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sujet; (TROUPLE) Trois gueux et un chat |
| Boris, Katie & Zacharias Lend me your hand and we'll conquer them all But lend me your heart and I'll just let you fall Lend me your eyes I can change what you see But your soul you must keep, totally freeIl ne savait plus si c’était lui qui était venu à Vivan Rookwood ou bien si c’était elle qui lui avait mis le grappin dessus en premier mais dès qu’il s’était retrouvé enfermé dans un bureau, en face de cette femme, il avait rapidement appris à fermer sa grande gueule et à laisser les blagues smithienne au placard, avec Boris. D’ailleurs elle l’a très vite senti, le coup du placard. Faut dire quand on avait un client qui s’appelait Bagshot, qui avait le brushong de Boris et qui posait comme lui pour les unes de tabloïds avec ses grands yeux de biches, fallait pas non plus avoir fait Harvard. Elle avait pas eu trop de mal à le faire parler, Zacharias aimait bien parler et ces dernières années il avait pris l’habitude de lâcher les infos. Elle avait à peine haussé ses sourcils parfaitement épilés — tante Rachel en serait jalouse (presqu’autant que sa manucure), en apprenant la relation enre le petit Mangemort et la grande balance. Il avait dit les choses, en gros, elle l’avait repris puis lui avait fait presqu’apprendre par cœur des réponses. « Il faut que ça rende naturel. » « Z’inquiétez pas, j’sais faire dans le naturel » puis un peu plus tard « Pourquoi vous l’appelez par son nom ? Plutôt que par son prénom ? » Zacharias avait vaguement souri « C’est une habitude… qu’on a prise. » « Appelez le par son prénom, pendant le témoignage. Ça fait toujours bien. » « Il trouvera ça étrange. » « Ce qu’il trouvera étrange c’est le bruit des chaînes autour de ses petits poignets si vous n’y mettez pas un peu du votre, Mr Smith. » Il promet qu’il glissera un Boris à la place d’un Bagshot — en priant pour qu’il ne laisse pas échapper un Fagshot devant les juges. Quand elle remet sa veste sur ses épaules, Smith ne bouge pas de sa chaise et la scrute un long moment « Mr Smith ? Vous avez quelque chose à rajouter ? » « Je ne sais pas s’il sera… très chaud pour que tout le monde apprenne. » Elle pose une main parfaitement lisse sur son épaule avec un faux sourire « Mr Smith… est ce vous pensez qu’il préfèrerait pourrir vingt ans en prison ? » « Ça… se discute. » Elle a un vague air bienveillant : « Il ne vous en voudra pas. »
Ne jamais croire un avocat ; ils mentaient comme ils respiraient. De toutes manières, c’était des riches et on ne pouvait pas vraiment faire confiance à des riches. Mais pendant toute la durée du procès, il était plutôt enclin à mettre sa foi en Madame Vivian Rookwood, parce qu’elle n’avait pas l’air de trop mal se débrouiller. Mais en réalité, plutôt que de l’écouter parler, il préférait regarder Boris, depuis son siège dans le fond de la salle. C’était assez horrible, de le voir dans cet état — mais au moins il était en vie ? C’était ce qu’il essayait de se répéter. Il avait d’abord retrouvé Katie, mais avait ensuite eu pleinement l’occasion de se faire du mauvais sang, parce qu’évidemment il n’avait pas trouvé Boris à Poudlard. Puis il avait cru qu’il s’était fait tué sur le front. Lorsqu’on imaginait Bagshot en première ligne, c’était un peu la seule issue qu’on pouvait imaginer. À moins qu’un gentil confrère mangemort ait pris soin de lui — haha, on y croyait. Puis il avait appris qu’il avait été capturé, transféré au Ministère. Le petit Bagshot, en cellule… on avit tout vu. Puis il y avait eu les manifestations pour supprimer les détraqueurs, évidemment Zacharias était dedans. Des saloperies ces trucs là. Puis les premiers procès et les premières condamnations aux baisers, à la perpétuité, à quelques vingt années de réclusion — cauchemars avant l’heure. Le soir, quand il y avait Katie, il se taisait et se roulait contre elle, l’écoutait raconter des choses, peut-être en racontait aussi, des choses sans trop d’intérêt. Quand il n’y avait pas Katie, il restait seul et essayait de mettre en place des plans d’assaut du Ministère. Il avait vu beaucoup d’épisodes de Mission : Impossible lorsqu’il était jeune, il adorait les espions et les agents secrets, il pouvait à la moldue infiltrer les geôles du gouvernement. Se faire passer pour une cuisinière, on devait bien leur donner à manger non ? Ensuite, il le cacherait dans sa salle de bain, jusqu’à ce que ça se tasse. Boris méritait pas d’aller en prison. (Il n’avait pas fait exprès d’oublier.) (C’était pas de sa faute.) Il parlait à Lénine, le chat recueilli par Katie et dont il devait s’occuper. Lénine ne lui répondait pas, sans doute parce qu’il comprenait pas et Zacharias avait la flemme d’apprendre le russe. Mais le brave félin avait accepter de l’aider pour ses plans d’évasion — il pouvait se glisser entre les barreaux pour apporter une clé à Boris non ? Bref… Il avait les mains moites, au moment de se lever, et les avait plus ou moins discrètement essuyées sur son jean avant de parler. Il avait enfilé une chemise, la seule qu’il possédait, pour faire plus présentable — Vivian lui avait interdit de se pointer avec un T-Shirt moldu et de toute manière c’était trop mal chauffé dans ces salles pour qu’il se pointe bras nus. Puis il avait parlé, répondu aux questions : il aimait avoir du public, mais pas en cette occasion. Il aimait coller la honte à Bagshot, mais pas en cette occasion. Mais il lui collait pas vraiment la honte non ? Zacharias, ça l’aurait pas dérangé, mais Boris, si ? Après il était habitué avec lui non ? Enfin il n’était plus habitué maintenant. Désolé. Mais c’est pour ton bien.
Au moment de la sentence, Zacharias respire. Il s’en voulait d’être étonné, parce qu’après tout, Bagshot devait être libéré. Mais vu la déconnade qu’était la justice ces derniers temps (et Zacharias traînait au Ministère du temps où la justice était tenue par un tout autre genre de personne, et pourtant la différence était maigre selon lui) ça n’aurait presque pas été étonnant qu’il se prenne une perpétuité, sous prétexte qu’il avait tué une personne et regarder passivement en souffrir une centaine d’autres. Évidemment quand on tuait des gens qui avaient une marque sur l’avant bras, là c’était ordre de Merlin et tout le tintouin mais sinon, ça ne passait pas. Zacharias avait eu la chance de passer royalement entre les mailles du filet parce qu’il n’avait jamais tué et torturé uniquement sous la menace, mais Boris… bref, au moment du verdict Zacharias se laisse retomber en arrière sur son dossier. Il respire. Enfin. Quand il se redresse, les paparazzi commençaient à bouger, et certains le prenaient en photo — ok, ça c’était saoulant, la seule personne qui le prenait en photo, c’était sa tante, ou Katie dernièrement. Il répond par un doigt d’honneur, une insulte moldue que pas beaucoup d’entre eux étaient en mesure de comprendre puis conclut par un bras d’honneur, histoire de bien faire les choses. Quand ils se furent dissipés, il voulut aller vers Bagshot, mais il était déjà entouré — Greengrass, évidemment. Ça n’avait pas du être facile pour elle non plus. Elle y avait peut être vraiment cru à ces histoires de mariage ? Il reste à sa place alors, et les regarde de loin. C’était presque triste de casser ça. Alors il baisse les yeux vers ses mains et regarde ses lignes, tente de mesurer sa ligne de vie, sa ligne de tête (meh), sa ligne de chance (double meh) puis finalement, quand il relève la tête après s’être prédit un mariage heureux et six enfants (et quatre chats, puisque Lénine n’était pas stérilisé) Astoria s’éloigne. Il dévale les gradins jusqu’à arriver dans le centre de la salle. Il a les mains dans les poches de son jean et s’avance avec sa démarche de déginguandé qui avait grandi trop vite : « Hey Bor- Bagshot ? » à force d’avoir répété son prénom en boucle pour être certain de faire honneur à Vivian à la barre il avait presque pris l’habitude. « Bravo pour ton acquittement hein… » Il est en face de lui et il ne réfléchit par vraiment avant de se rapprocher encore d’un pas. Une main sur son épaule il se colle presque contre lui, ses lèvres attirées par les siennes avant de finalement se retenir — il sentait presque dans le périmètre le parfum d’Astoria, même si ce n’était qu’une illusion puisque vu l’état hygiénique de Boris on devait pas être en mesure de sentir grand-chose. Du coup il pose simplement ses lèvres sur sa tempe : « Bravo. » Autre manière de dire : J’ai eu si peur, pardon, t’aurais fait quoi en prison, pardon, je voulais pas que tu y ailles, pardon, tu m’as manqué, pardon, t’aurais pu mourir, pardon, bravo, pardon, ton avocate fait peur, pardon, tes cheveux me font peur, pardon, tu as besoin d’une douche, pardon, tu as besoin de fringues, pardon, je voulais pas dire tout ça, pardon, tu sais que j’ai fait ça pour toi, pardon pardon pardon pardon… Mais t’es vivant. Katie est vivante. Et je suis l’homme le plus chanceux du monde. Zacharias Chanceux Smith — qui l’eut cru. |
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| Boris, Katie & Zacharias It almost feels like a joke to play out a part When you are not the starring role in someone else's heart. You know I'd rather walk alone, than play a supporting role. If I can't get the starring role.Fourbu et agrippé au sac qu’elle t’avait donné, tu prends congé d’Astoria, le nez vissé à tes chaussons de détenu. Tu as l’air d’avoir subi le lynchage de ta vie, à ceci près qu’Astoria n’y était pour rien et que tu avais été le seul à te lancer des pierres, juste sous ses yeux, et ça lui a peut-être fait encore plus mal.
C’était bien beau de refuser qu’elle t’héberge, mais tu allais crécher où maintenant ? Il est hors de question que tu retournes chez toi ; tu ne désires pas savoir si ta mère est encore en liberté, tu ne supporterais pas le regard de ton père et ses soliloques pour se convaincre que ces rapaces de jurés inventeraient n’importe quoi pour vous porter atteinte. Tu ne supporterais pas de ne pas trouver ta soeur à ton retour.
