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sujet; sand castles (sana) |
OUTCAST • all hail the underdogs Sana Mehndi ‹ disponibilité : always ready.
‹ inscription : 13/03/2017
‹ messages : 260
‹ crédits : bramble heart, tumblr,
‹ dialogues : #sandybrown
‹ âge : dix-neuf (24/07)
‹ occupation : underboss des shadow moses.
‹ scolarité : je n'ai jamais été à l'école de magie.
‹ baguette : est taillée dans de l'acacia, renferme une plume de phénix en son cœur et mesure vingt-six centimètres, que des détails que j'ignore parce que je l'ai récupérée sur un cadavre et qu'à ce stade-là j'aurais pris n'importe quoi pourvu que ça puisse faire quelques étincelles.
‹ gallions (ʛ) : 3051
‹ réputation : je n'existe pas, la société me connaît pas, les autorités me connaissent pas, mes parents sont à l'autre bout du monde et me croient morte depuis longtemps. Y a qu'auprès des autres exclus, des autres rebuts de la société, que j'existe, et eux trouvent juste que je suis plus "sympas" que Mood (ce qui n'est pas dur à faire), mais redoutable avec un peu de sable sous la main.
‹ particularité : je suis une sorcière de la terre (earthbender).
‹ faits : née en Inde, j'ai pris le mauvais train un jour et me suis retrouvée au Népal, incapable de retourner chez moi, raflée ensuite pour un réseau de trafic d'enfants perdus j'ai été vendue pour servir sorcier résidant à Singapour. J'ai fini par m'enfuir dans un bateau et c'est comme ça que je me suis retrouvée parfaitement clandestinement en Angleterre.
J'ai encore un accent quand je parle anglais, mais je le comprends très bien.
Je contrôle le sable que je mélange à de la poudre de plantes venimeuses pour endormir mes ennemis.
‹ résidence : au Wuthering Heights Cemetery.
‹ patronus : inconnu, j'ai jamais appris à l'invoquer
‹ épouvantard : une cage, claustrophobe que je suis.
‹ risèd : des retrouvailles avec les Mehndi.
| Sana “Sand” MehndiWe laugh, we cry like babies in the night forever running wild in the human race❝ We're running in circles again ❞outcast; SC aspen☇ pseudo complet & surnom(s) ; सन (Sana) la prédit pérenne, durable en sanskrit et ça lui va comme un gant parce qu'il fallait bien être solide et résiliente pour survivre dans les conditions que la vie lui a offert. Malgré tout, elle, elle ne se reconnait presque plus que comme Sand, le surnom qu'on lui a donné quand elle a rejoint les Shadow Moses, c'est sa seule identité désormais, l’héritage des Mehndi, envolé, pour ce qui est du patronyme en tous cas, car les traditions elles, sont restées.☇ naissance ; elle est née à Jaipur en Rajasthanie, cadette d'une famille de six enfants, l'aîné avait cinq ans de plus qu'elle et la dernière fois qu'elle l'a vu il était parti tenter sa chance à Calcutta. Née sous le signe de वृषभ (Vrishabha) l'équivalent du taureau dans l'astrologie occidentale le 24 juillet 1984 sa maison lunaire, lui a-t-on dit, est celle de कृत्तिका (Kṛttikā) qui la prédisait donc perfectionniste et observatrice.☇ ascendance; mêlée ni honte ni fierté, c'est un fait qu'elle reconnait platement, sans y conférer une importance quelconque. Sa famille n’y a jamais prêté attention, considérant la pureté du sang secondaire, se mêlant d'ailleurs aux moldus pour gagner son pain. Il n’y a pas de moldus parmi ses ascendants directs toutefois, juste des sang mêlés et re-mêlés.☇ métier ; numéro 2 des Shadow Moses, l’underboss, les doigts délicats s’agitant discrètement à la droite du dangereux Mood.☇ camp ; elle s'en fiche un peu, son camp c'est celui des shadow moses. Ça ne l'a pas empêchée d'être plutôt encline à célébrer la fin de la guerre et la mort de Voldemort quoique d’aucuns autours d’elle estimaient - à raison - que ça ne changerait rien. Pas pour eux en tous cas et surtout pas pour elle. ☇ réputation ; il y a ceux qui se sont arrêtés à la fragilité de son apparence, il y a ceux qui l'avaient jamais remarqué parmi les autres simples membres, il y a ceux qui ont ri quand Mood l'a promue. Ceux-là ont payé cher leur erreur. Sans aujourd'hui la redouter comme on redoute Mood, les anciens savent désormais Sand dangereuse en dépit de son tempérament plus doux et abordable. Elle est connue pour être plus "sympas", plus accessible, moins instable que Mood, mais non seulement ce n'est pas bien difficile à faire, c'est en plus très réfléchi comme attitude. C'est une autre manière d'obtenir la loyauté des membres en se laissant être plus proche d'eux - c'est aussi qu'elle en a fait partie. Quant au respect, il n'a jamais le temps de disparaître car dès que l'on serait tenté de dépasser les limites, c'est l'autre face de Sand qui se révèle, impitoyable. Alors oui, on préfère quand c'est à elle qu'il faut annoncer les mauvaises nouvelles, mais bien mal avisé serait celui qui la sous-estimerait et c'est ça qui se murmure sur elle dans les rangs des Shadow Moses. ☇ état civil ; whatever, la petite Sana a dansé au mariage des autres, et s’est réjouit de la naissance de sa ribambelle de petits cousins. La petite Sana rêvait de la même chose. Mais Sand n'est pas suicidaire, elle ne se laisserait jamais faire l'erreur de s'attacher de la sorte à quelqu'un d'autre dans le monde de brutes dans lequel elle vit.☇ rang social ; délinquante, elle fait partie des oubliés par le gouvernement trop occupé à traquer les criminels de guerre pour prêter attention aux criminels tout court. Arrivée clandestinement au Royaume-Uni, elle est de toute façon inconnue des autorités qu'elles soient sorcières ou moldues.☇ baguette ; acacia, plume de phénix, vingt-six centimètres, volée sur une dépouille quelques semaines après son arrivée en Angleterre, elle ne lui convenait pas vraiment, mais depuis le temps la baguette, comme sa nouvelle maîtresse, a du s'y faire. Sand ne l'utilise quoiqu'il en soit pas beaucoup☇ épouvantard ; une cage. Elle est très claustrophobe, la faute à ceux qui l'ont jetée dans une caisse en bois pour la transférer jusqu'à Singapour. Et puis ensuite même si sa cage est devenue plus grande à l'arrivée, c'en était une quand même de prison. Elle ne supporte plus d'être enfermée physiquement, elle ne supporte plus non plus de l'être mentalement, soumise absolument aux vœux d'autrui.☇ risèd ; ça pourrait être le contrepied de son épouvantard: la liberté, totale, absolue et c'est certainement ce à quoi elle aspire au quotidien: être maîtresse d'elle même. Pour autant, son désir le plus cher c'est de revoir des visages aux traits qui lui sont désormais inconnus, les Mehndi, dont elle ne se rappelle plus que de quelques détails, quelques échos, mais qu'elle rêve de retrouver un jour.☇ patronus ; elle n’en a pas la moindre idée. ☇ particularités ; la demande est à faire obligatoirement avant la fiche.