent à des kilomètres, alors qu'ils semblent rire silencieusement de la position dans laquelle il se trouve, à la manière d'un animal chassé, prit dans le piège et attendant que la mort ou la libération vienne le chercher. « On devrait pouvoir en tirer un bon prix, certains vont monter les enchères pour un tel spécimen. » Le second mangemort, debout à quelques mètres de la porte séparant la salle arrière de celle des enchères, lui jette alors un regard, avant de le reporter sur ce qu'il se passe de l'autre côté. Bientôt, ce sera à son tour de passer sur cette estrade, d'être exposé comme un animal devant l'élite du monde sorcier, devant ces sauvages prêts à dépenser des folies pour posséder un être humain, un esclave. Pour l'exhiber à chacune de leurs soirées tel un trophée capturé, pour démontrer une fois encore l'étendue de leurs richesses. Une exhibition malsaine, tordue, inhumaine. « Il est prêt. » La femme s'éloigne de lui, regardant une dernière fois les détails qu'elle aurait pu louper. Mais tout est prêt, Wilhelm est parfaitement apprêté pour apparaître devant tous ces riches, tous ces sorciers ayant courbé l'échine face au Seigneur des Ténèbres pour maintenir leurs richesses, leurs positions avantageuses, ce luxe dont ils ne peuvent se passer. « Alors va là-bas, et attend qu'on t'appelle. Et souris, belle gueule, t'aura peut-être la chance de tomber sur quelqu'un de pas trop salaud. » Un rire bruyant s'échappe de sa gorge. Un type pas trop salaud, dans cette salle où tous jubilent de voir des êtres humains traités comme des moins que rien, comme des êtres inférieurs même aux elfes de maison. Aucun n'est pas trop salaud, tous le sont complètement, prêts à dépenser leur fortune pour posséder un autre humain, pour faire de lui leur pantin et leur souffre-douleur.
Mais il ne peut rien faire pour lutter contre ça. Enchaîné, privé d'une baguette dont il ressent bien plus aujourd'hui le besoin que jamais, incapable d'esquisser le moindre geste sans être foudroyé par l'un des nombreux mangemorts présents dans la pièce, assurant la sécurité des organisateurs et des autres rebuts. Il est paralysé, forcé de suivre les ordres de ces monstres portant un masque d'humanité. « Restes droit l'Auror. Montre tes muscles, tu sais faire ça non ? Vends-toi, rapporte nous des galions par poignées pleines, ou tu finira comme la vieille McGo'. » Il ressent un frisson, se remémorant le destin tragique qui a frappé la professeure, qui a subit le baiser du Détraqueur. Un destin que lui-même aurait pu connaître, après des années d'emprisonnement à Azkaban qui l'ont rendu faible, malade, désorienté. Il l'a souhaité, pendant un moment, que tout ça s'arrête, que les tortures infligées par ses geôliers ne soient plus qu'un souvenir, quitte à y sacrifier son âme. Quitte à n'être rien de plus qu'une coquille vide, affichée à l'entrée de Poudlard pour montrer l'exemple. Il l'a enviée, après ces années passées à Azkaban. Il a envié cette apparente absence de douleur, de peine. Cette sérénité affichée sur un visage au regard vide, aux lèvres immobiles.
Une sérénité dont il ne pourra plus jamais bénéficier, lui qui bientôt, deviendra simple objet.
« Wilhelm Singleton. Ancien Auror, il a participé à la bataille de Poudlard en 1998 et a passé les quatre dernières années à Azkaban. Le prix de départ est de cinq mille galions, faites vos offres. »
Rapidement, les premières mains se lèvent, alors qu'il est traîné sur l'estrade, face à tous les sorciers confortablement installés sur leur chaise, tous parfaitement habillés, tous dégoulinant de luxe et de richesses. Une élite narcissique, aveugle aux souffrances qu'il peut ressentir, sourde à la peine qui hante son cœur. Seul face à des dizaines de sorciers le regardant de haut, décortiquant chacun de ses mouvements, étudiant chacun de ses traits, il reste immobile, silencieux. Seul, malheureux, il a accepté de troquer son emprisonnement contre des années de service civil. Pas de devenir esclave d'un homme, pas d'être exposé ainsi à la vue de tous, telle une créature de zoo. Se vendre à ces gens, hors de question. Il ne veut pas alimenter ce système malsain, cette farce étant allé beaucoup trop loin. « 9500 une fois... 9500 deux fois... 9500 trois fois. Enchère terminée, vous allez être conduit à la salle arrière où la vente se fera. Prochaine vente. » Et sans un mot, il quitte la pièce de la même façon qu'il était venu. Traîné par son geôlier, rapidement présenté à son nouveau maître. Avant que tout ne sombre dans l'obscurité la plus totale, avant qu'il ne soit endormi. Quelques minutes peut-être, ou des heures, il ne le sait pas vraiment lorsqu'il revient enfin à lui. Toujours dans cette même pièce, toujours en compagnie des mangemorts et du nouveau maître, qui semble jubiler à la seule idée d'avoir – enfin – un humain à sa merci, sur lequel il semble avoir droit de vie ou de mort. « Où désirez-vous appliquer la marque ? » Il entend à peine le mangemort, son attention fixée sur son acheteur. Jusqu'à ce que la simple chemise qu'il porte ne lui soit retirée avec force, sans aucune retenue, par deux hommes venus à ses côtés. Puis le maître, comme il se doit de l'appeler désormais, pointe son corps du doigt. Avant que ne commence la douloureuse étape du marquage, symbolisant son appartenance à un autre sorcier, représentant sa chute dans l'échelle sociale, passant du symbole de la justice à créature inférieure, même pas suffisante pour être appelée un objet.❝ part IV❞31/10/2001 & England Une nouvelle page se tourne. Une page teintée de rouge, teintée du sang des impurs, de ceux qui ne méritent pas grâce aux yeux du pouvoir en place, aux yeux de cette élite nauséabonde, souillée jusqu'au plus profond de son âme par la corruption et le vice. Ils se dandinent, commencent à s’agglutiner dans les gradins tandis que, cachés de la vue de tous, les rebuts sont préparés pour être envoyés à la mort, pour être jetés comme des moins que rien dans l'arène, où ils mourront certainement comme les sous-êtres qu'ils sont. Tout autour d'eux, des dizaines de mangemorts assurent la sécurité, veillent à ce qu'aucun des condamnés ne tente de s'échapper, ou de s'emparer des baguettes posées sur la table pour attaquer et tenter un massacre pour survivre. Survivre. Il n'y a plus que ça désormais, de la survie. Il était loin de s'imaginer devoir supporter une telle chose, une vie qui n'a de vie que le nom. Il avait l'espoir de quitter Azkaban, de ne plus subir les violences constantes infligées par les Détraqueurs. En acceptant de devenir un rebut, il venait simplement de changer de bourreau, tout en gardant les mêmes souffrances, les mêmes peines. A ceci près que celles-ci, bien que moindres sur le plan psychologique, étaient devenues bien plus intenses d'un point de vue physique. Jeté dans les fosses de combat jours après jours, Wilhelm ne s'était pas attendu à vivre aussi longtemps. Il ne s'était pas non plus attendu à être réquisitionné par le gouvernement, tel un vulgaire objet, pour être jeté vers une mort précipitée et qui sera, à n'en point douter, d'une rare violence. Un objet de divertissement pour une foule assoiffée de sang, voilà ce qu'il est devenu après ces trois années d'emprisonnement. Un divertissement pour l'élite, qui ne voit en lui qu'une vie sacrifiable, qu'une existence inutile, tout juste bonne à créer chez eux de l'excitation, du plaisir par le sacrifice de sa propre vie.
