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sujet; (LOVEWATER) + through the looking glass

HERO • we saved the world
Luna Lovegood
Luna Lovegood
‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
(LOVEWATER) + through the looking glass C9rrp50

‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10428
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
http://www.smoking-ruins.com/t4738-lovegood-a-circle-has-no-begi
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Penelope ClearwaterWe understand how dangerous a mask can be. We all become what we pretend to be.
october, 6th Ϟ « Il est où, Ink? — En bas dans les cachots, il fait le tour des cellules. Pourquoi?On a besoin de lui à l'infirmerie... tu veux pas lui envoyer un patronus?J'ai une gueule à savoir invoquer un Patronus? Utilise ton miroir! » Du coin de l’œil, Luna observe l'échange entre McLaggen et un autre sorcier, dont l'identité lui est parfaitement inconnue. Les secondes passent, et si Lovegood meuble le temps en fouillant dans son esprit à la recherche du surnom de l’acolyte, Cormac, lui, siffle furieusement entre ses dents: son miroir reste imperturbable, totalement noir. « Je peux le prévenir si tu veux: je devais m'y rendre de toute façon. — Pas sûr que tu sois la plus rapide pour ça, Loony: question d'aérodynamisme.Même avec ça?Tu comptes y aller avec un balai? Mais t'es complètement...Je dirais presque que tu t'inquiètes pour moi, Cormac. Tu es sûr que tout va bien?Non, oui, enfin non, tu te trompes sur toute la ligne: c'est pour moi que je m'en fais! Je ne prévois pas de rencontrer le poing d'Oz de si tôt, ni maintenant ni jamais: mon superbe visage ne le supporterait pas!Tu n'es pas vraiment le genre de Rolf, si tu veux mon avis.Mais non! Je ne voulais pas... qu'est-ce... fine, Loony! Vas-y mais je ne suis responsable de rien s'il t'arrive quelque chose en chemin! » Du talon, Luna propulse doucement le balai au-dessus des deux sorciers avant de l'élancer en direction du Grand Hall, abandonnant McLaggen et John Doe sans un regard de plus. La Bataille de Pré-au-Lard les accapare tous tant que peu sont les personnes à s'étonner encore de la voir ainsi déambuler au sein du château. Vite, vite. Après tout, tout devait aller vite, et toutes les mains étaient utiles: les plus âgés, les plus jeunes, et les femmes enceintes n'étaient pas exemptés, ne faisaient pas exception à la règle: l'effort de guerre ne peut plus ménager les plus vulnérables.
Les seules mains que l'on veut immobiles sont celles des prisonniers, maintenus captifs dans les sous-sols et les cachots les plus reculés de l'école.

On lui a très longtemps interdit l'accès aux cellules: c'est pourquoi Luna garde le souvenir de la moindre de ses visites en mémoire, archive tous les détails sous son crâne. Ils sont tous infects, désagréables. Elle se rappelle des longues semaines que Draco y a passé avant qu'elle ne puisse apaiser ses maux, comme lui avait calmé les siens dans les cachots Malfoy ; elle se souvient de la raison pour laquelle elle a amené la Dame Grise à veiller sur Theodore, dès son arrivée. C'était infect, désagréable. C'était sinistre. Avec le temps, la prison improvisée des Phénix lui glace un peu plus le sang, fait toujours plus frissonner d'effroi la future mère et en écho, paralyse la vie qu'elle porte en elle. Elle n'aime pas être ici mais elle continue pourtant de s'y rendre, malgré le sens commun et les avis de tous. Elle ne peut pas faire autrement.
Quelques mètres avant sa destination, Luna stoppe son avancée aérienne pour rejoindre le concret du sol, longer les cellules à pas feutrés, aussi silencieuse qu'une ombre. Luna n'aime pas cet endroit parce qu'à chacune de ses visites, elle (re)découvre les facettes du genre humain qu'elle aurait préféré ne jamais connaître: elle se dit souvent, ici, qu'ils ne valent pas mieux qu'eux, au bout du compte.

La plupart des prisonniers sont repliés sur eux-mêmes, contre les murs, aussi éloignés que possible des barreaux et des portes. Les mains désormais libres, le balai posé à l'entrée de cette prison de fortune, Luna effleure du bout des doigts l'arrondi de son ventre pour se rassurer: c'est elle qu'elle a l'impression de voir en parcourant du regard la moindre cellule rencontrée. « Lovegood? Qu'est-ce que tu fais ici? Tout va bien ?Ils ont besoin de vous à l'infirmerie.Oh, thanks. J'y vais tout de suite... » Le sorcier entre deux âges se redresse pour dépasser la blonde en deux enjambées. Il se retourne vers elle en constatant que seul le silence le talonne de près. « Je dois comprendre que tu ne remontes pas? » Luna opine du chef, joue nerveusement avec ses doigts. Un tic nerveux. Elle se rend compte que plus le temps passe, plus elle adopte certaines des manies de son père. Après avoir jeté un regard furtif tout autour d'eux, Luna se penche pour réduire légèrement la distance qui les sépare tous les deux. « J'aimerais retrouver quelqu'un, si ça ne vous ennuie pas: Penelope Clearwater. Vous savez où elle est ? » Inkfings se pince les lèvres, fort, jusqu'à les rendre blanches, semble peser le pour et le contre un long moment: il ne cède à la requête de la blonde qu'en croisant la drôle de détermination qui lui brille au fond des yeux. « Elle est dans la cellule voisine de celle de Nott. Tu peux pas la manquer, c'est celle que hante la Dame Grise. »

Nott dort. Certainement. Sans doute. Elle l'espère en tout cas: la présence d'Helena à ses côtés suffit à Luna pour ne pas s'attarder et continuer son chemin jusqu'à la cellule suivante. Des cages, partout. Luna aurait certainement régurgité son pudding si elle en avait prit ce matin-là.

