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sujet; BAROMES † and you knelt beside my hope turn apart.

HERO • we saved the world
Rohan Helvar
Rohan Helvar
‹ disponibilité : dispo.
‹ inscription : 27/08/2016
‹ messages : 434
‹ crédits : shiya.
‹ dialogues : sandybrown (design foncé), darkgoldenrod (design clair).
BAROMES † and you knelt beside my hope turn apart. 170119063913820709

‹ liens utiles :
fiche » RUN BOY RUN
marcus » ex-ff, prisoner mylan » angry & hungry midget shin » or is it nazir? salvatore » ff beater & international asshole sirius » the mighty godfather elliott » just another asshole fred » the lost twin.
‹ âge : 25 ans.
‹ occupation : il s'occupe de James à Storm's End et rattrape tout ce qu'il a manqué en n'allant pas à Poudlard avec les habitants du cottage.
‹ maison : il n'est jamais allé à Poudlard.
‹ gallions (ʛ) : 3564
‹ réputation : il est le filleul de la Ministre qui a subitement fait une réapparition après la guerre.
‹ particularité : un loup-garou, il a été mordu quand il avait dix ans.
‹ résidence : Storm's End.
‹ patronus : rien du tout, il n'a jamais appris à en faire un.
‹ épouvantard : James en train de rire avec ce type qui a tué Sarah.
‹ risèd : probablement lui, en uniforme d'élève de Poudlard.
http://www.smoking-ruins.com/t5023-rohan-stand-by-me
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james rowle & bacchus murdock
You saw my pain, washed out in the rain. Broken glass, saw the blood run from my veins. But you saw no fault no cracks in my heart and you knelt beside my hope torn apart. But the ghosts that we knew will flicker from view and we'll live a long life. So give me hope in the darkness that I will see the light. Cause oh they gave me such a fright but I will hold as long as you like, just promise me we'll be alright.
Il a du sang plein le visage, le nez, la bouche. C’est probablement pour ça qu’il ne l’a pas senti. Parce que l’odeur de James, Merlin, l’odeur de James il la connaît par cœur. Il ne l’a pas oubliée ah ça non, il ne pourra jamais l’oublier. Alors c’est forcément à cause du sang. Ou alors, c’est parce qu’il n’a aucune raison de sentir l’odeur de James ici et maintenant. Parce que James est mort. Et puis il ne pense qu’à une chose, il n’a plus qu’un objectif, tuer l’humain qui s’acharne à se défendre et qui tente de se débarrasser de lui en le frappant dans le ventre mais il encaisse, il encaisserait n’importe quoi pour les venger. C’est pour ça qu’il ne le sent pas approcher et qu’il ne peut que laisser échapper un glapissement de douleur, quand un coup de pied vient le cueillir en plein dans les côtes. Ça lui coupe le souffle et ça lui brouille la vue, si bien qu’il n’a pas d’autre choix que de lâcher sa cible et s’en écarter, en essayant désespérément d’inspirer. Il n’en a pas le temps, parce qu’un coup de poing en pleine mâchoire l’envoie valser et s’étaler dans la boue.
Le sang jaillit dans sa bouche, il s’est salement mordu la langue et il voit double. Il roule sur le sol pour poser ses mains à plat, le souffle court. Là, il crache le sang qui menace de l’étouffer tant il ne cesse de couler et il grimace. Puis enfin, il relève la tête pour voir qui l’a empêché de régler son compte au rafleur.

Et c’est.
Impossible.

« J-James ? »

Il ne l’a pas senti, parce qu’il n’a aucune raison de le sentir.
Il ne l’a pas senti, parce que James est mort.

Oui mais alors, pourquoi il se tient devant lui, plus loup qu’humain, comme jamais il ne l’avait vu auparavant ? Aux dernières nouvelles, il n’a pas de frère jumeau, seulement une sœur, Louise, il lui a dit. Et puis il a un gamin aussi, Joshua et il lui ressemble énormément c’est vrai, il a vu la photo, mais justement, c’est un gamin. Il se dit que c’est un maléfice, une illusion. Mais les illusions, comme les rêves, n’ont pas d’odeur. Les souvenirs en ont une. Ses souvenirs de James sentent la forêt, la terre humide, ils sentent le feu de bois et les fruits sucrés dont il adorait s’empiffrer. Ils sentent le savon trop odorant, entêtant, qu’il allait voler quoi qu’il arrive, comme s’il ne pouvait pas s’en passer. Ils sentent un peu Sarah et la Meute parce qu’ils étaient sa meute et ils n’étaient peut-être que trois mais Rohan aurait pu passer le restant de sa vie à n’être que trois. Ses souvenirs de James sentent un peu lui aussi, lui et James mélangés, ensemble, cette odeur qui lui collait à la peau et dont le Loup avait honte mais que Rohan aimait, qu’il aimait tant.
Et ce James-là, il a une odeur, lui aussi. Une odeur semblable à celle de son James mais… mais il y a autre chose. Il y a tout un tas d’autres choses, d’autres odeurs qui collent ce James et qui collaient Rohan aussi, avant. Avant que Claevis ne meure. Tout un tas d’odeurs qui mises ensemble, forment une Horde, la Horde. Mais son James n’a jamais connu les Thurisaz, ah ça non, Rohan a toujours fait en sorte qu’ils s’en tiennent le plus éloignés possible, que le brun ne s’approche jamais d’eux, pour qu’il ne sente jamais le sang et la haine et l’horreur. Mais ce James-là, il sent tout ça.

Ce James-là n’est pas son James.

Son James ne l’aurait jamais frappé pour avoir tenté d’étriper celui qui a tué Sarah. Il aurait probablement été horrifié de le voir ainsi s’en prendre à quelqu’un, il aurait tenté de l’attraper, lui aurait crié dessus d’arrêter, oui, son James aurait sûrement fait toutes ces choses-là. Mais il ne l’aurait pas attaqué comme ça. Il aurait encore moins empoigné l’humain ainsi, pour l’éloigner de Rohan comme si c’était lui la menace, lui le monstre. « Bacchus ? Ça va ? Qu'est-ce que tu fous à te mettre au corps à corps contre un putain de loup ? T'es malade ? » Non, non, il ne peut pas faire ça. Il ne peut pas lui demander à lui comment il va. Il ne peut pas regarder Rohan comme s’il ne le reconnaissait pas. Il ne peut pas être James et ne pas être James.
Parce qu’il est vivant. C’est lui, il sait que c’est lui, il n’y en a aucun autre comme lui. James est vivant et il ne veut rien de plus que se relever et franchir la distance qui les sépare, le serrer contre lui et s’excuser de ne pas avoir su protéger Sarah, de ne pas avoir su le protéger lui, lui dire qu’il a eu mal, si mal, lui dire qu’il ne veut plus jamais qu’ils se séparent et ils sont au beau milieu d’un champ de ruines mais il ne veut rien de plus que l’embrasser un millier de fois. Pour toutes ces fois où il a refusé de crainte, par idiotie, pour toutes ces fois où il a pensé qu’il ne pourrait plus jamais le faire.

