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sujet; shiven + stuck in the middle |
WIZARD • always the first casuality Even Li ‹ disponibilité : dispo !
‹ inscription : 29/01/2017
‹ messages : 766
‹ crédits : neo venus.
‹ dialogues : sienna.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3647
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits : - personnalité:
steven jiélùn li, dit even • pyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.
- vu par le monde:
Even est de ces jeunes qu'aucun adulte ayant une vie stable et un boulot respectable ne prend au sérieux. de ces énergumènes aux fringues déchirées et aux piercings jugés rebutants, évoluant au sein de bandes qui dérangent l'ordre social, qu'on qualifie de punks et que l'on considère comme d'éternels adolescents attardés. on le fixe avec un agacement mêlé de dédain losqu'il déambule dans les rues avec sa planche coincée sous un avant-bras peinturluré, on le blâme lorsque les roues sales souillent les coussins d'un café, on l'accuse de risquer de cogner les passants lorsqu'il slalome à vive allure parmi la foule, on s'exclame qu'il est complètement inconscient quand il perd le contrôle en plein trick et que son board file entre les pattes des pauvres badauds (ou fait un vole-plané dans une vitrine) après l'avoir envoyé heurter une calèche de plein fouet. on dévisage ses membres couturés de cicatrices, d'égratignures ou pire, et ses genoux ouverts, en le traitant de casse-cou infréquentable. il s'en fiche, ces gens là ne comprennent pas la passion, refusent de voir que c'est un mode de vie, un vecteur de culture, un regard sur la ville et l'architecture. c'est une chose qu'on lui reproche aussi, d'ailleurs : de sembler se foutre de tout. héritier de culture fun et d'une contre-culture urbaine devenue street culture, adepte de pratique sauvage, obnubilé par l'esthétique underground, revendicateur d'un idéal libertaire. lorsqu'une girlfriend exigeant plus d'attention ou un rabat-joie critique le prend de haut, il soupire lourdement et réplique irrémédiablement, avec une patience feinte : "you don’t understand, mom. it’s not a phase. this is who I am."
il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
| Shiven + stuck in the middleI never thought that you and I would ever meet again, I mourn the loss of you sometimes – the word "distraught" cannot describe how my heart has been. But where do we begin now that you’re back from the dead ? 15 DEC 03. Son regard s'est arrêté sur le nom aussitôt qu'on lui a remis la liste révisée de ses gamins du lundi. Moriyama, Sun. Glissé comme si de rien entre un certain Malfoy, Scorpius — gosse de sp visiblement traumatisé de la vie qui vient d'arriver lui aussi — et Morrison, Perrie — pseudo reine des abeilles déjà assez infecte du haut de ses cinq ans, et à qui Even est déjà habitué cette fois. Glissé comme si de rien n'était dans la vie d'Even, après en avoir brutalement disparu deux à trois ans plus tôt. On ne lui laisse pas le temps de se préparer, d'assimiler : déjà la cloche retentit et Even se retrouve devant la salle de classe, à mettre les élèves en rang sous le regard indulgent de l'institutrice qui l'encadre, avant de les faire entrer. Ms Coleman n'intervient généralement que peu, installée au fond de la classe à vaquer à ses propres occupations, mais prête à se manifester si quoi que ce soit dégénère — mesure prise en vue des challenges entrainés par l'achèvement de la bataille finale : le retour à la civilisation de nombreux enfants d'insurgés et leur insertion parmi les autres élèves, les traumatismes des uns, la stigmatisation des autres, sans compter les rancœurs et préjugés implantés dans les cœurs de beaucoup par les adultes... Li ne s'en plaint pas : il y a bien sûr un peu plus de pression à l'idée qu'elle n'approuve pas ses idées ou méthodes, mais la Coleman est plutôt facile à vivre et il s'inquiète plutôt de savoir qui on lui refilera en remplacement lorsqu'elle partira en congé de maternité d'ici trois ou quatre mois. C'est plus aisé, de se concentrer sur de tels détails tandis qu'il fait rentrer les élèves, forçant un sourire en les saluant tous individuellement, comme à chaque fois — c'est aisé jusqu'à ce qu'il la voie, Sun Moriyama. Les mots meurent sur ses lèvres, le sourire se fige et retombe et il reste interdit, incapable de formuler un son. Il voudrait pouvoir lui dire (hey dis donc, t'as bien grandi. T'étais ma demi-portion, tu te souviens ? Non bien sûr... pourtant avant-) Un problème Steven ? N-non, tout va bien, il affirme, s'inclinant machinalement en guise d'excuse avant d'entrer à son tour et de refermer derrière lui. De là, tout n'est qu'automatisme ; il a presque l'impression qu'un autre parle pour lui, tandis que les souvenirs affluent sans crier gare et que toutes ses pensées se rivent sur la fillette qu'il fait de son mieux pour ne jamais regarder. (-avant, tu sais, quand j'étais encore un abruti qui se mettait inconsciemment dans des pétrins monstres — plus souvent que maintenant —, ton père m'a sauvé la mise, genre, plus d'une fois. Le jour où il nous a présentés toi et moi, j'voulais clairement tout sauf te prendre dans mes bras parce que damn, les marmots ça hurle, ça gesticule, ça a l'air si fragile ? Mais il a juste ri de ma panique en prétendant que si lui, le roi des maladroits, il parvenait à te tenir sans te casser, j'y arriverais sans doute aussi. J'crois qu'la première chose que t'as faite a été de me foutre tes petits doigts dans le nez avant d'éclater de rire et c'est tout con, mais j'peux pas oublier. C'était un peu la première fois qu'un adulte me confiait son plus grand trésor sans s'attendre à ce que je le bousille, avec mes 15 balais, mes jeans en lambeaux, mes premiers piercings et mon attitude de rebelle à deux mornilles.) C'est stupide, il ne devrait pas paniquer, mais quand elle lève la main pour demander à ce qu'il vienne l'aider avec son collage, Even est infoutu de mettre ses pieds en mouvement et se retrouve à prétendre ne pas l'avoir remarquée. C'est stupide, mais il n'arrête pas de repenser à la photo d'Emi sans vie à la Une du Daily d'octobre 2001, à la disparition de Shin une semaine plus tard, coup sur coup, et ça le laisse complètement en vrac et paumé paumé paumé. Tu m'détestes. Pris de court, Even laisse échapper la peinture encore fraîche qu'il accrochait aux côtés des autres sur la ligne, par une pince à linge. Le massacre (c'était l'instant dédié aux créations libres et il n'est pas parvenu à convaincre Axel à cesser d'étaler aveuglément les couches de couleurs), une épaisse bouillasse kaki-marron menaçant de déchirer le malheureux parchemin qui lui a servi de support, chute face contre terre et Even retient un juron en s'accroupissant pour ramasser la feuille. Trop tard : l’œuvre d'art a déjà souillé le sol et très franchement, ce n'est pas une grosse perte. ça ressemble vaguement à une diarrhée du dernier bébé que Mickey et lui ont adopté (un chien sorti du refuge, petit vieux de quatorze ans portant les séquelles d'un avc), l'odeur en moins. C'est plus aisé de penser aux détails et de garder les yeux rivés sur le sol à nettoyer que d'affronter le regard furieux de Sun Moriyama. M-mais non, qu'est-ce que tu vas croire- il répond en forçant un sourire supposé rassurant ; échec. Si, tu m'détestes, je sais bien. Tu m'aides pas et tu me parles alors que tu t'occupes de tous les autres ! Fine, les autres adultes aussi de toute façon, mais je t'ai rien encore fait alors y'a même pas d'raison, t'es NUL. Et elle tape du pied avant de tourner les talons sans crier gare pour courir en direction de la sortie. L'estomac d'Even lui chute dans les talons. C'est tout le contraire, Sun ! Elle freine main sur la poignée de la porte pour lui retourner un regard suspicieux et blessé-furieux. C'est pas que je te déteste, c'est que je tiens beaucoup, beaucoup à toi. Ses prunelles le fusillent tandis qu'elle tend vers lui un index accusateur. T'es un menteur. Even secoue fermement la tête en signe de négation, se relève sur ses jambes un peu tremblantes. Je tiens beaucoup à toi et j'aimais aussi beaucoup tes parents, alors te revoir- ça m'a surpris, tu comprends ? Je suis désolé de t'avoir mise mal à l'aise, je ne savais pas comment réagir et j'ai fait n'importe quoi. Elle semble hésiter, jette un coup d’œil à gauche, à droite, l'air de chercher un piège ou une confirmation ; est encore un peu tendue lorsqu'elle consent enfin à le prendre au mot. Ses épaules retombent en un mouvement un peu défaitiste, dépité. Mon papa aussi fait n'importe quoi en ce moment, ça doit être une maladie de grands. Son ton est un peu acide et Even, lui, serre fort les poings, demande d'une voix étranglée — Ah oui ? Shin savait toujours quoi faire. Quand il était perdu, étranger, dépaysé, remonté contre le monde entier, quand il se tirait de chez lui après une énième dispute avec sa mère au sujet de son père ou de son projet de carrière, Shin savait toujours quoi dire. Quand il finissait soûl à dégueuler sur un trottoir, négligeant ses foutus cours par correspondance et n'acceptant aucune autorité, Shin était à peu près le seul qu'il écoutait. Oniisan savait toujours quoi faire. Tu- tu as vraiment connu mes parents ? elle demande finalement avec hésitation, rompant le silence et oscillant entre espoir et scepticisme ; Even ne peut rien faire de plus que hocher lentement la tête. Et sa récompense, ce sont ces grands yeux écarquillés et ces mains triturées nerveusement et cette avidité — cette soif de découvrir tout ce qu'elle aurait dû pouvoir voir elle-même. Raconte-moi. C'est à moitié un ordre pressant, à moitié une supplique, et pour la première fois Even se sent un peu plus assuré, parce qu'il voit presque Emi dans cette silhouette enfantine. Je peux faire mieux que ça. Je peux te montrer. Et cette fois son sourire est sincère. 12JAN 04. Et là c'est qui ? C'était la femme de mon meilleur ami. "Etait" ? elle relève aussitôt, vive, et Even acquiesce avant de s'atteler à lui raconter le kidnapping de Blue en se focalisant évidemment sur les rôles d'Emi et de Shin. Il a passé des heures, la semaine précédente, à fouiller le grenier de la demeure familiale pour dénicher les cartons que sa mère avait, à l'époque, remplis de tous les souvenirs et albums photos liés aux Moriyama, tandis qu'Even s'y raccrochait en lui gueulant qu'elle n'avait pas le droit. C'était la chose à faire bien sûr, il fallait aller de l'avant — même s'il ne le voulait pas, même si ça revenait à mettre en boîte celui qui s'était presque imposé comme la figure paternelle dont il n'avait pas eu conscience d'avoir besoin. Elle lui avait sèchement rétorqué qu'il était temps qu'il se reprenne en main, que se morfondre ne les ramènerait pas, et il s'était peu à peu remis en selle, bien qu'avec une aversion encore plus marqué pour son propre père — cet incapable tellement indifférent à tout ce qui concernait Even. Des heures pour tout déterrer, dépoussiérer, remettre en état ; souvenirs à décortiquer et à faire revivre pour Sun tandis qu'ils attendent, assis sur les marches, qu'un de ses oncles ou son grand-père vienne la récupérer. C'est lui qui vient me chercher, elle lâche brusquement. Qui ça ? Mon père. Et c'est un peu étrange — très formel, d'une façon qui s'avère désagréablement familière à Even puisque lui-même en use et en abuse quotidiennement vis-à-vis du sien. ça laisse un peu un goût amer, de penser qu'elle en vient à se distancer du père qu'elle a tant adoré. Mais il n'a pas le temps de répondre, parce qu'en effet, le voilà : silhouette en panique qui jogge vers eux pour compenser son retard, familière de corps si ce n'est d'esprit. |
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WIZARD • always the first casuality Shin Moriyama ‹ inscription : 31/12/2016
‹ messages : 188
‹ crédits : nelliel.
