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sujet; (19/04/2003) Deep down inside I feel to scream (FLORA) |
| deep down inside i feel to scream19 avril 2003 & st. mungo's hospital Depuis des jours, elle n'a pas su fermer les yeux, incapable de trouver le sommeil alors que l'assaillent des dizaines d'images, de sons et d'odeurs. Des souvenirs encore brûlants de l'attentat orchestré par les insurgés pour tenter de tuer le Seigneur des Ténèbres. Un échec considérable pour ces félons, une catastrophe pour le monde sorcier. Un véritable traumatisme pour elle. Elle a vécu la bataille de Poudlard, elle a vu tous ces gamins mourir les uns après les autres. Mais il s'agissait-là d'une bataille, d'une part active de la guerre à laquelle s'opposent les deux factions. L'extase du combat l'emportait sur le choc et l'horreur, elle n'était plus vraiment elle à ce moment-là, emportée par un tsunami de rage. Ce n'était finalement rien, à côté de l'attentat, dont les images lui reviennent constamment en tête dès lors qu'elle ferme les yeux. Elle revoit encore la scène avec exactitude. Elle, se tenant au fond de la salle, à quelques pas de la sortie, le regard plongé sur l'estrade où se tenaient Voldemort et le directeur Bonham. La première détonation, rapidement suivie des autres. Son collège la jetant hors de la pièce avant que le toit ne s'effondre sur eux. Sa vie, sauvée pour quelques centimètres. Et sa tentative désespérée pour sauver ce qui pouvait l'être. Un effort vain, fragile, destructeur. Empoisonnée par les gazs magiques, forcée de séjourner parmi les patients, alors qu'autour d'elle le monde semble avoir oublié de tourner rond. Des semaines d'isolation, où elle était d'avantage sujet d'expérimentations que véritable patiente. Ironie, pour celle qui était habituée à être de l'autre côté de la barrière, à être celle qui expérimentait sur les sujets. Mais le temps est long, beaucoup trop long. Impuissante, incapable de contrôler une magie devenue du jour au lendemain envahissante, véritable boulet accroché à sa cheville, elle n'a d'autre choix que de rester dans cette chambre d'une décoration douteuse, où quelques pots de fleur tentent de combler le vide impersonnel des lieux. Une prison, qu'elle ne peut quitter en dépit de toute sa volonté. Sa baguette n'est plus à sa disposition, elle est auscultée chaque jour – plusieurs fois dans la même journée, également – par différents médecins, des expérimages. Des collègues à elle, qui tentent en vain de faire réapparaître la ligne de séparation entre médicomages et patients.
« Comment vous sentez-vous aujourd'hui, miss Travers ? » Elle n'adresse même plus un regard pour l'infirmière, ne prend pas la peine de lui répondre. Presque un mois s'est écoulé depuis l'attentat, et elle est toujours coincée dans cette chambre isolée, séparée des autres patients par d'épais murs. Elle pèse de tout son poids sur elle, cette solitude. Elle voudrait s'en débarasser, revenir dans le service régulier, voire rentrer directement chez elle. « Vous allez être déplacée vers une chambre commune. – Quand ? – Aujourd'hui même. » Et immédiatement, elle se redresse. Réveillée par la nouvelle comme si un océan de café venait de s'abattre sur elle. Enfin, elle sort. Enfin, elle quitte cette maudite chambre.
Une chambre commune. Quelques lits, séparés par des rideaux ne laissant rien passer, pas même une seule ombre. Lumineuse, beaucoup mieux décorée que l'autre, spacieuse. Enfin, elle peut recommencer à vivre. Enfin, elle est déclarée suffisamment sûre pour profiter des soins sans subir la solitude seulement mise entre parenthèses par le personnel médical qu'elle a toujours connu sous sa propre blouse, et qui a découvert pour la première fois ce qu'ils étaient du point de vue des patients. Des chiants, qui pensent à la médecine avant de penser au patient. Ce qu'elle est certainement aussi, peut-être est-elle même pire. Incapable de voir chez le patient un être humain, une personne avec des sentiments, des émotions, une âme. Tout juste sont-ils des sujets à ses yeux, des pantins servant uniquement à exercer ses talents, à développer de nouveaux produits. Rien qui ne la concerne véritablement, rien qui ne l'attache personnellement. Seulement du boulot, des sujets de tests, et elle. Elle a toujours été comme ça, sans chercher véritablement à tenter de comprendre le ressenti de ses patients. Elle le découvre aujourd'hui, traînée de part en part de l'hôpital pour ses différents tests, ignorée par le personnel dès lors qu'elle tente d'obtenir des informations sur sa propre santé. Une indésirable, qui gênerait presque les médicomages. Voilà la façon dont elle est vue par les personnes qu'elle sauve ou tente de sauver.