☇ animaux ; elle s'amuse parfois un peu avec les chats et chiens errants, mais elle s'en lasse bien vite.☇ objets connectés ; elle a un POW qu'elle n'utilise pas beaucoup parce qu'elle du mal avec l'alphabet latin, elle arrive à lire mais elle n'est pas très rapide et puis, c'est écrit tout petit. Donc on peut l'appeler mais, sauf à communiquer par pixies, il faut s'attendre à ce que les quickies restent sans réponse. Elle s'est aussi laissée tenter par la folie du MSN mais, là encore, elle délaisse les légendes pour ne poster que des photos et quelques pixies. | ☇ Avis sur la situation actuelle : elle n'a jamais été trop concernée par la politique britannique. C'est pas son pays (elle n'en a plus), c'est pas son monde. Arrivée chez les moldus, quand Voldemort était déjà à la tête du pays, elle n'a connu que ça, mais elle l'a pas vraiment connu. Elle n'était personne pour le gouvernement, ignorée, même quand elle a réussi à s'introduire dans le monde sorcier. Et aujourd'hui elle n'existe pas plus aux yeux ni des modernistes, ni des traditionalistes. Ça ne l'empêche pas d'avoir quelques opinions, d'avoir trouvé le système des rebuts à vomir, de s'être réjouie de la mort du Magister, mais ses avis restent superficiels, elle n'est pas très renseignée. Et puis, assez fière, elle s'efforce de les ignorer comme on l'ignore elle. |
☇ Infos complémentaires ;(पृथ्वी) Prithvi, la terre dans laquelle elle puise sa magie, au quotidien, comme sa mère, comme son père. Le culte est fermement ancré en elle, son corps se meut tout seul et ses cordes vocales se délient pour les chants quasi-religieux qui louent sa connexion avec l’élément. Il y a longtemps, trop longtemps qu’elle n’a pas participé à la quête de vision. Elle ne se souvient même plus de ce que c'était de rentrer en communion avec son élément. Malgré l’absentéisme aux cérémonies, elle continue de l'honorer, et d’y puiser toute sa force, presque son identité puisque c’est cette maîtrise de la terre qui lui permet de soulever le sable et d’endormir ses ennemis. C’est bien cette connexion à la mère de toute nature qui lui a valu son surnom et, à son avis en tous cas, le rang qu’elle a aujourd’hui. • mandana, la tradition rajasthane, quoiqu'initialement moldue, était assez respectée par les Mehndi, mais plus particulièrement par Sana, assez douée lorsqu'il s'agissait de tremper ses doigts dans la peinture d'un blanc immaculé. Ayant peint les murs de la chambre partagée avec deux de ses sœurs et souvent invitée à dessiner ces formes géométriques, mêlées à une forme picturale de magie blanche, sur le sol des lieux de célébration de mariages ou de naissances de ses cousins, on la voyait déjà se spécialiser dans cette forme d'art mélangé à la magie préventive qui était la spécialité de la famille. • henna, associés au henné dont ils tirent d'ailleurs leur patronyme, les Mehndī, étaient connus dans leur province pour pouvoir réaliser des dessins de protection, assez similaires au mandana, sur la peau même de leurs clients sorciers, toutefois pas assez nombreux pour assurer la viabilité d'un tel commerce. Longtemps privée de ces tatouages protecteurs, Sana a renoué avec dès qu'elle a pu mettre la main sur du henné. Il recouvre désormais ses mains, ses bras et ses pieds en des motifs alambiqués. Elle prépare la pâte et applique ses tatouages éphémères elle-même, distraction parfois jugée futile et onéreuse en temps, puisque Sana fait toujours les choses bien et laisse la peau s'imprégner du henné des heures s'il le faut. L'odeur lui rappelle Jaipur, qu'elle a du reste oublié et, l'humidité de la pâte sur sa peau, les doigts de sa mère la dernière fois qu'elle l'a protégée de la sorte. Sens des priorités assez peu développé diraient certains, une preuve d’immaturité diraient d’autres, peut-être plus cléments, attendris devant ses traits juvéniles, un attachement aux traditions répondrait-elle. Avant tout, c'est la superstition qui est restée, y a qu'à voir ce qui lui est arrivé quand les derniers tatouages apposés par sa mère ont fini par disparaître. Elle y croit à cette magie porte-chance, protectrice, habilement masquée sous des apparences de coquetterie. •(ज्योतिष) Jyotisha, ou astrologie védique. Différente de l'astrologie occidentale, plus précise, plus adaptée aux cycles réels des étoiles et de la lune, c'est aussi la spécialité des parents Mehndi. Sana voyait ça comme une science, mais son père, le vrai praticien, voyait ça comme un art. Ses prédictions se réalisaient souvent, mais il n'en avait pas perdu son humilité pour autant. Le Jyotisha c'est aussi tout l'art d'étudier le ciel, une passion que les Mehndi n'ont jamais cherché à salir en la commercialisant. Ils s'en servent pour la famille, pour leurs enfants, pour mieux comprendre l'univers tout simplement. Sana elle n'a jamais appris, elle, elle n'a pas eu le temps, elle ne saurait pas, en se contentant de regarder le ciel, attribuer à quelqu'un son bon signe astrologique, encore moins sa maison lunaire. Mais ça la fascine de loin. Le ciel, les étoiles, ce sont les mêmes partout et même si, quand elle voit la lune ses parents brûlent sous les rayons du soleil, les étoiles clignotantes quand Londres s'éteint lui rappellent son chez elle depuis longtemps perdu. • words, sa première langue est le hindi, c’est la seule langue qu’elle parlait jusqu’à ses dix ans. Recrachée par la vie au Népal, elle a fini par assimiler quelques expressions, des rudiments çà-et-là de népalais. Ensuite raflée pour être jetée à Singapour elle a été confrontée à une nouvelle barrière linguistique. Débrouillarde et surtout à l’époque suffisamment jeune pour être en mesure d’apprendre relativement vite, elle a assimilé quelques bases de plusieurs langues, le tamil de son maître d’abord, quoique ça se limite finalement à des ordres ménagers, le mandarin parlé dans la rue et par Jing Hui, la cuisinière, sans jamais cependant avoir appris à le lire et puis l’anglais bien sûr, l’anglais des touristes, l’anglais des musiques, l’anglais dans le port, l’anglais de tous les panneaux officiels dans les rues qu’elle a très longtemps été incapable de déchiffrer. Et puis, elle a échoué à Londres un peu malencontreusement, et là, avec l’immersion forcée, elle n’a eu d’autre choix que de perfectionner l’anglais qu’elle parle désormais plutôt bien malgré un accent encore prononcé. L’hindi, ça n’est jamais plus que le langage de ses rêves, de ses pensées, son secret. • sand snake, elle n'a pas l'air de trop se salir les mains Sand. Elle a beau vivre dans la clandestinité comme le reste du gang, comme le reste de ces enfants perdus qu’ils sont tous, la poupée semble détachée des petites affaires, des vicissitudes et de la violence qui rythme la vie des autres. Elle