‹ dialogues : chocolate
‹ âge : 26
‹ occupation : au chômage, pour le moment, il ne sait pas tellement quoi faire de ses dix doigts. Shin était Oubliator, et Nazir Chasseur de Trésors, autant dire que ça n'a rien à voir.
‹ maison : Shin était à Serdaigle et Nazir à Gryffondor.
‹ scolarité : 1989 et 1996.
‹ baguette : Nazir & Shin ont tous les deux perdu leur baguette, il a fallu leur en trouver une nouvelle : 29cm, taillée dans du saule, contenant une moustache de Tanuki.
‹ gallions (ʛ) : 2927
‹ réputation : on disait de Shin qu'il était intelligent, calme, discret, le genre de mec pas chiant, pas intéressant non plus. De Nazir, on disait que c'était une tête brûlée, un cancre, un type violent parmi les Insurgés, mais efficace. Aujourd'hui, les deux sont un peu morts, alors on en parle beaucoup, mais sans trop savoir quoi dire.
‹ particularité : c'est un Métamorphomage, mais il ne sait plus du tout contrôler son don et le tatouage qu'il a dans le dos l'empêche de l'utiliser correctement. C'est également un Maître de l'Air, qui a tout à réapprendre.
‹ faits : shin s'est marié jeune et a eu une gamine qui a maintenant six ans, Sun - sa femme et sa gosse, c'était tout pour lui - c'était un mec brillant, capable de parler trois langues (anglais, coréen & japonais) très à cheval sur son éducation stricte et rigoureuse, très branché culture asiatique - mais shin a été capturé par le gouvernement en 2001 et est devenu le cobaye du département des mystères - ils ont trafiqué son corps, joué avec son don de métamorphomage, ont fait de lui l'espion ultime - en 2002, il est devenu Nazir Peterson, Insurgé Belliqueux, meilleur ami d'Angelina Johnson - aujourd'hui, il ne sait plus qui il est, Shin ou Nazir, les deux ?
‹ résidence : il vit au Manoir Moriyama, sa famille ne veut pas le laisser tout seul après ce qu'il a vécu.
‹ patronus : informe désormais, autrefois il prenait la forme d'un porc-épic, il paraît que celui de Shin avait la forme d'une tortue géante
‹ épouvantard : un miroir, le plus souvent reflétant les traits de Shin.
‹ risèd : il se voit sous les traits de Nazir, avec Rocket et Doxy.
| Shiven • stuck in the middle I NEVER THOUGHT THAT YOU AND I WOULD EVER MEET AGAIN, I MOURN THE LOSS OF YOU SOMETIMES – THE WORD "DISTRAUGHT" CANNOT DESCRIBE HOW MY HEART HAS BEEN. BUT WHERE DO WE BEGIN NOW THAT YOU’RE BACK FROM THE DEAD ? 15 décembre 2003. « Ojichan ? » appelle la môme et il sait maintenant que c’est comme ça qu’elle s’adresse à Daiki. Ce dernier n’arrête pas de préparer le thé qu’elle prend tous les jours en rentrant de l’école avec des biscuits et lâche un « Mmmmh ? » distrait. « Tu connais Even Li ? » demande-t-elle en allant s’asseoir, le plus loin possible de lui. « Even ? Bien sûr que j’connais Even ! Il était toujours fourré chez Emi et Shin, c’est— tu as vu Even ? » demande alors Daiki en se retournant, les sourcils froncés. Na-- Shin pince les lèvres alors qu’il sent venir la discussion qu’il ne va pas aimer. Encore une personne qu’il est censé connaître mais dont il n’a pas le moindre souvenir. « Il s’occupe de la classe d’art, il a dit qu’il avait plein de photos à me montrer, il a promis de les apporter, » déclare-t-elle avec un grand sourire. Pendant un court instant, il voit la peine passer sur les traits du jumeau Moriyama, mais il remplace ça bien vite par un sourire, alors qu’il sert le thé et l’apporte à table. « C’est super cool de sa part ! On devrait peut-être l’inviter à dîner, je suis sûr qu’il serait content de revoir Sh-- » Il se tait, se fige et pince les lèvres. Sun lève un regard noir vers lui et secoue la tête. « Nan, il serait triste, j’ai pas envie qu’il soit triste, » déclare-t-elle calmement. Le pire, c’est qu’il se sent soulagé. L’idée de rencontrer encore quelqu’un qu’il va forcément décevoir lui file la nausée et il ne sait pas qui est ce Li, mais il n’a aucune envie qu’il le regarde comme Sun le fait en cet instant. « J’peux avoir des cookies ? » demande-t-elle en détournant rapidement la conversation et Daiki s’ébroue, hoche la tête et va chercher la jarre qu’il dépose devant elle. Le jeune homme se lève, abandonne sa tasse de thé qui ne lui fait pas du tout envie. « Shin ? » appelle le Moriyama et le prénom le crispe. « J’vais m’allonger, » réplique-t-il avant de disparaître à l’étage.
6 janvier 2004. « J’ai un air qui m’reste en tête, » lâche-t-il enfin et Murray lève le nez de son calepin, intrigué. Il soupire et hausse les épaules. « J’ai pas les paroles, c’est—juste un air. Et je sais pas d’où ça vient. » Le psychomage l’étudie attentivement. « Ce n’est pas particulièrement anormal, mais si vous le mentionnez, c’est que ça a une importance pour vous ? » Il grimace, cherche comment exprimer ce qui le dérange réellement avec cet air. « Non, c’est pas—enfin, j’suis sûr que j’ai jamais entendu cette chanson. C’est pas comme— un vieux truc que j’aurais oublié et qui m’reviendrait comme ça, c’est-- » Il pince les lèvres, détourne le regard. « J’crois que c’est à l’autre. A Shin. » Murray hoche la tête, comme si ça faisait parfaitement sens et d’un côté, ça le rassure. Parce que ça fait deux jours qu’il a l’impression de devenir complètement taré, avec cette foutue musique qui l’obsède. « Ça ressemble à une berceuse. Ou j’sais que c’est une berceuse ? » Agacé, il grimace et se passe une main sur le visage. « Mais j’vois pas trop Nobuo pousser la chansonnette. » La simple idée lui tire un rire nasal, là-dessus, le Moriyama ressemble à son—enfin, au père de Nazir. « Et j’sais que la mère—ma mère ? Enfin, qu’elle a pas tellement eu l’occasion de chanter des berceuses à Daiki et Sh—moi. » « Ne vous forcez pas. » « Ok, à Shin alors. » Il hésite. « C’était peut-être pour la gosse, alors ? Sun, j’veux dire. » Jackson semble pensif un moment. « Vous lui avez demandé ? » « A qui ? » « A Sun. » Il grimace encore, se passe une main dans la nuque, il le fait de plus en plus ces derniers temps, quand il réfléchit, quand il est gêné. « On se parle pas tellement, c’est—enfin, elle me déteste et j’comprends, j’ai la gueule de son père mais j’suis pas son père. » Murray affiche un mince sourire. « Elle ne vous déteste pas. Vous êtes un étranger et vous ne la laissez pas apprendre à vous connaître. » Le jeune homme lève les yeux au ciel, agacé. « Elle en a rien à foutre de Nazir, ce qu’elle veut c’est son père et j’ai pas envie qu’elle—‘fin qu’elle s’imagine des trucs. » « Comme quoi ? » « Que j’vais devenir son père, » réplique-t-il sèchement. Il n’a rien contre les enfants, vraiment. Le peu de temps qu’il a connu le môme, il a toujours trouvé que Joshua était cool, mais ça n’empêche pas que Nazir ne s’est jamais imaginé devenir père.