« Toi là, dépêches-toi. » Le mangemort près de la table lui fait signe. Sans qu'il ne s'en aperçoive, la pièce s'est vidée de ses occupants, et il fait partie des derniers à rejoindre le labyrinthe géant mis en place pour le jeu. Un jeu où le but est de survivre, d'échapper aux pièges imaginés par ses concepteurs malades. Une mission impossible, une tâche bien trop difficile pour des êtres ayant, pour la plupart, déjà perdu tout espoir de voir un jour la fin de cette dictature. Alors lentement, avec toujours ce sentiment d'avoir déjà perdu le combat, il s'avance vers son geôlier qui lui tend une baguette. Une baguette bien loin de ressembler à celle qu'il possédait jusqu'à son arrestation, et qui aujourd'hui n'est plus qu'un lointain souvenir, un tas de petit bois jeté à la poubelle et oublié à jamais. « T'aura celle-là, j'espère pour toi qu'elle ne sera pas trop capricieuse. » dit-il dans un large sourire, ne cachant même pas l'ironie dans sa voix. Une baguette qui ne lui appartient, récupérée auprès d'il-ne-sait qui. Peut-être une autre victime des mangemorts, tuée pour avoir eu l'audace de leur résister. Peut-être celles de rebuts ayant eu la chance de ne pas voir leur baguette détruite. Toujours est-il qu'entre ses mains, elle ne semble montrer aucune réaction, rien qui ne lui permette de savoir si, oui ou non, elle lui sera utile, ou fidèle. Ou si, plutôt que l'aider à s'en sortir vivant, elle cherchera à le tuer par tous les moyens possibles et imaginables. « Allez rentre. Maintenant. » Enfonces-toi vers ta mort, embrasse la destinée que nous t'avons donné. Sagement, il lui obéit. Comme toujours. Parce que refuser serait égal à un suicide ou, pire, un retour à Azkaban, où il n'aura plus jamais l'occasion de ressortir, de commencer une nouvelle vie, loin des créatures infernales peuplant la prison sorcière.
Ses premiers pas dans l'arène sont prudents, craintifs. La forêt dense l'empêche de voir à quelques mètres devant lui, la végétation ne lui permet pas d'anticiper l'arrivées d'ennemis, de créatures ou l'apparition de pièges. Il n'a rien, rien d'autre que cette baguette qui n'est pas la sienne pour se défendre. Pris au piège comme un rat, il n'a d'autre espoir que de voir débarquer une aide providentielle, un deus ex machina capable de le sortir de cette situation. Mais il n'y a rien de tout ça, il n'a que sa baguette et son courage à servir en opposition aux velléités des mangemorts. Et, peut-être, d'autres rebuts avec qui il pourra s'entre-aider, développer une véritable stratégie de survie. Comme il l'a apprit au cours de sa formation d'Auror, formation qu'il n'a jamais oublié malgré le poids des années. En espérant que ceux sur lesquels il tombe ne soient pas des mangemorts, ou des adhérents au gouvernement tyrannique.
Pendant de longues minutes, ou peut-être des heures, il a marché, couru. Tenté de trouver une porte de sortie dans ce labyrinthe géant qui ne semble pas avoir taillé pour permettre à ses victimes d'y survivre. Pourtant, malgré les pièges apparus sur son chemin, malgré les risques qu'il a pu prendre, il n'a jamais trouvé cette fameuse porte. Alors il a marché, encore et encore, sans croiser d'âme qui vive. Avant qu'il ne s'évanouisse, et que le décor change à son réveil.
« Hey, toi, là ! » Doucement, il se redresse sur ses jambes, la tête tournant encore en raison du transplanage. La forêt a disparu, remplacée par d'épais murs de pierre et un sol en carrelage noir et blanc. Une arène bien différente de celle qu'il a eu juste avant ,mais qui ne semble pas plus rassurante que la première. Et devant lui se tient un homme, un homme qu'il connaît bien pour avoir participé à sa traque et sa capture après la fin de la première guerre de la magie. « Ne m'approche pas, mangemort. » Il tente de nier, de se faire passer pou un insurgé sous polynectar. Il tente de se justifier, jusqu'à ce qu'un éclair sorti du bout de ta baguette ne vienne percuter le mur derrière lui, passant à quelques centimètres de son visage. « La prochaine finira dans ta tête, si tu persistes à rester. » Des menaces dans le vent. Il sait qu'il ne pourra peut-être pas le tuer, que tu ne pourra peut-être même pas utiliser ta baguette. Peut-être est-ce la sienne, peut-être refusera-t-elle de le blesser ou le tuer. Mais le sorcier n'a de toute évidence pas le choix. S'il veut survivre, il va devoir trouver un être de confiance, un camarade du crime. Quelqu'un capable de l'extirper des situations les plus compliquées.
Comme un insurgé, venu jusqu'à lui pour le sauver de cette enfer. Venue jusqu'à lui pour le libérer du joug de l'élite. Pour le sauver du feudeymon.
Dernière édition par Wilhelm Singleton le Mar 27 Déc 2016 - 5:13, édité 15 fois |
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| My empire of dirt I will let you down, I will make you hurt❝ part V ❞21/01/2002 & Diagon Alley Le calme relatif de l'allée semble disparaître, balayé par une rage latente qu'il peut aisément sentir. Une rage latente que rien ne semble vouloir arrêter, si ce n'est le bain de sang qui s'annonce inéluctablement. Une foule en colère, hurlant la chute d'un régime despotique, hurlant sa haine envers le dictateur et ses réformes qui enfoncent chaque jour un peu plus les sorciers moyens dans la pauvreté, la misère et le désespoir. Il aurait pu être parmi ces personnes, il aurait pu faire partie de ces insurgés infiltrés – il ne doute pas un seul instant de cette éventualité – dans la masse, prêts à allumer les braises d'un incendie difficile à éteindre, prêts à envenimer une situation qui deviendra déjà rapidement bien trop tendue au goût de Wilhelm. Infiltrer une manifestation pacifque, souffler sur les braises ardentes , puis voir ce baril explosif contenant le monde se dissoudre sous les effets de la chaleur, libérant toute l'énergie du désespoir et de la haine, il aurait pu être de ces belliqueux chargés de s'en occuper, chargés d'accomplir les basses besognes pour, qu'enfin, le peuple comprenne que le véritable ennemi de la magie n'est pas ceux qu'ils imaginent, mais bel et bien ce gouvernement corrompu, souillé par la magie obscure du Dark Lord. Toujours dans la boutique de baguettes, il reste immobile devant la porte d'entrée, sa fille toujours appuyée sur le comptoir en retrait. Il ne peut pas se résoudre à sortir, à prendre le moindre risque alors que sa fille se trouve à ses côtés. Si elle était encore là, peut-être que... Mais elle n'est plus là, tuée pour libérer ceux qui étaient, comme lui, prisonniers de l'élite sorcière, prisonniers de ces monstres capables des pires atrocités pour leur simple amusement, ou pour extérioriser une quelconque frustration. Elle s'est sacrifiée pour que de nombreux rebuts puissent redevenir libres, puissent redevenir de véritables êtres humains. Lui laissant, à lui, la charge d'élever seul leur enfant, de lui apprendre des valeurs morales qui n'ont désormais plus leur place dans le monde. Ce monde qui, une fois encore, l'éclabousse de toute sa noirceur, de toute sa haine maintenue à l'intérieur pendant bien trop longtemps, de toute cette barbarie sans nom qui se déroule sous ses yeux, alors qu'il aperçoit l'épouvantail déguisé sous les traits d'un mangemort prendre feu.
« Qu'est-ce qu'ils font ? » Elle s'est rapprochée de lui, de la porte, du danger. Et semble regarder attentivement l'effigie noyée sous les flammes, grignotée petit à petit par les sortilèges lancés à son encontre. Ils avancent vers leur mort. Les mots lui traversent l'esprit, alors qu'il continue de fixer l'épouvantail en proie aux flammes. De nombreuses fois, ils se sont frontalement attaqués au forces du Magister. De nombreuses fois, les pertes furent lourdes pour les insurgés. Poudlard, Halloween... Les exemples sont nombreux, bien plus que lors de la première guerre des sorciers, qu'il a connu durant toute son adolescence et sa scolarité à Poudlard, alors dernier lieu sécurisé du pays. Ce que l'école n'est plus aujourd'hui... « Quelque chose qu'ils ne devraient pas... On s'en va. », dit-il en lui prenant aussitôt la main, quittant rapidement la boutique sans avoir fait le moindre achat. Mieux vaut garder cette baguette brisée, refusant d'obéir convenablement et vivre, plutôt que mourir ici, coincé entre les mangemorts et leurs opposants.