Ce qu'elle découvre lui tort le cœur et les tripes. En pensant à Penelope Clearwater, Luna a toujours en tête: l'image parfaite que lui renvoyait son ancienne préfète, ses traits pétrifiés reposants sur un lit de l'infirmerie, le regard neutre et complice à la fois qu'elle pouvait bien échanger avec Percy, l'irritation contrôlée qu'elle lui dédiait toujours, l'efficacité redoutable avec laquelle elles partaient toutes les deux en mission. Toujours. Luna se rappelle aussi de la surprise, du choc, qu'elle avait lu dans son regard, en juin dernier, lorsqu'elle avait abandonné le visage de Marie pour revenir vraiment auprès des siens.
Mais ce qu'elle voit en ce moment brise juste des années et des années de souvenirs tendres. Luna n'aime pas penser que cette femme grelottante, défaite et marquée, maintenue prisonnière dans les fondations mêmes de son ancienne école puisse être la même Penelope Clearwater que celle de ses souvenirs. « Penny? » Luna hésite une seconde avant d'ajouter : « Est-ce que ça va? » Non, ça ne va certainement pas: Lovegood sait à quel point tout va mal dès l'instant où votre liberté vous est enlevée. Que ça soit justifié ou pas ne change certainement rien au sentiment insidieux qui vous infecte, ensuite.  « Je ne sais pas si je pourrais revenir mais... well... » Pourquoi est-elle là, après tout? Elle ne le sait pas trop, Luna, aucun Joncheruine ne l'a infesté et aucun fantôme n'est venu lui demander de l'aide. Elle sait juste qu'elle en a ressenti le besoin en apprenant la capture de l'ancienne Serdaigle. Luna est animée par la même force, la même impulsion, que celle qui l'avait poussée à se rendre au chevet d'une Clearwater pétrifiée, bien des années auparavant.
C'est inexplicable, ou presque.
Luna a toujours fonctionné comme ça, de toute manière. « Je suppose que je voulais juste venir aujourd'hui. »


Dernière édition par Luna Lovegood le Dim 22 Jan 2017 - 17:05, édité 2 fois
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HUNTED • running man
Penelope Clearwater
Penelope Clearwater
‹ disponibilité : always
‹ inscription : 15/10/2016
‹ messages : 397
‹ crédits : aslaug
‹ dialogues : #666699.
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‹ âge : vingt-huit (03/04)
‹ occupation : une fugitive, évadée d'Azkaban.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : m'a été prise au cours de la bataille de Pré-au-Lard (bois de houx, crin de sombral, vingt-cinq centimètres).
‹ gallions (ʛ) : 3604
‹ réputation : je suis une traitresse, que je n'ai pas de valeur, pas de principe, que je suis capable de retourner ma veste à tout moment et donc que je suis indigne de confiance.
‹ faits : j'étais en fuite depuis fin 1998 avant de m'allier aux Mangemorts pour retrouver la vie que je mérite, servant ainsi d'espionne pour le Magister au sein des insurgés. En juin 2003 ma couverture a sauté et je me suis consacrée à mon rôle de mangemorte avant d'être capturée le 27 septembre 2003 par Neville Longbottom. Enfin, je suis mère de deux enfants, Catelyn et Benjen, des jumeaux nés à la suite d'une grossesse niée pendant six mois.
‹ résidence : dans un cottage dans la campagne du Nottinghamshire.
‹ patronus : inexistant, bien qu'à une époque il ait pris la forme d'une chouette.
‹ épouvantard : la déception et la haine de l'homme que j'ai le plus trahi, le seul que j'ai jamais aimé.
‹ risèd : la vie d'avant la guerre, si parfaite, l'avenir encore brillant et depuis tout récemment s'ajoute à cette image deux bambins aux visages inconnus qui s'accrochent à moi.
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Luna LovegoodWe understand how dangerous a mask can be. We all become what we pretend to be.
october, 6th Ϟ Une ligne. Elle a laissé une ligne sur la table basse du salon avant de le fuir, d’enfiler son masque et de partir en guerre. Une toute petite ligne, mais ses narines étaient déjà pleines et oh well, elle la finirait bien assez tôt de toute façon, la bataille ne serait pas si longue. Et ce qu’elle a pris, ça aura bien duré finalement ; elle n’a pas besoin de beaucoup Penelope, elle est encore nouvelle à ce jeu, elle peut encore s’en passer. Mais la ligne a du prendre la poussière sur la table depuis et dans le fond de sa cellule à Poudlard, elle ne peut s’empêcher d’y penser, à cet Excess qu’elle ne reniflera jamais, à cette bouteille de vin sous le comptoir de la cuisine qu’elle n’a pas encore ouverte, à sa carrière qui n’a jamais repris et à toutes ses choses qu’elle ne fera jamais. Elle tire un peu sur le col de sa robe, dégoûtée par sa propre transpiration, par le sang qui a séché depuis, mais commence à empester, par sa peau sale, par le sol pas lavé et les murs humides. Tout la dégoûte dans ce cachot, à commencer par elle-même, qui s’est fait prendre, elle-même qui s’est faite avoir par l’orgueil, par le besoin de s’occuper d’Édouard toute seule, au lieu de fuir, par le besoin d’aller jusqu’au bout. Elle ne voulait pas qu’il puisse aller le raconter aux autres. C’est une chose de la savoir Mangemorte, une autre de la voir à l’action. Elle le sait Penelope. Et elle ne voulait pas savoir que ce regard qu’elle a vu dans ses yeux - son œil, l’autre c’est une illusion, tu sais bien Penny - serait reproduit dans d’autres paires connues. Et finalement, elle a perdu parce qu’elle ne fera pas que le savoir. Elle est condamnée à le voir d'elle-même Penelope, chaque fois que quelqu’un va passer lui rendre visite et lui cracher sa haine. Elle va le recevoir en pleine face ce sentiment odieux qu’elle a fort opportunément évité en fuyant la veille de son serment. C’est une chose de savoir qu’on la déteste, une autre d’y faire face. Elle a chaud d’un coup Penelope, même si on ne lui a rien donné pour se couvrir et qu’il fait plutôt froid dans les cachots, si près du lac, sous le lac peut-être même comme la salle commune de Serpentard ainsi qu'elle l’a lu dans l’Histoire de Poudlard quand elle avait huit ans. Elle a si chaud, qu’elle transpire, en repensant à sa famille, son frère installé en France comme elle l’a découvert quand elle s’est enfin réintégrée à la société, la lettre envoyée à son adresse à Paris laissée sans réponse. Quant à ses parents, aucune envie de la voir, d’être associés à Penelope. Quand on lui a demandé de se démarquer, quand on lui a demandé d’être la meilleure, on ne lui a jamais dit que la traitrise était à éviter. Et Penelope sait que c’est parce qu’elle était loin d’être exclue, simplement elle est de ces choses, de ces moyens d’arriver où l’on veut, qu’il vaut mieux garder secrets. Un peu d’argent, c’est tout ce qu’elle a obtenu. De quoi vivre seule. Toute seule. Et s'il y a quelque chose qui ne la dépayse pas dans sa prison, c’est bien cette solitude à laquelle elle a presque fini par s’habituer. C’est qu’elle est née pour être seule, pour tracer sa route et voler haut sans aide et sans aider les autres. Mais malgré sa haine et son mépris pour les rebelles, malgré sa rancœur et son amertume à l’égard de Percy, elle a auprès d’eux appris à ne pas être seule et malgré son double-je, à se reposer parfois, rien qu’un peu, sur autrui. Et ce sevrage-là, s’avère assez dur à vivre, surtout lorsqu’elle est confrontée à tous ces visages familiers.