Ton regard croise alors celui de Smith. Tu deviens livide, manques de faire demi-tour ; mais c’est sans compter les jambes d’échassier de Smith qui, en quelques pas, avalent la distance qui vous sépare. Il va falloir faire bonne figure. Après tout, c’est ce que tu savais faire de mieux, jusqu’à un certain temps. En effet, il faut croire que la prison t’a fait perdre la main, à moins que ce ne soit le procès, puisque l’accueil que tu lui réserves est glacé. Tu es comme un bloc de marbre quand il t’embrasse le front. Tu feins l’indifférence alors que ça cogne à cent à l’heure au-dedans, parce que tu viens de quitter Astoria, que tu ne sais pas encore si tu vas la revoir, si elle a envie de te revoir, si tu as envie de la revoir, si tu voulais revoir Zacharias. Ils ont cru te faire du bien, mais ils t’ont fait tellement mal.
« Bravo ? Je n’y suis pour pas grand-chose ; tu ferais mieux de féliciter madame Rookwood. » Et ce nom résonne comme un souvenir lointain -il est sûrement décédé, lui aussi. Et Lestrange ? Tu restes interdit, même s’il savait y faire pour te faire baisser ta garde. Il savait y faire pour t’amadouer, et tu te serais laissé aller à sa tendresse si un flash aveuglant et un crépitement ne vous avaient pas momentanément aveuglés. Tu fais un pas en arrière, romps jusqu’au moindre contact. Le journaliste s’est éclipsé sans demander son reste ; il n’a même pas besoin de vous interviewer, il sait déjà pertinemment ce qu’il va écrire, ça ira très bien avec les clichés qu’il a de toi et de Tori. Tu pries juste pour que dans les jours qui viennent, ils fichent la paix à Astoria et même ça, ça aurait été trop leur demander.
Tu te forces à ne pas avoir l’air d’une biche prise dans les phares du Magicobus mais les photos ne tromperont pas. Il ne t’avait pas fallu longtemps avant de ne plus savoir apparaître comme il faut en public -encore heureux, ça allait nourrir des articles de fond de tiroir, ça.
« Aide-moi à trouver les commodités, j’ai besoin de me changer. » ordonnes-tu, un peu troublé et encore chancelant, illustrant ton propos en agitant le sac en papier sous son nez. Vous sortez de l’imposante salle d’audience. Te revoilà au niveau deux du Ministère. Ça ne fait que quelques mois, les murs n’ont pas changé et pourtant, tu ne t’y sens plus chez toi -quand on maintenait comme vous autres mangemorts un rythme de travail aussi effréné, le lieu de travail devenait très vite comme une seconde demeure. C’est bien pour la forme que tu lui demandes de te suivre -afin de ne pas avoir à circuler tout seul dans ces couloirs qui te seraient presque hostiles-, puisque tu retrouves sans peine le chemin des toilettes, celles-là même dans lesquelles Lukombo et Murdock avaient la fâcheuse tendance d’enfermer Gates pour plaisanter. Tu les revois presque, tous ces fantômes ; peu d’entre eux partageront ta chance. Ces deux sauvages devaient être déjà morts. Est-ce une bonne chose ? Casper aurait dit que c’était une bonne chose, après tout.
Lorsque tu réapparais, on aurait l’impression que tu es de retour du temps où tu croisais Zacharias dans les couloirs, entre deux réunions, sans trop te souvenir de lui. Bien entendu, Astoria t’avait amené un ancien costume à toi -depuis le temps, et avec tous les essayages que vous aviez à votre actif, il était arrivé que tu oublies quelques affaires chez elle. Elle ne pouvait pas trouver mieux en terme de bon goût et de bonne qualité. Oui, on se serait presque cru de retour à l’âge d’or du Magister, si tu n’avais pas les joues creuses et le cheveux gras. On s’y serait presque cru si tu ne prenais pas un soin particulier à regarder droit devant toi, tandis que vous vous guidez vers la sortie avec Zacharias, quand autrefois, tu croisait consciencieusement les regards qu’il fallait, pour saluer toujours plus haut gradé que toi.
Vous remontez à la surface et, ce n’est qu’une fois dehors que tu desserres tes lèvres, laissant au préalable un las soupir embuer ta bouche. « Bon et bien, grâce à l’admirable défense de maître Rookwood, me voilà contraint de mener ma vie ailleurs. » Tu l’observes de sous tes lourdes paupières. « Je ne te fais pas le tableau ; tu as l’air de bien te souvenir de ma mère. Tu comprendras donc si je te dis que le reste de la famille se nourrit du même pain. » Tu lisses ton costume -les réflexes reviennent si vite dans un costume familier- et regardes autour de toi le monde qui se reconstruit après ce que vous lui aviez fait subir -non, pas toi, toi tu avais été épargné, tu allais faire partie de leur camp, à présent. Même pas en rêve. « Je pourrai toujours leur promettre de ne jamais les revoir en échange d’un pécule afin de me trouver un toit… » et de t’épousseter l’épaule, l’air de rien, à le surveiller du coin de l’oeil. A croire qu’il avait simplement fallu que tu te rhabilles dans tes tenues d’apparât pour te sentir de nouveau invulnérable, et maniéré comme une diva, à faire porter le chapeau au premier bougre qui s’attendrissait devant ta mine de rose défraîchie, sans aucun scrupule.
Après tout, personne n’en avait eu à ton égard. |
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WIZARD • always the first casuality Katie Bell ‹ inscription : 10/10/2016
‹ messages : 238
‹ crédits : mourning love.
‹ dialogues : #7F9861
‹ âge : 24
‹ occupation : une fuyarde.
‹ maison : de Gryffondor
‹ scolarité : 1990 et 1997.
‹ baguette : est en bois de cèdre pour sa force de caractère et sa loyauté, munie d'un cœur en crin de licorne et mesure 28,6 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 3226
‹ réputation : je suis une joueuse de Quidditch de talent dont la carrière a été marqué par plusieurs éclats. (...)
‹ particularité : affreusement naïve et possède une capacité de déni incroyable.
‹ faits : j'ai soutenu les Insurgés au tout début de la guerre, que j'ai tenté de sauver Alicia lorsqu'elle était détenue par Adele Bones, qu'après m'être faite attraper, on m'a fait promettre mon soutient indéfectible au Ministère (ils ont tué mon père moldu pour faire bonne mesure et me faire comprendre jusqu'où ils étaient prêts à aller - tuer ma mère également - pour acheter mon positionnement politique); qu'après l'exécution des rebuts, j'ai été décrétée dissidente et ai subi un lavage de cerveau ; que j'ai participé à la bataille de Pré-au-lard mais en arrière plan, aidant pour les soins et les besoins de première ligne ; qu'aujourd'hui, je tente de me refaire, même si la culpabilité continue de me tarauder.
‹ résidence : chez Zacharias Smith, la maison de campagne que j'avais achetée en temps de guerre étant trop loin du centre avec l'interdiction de transplaner.
‹ patronus : un rouge-gorge
‹ épouvantard : les corps sans vie de mes amies les plus proches. Pour l'heure, il se pourrait bien que l'épouvantard soit devenu réalité mais, je n'en sais rien et parfois je préfère rester dans l’ignorance.
‹ risèd : mes parents, m'offrant leur pardon pour ce que je leur ai fait subir.
| Boris, Katie & Zacharias It almost feels like a joke to play out a part When you are not the starring role in someone else's heart. You know I'd rather walk alone, than play a supporting role. If I can't get the starring role.(2004, january 27th) Les vendredis étaient toujours les plus stressants, bien que les joueuses aient eu droit à une « grasse matinée » jusqu'à neuf heures du matin. Bien entendu, toutes savaient qu'aucune ne parviendrait à dormir correctement le soir même, en vue du match de demain soir. Fébriles et tendues, elles repartaient en direction des vestiaires, les cheveux défaits et les joues rougies par le froid. Katie mourrait de chaud sous sa tunique, et ne rêvait que de s'en débarrasser au plus vite. Chaque muscle de son corps criait grâce malgré l'heure entière passée à s'étirer après l'entraînement. L'adrénaline courrait encore ses veines et faisait battre son cœur, l'emplissait de vie, et malgré la pression qui pesait sur elles toutes, Katie attendait le lendemain avec impatience. Le terrain restait, comme toujours, le seul endroit où elle nourrissait l'espoir vif de voir son existence reprendre forme, une certaine valeur, et où l'optimisme redevenait enfin sien. « Des projets ce soir, Bell ? Tu sais qu'il y a une soirée avec toute l'équipe tout à l'heure, on doit se retrouver chez moi. » Melanie mâchonnait un chewing-gum, comme à son habitude – une manie qui avait le don de l'agacer prodigieusement, aussi tourna-t-elle la tête en la secouant de droite à gauche pour lui signifier que, non, elle n'irait pas. « Je peux pas, j'ai des trucs à faire. – Ah. » La déception de sa coéquipière n'était pas feinte. Elles avaient pris l'habitude de la voir aux réunions de ce genre, beuveries bien cachées à leur coach, surtout les veilles de match, excusant leurs mines affreuses par une insomnie justifiée et excusée. Katie avait pris part à tout ça avant de partir. Sa fuite gardait la forme d'un trou noir dans sa mémoire, volontairement écarté de ses souvenirs et tout ce qui se rapportait à cette période et celle qui l'avait précédée était minutieusement évincé de son quotidien. Elle ne voulait plus se souvenir, et même sa relation avec Zacharias demeurait un terrain vague sur lequel ils s'efforçaient de reconstruire quelque chose de correct par dessus les ruines. Tout ce qui avait refait surface avait été consciencieusement remis au rebut, et elle n'en parlait plus, n'y pensait plus. Leurs soirées appartenaient à ce passé, à cette Katie étrangement vivante et vide à la fois qu'elle n'était plus aujourd'hui. Alors non. Elle n'irait pas. De plus, elle avait effectivement autre chose à faire : rentrer chez elle et s'occuper de Tupac, que Zach avait du laisser dépérir dans son minuscule appartement avant de partir pour le Ministère.
Le procès auquel il devait assister aujourd'hui lui avait glissé dessus sans l'atteindre tant elle angoissait pour le match de samedi. Elle savait que c'était le jugement de Boris Bagshot, et c'était à peu près tout ce qu'elle avait retenu de cette discussion. Quant à Boris, elle avait déjà de la peine à se rappeler de qui il était, en dehors de ce faciès poupon qui avait fait les choux gras des journaux à scandales à l'époque pas si lointaine de la suprématie de Vous-Savez-Qui. Oh Merlin comme ils en avaient soupé de Boris Bagshot et d'Astoria Greengrass, même ses collègues en avaient parlé pendant des semaines tant l'histoire était belle et romanesque. Ce genre de chose la laissait de marbre. Le fait que Zach s'y rende ne l'avait pas remuée plus que ça, et elle n'avait pas du demander de détails lorsqu'elle avait simplement dit « ok », avant de se replonger dans des vidéos des derniers matchs des Tornades. « C'est dommage, c'était chouette quand tu venais. » Katie leva les yeux vers Melanie alors qu'elles pénétraient dans le vestiaire, et esquissa un léger sourire, presque touchée. « Une prochaine fois peut-être ? » lança-t-elle en jetant sa tunique par dessus elle, consciente de la vacuité de ses propos.