« Une patiente se trouve déjà dans la chambre, mais c'est la moins occupée de l'étage. » D'un geste un peu trop brusque, elle dégage le rideau de son champ de vision, apercevant l'infirmière suivie d'une patiente. Une jeune femme, qu'elle n'a pas le souvenir d'avoir vu à la cérémonie d'ouverture de la nouvelle aile.
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WIZARD • always the first casuality Flora Carrow ‹ disponibilité : hold that thought
‹ inscription : 11/12/2015
‹ messages : 1109
‹ crédits : MUDBLOØD. (avatar), sovereign (gif)
‹ dialogues : #336699.
‹ âge : vingt-deux ans (04/02)
‹ occupation : pour le monde, je suis une ancienne médicomage légiste (en réalité, l'ancienne assistante personnelle de l'Ambassadeur).
‹ maison : ravenclaw
‹ scolarité : 1993 et 2000.
‹ baguette : est toute neuve, taillée dans un délicat bois d'aubépine renfermant un ventricule de dragon, elle mesure trente centimètres et des poussières dépassant ainsi de loin celle que j'ai perdu dans l'attentat de saint-mangouste.
‹ gallions (ʛ) : 5114
‹ réputation : je suis Hestia Carrow, une fille bizarre, porte-malheurs, instable et incestueuse qui ferait tout pour sa sœur.
‹ particularité : clairvoyante.
‹ faits : je n'étais pas maîtresse de mes actions pendant la guerre, mon cerveau ayant été lavé après l'exécution des rebuts. J'ai fuit la bataille finale bien avant sa fin et je hais la marque à mon bras. Retrouver le contrôle de mon esprit n'est pas si aisé que ça et je fais encore de nombreux cauchemars. En fuite avec ma jumelle et mon niffleur albinos, Idris, logeant chez des moldus j'ai fini par me rendre en espérant rendre à ma sœur une vie normale, sauf que par un procédé qui m'est inconnu elle a réussi à échanger nos corps.
‹ résidence : bonne question.
‹ patronus : inexistant
‹ épouvantard : moi-même, ou Hestia qui sait, restreinte par une camisole de force.
‹ risèd : moi-même de nouveau identique à Hestia.
| 4 juin 2003 & st. mungo's hospital L’ennui. Il n’y a rien à faire dans une chambre d’hôpital, que d’attendre quelques visiteurs, ou les guérisseurs pour sa dose de calmants et ses examens quotidiens. Rien à faire que de dormir maintenant qu’elle a terminé la petite pile de bouquins qu’on a laissé à son chevet. Ce n’est pas qu’elle aimerait que plus de gens viennent la voir, depuis la visite d’Astoria, elle se méfie grandement des visiteurs et il n’est pas rare qu’elle feigne le sommeil avant leur entrée dans la pièce pour s’assurer d’abord de leur identité. Elle préfère s’ennuyer que d’avoir de nouveau une conversation si fatigante et supporter son minois de princesse et ses excuses creuses au sujet d’Hestia. Cette dernière est venue la voir dès qu’on l’a déchargée bien sûr, rayant ainsi l’inquiétude pour sa jumelle de la courte liste d’occupations de Flora. Les meilleurs moments de sa convalescence sont les visites d’Hestia, mais elle ne peut pas toujours être là, alors le reste du temps elle se tourne les pouces. Elle se plaignait beaucoup moins de l'ennui quand alors que son esprit était encore embrumé à cause des potions anti-douleurs, on l'a brutalement arrachée à son lit d'hôpital pour la mettre dans une pièce anonyme face à deux inconnus pour répondre à des questions incompréhensibles sur Draco. C'est ça qu'elle pondère les yeux mi-clos assise, contre ses oreillers. On lui a dit que son cousin a fuit et elle a un peu de mal à y croire, Draco est loyal, non ? Draco n'a pas trahi le Magister, ça n'a pas de sens. Il doit y avoir une explication. Et en même temps pourquoi mentirait-on ? « Miss Carrow? » elle redresse