Elle tremble dans un coin de sa cellule, bien à l’écart de la porte et des passages, espérant peut-être se faire oublier, grelottant de froid tout en ayant l’impression de bouillir dans ses haillons. « Penny? » Elle croit rêver le surnom, elle croit rêver la voix. Elle a droit à Clearwater quand ce ne sont pas les insultes qui débordent d’abord des moues rageuses de ses visiteurs. Elle a droit à Penelope, parfois. Mais Penny, sans ironie, sans dégoût, c’est nouveau. Pas seulement depuis sa capture, mais même depuis qu’elle a tourné le dos aux Phénix en juin dernier. Elle relève les yeux pour s’assurer qu’elle n’a pas rêvé, que son esprit ne lui joue pas des tours, que c’est bien Luna descendue dans les sous-sols de Poudlard pour voir l’ancienne préfète-en-chef, plus bas que terre. « Est-ce que ça va? » Elle a presque oublié Penny, que Luna est revenue, que Luna n’est pas morte. Que sa partenaire de mission favorite, celle avait qui elle pouvait s’affairer des heures durant sans avoir besoin de faire la conversation, sans avoir l’impression de jouer un rôle, n’a jamais vraiment existé. C’est qu’elle n'a pas eut le temps, de lui dire l’effet que ça lui a fait de la voir revenir comme une fleur, à la place de Marie. Cette impression de voir un fantôme. Ce regret aussi un peu, de découvrir que c’était ça, le secret de Marie, ce léger mystère qui ne la rendait pas tout à fait fiable, et qui avait su réveiller chez Penelope une certaine sympathie. Leurs situations n’avaient en réalité rien de commun et elle était seule, finalement. Elle n’a rien eut le temps de dire Penelope, prise dans l’œil du cyclone, invitée à prêter serment aux Phénix, destinée à fuir au plus vite. Penny ne répond pas à la question de Luna, se contentant de la regarder, comme ne pouvant pas croire qu’elle est là, comme ne pouvant pas croire qu’elle lui pose une question pareille. « Je ne sais pas si je pourrais revenir mais... well... » Penny pince des lèvres, à peine arrivée, qu’elle songe déjà à repartir. À peine arrivée qu’elle l’abandonne à moitié et Penelope détourne les yeux du visage de la Lovegood, pour ne pas avoir à montrer qu’elle est déçue. Elle et Luna n’ont jamais vraiment été amies après tout, même si elle croit savoir que si dans l’esprit de sa puinée. Même si ses bizarreries l’ont toujours fait un peu sourire sous l’exaspération, même si elle a toujours ressenti un petit pincement de reconnaissance en voyant son visage et en se rappelant systématiquement de ce que Mrs Pomfrey avait mentionné devant elle une fois après son réveil post-pétrification (‘la petite blonde avec les boucles d’oreilles en forme de radis…’). C’est le sol que ses prunelles céruléennes visent, mais elles s’arrêtent malgré elles sur le renflement inévitable de son ventre, renflement qui ne laisse place à aucun doute. Elle en perd presque le contrôle de sa mâchoire qui s’entrouvre, laissant échapper une expiration un peu trop lourde pour passer inaperçue. Qui fait un gamin en plein pendant la guerre ? Du côté des civils, de l’Élite sorcière surtout, elle peut le comprendre, mais parmi les rebelles, dont la cause peut être anéantie à tout instant et dont chaque jour peut être le dernier ? Quelle idée. « Je suppose que je voulais juste venir aujourd'hui. » Avant que son ventre n’explose visiblement. Elle n’est pas experte Penelope, mais si ses yeux ne la trompent pas, Luna n’est pas très loin de son terme.

« Pourquoi faire ? » elle déplie devant elle ses jambes ankylosées et s’adosse contre le mur pour mieux voir sa visiteuse. « Je t’assure que si c’est pour me déverser ta haine, ta déception, tes reproches, tes menaces ou que sais-je encore, ça valait pas le déplacement, d’autres s’en sont chargés et s’en chargeront encore bien pour deux. » Elle exagère un peu, depuis qu’elle est là, elle n’a pas vu grand monde. Elle n’a même pas encore vu Percy. Et puis, rien chez Luna n'indique qu'elle cherche le conflit, c'est simplement sa mauvaise foi qui parle. « Félicitations. »  ajoute-t-elle un peu brusquement, mais pas sans sincérité. Elle en veut un peu à Luna de venir comme ça, avec un ventre qui lui rappelle le vide du sien, qui force son jugement sur la naïveté des dissidents, mais provoque aussi en elle une certaine envie, face à l’espoir que la situation de Luna représente. Ils n’ont pas gagné, mais ils y croient encore, comme ils croient à un avenir meilleur, comme ils croient que la vie ne s’arrête pas, qu’on peut être heureux. Qu’on peut avoir un gamin en plein milieu d’une guerre. Elle-même ne se sent plus capable du moindre espoir. « J’espère vivre suffisamment longtemps pour savoir si c’est une fille ou garçon. » ironise-t-elle bien vite, pour effacer la jalousie, de son visage, de sa langue, de son cœur. Ce n’est pas qu’elle veut un gosse, surtout pas maintenant, surtout pas comme ça. C’est juste qu’elle aimerait pouvoir espérer elle aussi. « J’te souhaite d’avoir une fille quand même, comme ça tu pourras l’appeler Marie. » Siffle-t-elle, mauvaise, avant de retourner à sa contemplation du mur en face d’elle, celui où, de ses ongles éraflés, elle a gravé quelques traits pour signifier chacun des jours de son enfermement.
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Luna Lovegood
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‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
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‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
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‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
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Sa tête s'incline et Luna met plusieurs secondes avant de comprendre que c'est son ventre que Penelope a pour toute ligne de mire, la courbe fixée par deux billes un brin écarquillées. Ce n'est pas la première fois que le ventre de la blonde provoque ce genre de regards consternés: si au début, ils lui rappelaient ceux qu'on jetait sur Loony, ils amusent beaucoup l'ancienne Serdaigle désormais. Non pas à cause des grimaces et des sourires gênés qu'elle voit se former sur les visages mais bel et bien à cause d'elle, de la vie qui grandit en son sein ; elle provoque chez Luna une hilarité qu'elle n'est pas encore parvenue à rendre compréhensible pour les autres sorciers.
Elle doit les sentir, tous ces regards choqués, parce qu'à chaque fois, Lovegood la sent se démener, jouer des coudes ou des pieds (parfois des deux), sous sa peau pour exprimer son mécontentement et sa contrariété. Du moins, c'était ce que Luna avait fini par se dire. C'est ça qui qui amuse la future mère: imaginer ce petit être qui n'est pas encore né faire la moue et bouder lorsqu'il est gêné ; c'est ça qui émerveille Luna comme jamais elle ne l'avait été auparavant. « Pourquoi faire ? » Penny la ramène brusquement sur terre.