se bat de loin, ses jointures restant intactes, le sang ne venant jamais tâcher sa peau lisse. Couarde ? Non, maligne. Chanceuse surtout d’être capable de se défendre et d’attaquer - car elle n’en est pas moins offensive - de loin, de faire les choses proprement et de façon moins risquée. Des risques elle en a pris des tas dans sa vie et des bleus elle en a eu par milliers, comme des échardes sous la plante de ses pieds et des marques de gelures sur les doigts, alors oui, si elle peut, désormais qu'elle est numéro deux, se reposer presque exclusivement sur sa capacité à manier le sable, elle ne se gêne aucunement. Il s’insinue dans leurs narines, leur fait tourner de l’œil sans faute et dans un style sans nom. Y a quelque chose de beau dans la façon qu'elle a de les mettre hors d'état de nuire, sans véritable violence, presque avec classe. Son secret - qu'elle ne partage pas - consiste en la connaissance de certaines plantes aux vertus somnifériques dont la poudre est simplement mélangée avec la terre ou le sable, elle en a toujours dans sa poche, du pavot, du trèfle, du sureau noir, ou de la belladone. L’innocence sur ses traits et la fragilité que laisse suggérer son physique est ainsi trompeuse, elle ne bat pas des cils quand elle fait ce qu’il faut, elle est la main douce qui caresse les joues des simples membres du gang, mais cette même main peut tout aussitôt devenir assassine. Insidieuse, comme son sable chéri, elle est rusée Sand, très rusée. Street smart and shrewd like a fox qu’on dit d’elle. Elle n’est pas allée à l’école de magie, elle n’est quasiment pas allée à l’école tout court, elle a été ballotée par la vie, par les autres, par les grands, les méchants, les intempéries, mais elle est encore là, les poings serrés, elle survit et elle sourit. Parce que chaque fois qu’elle est tombée, elle a appris et chaque fois qu’elle a l’occasion de faire et pas de simplement subir, elle fait bien, parfaitement même, elle va jusqu’au bout des choses. Elle ne demande pas la lune Sand au final, c’est pas l’ambition qui la caractérise, juste l’envie de se tirer du trou et puis de vivre, vivre, vivre. Et pour ça elle ferait n’importe quoi. • vegetarian, ce n'est pas très commode et à dire vrai les entorses à cette règle de vie ont été nombreuses. Quand on a pas le choix, il faut bien se nourrir. Pour autant, elle a grandi pendant dix ans sans jamais qu'il n'y ait de carcasses animales dans ses assiettes, choix de ses parents un peu poussé, soupçonnait son grand-frère à l'époque, par un souci d'économie. Aujourd'hui, le bœuf surtout lui est tout bonnement impossible à avaler, le reste quand il faut elle veut bien s'y plier, même si ça lui fait toujours un peu bizarre et que son organisme n'en a jamais pris l'habitude. • shadow moses, elle a les mêmes initiales que le nom du gang et peut-être que c'est un signe qu'elle était faite pour en être. Elle n'a jamais remarqué ça, elle, parce qu'elle a jamais même pensé à comment son nom et prénom s'écrivaient en alphabet latin, mais ça ne l'empêche pas de penser qu'elle était faite pour les rejoindre. Avec eux elle s'est sortie du trou. Avec eux elle a fait ses preuves enfin, elle s'est forgé elle-même une identité, qu'est peut-être pas Sana Mehndi, mais qui reste à elle, qui reste un nom - Sand - et avec eux elle a un futur possible. Elle a du mal à être loyale aujourd'hui, elle a du mal à faire confiance, mais à défaut d'être foncièrement loyale aux membres, elle est fidèle à l'esprit des Shadow Moses. C'est déjà beaucoup. • scars, les marques indélébiles ne sont définitivement pas sa tasse de chai, toutefois elle arbore non pas un mais deux tatouages permanents, deux marques d'honneur: contre son rein gauche, une boussole détournée, les points cardinaux ordinaires remplacés par F U C K, elle a des dizaines de frères et sœurs cette rose des vents, gravée sur le corps de chacun des membres du gang. Et puis il y a sa récompense, qu'elle voit tous les jours sur son index droit, un tatouage qui n'a qu'un jumeau au monde, le II qui achève la courbe noire, liant le chiffre volé à une tête de mort, preuve permanente de la place qu'elle a su se faire. Il faut bien qu'elle soit loyale aux SM pour avoir accepté une telle mutilation. Les piercing, eux, la dérangent moins, puisqu’un petit clou brille souvent à sa narine et que de ses oreilles pendent plusieurs boucles, la première paire ayant été accrochée par sa mère Jaya à ses trois ans. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi jiji, flora&cie. J'ai 22 ans, je viens de paris et j'ai connu le forum via wallah je sais plus. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 10 jours sur 7. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [] non. Un dernier mot ? facultatif.Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Sana Mehndi le Ven 17 Mar 2017 - 16:34, édité 18 fois |
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OUTCAST • all hail the underdogs Sana Mehndi ‹ disponibilité : always ready.
‹ inscription : 13/03/2017
‹ messages : 260
‹ crédits : bramble heart, tumblr,
‹ dialogues : #sandybrown
‹ âge : dix-neuf (24/07)
‹ occupation : underboss des shadow moses.
‹ scolarité : je n'ai jamais été à l'école de magie.
‹ baguette : est taillée dans de l'acacia, renferme une plume de phénix en son cœur et mesure vingt-six centimètres, que des détails que j'ignore parce que je l'ai récupérée sur un cadavre et qu'à ce stade-là j'aurais pris n'importe quoi pourvu que ça puisse faire quelques étincelles.
‹ gallions (ʛ) : 3051
‹ réputation : je n'existe pas, la société me connaît pas, les autorités me connaissent pas, mes parents sont à l'autre bout du monde et me croient morte depuis longtemps. Y a qu'auprès des autres exclus, des autres rebuts de la société, que j'existe, et eux trouvent juste que je suis plus "sympas" que Mood (ce qui n'est pas dur à faire), mais redoutable avec un peu de sable sous la main.
‹ particularité : je suis une sorcière de la terre (earthbender).
‹ faits : née en Inde, j'ai pris le mauvais train un jour et me suis retrouvée au Népal, incapable de retourner chez moi, raflée ensuite pour un réseau de trafic d'enfants perdus j'ai été vendue pour servir sorcier résidant à Singapour. J'ai fini par m'enfuir dans un bateau et c'est comme ça que je me suis retrouvée parfaitement clandestinement en Angleterre.
J'ai encore un accent quand je parle anglais, mais je le comprends très bien.
Je contrôle le sable que je mélange à de la poudre de plantes venimeuses pour endormir mes ennemis.
‹ résidence : au Wuthering Heights Cemetery.
‹ patronus : inconnu, j'ai jamais appris à l'invoquer
‹ épouvantard : une cage, claustrophobe que je suis.
‹ risèd : des retrouvailles avec les Mehndi.