« Je pense que vous sous-estimez beaucoup Sun. » Il relève la tête, sourcils froncés. « C’est une enfant intelligente, elle a parfaitement compris la situation dans laquelle vous vous trouvez. Les enfants comprennent les choses bien plus facilement que vous ne le croyez, quand on leur explique comme il faut. Elle ne va pas penser que son père est brusquement de retour, si vous lui parlez des petites choses dont vous pensez vous souvenir sur elle et son père. Vous ne lui rendez pas service en la maintenant à l’écart. Sauf si vous ne voulez vraiment avoir aucun contact avec cette enfant. » Il secoue la tête brusquement, un peu trop même, c’est étrange, il ne sait pas trop d’où ça vient, mais il ne peut pas effacer complètement la môme. « Non, c’est pas—c’est une chouette gosse, elle est—enfin, je l’aime bien, c’est pas ça le problème. » « Vous ne voulez pas lui donner de faux espoirs. » Il serre les dents, hoche la tête. « Le plus tragique ne serait pas de faire de faux espoirs à Sun, mais de lui retirer toute chance d’espérer que des bonnes choses puissent arriver. Parlez-lui de la berceuse. » Il n’est pas convaincu, mais il ne le contredit pas.
12 janvier 2004. Il fait un bond lorsque le réveil sonne brusquement alors que tous les mécanismes de défense acquis par Stormrage se mettent en marche. Déjà il est prêt à frapper, mordre et griffer, il est prêt à tuer pour sauver sa peau, pour sauver Rocket, Doxy et Claws, pour— Un lit confortable, des murs blancs recouverts de photos qui affichent des visages étranges, une affiche de Quidditch avec la mauvaise équipe dessus, des étagères pleines à craquer de bouquins. Il se rappelle brusquement où il est, qui il est censé être et se laisse retomber sur le lit. Ses mains tremblantes viennent frotter son visage, alors qu’il replace un peu tout. Il est allé s’allonger à cause d’une migraine terrible – il en a de plus en plus, ces derniers temps, surtout depuis le procès, depuis qu’il a vu… - et a mis un réveil, parce qu’il est censé aller récupérer Sun à l’école aujourd’hui. Hagard, il cherche le réveil du regard, pour constater que sa table de chevet s’est renversée, répandant son contenu sur le sol. Un peu comme si une bourrasque violente avait repoussé tout ça et il grimace, parce que ce n’est pas la première fois que ça arrive. Il se lève, attrape le réveil qui a une sale tronche mais affiche quand même qu’il est déjà en retard. Merde. Ce n’est rien de compliqué, aller jusqu’à l’école, récupérer la môme et l’emmener au Chemin de Traverse parce qu’il faut lui racheter du matériel pour dessiner. Depuis qu’elle s’y est mise à l’école, elle ne s’arrête plus et apparemment, c’est bon pour elle. Nobuo a l’air de dire que c’est toujours mieux que de la voir casser des trucs quand elle est frustrée et si ça peut éviter à la gosse de se faire taper sur les doigts, même s’il a toujours pensé que casser deux trois trucs a toujours fait beaucoup de bien, Na-- Shin est plutôt d’accord.
Ce n’est rien de bien compliqué, mais il n’empêche qu’il angoisse déjà. Et s’il ne trouve pas ce qu’elle veut ? Et si elle fait une crise devant tout le monde ? Les gosses font ça, pas vrai ? Il se prépare rapidement, embarque la bourse de Gallions que Nobuo a laissée pour les achats de Sun et transplane non loin de l'école. C’est pas un coin qu’il connaît beaucoup, alors il erre un peu à la recherche de l’école et finit enfin par apercevoir la bâtisse, alors il se met à courir en se maudissant d’être en retard alors qu’il a assuré à Daiki et à Sun qu’il serait là à temps. Lorsqu’il voit la gosse assise sur les marches, il se dépêche un peu plus et se plante devant elle – enfin, eux. Son regard passe de Sun à celui qui se trouve à côté d’elle et il a l’air d’un gosse, enfin, d’un ado, mais son visage est étrangement familier. Il l’a vu sur des photos, avec sa tignasse en bataille et son grand sourire, casé entre lui – enfin, Shin – et Emi. Even Li, le fameux, gamin qui passait soi-disant son temps chez lui, ou avec lui, le fameux prof d’art que Sun adore. « Salut, » fait-il à la gosse qui lui lance un regard exaspéré. « Ouais j’sais, j’suis en retard, désolé, j’me rattraperai, » s’empresse-t-il de dire avant de se tourner vers le brun. « Uh, Even, c’est ça ? Désolé vraiment hein, j’me suis endormi et—enfin bref, on s’en fout, merci d’avoir gardé un œil sur elle, c’est cool, » qu’il bafouille avec un sourire maladroit. Il reste planté là à le regarder, puis s’ébroue, reporte son attention sur Sun. « On y va ? » Elle a un air étrangement résigné, alors qu’elle attrape son sac et se lève pour le rejoindre. Une fois à sa hauteur, elle lui attrape la manche et il fronce les sourcils, un peu surpris qu’elle s’approche autant, avant de se rappeler qu’il est censé transplaner avec elle et que forcément, pour ça, il faut bien qu’elle s’accroche.
Il n’a jamais eu de soucis pour transplaner mais tout à coup, ça l’inquiète un peu, de faire ça avec la gosse. Il ne s’est jamais planté, mais l’idée de la désartibuler l’angoisse brusquement sans qu’il sache trop d’où ça vient. Il lève les yeux vers Li, prêt à dire au revoir, mais referme la bouche, alors qu’il pense à un truc. « Hé, tu gères la classe d’art là, c’est ça ? » demande-t-il, sourcils froncés. « Tu, euh—j’suis censé l’emmener acheter du matos pour dessiner et j’veux pas—enfin, tant qu’à faire, autant pas prendre d’la merde, right ? Enfin, des conseils ? » Ouais, c’est pas mal ça, s’assurer qu’elle aura vraiment un truc qui lui plaise, c’est un bon moyen de se rattraper, pas vrai ?
Dernière édition par Shin Moriyama le Dim 19 Mar 2017 - 12:51, édité 1 fois |
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WIZARD • always the first casuality Even Li ‹ disponibilité : dispo !
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‹ crédits : neo venus.
‹ dialogues : sienna.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3647
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits : - personnalité:
steven jiélùn li, dit even • pyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.
- vu par le monde:
Even est de ces jeunes qu'aucun adulte ayant une vie stable et un boulot respectable ne prend au sérieux. de ces énergumènes aux fringues déchirées et aux piercings jugés rebutants, évoluant au sein de bandes qui dérangent l'ordre social, qu'on qualifie de punks et que l'on considère comme d'éternels adolescents attardés. on le fixe avec un agacement mêlé de dédain losqu'il déambule dans les rues avec sa planche coincée sous un avant-bras peinturluré, on le blâme lorsque les roues sales souillent les coussins d'un café, on l'accuse de risquer de cogner les passants lorsqu'il slalome à vive allure parmi la foule, on s'exclame qu'il est complètement inconscient quand il perd le contrôle en plein trick et que son board file entre les pattes des pauvres badauds (ou fait un vole-plané dans une vitrine) après l'avoir envoyé heurter une calèche de plein fouet. on dévisage ses membres couturés de cicatrices, d'égratignures ou pire, et ses genoux ouverts, en le traitant de casse-cou infréquentable. il s'en fiche, ces gens là ne comprennent pas la passion, refusent de voir que c'est un mode de vie, un vecteur de culture, un regard sur la ville et l'architecture. c'est une chose qu'on lui reproche aussi, d'ailleurs : de sembler se foutre de tout. héritier de culture fun et d'une contre-culture urbaine devenue street culture, adepte de pratique sauvage, obnubilé par l'esthétique underground, revendicateur d'un idéal libertaire. lorsqu'une girlfriend exigeant plus d'attention ou un rabat-joie critique le prend de haut, il soupire lourdement et réplique irrémédiablement, avec une patience feinte : "you don’t understand, mom. it’s not a phase. this is who I am."