« Hé Katie, c'est quoi ça ? » Elle était sur le point de partir bon sang. Melanie lui tendit son POW, dont une image lui glaça le sang : Zacharias embrassant la tempe de Boris. La phrase qui accompagnait la photo était bien pire, et une pierre lui tomba au creux de l'estomac – elle dut la relire plusieurs fois avant de comprendre. Les yeux de Melanie la fixaient impitoyablement, attendant une réaction de sa part. Katie connaissait sa tendance au voyeurisme, bien qu'elle fut quelqu'un de prévenant et de profondément gentil, et c'était sa curiosité mal placée qui refaisait violemment surface en cet instant et la poussait presque à reculer, à fermer les yeux sur la légende. « Bagshot acquitté après la révélation de sa relation avec Zacharias Smith »
? ?? Com—ment ?
La porte claqua avec tant de force derrière elle qu'elle put presque en ressentir la vibration dans ses os. Tupac s'approcha en miaulant à tue tête, sa grosse tête beige levée vers elle dans l'attente d'un repas qui tardait à venir. Katie laissa tomber son sac au sol, devant la porte, et le prit dans les bras, le chat ronronnant bruyamment à son oreille. « Zach ? » appela-t-elle, tiraillée entre la colère et le doute. Elle était la première à savoir que les médias—surtout les plus prompts à poster sur les réseaux sociaux—n'étaient pas dignes de confiance, qu'il fallait se méfier de ce genre de scandale/pot de miel et qu'il valait mieux vérifier les sources avant d'en venir à toute conclusion. Dommage que son POW continue de hululer avec constance au fond de sa poche, spammant son MSN de commentaires désagréables et de sous-entendus haineux qui lui tordaient les entrailles. Et Zach qui n'était toujours pas rentré. |
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| Boris, Katie & Zacharias Lend me your hand and we'll conquer them all But lend me your heart and I'll just let you fall Lend me your eyes I can change what you see But your soul you must keep, totally free Il est clairement pas chaud, le Boris — est ce qu’on peut lui en vouloir ? Zacharias n’aurait pas apprécier lui-même se prendre un open-procès de cet acabit, et c’était de notoriété publique que Smith n’avait aucune gêne. Alors que Bagshot était un nid à honte. Alors là, la seule chaleur qui émanait de lui, c’était celle du sang qui lui était monté au visage, pas celle causée par la joie de le retrouver. Et quand il le lâche, finalement, il sent bien à sa voix sèche que, ouais, pour les effusions on repassera : alors Zacharias hausse les épaules. C’était un bravo général, un bravo qui voulait dire bravo d’être encore en vie, et il y avait de grande chance que Boris le comprenne bien tel quel mais joue les idiots histoire de montrer qu’il était blessé. Et là il recule, complètement, Zacharias ne sent même plus son souffle. Et ceux qui prennent les photos se sont éclipsés. « Aide-moi à trouver les commodités, j’ai besoin de me changer. » Ça par contre, ça n’avait pas changé, il avait toujours ce ton un peu dominant, comme s’il voulait tenter de faire contre-poids avec sa tête de poupon. À sa voix froide, Zacharias tente de répondre par un sourire « J’vois que tu causes toujours aussi bien. T’as du te la jouer My fair Lady avec tes co-détenus, hein ? » C’était peut-être encore trop tôt pour ce genre d’humour, surtout que la plupart de ses co-détenus avaient été condamnés à la taule, voire pire… Ce n’était sans doute pas le moment de retourner le couteau dans la plaie, qui paraissait encore toute purulente. Le pauvre goûtait à sa liberté depuis à peine quelques minutes. Alors il se tait, et il arpente avec lui les couloirs du Ministère. Il n’y avait pas une once de nostalgie, dans ses yeux à lui, mais dans ceux de Boris il croyait en voir — il regarde les murs, les bureaux qu’il avait connu ces dernières années comme s’il tentait de se remémorer l’ambiance, les personnes. Zacharias n’essayait même pas, rien ici ne lui rappelait des bons souvenirs. Il se remémorait juste la foule qui se piétinait presque, tout était tellement petit ici, et il y avait tellement d’employés. On les entendait se précipiter et crier. Il avait développé des skills lorsqu’il s’agissait d’éviter les plus violents de Râfleurs pour ne pas se prendre de beignes, savait quels couloirs prendre pour ne pas avoir à passer devant ceux du directeur et de son adjoint — il haïssait le niveau deux. Et peut-être qu’il avait juste un peu mal de voir que Boris regardait le sol uni des corridors avec plus d’affection qu’il n’en avait eu pour lui. Il disparait dans les toilettes et quand il ressort, il est changé. De nouveau le propret Bagshot, avec sa manie de lisser ses vêtements. Ça faisait rire Zach, ça, mais là il a pas des masses envie de rire.
C’est dommage. Pourquoi ça lui fait ça ? La guerre est fini, Katie est vivante et Boris est vivant. Pourquoi il se sent aussi mal alors ? Le trajet jusqu’à la sortie du Ministère est presque physiquement douloureuse. À ce stade là, Zacharias aurait préféré qu’il lui foute directement des claques. Il se demande si le costume ne l’a pas rendu définitivement muet, si on ne lui a pas volé — une deuxième fois — son Fagshot dans ces prisons pour lui en rendre un nouveau, qui encore une fois ne se souvenait de rien, qui n’éprouvait rien. En tout cas rien pour lui. Mais finalement, il lâche un soupir, et Zach se tend alors qu’il ouvre enfin la bouche, rompant un silence lourd que même Smith n’avait pas osé troubler. « Bon et bien, grâce à l’admirable défense de maître Rookwood, me voilà contraint de mener ma vie ailleurs. » Et il le regarde, c’est qu’il le jugerait presque, derrière ses longs cils : ah parce que donc c’était ça ? C’est qu’il… se plaignait ? de la défense ? de la défense qui l’avait fait échapper à la prison ? Il était en train de se plaindre de son acquittement ??? « Attends tu… » « Je ne te fais pas le tableau ; tu as l’air de bien te souvenir de ma mère. Tu comprendras donc si je te dis que le reste de la famille se nourrit du même pain. » Et encore à lisser ses vêtements du bout des doigts, c’est que ça en deviendrait insupportable. En fait non, ce n’était pas ça qui était atroce, c’était le ton passif agressif de Boris qui visiblement l’accusait, lui ou Rookwood mais pour le coup c’était la même chose, de l’avoir pour ainsi dire privé de famille. Pour ce qu’elle valait sa putain de famille ! « Je pourrai toujours leur promettre de ne jamais les revoir en échange d’un pécule afin de me trouver un toit… » Mais c’était quoi ? Ce dramatisme ? Quel type il avait fréquenté dans ces geôles pour être autant dans le drama ? Zacharias avait envie de le secouer : est ce qu’il se rendait compte de la chance qu’il avait ? Il était en vie et libre ! Bordel de Dieu, et il s’apitoyait à mi mots sur le fait qu’il ne pourra plus revoir son homophobe de famille ? Mais tu sais quoi… « Si t’avais été condamné, t’aurais même pas à promettre de ne pas les revoir… l’État aurait réglé ça pour toi. » Ce n’était pas le style de Zach d’être amer, c’était même très loin d’être dans sa nature, mais il y avait des moments… où trop était de trop.
Des personnes avaient vécu un enfer sous la coupe du Magister. Zacharias moins que beaucoup, mais ça n’avait pas été des années agréables. Il avait vu Katie changer, Katie l’aimer, et Katie partir. Il avait vu Boris qui l’avait oublié. Il avait vu sa sœur disparaître. Toutes les personnes qui comptaient s’envoler. Beaucoup de personnes étaient mortes, encore plus étaient traumatisées et brisées pour le reste de leur existence. Les gens voulaient se venger, se venger comme ils pouvaient et de qui ils pouvaient. Tous ceux qui portaient la Marque devaient y passer. C’était du lynchage. Et là ? On venait d’assister à un miracle. La naissance du Christ, à coté, c’était presque banal. Un mangemort, acquitté. Et lui, pour une fois, avait aidé. Mais au lieu de se rendre compte de ce qui venait d’être accompli, à quoi on avait le droit ? À du drama. Tu ne comprends pas Smith, ma famille va me haïr, je ne vais plus pouvoir les voir maintenant, il va falloir que je trouve de l’argent, ils n’acceptent pas les homos… Il avait toujours su que Boris était un petit bourgeois attaché à son confort et à son argent et aux traditions, mais à ce point là ? Il avait vraiment espéré tenir toute sa vie en se faisant passer pour un hétérosexuel ? Pas parce leur ancien Ministre avait réussi à planquer ça jusqu’à ses soixante ans que c’était le cas de tout le monde. Un truc de riche. Ça l’énervait. Il sort de taule, vient d’échapper à une condamnation et la seule chose qu’il trouvait à dire c’est : BOUHOU MA FAMILLE MON ARGENT. Mais MON DIEU ! Zacharias serre un poing, il avait tellement envie de le secouer, même de le frapper. « Et puis pour l’argent pas certain qu’ils t’en donnent, on leur a ptet pris leur fric, comme à tous les autres. T’as été purifié après tout. » Sa voix est assez froide, ne lui correspond pas. « J’pourrais te filer un peu de sous si tu veux. » Même s’il était plus fauché que les blés, il pouvait toujours se démerder, il avait passer ces dernières années à se démerder « Et… » il soupire. Il lui fait un signe de tête pour lui signifier de le suivre « On prend le bus. Je t’emmène chez moi ok ? J’vais pas t’laisser dormir dehors. » Il a un rire, mais plutôt nerveux. Lui aussi commence à tendre vers le passif agressif « … surtout pas alors que c’est un peu de ma faute si tu es libre maintenant. » Il l’entraîne jusqu’à l’arrêt de bus, tout en fouillant dans sa poche pour sortir de la monnaie pour les tickets « pardon hein. Mais j’te prie de me croire quand j’te dis que je pensais bien faire en suivant les conseils de ton avocate pour te sortir de là. » Il le regarde, droit dans les yeux. Il a p’tet un peu envie de le pousser sous le bus, qui arrive. Ou bien de se jeter lui-même sous le bus. Il comprenait pas. La guerre était finie. Pourquoi il ne pouvait pas juste rire. Pourquoi ils ne pouvaient pas être heureux ? Tous autant qu’ils étaient ? Zacharias n’avait pas envie qu’on lui parle de traumatisme. Pour l’heure, il n’avait pas envie de comprendre.