James est vivant mais il n’est pas vraiment James et il ne peut rien faire de tout ceci, parce que celui qui se tient devant lui ne le connaît pas. Le Mort, le Mort ! crie son Loup et Rohan a la gorge qui se serre et le cœur en miettes. Oui, il a compris, maintenant. Il sait qui il est. Enfin, il sait surtout qui il n’est plus.

Un putain de loup, c’est ce qu’il est, c’est tout ce qu’il est à ses yeux. Il n’est pas Rohan, il est juste une menace. Il le voit dans sa posture, il l’entend à ses grondements. Même le loup est différent. Même le loup ne semble pas le reconnaître. Il crache encore du sang, laisse le reste couler le long de son menton et se relève, sur des jambes tremblantes. Il n’arrive pas à regarder autre chose que lui. L’autre type est oublié, pour l’instant, complètement effacé, par cette apparition qui tient du cauchemar. « Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? » croasse-t-il d’une voix rauque. Parce qu’ils lui ont forcément fait quelque chose. James ne l’aurait pas oublié volontairement. James ne défendrait pas l’assassin de Sarah volontairement.
Et il a entendu les autres, à Poudlard, parler de lavages de cerveaux. Il a entendu deux frères, des jumeaux, se plaindre de leur sœur qui n’était plus vraiment leur sœur. Et il se dit que ça ne peut être que ça, que c’est pour ça que ce James n’est pas son James, que c’est pour ça qu’il l’attaque et le frappe et qu’il a l’air de vouloir l’étriper. Que c’est pour ça qu’il ne le reconnaît pas. Parce que lui aussi, ils lui ont lavé le cerveau. Et Rohan est en colère, Merlin il est tellement en colère parce qu’il n’y avait rien à laver, il n’y avait rien à changer chez James, pleurnicheur et agaçant James, mais James qui a toujours su lui tenir tête et James qui lui a appris tant de choses et James qui lui a sauvé la vie et James qu’il aime.
Putain, James qu’il aime. Idiot de Rohan qui n’a jamais rien dit parce qu’il avait trop peur, imbécile qui ne peut désormais que se demander s’il reste quelqu’un à aimer. « Il a détruit ta meute, » s’adresse-t-il au Loup parce qu’il n’est même pas certain qu’il reste un homme sous ces crocs, ce sang, cette rage. « Il a détruit ta meute, tu ne peux pas le défendre, » gronde-t-il d’une voix sourde. « James, t’as pas pu oublier. T’as pas pu oublier Sarah. T’as pas pu m’oublier moi, » hoquète-t-il désespérément. Il ne peut pas l’attaquer, il ne va pas l’attaquer, James est toujours là, il doit toujours être là.

James ne l’attaquerait jamais.


Dernière édition par Rohan Helvar le Lun 5 Déc 2016 - 16:54, édité 3 fois
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bacchus “je tiens la chandelle” murdock
You keep me under your spell You keep me under your spell You keep me under your spell You keep me under your spell You keep me under your spell You keep me under your spell
Rookwood avait été formel : tu devais attendre son signal pour pouvoir le rejoindre et te carapater de cet enfer. Et jusque là, implicitement, tu te devais de rester en vie. Chose que tu avais réussi avec brio jusqu’à ce que cette créature -bien que d’apparence humaine, mais aux relents cannibals- ne se refuse à te lâcher. Tu en avais rarement rencontré d’aussi hargneux. La dernière remontait à Albane, sans doute, quand elle t’avait amoureusement coincé dans le fond d’une ruelle pour te faire cracher le morceau à propos de son frère. A la bonne heure, tu lui avais fait quoi, à celui-là ?
« J’te préviens, mon gros… Si tu veux m’buter, ‘va falloir prendre un ticket, y’a la file d’attente… » grognes-tu avec difficulté, tandis que ses dents claquent un peu trop près de ta gorge.
Cela dit, tu n’étais définitivement pas prêt pour un rasage de près. Ta position n’est pas très confortable, à essayer plus que tout de protéger ton oreille marquée par ton maître, mais malgré tout, tu essayes de le repousser de toutes tes forces. Cependant, dans un mouvement brusque, il te déséquilibre et tu vas pour lâcher prise. C’est à ce moment-là que le poids de ton adversaire s’allège soudainement, comme par magie.

Mieux encore que de la magie, c’est ton fidèle cabot de James qui s’en prend désormais à lui.
Tu n’auras jamais de cesse de le répéter : le chien est le meilleur ami de l’homme. Bon, dans le cas présent, il s’agissait d’un homme mi-loup qui t’obéissait parce qu’on lui avait lavé la cervelle. Toutefois, tu n’étais pas très tatillon sur les détails. Plus qu’un loup-garou sanguinaire, tu préférais considérer James comme une bête loyale ; parce que peut-être qu’après tout, dans cet état-là, il te renvoyait un peu ton image…

Une fois de plus, il fait honneur à sa loyauté en te tirant des griffes de l’autre type qu’il envoie dans les roses -ou plus exactement dans la boue, c’est certes plus viril. Tu t’extirpes avec difficulté de la gadoue dans laquelle ta lourde silhouette s’est imprimée. Il t’aide à t’éloigner un peu du rebelle. Aussitôt tu arraches de ta baguette un lambeau de ta manche pour le nouer aussi fort que tu peux autour de ton bras déchiré. Reprenant tes esprits et ta respiration, tu portes ta main derrière la nuque de James et lui flattes affectueusement la tête, imitant inconsciemment les techniques de Rookwood pour s’assurer que tu étais toujours au chaud dans sa poche. « Bien joué, mon gros. »
Tu resserres ton bandage de fortune à coups de dents et fronces les sourcils quand il évoque la véritable nature de votre adversaire. « Ça, un loup ? » tu observes le concerné en chien de faïence. « Tu m’as habitué à mieux que ça, Jimbo ; pas étonnant qu'j’aie rien vu v’nir. » Y avait-il une chance qu’un loup puisse en attirer un autre dans son camp ? Une histoire d’instinct grégaire, une sorte de phéromone canine ou tu ne savais quelle autre connerie animale ? Non, parce qu’il avait pas l’air de s’en remettre, l’autre.