Luna s'avance vers la cellule de Penelope, hausse simplement une épaule pour lui répondre parce qu'elle n'a pas d'explication concrète à lui donner, aucune réponse à lui fournir si ce n'était celle qu'elle en avait eu envie. C'est comme lorsqu'elle espère trouver du pudding au dessert, c'est comme lorsqu'elle cherche le cœur de Rolf pour le sentir pulser sous ses doigts: ça ne s'explique pas. Elle en a juste besoin. « Je t’assure que si c’est pour me déverser ta haine, ta déception, tes reproches, tes menaces ou que sais-je encore, ça valait pas le déplacement, d’autres s’en sont chargés et s’en chargeront encore bien pour deux. » Les sourcils blonds se froncent légèrement avant de retrouver leur ligne rêveuse. « Je ne me suis pas déplacée pour rien alors: je ne comptais rien faire de tout ça, t'inquiète pas. » Concernée, Luna observe plus attentivement Clearwater, cherchant des morceaux de chair bleuis ou des marques rougies de son regard investigateur, mais la pénombre diffuse des cachots ne lui permet pas de voir grand chose. « Félicitations.Merci. » lâche-t-elle du tac-o-tac, un léger sourire aux lèvres, ne se formalisant pas de la sécheresse qu'elle entend dans la voix de Penny. Elle trouve ça plutôt réconfortant, Luna, de l'entendre quand même parler malgré son bouclier levé, prête à accueillir n'importe quel geôlier. Luna se souvient parfaitement de son propre mécanisme de défense lorsque c'était elle qui se trouvait dans la situation de son ancienne préfète: c'était le silence.

« J’espère vivre suffisamment longtemps pour savoir si c’est une fille ou garçon. J’te souhaite d’avoir une fille quand même, comme ça tu pourras l’appeler Marie. » Et c'est par le silence qu'elle lui répond d'abord, décontenancée par la remarque acerbe que Penelope vient de lui jeter. Luna en a entendu des choses depuis son retour, toutes colorées, plus ou moins nuancées, mais dirigées directement sur sa fille, c'est la première fois. Ça lui rappelle qu'elle ne croise plus de miroirs depuis des semaines: elle se blesse toujours en fixant le bleu céruléen à la place des iris noisettes qu'elle s'attend toujours plus ou moins à voir. La remarque de Penelope réveille en elle un sentiment qu'elle préfère étouffé dès l'instant où il fait surface, pour ne pas perdre pieds. Elle ne veut pas perdre pieds, Luna, elle ne veut pas se perdre, elle ne veut pas détruire l'équilibre précaire qu'elle vient tout juste de construire. Elle n'est pas morte, Hermione et Draco sont en sécurité, elle a retrouvé les siens, redécouvre ses amis. Elle peut de nouveau dormir sereinement, juste bercée par la voix de Rolf, au rythme des murmures qu'ils échangent pour se (re)découvrir. Luna ne veut pas penser à Marie plus de raison sinon... et bien, son équilibre précaire se mettrait à trembler, à tanguer, exactement comme la pile de meubles qu'elle avait formé dans sa chambre bien des années auparavant, avant de s'écrouler à grand fracas sur le sol, les blessant inéluctablement, elle et lui.
Luna ne le supporterait pas.
Après avoir jeté un œil à gauche, puis un à droite, Luna agrippe l'un des barreaux de la cellule de Penelope avant se laisser glisser jusqu'au sol, s'asseyant en tailleur pour se trouver au même niveau que sa vis-à-vis. « Ce sera une fille. Nous n'avons pas trouvé de prénom encore mais elle ne s'appellera définitivement pas Marie. Je ne pense pas qu'elle apprécierait de me voir me retourner en même temps qu'elle lorsqu'on l'appelle. » Ses avant-bras vont se glisser sous la courbe de son ventre pour le protéger du froid ambiant et la soulager du poids inhabituel qu'il représente. C'est paradoxal mais Luna le ressent toujours plus intensément lorsqu'elle est assise ou allongée ; elle la ressent avec plus de finesse et de précision et ces soudaines prises de conscience la remplissent d'une émotion indescriptible, qu'elle s'applique à imprimer dans son esprit en s'enlaçant la taille. Là, elle voulait juste la protéger de ce que Penelope vient de dire. Luna voulait la protéger du monde entier, de tout ce qui pouvait lui nuire ; elle voulait la protéger d'elle-même, aussi... « J'ai peut-être une question, cela dit: la marque des Ténèbres, tu la faisais disparaître comment? Luna tapote légèrement le haut de son bras gauche avant de poursuivre: J'ai une marque juste ici aussi, d'un autre genre, mais ça me plairait  assez de ne pas la voir de temps en temps. » Si le timbre éthéré continue d'enrober sa voix de légèreté, Luna n'hésite pas à répondre au sarcasme de Penelope de la même manière. L'enfant qu'elle porte ne la fait pas seulement rire, elle exacerbe aussi tout ce que la future mère peut ressentir: sa réserve et sa sérénité s'effritent, se craquent, bien plus vite et plus facilement qu'avant. Lovegood contre-attaque lorsque c'est à elle qu'on s'en prend directement.

