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sujet; LUMIONE / the only constant is change |
WIZARD • always the first casuality Amara Bataglia | ― THE ONLY CONSTANT IS CHANGE ― ( what the duck ? )
But don't you fret, and don't you mind, the only constant is change and you never know what you'll find. Yeah, tomorrow I might wake up nice and clean and I might believe the things I said I didn't mean and this might turn and wind up just the way we'd dreamed and I might become the things I swore I'd always be. Well, we're always on our way, we're on our way.
« Vous ne pouvez payer qu’en livres sterling, mademoiselle, » et distraite, Hermione sursauta, ses doigts se refermant brièvement autour des pièces qu’on venait de lui rendre. « Hm ? » souffla-t-elle, baissant les yeux, écartant les phalanges, regardant la monnaie qu’avait rejetée le vieux libraire se trouvant en face d’elle, derrière son lourd comptoir et sa caisse à l’ancienne. « Vous ne pouvez pas régler en Euros, il y a un bureau de change plus loin » expliqua-t-il alors qu’elle clignait des yeux. Il parlait doucement, faisait de grands gestes, clairement certain de se trouver face à une étrangère ayant du mal à le comprendre. Au creux de sa main, pourtant, les quelques pièces n’étaient autre que de la monnaie sorcière. L’erreur était un peu idiote, elle avait la tête ailleurs, ou bien la tête qui tournait peut-être, déroutée comme à chaque fois qu’elle retrouvait un peu de sa liberté. Elle s’était aventurée pour la énième fois dans le Londres moldu, retrouvant une boutique à la vitrine intrigante qu’elle s’était jurée de visiter quelques jours plus tôt. Ses escapades se faisaient de plus en plus fréquentes, peut-être par nécessité, peut-être par goût pour un semblant de liberté. Elle ne pouvait pas le dire à voix haute, n’osait pas du moins, mais pouvoir se promener sans être arrêtée pour une poignée de main ou un compliment lui faisait du bien. Ingrate. Elle se sentait ingrate, autant qu’elle était déboussolée. « Oh » murmura-t-elle, plongeant bien vite les pièces dans son sac et tirant un second porte-monnaie, « Je vous demande pardon, je… » commença-t-elle, pressée, avant de réaliser qu’elle était seule dans la petite échoppe, seule avec le bouquiniste, les odeurs de papier et une fine couche de poussière. « Tenez, » et elle donna cette fois la bonne devise, se demandant l’espace d’un instant si elle devait se justifier, inventer une histoire, prétendre revenir d’un voyage, blâmer le décalage horaire pour son erreur, aussi anodine soit-elle. L’homme semblait s’en moquer, à vrai dire, il se contenta d’emballer les deux livres qu’elle avait posé sur son comptoir quelques instants plus tôt, lui tendant ensuite le sac et agrémentant le tout d’un : « Faites attention à la marche en sortant » avant de retourner à ses mots croisés, de quoi l’occuper alors que les rues étaient désertes et le temps peu clément.
Il neigeait. Les londoniens étaient au chaud chez eux, s’ils n’avaient pas été trainés dans quelconque parc par des enfants impatients de pouvoir jouer et glisser jusqu’à l’épuisement. Les commerces étaient vides, le froid mordant, une journée d’hiver ordinaire qu’Hermione ne savait pas comment prendre. Elle s’occupait comme elle le pouvait, se demandant si elle était la seule à se sentir si décalée de tout, si désorientée. ‘What comes next ?’, la question tournait en boucle dans sa tête, lui filant le vertige. Peut-être avait-elle trop couru pour se souvenir de ce après quoi elle courait ? Peut-être s’était-elle perdue et n’appartenait-elle plus à ce qu’ils avaient voulu sauver. Elle hocha la tête, remonta son écharpe, souffla un faible et aussitôt ignoré : « Bonne fin de journée » et s’engouffra dans le froid, emplettes à la main, sac sur l’épaule.
‘On my way, I’ll be there in five, x. ’
Le quickie avait été envoyé loin des regards et puis elle s’était enfoncée dans un coin encore plus oublié pour pouvoir transplané. Elle avait attendu la visite, avait anticipé même, avec une certaine impatience de pouvoir poser son regard sur le doux visage de Luna. Il y avait quelque chose d’encore si tendre, d’encore si chaud chez la jeune femme, de quoi sans doute braver tous les hivers et si elle s’était écoutée, Hermione aurait fait en sorte de passer tout son temps auprès d’elle… Elle se retenait pourtant, parce que ce n’était pas sa place, parce que Luna avait plus important à faire, si important, si fragile, si précieux. Un sourire retroussa les lèvres de la sorcière et l’instant d’après, elle avait disparu de ce recoin dérobé à la vue des Moldus, se retrouvant ensuite les pieds dans la neige à quelques mètres d’un jardin familier au cœur d’une campagne bien connue. L’arrière-pays avait encaissé plus de précipitations que la ville et un épais manteau blanc recouvrait les alentours sans pour autant arriver à dissimuler la toile colorée d’une tente occupée temporairement.