il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
| Shiven + stuck in the middleI never thought that you and I would ever meet again, I mourn the loss of you sometimes – the word "distraught" cannot describe how my heart has been. But where do we begin now that you’re back from the dead ? Tu devrais peut-être partir, qu’elle suggère d’un ton morne, et Even met un moment avant d’assimiler la remarque. Hm, pourquoi ? Mais elle n’a pas le temps de répondre que déjà, Shin arrive à leur hauteur. Even se lève précipitamment, s’incline légèrement pour le saluer. Il s’sent un peu stupide de redresser le skate calé sous son bras et de brosser d’une main nerveuse la poussière de son pantalon comme un jeune premier à un entretien d’embauche ou une donzelle à son premier rendez-vous. Une part de lui le traite de gros nul parce que c’est pas du tout son genre de faire des courbettes devant les adultes, mais well — c’est Shin, tout est dit. Le tumulte d’émotions le prend un peu de court de part son intensité ; soulagement, incrédulité, appréhension surtout. Il a envie que Shin soit fier de lui. Ce qu’il a de rationnel lui rappelle qu’il risque surtout de ne rien lui évoquer du coup, mais c’est plus fort que lui, cet espoir ridicule d’être une, hm.. exception ? De réussir à raviver des souvenirs parce que… pourquoi pas ? C’est même pas qu’il pense être mieux placé que Sun ou Daiki et les autres pour titiller la mémoire malmenée de Shin, non, c’est juste qu’il arrive pas à se faire à l’idée d’avoir été… oublié. Uh, Even, c’est ça ? Désolé vraiment hein, j’me suis endormi et—enfin bref, on s’en fout, merci d’avoir gardé un œil sur elle, c’est cool. Even, c’est ça ?Il a envie d’vomir. Even, c’est ça ?C’est irrationnel. Il devrait être raisonnable et comprendre et- respirer un grand coup et agir en- en adulte. Sun lui jette un coup d’oeil inquiet et elle est bien trop observatrice pour son bien, il est à peu prêt certain qu’elle a remarqué la façon dont son visage s’est effondré, alors il force un sourire, commissures un peu crispées, et pose une main sur la tête de la fillette pour lui assurer que tout va bien. Tout va bien, Shin l’a juste oublié, pas de raison de se rouler en pls dans un coin pour réfléchir à la vie, ce sont des choses qui arrivent. Euh oui, Even Li, hm, enchanté ? Et pas d’problème- il rit vaguement, pas du tout nerveux (Shin l’a juste oublié), on en a profité pour… rattraper le temps perdu. (Ce sont des choses qui arrivent). On y va ? Panique. Il se redresse subrepticement, les yeux un peu écarquillés, avec l’envie (le besoin) incongru de le retenir, mais ça le frappe pour de bon, enfin : le fait que ce type, c’est pas Shin. C’est quelqu’un d’autre (un imposteur) dans le corps de Shin (putain de merde) et Even ne sait pas trop s’il est un peu contrarié ou carrément furieux ou s’il a envie de pleurer comme un foutu gosse alors il ferme sagement la bouche, résigné. Ou s’il veut croire que Shin est quand même quelque part là-dedans, juste- égaré ? D’accord- d’accord. Rentrez bien- à jeudi Sun ! Son enthousiasme sonne tellement faux qu’il en grimace. Soooo… voilà qui est fait. Sacrées retrouvailles que v’là. Even secoue la tête, désabusé ; se morigène silencieusement de ne pas avoir accepté d’affronter la vérité en face — d’avoir attendu d’y être confronté de force pour enfin percevoir l’étendue des dégâts. Il n’arrive même pas à imaginer c’qu’on a pu lui faire, malgré les articles de journaux lus et relus jusqu’à s’en user les yeux, les infos ingurgitées à des heures indues jusqu’à en avoir le coeur au bord des lèvres, et ça l’rend dingue. Son esprit ne peut juste pas percuter l’ampleur des tortures pouvant aboutir à un tel résultat (et quel bon sang d’esprit tordu peut même élaborer un plan si dégueulasse). Il lâche son skate, prêt à partir de son côté, mais a seulement le temps de s’y hisser avant que l'autre ne l'interpelle. Hé, tu gères la classe d’art là, c’est ça ? Surpris, Even se retourne, repose un pied au sol et se frotte la nuque, réflexe universel d’incertitude. Oui ? Pourquoi ça sonne comme une question ? Il se racle légèrement la gorge, reprend précipitamment : Enfin c’est juste une activité extrascolaire, rien d’énorme hein ? Je suis animateur, pas mage enseignant. Obviously. Je suis encore étudiant alors- voilà. Il cligne bêtement des yeux en se congratulant ironiquement pour cette diarrhée verbale inutile ; merci pour les précisions super utiles dont tout le monde se fout, Even. C’pas comme si ça se lisait sur sa tête, qu’il est trop jeune pour être déjà prof, mais un peu quoi. C’était pourquoi ? Tu, euh—j’suis censé l’emmener acheter du matos pour dessiner et j’veux pas—enfin, tant qu’à faire, autant pas prendre d’la merde, right ? Enfin, des conseils ? Et il est tellement occupé à se rejouer ses réponses ridicules qu’il a du mal à saisir la demande décousue sur le coup ; mais lorsque les questions parviennent à se frayer un chemin jusqu’à son cerveau (y’a du ch’min), Even ne peut retenir un sourire éblouissant plein de dents d’lapin. Il veut qu’il les accompagne, right ? Shin- enfin, « Pas Shin », mais « Presque » Shin, lui demande de passer du temps avec Sun et lui, et s’il arrive, genre, à se mettre sa schizophrénie dans la poche, pt’être qu’il arrivera à retrouver un peu du « vrai » Shin quelque part là-dedans et oui, oui, O U I. Need. Comme en témoignent ses hochements de tête pas du tout frénétiques et avides et ses grands yeux de bébé qui vient de découvrir les crèmes canaris. (Il ne lui vient pas à l’esprit qu’il pourrait juste donner deux trois idées à la volée, non, pour lui c’est une proposition à venir aider une môme à vider les poches de son pauvre père ; ‘fin t’façon les Moriyama sont friqués hein ?). jE VIENS ! Wow, chill dude. Juste le temps d'annuler un truc, rien d’important. C’est qu’une rencontre avec son prof de sociologie de l’art, il ne devrait pas avoir trop de mal à le convaincre que son arrière-grand-mère paternelle est morte une troisième fois histoire d’excuser son absence. D’ailleurs il va le faire tout de suite. Donnez-moi une seconde, j’vais juste- il désigne son pow, s’éloigne juste un peu, le temps de bâcler l’appel (loin de lui l’envie d’être un mauvais exemple pour Sun) puis les rejoint au pas de course, ravi. Sun, jamais frileuse, a dû profiter de sa brève absence pour sauter sans prévenir sur son skate abandonné, parce que le board dépasse mollement Even et qu’elle est, elle, sur les fesses. Du pied, le jeune homme stoppe la planche avant d’enrouler un bras autour de la taille de la gamine et de la ramasser sur un épaule, puis grimpe sur le skate et bifurque pour rouler autour de Shin tandis qu’elle rit aux éclats et lui bat des pieds dans la face, menaçant sans cesse de le déséquilibrer. On va où alors ? Oh y’a ce nouveau magasin trop cool à DiAlley. Ils font un nouveau rouleau ensorcelé, quand on y découpe des formes elles s’animent d’elles-mêmes, mais carrément en trois dimensions. Y’a aussi celui qui adhère à la peau, pour les faux tatouages, tu voulais le tester Sun non ? Ils vendent même de l’huile moldue pour les expériences avec les colorants alimentaires, et puis côté médium ils n’ont que de bonnes marques. Si vous voulez de bons crayons à base de cire il vous faut des Prismages, les couleurs sont intenses, les pigments s’mélangent super bien et, hm, la mine s’use assez vite j’trouve, mais elle est douce et crémeuse. Super agréable en main et juste ce qu’il faut pour éviter d’avoir des traces de coups de crayon partout. Parait que certains paquets ont des effets surprise et fu…dgenuts- j’parle vraiment trop hein ? Sorry, j’me tais. Souler le monde et manquer de jurer en présence d’un enfant sous le nez d’son paternel : check. Way to go, Even ! |
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WIZARD • always the first casuality Shin Moriyama ‹ inscription : 31/12/2016
‹ messages : 188
‹ crédits : nelliel.
‹ dialogues : chocolate
‹ âge : 26
‹ occupation : au chômage, pour le moment, il ne sait pas tellement quoi faire de ses dix doigts. Shin était Oubliator, et Nazir Chasseur de Trésors, autant dire que ça n'a rien à voir.
‹ maison : Shin était à Serdaigle et Nazir à Gryffondor.
‹ scolarité : 1989 et 1996.
‹ baguette : Nazir & Shin ont tous les deux perdu leur baguette, il a fallu leur en trouver une nouvelle : 29cm, taillée dans du saule, contenant une moustache de Tanuki.
‹ gallions (ʛ) : 2927
‹ réputation : on disait de Shin qu'il était intelligent, calme, discret, le genre de mec pas chiant, pas intéressant non plus. De Nazir, on disait que c'était une tête brûlée, un cancre, un type violent parmi les Insurgés, mais efficace. Aujourd'hui, les deux sont un peu morts, alors on en parle beaucoup, mais sans trop savoir quoi dire.
‹ particularité : c'est un Métamorphomage, mais il ne sait plus du tout contrôler son don et le tatouage qu'il a dans le dos l'empêche de l'utiliser correctement. C'est également un Maître de l'Air, qui a tout à réapprendre.
‹ faits : shin s'est marié jeune et a eu une gamine qui a maintenant six ans, Sun - sa femme et sa gosse, c'était tout pour lui - c'était un mec brillant, capable de parler trois langues (anglais, coréen & japonais) très à cheval sur son éducation stricte et rigoureuse, très branché culture asiatique - mais shin a été capturé par le gouvernement en 2001 et est devenu le cobaye du département des mystères - ils ont trafiqué son corps, joué avec son don de métamorphomage, ont fait de lui l'espion ultime - en 2002, il est devenu Nazir Peterson, Insurgé Belliqueux, meilleur ami d'Angelina Johnson - aujourd'hui, il ne sait plus qui il est, Shin ou Nazir, les deux ?
‹ résidence : il vit au Manoir Moriyama, sa famille ne veut pas le laisser tout seul après ce qu'il a vécu.
‹ patronus : informe désormais, autrefois il prenait la forme d'un porc-épic, il paraît que celui de Shin avait la forme d'une tortue géante
‹ épouvantard : un miroir, le plus souvent reflétant les traits de Shin.
‹ risèd : il se voit sous les traits de Nazir, avec Rocket et Doxy.
| Shiven • stuck in the middle I NEVER THOUGHT THAT YOU AND I WOULD EVER MEET AGAIN, I MOURN THE LOSS OF YOU SOMETIMES – THE WORD "DISTRAUGHT" CANNOT DESCRIBE HOW MY HEART HAS BEEN. BUT WHERE DO WE BEGIN NOW THAT YOU’RE BACK FROM THE DEAD ? 12 janvier 2004. Il ne connaît pas ce jeune, mais voir ses traits littéralement s’effondrer sous ses yeux à peine il a terminé ses remerciements, ça lui colle une putain de gifle. Daiki a dit qu’il connaissait Shin, enfin, qu’il passait pas mal de temps chez lui, avant. Il n’y a pas spécialement fait attention, parce qu’il ne peut pas s’attarder sur tous ces gens qu’il ne connaît pas et dont on lui parle, il n’y arrive pas. Mais à en croire l’expression d’Even, c’était important. C’était très important. Et encore une fois, il a la gorge qui se noue alors qu’il se déteste un peu plus d’infliger ça à quelqu’un d’autre. Il voit Sun, qui lance un regard inquiet et peiné au plus jeune et lui, qui force un sourire sur ses lèvres, pour la rassurer. Il serait triste, a dit la môme quand Daiki a suggéré qu’ils invitent Even au manoir. Il commence à comprendre ce qu’elle voulait dire par là, il réalise à quel point. Il ne sait pas trop pourquoi, mais voir Even aussi mal, ça lui déchire le cœur. Peut-être parce que le plus jeune a littéralement la bouille la plus cute qu’il ait jamais vue et il aime pas faire pleurer les gens mignons. C’est ce qu’il se dit, parce que c’est plus simple et moins douloureux d’penser qu’il y a un type tout au fond de lui qui connaît l’ado et qui a terriblement envie de lui coller des baffes pour avoir osé. L’oublier. C’est sûrement pour ça, qu’il peut pas juste partir avec Sun et le laisser planté là. D’abord, il a clairement besoin de conseils, parce qu’il ne veut pas encore décevoir la gosse et ensuite… Merlin, il avait l’air tellement triste. Et il a à peine formulé sa demande que le visage d’Even se transforme, littéralement. La peine quitte ses traits, remplacée par un immense sourire presque aveuglant tellement il expose ses dents blanches et— oh, c’est super cute, ça. Ok, ce jeune est fait pour sourire et rien d’autre que sourire.
