► Avis sur la situation actuelle : Ça ne serait que d'elle et si elle avait le pouvoir, Lavande brûlerait tous ces satanés mangemorts sur un bûcher géant - Greyback en tête, suivi de Theodore Nott -, et les partisans du Lord avec, et tous ceux qui ne sont pas de son bord. Elle exècre le régime politique actuel et chaque nouvelle information, chaque nouvelle réforme lui donne envie de hurler. Lorsqu'elle a entendu dire que les nés-moldus étaient vendus comme du bétail, elle était prête à se rendre aux ventes aux enchères pour foutre tous ça en l'air. L'ignominie de toute cette mascarade lui donne parfois honte, honte d'être affilié à cette espèce - les sorciers - ne serait-ce qu'à moitié. Et ce que la guerre a fait d'elle l'emplie de haine. Elle est prête à tout pour mettre fin à tout ça - tuer, mourir, qu'importe. A la moindre occasion, elle n'hésite pas à se ruer dans le tas, à grand coup de baguette magique. Ils veulent exterminer les non sang-purs ? Elle ne compte pas leur simplifier la tâche. Malgré tout, elle s'intéresse de près à leur fonctionnement et leurs méthodes... Elle veut tout connaitre sur le bout des doigts, dans les moindres détails... pour mieux les faire tomber. Pas de pitié, pas de pardon.


► Infos en vrac : elle ne supporte plus qu'on l'appelle lavande • elle a d'horribles cicatrices au niveau du cou, qu'elle dissimule avec ses cheveux - vestiges d'une attaque de greyback • elle est somnambule et dangereuse • ses matières préférées étaient la divination et le soin aux créatures magiques • elle déteste se regarder dans un miroir • depuis son attaque, c'est une toute autre personne • elle a beaucoup de mal à dormir et fait de terribles cauchemars, pratiquement toutes les nuits • elle adore noël et le premier de l'an, même si cela a moins de charme depuis quelques années • c'est une comédienne hors pair • elle n'est plus ce qu'elle était avant • elle raffole littéralement du lait de poule • elle entend mieux, elle voit mieux, elle est plus rapide • elle est rancunière, impatiente, parfois agressive, efficace, stratégique, observatrice, distante, furtive, perdue, sarcastique • elle était à gryffondor • avant, elle jouait les filles stupides et superficielles, mais ça c'était avant • elle se met régulièrement en danger, certains la prétendent suicidaire • elle nie complètement son statut de semi-louve et refuse d'en parler, de parler de l'attaque ou de parler de loup à qui que ce soit • elle est légèrement bipolaire, devenue dépressive et est sujette à de nombreuses idées noires • elle aurait préféré mourir, ce jour là • elle change régulièrement de couleur de cheveux, à la méthode moldue

• pseudo & âge ; brioche, 23. • comment as-tu trouvé le forum ? via draco chou. • ton avis, tes suggestions ; beauty. • connexion ; régulière. • quelque chose à ajouter ? perfect.

29 juillet 1998 – La pièce était plongée dans le noir. Seul un rayon de lune traversant paresseusement le rideau lui permettait de distinguer les murs, le mobilier, le bout de ses doigts. Il y avait du vent. Il s'engouffrait par la fenêtre ouverte, faisait danser le rideau et faisait monter la température. Il faisait chaud, elle le savait parce qu'elle avait quelques difficultés à respirer et qu'elle transpirait. Mais elle ne le ressentait pas, pas vraiment – elle ne ressentait rien. Devant elle, un miroir sur pieds recouvert d'un drap blanc se mouvait également sous la brise. Elle n'était pas prête mais il le fallait, c'était une question de survie. Elle savait ce qui allait se passer, les flashs, la douleur, la peur... Tout lui reviendrait en mémoire mais c'était un mal nécessaire. C'est un mal nécessaire.
Elle s'approcha davantage du miroir et tendit la main. C'est un mal nécessaire. Il fallait qu'elle voit les dégâts, les marques, les cicatrices. Alec, qui s'était occupée d'elle avec tellement de dévouement, d'attention et de délicatesse, avait essayé de la dissuader de nombreuses fois. Mais, il savait bien, tout comme elle, que le moment finirait par arriver. Et elle préférait qu'il ne soit pas là. Incapable d'anticiper ce qu'elle allait ressentir, penser et faire, elle préférait le tenir à l'écart – par affection, par peur aussi. Elle s'accrocha au lavabo de la main droite et, prenant une profonde et longue inspiration, tétanisée, tira d'un coup sec sur le drap blanc.
Au début, l'image que lui renvoya le miroir était floue, brouillée et elle se rendit compte qu'elle pleurait. Elle se sentit stupide et puis, elle eut envie de se gifler. Il était trop tard pour jouer les petites filles... Elle avait assez gloussé, minaudé et joué les filles effarouchées. Il n'y avait plus de belle Lavande, aux boucles d'or, frivole et superficielle – plus rien de l'ancienne Lavande, en somme. Il ne restait plus que ça, ce corps sans âme pour l'habiter... Elle essuya d'une revers de main rageur les larmes qui perlaient à ses yeux et affronta le miroir...