Voilà qu’il s’adresse à vous -non, à James apparemment… Tu plisses les yeux, faisant carburer tes petits neurones.
En dehors des bestioles du Ministère, tu n’avais pas eu à faire à masse de loups. Il y avait eu quelques descentes, dans les bois, comme on ferait ses courses un soir de Black Friday ; c’est notamment ce jour-là que tu avais fait main basse sur ton petit James…
Tu es traversé par un éclair de lucidité -le seul pour les cinq années à venir, sans doute. Tu te rappelles alors avoir déjà eu à faire à ces deux lascars, même si à l’époque, la configuration était légèrement différente. A l’époque, ça avait été eux contre toi. Ta horde de rafleurs, contre leur petite meute -il n’y avait pas une troisième personne, d’ailleurs ? Peu importe.
C’était trop drôle.
Enfin, ça risquait de ne pas le rester longtemps s’il continuait à essayer de retourner le cerveau de James comme une vieille chaussette. Hors de question, en effet, de lui révéler quoi que ce soit. C’est ce que Rookwood aurait fait ; ou peut-être aurait-il laissé planer un doute subtil, mais tu n’excellais pas encore suffisamment dans l’art de la manipulation pour te prêter à ce jeu-là.
Non, toi, tu ne t’en remettais qu’à la fidélité de ton loupiot.

Pinçant une nouvelle fois la nuque de James pour asseoir ton autorité mais aussi ton affection, tu te penches à son oreille, signifiant par la même occasion à son petit copain qu’à présent, c’était toi qui possédais ce petit trésor d’obéissance. « Tu piges c’qu’il raconte, toi ? » demandes-tu suffisamment fort pour qu’il vous entende. « Nan parce qu’on a eu l’droit à un paquet d’âneries pour gagner du temps et avoir la vie sauve… » Aux côtés de ce James transformé, tu es certes moins impressionnant car tout à fait humain, mais sans doute plus monstrueux dans ce que tu comptes leur faire subir. « Mais pour l’coup, j’crois qu’ça dépasse de loin n’importe quelle connerie. » Le ton de ta voix n’est en rien agressif : on dirait sincèrement que tu viens d’entendre une bonne blague. Il ne s’agirait pas que James se demande pourquoi tu voulais tant faire taire ce type. « T’en dis quoi, mon grand ? C’est un peu l’loup d’trop dans cette histoire, hm ? » Tu exerces une légère pression pour l’envoyer lui régler son compte.

Ah oui, voilà, la troisième, ça devait être cette Sarah - James arrêtait pas de pleurnicher son nom, après que tu l’aies tuée.
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27.09.2003 • Bacchus & Le Loup
What's wrong with you What is it you want ? What's so special to love 'bout me I'm ordinary And you're too insistent You are too insistent Don't you start an instant. I know not Why won't you let me go now. Just let me go
Bacchus, Bacchus est blessé, mais James a sauvé Bacchus il va aller mieux, il va être mieux, il va pas mourir. On reste comme un con à ses côtés, à regarder parfois le loup (qui nous regarde toujours bizarrement), parfois Bacchus qui est en train de soigner. Il a l'air le gérer. Il a l'air de savoir quoi faire. Heureusement parce que moi, moi je sais pas. Tuer je sais faire, je le fais tout le temps, y a pas de soucis, mais protéger ? C'est pas dans nos gênes ça, de protéger.
James lache un petit grognement de soulagement en sentant la main, familière, du rafleur à l'arrière de son crâne. Nous avons un sourire plein de dents et de sang dans sa direction. Même en semi-loup, même couvert de sang, même avec encore des organes vitaux dans les mains, Bacchus n'a pas peur de nous. Il nous traite comme un animal fidèle, et on aime ça. C'est simple, d'être avec Bacchus, parce qu'il est toujours fier, toujours content, et il veut toujours jouer. « Bien joué, mon gros. » James a un sourire rayonnant et fier, à ce nom, parce que cela veut dire que Bacchus est content, et l'aime bien, et ça lui rappelle les tapes dans le dos qu'a parfois Rick. James il aime bien quand on le touche pour montrer qu'on l'aime. Il aime les compliments, et les surnoms, il aime se sentir utile. Et on se sent toujours utile avec Bacchus, parce qu'il a des désirs si simples.
« Ça, un loup  » On hausse la tête, parce que c'est évident que c'est un loup, et un bien formé d'ailleurs, même s'il pue la peur et le doute et le choc et plein d'autres choses (pourquoi est-ce si facile de le sentir?). « Tu m’as habitué à mieux que ça, Jimbo ; pas étonnant qu'j’aie rien vu v’nir.  » Encore une fois, un sourire éclaire le visage de James, il aime Bacchus, il aime quand il l'appelle Jimbo, et quand il lui fait comprendre qu'il est un bon loup. C'est vrai qu'il est plus loup que le blond en face d'eux. Il a plus de dents, et de griffes, et il est plus violent et, il ne sait pas pourquoi, mais nous sentons que nous pourrions facilement le battre. On rigole, de notre rire d'enfant qui contraste tant avec les poils de loups qui assombrissent notre cou. « J'allais pas t'laisser crever assez facilement. Et puis j't'en dois une, pour la dernière fois, hein ? » La dernière fois, la fois où il l'a trouvé dans la forêt, et où il l'a reconnu, et où il l'a sauvé en le ramenant auprès du Lord. C'est grâce à Bacchus s'il est en vie.
Il ne le remerciera jamais assez.

« Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? » La voix de l'autre loup nous ramène vers lui, dans un mouvement brusque et sec, plongeant de nouveau les yeux froids de James dans ceux de l'ennemi. Pas de sourire pour lui, pas de rire pour lui, juste des dents qui se dévoilent et qui le menacent. D'où il nous parle ? D'où il nous adresse la parole ? Il nous fixe trop. Il doit nous connaître d'avant.
Plus il nous fixe, plus je le fixe, plus je me dis que oui, il devait connaître le James d'avant. Le lâche. L'imbécile. Le faible. Celui qui a abandonné Léopoldine, celui qui a renoncé à Joshua, le loup sans meute, sans famille, sans rien. Je le déteste. Il a tout ruiné. Et si ce rebelle connaît l'ancien James, alors il est aussi pourri que lui. Je me sens me tendre sous la poigne de Bacchus et lui grogner dessus. « La question c'est qu'est-ce que je vais te faire. » On est fier de celle-là. Bacchus va sûrement me féliciter de celle-là. Elle est bien hargneuse, et méchante, et on a repris sa phrase, en plus, on est malin.
Mais bizarrement, le loup n'a pas l'air d'avoir peur. Il n'a pas l'air de reculer, au contraire on dirait qu'il veut se rapprocher. Mais pas pour se battre. Pourquoi est-ce que je ne sens aucune animosité envers moi ? Il en veut à Bacchus, il lui en veut à mort mais pas moi. Pourquoi ? « Il a détruit ta meute. » Aussitôt je sursaute, ouvre grand les yeux. « Ma... » Je ne réfléchis même pas à ce qu'il pourrait insinuer par là, je suis juste abasourdi parce qu'il a l'air de savoir qui est ma meute. Au premier instinct, j'ai voulu lui cracher que Léo et Joshua sont là, qu'ils sont ma meute, et qu'il n'y en a pas besoin d'autre. Mais personne ne doit savoir, pour Léo et Joshua, alors je ne dis rien, et j'essaye de savoir comment il pourrait savoir qui est ma meute. « La meute des Thurisaz ne sera pas détruite par de petits loups comme vous. » J'en ai entendu parler, des loups de Poudlard, des faibles, des louveteaux qui prennent la potion Tue-Loup et qui restent cachés tout le long de la pleine lune. Rick les méprise, alors je les méprise aussi.
« Il a détruit ta meute, tu ne peux pas le défendre. » Je sais, sans savoir comment, qu'il ne parle pas des Thurisaz. Il ne parle ni de Léo, ni de Joshua. Il parle de la meute, celle que je cherche, celle que je sais exister, celle où je suis chez moi. Parce que malgré toute ma passion et toute ma dévotion, le Lord ne peut pas être ma meute, il est au dessus de tout cela. Je comprends, aussi, qu'il sous-entend que Bacchus a détruit ma meute. Sauf que non, c'est absurde, Bacchus est mon ami, il est mon frère, et il est mon allié. Il n'aurait pas tué ma meute. Sauf si... « James, t’as pas pu oublier. T’as pas pu oublier Sarah. T’as pas pu m’oublier moi. » … sauf si ma meute, c'était des rebelles, c'était des méchants, c'était des gens de Poudlard. Après tout, le James d'avant était si faible, si lâche, si petit, cela ne serait pas surprenant que... alors serait-il... mais...