| stolenyouth What about the nobodies and the nothings, the invisible girls? We learn to hold our heads as if we wear crowns. We learn to wring magic from the ordinary. That was how you survived when you weren’t chosen, when there was no royal blood in your veins. When the world owed you nothing, you demanded something of it anyway.❝ परिवार parivaar (family)❞avril 1993 & South Jaipur Slums द मैजिशियन « Le magicien…c’est juste parce que je suis une sorcière. » fait-elle un peu déçue, mais sa mère lui fait déjà signe de tirer une autre carte. व्हील ऑफ फॉर्च्यून « La roue de fortune. Ça veut dire que mon futur est mouvementé, rythmé de haut et de bas ? » Toujours sa mère ne dit rien et fait simplement signe de tirer encore une fois. मूर्ख « Le mat. » Cette fois, Sana voit très clairement Jaya pincer des lèvres. « Qu’est-ce qu’il y a maman ? » Cette dernière ne répond pas tout de suite et prend d’abord le soin de ranger le reste des cartes. « Le magicien, » commence-t-elle, les yeux toujours rivés sur son jeu. « peut signifier un bouleversement, lié à la roue de fortune, j’aurais tendance à choisir cette interprétation. Lié au fou, il y a l’idée de fuite, de danger. Il y a une grande instabilité qui se profile pour toi. » Et puis elle relève enfin son regard charbonneux et esquisse un sourire tendu. « Mais tu sais que les cartes ne sont pas toujours à prendre au pied de la lettre et mon interprétation… » Pas connue pour son exactitude. Ce n’est pas forcément ce qu’ils cherchent de toute façon quand ses parents prédisent l’avenir des touristes moldus de Jaipur, curieux de se voir lire les lignes des mains par un couple d’indien dans une vieille roulotte. Les Mehndi n’ont pas un seul véritable voyant dans la famille. Mais leur vagues connaissances suffissent à impressionner ceux qui ne connaissent rien à la magie. Quant au tarot, Jaya n’a jamais dit à Sana qu’elle y croyait. Celle-ci a toujours cru que ce n'était rien d'autre qu'un piège à moldus trop crédibles, c'est-à-dire, jusqu’à ce qu’elle voit le pincement des lèvres de sa mère. Elle tire un peu sur le médaillon qui pend autour de son cou et qu’on l’incite à cacher sous ses vêtements en tout temps. La minuscule émeraude qui y est incrustée a coûté une véritable fortune à ses parents, qui ne se voyaient pourtant pas la priver d’un extrait de se sa pierre de naissance. « C’est pas important n’est-ce-pas ? » La seule lecture qui a jamais eu son importance jusque-là c’est celle qui a été faite à sa naissance. On l’a prédit chanceuse, bénie, parce que liée par sa naissance sous le signe de Vṛṣabha, à la terre, l’élément auquel est rattachée sa famille depuis des siècles. C’est toujours bon quand un enfant est né sous l’égide du bon élément, on croit que cela indique un lien plus poussé avec. Elle se souvient d’ailleurs de la déception quand Reena est née sous le signe de Dhanuṣa et donc liée au feu. Ça ne l’a pas empêchée de finalement démontrer sa connexion magique avec la terre, mais Sana n’a pas oublié le regard des ses parents après l’annonce très scientifique de Mohan. C’est lui aussi qui a fait la lecture de l’avenir de Sana, lecture qui lui a été racontée ensuite à ses sept ans. Perfectionniste, énergique, la capacité à obtenir le respect des autres, la détermination, un esprit critique, une franchise trop directe ont été prédits à partir de sa maison lunaire. Pour le reste son signe la veut sociable, confiante, disciplinée et dévouée. On a lu aussi pour elle un long périple qui peut tout aussi bien, l’a-t-on prévenue, signifier un véritable voyage physique, que simplement quelques difficultés à surmonter au cours de sa vie. En lui répétant la prédiction son père avait également précisé « Le respect et l’obéissance aux parents devrait être un trait marqué. » Ce qui avait beaucoup fait rire Raja à l’époque. Raja, il a jamais beaucoup cru à tout ça. C’est peut-être aussi pour ça qu’il se moque tout le temps. Mais maman dit que tout son comportement reste en accord avec ce qui lui a été prédit à sa naissance à lui, et c’est bien que ça prouve le bien fondé de leur croyance en l'astrologie védique. Sana n’est pas encore tout à fait comme elle doit l’être, elle n’est pas encore attachée à la perfection, encore un peu paresseuse, elle est aussi plus généreuse que critique, plus loyale que véritablement sociale et pas aussi calme que prévu. Mais son père, Mohan, est le premier à dire que toutes les qualités attachées au ciel de la naissance d'un homme, ne se retrouvent pas toujours chez l’enfant, s’acquièrent parfois adulte ou même jamais, car l’art du Jyotisha n’est précisément qu’un art, et pas la science en laquelle veut croire Sana quand elle l’entend parler. « Bien sûr, ça n’a aucune importance. » Pour la première fois de sa vie, Sana a l'impression que sa mère ment. août 1993 & Thar DesertLe sari colle un peu trop à sa peau humide. Le soleil tape fort à l’ouest de Jaipur, dans les dunes du désert où vit son oncle Amit. C’est là, à une heure et demi de la ville, que son père lui fait pratiquer l’art de maîtriser son élément tous les samedi. Il n’y a que du sable à perte de vue, du sable dans ses chaussures, du sable dans ses cheveux à la moindre bourrasque. Son père construit un petit château, sans jamais toucher de ses doigts la poudre dorée, Roshan et Asha, les deux plus jeunes éclatent de rire. Bientôt Sana devra s’entraîner seule, lui a-t-il annoncé, comme Raja a du le faire, comme son petit frère et ses sœurs devront le faire une fois qu’il aura fini de leur apprendre les rudiments. Ils sont tous là à côté d’elle, à essayer de soulever le sable jusqu’à leur genoux, Reena, la plus vieille après Sana, créant l’espace d’une seconde, une boule de sable de la taille de son poing. Mais c’est Sana que Mohan observe après avoir laissé son château reprendre sa forme naturelle. Raja n’est pas là, Raja est allé tenter sa chance à l’autre bout du pays. Il n’est plus obligé d’aller à l’école maintenant qu’il a dépassé les quatorze ans et il a avoué en privé à Sana se sentir un peu trop étouffé dans cette maison trop habitée. Jaya a un frère à Calcutta, c’est là qu’est parti Raja. La veille ils ont reçu une lettre de sa part, expliquant qu’il était bien arrivé et qu’il cherchait un travail chez un apothicaire. Il manque déjà beaucoup à Sana, qui malgré la différence d’âge s’en sentait très proche. C’est elle l’aînée désormais, c’est sur ses épaules que retombent les responsabilités comme les yeux de son père. Concentrée, elle lève ses deux mains à la fois et semble caresser à plusieurs reprise une balle invisible devant elle. Pendant plusieurs secondes il ne se passe rien, Sana, les yeux dans le vide, ne fait que caresser les airs, encore et encore, jusqu’à ce que finalement un petit tourbillon de sable ne se crée devant elle, arrivant à son mollet d’abord, avant de grandir, grandir et de se diriger vers Meera à la gauche de son père, atteignant la taille de celui-ci avant d’éclater à quelques mètres d’eux, les grains de sables pressés de rejoindre leurs congénères au sol. Sana se laisse tomber sur une mini dune de sable pour se reposer de son effort, n’osant pas croiser le regard de son père qui s’approche à grand pas. « La prochaine fois, préviens moi de ce que tu essayes de faire, ta sœur a failli se prendre des grains dans les yeux. » Une moue désolée vient s’accrocher à ses lèvres, mais déjà son père pose une main sur son épaule. « Bravo Sana. » Il hésite un instant, puis ajoute sur le ton de la confidence: « Je crois que tu as une affinité particulière avec le sable. » La terre brute comme la boue, lui répond effectivement moins bien, elle en a moins l'habitude il faut dire, n'ayant pas le droit de jouer avec son élément