Veillant à ne pas glisser, à ne pas trébucher sur quoi que ce soit non plus car elle savait que les alentours pouvaient être hasardeux quand on savait à qui appartenait le terrain, elle s’approcha de l’habitation provisoire. Elle hésita à envoyer un patronus pour annoncer son arrivée, se ravisa en se demandant si elle allait arriver à le conjurer et alla simplement gratter du bout des doigts contre le tissu, tenant contre elle le paquet du bouquiniste. « Can I come in ? » souffla-t-elle, ne voulant pas faire trop de bruit, de peur de réveiller quelqu’un dont elle ne voulait absolument pas s’attirer les foudres. |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10433
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| hermione granger show your hands: if you need a new coat of paint / if your bones are now heavy things like anchors hidden somewhere 'neath your skin / if your head's just an empty box / if your heart has become spare parts / if your days are now just something you must bear; well, it seems you're a lot like me: you dug yourself into places you never thought you would be. but don't you fret, and don't you mind, the only constant is change and you never know what you'll find.‘On my way, I’ll be there in five, x. ’ Son pouce glisse le long de la surface de son POW, enchaînant plusieurs fois d'affilées le quickie qu'elle vient tout juste de recevoir et l'image associée au contact de son expéditeur. Son sourire ne doit pas être la seule chose qui irradie d'elle à cet instant. Sans se faire attendre, la démarche assourdie et sûre de Rolf le précède dans ce simulacre de salon qu'ils ont aménagé ensemble, agrémentant l'espace de sortilèges, de coussins et d'édredons à même le sol pour conférer d'une impression de foyer, d'une âme, à leur habitation de fortune. « Lesath, je crois que ta mère vient de trouver un Ronflak. Toi aussi tu peux l'Entendre imploser sur place, right? Sans la réponse immédiate de leur fille, Luna se serait certainement excusée auprès de Rolf de l'avoir ainsi pris au dépourvu, surprenant sans doute l'empathe d'une vague émotionnelle assez inattendue et puissante pour qu'il la rejoigne sans avoir terminé d'habiller la petite fille. À la place, elle éclate de rire lorsque le visage de Scamander se décompose en une mine déconfite, blasée, suite au carnage du nouveau-né. La digestion incomplète vient de faire régurgiter au poupon la moitié de son repas en-travers de la chemise du sorcier, laissant la serviette pourtant prévue à cet effet totalement immaculée sur son épaule. Classique. Merci beaucoup Lee. – Awh, that's so cute,, commente alors Luna d'une voix extatique et malicieuse, elle a déjà ton sens de la répartie! – Ah, ah, very funny. Anyway, on peut savoir savoir ce que tu fais là-dessous? » Prise un peu au dépourvu, Luna écarquille des yeux plusieurs fois en se rappelant de la proximité du sol, à quatre-pattes sous la table, tandis que Rolf s'active déjà à débarbouiller Lesath le plus tendrement possible. Plusieurs secondes lui sont nécessaires pour se souvenir effectivement de ce qu'elle était en train de faire avant de recevoir le quickie de son amie, Hermione Granger. Du regard, elle balaie une dernière fois le sol avant de se relever, bredouille, évitant rebords de table traîtres et pieds de chaise sournois avec une agilité que seule confère la force de l'habitude. « J'essayais de retrouver le cadeau d'Hermione. Tu sais, le paquet jaune? Je l'avais mis en évidence mais le problème, c'est que je ne me souviens plus d'où... » Si Rolf lève encore un sourcil perplexe aux fantaisies de Lovegood, il ne questionne plus directement les dissonances qu'elle soulève: surprendre l'empathe était l'une des activités favorites de la sorcière et ça, il l'avait compris depuis longtemps. Luna attrape un linge propre avant de se rapprocher d'eux et s'attaque à la chemise tachée de Rolf tout en l'aidant dans ses mouvements, les deux jeunes parents s'entraidant mutuellement pour repositionner la serviette et la petite fille contre le cœur de Scamander. Ces moments la font sourire de contentement, Luna: se voir évoluer ainsi avec Rolf le plus naturellement du monde a tendance à l'émerveiller et à l'émouvoir plus que de raison, à l'instar des fois où elle voit Lesath faire quelque chose de nouveau. Plus le temps passe et plus Lovegood a l'impression de finalement assimiler toute cette multitude de données dont avait été privée sa compréhension avant, lorsqu'elle était petite, en regardant ses parents évoluer avec ou sans elle à leurs côtés. Ce simple savoir donne l'impression à Luna de pouvoir tout faire: elle est sûre désormais que l'impossible n'est rien de plus qu'un mot dénué de sens, une simple coquille vide. Sentant le regard de Scamander la transpercer, Luna relève la tête et trouve instantanément le centre des billes céruléenne, se retrouvant à lui sourire un peu bêtement, un peu timidement aussi. Sous la table, le POW abandonné se pare à nouveau de son écran de veille. « Quoi? les lèvres de Rolf se soulèvent alors pour former ce léger rictus espiègle qui le caractérise tant et comme souvent, il se penche en avant pour déposer un baiser contre son front. On va laisser ta mère réfléchir, baby, et nettoyer tout ça. Si ça se trouve, on retrouvera même le paquet porté disparu dans tes couches. » murmure-t-il à l'oreille de Lesath tout en passant sous le pan de toile conduisant à l'arrière de la tente. Sourcils froncés, Lovegood croise lentement les bras par-dessus sa poitrine, ennuyée de ne pas avoir réussi à décoder la réaction cryptique de Rolf: elle aurait du se douter de l'intervention providentielle de son empathie en le voyant filer aussi vite qu'il n'était venu. Dehors, un bruit curieux se fait entendre, attire l'attention de la sorcière dans la direction opposée.