« Tu piges c'qu'il raconte, toi ? » Je sursaute, dégageant brusquement mon regard de celui, abyssal, de l'autre loup. Je regarde Bacchus avec des grands yeux, comme pris au piège, mis à nu. « Hein, heu... je... je... » Je ne peux pas lui dire que, oui, ses mots font d'étrange échos dans ma tête. « Nan parce qu’on a eu l’droit à un paquet d’âneries pour gagner du temps et avoir la vie sauve…  » J'ouvre des grands yeux, et James se sent con, et moi aussi, d'y avoir cru. Et après tout, même si on y croyait, qu'est-ce que ça pourrait faire ? C'est la meute de l'autre, et on en veut pas. Nous détestons l'ancien James. Il a abandonné Joshua alors que nous, jamais, jamais on abandonnera Joshua. « Mais pour l’coup, j’crois qu’ça dépasse de loin n’importe quelle connerie.  » Bacchus a l'air de s'amuser alors, instinctivement, automatiquement, nous laissons échapper un rire. C'est vrai ça, qu'on nous en a jamais sorti une aussi belle, qu'on a jamais touché aussi juste, on a jamais autant fait vibrer les murs de notre mémoire fragile et on le DÉTESTE pour cela. « T’en dis quoi, mon grand ? C’est un peu l’loup d’trop dans cette histoire, hm ?  » James gronde d'approbation, et s'ébroue, et sourit, d'un sourire large et rouge et impatient. « Clairement ouais, t'inquiète pas, j'm'en occupe. »

Et James s'élance, libéré, exalté, NOUS AVONS LE DROIT DE LE TUER. Il commence à rire, et moi je commence à me cacher, parce que je sais ce qui arrive, alors que l'autre loup nous regarde lui foncer dessus sans même essayer d'esquisser un mouvement. Il a l'air bien con, quand même. Il est plus grand que nous, mais c'est pas grave, on lui enfonce le poing dans le ventre, avec un large sourire. « Ma meute me porte très bien, merci, par contre la tienne a l'air de s'être fait la mal. » Il ne pare pas, il n'évite pas, il me regarde juste avec ses grands yeux bleus et James lui décoche un autre coup au visage, pour qu'il arrête de nous regarder comme ça. Il est seul, tout seul, contre moi, et Bacchus, et il va MOURIR. « On t'a pas prévenu ou quoi ? The lone wolf dies. Hm ? Tu comprends ? Hm ? » On est fier, encore, de notre petite parole, parce qu'on sait que sait que c'est une phrase importante, et qu'il ne faut jamais être seul, parce que sans meute on meurt. Et ce mec, vu comme il est faible, il doit pas avoir de meute.

Il s'est effondré sur le sol. Il nous fixe encore. « ARRÊTE DE ME REGARDER COMME CA. » Pourquoi il fait ça. Pourquoi il est si faible. Me sors pas de mes gonds, n'essayer pas de tuer de Bacchus, ne fait pas ton fier si derrière, tu n'es qu'un faible. « BATS-TOI ! TU VEUX CREVER OU QUOI ? » Pourquoi je lui envoie des conseils ? Pourquoi ça sonne comme quelque chose que je lui ai déjà dit ? Pourquoi je veux qu'il se tienne face à moi, pourquoi je tiens tant à lui prouver que je suis le plus fort ? Ah oui. Parce qu'il connaît l'ancien James.
« J'sais pas contre qui tu crois te battre, mais si tu cherches l'ancien James il est mort. Je l'ai bouffé. Il en reste rien, de ton petit lâche. C'est ça, que tu cherches hein ? IL EST MORT. » Je le frappe, encore, encore, je veux juste qu'il se dresse et qu'il me dise que j'ai raison, que l'autre est mort, et qu'il ne reste plus que James, plus que moi, nous, et que cette ancienne meute, si elle existait, ne valait pas la peine. « RELEVE TOI MAINTENANT. » Relève-toi, et laisse-moi tuer James une dernière fois.
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Rohan Helvar
Rohan Helvar
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You saw my pain, washed out in the rain. Broken glass, saw the blood run from my veins. But you saw no fault no cracks in my heart and you knelt beside my hope torn apart. But the ghosts that we knew will flicker from view and we'll live a long life. So give me hope in the darkness that I will see the light. Cause oh they gave me such a fright but I will hold as long as you like, just promise me we'll be alright.
L’autre passe sa main dans la nuque de James, lui flatte le crâne comme s’il était un vulgaire clébard et Rohan montre les dents. Un son rauque, menaçant, remonte de sa poitrine jusqu’à sa gorge et résonne clairement. Probablement qu’il sera trop con pour comprendre, mais le loup en James saisira le message. He’s mine. « Bien joué, mon gros. » Le sourire de James fait taire le grondement aussi sec. Non, non, il ne peut pas afficher ce sourire alors que ce monstre le touche, il ne peut pas faire ça. « Ça, un loup ? Tu m’as habitué à mieux que ça, Jimbo ; pas étonnant qu’j’aie rien vu v’nir. » Il va lui arracher cette main pour avoir osé toucher James et ensuite, il lui tranchera la gorge. « J'allais pas t'laisser crever assez facilement. Et puis j't'en dois une, pour la dernière fois, hein ? » L’échange lui donne envie de gerber. Il lui parle comme s’ils étaient amis, comme si ce Bacchus n’était pas l’assassin de Sarah. Alors la question s’échappe de sa gorge nouée et aussitôt, le sourire de James disparaît et Rohan ne peut que se crisper sous son regard glacial. « La question c'est qu'est-ce que je vais te faire. » Rohan a presque un rire rauque, presque, parce que rien ne pourrait être pire que ce qu’il vient déjà de lui faire, en débarquant d’entre les morts pour ne même plus être lui.
Il n’a plus qu’un animal devant lui. Un Loup sans l’humain et c’est peut-être ce qu’il y a de pire, parce que c’est bien la dernière chose que James voulait devenir, c’était bien ce qui le terrifiait le plus. Alors Rohan fait la seule chose qui, il pense, fera réagir la bête. Il parle de sa meute, parce qu’ils n’ont pas pu effacer cet instinct en plus de tout le reste, il en est persuadé. La réaction est immédiate, les yeux du fantôme s’écarquillent alors qu’un sursaut secoue son corps.  « Ma... »  Oui, sa meute, sa seule et unique meute. Rohan, James et Sarah, ils n’étaient que trois mais ils n’avaient pas besoin de plus.  « La meute des Thurisaz ne sera pas détruite par de petits loups comme vous. » Quoi ? Non, non, pas les Thurisaz, ils ne sont pas sa meute, ne l’ont jamais été, ne le seront jamais, c’est hors de question, Rohan ne tolèrera pas ça.