que ce soit dans la ville même - ou de toute façon le bitume l'étouffe trop souvent - ou au bidonville qu'elle appelle chez elle. ❝ अलविदा alavida (goodbyes) ❞novembre 1994 & Jaipur Junction railway station Roshan et Asha sont très malades, Raja est à Calcutta, Maman doit travailler et Papa est parti il y a trois jours avec Amit dans les tréfonds du désert du Thar pour l’aider avec ses chameaux et en profiter pour parfaire ses calculs astrologiques. Sana est déjà allée au temple plusieurs fois avec Maman et la tante Aruna. Alors on se décide à l’envoyer elle. « Tu gardes bien ta veste fermée, d’accord Sana ? Tu ne parles pas aux inconnus et tu fais bien attention à ton sac. » Les doigts de Jaya sont enfoncés dans ses épaules et l’on voit bien dans ses yeux qu’elle est prête à changer d’avis à tout moment. Seulement, il n’y a que Sana qui puisse y aller au plus vite et déposer les offrandes. Gamine responsable, débrouillarde, on lui fait confiance pour ne pas faire de détour et accomplir sa tâche. Jaya a déjà pris de son temps de travail pour l’accompagner à la gare, mais elle doit se dépêcher, des touristes l’attendent pour qu’elle leur invente un futur. Elle embrasse Sana sur le front et la laisse devant la gare de Jaipur. La gamine n’est pas très réveillée et elle bâille un peu en rentrant dans la gare. Malgré tout, elle fait bien attention à où elle va et où elle met les pieds, une main sur la sangle de son sac, l’autre enfoncée dans sa poche où elle a quelques pièces qu’elle n’est absolument pas censée dépenser. C’est l’heure de pointe et le quai est bondé, beaucoup ne la voient même pas, petite qu’elle est, se faisant bousculer de part et d’autres jusqu’à rentrer dans un train avec la foule. Les portes se referment avant qu’elle n’aie le temps de vérifier la direction. Mais les premiers arrêts lui sont familiers alors, elle ne s’inquiète pas et comme le trajet n'est pas court, elle se laisse aller à somnoler, assise contre la fenêtre, le front contre la vitre qui tremble elle parvient même à s’endormir. Dans son sommeil elle n’entend pas l’annonce du terminus voyageur - Madhopur, à la limite orientale du Rajasthan - elle n’entend pas les portes qui s’ouvrent et se referment tout le long du train, elle dort quand il redémarre pour emporter les marchandises, qui ont été chargées dans les autres wagons, bien trop loin de Jaipur. Il fait presque nuit quand elle rouvre les paupières et se frotte les yeux avec panique, réalisant qu’elle est toute seule et qu’elle ne reconnaît pas le paysage désertique de son Rajasthan. Elle a le réflexe de se cacher quand quelqu’un s’introduit dans le wagon, sachant qu’elle ne doit pas avoir le droit d’être là. Mais les trains suivent toujours la même ligne n’est-ce pas ? Elle n’a du que faire plusieurs fois l’entièreté de la ligne et bientôt il reviendra à Jaipur et elle se fera tirer les oreilles par sa mère, mais tout ira bien. Les offrandes de Roshan et Asha peuvent bien attendre un jour de plus. Recroquevillée à même le sol dans un coin du wagon elle attend que le train s’arrête. Elle compte ses doigts et chantonne quelques chansons pour chasser les mauvais esprit, mais bercée par les mouvements du train, elle finit par se rendormir. Ce sont Les freins la réveillent et elle se précipite vers la fenêtre pour accueillir les lumières de Jaipur, mais il n'y a rien, rien que des bâtiments inconnus et une gare qu’elle ne reconnaît pas et le bruit des portes débloquées automatiquement. Les doigts contre la vitre, elle hésite à rester, à persévérer dans sa croyance désespérée que ce train finira par la ramener chez elle. Mais elle repère des policiers - moins à leur uniforme qui lui est inconnu, qu'à leur dégaine - tenant des chiens en laisse, s’approchant du train et dès qu'ils sont à l'intérieur du train, dans un wagon à l'autre bout du quai, elle court vers la porte sans hésiter, pour sauter du train. Elle ne sait pas où elle est, mais ce qui est certain c’est que son billet n’est pas valide pour cette destination. Elle sort le sandwich préparé par sa mère, quand elle est dans la rue et en fourre la moitié dans sa bouche, affamée. Elle regarde les enseignes. Elle peut les lire, mais elle ne comprend pas les mots. Inquiète, elle range le reste de son sandwich dans son sac et essaye d’arrêter un des passants. « Excusez moi, vous pourriez me dire où je suis ? » demande-t-elle poliment à une jeune femme accompagnée de deux enfants. « Hein ? Mais quelle langue elle parle celle-là ? » Rétorque la passante dans un jargon incompréhensible pour Sana qui la laisse filer avec ses gosses, les yeux ronds. Elle n’a encore jamais entendu cette langue à Jaipur, tout le monde ne parle pas que l’hindi, mais tout le monde le comprend et des autres langues qu’elle a pu entendre dans la rue, celle-ci n’en fait pas partie. Elle doit être sortie du Rajasthan, peut-être est-elle dans le Punjab ? Elle essaye de se souvenir de mots qu’elle pourrait connaître dans cette langue, mais ses souvenirs lui échappent quand la panique s’insinue en elle. Si elle ne trouve pas le moyen de communiquer, elle risque d’être coincée ici. Elle arrête quelqu’un d’autre, un garçon de son âge, qui hausse les épaules pour dire qu’il ne comprend pas avant de courir à l’école à en croire le sac sur son épaule et la cravate à son cou. L’école, se souvient Sana, elle est en train de rater les cours. Et maman doit être installée derrière ses cartes déjà et le café doit être froid dans la petite maison de pierre et de tôle où Roshan et Asha transpirent beaucoup trop sous leurs draps. Ou peut-être que maman est morte d’inquiétude parce que Sana n’est jamais revenue du temple. Sana espère que Roshan et Asha vont bien. Elle espère que Reena et Meera aident et consolent maman. Elle espère que papa va rentrer bientôt et elle espère les retrouver tous rapidement. Elle retourne finalement à la gare, l’argent donné par sa mère serré entre ses doigts. Elle dépose les pièces sur le comptoir. « Jaipur s’il-vous-plaît. » Peut-être parle-t-il le hindi ou peut-être qu’il a juste compris le nom de la ville, quoiqu’il en soit il secoue la tête et repousse son argent. « Pourquoi ? » Il lui répond, dans sa langue qui lui est inconnue avant de montrer une des pièces et de faire un petit signe de dédain. C’est pas assez. Ses yeux piquent, mais s’il remarque leur rougeur où les larmes qui s’y forment, il n’a pas l’air d’en faire grand cas et après plusieurs minutes de silence, elle s’éloigne du guichet la tête baissée. Elle est coincée ici. ❝ भगोडा bhagoda (runaway) ❞novembre-décembre 1994 & Katmandou, Nepal Elle a pleuré, dès qu’elle est sortie de la gare elle a pleuré toutes les larmes de son corps et après elle a eu une soif terrible et elle a bu l’entièreté de la bouteille d’eau qu’avait mis sa mère dans son sac. Et elle a fini son sandwich aussi, assise sur perron d’une maison, avant d’en être chassée par une quinquagénaire un balai en main. Alors elle a marché, sans oser s’asseoir nul part, elle a marché jusqu’à ce que la nuit tombe et qu’elle ait mal aux pieds, elle a marché jusqu’à trouver une autre gamine, pied nue celle-ci, assise sur un banc. Sana s’est assise, mais elle n'a pas osé parler, pour pas montrer que c’est une étrangère, pour pas montrer qu’elle est perdue. Elle fouille dans son sac mais y a rien d’autre que ce qu’elle a déjà fini, rien d’autre que les offrandes prévues. Elle hésite quelques instants, sous le regard de l’inconnue qui a l’air de comprendre que quelque chose d’important est en train de se décider, mais elle n’ira jamais au temple, et quand bien même elle arriverait à rentrer à la maison, les fruits ne seront plus bons et il faudrait en prendre d’autre et ça serait du