Le bus les conduisit jusqu’à Brixton, pas le style de quartier que Bagshot devait avoir l’habitude de fréquenter, il lui attrape la manche pour lui faire signe de sortir et lui présente très vaguement les lieux alors qu’ils vont de l’arrêt jusqu’à son immeuble — là c’est l’épicerie, là la banque, là la pharmacie. Il parle, parce qu’il n’a pas envie que ça redevienne silencieux. Ça lui rappelait trop l’époque où Bagshot lui passait devant sans le reconnaitre. Il appelle l’ascenceur qui avait été réparé il y avait peu — et qui par la force des choses retomberait en panne dans le mois, donc autant en profiter tant que ça durait pour arriver à son étage. « C’est là. » qu’il fait, laconique. Il passe devant la porte de sa formidable voisine, en se demandant ce qu’elle pourrait bien s’imaginer si elle le voyait avec un type comme Boris (« Mon petit Zacharias ! Je savais bien que t’étais comme ça, figure toi que moi à ton âge… ») on ne l’arrêterait sans doute plus et elle voudrait gaver le très poli et très gentil Bagshot de cookies. Il s’arrête devant son appartement et sort la clé mais lorsqu’il essaye d’ouvrir, il constate que c’est déjà le cas. Oh… Oh oh… Oh oh oh… Il venait de se rappeler de quelque chose.
Il ne vivait pas seul. Et quand il disait pas seul, il ne parlait pas seulement de Lénine, qui n’avait pas les clés de son appartement. Il parlait bien entendu de Katie. Merde… Bien entendu qu’il y avait Katie. Il aurait du la prévenir ? Idiot de Zach, idiot, idiot ! S’il en avait eu le loisir il se serait explosé la tête contre la porte, mais de toute manière ses cheveux auraient amortis. Il regarde Boris, avec un air plus smithien que tout ce qu’il avait pu avoir depuis leurs retrouvailles : l’air du type qui a fait une connerie, qui vient de s’en rendre compte, qui s’en veut mais qui trouve un peu ça cocasse, dans une certaine mesure : « Alors tu vas rire Bagshot… euh… tu te souviens de Katie ? » Et sur ces paroles, le voilà qui ouvre la porte, précautionneusement. « Katouche ? » on amadouait les gens comme on pouvait, hein. « C’est moi, chuis rentré… Ton match, ça a été ? » Il entre à l’intérieur, faisant signe à Boris de le suivre. Il avait l’impression d’être dans une comédie romantique de moldue. Sauf que quand il aperçoit Katie, le chat dans les bras, qui vient se planter en face de lui, il trouve que le film prend des accents de war movie, avec lui dans le rôle de l’officier qu’on éxécute pour faute grave, désertion, ce genre de chose. Katie avait pas besoin de mitraillette pour fusiller les gens, ses yeux suffisaient. Il tente un sourire et tend la main vers Lénine pour le caresser : « Heyyy… héhé haha hoho… » il pouvait faire toutes les voyelles comme ça, c’était pas le sommet de la rhétorique mais bon, en désespoir de cause… « Figure toi que Bagshot a été acquitté. » Qu’elle n’aille pas croire qu’il l’avait fait évader. « … Et comme il n’a nulle part où aller je me suis dit qu’on pourrait ptet lui accorder un peu l’hospitalité. Non ? » Il avait dit ça très vite. Puis il retire sa main de la fourrure de Lénine. Et sourit. « Tessûrequeçava ? » |
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| Boris, Katie & Zacharias It almost feels like a joke to play out a part When you are not the starring role in someone else's heart. You know I'd rather walk alone, than play a supporting role. If I can't get the starring role.Oui, tu en faisais beaucoup trop. Oui, c’était totalement gratuit. Et non, tu ne comptais pas t’arrêter en si bon chemin. Parce que ce rôle t’avait poursuivi pendant trop longtemps, et, maintenant que tu le connaissais par coeur, tu ne voulais plus le laisser filer, parce qu’il était la seule chose que tu étais certain de comprendre et de contrôler encore dans cette société nouvelle. Il te rappelait celui dont tu avais endossé le rôle pour t’intégrer au mieux dans un monde dans lequel tu débarquais ; et ça t’avait réussi. Voilà que tu remettais le couvert pour un nouvel acte, entrant en scène en grandes pompes, malgré tes poches aussi vides que la cervelle de Marcus Flint. Et si pour ça, tu dois être si désagréable que tu en pousses Smith dans ses derniers retranchements, alors soit. Il t’avait fait libérer, maintenant, il devait en assumer les conséquences ; c’est-à-dire, te supporter… et accessoirement, te donner un toit. « On prend le bus. Je t’emmène chez moi ok ? J’vais pas t’laisser dormir dehors. » Tu hausses les sourcils et oscilles subtilement du chef, l’air de dire « c’est qu’il comprend vite, le saligaud » comme si c’était tout naturel qu’il t’abrite, te blanchisse et te nourrisse jusqu’à ce que… jusqu’à ce que tu en aies assez ou que tu aies suffisamment mis sa bonté à rude épreuve pour qu’il craque et te jette à la rue, auquel cas tu te ferais un plaisir de lui rappeler que c’est grâce à lui que tu es dans cette mouise.
« pardon hein. Mais j’te prie de me croire quand j’te dis que je pensais bien faire en suivant les conseils de ton avocate pour te sortir de là. » « C’est bien ça ton problème, mon bon Smith : tu penses trop. » A croire qu’en fait, le culot de diva signifiait clairement que tu ne voulais en aucun cas t’intégrer à ce monde-là, visant plutôt à t’en détacher, le menton en l’air. Et tu ne croyais pas si bien dire puisque Zacharias te fait monter dans un bus moldu. Tu redoutes y mourir d’ennui tant la cadence te semble lente par rapport à ce que tu avais pu voir du Magicobus -bien entendu, tu n’étais jamais monté à bord, pas assez haut-de-gamme pour ton royal fessier. Assis tout au bord de la place que Smith t’avait élégamment cédé -ou du moins, c’est ce que tu voulais croire-, tandis qu’il s’appuie nonchalamment sur l’une des barres, tu tentes néanmoins de dénouer l’atmosphère tendue que ta mauvaise foi avait créée. « C’est seulement le contrecoup, Smith ; je n’avais pas prévu de… de sortir d’ici. » confies-tu, les yeux rivés dans la vitre, refusant de les lever vers lui -il ne s’agirait pas d’assumer entièrement la minute de vérité que tu venais de lui accorder.
Vous vous enfoncez toujours plus loin dans la banlieue moldue. Tu ne daignes même pas prêter la moindre attention à ce qui défile et que tu ne connais pas. Tu n’as pas détaché tes yeux de ce point invisible, cette goutte de crasse sur la vitre. Ça ne fait pas si longtemps que ça que tu avais été dans l’ignorance totale de ce qu’il allait advenir de toi, la dernière fois remontant à ce matin, quand on t’avait traîné devant ton avocate. Et la sensation procurée, semblable à celle de la guerre et de l’emprisonnement, ne t’avait pas laissé indemne. Tu n’avais plus de raison d’avoir peur et pourtant, tu trouvais quand même le moyen d’être terrorisé à la pauvre idée qu’on sache que tu étais homo.
Le quartier n’a aucun charme, les gens n’ont aucune classe, il n’y a pas un flux de magie dans l’air. Toutefois, le logement de Zacharias a le mérite de posséder au moins quatre murs et un toit. Tu as cet adorable instant d’hésitation avant de le suivre dans l’ascenseur, craignant une mauvaise blague à la « je m’appelle Potter et j’ai grandi dans un placard ». Apparemment, c’est quand même un peu plus grand qu’un placard, suffisamment du moins, pour y vivre à deux. « Alors tu vas rire Bagshot… euh… tu te souviens de Katie ? » Tu hausses un sourcil, circonspect. « Katie… tu veux parler de la douce et délicate Bell, l’âme damnée de Johnson, le lieutenant de Fletcher et la jumelle maléfique de Spinnet ? Oui, je crois pouvoir la resituer, vaguement. » diverges-tu en n’essayant même pas de remettre ta colérique mémoire sur la table. A la guerre, il fallait connaître ses adversaires mieux que quiconque.
Tu ne lui demandes même pas pourquoi cette soudaine question puisque le bougre est déjà à ratatiner son grand corps à l’idée de devoir des explications à sa dulcinée. Tu lèves les yeux au ciel et lui colles au talon avant qu’il n’ait la brillante idée de te ficher à la porte avant d’envenimer la situation. Tu lèves un peu le nez par-dessus son épaule. Elle est là, la Bell, athlétique comme jamais, la hanche souple et le cheveu un peu abîmé à cause des entraînements. Elle semble sur ses gardes, prête à vous assommer avec l’affreux matoux qu’elle tient fermement dans ses bras, pas l’air décidée à se laisser attendrir par le ton doucereux de Smith. Tu en serais presque embarrassé pour lui. Il ne s’agirait pas de le laisser mariner trop longtemps, il risquerait de vous faire foutre à la porte, tous les deux. Tu arbores ton sourire le plus aimable -celui-là même qu’on retrouve sur les couvertures de magazine- et contournes Zacharias pour se caler à son côté. Tu lui tends la main, une prière éclair pour Merlin afin qu’elle ne te brise pas les doigts - il n’y a pas de raison, voyons, tu es irréprochable, ainsi. « J’ignore si tu te souviens de moi, j’étais dans le dortoir de Sm- de Zacharias » il n’y a pas de raison que ce soit louche, il n’y a pas de raison qu’elle sache. « C’est provisoire, bien entendu, le temps que je me réhabilite à la vie en société ; ces derniers temps ont été… un peu délicats, pour moi. » C’est ça, rassure-la, alors que toi-même tu n’y crois pas. Fais-lui miroiter l’espoir que tu ne seras pas un fardeau. « Je tâcherai de ne pas empiéter sur votre vie privée. » Non, j’attirerai simplement les paparazzis de seconde zone comme un pot de miel et peut-être ton copain dans le canapé dépliant que vous m’aurez laissé, pour tuer le temps. |
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WIZARD • always the first casuality Katie Bell ‹ inscription : 10/10/2016
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‹ crédits : mourning love.
‹ dialogues : #7F9861
‹ âge : 24
‹ occupation : une fuyarde.
‹ maison : de Gryffondor
‹ scolarité : 1990 et 1997.
‹ baguette : est en bois de cèdre pour sa force de caractère et sa loyauté, munie d'un cœur en crin de licorne et mesure 28,6 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 3226
‹ réputation : je suis une joueuse de Quidditch de talent dont la carrière a été marqué par plusieurs éclats. (...)
‹ particularité : affreusement naïve et possède une capacité de déni incroyable.
‹ faits : j'ai soutenu les Insurgés au tout début de la guerre, que j'ai tenté de sauver Alicia lorsqu'elle était détenue par Adele Bones, qu'après m'être faite attraper, on m'a fait promettre mon soutient indéfectible au Ministère (ils ont tué mon père moldu pour faire bonne mesure et me faire comprendre jusqu'où ils étaient prêts à aller - tuer ma mère également - pour acheter mon positionnement politique); qu'après l'exécution des rebuts, j'ai été décrétée dissidente et ai subi un lavage de cerveau ; que j'ai participé à la bataille de Pré-au-lard mais en arrière plan, aidant pour les soins et les besoins de première ligne ; qu'aujourd'hui, je tente de me refaire, même si la culpabilité continue de me tarauder.