Alors il secoue la tête, il enchaîne, bute sur les mots mais il enchaîne, il faut que James comprenne, les Thurisaz ne sont pas sa meute, il ne peut pas penser ça. Il voit les sourcils froncés du jeune homme, les rouages de son cerveau maltraité qui s’activent et tentent de comprendre, peut-être même de se souvenir et Rohan espère, il espère tant qu’il se rappelle enfin, que son prochain regard lui montrera qu’il le reconnaît, qu’il— « Tu piges c’qu’il raconte, toi ? » La voix de l’autre faut sursauter Rohan presque aussi fort que James. Son regard se pose immédiatement sur l’intrus et un nouveau grondement menaçant lui échappe. Qu’il la FERME, personne ne lui a demandé son PUTAIN D’AVIS à ce— « Hein, heu, je… je… » Non, non, ne l’écoute pas, surtout, ne l’écoute pas. « James, » commence-t-il, suppliant.
« Nan parce qu’on a eu l’droit à un paquet d’âneries pour gagner du temps et avoir la vie sauve… » Son regard passe de James au type, « Ta gueule, » siffle-t-il entre ses dents, du type à James. Et non, non, son visage s’est fermé à nouveau, ses yeux sont vides de tout sauf de la rage qui est peut-être la seule chose qui l’habite encore et ce n’est pas James ça, ce n’est pas son James.  « Mais pour l’coup, j’crois qu’ça dépasse de loin n’importe quelle connerie.  » « Ferme ta putain de gueule ! » Et ne l’touche pas, ne l’touche pas, Rohan fait un pas, deux pas en avant, il va lui foutre son poing sur la gueule, il va lui faire fermer sa putain de bouche, le réduire en miettes, en faire de la PUTAIN DE BOUILLIE S’IL NE FERME PAS SA-- « T’en dis quoi, mon grand ? C’est un peu l’loup d’trop dans cette histoire, hm ?  » « Clairement ouais, t'inquiète pas, j'm'en occupe. » Et James bondit, le rencontre à mi-chemin. Rohan se fige aussitôt, parce que ce n’est pas lui qu’il veut frapper, c’est l’autre. Le poing du brun l’atteint en plein dans l’estomac et le Loup qui l’habite semble avoir décuplé sa force, parce que James n’a jamais réussi à lui faire aussi mal.

Le souffle coupé par l’impact, Rohan se plie en deux avec un grognement de douleur. « Ma meute me porte très bien, merci, par contre la tienne a l'air de s'être fait la malle. » Il se redresse, ouvre la bouche, mais le coup d’après l’atteint dans la mâchoire et il perd l’équilibre, s’effondre. « On t'a pas prévenu ou quoi ? The lone wolf dies. Hm ? Tu comprends ? Hm ? » Le cœur de Rohan manque un battement, ses yeux s’écarquillent.

Il est là.
Il est toujours là.
Quelque part, sous tout ce qu’ils ont rajouté, malgré tout ce qu’ils ont enlevé.
Il est là, parce que ces mots, ils étaient à Claevis.
Ces mots, ce sont les siens.
James est là, il est là et par Merlin
Il va le ramener.

« ARRÊTE DE ME REGARDER COMME CA. » Qu’il le frappe, qu’il le frappe si c’est ce dont il a besoin. Il n’aurait jamais dû s’enfuir, ce jour-là. Il aurait dû attendre qu’il revienne, il aurait dû se jeter sur ces rafleurs et tout faire pour les combattre, même sans baguette, même s’il ne savait pas lancer le moindre sort efficace à l’époque. Il n’aurait jamais dû partir.

Il a abandonné James et c’est de sa faute s’il est comme ça.

« BATS-TOI ! TU VEUX CREVER OU QUOI ? » Oh non, il n’a pas l’intention de crever. Parce que James, son James ne s’en remettrait pas, parce qu’il s’en voudrait toute sa vie, parce qu’il n’est pas fait pour tuer. Et Rohan va le ramener. Alors il ne crèvera pas. « J'sais pas contre qui tu crois te battre, mais si tu cherches l'ancien James il est mort. Je l'ai bouffé. Il en reste rien, de ton petit lâche. C'est ça, que tu cherches hein ? IL EST MORT. » Les coups sont moins douloureux que ses mots, finalement. Ça a toujours été comme ça avec James, finalement. Il a toujours su faire mal, mais il n’a jamais eu besoin de cogner, pour ça. C’est pas grave, Rohan a toujours su encaisser, il encaisse mieux les coups, alors il peut y aller, il peut cogner. « RELEVE TOI MAINTENANT. » Avec un grondement sourd, Rohan tacle les deux jambes de James pour lui faire perdre l’équilibre, aussitôt, sa main va agripper la gorge de l’autre loup, se serre autour et le plaque au sol. Il est devenu plus fort, plus rapide, plus agile aussi. Mais Rohan aussi. Et Rohan a toujours eu une longueur d’avance sur James, dans ce domaine.

Son regard accroche celui de James, à nouveau, il montre les dents, gronde de ce son animal qui appartient à son Loup.
Qui en a MARRE QUE CE MICROBE LUI MANQUE DE RESP—
Rohan est toujours là, l’empêche de justesse d’aller planter ses crocs dans la gorge de l’autre loup pour qu’il se tAISE ET SE SOUMETTE. « Tu l’as pas tué, » qu’il grogne à quelques centimètres de son visage. « Tu l’as pas tué, t’as pas ce qu’il faut pour ça, t’auras jamais la FORCE pour ça. » Sa prise sur sa gorge se resserre. « The lone wolf dies, qui t’a appris ça, hein ? QUI t’a appris ça ? Tu prends tes ordres d’un humain, » il crache le mot comme si c’était une tare. « Et je suis le faible ? » Il ricane. « Et la tienne de meute, elle est où ? » Il ne les voit pas, ne les sent même pas.