Rapidement, il quitte la rue principale, où les sorciers continuent de se regroupper, enhardis par la figurine qui finit de se consummer, alors que les premiers mangemorts font leur apparition pour endiguer la colère populaire. Il presse le pas, cherche un endroit discret d'où il pourra transplaner, et quitter cet endroit avant qu'il ne devienne un véritable enfer. « Tiens-toi bien. » dit-il, avant de transplaner. Et de se retrouver dans cette même ruelle. Seconde tentative, second échec. Et il comprend, finalement, qu'il ne pourra quitter cet endroit qu'en marchant. Un risque énorme, pour l'ancien rebut devenu fugitif, et qui a prit tous les risques du monde pour ne plus être désarmé. Un risque stupide, facilement évitable, et dont le prix est de loin supérieur à ce qu'il peut imaginer. « Restes derrière moi. » Il n'y a que quelques blocs à passer, quelques centaines de mètres avant qu'il ne puisse quitter le chemin de traverse pour se retrouver dans le Londres moldu, où il pourra enfin transplaner et retourner en lieu sûr. Quelques centaines de mètres qui ne lui ont jamais paru aussi longs, tandis qu'il marche d'un pas rapide, la main de sa fille fermement tenue. Encore quelques mètres, et ils seront en sécurité, loin de cette bataille qui se dessine à mesure que les sorts se multiplient dans leur dos. Ils y sont presque. Une femme, non loin d'eux, semble avoir le même but qu'eux ; fuir cet endroit qui deviendra bien rapidement un véritable cimetière, lorsque les mangemorts auront prit la pleine mesure de ce qu'il se passe, lorsqu'ils enverront leurs forces mater cette mini-révolution qui n'a aucune chance de réussir. Elle marche, court presque, à un ou deux mètres devant eux. Puis se volatilise, lorsque le mur bleuté s'abat juste devant elle. Coincés. Coincés, entre deux forces qui n'ont pour ambition que mort et destruction, qui ne se préparent à rien d'autre qu'au chaos. Et il est au milieu de tout ça, sa fille à ses côtés.
« Elle est passée où la dame ? » Volatilisée, réduite à néant par un bouclier infranchissable. Un bouclier capable de faire disparaître tout ce qui le traverse en quelques secondes seulement. Un bouclier qu'il a déjà vu par le passé, lors de cette bataille à l'école des sorciers dont il se souvient encore. Il les a vu, ces mangemorts qui ont tenté de passer la barrière magique. Il les a vu se décomposer en centaines de petits morceaux de chair, de peau et de tissu. Il a vu le temps et l'énergie qu'ont du mettre les mages noirs pour y créer des brèches. Des centaines de mangemorts l'attaquant sans relâche, jusqu'à l'épuisement. Seul, il ne pourra jamais le détruire. Seul, il doit d'abord penser à préserver sa fille, la mettre en sécurité. Elle d'abord, le reste ensuite. « Elle a sûrement réussi à transplaner. » Elle est morte. Tuée pour avoir eu l'audace de fuir le chaos, pour avoir tenté de se mettre en sécurité avant que les choses, déjà nauséabondes, deviennent cataclysmique. Mais il ne peut pas le lui dire, elle qui a connu l'horreur quasiment toute sa vie. Tournant les talons sans chercher à lutter contre la barrière, il extirpe sa baguette de la poche, prêt à s'en servir contre le moindre individu s'approchant d'eux. Et quand il arrive sur l'artère principale, le chaos est déjà arrivé, balayant chaque vie sur son passage. Nombreux sont les sorciers à courir, vite, pour échapper au courroux des mangemorts. L'air horrifié, ils parcourent la rue, pour s'éclater contre la barrière destructrice. « Fuyez, ils sont là ! Les détraqueurs sont là ! » Et avant qu'il ne puisse dire quoique ce soit, des dizaines de créatures encapuchonnées apparaissent au loin, glaçant l'atmosphère et donnant au champ de bataille un air plus sinistre encore, identique à ce que pourrait ressembler l'enfer.
La précipitation. S'il faisait tout pour rester prudent, longer les murs, éviter de croiser un quelconque sorcier en ne fréquentant que les ruelles du quartier, il a maintenant totalement changé de stratégie, coupant parfois en plein axe fréquenté pour chercher un abri suffisant pour la protéger des mangemorts, des statues invoquées et des détraqueurs. Surtout des détraqueurs, qui ne feraient aucune différence entre des soldats insurgés et des enfants qui n'ont rien demandé à personne, et encore moins d'être impliqués dans une guerre sauvage, sanglante, brutale. La protéger, ça reste sa priorité. La protéger de tous y compris, s'il le faut, d'insurgés qui se tromperaient de cible. De plus en plus régulièrement, il use de sa baguette pour se frayer un chemin, pour attaquer un mangemort dont il aurait croisé la route. Mais, jusque-là, aucun détraqueur à l'horizon. Tous semblent occupés sur le plus gros de la foule, où sont réunis tous les ennemis du Magister. Une accalmie bienvenue, mais qu'il sait de courte durée. Rapidement, ils se disperseront, entraînant avec eux l'armée de détraqueurs. Rapidement, ces créatures inhumaines seront réparties dans toute le quartier, attaquant aveuglément tous ceux qui auront le malheur de croiser leur chemin.
Il court presque, rentre dans des boutiques pour en ressortir de l'autre côté. Encore et encore, il traîne derrière une fille presque incapable de suivre sa cadence. De temps en temps, il jette un regard dans sa direction, la gratifie d'un sourire qu'il tente réconfortant, rassurant. Mais lui aussi est prit par la peur. La peur de la perdre, elle aussi. De n'avoir plus aucune attache dans ce monde perfide, violent, crasseux. De perdre tout ce qui l'a maintenu vivant durant ses années d'enfermement, puis ses mois d'esclavage. Et alors qu'il rentre une nouvelle fois dans un boutique pour tenter d'échapper aux mangemorts dans la rue, il entend derrière la cloche sonner une seconde fois. « Reducto ! » Il a à peine le temps de se retourner, de pousser sa fille hors de la trajectoire du sort avant de lever sa propre baguette pour se protéger. Un semi-échec. L'explosion, à quelques centimètres seulement de lui, détruit un bouclier bien trop faible pour faire convenablement son travail, et l'envoie contre les armoires. A moitié assomé, il tente de lever sa baguette, de lancer un sort vers le mangemort. En vain. Il ne peut que le regarder, alors qu'il s'approche de sa fille, restée de l'autre côté de la pièce. Il n'est plus qu'à un ou deux mètres d'elle, la baguette dans la main, le poing serré. Dans l'intention de la tuer. Il se refuse à ça. Tente un avada kedavra, puis un second, un troisième. Mais finit par abandonner devant ses échecs répétés. La baguette ne lui obéit pas. Elle va mourir. Il va la tuer. Il hurle, le supplie de ne pas la toucher. Et il rit, il rit plus fort que ses cris. Avant de s'arrêter, net. Un rire stoppé dans la seconde, alors que l'air semble devenir gelé. De son air joyeux, il ne reste plus rien. Ses traits se sont déformés sous l'effet de la peur. Il regarde autour de lui, puis s'enfonce vers le fond de la boutique, passe à côté de Wilhelm qui parvient à le faire chuter. « J'ai besoin de ta baguette. » dit-il, avant de se poser sur le mangemort, couché sur le dos. Avant de prendre sa tête entre les mains. Avant de l'éclater une fois, deux fois, trois fois sur le sol, jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucune vie en lui. Avant de récupérer une baguette qui, il l'espère, saura lui obéir.