gaspillage finalement si elle ne les mangeait pas. Alors elle prend une orange, les doigts un peu tremblant, parce que ça ne se fait pas et elle l’épluche rapidement avant d’en tendre la moitié à la gamine qui, elle, n’hésite pas à l’accepter avec un petit sourire. Elles mangent en silence et Sana se laisse glisser un peu sur le banc pour poser sa tête contre le dossier et regarder les étoiles. Elle n’a jamais dormi - vraiment passer une nuit - sans sa famille. Une fois, tante Aruna voulait qu’elle reste chez elle quelques jours de plus que ses sœurs et Sana a tellement paniqué une fois la nuit tombée, qu’il a fallu la ramener à la maison à pied à deux heures du matin. Mais elle se rend compte qu’elle l’a déjà fait la veille dans ce maudit train. Elle se rend compte qu’elle n’a pas le choix surtout. Elle fronce les sourcils, fâchée contre les constellations qui clignotent en se moquant d’elle. Elle n’a jamais fini d’apprendre à les reconnaître, à prédire leur déplacements, à les utiliser comme son père le fait. Mais elle sait qu’elle vient d’être trahie par les astres, par son signe astrologique, pas Venus, par sa maison lunaire. Sa voisine tire un peu sur sa manche pour attirer son attention. Peut-être qu’elle la croit muette, peut-être qu’elle l’est elle-même ou peut-être qu’elle a tout simplement deviné la barrière linguistique parce qu’elle n’ouvre même pas la bouche et plaque juste ses deux mains l’une contre l’autre avant de les ramener contre une de ses oreilles et de pencher la tête sur le côté. Dormir ? Sana hoche la tête et l’autre lui fait signe de la suivre. Il leur faut plusieurs minutes pour arriver jusqu’à ce qui ressemble à un stade, la gamine se glisse sous les grillages, imitée silencieusement par Sana et la mène finalement sous les gradins où l'indienne découvre avec surprise la présence d’une dizaine d’autres enfants. L’un deux lui dit quelque chose qu’elle ne comprend pas et il secoue la tête. La gamine qui l’a ramenée touche sa poitrine « Aditi — Sana. » Elle comprend pas ce que l’autre lui dit ensuite, mais devine quelque chose comme bienvenue. Elle reste plusieurs jours avec eux, errant dans la ville le jour, volant des fruits sur les étalages et revenant dormir sous un bout de carton sous les gradins le soir. Elle commence à comprendre quelques mots, il faut dire que les gestes aident et elle décide qu’elle aime bien Aditi. Y a aussi Maina, Bir et Sadar avec qui elle s’entend bien. Bir, il a un peu froncé les sourcils quand il l’a vue remonter ses manches un après-midi dévoilant que le henné qui débute en fines lignes sur ses mains et recouvre ses bras jusqu'aux épaules. Elle aurait voulu lui en expliquer le sens, elle aurait voulu lui dire qu’elle espère que le marron qui vire déjà au orange clair ne s’effacera jamais, mais elle était incapable de le dire dans sa langue à lui, alors elle n’a rien dit. Un soir, elle n’arrive pas à dormir parce que le vent est un peu trop frais malgré le carton et les gradins sur sa tête, elle entend des bruits, elle croit voir de la lumière au loins, alors elle secoue les gamins les plus proches d’elle, dont Aditi et elle s’échappe aussi vite qu’elle le peut. Main dans la main avec Aditi elle s’extirpe de sous les gradins et elle court pour sa vie. Elle n’a aucune idée, de qui il s’agit, mais elle sait que ce n’est pas bon, elle en a eu la confirmation en croisant le regard des autres enfants quand elle les a réveillé. Mais dehors il y a deux hommes avec des lampes torches qui les attendent, Sana bifurque, la paume de sa camarade toujours coincée dans la sienne. Ils leur courent après, mais elle ne se retourne pas, jamais, jusqu’à arriver jusqu’au bout du terrain. « Merde. » lâche Aditi, ils sont trop près pour qu'elles puisse passer sous le grillage. Pour les retarder, Sana met sa paume à l’horizontale par dessus la gadoue et se concentre, elle y met toute sa peur et toute sa colère et toute son amertume et la boue lui obéit, se mollissant un peu plus, embourbant les deux poursuivants. Elle se retourne vers Aditi et le grillage, pour lui faire signe de se dépêcher, de passer en premier, mais la gamine est figée d’effroi, les yeux grands ouverts. Sana veut lui attraper le bras pour qu’elle la suive et se glisse vers la liberté avec elle, mais l’autre reste stoïque, elle secoue frénétiquement la tête, refuse catégoriquement de bouger. Sana lance un regard vers les deux hommes qui commencent à se dépatouiller, alors elle tente une dernière fois de faire avancer la gamine, qui se met à hurler quand elle la touche, avant de laisser tomber et de se glisser sous le grillage elle-même avec un dernier regard en arrière. Le mot prononcé par Aditi lui était jusque-là inconnu, mais elle est à peu près sûre que ça veut dire sorcière. Elle grimace, mais elle disparaît quand même dans la nuit. Sana ne sait pas à quoi elle a échappé, elle sait juste qu’elle a plus jamais revu aucun de ces gamins-là, même en tentant de revenir un soir dans le stade, elle n’a rien trouvé que des bouts de cartons abandonnés. Elle ne s’imagine pas ce que le groupe d’hommes leur voulait. Et elle serait bien incapable de deviner ce qui est arrivé à tous ces gamins, envoyés aux quatre coins du continent, vendus au plus offrant pour faire des choses que son esprit d’enfant ne saurait conjurer, même dans ses cauchemars les plus terrifiants. … Sana ne retrouve pas d’autres copains, elle trouve d’autres gamins des rues, mais ceux-là sont moins enclins à partager, elle dort dans une impasse, sous un carton un poil plus épais que celui qui lui servait de couverture sous les gradins du stade. Tous les jours elle erre seule, fait semblant de ne pas être perdue, mais ça devient difficile quand ses vêtements abîmés la trahissent, de même que ses joues sales et sa mine affamée. Elle n’est toujours pas exactement sûre d’où elle se trouve, mais a appris quelques expressions, suffisamment pour ne pas plus avoir l’air tout à fait d’une étrangère. Tous les jours, avant l’aube elle s’éloigne un peu de la ville pour se laver avec l’eau glacée du lac Taudaha, elle fait attention à ne pas trop frotter, pour pas que les tatouages magiques qu’a tracé sur elle sa mère ne disparaissent. C’est tout ce qui lui reste, ça et le médaillon auquel elle se raccroche comme à sa vie. Et comme le médaillon, non, plus encore que le médaillon c’est censé la protéger. Et ça l’a protégée, de ces hommes en costume noir qui ont fait disparaître les autres enfants. Et ça la protège encore, des dangers de la ville. Ça la protège jusqu’à ce que ça disparaisse, l’orange fade finissant par être avalé par le brun de sa peau. Même le henné magique ne dure pas bien plus longtemps que trois semaines. Elle court, elle court, jusqu’à en perdre le souffle, elle court elle court, regardant à peine où elle va, parcourant le dédale de rues qu’elle connaîtrait presque par cœur désormais. Elle court et court, jusqu’à relever la tête et se retrouver face à un mur. Elle hésite, mais elle les entend sur ses talons alors elle saute sur une poubelle pour s’aider un peu et tente d'escalader la pierre mal taillée. Mais quelqu’un lui attrape le mollet alors qu’elle est presque arrivée au sommet et elle échoue brutalement au sol. On la retourne sans ménagement sur son dos. « Elle ? Une sorcière ? Elle n’a même pas de baguette sur elle » fait celui qui est en train de la tâter de haut en bas à la recherche d’une arme cachée. Mais son petit couteau rouillé, trouvé dans une poubelle, il est resté coincé dans la latte de bois dans laquelle elle l’a planté deux heures plus tôt pour s’entraîner. C’était avant qu’on la prenne en chasse. « Majid ? — J’suis sûr à deux cents pour cent. » Elle ne comprend pas exactement ce