Un soupir lui échappe et Luna se met à observer minutieusement l'intérieur de la cellule, le mur que fixe Penny, afin de pouvoir tarir la source de son malaise le plus vite possible. Elle ne refixe son attention sur l'ancienne préfète qu'en recevant un ultime coup dans les côtes: si elle s'insurge vite, elle retrouve son calme et son sens de la justice de la même manière, brusquement, tout aussi rapidement. « Pardon, commence Lovegood en se redressant légèrement, mais je sais à quoi ça ressemble, d'un petit mouvement de tête, Luna désigne l'espace dans lequel Clearwater est enfermée, là-derrière... et tu ne sais pas ce qui peut se passer après. Personne ne le sait. Tu... » ne devrais pas juste attendre la fin. Rien de bon n'arrive jamais lorsqu'on se met à juste attendre la fin: c'est irritant, corrosif, ça fait un mal de chien de toujours se dire qu'on risque de ne pas survivre. C'est comme ne jamais pouvoir se débarrasser des Joncheruines: c'est juste infernal et intolérable. « Les gens font des erreurs, ça arrive tout le temps. Pourquoi les tiennes doivent forcément t'être fatales? »
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‹ gallions (ʛ) : 3604
‹ réputation : je suis une traitresse, que je n'ai pas de valeur, pas de principe, que je suis capable de retourner ma veste à tout moment et donc que je suis indigne de confiance.
‹ faits : j'étais en fuite depuis fin 1998 avant de m'allier aux Mangemorts pour retrouver la vie que je mérite, servant ainsi d'espionne pour le Magister au sein des insurgés. En juin 2003 ma couverture a sauté et je me suis consacrée à mon rôle de mangemorte avant d'être capturée le 27 septembre 2003 par Neville Longbottom. Enfin, je suis mère de deux enfants, Catelyn et Benjen, des jumeaux nés à la suite d'une grossesse niée pendant six mois.
‹ résidence : dans un cottage dans la campagne du Nottinghamshire.
‹ patronus : inexistant, bien qu'à une époque il ait pris la forme d'une chouette.
‹ épouvantard : la déception et la haine de l'homme que j'ai le plus trahi, le seul que j'ai jamais aimé.
‹ risèd : la vie d'avant la guerre, si parfaite, l'avenir encore brillant et depuis tout récemment s'ajoute à cette image deux bambins aux visages inconnus qui s'accrochent à moi.
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L’intruse s’avance un peu plus et Penelope ne sait pas si elle est contente qu’elle ne tourne pas les talons aussitôt la première remarque acerbe lancée ou si, au contraire, elle lui en veut de ne pas la prendre au pied de la lettre. Son avis ne compte plus pour personne visiblement, elle veut voir des gens qui ne viennent pas, aimerait que d’autres la laissent tranquille sans que jamais on ne l’écoute, sans que jamais on ne fasse attention à elle. Elle n’est plus rien. Elle n’a plus que ses mots fatigués pour se défendre et sa fierté pour la pousser à aller de l’avant.  « Je ne me suis pas déplacée pour rien alors: je ne comptais rien faire de tout ça, t'inquiète pas. » Ça ne la surprend pas en soi. Luna est tout plein de choses, mais mauvaise elle ne l’a jamais été, contrairement à Penny. Si elle est là ça ne peut être que pour se montrer…lunesque - elle ne saurait mettre le doigt sur ce qui fait l’essence de Luna, mais elle sait que si elle n’était que motivée par la haine ou la rancœur, elle ne se serait pas déplacée. C’est moins un savoir rationnel, qu’une sentiment, une conviction intime, pour quelqu’un qui somme toute n’a jamais connu Luna que superficiellement. Penelope connaissait Marie mieux. Enfin, elle croyait. Alors du bout des lèvres elle consent à la féliciter pour ce renflement apparent qui attire, s’imagine-t-elle aisément, l’attention de tous. Et l’autre de la remercier comme si elle n’était pas capable d’entendre toute l’amertume dans la voix de Penny, tout le jugement aussi, caché, mais pas trop. Et pour s’assurer que Luna ne se méprenne pas, qu’elle ne croit pas trop avoir réussi à retrouver les bonnes grâces de la prisonnière elle enchaîne aussitôt, moqueuse, irritée, blessée, jalouse.

Et un instant elle croit avoir obtenu ce qu’elle a clamé vouloir, elle croit avoir su rabattre le clapet de la Lovegood, à la faire fuir. Les yeux rivés contre le mur, contre son seul repère temporel, un peu erroné sûrement, elle sent quand même que l’autre blonde est encore là, que le silence est destiné à être rompu. Tôt ou tard. Mais au moins sait-elle qu’elle a fait mouche en mentionnant Marie. La curiosité l’emporte alors qu’elle jette un rapide, très rapide, coup d’œil en direction de sa visiteuse, qui s’est laissée glisser au sol et, assise en tailleur, son visage derrière les barreaux arrive à la hauteur de celui de Penelope. « Ce sera une fille. Nous n'avons pas trouvé de prénom encore mais elle ne s'appellera définitivement pas Marie. Je ne pense pas qu'elle apprécierait de me voir me retourner en même temps qu'elle lorsqu'on l'appelle. » Elle s’attendait à faire mal Penny avec sa remarque, c’était clairement son but, mais si elle l’a atteint, la victoire lui laisse un arrière-goût un peu amer. Peut-être parce qu’elle sait que Luna n’est pas le bon réceptacle de ses doléances. Elle lui en veut, à elle et à Marie, oui, mais n’exagère-t-elle pas un peu à s’en prendre à elle avec autant d’acidité, dans des circonstances pareilles, quand finalement Marie, Luna, qu’elle importance pour elle ? Alors elle ne la regarde pas dans ses grands yeux trop bleus et elle ne répond pas non plus. Y a que la légère inclinaison de sa tête et ses épaules qui s’affaissent un peu pour montrer qu’elle l’a écoutée. « J'ai peut-être une question, cela dit: la marque des Ténèbres, tu la faisais disparaître comment? J'ai une marque juste ici aussi, d'un autre genre, mais ça me plairait assez de ne pas la voir de temps en temps. » Ses mirettes viennent étudier le visage de Luna cette fois, l’innocence qui y est peinte malgré tout ce qu’elle a vécu, l’innocence que Penny lui a toujours trouvé, même à Poudlard, même quand elle disait ne pas l’aimer, mais souriait parfois un peu derrière le dos de sa main. La voix n’est pas innocente pourtant cette fois, elle attaque, finement, insidieusement, comme Penelope l’a fait. C’est la vengeance de Luna et ça semble suffisamment juste pour que la prisonnière accepte de répondre, sous son souffle, si doucement qu’il faut tendre l’oreille pour l’entendre. « Un sortilège de camouflage. » Elle était douée Penny. Elle n’avait certes d’autre choix que de l’être ou d’apprendre à l’être, au risque sinon de se faire démasquer par n’importe qui et puis, surtout Percy. Un sortilège de camouflage, ça semble si simple dit comme ça, ça ne donne aucune idée de l’énergie nécessaire pour cacher une marque tant empreinte de magie noire, pendant autant de temps. Un sortilège de camouflage répété tous les jours, à la même heure, inlassablement. Un sortilège de camouflage suffisamment réussi pour qu’elle aussi parfois elle oublie ce tatouage, auquel elle n’a finalement pas vraiment eut le temps de se faire. Aujourd’hui l’encre noire est ourlée de rouge, la marque brûle sa peau, dévore sa chair, lui fait savoir qu’elle est là, tout le temps. Lui fait savoir qu'elle a échoué lamentablement en se retrouvant dans un cachot, trop loin du champ de bataille.