Enfin, pas qu’il ne dispose pas d’autres qualités, il n’en doute pas une seconde, mais il ne devrait afficher aucune autre expression que ce pur bonheur sur son visage. C’est une autre gifle, mais différente, celle-ci. Parce que ça lui coupe le souffle et il cligne des yeux un peu bêtement, alors qu’il se dit que cette bouille là est terriblement familière et il ne sait pas d’où mais il suppose que c’est un souvenir de l’autre. Ça vient avec un besoin presque irrépressible d’aller glisser ses doigts dans les mèches d’Even pour y mettre le bazar, de le serrer dans ses bras. Ça lui arrive, parfois. Quand il entend Daiki et Nobuo s’engueuler, il a brusquement envie d’aller glisser ses doigts autour du poignet du—de son jumeau. Un simple contact, pour lui rappeler qu’hurler après le vieux ne sert à rien. Pour lui rappeler qu’il est là. Quand il trouve Sun endormie, il a cette envie de la couvrir, de passer ses doigts sur sa tempe, de presser ses lèvres sur son front. Parfois, il veut juste glisser son nez dans ses cheveux noirs et s’enivrer de son odeur. Ça passe aussi vite que ça vient, il s’ébroue et s’en va, le cœur battant la chamade parce qu’il sait que ça vient de Shin mais il ne sait toujours pas qui est Shin ni comment être Shin et ça le terrifie. « jE VIENS ! » s’exclame le plus jeune en le faisant presque sursauter tellement il est enthousiaste. « Juste le temps d'annuler un truc, rien d’important. Donnez-moi une seconde, j’vais juste- » Ah ouais, carrément. Il hoche la tête, un peu surpris, puis regarde Even s’éloigner pour passer son coup de fil.
Il aurait probablement dû demander plus de détails à Daiki. Parce qu’il n’a absolument aucune idée de ce qui liait exactement Shin et Even. Il a dit être étudiant et il n’a pas l’air d’avoir bien plus de dix-huit ans alors il ne voit pas tellement ce qui a pu les rapprocher. Après, les asiats ont l’air de connaître beaucoup d’autres asiats, à cause de leurs histoires de magie élémentaire et de pèlerinages. Peut-être qu’Even appartient à la Tribu de l’Air, lui aussi ? Encore un truc qui lui échappe complètement. Il est tiré de ses pensées par un bruit sourd et quand il localise sa provenance, c’est Sun qui est par terre et le skate d’Even qui continue à filer vers le jeune homme. Et merde. Il se fige, cesse de respirer. Elle s’est fait mal ? Elle va se mettre à pleurer ? Il aurait dû la surveiller. Putain, pourquoi il l’a lâchée du regard ???? Mais Sun ne moufte pas et pousse même un cri excité lorsque Even la soulève et la perche sur son épaule avant de monter sur son skate et de commencer à lui tourner autour. Elle rit en se débattant joyeusement et lui peut enfin lâcher un soupir soulagé. Ok, tout va bien. « On va où alors ? Oh y’a ce nouveau magasin trop cool à DiAlley. Ils font un nouveau rouleau ensorcelé, quand on y découpe des formes elles s’animent d’elles-mêmes, mais carrément en trois dimensions. Y’a aussi celui qui adhère à la peau, pour les faux tatouages, tu voulais le tester Sun non ? » Il est déjà noyé, tandis que Sun pousse une exclamation enjouée pour approuver les propos d’Even. « Ils vendent même de l’huile moldue pour les expériences avec les colorants alimentaires, et puis côté médium ils n’ont que de bonnes marques. Si vous voulez de bons crayons à base de cire il vous faut des Prismages, les couleurs sont intenses, les pigments s’mélangent super bien et, hm, la mine s’use assez vite j’trouve, mais elle est douce et crémeuse. Super agréable en main et juste ce qu’il faut pour éviter d’avoir des traces de coups de crayon partout. Parait que certains paquets ont des effets surprise et fu…dgenuts- j’parle vraiment trop hein ? Sorry, j’me tais. » Wow, d’accord, il est bavard. Et clairement plus doué que lui quand il s’agit de se rattraper avant de dire des gros mots devant Sun. Ça lui tire un léger rire alors qu’il lui tapote gentiment le dos pour le rassurer.
« T’inquiètes, t’es passionné, c’est cool, j’ai clairement fait appel à la bonne personne, » répond-il avec un sourire en coin. Il hésite, puis décide de laisser Sun à Even, elle semble clairement plus contente d’être avec le jeune homme que lui. « Allons à DiAlley, alors. » Ils s’éloignent de l’école, jusqu’à passer les barrières anti-transplanage et après avoir convenu de l’endroit exact où ils se rendent, ils disparaissent tous les trois. Il a un moment d’absence, quand il aperçoit la façade de l’immeuble où il—Nazir, habitait. C’est normal, ils sont dans la ruelle où la plupart des sorciers transplanent pour pouvoir accéder à Diagon Alley et elle se trouve juste derrière le bâtiment où Angie et lui vivaient. C’est normal, mais ce n’est pas moins douloureux de regarder cette façade. Il s’est figé et Even lui lance un regard intrigué alors il secoue la tête, esquisse un mince sourire. « Désolé, » fait-il avant de s’ébrouer et de se remettre en marche. Il ne sait pas trop quoi lui dire. Il est curieux mais en même temps, il a l’impression que lui poser des questions pour apprendre à le connaître risque de ramener la mine triste qu’il n’a aucune de revoir. Diagon Alley est vite atteinte, rapidement traversée pour atteindre la boutique dont parlait Even et ils ont à peine mis un pied à l’intérieur que Sun s’élance entre les rayons.
Le jeune homme fait un pas pour la rejoindre, mais il glisse ses doigts dans le creux de son coude pour l’en empêcher. Il la voit d’où il est, en train d’observer avec excitation des crayons multicolores. « Hé, je—Je suis désolé, pour—enfin, de ne pas te reconnaître. Crois-moi, c’est pas voulu. J’connais pas beaucoup Shin, mais on peut pas tellement oublier c’sourire, » tente-t-il de le taquiner un peu. Il se racle la gorge, se frotte la nuque. « Enfin bref, perso j’suis content d’te rencontrer. Merci d’accepter d’m’aider pour Sun. » Voilà, la conversation bizarre tant que la gosse est occupée plus loin, c’est fait. |
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WIZARD • always the first casuality Even Li ‹ disponibilité : dispo !
‹ inscription : 29/01/2017
‹ messages : 766
‹ crédits : neo venus.
‹ dialogues : sienna.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3647
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits : - personnalité:
steven jiélùn li, dit even • pyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.
- vu par le monde:
Even est de ces jeunes qu'aucun adulte ayant une vie stable et un boulot respectable ne prend au sérieux. de ces énergumènes aux fringues déchirées et aux piercings jugés rebutants, évoluant au sein de bandes qui dérangent l'ordre social, qu'on qualifie de punks et que l'on considère comme d'éternels adolescents attardés. on le fixe avec un agacement mêlé de dédain losqu'il déambule dans les rues avec sa planche coincée sous un avant-bras peinturluré, on le blâme lorsque les roues sales souillent les coussins d'un café, on l'accuse de risquer de cogner les passants lorsqu'il slalome à vive allure parmi la foule, on s'exclame qu'il est complètement inconscient quand il perd le contrôle en plein trick et que son board file entre les pattes des pauvres badauds (ou fait un vole-plané dans une vitrine) après l'avoir envoyé heurter une calèche de plein fouet. on dévisage ses membres couturés de cicatrices, d'égratignures ou pire, et ses genoux ouverts, en le traitant de casse-cou infréquentable. il s'en fiche, ces gens là ne comprennent pas la passion, refusent de voir que c'est un mode de vie, un vecteur de culture, un regard sur la ville et l'architecture. c'est une chose qu'on lui reproche aussi, d'ailleurs : de sembler se foutre de tout. héritier de culture fun et d'une contre-culture urbaine devenue street culture, adepte de pratique sauvage, obnubilé par l'esthétique underground, revendicateur d'un idéal libertaire. lorsqu'une girlfriend exigeant plus d'attention ou un rabat-joie critique le prend de haut, il soupire lourdement et réplique irrémédiablement, avec une patience feinte : "you don’t understand, mom. it’s not a phase. this is who I am."