« Papa... » Des pleurs, de plus en plus faibles. Un appel à l'aide presque inaudible. Et toujours cet air gelé, comme s'ils se trouvaient en plein cœur du plus froid des hivers. Il se redresse aussitôt, fait volte-face. Il ignore la blessure au dos, infligée par son choc contre les étagères en bas. Il se précipite vers le comptoir. Où se trouve un détraqueur. Il s'immobilise, devient spectateur de la scène durant l'espace de quelques secondes. Sous ses yeux écarquillés, la créature se tient à quelques centimètres de sa fille, immobile. Le regard bloqué sur la scène, tous les membres de son corps prit d'une paralysie soudaine, il oublie soudainement comment agir, quoi faire. Il ne pense plus à rien, si ce n'est à cette chose morbide tuant sa fille à petit feu. « Spero Patronum. Spero Patronum. » Il n'y parvient pas. Il n'y arrive plus. Lancer ce simple sortilège semble être devenu hors de ses compétences. Lui, l'auror qualifié, ne parvient même pas à lancer un banal patronus. Finalement, il n'est rien de plus qu'un homme faible, incapable de faire ce qu'il est supposé devoir faire. Protéger, sauver, se battre. Affligé par des années de sévice, il ne semble être plus que l'ombre de lui-même, un être pathétique, inférieur.
« Spero Patronum ! » Le sort s'échappe de sa nouvelle baguette, frappe le détraqueur surpris par l'invocation, le force à battre à retrait, à fuir du bâtiment. Il y est finalement parvenu. Il a réussi à invoquer le puma argenté, il est parvenu à faire reculer la créature, à l'envoyer loin de sa fille. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres, tandis qu'il fixe la porte par laquelle le monstre s'est enfui. Avant qu'un bruit sourd ne le ramène à la réalité. Un bruit de chute. Celle de sa fille. La sienne, également, quand il se laisse tomber à côté, ses mains approchant le visage de la fillette sans oser la toucher. Ses larmes qui glissent le long de ses joues, alors qu'il fixe le corps devenu inerte. Incapable de prononcer le moindre mot, il remue légèrement son épaule, glisse sa main dans ses cheveux blonds. La respiration devient douloureuse, rapide, irrégulière. « Je suis désolé, désolé... » Des mots vains, inaudibles, coincés entre deux inspirations difficiles. « Mon bébé... »
Un bébé qui n'existe plus. Embrassé par le démon. Emporté à tout jamais loin de lui, loin de ce monde, loin d'une vie qu'elle n'aurait jamais du connaître.❝ part VI ❞05/07/2002 & Londonʻʻ (…) Les principaux instigateurs du complot et l'ensemble des rebuts seront châtiés comme il se doit à quinze heures précises ce jour, devant l'accès sorcier du Ministère de la Magie. ʼʼ Voldemort ne rigolait plus. Après tous les incidents causés par les apparitions d'insurgés à chacun des moments de tension, le voilà désormais qui affichait sa véritable nature. Celle d'un monstre prêt à tout pour obtenir le pouvoir, pour le garder auprès de lui seul. Prêt à tout pour faire de sa vision déformée, malsaine du monde une vérité absolue à laquelle tous ses sujets doivent adhérer, sous peine de subir les foudres de sa colère. Si beaucoup courbaient l'échines, quelques uns avaient le courage de s'opposer à lui, d'une manière ou d'une autre. C'était le cas de ces hommes et femmes qui avaient mis au point le plan de libération des rebuts. Un plan qui aurait pu fonctionner à la perfection, si l'une de leurs victimes n'avait pas su se libérer de l'emprise de l'Imperium et avertir le gouvernement. Un plan qui, toutefois, l'a définitivement libéré de son ancien maître, lui qui y était encore attaché par ce lien mental invisible, à sens-unique, et qui lui occasionnait encore des douleurs à la limite du supportable. Une dernière torture à distance pour celui qui ne pouvait plus porter la main sur son esclave personnel, un esclave désormais en fuite et prêt à tous les sacrifices pour le retrouver et le tuer. Ses intentions, il les connaît certainement. Et maintenant que leur lien, le dernier rapport entre eux, est détruit avec les contrats, il doit se douter que Wilhelm le cherchera et finira, tôt ou tard, par le retrouver. Mais jusque-là, il pouvait au moins jouir d'une certaine liberté, au contraire de ceux qui aujourd'hui s'apprêtent à passer sur l'estrade de la mort, celle de leur condamnation, celle de leur exécution. Debout à quelques mètres seulement de l'estrade, il la regarde. Dressée devant le ministère, elle surplombe la scène, afin que mêmes les sorciers situés au fond de la place puissent assister au spectacle. Pour la première fois depuis longtemps, il ressent une certaine anxiété, à mesure qu'ils approchent de l'heure fatidique. Une demi-heure. Une petite demi-heure. C'est le temps qui leur a été donné pour préparer ce qui peut ressembler, de (très) loin à un plan de sauvetage et de contre-attaque pour empêcher la mort des rebuts, et la survie des mangemorts. Privés de temps, ils en ont à peine eu pour trouver une cible et se transformer en elle, buvant du polynectar préparé à l'avance. C'est ainsi qu'il se présente, sous les traits d'un petit sorcier chauve, au milieu d'une foule qui ne se soucie guère de lui, bien trop occupée à contempler l'estrade où siègent quelques mangemorts. Rapidement, il jette un coup d’œil sur les environs immédiats, cherchant du regard ses camarades, mais également les potentiels ennemis et issues de secours. Si tant est qu'il y en ait besoin. Il sait comment tout ça va finir. Il sait que parmi les rebuts, beaucoup seront tués dans cette tentative désespérée de les libérer avant qu'ils ne subissent la mort ou, pire, le baiser du Détraqueur. Un sort pire que la mort. Un sort qui le fait encore frisonner, contracter les doigts contre sa paume. Les souvenirs de sa fille sont toujours présents, maintenus à jamais dans son esprit par une volonté de vengeance inassouvie, par une soif de sang dont il ne pourra jamais se soigner. Une folie furieuse qui dirige sa vie depuis les émeutes du mois de janvier, mais dont il ne peut se séparer sous peine de devenir véritablement fou. Ils sont nombreux, malgré le peu de temps qui leur a été laissé, à être infiltrés parmi les sorciers lambda, ceux qui forment les fondations de la civilisation sorcière britannique. Et dans ce lot de soldats prêts à se sacrifier pour laisser les plus démunis accéder à la liberté, ils sont nombreux à réfléchir suffisamment bien pour trouver une solution à tout ça. Pour libérer les rebuts coincés de chaque côté de l'estrade, pour détruire cette magie noire qui protège mangemorts et condamnés. Mais le temps s'écoule, et aucun signal n'est envoyé au reste de l'armée rebelle. « Rebut n°4789, rebut n°5894 et rebut n°7984, avancez. » Il ne peut rien faire de plus que d'assister à la scène, impuissant, alors que les rebuts sont traînés hors de leur cage tel des animaux pour être traînés sur l'estrade, où leur comportement change du tout au tout. S'ils étaient terrorisés pour certains, déjà prêts à la potence pour d'autres, tous semblent s'être alignés sur la même longueur d'onde en se présentant face au bourreau. Imperium. Un dernier affront lancé aux victimes du dictateur, une dernière souillure venue détruire leur honneur et leur dignité. Leur liberté perdue depuis des années, c'est donc bien en esclaves qu'ils mourront. Les yeux fixés sur la scène, il trépigne d'impatience, prêt à se jeter à corps perdu dans la bataille, prêt à sacrifier ce qui peut l'être pour sauver ses semblables, ceux qui, comme lui, ont enduré la haine et la souffrance. Lui aussi aurait pu être dans cette position, s'il n'avait pas eu la chance d'être libéré quelques mois plus tôt. Lui aussi aurait pu être parmi les condamnés. Mais il a la chance d'être de l'autre côté de la barrière, d'être armé d'une baguette qui lui répond enfin convenablement. Mais rien ne se passe. L'éclair vert frappe les trois victimes simultanément, avant qu'elles ne chutent au sol, inertes. Et cette même scène se répète, encore et encore, sans qu'aucun insurgé n'ose intervenir. Ils n'ont aucun plan de bataille, aucune idée de la façon de briser les protections qui entourent l'estrade. Ils sont perdus, tétanisés, tout autant que les sorciers et sorcières présents à côté de lui. Un silence de mort règne sur l'assemblée, alors que les rebuts suivent ceux d'avant pour subir le même sort. Ils sont déjà des dizaines à être tombés. Des sorciers, morts pour avoir eu le malheur de naître avec le mauvais gène, ou de ne vouloir rien d'autre que l'égalité pour tous. La même scène qui se déroule, encore et encore, sous le regard perdu de ceux qui auraient pu devenir leurs sauveurs. Ceux qui auraient pu, qui auraient du, être les