‹ résidence : chez Zacharias Smith, la maison de campagne que j'avais achetée en temps de guerre étant trop loin du centre avec l'interdiction de transplaner.
‹ patronus : un rouge-gorge
‹ épouvantard : les corps sans vie de mes amies les plus proches. Pour l'heure, il se pourrait bien que l'épouvantard soit devenu réalité mais, je n'en sais rien et parfois je préfère rester dans l’ignorance.
‹ risèd : mes parents, m'offrant leur pardon pour ce que je leur ai fait subir.
| Boris, Katie & Zacharias It almost feels like a joke to play out a part When you are not the starring role in someone else's heart. You know I'd rather walk alone, than play a supporting role. If I can't get the starring role.(2004, january 27th) Et Zach finit par revenir. Elle avait attendu sur le canapé, tendue comme un manche de balais, le chat ronronnant sur ses genoux, quand elle avait entendu la clef tourner dans le vide. « Katouche ? » Katie avait horreur qu'il l'appelle comme ça, elle le lui avait déjà dit et il choisissait définitivement le pire moment pour recommencer. Avec un soupir, elle se releva et alla dans l'entrée où elle ne trouva pas seulement Zacharias mais aussi Bagshot. Le voir en chair et en os dans l'appartement après ce qu'elle avait vu sur MSN la contraria plus qu'elle n'aurait voulu. Elle s'était répété, pourtant, de ne rien croire avant d'en avoir la confirmation orale des intéressés, mais les soupçons jaillirent d'autant plus fort qu'elle les regardait, là, tous les deux côte à côte, l'un mal à l'aise et l'autre arborant une mine de six pieds de longs, visiblement mécontent d'être là. La moindre des politesses aurait été d'esquisser un sourire, de dire bonjour, quelque chose, mais Zach s'approchait. « C’est moi — Merlin, qui d'autre? — chuis rentré… Ton match, ça a été ? » Katie pinça les lèvres, se retenant de faire remarquer que le match se tenait le lendemain et qu'elle espérait qu'il ne l'avait pas oublié, auquel cas, elle y trouverait une bonne raison de lui faire entendre le son de sa voix lorsque quelque chose la contrariait. Au lieu de quoi, elle hocha brièvement la tête en le gratifiant d'un « ça va » peu engageant. La main de Zach fouillait la fourure du chat, qui ronronnait toujours benoîtement, heureux d'être le centre de l'attention et peu concerné par la tension environnante. Après tout, elle était peut-être la seule à se sentir aussi oppressée, mais elle en doutait, au vu du comportement de Zach, qui ne trompait personne et surtout pas elle. Fidèle à lui-même, il souriait, badinait et laissait filer les secondes dans l'attente d'une parole de sa part, l'échine tendue et le sourire crispé. « Figure toi que Bagshot a été acquitté. —Je sais, la nouvelle fait déjà le tour — Comme tout ce qui concernait la vie de Bagshot, semblait-il, songea-t-elle avec mauvaise foi, oubliant que sa vie faisait partie du domaine public depuis quelques temps et qu'elle n'était pas à plaindre pour ce qui concernait les ragots et les petites histoires sordides. — Et comme il n’a nulle part où aller je me suis dit qu’on pourrait ptet lui accorder un peu l’hospitalité. Non ? » [/color]Zacharias semblait tellement mal à l'aise, hors de sa zone de confort qu'elle eut presque pitié de lui. Il sourit. « Tessûrequeçava ? »
A vrai dire, non. Elle avait horriblement faim, elle avait mal aux jambes, mal aux bras, elle avait une furieuse envie de s'étendre et de revoir une dernière fois les stratégies que leur coach s'était efforcée de faire rentrer dans leurs crânes de piaf à longueur de journée ces deux dernières semaines, elle venait d'apprendre par le biais des racoleurs des réseaux sociaux que son propre copain se tapait certainement ce petit riche de l'élite qu'était Bagshot, dans son dos, et elle n'avait définitivement pas le temps pour ces conneries. Zach faisait de son mieux mais avait tout de même cette lueur d'inquiétude au fond du regard qui signifiait qu'il comprenait que tout ça ne la faisait pas rire, même s'il aurait aimé qu'il en soit ainsi — évidemment ça aurait été plus facile pour tout le monde si Katie avait su trouver ça drôle. Dommage pour eux, elle se débattait avec l'envie de laisser éclater sa colère qui, pour l'heure, n'était pas tout à fait justifiée car basée sur des rumeurs. Elle oscillait entre ça et le désir de le laisser mariner sans rien dire, et avant qu'elle ait eu le temps de se décider, quand son silence en devint gênant, Bagshot s'avança à la hauteur de Smith et tendit une main vers elle — comme un grand noble. « J’ignore si tu te souviens de moi, j’étais dans le dortoir de Sm- de Zacharias » C'était curieux de se présenter de cette manière, et elle tiqua malgré elle. Honnêtement ? Elle n'avait rien contre lui, mais quelque chose dans son attitude ou dans sa façon de parler la mettait hors d'elle — ou était-ce simplement le fait qu'il lui soit imposé sans qu'elle ait son mot à dire. D'autre part, elle n'était pas chez elle ici, et Smith faisait bien ce qu'il voulait de ses appartements, y compris y inviter tous ses amants. « Si, je me souviens de toi, tu faisais la une de tous les tabloïds sorciers d'Angleterre il y a quelques temps. » laissa-t-elle tomber froidement, un sourire forcé étirant ses lèvres alors qu'elle s'abstenait de lui retourner sa poignée de main. Et il n'allait pas s'arrêter en si bon chemin, n'est-ce pas ; s'il ne pouvait plus faire les couvertures avec Astoria Greengrass, qu'il le fasse donc avec Smith ! Elle repensa aux messages privés, aux commentaires, et la colère flamba. « C’est provisoire, bien entendu, le temps que je me réhabilite à la vie en société ; ces derniers temps ont été… un peu délicats, pour moi. » Bien entendu... elle balaya sa tenue irréprochable des yeux, entachée par la mine blafarde et les cheveux un poil trop longs qui recouvraient son front pâle. Puis son regard dévia sur Zacharias, qui changeait de jambe d'appui en permanence, comme dévoré par une impatience quelconque ou par l'envie d'être ailleurs, elle n'aurait su dire. Elle ne pouvait s'empêcher d'être contrariée et de le montrer. « Je tâcherai de ne pas empiéter sur votre vie privée — Ravie de l'apprendre » conclut-elle sèchement, avant de faire tomber le chat au sol. Tupac s'éloigna la queue en l'air, et Katie demanda : « Zach, tu as regardé ton POW récemment ? Sûrement pas, sinon tu aurais commencé par m'expliquer ce que faisait cette photo de vous deux — du doigt, elle désigna Zacharias et Boris — sur le MSN et tout ce qui s'y rapporte, et pourquoi je me fais harceler par des inconnus haineux depuis plus d'une heure à propos d'un juste retour de frisbee denté comme ils disent, mais bordel, c'est quoi cette histoire dont ils parlent tous ? Tu comptais ramener ton amant sur le canapé du salon et ça t'aurait fait trop chier de m'en dire quoi que ce soit ? » Lui dire qu'il avait fait comme elle, qu'après tout, elle lui avait préféré Angelina après s'être enfuie, que ces gens là avaient raison et qu'elle méritait bien ce qu'il lui faisait ? Lui dire que Boris était une réalité, non pas une foutue rumeur à laquelle elle avait du mal à ne pas croire, soudain ? Lui dire qu'elle pouvait s'en aller, maintenant que Boris était tiré d'affaire ? Merlin, elle aurait du se demander avant qui était ce type pour lequel Zach se donnait la peine de se déplacer jusqu'au tribunal un vendredi matin à l'aube, et non pas maintenant qu'elle ne pouvait plus échapper à la vérité. Sa trachée se contracta, et Katie pinça les lèvres en croisant les bras sur sa poitrine, s'efforçant ainsi de contenir un peu son emportement et de masquer sa peine. |
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| Boris, Katie & Zacharias Lend me your hand and we'll conquer them all But lend me your heart and I'll just let you fall Lend me your eyes I can change what you see But your soul you must keep, totally free La description que Bagshot avait fait de Katie, avant de rentrer dans l’appartement était diablement exact. D’aucun penserait que Katie était un petit brin de femme, gentillette et douce, mais la mémoire de Boris — ou son instinct — ne lui faisait pas défaut en association Bell à des mots comme âme damnée ou jumelle maléfique : car oui, lorsqu’il le fallait, Katie pouvait être la plus terrifiante des créatures sur terre, et Zacharias avait grandi avec sa tante Rachel et sa sœur Joan, c’était dire que son référentiel était déjà haut placé sur l’échelle terreur. Et lorsqu’il lui parlait, Zacharias regardait beaucoup plus Lénine que sa dulcinée, parce que là il n’y avait pas besoin de légilimancie pour deviner qu’elle avait envie d’enfoncer ses doigts dans ses orbites pour lui faire exploser le cerveau ; bon il exagérait sans doute un peu, mais rien qu’un peu. Elle avait des airs de méchant de James Bond, à caresser le matou en le dévisageant avec méfiance, sauf que les méchants dans 007 ils expliquent leur plan. Katie elle, restait muette et c’était loin d’être bon signe. Il s’interrompt alors, dans ces cas là mieux valait la laisser s’exprimer, histoire de voir où était le problème pour ensuite pouvoir le régler. Bi- oh non, non Bagshot ? Tu fais quoi là ? Non, ne t’approche pas… T’as p’tet l’habitude de fréquenter des Mangemorts mais faut savoir que Bell c’est ni Rookwood, ni Avery, ni Lestrange — eux peuvent faire preuve d’un peu de pitié. Zacharias le regarde se mettre à coté de lui et se retient de faire un geste pour le ramener en arrière. Puis il voit l’inconscient tendre la main, vu le visage de Katie, si elle acceptait de serrer des mains, c’était uniquement pour en faire de l’aligot. Mais le summum fut atteint lorsque Boris crut bon de parler. Ah il n’avait pas pouvert sa petite gueule de bourgeois du procès alors maintenant il devait se rattraper c’était ça ? Alors si tu dois parler, soit, mais je t’en prie au moins ne sois pas trop ampoulé… « J’ignore si tu te souviens de moi, j’étais dans le dortoir de Sm- de Zacharias » Zach hésite entre le soupir de soulagement et le soupir de résignation. Soulagement parce que ça va, Bagshot aurait pu faire pire question formulation, mais il aurait aussi pu faire mieux. Comme si le petit doigt de Zach lui disait que ce n’était pas spécialement une bonne stratégie de se présenter comme des compagnons de dortoir. Pourtant… techniquement elle ne savait pas.