« Can I come in ? » Le mince filet de voix, reconnaissable entre mille, enveloppe systématiquement Luna d'un sentiment ineffable. Jamais la blonde ne s'est vraiment questionnée sur la nature du lien l'unissant à Hermione Granger. S'il est vrai qu'elle ne décortique pas les choses comme les autres, ce fait est d'autant plus véridique une fois appliqué à l'amitié des deux sorcières. À Poudlard, tout les opposait, l'ancienne Gryffondor faisant même partie de ces rares personnes ayant eu le droit au grief de l'ancienne de Serdaigle. Et pourtant. Aujourd'hui, il était hors de question d'imaginer sa vie sans Hermione à ses côtés. C'est tout ce qu'elle sait, Luna, tout ce dont elle est sûre: en sa présence, Luna a toujours l'impression de retrouver un peu de son essence passée, de redevenir celle qu'elle était avant tout ça, avant la Guerre. Voir et entendre Hermione la rassure et l'apaise; écouter ses réflexions, échanger avec elle, a pour vocation de constamment renouveler sa façon d'appréhender le monde, de porter sa curiosité et sa logique à leurs paroxysmes. Pour Lovegood, être en présence de Granger est une expérience que peu de personnes ont la chance de rencontrer au cours de leur vie: c'est comme faire quelque chose de complètement inattendu et d'incroyablement libérateur ; c'est comme retrouver une partie essentielle de soi qu'on pensait avoir perdu en chemin ; c'est le soulagement de retrouver son ombre après avoir marché longtemps dans l'obscurité la plus totale.
Distraitement, Luna jette la serviette qu'elle tient toujours entre les mains sur la table pliante, l'impact faisant virevolter ça et là les prospectus la recouvrant de façon hasardeuse, et se projette en avant. À toute allure, elle se précipite vers la silhouette dessinée par Hermione contre la toile orangée de la tente: elle a vraiment l'air d'un diable bondissant hors de sa boîte, Luna, lorsqu'elle traverse le tissu faisant office de porte d'entrée pour enfermer son amie dans une étreinte étouffante. C'est in extremis d'ailleurs qu'elle stabilise leur équilibre, la torpeur bien vite remplacée par sa réactivité une fois le changement drastique de température enregistré. Dans le même temps, Luna enfonce son visage dans l'écharpe et la chevelure de la jeune femme, inspirant systématiquement de tout son soûl le parfum familier qui s'échappe des boucles sombres. Elle n'a même pas l'air de se rendre compte du parquet tenu par la brune, Luna, peu importunée par ce genre de détails maintenant que le souvenir de son ventre proéminent de femme enceinte lui sert de comparatif ultime. Luna a froid, et elle doit très certainement priver l'ancienne Gryffondor d'oxygène, mais elle relègue bien vite ces détails au second plan: elle est heureuse de pouvoir ainsi tenir Granger contre elle. « Tu m'as manqué, lance-t-elle doucement, en guise de salut. Luna n'est ni attristée ni étonnée de l'absence retentissante d'Hermione ces dernières semaines: elle est simplement heureuse de pouvoir la retrouver. Lorsqu'elle se détache, Luna sent ses yeux briller et ses joues lui faire mal, tant par le froid qu'à cause du sourire lui illuminant le visage. Tu veux du thé? Du café? Quelque chose à manger? » questionne-t-elle d'abord, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde à faire à ce moment-là, quand bien même leurs pieds enfoncés dans la poudreuse et leurs joues rosies par le froid hivernal ne réclamaient rien d'autre que du répit et de la chaleur. Ne plus subir les restrictions alimentaires de la cause insurgée n'avait pas effacé cette drôle d'habitude qu'avait Luna d'agir en compagnie d'Hermione. Si, pour le commun des mortels, s'enquérir des besoins de son prochain était la plus instinctive des politesses, ça ne l'était pas pour elle: la brune faisait véritablement partie de ces rares élus dont Luna se préoccuperait bien plus qu'elle ne le faisait d'elle-même.
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