héros. Lourdement, soudainement, l'environnement devient glacial. Un sentiment déjà ressenti par l'insurgé, par beaucoup de sorciers. Par tous ceux qui étaient présents ce jour-là lorsque les mangemorts sont entrés dans la bataille à Poudlard, ou lorsqu'ils sont intervenus pour mater l'émeute populaire du Chemin de Traverse. « Accusés n°9846 et n°1574, avancez. » Il tilte. L'orateur ne parle plus de rebuts, mais d'accusés. Un terme bien différent, que personne ne semble remarquer dans l'immédiat. Ce ne sont plus des rebuts qui sont exécutés, mais bien des sorciers libres. Membres de l'élite ou rachetés... Des rachetés. Ceux qui ont, sans doute, monté ce plan pour libérer leurs semblables. « Reconnus coupable de trahison par le Magister. Sentence : baiser du Détraqueur. » C'était à prévoir. Et pourtant, Wilhelm redoutait cet instant. Il redoutait de voir débarquer les Détraqueurs. Il redoutait de voir de nouveau l'une de ces créatures sucer l'âme de sa victime, quelques mois après avoir vu sa propre fille être victime de l'une d'elles. Des monstres hideux, sans aucune âme, incapables de différencier le bien du mauvais, et désormais alliés du Seigneur des Ténèbres. Autour de lui, quelques un chutent sous l'effet des deux Détraqueurs. Des effets néfastes, nauséabonds, que beaucoup n'arrivent tout simplement pas à supporter. « Hello ! J'imagine... » Le spectacle est aussitôt interrompu. La voix portée au loin par sa baguette, Ronald Weasley se tient à quelques mètres d'eux. Le signal. Il était le signal. Celui attendu par tous les insurgés pour commencer à agir, celui qui permettrait de sauver ceux qui peuvent encore l'être. Deux cages sont encore préservées. Deux cages à sauver, des barrières de magie noire à supprimer, des mangemorts à tuer, des Détraqueurs à repousser. Il y a beaucoup trop de choses, beaucoup trop d'obstacles, et si peu de temps pour y parvenir. Mais il ne peut pas abandonner. Pas maintenant. Pas alors qu'il s'est promis de tout mettre en œuvre, de tout sacrifier, pour qu'enfin s'accomplisse sa vengeance. Pour qu'enfin ceux qui peuvent toujours être proches des leurs le restent, pour qu'aucune autre famille ne vive ce que lui a vécu, ce que les Weasley ont vécu. Ce que tous ou presque, au final, ont vécu. « Et d'ailleurs, si demain ne vous était pas garanti finalement, que changeriez-vous aujourd'hui ? Oubliez le reste. Que feriez-vous aujourd'hui ? » Il termine son discours, alors que Wilhelm garde un œil sur les mangemorts qui commencent à bouger. La tension est montée d'un cran, après le choc général causé par l'apparition de l'Indésirable numéro deux. Une apparition qui marque le début des hostilités, qui indique à tous les insurgés du coin qu'il est temps d'agir, qu'ils ne peuvent pas laisser ce macabre spectacle se poursuivre plus longtemps. Et tout d'un coup, le chaos. Les sorts fusent avant même qu'il n'ait le temps de réagir. Dans la fumée, il aperçoit les éclairs verdoyants quitter l'estrade, il voit les créatures bleutés charger les Détraqueurs. La mission de sauvetage vient de commencer, à moins que ce ne soit qu'une autre boucherie de plus ? Il n'est pas contre l'idée et, la baguette sortie, tente une approche en direction de l'estrade. Avant de s'arrêter, net, quand une voix portée par sonorus propose un deal. Une vie contre une vie. Des otages contre des rebuts. Aussi rapidement qu'il est apparu, le chaos disparaît. Laisse place à une accalmie trompeuse. La plupart des sorciers ont disparu, évacués ailleurs par portoloins d'urgence. Quelques uns sont toujours là, et, pour la plupart, servent désormais d'otages pour permettre la libération des prisonniers. Finalement, peut-être cette mission sera moins sanglante que les autres ? Il n'y croit pas. Et sait qu'il n'est pas le seul à s'attendre à une duperie des mangemorts, bien trop habitués au mensonge et à la trahison. Il ne leur fait pas confiance, surtout lorsqu'ils se déchirent entre eux pour savoir quelle marche suivre. Qu'ils refusent ce deal, qu'ils tentent de briser l'accord conclu à la va-vite, et qu'ils reprennent le bain de sang dans lequel ils s'étaient lancés quelques minutes auparavant. Lui n'attend que ça. Les tuer, les uns après les autres, pour tout ce qu'ils lui ont fait subir. Il veut la mort. Il veut la destruction. Et Fred les lui donne. L'obscurité engloutit toute la zone. Au milieu des cris et du chaos redevenu maître, il entend péniblement Fred ordonner l'évacuation. Non. Pas maintenant. Que ceux qui veulent protéger les rebuts le fassent, sa priorité reste d'éliminer les mangemorts présents sur l'estrade. Pour aider à l'évacuation, pour faire le maximum de dégâts chez l'ennemi. Lui n'est pas un audacieux, encore moins un pacifiste. Son rôle, dans cette histoire, est de jouer le belliqueux, celui sur qui repose la tâche d'éradiquer l'engeance mauvaise. « Terra Auram ! » Il suit les consignes, et répète les sortilèges déjà lancés à plusieurs reprises avant lui. Le pavé craque, la terre gronde, et l'estrade finit par s'évanouir, emportant dans sa chute, il l'espère, les mangemorts qui y voyaient une protection contre les insurgés. Rien ne protège de la fureur. Il attaque, encore et encore, tandis que les crac se font entendre un peu partout. Il est temps de partir, de fuir cet enfer maintenant que la mission est terminée. ❝ part VII ❞26/09/2003 & Herpo Creek Ses trois années de captivité à Azkaban qui lui ont donné l'impression d'y passer toute une vie, ses mois de souffrance et de torture au sein d'une élite qui ne voyait en lui rien de plus qu'une chose, un objet sur lequel ils avaient pouvoir de vie ou de mort. Cette chasse le soir d'Halloween où, équipé d'une baguette sabotée, il a été jeté dans la gueule du loup. Cette nuit où il a perdu sa femme, venue les libérer, lui et tous les autres. La brutalité avec laquelle ils ont maté l'éphémère révolution sur le chemin de traverse, l'armée de détraqueurs qu'ils ont envoyé sur les sorciers. Ces mêmes détraqueurs qui ont ôté toute conscience à sa fille, qui lui ont infligé leur infâme baiser, qui lui infligé bien pire que la mort. Il se souvient de tout. De tout ce qu'ils ont fait, de tout ce qu'ils ont refusé de faire pour ne pas perdre leur petit confort. De leur haine envers ceux qui ne partageaient pas leur pureté. Il se souvient de tout ce temps passé en forêt, ou dans des bâtiments abandonnés, où le mince confort dont il disposait consistait en ce qu'ils ramenaient de leurs expéditions ou des pillages. Pendant trop longtemps, ils ont vécu dans la misère, laissant le luxe et l'opulence à des monstres cachés derrière le masque d'êtres humains. Pendant bien trop longtemps, cette élite sorcière n'a que trop goûté aux joies d'une vie réglée comme du papier à musique. Pendant bien trop longtemps, leurs traditions n'ont que trop perduré, leurs avantages aussi. Pendant de trop longues années, ils sont restés sourds aux hurlements de la guerre, aveugles au sang sur leurs mains, muets face aux horreurs provoquées par ce gouvernement qu'ils suivent sans se poser la moindre question. Pendant trop longtemps, les insurgés se sont cherchés, ont tenté sans réellement convaincre, y sont allés à tâtons sans trop savoir quoi faire, ni quand le faire. Les petits éclats sans lendemain, les petites victoires qui laissaient, inéluctablement, un goût amer en bouche, ces moments où la joie était de courte durée. Des batailles, ils en ont gagné. Mais celles-ci n'ont jamais bousculé le rapport de force ou, du moins, jamais suffisamment pour entrevoir ne serait-ce qu'une éclaircie. Rien n'a fonctionné jusque-là. La bataille de Poudlard, la chasse d'Halloween, les émeutes sur le Chemin de Traverse, leur intervention lors de l'exécution des rebuts, les attentats contre Voldemort et Sainte Mangouste. Rien n'a fonctionné. Ou tout a coûté un prix bien trop élevé pour qu'une victoire ne soit réellement envisagée. Mais aujourd'hui, enfin, les choses vont définitivement changé. Aujourd'hui, pour la première fois depuis le début de cette guerre, depuis qu'il y est entré de plein pied, la victoire n'est pas seulement envisageable. Elle est certaine. Et sera totale. Car dans quelques minutes, plus rien ne séparera cette élite stupide, goinfrée d'opulence et de richesses, à la colère des belliqueux. Leurs si beaux jardins brûleront, leurs si expansives demeures s'effondreront, et eux, au milieu de tout ça, périront pour toute l'horreur qu'ils ont commis ou ont laissé commettre. Derrière ce bouclier tenant encore tant bien que mal, ils vivent sans même le savoir leurs derniers instants. Hommes, femmes, enfants, aucun ne sera épargné.