Pas comme s’il n’avait jamais voulu lui dire, mais les choses ne se sont pas vraiment déroulées aussi facilement qu’elles auraient dû. Zacharias n’avait jamais trouvé le temps de lui parler de Bagshot et finalement, alors que les jours passaient, l’annonce lui semblait de plus en plus compliquée. Il avait finalement renoncé, reportant toujours à plus tard. De toute manière, est ce que c’était vraiment important ? Il n’avait jamais trompé Katie avec Boris ; à chaque fois, ils étaient séparés de façon plus ou moins claire. Il ne se sentait pas particulier coupable de quelque chose mais toutefois il pensait que c’était mieux de ne pas lui laisser l’occasion de croire certaines choses — le drama se propageait si vite, et avec Boris en pièce rajoutée… Lorsque Katie lui répond, sa voix est franchement froide, encore plus sèche que celle de Boris en sortant de sa salle d’audience. Ce qui n’était pas bon signe : « Si, je me souviens de toi, tu faisais la une de tous les tabloïds sorciers d'Angleterre il y a quelques temps. » Ah, on la jouait comme ça alors, Zacharias déglutit et tente de garder son sourire mais il sent venir la tarte dans la gueule. « C’est provisoire, bien entendu, le temps que je me réhabilite à la vie en société ; ces derniers temps ont été… un peu délicats, pour moi. » « Pss Bagshot… » il voulait discrètement signifier à son compagnon de galère de se la fermer, mais clouer le bec à Boris était mission impossible, parce que le drôle s’écoutait parler. On était bien… Alors qu’il garde son sourire figé sur ses lèvres Katie reporte son regard sur lui et Zacharias arrête de se dandiner maladroitement sur ses pieds. L’ultime remarque de Boris lui arrache une grimace, mais c’est Katie qui y répond : « Ravie de l'apprendre. » « Kat- » il n’a pas vraiment le temps de parler, elle lâche Lénine qui s’éloigne de la future scène de meurtre avec des airs de grand prince — azy sale lâcheur, on abandonne pas comme ça un camarade dans la détresse ! Il dire que je l’ai laissé dormir sur le lit, songe Zach avec amertume alors que le quatre-pattes se fait la malle. Il préfère s’intéresser au matou plutôt qu’aux yeux de Bell qui n’avaient rien à envier au basilic : « Zach, tu as regardé ton POW récemment ? » « Hein ? Euh… je… » Il cherche maladroitement son engin dans sa poche alors que Katie interrompt ses tentatives de réponses « Sûrement pas, sinon tu aurais commencé par m'expliquer ce que faisait cette photo de vous deux… » ay ay ay… il regarde dans son dos, comme pour évaluer la distance entre lui et la porte. Comme qui dirait l’autre, là on est marron. « sur le MSN et tout ce qui s'y rapporte, et pourquoi je me fais harceler par des inconnus haineux depuis plus d'une heure à propos d'un juste retour de frisbee denté » Zacharias ne comprenait pas tout, mais ce qu’il pigeait c’était qu’il allait passer un sale quart d’heure parce que visiblement ce qui s’était dit au procès avait fuité. Saloperie de technologie, plus rien ne pouvait rester secret maintenant ! « Harcelée Katie ? Mais par qui et pourq- » « mais bordel, c'est quoi cette histoire dont ils parlent tous ? » Il recule d’un pas, et fait même un geste pour pousser Boris à reculer à son tour — on était jamais trop prudent. Il avait déjà vu Katie péter un câble il y a avait un tout petit peu plus d’un mois et il savait qu’il valait mieux garder ses distances. « Euh je… » il balbutie sans grande conviction « je ne sais p- » « Tu comptais ramener ton amant sur le canapé du salon et ça t'aurait fait trop chier de m'en dire quoi que ce soit ? » Il a soudain très froid dans son dos, exactement comme quand on se fait choper à faire une énorme connerie.
Ah ben merde. Il garde son sourire, plus nerveux que figé : « Mon amant ? Non mais… haha… c’est ridicule. » Ok, à ce petit jeu là il allait se faire frapper par Katie et par Boris. « Enfin ridicule… euh… je veux dire… » Il regarde Bagshot, puis Katie, puis le bout de fourrure de Lénine qui s’était roulé sur le haut d’une étagère. « Bagshot et moi on a été ensemble mais… avant. Et c’est quoi cette histoire de retour de frisbee ? Mais… oh ! » Ah, il croyait comprendre. À peu près. Autant que Zacharias peut comprendre dans ce genre de circonstance « Katie, j’te trompe pas avec Boris. Je l’ai juste… aidé à ne pas aller en prison, j’ai juste témoigné. Tu sais les journalistes hein, ils en disent des conneries. » Il refait un pas en avant et tend la main pour lui toucher l’épaule : « qu’est ce que tu es allée croire hein ? haha… Pas vrai Bagshot ? J’te filais juste un ptit coup de main. » Il regarde Boris, l’air de dire : aide moi où tu dors à la rue « Je le ramène pas pour… te faire chier hein, juste euh… » Gloups « ouais j’aurais dû te demander. » Quand même « pardon. » Il a son petit sourire colgate « J’taime ? » On faisait ce qu'on pouvait. |
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| Boris, Katie & Zacharias It almost feels like a joke to play out a part When you are not the starring role in someone else's heart. You know I'd rather walk alone, than play a supporting role. If I can't get the starring role.Tes doigts se crispent et tu regretterais presque ton mouvement vers elle, quand elle ne semble pas décidée à te serrer la main. D’un autre côté, tu n’en attendais pas moins d’une rustre dans son genre. C’était même tout à son honneur puisqu’elle devait avoir les doigts pleins de germes à force de tripoter son affreux matou qui finit par se défiler, témoignant du peu d’intérêt qu’il ou elle nourrit pour tes explications si joliment formulées. Tous des sauvages. Le reste de son discours te paraît un peu obscur, ignorant ce qu’était un « POW ». Tu avais tout d’abord cru à un nom absurde pour un animal de compagnie, avant de comprendre que ça avait un rapport avec les petits miroirs que tout le monde sorcier semblait se trimballer pendant ton procès, ainsi qu’à ce mystérieux èmèssène. Toutefois, cette curiosité mal placée te semble soudain bien dérisoire lorsqu’elle vous met en face de la photo qui avait été prise, quelques instants plus tôt au Ministère. Ton sourire de façade est mis à rude épreuve et tu as du mal à le conserver. Si le cliché paraissait bien innocent, puisque Zacharias avait eu la décence de t’embrasser sur le front, la légende et les commentaires l’accompagnant avaient tôt fait de rendre l’instant complètement disgracieux en en détournant l’origine. En effet, ça n’était pas parce que tu avais eu une aventure avec Smith que tu avais été libéré, mais bien parce que cette aventure -oubliée- avait été la preuve que ta mère avait trafiqué plus que nécessaire tes souvenirs.
Mais ça, il aurait fallu que la demoiselle daigne se rendre à ton procès pour le savoir. A croire que cet èmèssène n’était pas omniscient, après tout. Tu restes un moment le nez rivé sur la surface plane du miroir de poche, comme hypnotisé par le cliché qui tourne en boucle, la bouche de Zacharias sur ton front, avant de disparaître, comme bousculé par les commentaires. Qui était tous ces gens ? Et de quel droit se permettait-il de commenter comme s’ils y avaient été ? « Pas vrai Bagshot ? J’te filais juste un ptit coup de main. » Tu relèves le menton ; Smith a fait une tentative d’approche de la Bell, tout en te priant de sous ses sourcils épais d’y mettre un peu du tien. Ton sourire se casse définitivement (de) ta figure. Faire des manières en présence de gens de cette classe sociale revenait à donner de la confiture à des trolls des montagnes. Tu laisses tomber les minauderies, lèves les yeux au ciel, dissimulant mal ton exaspération. « Vous voulez la jouer comme ça alors ? » demandes-tu en te redressant, époussetant la manche de ta veste comme si ce duo de gueux l’avait sali rien qu’en te dévisageant. « Après tout, vous avez raison, à quoi bon les sourires de façade. » Tu fais quelques pas pour te tenir à la hauteur de Katie, cette fois-ci. Tu te penches un peu vers elle -mais pas trop non plus, rétablir un contact physique allait t’apparaître insurmontable avant un bon moment. De là où tu te trouves, tu juges et jauges Zacharias d’un regard en coin, trop accusateur pour être malicieux. « Je sais que c’est difficile à croire, mais Smith a raison. Il y a sept ans, je t’aurais effectivement conseillé de te méfier de moi ; mais sache que de l’eau a coulé sous les ponts. C’était ridicule, tu comprends ? » siffles-tu en réutilisant les termes employés par Zacharias. Ça va, comme ça, il est satisfait ? « De fait, en théorie, si tu n’envoies pas ton bien-aimé dormir sur le canapé, tu n’as rien à craindre de moi ; on m’a suffisamment mis en face de mon goût prononcé pour les hommes pour les quelques décennies à venir. » C’était toujours ça de pris pour la rassurer, bien que le temps montrera que tu n’es pas suffisamment courageux pour y résister.
Tu la contournes, comme un petit prédateur, à pas lents, avant de te reculer un peu et, d’une légère et vive pression dans le haut du dos, de finir de la pousser dans les bras de Zacharias. « Allez maintenant, on fait la paix ; le grand vilain Boris a promis de ne pas pervertir l’innocente et hétérosexuelle brebis. » Et de faire un tour dans le salon et dans la cuisine, furetant un peu partout, ouvrant les placards du bout des doigts. Quelques instants plus tard, tu es appuyé contre le chambranle de la porte, un verre de gin bon marché -et sans doute répugnant- à la main, à les attendre, le sourcil et le verre haussés. « Un simple petit coup de main, Bell, et en plus de ça, il a réussi. Je pense que ça se fête, vous permettez que je commence sans vous ? » et de siffler ton premier verre cul sec, le premier depuis plusieurs mois, le premier d’une longue liste d’événements plus ou moins bidons à fêter. |
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WIZARD • always the first casuality Katie Bell ‹ inscription : 10/10/2016
‹ messages : 238
‹ crédits : mourning love.
‹ dialogues : #7F9861
‹ âge : 24
‹ occupation : une fuyarde.
‹ maison : de Gryffondor
‹ scolarité : 1990 et 1997.
‹ baguette : est en bois de cèdre pour sa force de caractère et sa loyauté, munie d'un cœur en crin de licorne et mesure 28,6 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 3226
‹ réputation : je suis une joueuse de Quidditch de talent dont la carrière a été marqué par plusieurs éclats. (...)