Elle entend le soupir de Luna et se dit que c'est bon, elle l'a perdue et qu'elle va s'en aller et là où elle voudrait se réjouir elle ne ressent rien, rien d'autre qu'un petit pincement au cœur. Elle veut qu'on la laisse tranquille et en même temps, elle en a assez d'être seule.  « Pardon, mais je sais à quoi ça ressemble » Penny veut rire un peu jaune et hausser les sourcils comme pour dire ben voyons, qu'est-ce qu'il faut pas entendre. Mais elle se souvient juste à temps que Luna, a ses raisons de savoir ce que c'est que d'être enfermée. Elle l'a été, injustement et conformément à une loi que le régime que Penelope défend a instauré. Alors en lieu et place de tout rictus, elle se contente de baisser les yeux, coupable. « là-derrière... et tu ne sais pas ce qui peut se passer après. Personne ne le sait. Tu... » Elle relève un peu son regard céruléen, comme pour inciter l'autre à poursuivre, malgré elle intéressée, malgré elle osant rêver à un peu de réconfort. « Les gens font des erreurs, ça arrive tout le temps. Pourquoi les tiennes doivent forcément t'être fatales? » Cette fois elle rit Penny, aussi jaune que les yeux du Basilic qu'elle a entraperçu dans son propre miroir de poche quand elle avait dix-sept ans. Ça ne dure pas longtemps, mais c'est révélateur du peu d'illusion qu'elle se fait.  « Tu prêches une convertie Luna. » fait-elle finalement en secouant la tête. Ce n'est pas exactement vrai. Penelope veut s'en sortir évidemment, elle rêve de liberté, elle rêve de sa vie d'avant, elle rêve encore et toujours que la guerre n'a jamais eut lieu, elle rêve de la main de Percy dans la sienne et d'un job au Ministère et d'une vie bien rangée. Normale. Heureuse. Où l'ambition a encore sa place. Penelope veut s'en sortir et peut-être que tout n'est pas perdu, peut-être qu'ils vont gagner et qu'elle sera libérée. Mais si ce n'est pas le cas, ce n'est pas vrai qu'elle pense avoir droit à une seconde chance. Elle ne sait pas comment Luna arrive à considérer sa faute comme une erreur comme une autre. Elle est la première à se défendre Penny, elle sait ses raisons rationnelles, que même si l'avenir la contredit, quand elle a fait son choix ça semblait être le bon. Le seul. Mais quand ça vient de la bouche de quelqu'un d'autre, quand ça vient de Luna cette dédramatisation de ce qu'elle a fait, elle se rend compte de la bêtise de ses mots. Son "erreur" n'est pas anodine. Son erreur a coûté de nombreuses vies. Son erreur en a blessé beaucoup. Son erreur ne l'a pas laissée indemne elle-même. Et elle ne sait pas si elle mérite d'être pardonnée. Elle ne sait même pas si elle a envie de l'être. Or une chose est sûre: on ne lui accordera pas le moindre de pardon si elle ne le demande pas. « C'est aux autres, de ton côté des barreaux, qu'il faut t'adresser. Moi je ne fais qu'attendre. Je ne suis vois-tu qu'une spectatrice dans la pièce qui va se jouer et qui s'appelle mon avenir. » Le genre de spectatrice qui finit malencontreusement sur scène pour se faire guillotiner. Elle sourit, presque poliment, et son regarde revient couver son mur.
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HERO • we saved the world
Luna Lovegood
Luna Lovegood
‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
(LOVEWATER) + through the looking glass C9rrp50

‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10428
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
http://www.smoking-ruins.com/t4738-lovegood-a-circle-has-no-begi
(LOVEWATER) + through the looking glass Empty
Le rire de Penelope résonne comme un grincement à ses oreilles, comme une myriade d'ongles crissant contre l'ardoise un tableau noir. C'est triste, pense Luna, d'entendre les gens rire ainsi; mais ça ne l'empêche pas de sourire face à la réaction de son ancienne préfète: elle a assez de recul pour savoir qu'on fait vraiment de drôles de choses, qu'on a des réactions absolument imprévisibles, une fois qu'on se retrouve enfermé derrière des barreaux en fer forgé. Ça ou autre chose, ça a l'avantage de lui prouver que Penny est toujours vivante. C'est une raison suffisante pour Luna de sourire. « Tu prêches une convertie Luna. » La prisonnière dodeline un peu de la tête avant de se fixer de nouveau sur elle, le regard un peu vague, perdu dans le lointain. Éteint. Ça rappelle à l'ancienne Serdaigle de vieux souvenirs qu'elle pensait enterrés depuis longtemps, la plupart d'entre eux gravés au sein même de l'endroit qu'elles occupent, nés entre les murs de ce château, passé et présent seulement séparés par quelques niveaux et des époques bien différentes l'une de l'autre. De la pétrification de Penny, Luna se souvient surtout de son silence macabre, des histoires et des cours qu'elle lui récitait pour passer le temps, de son regard vide et de sa main perpétuellement figée au-dessus d'elle, les doigts recroquevillés dans une position impossible à tenir naturellement; elle se souvient de l'avoir comparée à un pantin de bois totalement privé de vie, à quel point c'était triste de la voir ainsi.
Là, dans le court laps de temps de silence que s'offre l'emprisonnée, Luna essaie de trouver ce qui peut bien la différencier de sa version d'antan: elle a beau la voir bouger, son regard, sensiblement le même qui avait hanté Luna pendant des semaines, ne vient absolument pas la rassurer. Comme avant, Lovegood se questionne sur ce qu'il peut se passer dans la tête de sa vis-à-vis. Si à l'époque elle n'avait pas un semblant de réponse à se mettre sous la dent, c'est cruellement qu'elle se dit que, cette fois-ci, elle a bien une petite idée de ce que peut réellement éprouver et penser Penelope malgré son regard voilé. Et y penser seulement lui donne la nausée.
Raviver ce genre de vieux démons n'est pas la chose la plus saine à faire pour elle lorsqu'elle se retrouve dans un cachot, et elle se fait la promesse de ne plus jamais réitérer l'expérience de toute sa vie.  