« On va bientôt pouvoir passer. » Plus que quelques minutes, tout au plus. Les runes placées ci et là le long du dôme magique commencent à faire leur travail, à grignoter les protections entourant le village qui, quelques minutes auparavant, semblait encore imprenable. Petit à petit, il apparaît que non, Herpo Creek, pas plus que les autres places fortes du gouvernement, n'est pas inviolable. Y entrer peut se faire. Dans très peu de temps, il pourra fouler ces terres qu'il n'avait jamais vu jusqu'à présent. Dans très peu de temps, il pourra réduire en cendres les maisons luxueuses, les jardins richement décorés. Il pourra mettre un terme à l'existence de ces vermines narcissiques, qui s'imaginent invulnérables à l'intérieur de leurs murs. Ces mêmes murs qui feront office de cercueil pour les ennemis de la liberté, de la vengeance. « On fonce ! »
Le bouclier s'effondre. Et avec lui, les derniers espoirs de survie de sorciers incapables de se battre par eux-même. Des sorciers dont la seule destinée désormais est de subir toute la colère, la haine et la violence de ceux qui furent leurs victimes.
Dans un calme presque étonnant, compte tenu des circonstances, Wilhelm remonte l'allée tandis que de chaque côté des rues les maisons commencent à brûler sous l'effet des sortilèges lancés par des belliqueux. Il pourrait faire de même, s'amuser à détruire tout ce qui peut être détruit. Mais mettre le feu à de simples bien immobiliers ne soulagera ni sa peine, ni sa colère. Il ne veut pas voir ces êtres perfides à la rue. Il veut les voir morts. Il veut voir la vie quitter leur regard horrifié, il veut voir leurs traits se déformer sous la terreur, pendant qu'ils tentent de transplaner pour fuir, en vain. Enfin, ils découvrent ce qu'ont vécu les sorciers qui étaient présents durant les émeutes, ceux qui n'ont pas eu pu transplaner avant que l'enfer ne commence. Enfin, ils vivent exactement la même chose. Enfin, ils peuvent voir la mort comme beaucoup d'insurgés l'ont vue durant ces dernières années. « Avada Kedavra ! » lance-t-il en direction d'un sorcier encore habillé de son pyjama, tentant de fuir le village. Avant d'en lancer un second, un troisième. Il y prend du plaisir. Un plaisir malsain, fou, qu'il ne se connaissait pas. Et pourtant, c'est un plaisir auquel il refuse de mettre fin, lançant les sortilèges de mort presque sans viser, se contentant de vaguement les lancer en direction des victimes. Tout autour de lui, les autres insurgés font de même. Tuant chaque sorcier de l'élite qu'ils croisent, ne laissant aucun survivant sur leur sillage. Hors de question de prendre des otages. Cette destruction marquera la fin de la guerre, quelle qu'elle soit.
Il en voir certains quitter l'axe principal pour tenter de passer par derrière, entre les maisons. Idée brillante, mais inutile. Ils ne pourront pas quitter ce village qui est désormais leur dernière demeure, leur tombeau éternel. Il quitte alors l'artère à son tour, suivant les sorciers dans leur fuite. Quatre, cinq. Trois meurent bien rapidement, touché par des sortilèges de la mort dans le dos, morts avant d'avoir atteint le sol. Le quatrième tente de riposter, mais échoue lamentablement, avant de mourir comme ses camarades. Ne reste plus que le dernier qui chute sur les fesses, recule en se soulevant de ses bras, implore le belliqueux de ne pas le tuer, lui propose toute sorte de marchés pour pouvoir survivre au massacre qui a lieu. Un sourire traverse les traits de l'insurgé, alors qu'il pointe sa baguette vers sa victime. « Tu ne veux pas mourir ? Très bien... Endoloris ! » Et il continue, encore et encore, arrachant des cris de douleur de plus en plus aigus à sa victime. Sous ses yeux écarquillés par la haine et ce plaisir malsain toujours présent, et même décuplé, le sorcier se plie, se contracte quand l'intense douleur traverse chaque nerf de son corps, chaque parcelle de sa peau et de ses organes. Il se remue, tente de s'extraire du sortilège impardonnable, en vain. Durant de nombreuses minutes qui semblent être des heures pour lui, la torture continue toujours plus intensément. Toujours plus grande, toujours plus vive, elle ne semble pas vouloir s'arrêter alors que Wilhelm le regarde toujours. Souffre comme j'ai souffert, vermine. Il a connu ce sortilège. Il connaît ses effets, il sait toute la douleur qu'il peut offrir. Pour l'avoir lui-même subi. Ce n'est qu'un simple retour de bâton pour ce membre de l'élite qui a trop longtemps vécu dans l'opulence.