sa tête dodelinante vers le jeune homme en blouse blanche qui se tient sur le pas de la porte. On l’a déjà examinée ce matin et elle ne ressent plus aucune douleur depuis deux jours. Serait-ce une visite inattendue ? « Puisque votre convalescence se passe très bien on a décidé de vous changer de chambre. Plus grande mais hm… » Partagée, devine Flora avant qu’il ne termine sa phrase, une main grattant sa nuque avec gêne. La moue légèrement ennuyée de la patience lui fait office de réponse. Elle est à peu près sûre qu’elle doit à son père d’avoir une chambre individuelle, pour ne pas être dérangée par les autres, parce que tous les autres, qui ne sont pas Hestia, sont nécessairement des gênes. Au moins ça il l’a compris. Elle est donc à peu près certaine de pouvoir négocier pour retrouver une chambre individuelle en cas de mésentente avec sa cohabitante. Aussi, elle ne s’oppose pas au transfert, au moins ça la divertira quelques heures, en dehors de ses propres pensées. « Comprenez, c’est qu’on a de nouvelles urgences et » Elle l’interrompt d’un signe de la main et hoche la tête avec indifférence. « Oui oui c’est bon. » Pour quelqu’un qui ne fait qu’attendre depuis presque deux semaines elle n’est décidément pas très patiente. « Je vais appeler une infirmière pour vous y emmener maintenant si vous le voulez bien, on viendra vous apportez vos effets personnels plus tard. » fait-il alors qu’elle met déjà un pied à terre. Elle se moque bien des quelques objets posés sur l’étagère, la seule chose qu’elle aurait pu penser à prendre avec elle c’est sa baguette, seulement elle n’en a plus. C’est la première chose qu’elle fera en sortant de Saint-Mangouste, passer chez les Ollivanders pour en avoir une nouvelle.
C'est une infirmière qui l'aide à se déplacer en clopinant pour rejoindre sa nouvelle chambre. Elle est effectivement plus grande, une série de lits séparés par des rideaux blancs rencontrant son regard désapprobateur, mais pour le moment elle semble encore vide. « Une patiente se trouve déjà dans la chambre, mais c'est la moins occupée de l'étage. » lui précise-t-on pourtant alors qu'elle se traine vers le lit le plus éloigné de la porte, refusant d'office de se retrouver dans le passage et d'être dérangée par les visiteurs des autres. Des rideaux sont brusquement tirés par l'autre occupante, mais Flora ne tourne même pas la tête et s'installe sur son lit, la mine frondeuse, déjà prête à retomber dans l'ennui, retrouver le jeu avec ses cuticules et à retourner pour la énième fois l'histoire de la traitrise de Draco dans son esprit. Elle ne se demande même pas ce qu'elle ferait si ça devait s'avérer vrai, parce que ça relève de l'évidence: les ennemis du Magister sont ses ennemis, même sa famille. Elle relève vaguement ses prunelles mordorées alors que l'infirmière arrange sur elle sa couverture et croise le regard de l'autre patiente. « Oh. Bonjour. » Elle la reconnaît à peine, la jolie sorcière, tant ça fait longtemps qu'elle ne l'a pas vue. C'était avant qu'elle devienne adhérente, bien avant qu'elle ne se mette à travailler au Ministère, avant même qu'elle ait obtenu son dernier diplôme de magie. Mais elle n'a beaucoup changé depuis, Vanja, passant simplement de jeune adulte à adulte un peu moins jeune. C'est Flora qui a le plus changé, passant de gamine pré-pubère à jeune femme. « Attentat ? » interroge-t-elle poliment, pour savoir si les mêmes raisons amènent la Travers ici, de l'autre côté du miroir dans le cas de la expérimage devenue réceptrice des soins.
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