« C'est aux autres, de ton côté des barreaux, qu'il faut t'adresser. Moi je ne fais qu'attendre, Luna penche légèrement la tête, se pince les lèvres jusqu'à les faire devenir blanches. Elle se retient de lui dire qu'elle n'a pas voix au chapitre au sein de la Renaissance du Phénix. Elle se retient aussi d'ajouter que s'ils gagnent, ils prendraient le pouvoir, et qu'en cela, elle ne possédait qu'une seule certitude sur l'avenir et que cette dernière ne l'aiderait sans doute d'aucune manière. Cette certitude, c'était celle de ne pas voir les membres du Conseil à la tête de leur nouveau gouvernement; l'assurance de simplement redevenir Luna Lovegood, la déjantée du tout aussi déjanté rédacteur du Quibbler, la loony de service que l'on ne fait qu'ignorer sciemment. Quoiqu'elle dise, ses paroles n'auraient aucun impact sans y mettre le ton... et très franchement, après ces cinq dernières années de vie, Luna sait qu'elle n'aurait pas la force de s'imposer pour le bien du plus grand nombre, ou celui de Penny. Elle ne veut pas apporter de modification à ce futur pour lequel elle a tant combattu pour la simple et bonne raison que, dans ses entrailles, il y en a un bien plus important et bien plus précieux qui se profile. Elle se battrait pour lui s'il le fallait mais pour défendre celui qui lui avait déjà tout pris, comme elle le faisait en ce moment, c'était fini. Je ne suis vois-tu qu'une spectatrice dans la pièce qui va se jouer et qui s'appelle mon avenir. » Luna se penche en arrière, les deux paumes à plat sur les dalles froide du sol, et relève la tête, fixant rêveusement de ses billes céruléennes l'une des voûtes au plafond pour donner le temps aux mots de Penelope de s'imprégner en elle. « Hm, anone-t-elle légèrement pour diffuser la lourde ambiance les entourant, un sortilège de désillusion? Quand elle remarque en baissant légèrement les yeux que la Mangemorte est retournée à sa contemplation du mur, Luna se permet de continuer à faire de même avec son propre pan de pierre. C'est réconfortant, en un sens, de retrouver de vieilles habitudes en la compagnie. Ça lui fait penser que dans le fond, elle est toujours un peu la Penny qu'elle avait connu, avant. C'était une bonne idée, approuve-t-elle la méthode de Clearwater, d'une voix pensive, sans pointer le fait que, si elle pensait sincèrement l'idée bonne, elle n'excluait pas le fait que son utilisation pour cacher la Marque était en soi peu glorieuse. Pourtant, tout est une question de perception selon Luna, et ça, qu'elle se retrouve devant un mangemort ou pas, c'était un fait immuable auquel tous les êtres vivants peuvent prétendre; mêmes obscures, les raisons de Penny sont toutes aussi valables que les siennes: elle ne se permettrait pas de porter un quelconque jugement sur elles maintenant. Moi, j'étais sous Polynectar. » finit-elle par souffler sans qu'on lui demande. Luna ne sait pas trop si l'anecdote intéresse vraiment son ancienne préfète mais elle ne se préoccupe pas de ce détail.
Elle se souvient juste des discussions qu'elle avait pu avoir lors de ses propres périodes d'emprisonnements et si, souvent, elles étaient à sens unique, elle se rappelle de l'effet apaisant qu'elles avaient eu sur son moral en parlant avec Draco. En parlant avec un autre être humain, pas uniquement au vide et, surtout, pas à son geôlier. « Je sais pas si c'est comparable, je ne devais pas faire de magie pour ça, un sourire amer lui étire doucement les lèvres, mais je faisais comme toi, en fin de compte: je ne disais pas tout. » et elle ne s'en veut toujours pas pour ça, Luna. Sauf lorsqu'elle pense à Scamander: ô comme ça lui fait un mal de chien de seulement sentir la culpabilité continuer de la ronger l'intérieur.
Penser à Rolf l'amène fatalement à penser à Percy et curieusement, elle se demande si Penny ressent pour Weasley ce qu'elle éprouve elle-même, des remords, ou si elle en a été exemptée.

« Et... pour l'acte précédent? demande-t-elle finalement au bout de quelques secondes, la voix éthérée, quand Luna estime avoir laissé assez de temps aux mots poétiques de sa vis-à-vis d'infuser en elle. Celui juste avant ton avenir, il se résume comment? Tu utilisais déjà le sortilège de camouflage quand tu es arrivée avec Percy? » Ce serait sans doute ça qui pouvait lui faire le plus de peine, à Luna. Savoir que depuis le début, elle n'avait jamais été des leurs.
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HUNTED • running man
Penelope Clearwater
Penelope Clearwater
‹ disponibilité : always
‹ inscription : 15/10/2016
‹ messages : 397
‹ crédits : aslaug
‹ dialogues : #666699.
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‹ âge : vingt-huit (03/04)
‹ occupation : une fugitive, évadée d'Azkaban.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : m'a été prise au cours de la bataille de Pré-au-Lard (bois de houx, crin de sombral, vingt-cinq centimètres).
‹ gallions (ʛ) : 3604
‹ réputation : je suis une traitresse, que je n'ai pas de valeur, pas de principe, que je suis capable de retourner ma veste à tout moment et donc que je suis indigne de confiance.
‹ faits : j'étais en fuite depuis fin 1998 avant de m'allier aux Mangemorts pour retrouver la vie que je mérite, servant ainsi d'espionne pour le Magister au sein des insurgés. En juin 2003 ma couverture a sauté et je me suis consacrée à mon rôle de mangemorte avant d'être capturée le 27 septembre 2003 par Neville Longbottom. Enfin, je suis mère de deux enfants, Catelyn et Benjen, des jumeaux nés à la suite d'une grossesse niée pendant six mois.
‹ résidence : dans un cottage dans la campagne du Nottinghamshire.
‹ patronus : inexistant, bien qu'à une époque il ait pris la forme d'une chouette.
‹ épouvantard : la déception et la haine de l'homme que j'ai le plus trahi, le seul que j'ai jamais aimé.
‹ risèd : la vie d'avant la guerre, si parfaite, l'avenir encore brillant et depuis tout récemment s'ajoute à cette image deux bambins aux visages inconnus qui s'accrochent à moi.
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« Hm, un sortilège de désillusion? » Peut-être qu’elle a réussi à mettre Luna mal à l’aise en énonçant ce qui n’est rien de moins que la vérité, peut-être qu’elle s’est rendue compte qu’il n’y a rien à répondre à sa logique. Penelope n'est ni surprise, ni déçue que Luna n’ait pas les mots pour la rassurer ou pour rebuter ses arguments, elle n’a après tout pas l’habitude d’avoir tord. Et c’est vrai qu’elle aurait bien aimé, au fond, qu’on lui dise qu’elle fait faute route, pour une fois, elle aurait aimé qu’on trouve des erreurs dans son raisonnement, mais il est tout simple, il relève de l’évidence, et l’une comme l’autre le sait et c’est pour ça qu’elle n’en tient pas rigueur à Luna de passer à autre chose. En guise de toute réponse Penny hoche vaguement la tête, c’était plus ou moins ça ; elle n’a pas trop envie de rentrer dans les détails. « C’était une bonne idée» Un instant les yeux de Penny s’arrachent à leur contemplation du mur pour étudier le visage de sa visiteuse. Elle cherche l’ironie, elle cherche le côté tranchant de ce compliment inattendu. Mais, s’il existe, le jugement n’est pas apparent. « Moi, j'étais sous Polynectar. » Elle n’a rien demandé, mais la confession l’intéresse. Ça l’intéresse que Luna parle de ses mensonges à elle aussi, de ses secrets. Ça la soulage qu’on ne parle pas que d’elle. Ça la soulage de ne pas avoir à parler tout court si ce n’est que pour quelques instants. Et c’est assez facile avec Luna: elle faisait la conversation toute seule à Poudlard. Et avec Marie…elles pouvaient ne pas parler pendant des heures, c’est que c’était un peu le concept aussi chez les Silencieux.  « Je sais pas si c'est comparable, je ne devais pas faire de magie pour ça, » D’un point de vue “scientifique”, non, ça n’a rien avoir. «  mais je faisais comme toi, en fin de compte: je ne disais pas tout. » Le sourire qui tord les lèvres de Penelope ressemble plus à un rictus amer qu’autre chose. Elle ne sait pas quoi penser du lien que la Lovegood cherche à établir entre elles. Ce n’est pas pareil, quand bien même Penelope voudrait le penser, quand bien même elle peut en vouloir à Luna, elle aussi, ce n’est pas pareil pour eux, ceux qui la gardent enfermée. Penelope ne connaît pas exactement les raisons qu’avait l’autre de ne pas tout dire, de se cacher derrière Marie. Mais elle n’a pas la Marque et pour eux c’est toute la différence. Ses actions ont plus blesser certains, Penelope comprise, mais elle n’a tué personne et personne n’est mort à cause d’elle, juste parce qu’elle a bu du Polynectar. Luna a trahi des gens peut-être, mais pas une cause. Penny non plus n’a pas l’impression d’avoir trahi ce en quoi elle n’a jamais cru, elle ne se sent certainement pas aussi coupable qu’on la voudrait. Malgré tout elle se sent bien moins innocente que Luna et la comparaison, même légère, la met extrêmement mal à l’aise. Et puis, elle a du mal à croire que Luna soit sincère, qu’elle puisse vraiment songer à les mettre, ne serait-ce qu’un instant, dans le même panier.  « Et... pour l'acte précédent? Celui juste avant ton avenir, il se résume comment? Tu utilisais déjà le sortilège de camouflage quand tu es arrivée avec Percy? »