il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
| Shiven + stuck in the middleI never thought that you and I would ever meet again, I mourn the loss of you sometimes – the word "distraught" cannot describe how my heart has been. But where do we begin now that you’re back from the dead ? T’inquiètes, t’es passionné, c’est cool, j’ai clairement fait appel à la bonne personne. Ouais et tu pourras toujours me demander, euh- c'que tu veux. Tout c'que tu veux. Ok ? Il ne rougit pas du tout en affirmant ça (bon. Juste un peu). Sun le gratifie d'un Eeeew, probablement choquée déçue de le voir lécher les pompes d'un grand (même si c'est son "père", ou peut-être surtout parce que c'est lui) alors qu'il leur apprend aux autres et à elle à contourner au calme les règles et la discipline des schnocks du CEPAS. Pour la peine Even la redépose, stoppant et redressant le skate dans le même élan pour caler la planche sous son coude. Quoi, t'es jalouse ? Tu l'as tout le temps pour toi. Et il est nul, t'as qu'à le garder ! Deal. Even balance un bras autour des épaules de Shin, oubliant un instant (encore) qu'il n'est pas vraiment Shin et se fendant de l'un de ces grands sourires couplés d'un regard pétillant d'admiration. Il est juste un peu flustered, comme au bon vieux temps — lorsqu'il tirait une satisfaction inavouée du fait d'accaparer l'attention du Moriyama et le faisait pour un oui ou pour un non. Sun plisse les yeux vers eux et serre les lèvres, clairement mécontente, puis vient s'incruster entre eux deux, agitant les épaules le temps de les déloger assez pour se tailler une place en plein milieu. Et Even rit de bon cœur, laisse retomber sa main derrière la tête de Sun pour lui ébouriffer affectueusement les cheveux (mimétisme) (il n'espère pas du tout que Shin se remette à le lui faire) (ou alors juste un peu). Ok ok, c'est quand même toi ma préférée. Elle grimace, pas convaincue pour un sou, mais il se rattrapera. Il lui faut un moment pour s'apercevoir que l'aîné est resté quelques pas en arrière, et lorsque Even se tourne pour voir ce qu'il contemple si intensément, il se retrouve seulement confronté à la façade d'un vieil immeuble. Désolé ; sujet balayé d'un mouvement de tête lorsque l'étudiant le questionne du regard. Il se fait vraiment violence pour ne pas insister, même s'il lui faut se mordre la lippe pour se contenir tant la curiosité le dévore. C'est comme plonger dans un univers parallèle — un univers où il ne sait pas tout de Shin et n'ose pas vraiment demander non plus, un truc un peu psychédélique quoi. A ce point-là. Honnêtement, ça le prend toujours de court, les émotions qui rejaillissent de tout ça. La virulence avec laquelle son palpitant cogne, l'air de dire, hey, non, ça devrait pas marcher comme ça, et geint et s'impatiente, parce que Shin- well. C'est un pilier de son existence et Even ne sait pas trop comment dealer avec le fait de le retrouver si étranger. Un instant c'est réel, tangible, déchirant, et l'instant d'après il voit ses fossettes- et il oublie tout. Puis il se rappelle, et la chute est rude, mais le cercle vicieux se réitère. Peut-être qu'il refuse encore d'accepter, et que c'est tout le problème. Ils atteignent la boutique et, alors qu'il s'apprête à accompagner Sun, Shin le retient. Hé, je—Je suis désolé, pour—enfin, de ne pas te reconnaître. Crois-moi, c’est pas voulu. J’connais pas beaucoup Shin, mais on peut pas tellement oublier c’sourire, la tirade lui fait ouvrir de grands yeux surpris, puis la chute les lui fait baisser et, du bout de sa bottine, il tape contre le sol et laisse échappe un vague rire un peu gêné slash flatté. L'autre se frotte la nuque en un réflexe qu'Even connait trop bien pour l'avoir souvent vu et même adopté, et il ouvre la bouche, la referme aussitôt sous le coup de la surprise. C'est vraiment juste... un détail banal et commun, un petit rien, absolument rien- mais il ne peut pas s'empêcher de... se raccrocher à ça. Un peu désespérément. Enfin bref, perso j’suis content d’te rencontrer. Merci d’accepter d’m’aider pour Sun. Le rencontrer. Il veut vraiment faire des efforts mais c'est encore tôt et difficile alors il se contente de faire l'impasse sur cette part du commentaire. Anytime. J't'ai dit, tu pourras toujours compter sur sur moi- c'est sincère. Il croise les bras, une main contre les côtes opposées et l'autre crispée au-dessus de son coude, posture défensive inconsciente. C'est pas ta faute hein ? T'avais rien demandé du tout, enfin j'suppose, c'est ce qu'en disait le journal- celui qui mentionnait le jugement, le dénouement de cette affaire insolite (incongrue). Pour la première fois il se rend clairement compte qu'il parle... pas à Shin, pas à un dédoublement de personnalité non plus, pas à une entité indistincte en laquelle il attend de voir percer son ami ; mais à quelqu'un. Une identité à part entière, qui n'a... plus de corps. Une anomalie. Qui a survécu après avoir regardé mourir sa propre enveloppe charnelle, parait-il. L'horreur de la situation lui noue la gorge et le fait déglutir péniblement, pas seulement par rapport à ce qu'a subi Shin cette fois ; mais aussi pour cette... personne qui, désormais, n'existe plus qu'en tant qu'amas de souvenirs emprisonnés dans une vie étrangère, et à qui l'on demande plus ou moins de... se refouler pour rendre sa place au propriétaire légitime. Et ça doit être relativement terrifiant, vécu de l'intérieur. Non ? Comment tu t'appelles déjà ? Désolé, j'suis con de pas avoir pensé à poser la question plus tôt. Il a un peu (à vrai dire, énormément) honte de l'avoir réduit au statut de tremplin grâce auquel retrouver celui qui lui manque- c'est quelqu'un qu'il a piétiné juste comme ça, comme si de rien. Putain c'est carrément bizarre j'vais pas mentir, il geint en plaquant ses paumes sur ses traits perturbés, ses doigts frottant ses paupières closes comme pour les réveiller avant de s'écarter, et l'espace d'une seconde il fixe juste... Nazir entre ses phalanges écartées, trop dépassé par tout ça pour savoir quoi ajouter. Puis il les laisse retomber le long de son corps, incertain. Est-ce que tu- est-ce qu'il existe encore, quelque part à l'intérieur ? J'veux juste savoir si... Même si ça prend du temps et que ça redevient jamais comme avant- Si Shin est vivant, réel, s'il réapparaitra un jour, si leurs souvenirs sont perdus pour toujours, si, si, si. Le besoin de se rassurer est plus fort que lui, dévorant. Il détourne à nouveau les yeux, reprend avec d'autant plus d'hésitation : T'as pas à ne plus être toi, juste- j'sais pas. Laisser un peu de place pour lui aussi ? Il cligne des yeux une, deux fois, confus et mal à l'aise, jugeant durement ses propres mots ; Ugh, c'était super égoïste et déplacé. Oublie, j'aurais pas dû dire ça, il s'empresse d'ajouter, honteux. Même si ça le tue de conclure ainsi. C'est pas qu'il renonce — il ne peut pas. C'est juste qu'il... ne sais pas comment gérer tout ça, ou même comment en parler sans risquer d'aggraver les choses. C'est juste plus... compliqué que ce à quoi je m'attendais. |
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WIZARD • always the first casuality Shin Moriyama ‹ inscription : 31/12/2016
‹ messages : 188
‹ crédits : nelliel.
‹ dialogues : chocolate
‹ âge : 26
‹ occupation : au chômage, pour le moment, il ne sait pas tellement quoi faire de ses dix doigts. Shin était Oubliator, et Nazir Chasseur de Trésors, autant dire que ça n'a rien à voir.
‹ maison : Shin était à Serdaigle et Nazir à Gryffondor.
‹ scolarité : 1989 et 1996.
‹ baguette : Nazir & Shin ont tous les deux perdu leur baguette, il a fallu leur en trouver une nouvelle : 29cm, taillée dans du saule, contenant une moustache de Tanuki.
‹ gallions (ʛ) : 2927
‹ réputation : on disait de Shin qu'il était intelligent, calme, discret, le genre de mec pas chiant, pas intéressant non plus. De Nazir, on disait que c'était une tête brûlée, un cancre, un type violent parmi les Insurgés, mais efficace. Aujourd'hui, les deux sont un peu morts, alors on en parle beaucoup, mais sans trop savoir quoi dire.
‹ particularité : c'est un Métamorphomage, mais il ne sait plus du tout contrôler son don et le tatouage qu'il a dans le dos l'empêche de l'utiliser correctement. C'est également un Maître de l'Air, qui a tout à réapprendre.
‹ faits : shin s'est marié jeune et a eu une gamine qui a maintenant six ans, Sun - sa femme et sa gosse, c'était tout pour lui - c'était un mec brillant, capable de parler trois langues (anglais, coréen & japonais) très à cheval sur son éducation stricte et rigoureuse, très branché culture asiatique - mais shin a été capturé par le gouvernement en 2001 et est devenu le cobaye du département des mystères - ils ont trafiqué son corps, joué avec son don de métamorphomage, ont fait de lui l'espion ultime - en 2002, il est devenu Nazir Peterson, Insurgé Belliqueux, meilleur ami d'Angelina Johnson - aujourd'hui, il ne sait plus qui il est, Shin ou Nazir, les deux ?
‹ résidence : il vit au Manoir Moriyama, sa famille ne veut pas le laisser tout seul après ce qu'il a vécu.
‹ patronus : informe désormais, autrefois il prenait la forme d'un porc-épic, il paraît que celui de Shin avait la forme d'une tortue géante
‹ épouvantard : un miroir, le plus souvent reflétant les traits de Shin.
‹ risèd : il se voit sous les traits de Nazir, avec Rocket et Doxy.
| Shiven • stuck in the middle I NEVER THOUGHT THAT YOU AND I WOULD EVER MEET AGAIN, I MOURN THE LOSS OF YOU SOMETIMES – THE WORD "DISTRAUGHT" CANNOT DESCRIBE HOW MY HEART HAS BEEN. BUT WHERE DO WE BEGIN NOW THAT YOU’RE BACK FROM THE DEAD ? 12 janvier 2004. Ça l’emmerde vraiment, de savoir qu’Even s’attend à voir et à parler à une personne qu’il est incapable de lui donner. C’est un peu comme pour Sun. Il a l’impression d’être un imposteur, qui les empêche de profiter d’une personne qu’ils aiment et il déteste être ce type-là. Il voudrait pouvoir lui affirmer que ça va revenir. Qu’un jour, Shin sera de nouveau-là. Mais il ne sait pas si c’est possible et surtout, il n’est pas prêt à laisser partir Nazir. Pas maintenant. Peut-être jamais. Mais il ne peut pas leur dire ça. Il ne peut pas leur dire que parfois, il souhaiterait que les gens laissent complètement tomber Shin, parce que ça lui fait vachement mal, de voir qu’ils le cherchent dans chacun de ses mouvements, chaque fois qu’il ouvre la bouche. Il sait qu’ils ne veulent pas ignorer celui qu’il est maintenant, mais il ne supporte plus de se sentir observé, décortiqué. A chaque fois, il se rend compte que c’est parce qu’il a fait ou dit un truc qui faisait peut-être un peu trop Shin et il se met à chercher ce que c’était et à passer des heures à se demander s’il faisait ça avant ou non, si c’est à lui, à Nazir ou à Shin. Et c’est là que sa peau se met à le chatouiller, que son corps se modifie sans prévenir et que les runes dans son dos lui font atrocement mal. « Anytime. J't'ai dit, tu pourras toujours compter sur sur moi- c'est sincère. » Il essaye de sourire, mais il n’y arrive pas. C’est gentil de sa part, mais cette promesse, elle s’adresse plus à Shin qu’à lui, pas vrai ? Enfin, il ne va pas pinailler, alors il hoche doucement la tête. « C'est pas ta faute hein ? T'avais rien demandé du tout, enfin j'suppose, c'est ce qu'en disait le journal- » Ma faute ? Comment ça pourrait être ma faute ? Le journal, hein ? Quelle merde t’es allé lire, pour pas comprendre que j’ai rien demandé de toute cette merde ? Il ravale le feu brûlant qui menace de lui échapper, parce que quelque chose lui dit qu’Even n’essaye pas d’insinuer quoi que ce soit, qu’il est seulement complètement à la ramasse, comme beaucoup de gens le sont à son sujet.