Parce que les Thurisaz n’en ont rien à foutre de James.
Comme ils n’en avaient rien à foutre de Rohan.
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27.09.2003 • Bacchus & Le Loup
What's wrong with you What is it you want ? What's so special to love 'bout me I'm ordinary And you're too insistent You are too insistent Don't you start an instant. I know not Why won't you let me go now. Just let me go
Ce loup nous dégoûte. Il fait le fier, il fait comme s'il nous connaissait, comme si nous lui appartenions. Bacchus ne l'a pas entendu, je ne veux pas qu'il l'entende, mais nous reconnaissons ce grognement, nous le connaissons même. C'est le grognement qu'on aimerait entendre venir de la gorge de Léopoldine. Qu'elle nous revendique, qu'elle nous ordonne, qu'elle nous marque et qu'elle devienne véritablement notre meute. Notre Alpha. Je ne veux pas que ce loup soit mon alpha. Il ne sent même pas l'alpha, il sent  juste... il sent juste trop de choses.
Le voir tomber est à la fois frustrant et satisfaisant. Le voir apathique, choqué et blessé me remplit de joie et me gêne terriblement. Il y a trop de choses autour de ce loup, trop d'odeurs, trop d'instincts étranges qui donnent toujours envie au loup de frapper plus fort, toujours plus fort. Pour le faire taire à jamais. Mais le loup est plus grand, plus fort que nous, ou aussi fort peut-être grâce à la semi-transformation, mais lorsqu'il réplique soudain je me dis, brusquement, que nous l'avons sous-estimé. Il n'est pas si faible que ça. Et il a failli tuer Bacchus. Imbécile de James, tu vas pas crever ici quand même ?

Nous heurtons à notre tour le sol. Nous voyons trente-six chandelles, mais essayons tout de même de nous relever, James ne veut pas perdre, et je ne veux pas être près de lui. Il est plus rapide. Il est soudain au dessus de nous (beaucoup trop près) et gronde lourdement et le son vibre dans tout mon corps (trop près trop près) et ses mains, soudain, nous agrippent la gorge et serrent, serrent. Je n'arrive plus à respirer. Il faut qu'il s'éloigne, et qu'il nous lâche, ses yeux sont trop près et sa voix trop lourde et l'odeur, toujours, toujours, qui lui hurle qu'il doit se rappeler de quelque chose. « Tu l'as pas tué. » Ma bouche ne s'ouvre que pour attraper de l'air, car il n'y a rien à répondre. Il est idiot. Il est un imbécile. Son James d'avant est mort, son James est mort, il faut qu'il nous lâche et qu'il nous laisse revenir à Bacchus. Nous voulons Bacchus. Bacchus est plus simple. « Tu l’as pas tué, t’as pas ce qu’il faut pour ça, t’auras jamais la FORCE pour ça.  » Cette fois-ci nous voulons lui cracher quelque chose à la gorge, il n'a pas le droit de dire cela, alors qu'il reste là, sans un poil, sans un croc, tandis que le loup en nous est si fort qu'il déborde et qu'il appelle à la Lune même lorsqu'elle se fait gibbeuse. La prise sur notre gorge se resserre cependant, et nous ouvrons encore plus la bouche, cherchant encore de l'air, espérant que Bacchus puisse intervenir avant de mourir, avant de craquer de- « The lone wolf dies, qui t’a appris ça, hein ? QUI t’a appris ça ?  » Personne. Tout le monde le sait. On le sait, c'est tout. PERSONNE. PERSONNE. PERSONNE. PAS TOI. « Tu prends tes ordres d'un humain. » Je sens les larmes commencer à envahir nos yeux, de douleur, de manque d'oxygène, parce que j'ai l'impression que ma tête va exploser de trop de pensées, trop d'odeurs. Et à ses mots, en plus, il y a les mots, toujours les mêmes, depuis des mois, qui tournent. J'aime le Lord, j'aime le Lord, j'aime le lord. Je prends mes ordres du Lord, c'est tout ce dont j'ai besoin. Le Lord est ma meute. Le Lord est mon dieu. Le Lord est tout ce dont j'ai besoin. Tais-toi, maintenant, tais-toi. « Et je suis le faible ? » Je déteste son rire, je hais son rire, arrête de rire comme cela, cela te va si mal R- « Et la tienne de meute, elle est où ? »

Je veux hurler. Je veux lui hurler le nom de Léopoldine et celui de Joshua. Je veux lui hurler que nous avons trouver d'autres personnes. Que parfois Rick nous tape l'épaule. Que Bacchus nous flatte la nuque. Que le Lord nous aime. Ma voix est bloquée, mes yeux débordent, je me sens absolument démuni, vide, faible, et toujours, il y a cette drôle de voix.
Ce drôle de ton.
Un peu rieur, un peu moqueur.
Elle va vite se dresser, ma meute, si tu comptes à me chevaucher comme ça Rohan.
Rohan.
« Rohan. »
C'est à peine un murmure, un soupir, qui sort de lèvres sèches et d'une voix étouffée.
Rohan.
Pourquoi je me souviens de ça, maintenant ? Qui est Rohan ? Pourquoi Rohan ? Pourquoi autant d'odeurs de forêt ? Pourquoi du bois brûlé ? Pourquoi l'odeur de la rosée et la chaleur d'un corps ?
Rohan.
J'écarquille  les yeux, je panique, immobile, en le fixant. J'ai l'impression de le voir pour la première fois.
Rohan.
Je crois que c'est lui ma  meute.
Celle que j'ai perdue.
Et dans l'éclat de ses yeux, si proches des miens, si proches qu'il pourrait lécher d'un mouvement les larmes qui finissent de couler sur mes joues, alors que sa poigne se desserre.

Il n'aurait pas du desserrer ses mains. Je sens l'oxygène remplir mes poumons et remonter jusqu'à mon cerveau, et l'état paralytique se brise et dans un cri paniqué je l'attrape par le col et le fait rouler sur le côté. Je manque d'être entraîné dans la rotation et d'atterrir sur lui. Non.
Ne le touche pas.
Il n'est plus ta meute.
NE LE REGARDE PAS.
FUIS FUIS FUIS FUIS.
J'arrive à me projeter en arrière, haletant, paniqué, tremblant, je recule, je détale, à quatre pattes, à deux, finalement, dérapant dans la boue, manquant de tomber à chaque pas. Je cours vers mon frère de meute, celui qui me protège, celui qui ne me brise pas d'un regard. Je cours vers-
« BACCHUS. »
Je suis près de lui, le contourne, me retrouve derrière lui, j'ai peur, si peur, je tremble, je agrippe à lui, me tasse pour être plus petit que lui et ne plus le. « On s'en va Bacchus, on s'en va j'ai peur il me fait peur il est fort s'il te plait on rentre ? J'ai peur, on transplane, on rentre ? Tu dois te soigner. On s'en va, s'il te plait, on s'en va. » Et le prénom tourne dans ma tête, et les odeurs qui reviennent et qui me bloquent le nez, et la panique, et la certitude, que j'essaye d'oublier, que ce Rohan est la meute que je cherche depuis des mois. Et dont je ne veux pas.  Jamais. Parce que-