« NON. » Elle répond un peu trop vite, un peu trop fort, elle hausse le ton pour la première fois depuis que Luna est entrée et secoue férocement la tête. Non, ce n’était pas comme ça. Penelope veut bien être vue comme la méchante, elle veut bien être qualifiée de traîtresse, pourvu qu’on se fonde sur des actes réellement commis par elle. Mais qu’on ne lui mette pas sur le dos plus de fautes qu’elle n’en a faites. Il y en a déjà assez. « Non, non c’était pas comme ça. C’était…j’étais pas… quand je suis arrivée avec Percy, j’étais avec Percy, entièrement. J’étais avec vous. »  Ce n’est pas vrai, dans la mesure où elle n’a jamais totalement cru en leur cause, pas comme elle aurait du, comme elle aurait pu s’il elle y était venue seule, si elle ne l’avait pas fait que pour lui en laissant toute sa vie si bien organisée derrière de façon bien trop brusque. Mais elle ne les espionnait pas au début. Elle n’avait pas la Marque au début. Elle a essayé d’aider (un peu) au début. Et ses sourires, si rares étaient-ils, étaient sincères. « C’est plus tard, quand c’est devenu insupportable, beaucoup trop long, quand j’ai commencé à étouffer. Je…j’ai jamais trouvé ma place. J’étais pas vraiment avec vous, j’étais pas contre, j’étais juste…j’aurais jamais du venir. » Et elle pense bien qu’il n’y a personne au monde pour la contredire sur ce point, ni ses parents, ni Percy, ni Luna, ni Neville ni tout ceux qui la haïssent aveuglément. Et ses camarades mangemorts le pensent aussi bien sûr. Elle n’aurait jamais du être avec les insurgés pour commencer, elle n’aurait alors pas eu besoin de retourner sa veste, et elle ne serait pas vue aujourd’hui comme indigne de confiance de tous côtés. « Mais je l’ai fait. Et quand j’en ai eu assez, quand j’en pouvais plus… je voulais juste retrouver ma vie d’avant. » Elle se dit que Luna ne pourra pas comprendre, pas comprendre qu’elle ait voulu retourner à Londres et au Ministère quand Il était à la tête du pays, pas alors qu'eux se battaient encore, pas quand des horreurs étaient commises tous les jours. Elle ne peut pas comprendre et Penny ne saurait pas se justifier, parce qu’on ne peut pas justifier un ressenti et son sens des priorités tel qu’il est ancré en elle depuis toujours. Et peut-être que ce n’est pas bien, peut-être que ce n’est pas normal, qu’elle manque cruellement d’empathie, et sûrement qu’on la juge, mais c’est comme ça. De toute façon elle ne cherche pas la pitié, elle ne cherche pas la compréhension, elle ne cherche rien. Elle veut juste répondre à Luna, comme celle-ci s’est confiée un peu, elle peut faire l’effort de s’expliquer, surtout si c’est pour qu’elle ne la voit pas comme pire ce qu’elle est. « Et pour ça, après être partie, après avoir été avec vous, associée à vous, j’avais pas le- j’ai enfin… j’ai du me rapprocher d’eux. » Il y en a qui ne seront pas d’accord, elle ne devait rien du tout. Elle aurait pu avouer ses doutes, son ressentiment, au lieu de le laisser grandir et se nourrir de l’aveuglement de Percy sur son malaise. Elle aurait pu fuir, passer les frontières, c’était difficile mais pas impossible. Mais elle en avait eu tellement assez, elle s’était mise à haïr la résistance. Haïr non pas leurs idées, mais leur naïveté et leur persévérance. Et ça elle ne veut pas le dire à Luna. « J’suis pas juste partie du camp un jour pour aller prendre la marque et revenir vous espionner. » Ce n’était pas comme ça non plus, elle ne veut pas que la Lovegood se méprenne, c’est important, si elle ne doit retenir qu’une chose, c’est ça. C’est peut-être la seule occasion qu’elle aura de s’expliquer vraiment et quelque part elle est assez contente que ça soit devant Luna. « Je savais pas vraiment à quoi m’attendre en essayant…j’voulais juste, être tranquille. Mais Lestrange… enfin, finalement je. » Y a rien à dire, finalement ça a été Rabastan Lestrange son contact et il lui faisait tellement peur et il l’a mise à l’épreuve; la rédemption, comme eux voyaient la chose dans leur camp, ce camp qui est désormais le sien, ça ne pouvait pas s’obtenir d’un claquement de doigts, il fallait montrer qu’on en avait envie, il fallait devenir comme eux. Et elle leur a été utile, avec la sensation de s’être faite avoir, en ayant à rester dans la boue qu’elle voulait justement quitter. On lui avait offert un but et c’était déjà ça, une raison plus personnelle d’être là, mais elle s’était juste retrouvée plus embourbée qu’autre chose, forcée de mentir à tout le monde, mais à certains surtout. Tout ça pour finir enfermée, tout ça pour peut-être voir le camp qu'elle avait prédit comme vainqueur perdre.
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