« Achève le, on ne sait pas combien de temps il nous reste pour faire le ménage. Allez, dépêche, on a encore tout le reste du village à taper. Et ils seront bien assez occupés avec nos cadeaux. » Il acquiesce d'un signe de tête, avant de se retourner vers le sorcier qui a arrêté de geindre, les effets du sortilège a présent dissipés. C'est qu'ils sont nombreux à vivre ici, bien trop pour qu'ils puissent prendre leur temps avec chacun d'entre eux. Ils doivent agir vite, et bien, s'ils veulent réduire la population du village à zéro avant que les mangemorts, visiblement occupés ailleurs, ne viennent mettre leur grain dans une machinerie parfaitement huilée. Il prenait pourtant un tel plaisir à voir sa propre douleur transférée dans le corps de ce parfait inconnu qu'il déteste pourtant du plus profond de son cœur. « Faut croire que finalement, tu vas crever comme la merde que tu es. Reducto. » La gerbe de sang est projetée jusqu'à l'insurgé. Du sang, des entrailles, de la chair, de la peau, des cheveux. Un peu de tout ce qui composait ce sorcier désormais devenu simple tas de résidus humains. De sa main libre, il frotte quelque peu ses vêtements, enlevant les tâches de sang les plus superficielles, avant de quitter le jardin, sans un regard pour les cinq cadavres qu'il vient de disséminer ici. D'autres suivront, beaucoup d'autres, et il ne veut pas manquer la fête...❝ part VIII ❞09/12/2003 & London La guerre est terminée. Voldemort est vaincu. Ses acolytes en fuite, traqués dans tout le territoire pour répondre de leurs crimes. Il y a là-dedans un sentiment de déjà-vu, comme si l'Histoire n'était au final qu'une boucle perpétuelle reprenant inlassablement depuis le début pour n'en modifier que des détails, des noms, des lieux, mais en maintenant les caractéristiques globale de cette histoire. Il venait de débuter sa carrière d'Auror la première fois que le Dark Lord a été vaincu. Il n'avait aucune expérience, aucune réelle connaissance du terrain, et il fut pourtant affecté à la traque des mages noirs en compagnie d'Aurors bien plus expérimentés. Des Aurors capables de lutter à armes égales avec les meilleurs des mangemorts, alors que lui, du haut de ses vingt-et-un ans, n'était rien de plus que le sidekick, le compagnon de route, celui qui était là pour aider, mais qui ne devait pas s'exposer inutilement en raison de son manque d'expérience, de connaissances de la magie noire. Il était pourtant parvenu à en arrêter quelques uns, à en tuer d'autres. Jamais, le remord ne l'avait frappé lorsqu'il ôtait la vie d'un adhérant au Mage Noir. Ce n'était que son travail ; arrêter ceux qui perturbaient la sécurité des sorciers, arrêter les mages noirs et ceux dont les crimes étaient suffisamment graves pour surpasser l'autorité de la brigade de police magique. A cette époque, il était vu comme un soldat de la justice, un protecteur de la veuve et de l'orphelin (qui étaient véritablement veuves et orphelins), un gardien veillant à leur sécurité, leur permettant de dormir d'un sommeil réparateur qu'ils n'ont pas connu durant de longues années. A l'époque, il était un héros, un exemple pour de jeunes sorciers en manque d'idoles. Un héros, putain. Un détail de l'histoire rapidement oublié, et ce même par l'Histoire elle-même. Tout s'est répété. Les forces du Magister furent sans aucune mesure, il fit régner sur le pays une ère de terreur et de dictature. Puis Potter parvint à le tuer. Répétition de l'histoire. A l'exception de lui, Wilhelm Singleton. Autrefois Auror, devenu prisonnier à Azkaban. Puis passé entre les mains d'un sorcier après une vente aux enchères, pour enfin être libéré et devenir un insurgé. L'un de ces hommes et de ces femmes convaincus de pouvoir lutter contre le régime de Voldemort, contre ses sbires toujours plus nombreux. Convaincu jusqu'à la mort, sacrifiant tous ceux qu'il aimait. Sa femme, sa fille. Embrassée par un Détraqueur, il a finalement réuni âme et corps au travers du Voile, lançant sur son propre enfant un sortilège impardonnable. Comme pour mieux symboliser qu'il ne sera jamais capable de se pardonner pour ça, pour ne pas avoir su la protéger.
« Potter et sa bande sont des héros. Ils ont vaincu le terrible Lord Voldemort. » Il retire les quelques feuilles mortes tombées sur la pierre tombale recouverte de neige. Dans sa voix, quelques notes de frustration apparaissent. Oui, il peut le remercier d'avoir enfin achevé le dictateur. Mais non, il ne le fera jamais. Ne serait-ce que pour avoir simulé sa propre mort, pour s'être enfui du combat, laissant derrière lui des hommes et des femmes perdus, ne sachant trop que faire de la suite. Pouvaient-ils continuer le combat sans leur porte-étendard, sans ce garçon qui a survécu plus d'une fois face à Vous-Savez-Qui ? Question difficile. Il lui faisait confiance, pourtant. Il était des rares Aurors qui croyaient en sa version des faits, qui étaient persuadés qu'il ne mentait pas au sujet du retour de Voldemort. Et le voir disparaître ainsi.. « Ils vont réquisitionner les biens de l'élite pour reconstruire le pays... Ils l'avaient déjà fait, la première fois. Mais cette fois... c'est différent. » Il déblaye la neige de la pierre, laissant apparaître le nom de sa femme et de sa fille, avant de s'asseoir face à elle. « Le gouvernement temporaire a remercié les héros de guerre, comme il les appelle. Potter, les Weasley, Granger, beaucoup d'entre eux. Moi... ils ont voulu m'envoyer à Azkaban. Il serre les poings. Il s'est battu pour eux. Il a saigné pour eux. Et pour le remercier, ils veulent l'envoyer avec les meurtriers, les assassins. Pour avoir fait le sale boulot, pour avoir été de ceux qui n'hésitaient pas à se salir les mains lorsque cela devait être fait. Comment auraient-ils pu libérer les prisonniers, si lui et d'autres n'avaient pas été là pour distraire les mangemorts ? Qu'auraient-ils fait face aux mangemorts et aux détraqueurs, si les belliqueux n'avaient pas été là ? Autrefois combattants de la liberté, ils sont désormais des terroristes, tout juste bons à subir le même procès bâclé que les mangemorts. « J'en ai tué un... On s'était battus ensemble contre les mangemorts et maintenant... maintenant j'ai du le tuer pour m'enfuir. Ils disent que le gouvernement est temporaire, qu'un autre viendra le remplacer quand tout ça sera calmé. Peut-être que... qu'à ce moment-là, je pourrai recevoir une grâce, ou n'importe quoi. » Il joue avec ses mains, nerveusement, prêt à craquer. « J'étais un Auror putain. Je vous ai perdu au nom de leur rébellion à la con, et maintenant ils s'imaginent que je vais les laisser me refoutre à Azkaban. Ils valent pas mieux que Voldemort. » Comment pourrait-il en être autrement ? Il n'y a aucune différence entre les deux. Seules les victimes changent, autrefois nés-moldus, ils sont devenus sang purs. Et lui, et tous les autres belliqueux. « Je vais rester à l'écart quelque temps, tâter un peu le terrain et voir ce que ça donne. Je ne sais pas si je pourrai revenir ici... Je vous aime. » Il pose la main sur la pierre, fermant les yeux pour les imaginer à ses côtés. Avant de transplaner. Loin d'ici. Loin de Londres. Loin de cette merde qui s'apprête à s'abattre sur un monde sorcier encore endeuillé.
Dernière édition par Wilhelm Singleton le Mar 27 Déc 2016 - 4:45, édité 8 fois |
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HERO • we saved the world Neelam Rosier | déso pas déso pour voldy (j'espère que je pouvais poster sinon tu me dis et je supprime mon post ). bienvenue sur exci, bon courage pour ta fiche et tout ça (ce titre btw ) |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Eirene Mayfair ‹ inscription : 16/04/2016
‹ messages : 392
‹ crédits : AILAHOZ
‹ dialogues : #rosybrown
‹ âge : 30
‹ occupation : enfermée à azkaban pour 50 ans, elle est persuadée qu'elle n'en sortira pas vivante
‹ maison : serdaigle
‹ scolarité : 1984 et 1991.
‹ baguette : est en bois d'acajou ; elle mesure vingt-six centimètres et possède en son coeur un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3581
‹ réputation : je suis un simple objet à la merci des mangemorts, prête à tout pour atteindre ses objectifs. A cela s'ajoute nouvellement l'appellation de criminelle de guerre; vivement recherchée par le gouvernement, je me suis rendue aux autorités début mars 2004
‹ particularité : métamorphomage.
‹ faits : que je suis devenue mangemort peu de temps avant la bataille finale mais que je ne soutiens pas les idéologies du Lord. C'est seulement une étape -indispensable- de plus pour faire mes preuves. L'utilisation de mon don m'épuise et il m'est impossible d'oublier les horreurs commises. Avec les blessures de l'attaque de Sainte-Mangouste et les dérèglements magiques qui s'ajoutent, garder le contrôle devient plus compliqué. L'orviétan (fabuleo) a été le seul moyen efficace pour supporter la douleur et reprendre vite le travail, une absence longue mettant en péril ma place dans le système et toutes les années de dur labeur qui vont avec.
‹ résidence : auparavant dans un minuscule appartement à Canterbury, du côté moldu, cachée de tous sous une fausse identité (Susie Marshall) avec Elizabeth Atkins (Leanne Marshall), je réside désormais dans l'une des nombreuses cellules d'Azkaban, toujours en compagnie d'Elizabeth
‹ patronus : une hirondelle, mais impossible d'en produire un depuis l'apposition de la Marque sur son avant-bras.