‹ particularité : affreusement naïve et possède une capacité de déni incroyable.
‹ faits : j'ai soutenu les Insurgés au tout début de la guerre, que j'ai tenté de sauver Alicia lorsqu'elle était détenue par Adele Bones, qu'après m'être faite attraper, on m'a fait promettre mon soutient indéfectible au Ministère (ils ont tué mon père moldu pour faire bonne mesure et me faire comprendre jusqu'où ils étaient prêts à aller - tuer ma mère également - pour acheter mon positionnement politique); qu'après l'exécution des rebuts, j'ai été décrétée dissidente et ai subi un lavage de cerveau ; que j'ai participé à la bataille de Pré-au-lard mais en arrière plan, aidant pour les soins et les besoins de première ligne ; qu'aujourd'hui, je tente de me refaire, même si la culpabilité continue de me tarauder.
‹ résidence : chez Zacharias Smith, la maison de campagne que j'avais achetée en temps de guerre étant trop loin du centre avec l'interdiction de transplaner.
‹ patronus : un rouge-gorge
‹ épouvantard : les corps sans vie de mes amies les plus proches. Pour l'heure, il se pourrait bien que l'épouvantard soit devenu réalité mais, je n'en sais rien et parfois je préfère rester dans l’ignorance.
‹ risèd : mes parents, m'offrant leur pardon pour ce que je leur ai fait subir.
| Boris, Katie & Zacharias It almost feels like a joke to play out a part When you are not the starring role in someone else's heart. You know I'd rather walk alone, than play a supporting role. If I can't get the starring role.(2004, january 27th) Effectivement, tout ça puait le ridicule à des kilomètres. Et quand Zach affirmait qu'il ne la trompait pas, elle le croyait volontiers, sans arriver à se détendre, à le rassurer, bêtement satisfaite de le voir se liquéfier de l'intérieur, comme si ça pouvait compenser la peur qui l'avait saisie quand elle avait vu cette stupide photo et tout le reste. C'était débile, ils avaient mieux à faire que de s'engueuler pour quelque chose qui n'était pas arrivé, elle en était consciente ; elle aurait quand même préféré pouvoir lui parler sans que son ami tout juste sorti d'un placard obscur dont elle n'avait même pas connaissance avant ce jour les interrompe sans arrêt et leur fasse le spectacle de sa mauvaise humeur, franchement risible. Il n'allait pas non plus se montrer aimable, enfin, c'était trop demandé à sa Majesté. Si elle n'arrivait pas à se souvenir de Bagshot à l'époque de Poudlard, ou très vaguement, elle commençait à se dire qu'il collait plutôt bien à l'image de petit péteux arrogant de l'élite sorcière que l'on affichait partout dans les médias il n'y avait pas si longtemps. Autant dire qu'il partait de loin, et qu'elle l'aurait bien foutu à la porte sur le champ si elle avait été chez elle, ce qui n'était pas le cas. Elle le regarda épousseter ses manches avec une moue dubitative aux lèvres, en se demandant de quelle préhistoire il sortait pour avoir de telles manies et surtout, surtout, ce qu'avait bien pu lui trouver Zach par Merlin. Dire qu'elle avait du mal ne serait-ce qu'à imaginer la moindre concordance entre eux était un euphémisme. « Après tout, vous avez raison, à quoi bon les sourires de façade. » Celui qui se dessina sur son visage ressembla vaguement à un rictus ahuri. « Je sais que c’est difficile à croire, mais Smith a raison. Il y a sept ans, je t’aurais effectivement conseillé de te méfier de moi ; mais sache que de l’eau a coulé sous les ponts. C’était ridicule, tu comprends ? » De se méfier de lui ? De qui, de ce lardon à peine sorti du berceau, tout juste bon à faire des mimiques adorables à un public pâmé d'admiration pour ses jolies joues roses ? Je t'aurais conseillé de te méfier de moi. Là dessus, un rire incrédule s'échappa de sa bouche et elle détourna le regard, trop butée pour en accorder un à Zacharias. « De fait, en théorie, si tu n’envoies pas ton bien-aimé dormir sur le canapé, tu n’as rien à craindre de moi ; on m’a suffisamment mis en face de mon goût prononcé pour les hommes pour les quelques décennies à venir. » Franchement, il aurait mérité qu'elle en rigole. Mais l'allusion volontairement provocatrice lui fit monter le rouge aux joues de colère. À se demander si tout ça l'amusait, s'il faisait exprès. Boris disparut brièvement de son champ de vision, une seconde et demi suffisante pour qu'elle daigne enfin regarder Zach, d'un regard sans équivoque : s'il avait pu s'abstenir, elle aurait préféré. Elle avait du mal à croire qu'il était son dernier recours, qu'il n'avait pas eu d'autre choix que de le ramener ici. Boris Bagshot devait bien avoir d'autres issues plus huppées que Smith, non ?
Une pression brève la projeta en avant et elle se retint à Zach. « Allez maintenant, on fait la paix ; le grand vilain Boris a promis de ne pas pervertir l’innocente et hétérosexuelle brebis. » Katie s'écarta, rouge et fébrile d'indignation. « Mais c'est qui cette folle ?? » demanda-t-elle en tapant brutalement sur le ventre de Zach, le premier endroit qui se trouvait à sa portée, parce que ce mec lui courait franchement sur le haricot maintenant, et que c'était entièrement de sa faute. Elle était tellement outrée qu'elle n'arrivait même pas à exprimer à quel point, et Boris revenait déjà de la cuisine, appuyé avec grâce contre le chambranle de la porte. « Un simple petit coup de main, Bell, et en plus de ça, il a réussi. Je pense que ça se fête, vous permettez que je commence sans vous ? » demanda l'autre après avoir mis la main sur une des bouteilles de piquette de Zach. « Je vous emmerde ! » Tupac leva une paupière du haut de son meuble, les oreilles tendues vers l'avant, indisposé par le bruit que faisaient ces trois animaux qui occupaient ses appartements en brassant beaucoup trop d'air. Katie faucha son sac resté devant la porte d'entrée et son balais, l'un qu'elle jeta sur son épaule et l'autre qu'elle se retint de ne pas utiliser pour les assommer tous les deux. « Fêtez bien ce que vous voulez, je ne remets pas les pieds ici avant que ce troll ingrat soit parti. »
(2004, january 28th — 7 am) Bizarrement, elle avait plutôt bien dormi, chez elle. Peu, mais bien. Une fois perdue dans sa campagne, loin de la comédie qui s'était tenue à Londres, une fois le POW éteint et oublié dans son sac, elle avait réussi à se calmer. Et finalement, en revenant ce matin chez Zach, elle appréhendait le problème sous un autre angle. Hors de question d'être mise à la porte par un malotru dans son genre, qu'il l'empêche de vivre simplement parce qu'il était là, brillant par toute sa pompeuse arrogance. Il allait faire avec, et pas l'inverse. Ce n'était pas elle qui tombait comme un poil pubien sur la soupe après sa sortie de prison, après tout. Ce n'était pas elle non plus qui rameutait les journalistes en bas de l'immeuble, aussi virulents que des mouches à merde, elle avait déjà eu son compte de ce côté là et en avait plus qu'assez de ce cirque. La porte se referma doucement derrière elle, et dans le salon, il y avait seulement Boris de levé, que le chat regardait fixement, assis sur la table basse. « Zach dort encore j'imagine ? » lança-t-elle d'emblée en se débarrassant de son blouson en daim rappé. Elle partit dans la cuisine, mit de l'eau à chauffer d'un coup de baguette, le regard glissant sur la bouteille de gin et les quelques bières vides éparpillées ça et là. Katie laissa échapper un soupir, avant de retourner au salon une tasse de thé à la main, où elle se laissa tomber sur le fauteuil de Zach et ouvrit un bouquin sans faire attention à leur hôte. Il lui restait une petite heure avant de repartir pour l'entraînement et les debriefings interminables en vue du match de ce soir, et elle refusait de se laisser stresser par des parasites inutiles. Oh, et, elle n'allait certainement pas s'excuser en premier. |
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| Boris, Katie & Zacharias Lend me your hand and we'll conquer them all But lend me your heart and I'll just let you fall Lend me your eyes I can change what you see But your soul you must keep, totally free Alors déjà qu’en temps normal Zacharias ne maîtrisait pas grand-chose (même ses paroles et ses cheveux semblaient posséder une volonté indépendante de la sienne, c’était dire) alors là c’était le pompom. Il aurait dû se douter que Boris J’te snob Bagshot et Katie j’te pète les rotules Bell dans la même pièce, sachant qu’il avait baisé couché avec les deux, ça ne pourrait pas bien se terminer — mais Zacharias était un garçon plein d’espoir, en plus d’être plein de conneries. Il continuait donc de sourire, un peu comme s’il pouvait duper Katie avec ses quenottes blanches, plus ça brillait plus il avait de chances pour qu’elle lui tombe dans les bras. Comment ça les filles ne marchaient pas comme ça ? Tatie Rachel et Tante Kim lui auraient-elles menti ? Mais même si Katie ne s’était toujours pas enroulé contre lui et que visiblement cette stratégie du sourire à la Robert Redford n’était pas la bonne solution, il continuait quitte à se défoncer les zygomatiques. Il était prêt à se péter la mâchoire pour que Katie ne s’énerve pas. Il était prêt à se déchirer les lèvres et à marquer son visage à vie avec des rides qui feraient passer le Joker de Batman pour un petit plaisantin — on continue de sourire, ça va finir par marcher. Il lui avait sorti un petit j’t’aime, ça marchait bien en général ça. Un petit quatre vingt dix pourcent de chance que Katie se radoucisse. Après il fallait juste que Bagshot se la ferme. Il pouvait faire ça hein ?
Il regarde en coin son invité, qui lève les yeux au ciel — bon tant qu’il se tait hein tout va bie- OH MAIS BAGSHOT NON, PUTAIN POURQUOI PERSONNE N’A EU LA BONNE IDÉE DE T’ARRACHER LA LANGUE EN TAULE ? (peut être qu’il se servait trop bien de cette langue pour qu’on lui arrache) « Vous voulez la jouer comme ça alors ? » Zacharias le regarde un peu plus directement, et derrière sa grimace on peut l’entendre marmonner « nonbagshot… lapenteesttrèsglissante… » Mais clairement MÔSSIEUR avait bien mieux à faire que de l’écouter, parce qu’épousseter sa veste était évidemment bien plus IMPORTANT que d’écouter celui qui venait de contribuer à sauver sa vie de la taule et d’une nuit sous un pont ! Mais s’il s’en était tenu à là, ça aurait pu encore aller, mais non, c’est qu’il tenait à disserter, le dandy ! Et si Zacharias avait du mal à l’écouter, pour Katie c’était l’échelon du dessus, il pouvait littéralement voir la soupape de Bell tournoyer au dessus de son crâne qui devait surchauffer de colère. Ay ay ay. « mais sache que de l’eau a coulé sous les ponts. C’était ridicule, tu comprends ?… » Outch, c’est qu’il savait y faire l’imbécile — les yeux de Zacharias se voilent un bref instant et son sourire disparait comme par magie. Le bord de ses lèvres retombent dans une simili expression de tristesse. Oh. « Oh. » Oh… Ce n’était pas tant les mots que le ton. Oh. Dans un sens, oui mais… oh. Mais Katie est trop occupée à rager pour remarquer que le regard de son copain s’est perdu un instant dans le vide. De l’eau à coulé sous les ponts, ça oui mais… Oh.