qu’il se dit, c’est ni de l’hindi, ni le népalais dont elle a appris quelques phrases. Ça ressemblerait plus à l’anglais qu’elle a déjà entendu parler à Jaipur. Ce qui est certain c’est que ça ne doit pas être très bon pour elle, alors elle essaye de donner des coups de pieds et de coudes à celui qui la maintien encore au sol. L’un des autres sort une baguette de sa manche et elle comprend qu’ils sont comme elle, ça la surprend tellement qu’elle arrête de se débattre. Elle n’a jamais eu de baguette elle. Chez eux, c’est à douze ans qu’on donne aux enfants leur baguette, elle a déjà eu celle de sa mère entre les mains et Raja lui a prêté la sienne pour qu’elle essaye de jeter un sort ou deux, mais elle n’a jamais eu la sienne. « LAISSEZ-MOI » elle se reprend assez vite quand même et hurle à s’en vider les poumons, reprenant sa danse de poisson hors de l’eau pour se défaire de leur emprise, mais celui qui a la baguette à la main lui lance un sort qu’elle ne connaît pas et elle se retrouve immobilisée malgré elle. « Elle est petite, mais pas laide, peut-être que le bord- — Nan, j’ai un acheteur déjà. Elle devrait faire l’affaire. » Il se penche sur elle et la met debout alors qu’elle est toujours figée. « Hein tu feras l’affaire gamine ? T’as de la chance qu’on soit là pour te sortir de la rue, tu sais, y a bien pire que nous. » Les yeux horrifiés de la gamine ne montrent pas le moindre signe de compréhension et il pousse un soupir dépité. « Ces gamins, toujours ingrats. Aller, je l’embarque. Majid ! » Il appelle celui qui est resté en retrait jusque-là, celui qui n’a pas posé un doigt sur elle. « Merci pour ton aide. » Quelques pièces sont échangées. « Au plaisir. » C’est grâce à lui qu’ils l’ont trouvée, il a senti son énergie magique, la prendre en chasse avait été un jeu d’enfant pour eux avec le traceur dans leurs rangs. Ils n’ont laissé la chose durer que parce qu’ils voulaient voir à quel point elle était débrouillarde et vivace. Et, parce qu’il faut l’avouer, ils aiment une bonne partie de chasse de temps à autres. Ils n’ont pas été déçus ❝ अधीनता adheenta (submission) ❞1995-1997 & Singapore Le maître n’est pas mauvais, pas vraiment. Mais les conditions de voyage l’ont traumatisée. On lui a fait boire une potion mais elle l’a recrachée en douce et peut-être qu’elle n'aurait pas du, parce qu’elle est restée réveillée tout le long du périple dans sa caisse de bois, essayant d’y voir quelque chose à travers les trous censés lui permettre de respirer. Mais elle n’a rien vu du tout. Elle n’a fait qu’entendre du bruit, des animaux, sûrement dans des autres boîtes et cages. Elle n'aurait jamais deviné qu’elle était dans les airs à ce moment là Sana. Elle n'a jamais grimpé plus haut que trois mètres et puis, elle n'aime pas les hauteurs. Elle n'aime pas être loin du sol. Elle aurait détesté se savoir avec les nuages, mais pas autant qu’elle a détesté ne pas savoir, craindre le pire à tout moment, avoir l’impression d’étouffer dans sa boîte. Ses doigts ont cherché son médaillon mécaniquement, mais il lui a été arraché quand ils l’ont prise. Son dernier rattachement à la maison, envolé. Le maître n’est pas mauvais, pas vraiment. Mais elle ne le comprend pas. Elle devine les ordres et comme il n’est pas très patient, elle doit deviner vite. Il la fait dormir dans une petite pièce qui n’a pas de fenêtre, mais sur un vrai matelas, quoique peu épais et usé, et il paraît que c’est déjà beaucoup. Mais ça Sana elle ne le sait pas. Elle sait juste que c’est une autre cage dans laquelle on l’a jetée. Le maître n’est pas mauvais, il ne la touche pas, Sana est juste sa bonne à tout faire. Il lui a juste pris sa liberté. Elle se lève aux aurores pour ranger la maison - en silence, sinon on lui hurle dessus - puis elle doit servir le petit déjeuner que prépare la cuisinière Jing Hui. Ensuite, parfois, elle doit accompagner le maître, parfois, souvent, elle reste pour préparer la maison pour des visiteurs, ou aider le jardinier, ou le charpentier qui retape le toit de la maison. Longtemps, elle n’a pas le droit d’aller en dehors de la propriété. De toute façon elle est bien gardée. Le maître a mis deux agents de sécurité devant les portes. Sana ne sait pas dans quel domaine il fait affaire, alors elle ne sait pas si c’est normal ou pas. L’après-midi, elle lave le sol et les fenêtres et le soir, quand le maître est de sorti, elle range la chambre qu’il laisse toujours d’un désordre incroyable. Il a tellement de choses dans sa maison, tellement de babioles, de livres, de choses inutiles et grandioses, une caverne d’Ali Baba, qui n’a rien à envier à ses rêves de gamine. Une caverne d'Ali Baba à astiquer. Sana ne se couche pas avant que le maître soit lui-même au lit, des fois qu’il aurait besoin de quelqu’un chose. Parfois, il se couche très tard et elle doit se pincer pour rester réveillée. Parfois, souvent, il la réveille en hurlant depuis sa chambre pour qu’elle lui rapporte un verre d’eau au beau milieu de la nuit. Elle s’exécute bien sûr parce qu’elle n’a pas le choix. Et quand elle s’exécute mal, une gifle salée la rappelle à l’ordre. Ça ne va jamais plus loin. Il paraît qu’elle a de la chance. Ça c’est Jing Hui qui le lui a dit. Elle est nourrie, elle est blanchie, logée, mais pas payée. Jamais payée, pourquoi faire ? Elle est vouée à rester-là toute sa vie. Elle n’a plus d’identité de toute façon, il l’appelle simplement pen, fille. C’est tout ce qu’elle est, une fille à tout faire, une anonyme, sans famille, sans histoire, sans avenir. Le maître n’est pas mauvais, pas vraiment, mais elle le hait de toutes ses forces. ❝ स्वतंत्रता swatantrata (freedom) ❞1997 & Singapore Il la laisse sortir désormais. Juste pour faire des courses, elle a toujours pour ordre de ne pas prendre plus de vingt minutes. Alors à chaque fois elle se retrouve à courir pour rentrer dans les temps, avant qu’il lance ses chiens de garde à sa poursuite. Difficile de comprendre pourquoi il s’inquiète quand elle n’a aucun moyen de s’échapper pour de bon, sans papier, sans idée même d’où se trouve Singapore sur une mappemonde. Elle sait que c’est une ile parce qu’elle l’a vu de ses propres yeux une fois avec Jing Hui, la cuisinière, qui lui glisse une friandise une fois par mois environ, mais surtout quelques sourires. Au début c’était comme avec lui, elles ne se comprenaient pas du tout et puis la répétition des mêmes sons, les sujets étant toujours les mêmes, elle a fini par deviner, par comprendre l’essentiel. Ce jour-là c’est pour Jing Hui qu’elle fait des courses, il a un dîner important, il manque des ingrédients alors on l’a envoyée après lui avoir montré des photos de ce qu’on voulait. Quand elle a vu les baies, elle a pensé au “marchand de plantes”, comme l’apothicaire qui exerçait pas loin de la roulotte de bonne-aventure de ses parents, elle a cru bien faire, même si ça a couté plus cher que les autres fruits et légumes sur sa liste. « Dian Qie Dian Qie ! » hurle pourtant Jing Hui quand Sana rentre avec ses trouvailles. Elle passe à l’anglais quand la gamine montre qu’elle ne comprend pas - Belladonna, Belladonna — mais Sana ne capte toujours rien d’autre que les gestes frénétiques de la cuisinière qui a l’air à la fois furieuse et inquiète avant de finalement crier quelque chose que cette fois Sana comprend - à force de l’avoir entendu - Pas dans ma cuisine. Elle reprend donc ses pousses et ses baies, un peu confuse. Mange pas ! La rappelle pourtant Jing Hui, elle lui dit quelques autres trucs, quelques mots que Sana ne comprend pas, ne connaît pas encore, mais accompagne le tout d’un doigt faussement enfoncé dans sa bouche et fait mine de tomber parterre. Dangereux. Poison. Sana hoche la tête et s’en va