‹ épouvantard : mon corps vieilli par l'utilisation excessive de mon don. Plus récemment, il prendrait plutôt la forme de Matteo ensanglanté, allongé au sol et laissé pour mort.
‹ risèd : la liberté, un monde où je pourrais rester moi-même sans mettre ma vie en danger ou celle des personnes que j'aime. Matteo vivant, pas uniquement dans ses souvenirs.
| REBIENVENUE ce titre ce prénom bon courage pour la rédaction de ta fiche et amuse-toi bien hâte de lire la suite |
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| @Neelam Rosier ; Tu pouvais poster. La Vanja en moi vous maudit tous pour avoir osé toucher à son Voldychou adoré, son second papa, l'amour de sa vie Merci ! (et je pense que je ferai un petit tour dans ta fiche pour un p'tit lien :3: ) @Eirene Mayfair ; Merci ! Je me dépêche de faire suite alors. |
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WIZARD • always the first casuality Kenna Fitzgibbons ‹ inscription : 16/10/2016
‹ messages : 378
‹ crédits : .CRANBERRY SIGNA BY EXCEPTION.
‹ dialogues : indianred
‹ âge : 26 ANS
‹ occupation : ACTRICE, LANCELOT CENTRAL (intern lysa montez)
‹ maison : POUFSOUFFLE
‹ scolarité : 1988 - 1995.
‹ baguette : VINGT-SIX CENTIMETRES, BOIS DE POIRIER, PLUME D'OISEAU-TONNERRE.
‹ gallions (ʛ) : 3553
‹ réputation : elle apparaîtra dans la prochaine saisons de lancelot central + elle a été l'une des victimes des brainwash pendant la guerre + elle est proche des scamander + elle assume tout, n'a peur de rien + elle est très affectueuse, pleine d'amour et de bonne humeur + elle adore faire des pranks.
‹ faits : elle a grandi dans une famille stable et aimante + était une vraie party girl quand elle était à poudlard, elle en a organisé plus d'une, d'ailleurs + à la sortie de poudlard, elle est devenue assistante puis gouvernante dans un hôtel sorcier + elle a ensuite été employée par newt et tina scamander pendant plusieurs années + pendant la guerre, la plupart de ses proches sont devenus des insurgés, elle a choisi de conserver sa place dans la société pour faire passer des informations et aider à des sabotages, faisant le lien entre la rébellion et la société civile + elle a été capturée par le gouvernement lors d'une mission, et afin de la sauver des sanctions réservées aux insurgés, les scamander ont accepté à contre-coeur le brainwash pour elle, en pensant que c'était le seul moyen de la sauver + elle a vécu un an persuadée que le lord avait la solution à leurs problèmes, et qu'il fallait se débarrasser des insurgés + après la guerre, elle a suivi le programme réservé aux victimes + elle a encore parfois du mal à démêler le vrai du faux, ses faux souvenirs des vrais, et elle commence tout juste à renouer avec ses anciens amis + elle fait encore de violents cauchemars et peut se réveiller complètement désorientée, elle en veut encore aux scamander + kenna a enchaîné les petits jobs, mais vient d'être castée pour la nouvelle saison de lancelot central.
++ kenna a toujours eu un problème d'alcool, plus ou moins violent selon les périodes, mais n'a jamais voulu l'assumer + elle recherche très, très souvent l'affection, et elle a un tableau de chasse à faire pâlir le plus fier des playboys. il n'est pas rare qu'elle ramène quelqu'un chez elle, même si ça s'est calmé ces derniers temps.
‹ résidence : DANS UN APPARTEMENT DU LONDRES SORCIER. ELLE VIT SEULE.
‹ patronus : un chimpanzé.
‹ épouvantard : la solitude.
‹ risèd : avoir quelqu'un qui l'aime vraiment. vraiment, vraiment.
| REBIENVENUUUUUE bon courage pour cette nouvelle fiche, j'espère que tu vas t'éclater avec ce nouveau personnage |
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WIZARD • always the first casuality Flora Carrow ‹ disponibilité : hold that thought
‹ inscription : 11/12/2015
‹ messages : 1109
‹ crédits : MUDBLOØD. (avatar), sovereign (gif)
‹ dialogues : #336699.
‹ âge : vingt-deux ans (04/02)
‹ occupation : pour le monde, je suis une ancienne médicomage légiste (en réalité, l'ancienne assistante personnelle de l'Ambassadeur).
‹ maison : ravenclaw
‹ scolarité : 1993 et 2000.
‹ baguette : est toute neuve, taillée dans un délicat bois d'aubépine renfermant un ventricule de dragon, elle mesure trente centimètres et des poussières dépassant ainsi de loin celle que j'ai perdu dans l'attentat de saint-mangouste.
‹ gallions (ʛ) : 5114
‹ réputation : je suis Hestia Carrow, une fille bizarre, porte-malheurs, instable et incestueuse qui ferait tout pour sa sœur.
‹ particularité : clairvoyante.
‹ faits : je n'étais pas maîtresse de mes actions pendant la guerre, mon cerveau ayant été lavé après l'exécution des rebuts. J'ai fuit la bataille finale bien avant sa fin et je hais la marque à mon bras. Retrouver le contrôle de mon esprit n'est pas si aisé que ça et je fais encore de nombreux cauchemars. En fuite avec ma jumelle et mon niffleur albinos, Idris, logeant chez des moldus j'ai fini par me rendre en espérant rendre à ma sœur une vie normale, sauf que par un procédé qui m'est inconnu elle a réussi à échanger nos corps.
‹ résidence : bonne question.
‹ patronus : inexistant
‹ épouvantard : moi-même, ou Hestia qui sait, restreinte par une camisole de force.
‹ risèd : moi-même de nouveau identique à Hestia.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Maksim Dolohov ‹ inscription : 12/03/2016
‹ messages : 832
‹ crédits : odistole
‹ dialogues : #2F4F4F
‹ âge : 35 yo
‹ occupation : l'ancien directeur adjoint au département de la justice magique, aujourd'hui incarcéré pour crimes de guerre. Je suis également derrière un réseau d'orviétan impliqué en Angleterre et je gère mon business comme je le peux depuis ma cellule.
‹ maison : (Koldovstoretz)
‹ scolarité : //
‹ baguette : a été fabriquée par Gregorovitch, elle mesurait 29 centimètres, elle était en bois de genévrier et contenait un cheveux de vélane mais elle a été brisée sous mes yeux.
‹ gallions (ʛ) : 4368
‹ réputation : je suis le remplaçant, le prince gâté qui n'aurait pas dû régner et qui s'est cassé la gueule, celui qui s'est fait berner par sa protégée, celui qui doit être maudit tant le sort s'acharne à lui prendre tout ce qu'il veut si désespérément.
‹ particularité : du genre à me dire que si j'avais été legilimens ou voyant, j'aurais pu voir venir les emmerdes et coups dans le dos et les éviter, malheureusement il n'en est rien.
‹ faits : je fais parfois semblant de ne pas parler Anglais correctement pour voir jusqu'où certains tireront sur la corde. Mon calme sardonique laisse place à des colères monstrueuses et violentes. J'ai deux petites sœurs et mon frère Antonin était le véritable mangemort, je ne suis qu'un pion qui occupe une place, celle du fils d'un chef de clan, celle d'un héritier qui devait assurer des accords et des alliances et doit aujourd'hui en payer les conséquences.
‹ résidence : à Azkaban, loin du faste du manoir Dolohov érigé à Herpo Creek et aujourd'hui en ruine.
‹ patronus : un cygne, impossible à conjurer depuis que la Marque des Ténèbres est sur mon avant bras.
‹ épouvantard : le visage de Ulyana greffé sur le souvenir du corps végétatif de ma mère.
‹ risèd : un gosse blond courant dans les longs couloirs de la résidence de St Petersbourg. Un enfant se jetant dans mes jambes en suppliant d'aller faire flotter une maquette de bateau dans le grand bassin des jardins.
| Rebienvenue à la maison tu sais où nous trouver en cas de besoin, bon courage avec ce DC et cette nouvelle fiche |
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