Elle avait maigri, tellement maigri qu'elle eut du mal à se dire que cette fille – ce squelette – était elle. Ses cheveux filasses encadraient son visage à présent anguleux – lui qui rayonnait auparavant de belles rondeurs. Elle avait de profondes cernes sous les yeux, tellement sombre qu'on aurait pu les confondre avec un œil au beurre noir. Sa pâleur était effrayante et ses lèvres, tellement blanches qu'elles semblaient inexistence. Elle ne se ressemblait plus, elle ne se retrouvait pas dans ce que lui renvoyait le miroir. Et pourtant, lorsqu'elle porta la main à sa joue, l'autre en fit autant.
Et puis, son regard glissa vers son cou et sa respiration s’accéléra, bien malgré elle. Elle les vit et un sentiment d'horreur la submergea. Elle s'agrippa encore plus fort à la faïence. Elles partaient du bord de sa mâchoire, d'abord minces comme une griffure de chat, et s'éloignaient vers l'arrière, disparaissant sur le bas de sa nuque. Un flash s'imposa à elle, lui arrachant un léger gémissement : des crocs sanguinolent, des poils noirs poisseux de sang... Elle secoua la tête pour s'en débarrasser et ses doigts se posèrent délicatement sur le début des cicatrices, avant de les suivre du bout des doigts. Des grognements, la peur au ventre, les griffes de la bête s'enfoncent dans la chair de son cou-. Elle ferma les yeux, repoussant les souvenirs du mieux qu'elle le pouvait. Puis, elle tourna légèrement la tête sur la droite pour pouvoir voir le reste des dégâts. Elle eut un hoquet de stupeur – les cicatrices s'agrandissaient, devant d'horribles sillons encore rouges et boursouflés et un certain point, juste au dessus, il lui semblait qu'il manquait un bout de peau... Elle se sentit perdre pieds, envahie par une terreur sourde. Une chaleur soudaine, au niveau du cou... Un hurlement de douleur, de sa propre bouche. L'odeur du sang et les bruits du chien, reniflements, jappement, coup de langue. Elle essayait de le repousser, cherchant sa baguette de la main qui n'était pas coincé sous le poids de l'animal, mais il s'agitait, ruait, lui lacérait l'épaule. Elle sentait sa truffe s'approchait de son menton... et ses crocs s'enfoncèrent là où les griffes avaient déjà fait leur œuvre... Elle hurla à plein poumon, la douleur la traversant de toute part. Elle hurla aussi fort qu'elle le put, sentant que la bête lui arrachait la peau... Elle hurla encore- « Ava, Ava ! » On était en train de la gifler, la secouant par les épaules. « Allez, Ava, c'est rien qu'un cauchemar, réveille-toi. » Elle sortit de son souvenir comme elle y était entrée, avec violence. Elle était recroquevillée sur le carrelage glacé, tremblante et trempée de sueur. Alec était penché sur elle, terrifié, les sourcils froncés. Elle se redressa avec difficultés et la tête lui tourna. Elle porta la main à son front... Ses doigts lui revinrent rouge de sang. Elle s'était cognée la tête contre le lavabo en tombant. Alec la regardait, attendant une réaction. Elle soutint son regard. « Ça va? » Elle ne sut pas quoi lui répondre et préféra ne rien dire...

10 décembre 2000 – Elle se détestait chaque jour un peu plus. Elle ne supportait plus son reflet dans le miroir, le son de sa voix... Elle détestait ce qu'elle était, ce qu'elle devenait. Elle détestait courir – parce qu'elle ne pouvait pas nier qu'elle courrait maintenant plus vite que la normale. Elle détestait tendre l'oreille, parce que son ouïe entendait des sons qu'elle n'aurait pas du, des sons beaucoup trop imperceptibles et éloignés pour l'attention humaine. Elle détestait faire semblant, faire semblant de rire quand elle avait envie de hurler ; de consoler quand elle-même était au bord du gouffre ; de s'amuser quand elle n'espérait qu'à dormir (et ne plus jamais se réveiller). Elle se détestait.
Elle cherchait sans cesse des moyens d'échapper à la souffrance qui la rongeait de l'intérieur, aux idées noires qui la réjouissaient en cachette. Cela faisait presque un an qu'elle était avec les pacifistes. Elle avait pensé que leur idéologie effacerait les souvenirs, la peur et l'horreur... effacerait tout, absolument tout, comme si ça n'avait jamais eu lieu. Et elle s'était trompée. Elle avait beau eu faire tout ce qui était en son pouvoir pour... renaître – elle avait jouer le jeu, chanter et danser pour animer les soirées, soigner et réconforter pour apaiser les craintes, bus et ris pour passer le temps... Malgré tout, malgré tout, douze mois et aucune guérison en vue. Elle se sentait toujours aussi vide, morte.
Et pour ne rien arranger, il y avait eu l'incident.