« Non, j’ai pas demandé à penser que j’suis un gars qu’est apparemment mort depuis plus d’un an, » répond-il plus amèrement qu’il ne l’aurait souhaité, alors il grimace un peu. « Comment tu t'appelles déjà ? Désolé, j'suis con de pas avoir pensé à poser la question plus tôt. » Il relève les yeux vers le plus jeune, les sourcils un peu froncés. Oh. C’est… c’est maladroit, mais il essaye. Alors cette fois, il arrive enfin à esquisser un mince sourire. « Nazir Peterson. » Le nom roule facilement sur sa langue, beaucoup plus que lorsqu’il se force à se présenter comme Shin Moriyama. « Mais c’est Shin que tu connais, pas Nazir. Alors te force pas. Si—mh. Si t’es pas sûr de toi, tu peux m’appeler Stormrage, » fait-il en haussant les épaules. Le surnom qu’il avait chez les Insurgés se rapproche plus de Nazir, mais c’est la seule appellation qu’il reconnaît sans trop de mal et qui soit à peu près neutre. « Putain c'est carrément bizarre j'vais pas mentir. » Il laisse échapper un rire rauque. « M’en parle pas. » Il se perd toujours dans la maison. Parfois, il met plusieurs minutes à se rappeler où il est, quand il ouvre les yeux le matin. Le pire, c’est quand il croise son reflet, après un long moment passé sans s’être vu. Parce qu’il oublie, parfois, quand il ne fait pas vraiment attention. Il s’attend à voir Nazir dans le miroir et quand ses yeux se posent sur Shin, il lui faut un moment pour reprendre ses esprits, se calmer.
« Est-ce que tu- est-ce qu'il existe encore, quelque part à l'intérieur ? J'veux juste savoir si... Même si ça prend du temps et que ça redevient jamais comme avant- » Le simple fait qu’il reconnaisse qu’il pourrait ne jamais être comme avant suffit à chasser la nausée qu’il éprouve habituellement quand on lui pose ce genre de question. « T'as pas à ne plus être toi, juste- j'sais pas. Laisser un peu de place pour lui aussi ? Ugh, c'était super égoïste et déplacé. Oublie, j'aurais pas dû dire ça, C'est juste plus... compliqué que ce à quoi je m'attendais. » Il lui adresse un sourire compréhensif, avant de lui attraper l’épaule. « Hey, te bile pas, tu t’en sors mieux que la plupart des gens, » le rassure-t-il avec une grimace. « Si un inconnu avait pris la place d’un de mes potes, j’lui démontrais probablement la tronche en lui disant de dégager et d’me l’rendre, » poursuit-il en haussant les épaules. Il n’exagère pas. Si on avait fait ça à Angie, à Cormac ou Alicia… il n’aurait jamais pu être aussi calme que l’est Even. Probablement parce que c’est un garçon sympa, contrairement à lui. Du coin de l’œil, il capte le blouson coloré de Sun qui s’agite et tourne la tête dans sa direction, pour la regarder aller et venir entre plusieurs rayons. Elle s’est trouvé un panier qu’elle est en train de remplir de tout ce qui attire son attention et il grimace, avant de se rappeler que les Moriyama ont du pognon. Sans la quitter du regard, il reprend : « J’m’inquiète pour elle. » Ses sourcils se froncent. « J’veux dire—j’suis pas un monstre ou quoi mais—les gosses, c’est pas vraiment mon truc, tu vois ? Enfin, j’m’en fiche quoi. Mais elle—j’m’inquiète pour elle. » Il rêve d’elle, aussi. Il rêve de berceuses qu’il n’est pas censé connaître. Il rêve de cette fille et de son immense sourire, qui doit très probablement être Emi.
« Et j’pense que c’est lui, ça. Shin. » Il détache son regard de la silhouette de Sun, pour le poser sur Even. Il va se frotter la tempe d’un geste maladroit. « Alors ouais, il doit toujours être dans l’coin. Des fois, j’fais des trucs qui sont pas—qui sont pas Nazir. De plus en plus. » Sa main file se réfugier dans la poche de son pantalon. « J’le bloque pas, s’il veut revenir—mais je chasserai pas Nazir non plus, alors j’suppose que—qu’on va cohabiter, » conclut-il en essayant d’avoir l’air rassurant. La vérité, c’est qu’il est mort de trouille. Terrifié à l’idée que plus Shin reviendra, plus Nazir disparaîtra. Et il ne veut pas que ça arrive. Il ne peut pas renoncer à Nazir, pas lorsqu’être ce type lui paraît encore plus naturel que d’envisager être Shin. Il ouvre à nouveau la bouche, mais Sun choisit ce moment pour se précipiter vers eux en portant son panier déjà beaucoup trop rempli. « Oppa ! » s’exclame-t-elle en le déposant aux pieds d’Even. « C’est lourd, et je veux encore en prendre tout plein, aide-moi ! » exige-t-elle avec une moue. Il ne sait pas ce que Oppa veut dire, mais ça le fait tiquer (Shin sait, lui, sa toute petite fille ne devrait pas appeler un grand garçon qui n’est pas vraiment son grand-frère Oppa parce que Oppa, ça veut dire tout un tas d’autres choses qui le mettent très, très inconfortable, parce que Sun est un bébé, son bébé et--) et c’est pour ça que sans trop savoir pourquoi, il se penche et attrape le panier, même s’il était destiné à Even. « Even devait t’aider à choisir, pas porter tes courses, kiddo, » lâche-t-il d’un air désapprobateur et Sun lève un regard surpris vers lui.
Pendant une seconde, elle a l’air très vulnérable. Et puis elle fronce les sourcils. « Whatever, » réplique-t-elle avant de s’éloigner en faisant la moue.
Il reste planté là, se tourne vers Even qui a un petit sourire aux lèvres et ça le frappe brusquement. « Ha ! Usagi ! » Il referme la bouche, affiche une mine confuse au mot qui paraît étranger sur sa langue. « Aucune idée de ce que c’est. » (Lapin, ignare. Parce qu’Even est un tout petit bébé lapin qui a besoin que tu--) « C’est ton sourire, j’crois. Tu vois, encore un truc chelou qui-- » Il se tait, parce que Sun est de retour, un panier vide à la main, qu’elle tend à Even d’un air déterminé. « Bon, vous avez terminé d’papoter, on peut s’y mettre ? » demande-t-elle, clairement impatiente et agacée par ces adultes qui ne font jamais ce qu’elle veut. |
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WIZARD • always the first casuality Even Li ‹ disponibilité : dispo !
‹ inscription : 29/01/2017
‹ messages : 766
‹ crédits : neo venus.
‹ dialogues : sienna.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3647
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits : - personnalité:
steven jiélùn li, dit even • pyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.
- vu par le monde:
Even est de ces jeunes qu'aucun adulte ayant une vie stable et un boulot respectable ne prend au sérieux. de ces énergumènes aux fringues déchirées et aux piercings jugés rebutants, évoluant au sein de bandes qui dérangent l'ordre social, qu'on qualifie de punks et que l'on considère comme d'éternels adolescents attardés. on le fixe avec un agacement mêlé de dédain losqu'il déambule dans les rues avec sa planche coincée sous un avant-bras peinturluré, on le blâme lorsque les roues sales souillent les coussins d'un café, on l'accuse de risquer de cogner les passants lorsqu'il slalome à vive allure parmi la foule, on s'exclame qu'il est complètement inconscient quand il perd le contrôle en plein trick et que son board file entre les pattes des pauvres badauds (ou fait un vole-plané dans une vitrine) après l'avoir envoyé heurter une calèche de plein fouet. on dévisage ses membres couturés de cicatrices, d'égratignures ou pire, et ses genoux ouverts, en le traitant de casse-cou infréquentable. il s'en fiche, ces gens là ne comprennent pas la passion, refusent de voir que c'est un mode de vie, un vecteur de culture, un regard sur la ville et l'architecture. c'est une chose qu'on lui reproche aussi, d'ailleurs : de sembler se foutre de tout. héritier de culture fun et d'une contre-culture urbaine devenue street culture, adepte de pratique sauvage, obnubilé par l'esthétique underground, revendicateur d'un idéal libertaire. lorsqu'une girlfriend exigeant plus d'attention ou un rabat-joie critique le prend de haut, il soupire lourdement et réplique irrémédiablement, avec une patience feinte : "you don’t understand, mom. it’s not a phase. this is who I am."
il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
| Shiven + stuck in the middleI never thought that you and I would ever meet again, I mourn the loss of you sometimes – the word "distraught" cannot describe how my heart has been. But where do we begin now that you’re back from the dead ?