« J'aime le lord, j'aime le lord, j'aime le lord. »
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bacchus “je tiens la chandelle” murdock
You keep me under your spell You keep me under your spell You keep me under your spell You keep me under your spell You keep me under your spell You keep me under your spell
Tu l’as regardé s’élancer avec une satisfaction rare. Il n’était pas commun qu’on t’obéisse, pour ne pas dire que James était sans doute l’un des seuls à le faire. Et à le faire avec une telle diligence. Comme lors d’une partie de chasse, quand on lâche la meute de limiers sur l'inoffensive proie, il détale comme monté sur des ressorts. On dirait réellement que tu es simplement en train de promener ton chien s’enjaillant dans les flaques d’eau. Il fonce tête la première dans votre adversaire, le faisant rouler au sol. Tu surveilles la suite du combat du coin de l’oeil, tandis que tu éponges du plat de la main ton bras sanguinolent. Ton bandage de fortune se retrouve bien vite gorgé de sang et si ça continue, tu risques de finir avec tout ton manteau enroulé autour de ton seul bras.
Si ça continue à ce rythme du moins ; tu ne les surveilles que du coin de l’oeil, mais pour autant, James met du temps à revenir. D’accoutumée, il n’en aurait fait qu’une seule bouchée. Mais à l’entendre beugler, il semble totalement désarçonné par l’absence de réaction de son adversaire ; à la bonne heure ! S’il était du genre suicidaire, vous vous feriez une joie d’abréger ses souffrances !

Pour l’instant, pour un mort, il cause beaucoup. Tu relèves enfin le nez de ta couture de fortune pour voir où ils en sont. « Et beh, dites-le si vous voulez qu’j’vous tienne la chandelle… » grommelles-tu dans ta barbe, face à ce spectacle.
Tu n’es pas dupe ; les premières fois qu’on t’avait refourgué James dans les pattes, on t’avait bien entendu mis au courant qu’il avait subi un lavage de cerveau afin de le retourner contre les siens. Siens que tu avais de moitié anéantis. Il te paraissait donc logique de ne pas les évoquer, si ce n’est en t’attribuant le beau rôle dans cette sombre histoire. Jusque là, ça avait bien marché ; parce qu’au début, le pauvre garçon avait été en manque total de repères et que, si d’instinct, quelque chose de fort uni les loups-garous d’une même meute, ceux au service du Lord n’avaient de fort que les coups qu’ils se tiraient dans les pattes. Ainsi, il avait suffi que tu l’extirpes de leurs griffes à plusieurs reprises en retour de mission, pour aller en descendre une avec lui au pub du coin, et il n’en avait pas fallu plus pour que tu t’attaches à ce chiot, et que lui s’attache à toi.

Sur le terrain, il ne faisait aucun que tu ne faisais pas le poids face à James quand il était en train de se transformer. En revanche, dans la vie de tous les jours, il avait l’air si vulnérable, comme un oisillon tombé du nid, que tu ne pouvais pas ne pas le prendre sous ton aile. Bien sûr, tu n’avais pas oublié ce que vous lui aviez fait subir ; mais disons que sympathiser avec lui était une manière de te faire pardonner. C’est pas tout de laver le cerveau des gens ; il fallait aussi savoir attiser leur allégeance.
T’es un homme simple avec les gens, Bacchus, et pour le coup, t’étais pas du genre rancunier. James avait été dans le camp adverse pendant longtemps, mais ça n’était pas pour autant que tu avais craché sur l’occasion de t’en faire un compagnon. T’es pas à sa place, mais tu sais ce que ça fait de devoir se jeter dans la gueule du loup, pour se maintenir en vie.
Et voilà que ce blondinet pense être capable de l’en extirper.

Bien entendu, tu es loin de te douter de ce qui avait pu les lier. Tu es donc à mille lieux d’imaginer le combat que c’était dans la tête de James et dans le coeur de Rohan. Et, pour tout avouer, tu t’en moquais ; tout ce que tu voyais, c’est que ton petit loup avait du mal à se débarrasser de lui. Que ton petit loup avait du mal à se débarrasser de lui, en particulier : lui qui avait été son allié, et plus si affinité. Que ce lui a la carrure pour porter un petit loup qu’avait pu être James. Et qu’ils se tiennent pas à bras-le-corps comme on le ferait avec un ennemi juré.
Oh, tu étais loin de te douter de ce qui s’était réellement passé entre eux. Et pourtant.

Alors que t’allais le chercher pour éviter un dénouement trop heureux pour le rebelle, tu réceptionnes James quand il se précipite vers toi, se réfugie derrière toi alors que de vous trois, tu étais le moins monstrueusement fort. Et pourtant, cette fois-ci, avec ton bras en moins, tu ne prends pas de risques et brandis ta baguette dans la direction de l’adversaire. On ne joue plus cette fois ; quelque chose clochait et, à défaut de savoir quoi, tu la laisserais pas clocher plus longtemps. ‘Faudrait pas qu’il finisse par se souvenir, le saligaud. Tu te décales d’un pas pour te mettre tout à fait devant lui ; et c’est pas tant pour le défendre que pour le soustraire à la vue de l’autre. « J’te préviens : tu t’approches, et loup-garou ou pas, c’est moi qui t’bouffe. » que tu menaces.
Tu le tuerais pas. C’est James qui devait s’en charger ; c’est seulement comme ça qu’il pourra s’en séparer définitivement. Ainsi, vous partagerez tous les deux le sang de sa meute sur vos mains.