C’est à peine s’il entend ou comprend ce que débite ensuite monseigneur Boris, mais quand Bagshot pousse Katie vers lui, il retend les bras comme pour la receptionner. Son sourire revient avec le contact, il aime bien sentir les doigts de Katie contre sa peau. Mais elle, en revanche, n’a pas l’air d’apprécier grand-chose. Appremment ce qui lui ferait le plus plaisir c’est qu’on vienne lui présenter la tête pré-empaillée de Bagshot sur un plateau. « Allez maintenant, on fait la paix ; le grand vilain Boris a promis de ne pas pervertir l’innocente et hétérosexuelle brebis. » Zacharias déglutit, mais où est-ce qu’il avait été élevé ? C’était pas parce qu’il était gay que sa famille ne voulait plus le voir mais bien parce qu’il était insupportable quand il avait décidé de jouer la carte de l’amertume. Katie, elle, penche vers une autre option, en s’éloignant de Zacharias : « Mais c'est qui cette folle ?? » Il voyait pourquoi elle demandait ça, et il voyait aussi pourquoi il aurait dû davantage tâter le terrain. Le coup dans le ventre ne lui fait pas spécialement mal, mais le pousse à ne pas essayer de se réapprocher de nouveau. Alors qu’elle galérait visiblement à mettre trouver les mots juste pour dire ce qu’elle ressentait (ça devait être des injures trop colorées pour qu’elle ose les dire) (c’est qu’elle pouvait être pudique Katie) (un peu) Zacharias en profite : « C’est Boris, je pense qu’il est un peu secoué par ces dernières semaines… ça a pas dû être faci- » Mais Bagshot ne voulait pas s’aider, parce qu’il était déjà de retour, après avoir disparu un temps en cuisine, avec un verre dans la main qu’il se boit d’un trait avec une petite réflexion bien condescendante comme seul les petits bourgeois savaient le faire. « Euh Boris tu devrais ptet… » « Je vous emmerde ! » L’exclamation de Katie le fait fait sursauter et il reste planté là, à la regarder alors qu’elle prend son sac et se précipite vers la porte. « Mais… mais Katie, attends… » « Fêtez bien ce que vous voulez, je ne remets pas les pieds ici avant que ce troll ingrat soit parti. » Et là v’la qui claque la porte. Zacharias reste un moment immobile avant d’aller rouvrir sa porte pour crier dans le couloir : « KATIE ? MAIS REVIENS ! ALLÉ STEUPLÉ ! KATIIIIIIIE ?? » Mais sa voix résonne sans qu’on lui réponde, elle avait peut-être déjà transplané. Il essaye encore un coup, pour la gloire, avant de revenir en traînant des pieds dans son appartement. Il referme la porte, mais pas à clé, comme si ça allait l’inciter à revenir. Puis il regarde Boris, toujours avec son ptit gin dans sa ptite main.
Quelques secondes après, il est en face de Bagshot, lui a arraché son verre des mains et l’a balancé plus loin, dans la salle, sans vraiment faire attention à la casse. Le bruit du verre qui se brise effraye Lénine qui bondit de l’étagère en feulant. Ta gueule connard de chat, pourquoi tu t’étais pas vautré devant la porte ? ça l’aurait ptet empêché de foutre le camp qui sait ? Mais c’était plus Boris qui l’énervait, en cet instant, que le pauvre matou qui n’avait pas fait grand-chose — « T’es vraiment qu’un pauvre bouffon ? Tu le sais ça ? Mec, tu sors de taule, tu sors d’un procès, tu es marqué et JE t’invite chez MOI et tu fais quoi ? » Il le prend par le col de son stupide costume de richou et le secoue : « Tu te crois intelligent à faire le mec supérieur ? On est plus à Poudlard Bagshit ! On est pas chez toi non plus ! Là on est chez MOI, et chez MOI t’as pas à me parler comme si j’étais ton putain de valet ! Comme si ma copine était ta putain de servante ! Ok ? » Il avait tellement envie de lui en retourner une, mais il finit par le lâcher et par revenir vers le canapé, en sortant son POW de sa poche.
À : KEUR — Katie ? À : KEUR — Revien, stp. À : KEUR — Promi il va se calmé. À : KEUR — Ou c’est moi qui le calme À : KEUR — Revient et tu pourra lui mettre une tête À : KEUR — Katie ? À : KEUR — Lénine va mourir de faim si tu rentre pa À : KEUR — Il va mourir de solitude À : KEUR — Il va mourir tout cour. À : KEUR — Notre enfant va mourir À : KEUR — 2PAC VA MOURIR KATIE ! À : KEUR — Stp. À : KEUR — Chuis con désolé. À : KEUR — Désolé, désolé, désolé, désolé, désolé. À : KEUR — T’a le droi de me tapé À : KEUR — T’a le droit de m’arraché les cheveus À : KEUR — (pas trop fort hein ) À : KEUR — Ces moi qui vai mourir si tu rentre pas À : KEUR — Désolé. À : KEUR — J’ferai à mangé. À : KEUR — J’vai mourir Katie À : KEUR — Je meur À : KEUR — Je suis mort. À : KEUR — Je suis un fantôme À : KEUR — Je vai te hanté À : KEUR — Te faire des bisou fantomatique À : KEUR — Si je suis mort j’aurai pas besoin de payer le loyer À : KEUR — aaaaaaaaargh PREND SOIN DE LENINE POUR MOI !!!!!!!!
Tous ses efforts furent vains, Katie ne répondait pas. Il finit par reposer le POW sur la table du salon, pour être prêt à bondir dessus dès qu’il aurait un message avant de regarder de nouveau Boris, il avait tapé rapidement maintenant qu’il était habitué à bidouiller cet engin. « T’as l’air d’un poisson hors de l’eau Bagshot. » il lâche, un peu plus calme qu’il y avait quelques instants. Puis il regarde l’endroit où le verre vide s’était cassé et sort sa baguette pour le réparer avant de le récupérer pour le poser sur la table, à coté du POW. « Désolé d’avoir gueulé, mais franchement, t’aurais mérité que j’t’en foute une. » Maintenant il avait l’air plus peiné qu’en colère « Je sais bien qu’tu m’as toujours pris pour un imbécile mais… » Il hausse les épaules « … en fait c’est pas tant pour moi que pour Katie. Ok, t’es énervé parce que tout le monde sait que t’aimes les queues, mais Kat, elle t’a rien fait. Moi tu peux mal me causer si ça te chante, j’m’en branle. Mais Katie, tu lui causes bien. Elle a autre chose à foutre que de gérer les états d’âme d’un bourgeois qui s’assume pas et qui préfère se plaindre plutôt que de se réjouir quand il se fait acquitter. » Il parlait rarement autant sans faire de fautes de syntaxe, mais là il s’en tire plutôt bien, puis il soupire et le bouscule en allant ouvrir le frigo puis reviens avec quatre bouteilles de bière : « Allez, assied-toi sur le canap’ et attrape ça. » Il lui balance une des bouteilles, en pose deux par terre avant de sa vautrer à son tour sur le clic-clac. Il croise ses grandes jambes sous lui, dans une contrefaçon de position de yoga et ouvre sa bouteille avant de la tendre vers Boris pour trinquer : « À la tienne, à ta nouvelle vie hors du placard. Tu verras, on est bien, bien bien… » Lénine monte à son tour sur le canapé pour venir se lover sur ses jambes, Zacharias le caresse d’un air distrait. Une heure plus tard, il a sorti quatre autres bouteilles. Et encore quelques heures plus tard, toute la réserve est vidée. Zacharias est à demi vautré sur Boris, Lénine est agrippé aux boucles brunes de Smith. « … pou’quoi t’peux pas juste di’ me’ci et t’la fe’mer quand on t’le d’mande hein ? » marmonne Zacharias, sans trop avoir conscience de le dire « chuis p’tet ‘idicule mais… » il ferme les yeux avant de finir.
Il se réveille — il a entendu la porte s’ouvrir. Ça c’était des restes de l’ancienne époque, où chaque mouvement près de son palier l’éveillait en sursaut, paniqué à l’idée de recevoir une nouvelle visite de membres du gouvernement. Il ne se rend même pas compte que c’est ça qui le tire du sommeil, il a juste le cœur qui bat rapidement, le front glacé et les mains tremblantes. Il jette un coup d’œil à son réveil — sept heures. Puis il entend sa voix, à travers la porte de sa chambre : « Zach dort encore j'imagine ? » Il bondit presque hors de son lit, mais retombe aussi sec sur le matelas. Gniiiiiirf… il avait bu, pas assez pour la gueule de bois, mais suffisamment pour avoir envie de se rendormir jusqu’à midi. Allez Zach, courage, il y a Katie juste derrière cette porte, bouuuuge ton cuuuul, alleeeez ! Il enfile un T-Shirt (il avait dormi nu ?)(what ?) (mieux valait pas sortir nu, surtout vu la scène d’hier) et un jogging avant d’ouvrir d’un geste qu’il tenta de rendre épique — du style le héros qui pénètre la Tour Maudite de la Mort du Grand Méchant : « Katie ??? Tu es de retour ??? » Oui, elle était là, sur le fauteuil à lire un livre. Il se précipite (de façon plus ou moins alerte) (comprenez par là qu’il s’est pris la table en pleine cuisse et qu’il a dû s’arrêter une seconde pour sautiller sur place de douleur) vers elle, en ignorant Boris pour venir se fiche à coté d’elle, au pied du fauteuil, un peu comme ce que pouvait faire Lénine quand il avait envie d’un câlin : bon fallait pas qu’elle lui renverse son thé brûlant à la tronche non plus… « J’suis content que tu sois revenue. » qu’il fait en se redressant pour l’embrasser sur la joue, tout doucement « j’suis désolé, désolé de pas t’avoir prévenu. » inspiration « j’aurais du hein, chuis un crétin. » expiration « mais dans le vif du moment j’me suis perdu » inspiration « t’as reçu mes messages ? » expiration, il regarde Boris : « woups… j’ai interrompu une conversation là ? » |
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| | | | | (TROUPLE) Trois gueux et un chat | |
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