« Somnambule, tu étais somnambule... » « On a voulu t'arrêter... Te réveiller... » « On était obligé, des rafleurs pas loin... On savait pas quoi faire d'autre... » « Dave t'appelait, tu répondais pas, et puis il t'as attrapé doucement la main mais tu t'es pas laissé faire alors- » « Alors il a voulu t'attraper par le bras, ensuite... Et là... » Elle les vit se jeter des regards inquiets. « T'es devenue- devenue folle. » Il s'arrête comme s'il redoutait sa réaction. Elle essaya de ne pas dévoiler ses sentiments. « Tu lui as sauté dessus... et tu as commencé à lui lacérer le visage... Et-et quand il-il a voulu s'en aller... tu l'as attrapé par le pieds et tu l'as tiré sur le sol... Il s'est cogné la tête sur une pierre... » Lavande détourna la tête, elle ne pouvait pas en entendre davantage... ni même supporter plus avant leurs coups d’œil terrifiés à son intention.
Que lui arrivait-il ? Qu'avait-il fait d'elle ? Elle se sentit brusquement seule, terriblement seule et perdue... Étrangère au groupe qu'elle suivait depuis tant de temps. Elle sut alors qu'il était temps pour elle de passer à autre chose, de changer de méthode. Temps pour elle de partir.

Lorsqu'elle fut certaine que tout le monde dormait paisiblement et que les guetteurs étaient à leur poste respectif, elle se glissa jusqu'au lit de Dave – encore sous l'influence de quelques antidouleurs – et lui remit un petit bout de parchemin sur lequel elle avait griffonné quelques mots d'excuses. Que pouvait-elle bien faire d'autre ? Puis, réajustant son sac correctement sur son dos, elle quitta discrètement le 'campement', se fondant dans la nuit, à la leur du clair de lune. Sans se retourner, sans un regard en arrière.

28 août 2001 « T'es complètement folle, tu aurais pu tous nous faire tuer, bordel ! T'as quoi dans la tête ? Qu'est-ce que tu cherches, au juste ? » Logan était en colère et elle pouvait le comprendre mais elle s'en fichait royalement. N'y avait-il pas quelque chose à boire, dans le coin. « C'était pas dans le plan ! Tu dois suivre le plan ! » Il tapait du poing sur la table, faisait tinter les quelques mornilles et gallions qui s'y trouvaient. « Si t'es pas capable de t'en tenir au plan, tu viendras plus ! Tu peux pas agir comme bon te semble. On est une équipe, ok? » Elle avait largement dépasser les bornes, c'était certain et elle en avait parfaitement conscience. Mais elle ne l'aurait jamais avouer à voix haute. Elle avait toujours été orgueilleuse, voilà qui n'avait pas changé depuis Poudlard, malgré les nombreux événements qui s'étaient produit depuis. Mais c'était la première fois, la première fois en plus de six mois. Elle s'était laissée emporter, elle ne s'était pas rendue compte... Ça avait été plus fort qu'elle, plus fort que tout. Quand elle l'avait vu transplané si prêt d'elle, à quelques pas seulement, elle s'était dit qu'elle pouvait le faire, que ça ne prendrait que deux petites secondes... Elle était sortie de sa cachette, prête à lui sauter dessus, prête à lui lancer un sort impardonnable... et c'était seulement à ce moment là qu'elle avait vu l'autre mangemort, pile dans sa ligne de mire, qui la fixait avec un sourire. Elle s'était grillée toute seule et avait foutu en l'air la couverture des autres. Elle se serait giflée pour ça...
« Est-ce que tu écoutes quand on te parle? » Lavande grimaça : de quoi se mêlait-elle celle là ? Elle n'avait rien à lui dire, d'où se permettait-elle de lui parler comme elle venait de le faire? Cela l’agaça. « Lavande! » Lavande réagit au quart de tour, s'approchant vivement de Judith. « Ne m'appelle pas Lavande, ne m'a-ppelle-pas Lavande! » répondit-elle d'une voix sourde. « Tu n'as pas à me dire ce que je dois faire... » Elle sentit qu'on lui attrapait doucement le poignet. Oliver. Elle se força à reculer, elle avait promit. Judith lui jeta un regard noir avant de croiser le bras sur la poitrine, attendant la réaction de Logan. Lavande prit les devant. « Ne me prive pas de la dernière chose qui me fasse avancer... » dit-elle en regardant le jeune homme droit dans les yeux. « Ne me fait pas ça. » Puis, d'un petit hochement de tête, elle quitta la tente, suivit par Oliver.

Les missions, c'était tout ce qui lui restait. Elle y avait trouvé du réconfort, des raisons de continuer à se battre, à espérer. Elle savait que ce n'était pas très sain mais dès la première fois, elle y avait prit goût, elle avait aimé ça. Oui, elle avait commis une erreur, oui mais c'était la première fois. En temps normal, elle était efficace, elle avait fait ses preuves. Et elle n'était pas prête de la commettre une seconde fois – ni celle la, ni aucune autre...