Tu le tiens toujours en joue, te recules un peu, en passant ton bras blessé autour des épaules de James. « Ça va aller, Jimbo ; c’est toi l’plus fort. ‘Faut pas qu’i’t’fasse peur comme ça. C’est rien. Il est rien. » Vous reculez tous les deux, tu cherches à focaliser ton esprit tourmenté afin de réussir à transplaner.
Il faisait comment Rookwood, déjà ?
Tu te penches à son oreille, ta main passée autour de lui remonte dans son cou et lui caresse fraternellement la joue. « Y’a qu’toi qui puisse le vaincre, Jimbo ; et j’sais qu’tu pourras le faire. »
Et on distinguerait presque un rictus narquois à l’intention du blond alors que vous disparaissez dans un tourbillon. T’as vu c’que ça fait ? Je donnerai tout pour jamais savoir c’que ça fait.
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HERO • we saved the world
Rohan Helvar
Rohan Helvar
‹ disponibilité : dispo.
‹ inscription : 27/08/2016
‹ messages : 434
‹ crédits : shiya.
‹ dialogues : sandybrown (design foncé), darkgoldenrod (design clair).
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‹ liens utiles :
fiche » RUN BOY RUN
marcus » ex-ff, prisoner mylan » angry & hungry midget shin » or is it nazir? salvatore » ff beater & international asshole sirius » the mighty godfather elliott » just another asshole fred » the lost twin.
‹ âge : 25 ans.
‹ occupation : il s'occupe de James à Storm's End et rattrape tout ce qu'il a manqué en n'allant pas à Poudlard avec les habitants du cottage.
‹ maison : il n'est jamais allé à Poudlard.
‹ gallions (ʛ) : 3564
‹ réputation : il est le filleul de la Ministre qui a subitement fait une réapparition après la guerre.
‹ particularité : un loup-garou, il a été mordu quand il avait dix ans.
‹ résidence : Storm's End.
‹ patronus : rien du tout, il n'a jamais appris à en faire un.
‹ épouvantard : James en train de rire avec ce type qui a tué Sarah.
‹ risèd : probablement lui, en uniforme d'élève de Poudlard.
http://www.smoking-ruins.com/t5023-rohan-stand-by-me
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james rowle & bacchus murdock
You saw my pain, washed out in the rain. Broken glass, saw the blood run from my veins. But you saw no fault no cracks in my heart and you knelt beside my hope torn apart. But the ghosts that we knew will flicker from view and we'll live a long life. So give me hope in the darkness that I will see the light. Cause oh they gave me such a fright but I will hold as long as you like, just promise me we'll be alright.
« Rohan. »
D’abord il l’entend à peine, parce que ce n’est rien de plus qu’un murmure, un souffle.
C’est parce qu’il a les yeux rivés sur son visage, parce qu’il voit ses lèvres qui remuent, s’entrouvrent sur son prénom, qu’il comprend.
Et alors il n’entend plus que ça. Il ne l’a dit qu’une fois pourtant, mais ça tourne en boucle, son prénom articulé par cette bouche, prononcé par cette voix.
Rohan.
Il n’y a pas que son prénom, il y a aussi ce qu’il peut lire dans le regard de James.
Il le reconnaît.
Il le reconnaît.
James est là, James est toujours là et il sait qui il est, il ne l’a pas oublié, ils n’ont pas réussi à tout enlever, ils n’ont pas réussi à le dépouiller de tout, James est toujours là.
James est vivant.
Ses mains desserrent leur emprise autour de la gorge alors qu’un hoquet lui échappe en même temps que les larmes parce que c’est lui, c’est lui et il ne l’a pas perdu, pas entièrement, il était là tout ce temps et il avait juste besoin que Rohan lui rappelle et ça va aller maintenant, tout va mieux se passer parce qu’ils ont toujours perdu Sarah mais James est là et ils peuvent surmonter ça ensemble. Il peut le ramener à Poudlard, non, à Storm’s End, ils ne comprendraient pas à Poudlard, mais à Storm’s End ils comprendront. Il peut le ramener là-bas et il s’occupera de ses blessures, il s’en occupera bien comme il l’a toujours fait et après, il soignera son esprit et il aura James à nouveau et le monde recommencera à tourner dans le bon sens et il retrouvera ses couleurs et il—

Le visage de James devient le ciel nuageux qui s’assombrit encore plus lorsque l’arrière de son crâne rencontre une surface dure et Rohan grogne et agite ses mains dans le vide parce que déjà, James n’est plus là.
Il l’avait contre lui il n’y a même pas une seconde et maintenant le vide, le vide encore et Rohan n’en peut plus de ce vide qu’il a cherché à combler avec les loups de Storm’s End avec la soif de sang avec tout et n’importe quoi. Ça ne marche pas, rien ne peut remplacer James et c’est lui qu’il veut et personne d’autre il sait que James— « BACCHUS. » Le blond se redresse et il a la tête qui tourne à cause du choc et peut-être même qu’il saigne un peu parce que la surface dure s’avère en fait être un coin de sol pavé fendu.

Il cligne des yeux plusieurs fois et c’est pour voir James derrière l’autre et ça n’a aucun sens, il n’a aucune raison d’aller se cacher derrière lui. C’est Bacchus le danger, James, pourquoi tu ne le vois pas, pourquoi t’as oublié, pourquoi tu-- « On s'en va Bacchus, on s'en va j'ai peur il me fait peur il est fort s'il te plait on rentre ? J'ai peur, on transplane, on rentre ? Tu dois te soigner. On s'en va, s'il te plait, on s'en va. » Non, non, il ne peut pas partir, pas maintenant, pas alors qu’il vient de le retrouver, il ne le laissera pas partir, plus jamais. Alors même étourdi, Rohan se relève et s’avance, bras tendu, prêt à l’attraper, à être celui qui l’entraînera loin d’ici, loin du monstre. « J’te préviens : tu t’approches, et loup-garou ou pas, c’est moi qui t’bouffe. » Le grondement qui monte de sa gorge est plus animal qu’humain, alors que son regard se pose sur la baguette qui le menace et Rohan se fige, se rassemble sur lui-même, cherche une faille, n’importe laquelle.

Et il le touche, il le touche encore et le grondement se fait plus fort alors qu’il sent le loup qui s’agite et fait remuer chacun de ses muscles, la bête qui a envie de sortir, de sortir et de mordre. « Ça va aller, Jimbo ; c’est toi l’plus fort. ‘Faut pas qu’i’t’fasse peur comme ça. C’est rien. Il est rien. » Il n’est pas rien, il n’est pas rien il est tout, ils sont un tout et l’autre se dresse entre eux et pour ça il doit mourir.
C’est trop, c’est insoutenable de le voir poser ses mains sur James alors il oublie la baguette, parce que ça n’a aucune importance de mourir, si James s’en va alors il est mort de toute façon. Il oublie la menace et il bondit en avant, ignore les derniers mots que le type prononce parce qu’ils n’ont aucune importance, seule sa mort en a une et il veut avoir ses mains plongées dans sa cage thoracique pour sentir son cœur cesser de battre.

Aucun sort, aucun obstacle, rien que du vide et c’est dans la boue que Rohan atterrit parce qu’ils ont disparu.

Il est parti avec James.
Il lui a pris Sarah.
Et il lui a encore pris James.

Le cri de frustration, rauque, s’élève haut, trop haut et c’est probablement ça qui en attire un autre.
Un masqué.
Le sort lui ouvre le flanc et brûle, brûle mais Rohan est déjà debout et il n’est plus vraiment Rohan, en fait.

Juste le loup.
L’autre s’est tiré mais celui-là n’ira nulle part.
« Rends-le moi. »
D’abord il mord, puis il griffe et enfin il frappe.
« Rends-le moi. »
Encore.
Il le tuera comme ça.
« Rends-le moi. »
Et encore.
Il récupèrera James.
Et encore.
Il retrouvera l’autre.
Et encore.
Il le frappera, jusqu’à ce que ses cris de douleur se transforment en gargouillis incompréhensibles.
Et encore.
Comme ça, exactement comme ça.
Et encore.
« RENDS-LE MOI. »
Jusqu’à ce que son visage soit méconnaissable.
Et encore.
Jusqu’à ce que la bête soit apaisée.
Et encore, même s’il est évident que le type est mort.
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