C'est dingue comme c'est dur de... bien dire les choses. Trouver les mots justes. Il a sans cesse l'impression de passer à côté des idées qu'il veut transmettre, Even, et c'qui le panique un peu c'est de ne pas connaître le type qui lui fait face — de ne pas savoir à quoi s'attendre, et comment il réagira en cas de bourde. Le problème, c'est qu'il se fie à la face et parle et parle et parle, se rend compte à mi-chemin qu'il y'a d'autres paramètres, et puis s'embrouille. Ouais j'me doute ? il répond lorsque l'autre confirme que non, il n'a pas voulu ça. Et il le fait sur ce ton interrogateur qui laisse confus, mais qu'il a cette fâcheuse tendance à adopter lorsqu'il statue des évidences — comme s'il avait un "duh ??" ou un "la base ??" au bord des lèvres en permanence, et c'est le genre de choses qui font sa mère l'accuser de mal communiquer ses idées, bien qu'il ne voie pas ce qui manque de clarté là-dedans ?? Mais du froid qu'a jeté sa remarque émerge un sourire quelques instants plus tard. Nazir. Nazir. Hm, ça va pas trop à la tête. Genre, pas du tout. Et Even, avec tout son tact, grimace en mode non ça va pas le faire, mais son interlocuteur le devance, s'y attendant visiblement. Si t’es pas sûr de toi, tu peux m’appeler Stormrage. ça fait badass un peu, il commente, pensif. N'ose pas dire That won't do. Niisan en cool mais il est pas- il est pas badass, il est pas la tourmente d'une tempête-. ça le tracasse. ça devrait pas le tracasser autant, mais c'est le cas, et- et il est mal à l'aise et agité parce que le monde tourne à l'envers. Au moins ils sont d'accord sur le fait que tout ça est grave compliqué, et weird. Et ils sont d'accord pour rire jaune, parce que des fois, mieux faut en rire que s'arracher les cheveux, non ? C'est pas niisan, mais il est patient et compréhensif, tout ce qu'Even aurait pu espérer dans son état de confusion profonde, et la main sur son épaule le relaxe un peu. Si un inconnu avait pris la place d’un de mes potes, j’lui démontrais probablement la tronche en lui disant de dégager et d’me l’rendre, il offre même, et Even hésite. Se gratte l'arrière de la tête en dansant d'un pied sur l'autre, nerveux et un peu embarrassé avec lui-même. Non, j'veux dire, oui, peut-être, à certains moments ça fout la rage, mais... mais pas contre toi j'sais pas- Il est du genre bouché pourtant, et trop impulsif, mais le truc c'est que... E-et puis j'croyais qu'il était mort alors- tu vois- il bafouille, déglutit péniblement, se demande si c'est ok de juste... livrer ses émotions comme ça lorsque les yeux graves de Shin le fixent avec intensité mais que Nazir l'écoute. A-alors c'est mieux d'avoir un espoir plutôt que rien du tout, il achève d'une voix plus basse, le regard rivé au sol, incapable de le regarder en face. De faire peser sur lui le fardeau de ces attentes qui le fond grincer. Même si j'suppose que c'est super dur pour- Sun. Daiki. Les autres, de manière générale. Nazir le premier. Plus dur pour tout le monde qu'une séparation nette et définitive, mais Even est égoïste, et Even n'aime pas dire adieu. Si on lui ramenait Emi, il accepterait, avec toutes les horreurs que devraient impliquer son retour, quelles qu'elle soit ; il est le genre de personnes faibles qui préfèrent un fantôme au néant et aux mains desquelles on ne remettrait ni retourneur de temps, ni artefacts dangereux offrant de jouer avec la vie et la mort, parce qu'il déclencherait cent guerre et bouleverserait le cours du temps en échange de quelques minutes avec les gens qu'il aime. Il s'en fout du monde Even, il n'est qu'un gosse qui ne voit pas plus loin que son entourage et qui range tout le reste dans le pack intitulé Fuck it et sous-titré t'façon le monde est corrompu alors on s'en fout. Pas engagé, pas intéressé. L' autre (il essaye encore de déterminer comment l'appeler) a visiblement appliqué à Sun sa remarque de tout à l'heure et ses épaules basses. Avoue s'en faire pour elle, et Even sourit légèrement, avec affection, en la regardant se précipiter entre les rayons. Elle fait cet effet là ouais, il rit, mais la pointe d'amusement meurt : Et j’pense que c’est lui, ça. Shin. Alors ouais, il doit toujours être dans l’coin. Des fois, j’fais des trucs qui sont pas—qui sont pas Nazir. De plus en plus. Et c'est sûrement terrible de penser comme ça mais le palpitant d'Even lui semble manquer un battement et une vague d'émotion lui noue la gorge. Face à lui Nazir lui avoue faire des choses de moins en moins lui et de plus en plus Shin et Even a envie de se cacher dans son cou et de le remercier. Il se sent horrible. Détourne brusquement le regard, mais est encore égaré lorsque Sun revient vers eux, lassée de les voir discuter alors qu'ils pourraient faire un truc plus passionnant comme s'occuper d'elle. Il entend d'une oreille mais heureusement le Moriyama prend le relais et il le fait d'une manière si Shin que ses mots de tout à l'heure se cristallisent en Vérité et- Even va syncoper. Whatever, Sun lâche dans la tension du moment, ayant senti aussi le moment et préférant s'en éloigner, épaules crispées, de peur de la chute sûrement. Even, lui, voudrait s'y raccrocher comme un Dreamer au Fictio qui lui offre une réalité alternative, une réalité plus belle. Il a du mal à cesser de le fixer maintenant, il a du mal à se détourner et n'ose même pas cligner des yeux de peur que ça ne lui échappe, que ça n'ait été qu'une illusion. Il sourit, un peu, quoique hésitant, et puis- Ha ! Usagi ! -quoi ? il s'étrangle presque, alors que l'homme face à lui semble seulement égaré. Aucune idée de ce que c’est. Mais il l'a dit. Il l'a dit et C’est ton sourire, j’crois. Tu vois, encore un truc chelou qui-- — et quelque chose (quelqu'un) en lui sait et si leurs souvenirs ne sont pas morts alors Even peut tout encaisser, tout accepter, tant qu'on lui rend Shin autant qu'il peut encore exister après ce drame. Il voudrait dire quelque chose mais Sun ne lui en laisse pas vraiment le temps. Bon, vous avez terminé d’papoter, on peut s’y mettre ? Et il se mord la lippe, tentant de se détourner pour s'y mettre mais craignant encore de briser le lien ténu. Et en même temps, en même temps il voudrait pouvoir donner ne serait-ce qu'un peu de considération à ce mec qui vit un truc atroce — qui sent l'homme qu'Even adore prendre le contrôle du seul corps qu'il lui reste. Tu saurais m'trouver des pinceaux en poils de Doxy ? il demande sur un coup de tête. Si tu m'aides à trouver où ils sont rangés tu seras mon prochain modèle, deal ? Elle ouvre grand les yeux, puis les fronce, tirant sur la manche d'Even qui tourne son attention vers elle, distrait. Tu vas chercher aussi, pour de vrai, ou tu vas rester là à rien faire pendant que je fais tout le boulot toute seule ! elle demande-s'exclame en levant les bras au ciel, exaspérée. Even exhale un rire essoufflé. Je cherche aussi ofc. D'ici une toute petite- toute petite minute. Elle plisse les lèvres en sa moue la plus dédaigneuse et part en tapant un peu des pieds, et Even pose le panier dans la foulée pour aller s'écraser contre- l' autre comme s'il lui fallait ça pour respirer. Comme s'il se retenait de le faire depuis une éternité (c'est le cas). Ses mains s'agrippent à son dos et il rit contre son épaule, le cœur gonflé d'affection pour ce semi-Shin de plus en plus Shin. Niisan- non. Shinazir. Nashin ? Shazir ? Il s'éloigne un peu, mains encore agrippées à ses bras ; Comme ces couples grave fusionnels et dégueux tsais, dont on mélange les prénoms et tout ? Ok la comparaison aurait pu être mieux formulée, mais c'est l'idée. L'effusion de joie est brièvement tempérée par un élan de lucidité et il le dévisage de ses grands yeux écarquillés et inquiets : T'oublies des choses ? Des trucs de Nazir quand Shin revient ? il demande, incertain quant à la façon dont tout ça fonctionne. Et puis, précipitamment en s'éloignant à reculons pour récupérer le panier et partir en quête des mediums d'art plastique comme promis : Shin il est graaave malin, genre grosse tête d'intello, il assure avec des gestes pour l'emphase, Si un cerveau peut, genre, contenir deux identités like a boss, c'est bien celui de niisan ! il s'exclame pour le rassurer (ou du moins essayer), avant de lever un pouce l'air de dire si si j't'assure, attends un peu tu vas voir ! ; sans l'ombre d'un doute parce que pour Even Shin n'est rien de moins qu'un héros. (Même s'il y a cette part de lui, atroce et sournoise qui souffle que si l'un des deux doit disparaître au bout du compte, il pétera les plombs si c'est Nazir qui reste. C'est le corps de Shin. C'est le. Corps. De. Shin.) Il se détourne pour rejoindre au pas de course une Sun occupée à taper du pied, lèvres pincées, en scannant une étagère des yeux. Sorry sorry, me voilà ! Sans un mot, elle lui désigne ce qu'il l'a missionnée pour chercher, d'un index impérieux ; et il fond en compliments pour adoucir son humeur. Ooow t'es vraiment la meilleure Sunshine. Ce tableau sera sûrement mon plus beau, entre les excellents pinceaux et le plus cool des modèles. Il en choisit plusieurs, de tailles différentes, des 2, 12, 14 et autres dimensions vouées à compléter son stock, avant de les caler dans la main enroulée autour de la poignée du panier. Pour tendre ensuite celle qu'il a libérée à Sun. Oppa est tout à toi maintenant, ok ? On part en quête de tes crayons et des rouleaux ensorcelés, il propose en la guidant cette fois, comme promis (inconscient des instincts paternels qu'il titille, parce qu'il est innocent). |
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| | | | | shiven + stuck in the middle | |
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