en rangeant les baies dans sa poche. Quand elle en donne un quart au chat, il ne se passe pas grand chose, même s’il a l’air un peu fatiguée et que sa litière est un vrai foutoir. Quand elle en donne une demie baie, une semaine plus tard, il salope presque tout l’appartement avec ses vomissements. Finalement, elle lui en donne une entière et au bout de quelques heures de souffrances il rend l’âme. Elle prend note. C’est à elle de nettoyer tous les dégâts bien sûr, mais ce n’est qu’un chat, qui était malade depuis des semaines (apparemment), alors personne n’a le moindre soupçon. Dix jours plus tard elle veut racheter les mêmes baies, mais fait erreur, c’est quand elle en donne une au chien du jardinier, qu’elle réalise que c’est pas la même plante: de la morelle noire, le chien fait que dormir toute la journée. Elle est encore loin d’avoir cerné la chose, alors elle cache ses baies sous son petit matelas et va en acheter d’autres, de la belladone encore, qu’elle apprend à différencier de la morelle, puis des baies de trèfles à quatre feuille, pour tester, ça aussi. Et puis un jour, quand elle a fait sécher ses réserves au soleil pendant des semaines, sur un coin du toit, elle récupère la poudre dans des petits sachet qu’elle marque chacun d’un dessin. La belladone, elle la vide presque entière dans le thé de Monsieur. Tandis que Jing Hui, se voit verser une petite dose de morelle dans son jus de lychee, juste de quoi la faire dormir, juste de quoi évincer le moindre soupçon de complicité de sa part. Et puis, avant que le thé soit servi, Sana va faire les courses et ne revient jamais. Le port est bondé, et elle doit se mettre debout sur une caisse pour y voir quelque chose aux bateaux à quai. Y en a un qu’on a l’air en train de finir de charger, le drapeau ne lui dit pas grand chose, mais elle a l’impression de l’avoir déjà vu quelque part, dans une autre vie, à la maison. Alors elle saute de la caisse en bois, avant qu’on la vire et elle se faufile jusqu’au cargo et saute dans un des derniers conteneurs encore à quai, en retenant son souffle et fermant les yeux après avoir replacé la bâche par-dessus sa tête. Quand elle a compté au moins mille fois ses doigts après le dernier mouvement de son habitacle, elle s’échappe pour découvrir la cale du bateau, froide, sombre, safe. december 1997 & Deep SeasElle ne savait pas que ça prendrait si longtemps. Quand on l’a emmenée à Singapour, ce fut les heures les plus longues de sa vie, enfermée dans son caisson, avec trois trous pour respirer, et aucune idée de ce qu’il se passait autour d’elle. Mais la longueur était toute subjective, ça n’a pas pris des jours, encore moins des semaines comme cet interminable voyage. Elle crève de faim, les petites réserves de pain et de fruits qu’elle s’était faites avant de fuir sont depuis longtemps épuisées, mais elle trouve la force de se cacher chaque fois que des pas s’approchent de son refuge. Chaque fois, sauf une, quand les pas la réveillent et qu’elle est prise sur le fait en train de grimper dans un conteneur. « Hi there Mowgli. » Elle fronce les sourcils, lève les mains en l’air et recule, gestuelle internationale songe-t-elle pour dire qu’elle est inoffensive. Et c’est vrai qu’elle l’est, sans la moindre terre, le moindre sable autour d’elle, elle est parfaitement inutile. Mais le jeune homme a l’air sincèrement amusé par sa présence, il allume son briquet en portant sa cigarette à ses lèvres et c’est là qu’elle le reconnaît, c’est lui qui vient tous les jours - ce sont ses venues qui lui permettent d’ailleurs de les distinguer - pour s’en griller une dans un coin. Elle ne l’aime pas beaucoup parce qu’ensuite la cale empeste et c’est à elle de subir, mais jusque-là, il faisait tout ça en silence et sans jamais la voir. « Been here since Singapore I reckon eh? » Elle hoche la tête, l’accent lui est inconnu, mais elle arrive à discerner les mots. « I was wondering when you’d show - yeah sorry to disappoint but I’ve noticed you were there since last week, the snoring behind the crates there gave it away. » Il rit, elle n’a pas tout compris, mais se laisse tomber à côté de lui. Il a pas l’air de vouloir la dénoncer ou la jeter par dessus bord, c’est tout ce qui compte. « I’m hungry. — I bet you are. » Il fourre la main dans sa poche et ressort un petit paquet qu’il lui tend. « Here, sneakers. » Elle ne sait pas pourquoi il lui parle de chaussures, mais elle accepte volontiers ce qui ressemble à une barre chocolatée, dont elle arrache sans ménagement l’emballage avant de la fourrer presque toute entière dans sa bouche. « Didn’t want to wake you or scare you by leaving stuff around, but I can bring you something better next time. A sandwich maybe? » Elle hoche vivement la tête, en mâchant son dîner. « I’m Angel. » fait-il après un instant de silence en tendant une main vers elle, la cigarette coincée entre ses dents. Elle regarde sa paume quelques instants, un peu hésitante, avant de s’en saisir et de mettre toute sa force dans la poigne qu’elle lui rend « Ouch. » Elle esquisse un vague sourire et s’apprête déjà à se lever pour retourner dans son coin et s’allonger. « My name is not Mowgli. » fait-elle cependant une fois debout. Il rit. « I know that. — Then why did you, — Because you’re well…actually it’s not very funny…it’s just you’re a bit like a…like a little wolf girl, climbing the frets, sleeping rough, when you’re like what, twelve? » Elle ne répond pas, comme lui n’a pas vraiment répondu à sa question, hausse une épaule et retourne dans son coin. Elle a treize ans, pas douze, mais quelque chose lui dit qu’Angel s’en fout. Il revient le lendemain avec le sandwich promis - et de l’eau, beaucoup d'eau pour épancher sa soif de presque trois jours (elle en était venue à chercher l'humidité sur les murs de la cale) - puis le surlendemain et ainsi de suite, et ils parlent jamais beaucoup, mais elle finit par lui demander quand est-ce qu’ils arrivent et où ils arrivent et il lui parle de Londres et ça l’embête parce que Sana elle a entendu parler de Londres quand elle était petite et c’était alors cet endroit lointain. Et elle a envie de pleurer un peu parce que ça l’éloigne encore plus de chez elle, mais elle se refuse à le faire devant Angel. Il corrige un peu son accent parfois et elle a envie de le frapper, parce qu’elle ne lui a rien demandé elle et elle n'aime pas du tout quand il l'appelle Mowgli, mais elle ne fait rien parce qu’elle ne veut pas qu’il s’énerve et finisse par la dénoncer et puis il lui apporte à manger, il en fait déjà bien assez. Et quand ils arrivent enfin à Londres, elle lui serre la main un peu plus délicatement, mais elle n’accepte pas son offre de la guider, et encore moins de l’héberger, elle ne le connaît pas, pas vraiment et puis, surtout, elle ne l’aime pas beaucoup, lui et ses rires intempestifs et - elle l'a compris instinctivement, moqueurs. Ce n'est pas parce qu'il l'a aidé que c'est quelqu'un de bien.
Dernière édition par Sana Mehndi le Mer 15 Mar 2017 - 14:03, édité 16 fois |
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OUTCAST • all hail the underdogs Sana Mehndi ‹ disponibilité : always ready.
‹ inscription : 13/03/2017
‹ messages : 260
‹ crédits : bramble heart, tumblr,
‹ dialogues : #sandybrown
‹ âge : dix-neuf (24/07)
‹ occupation : underboss des shadow moses.
‹ scolarité : je n'ai jamais été à l'école de magie.
‹ baguette : est taillée dans de l'acacia, renferme une plume de phénix en son cœur et mesure vingt-six centimètres, que des détails que j'ignore parce que je l'ai récupérée sur un cadavre et qu'à ce stade-là j'aurais pris n'importe quoi pourvu que ça puisse faire quelques étincelles.
‹ gallions (ʛ) : 3051
‹ réputation : je n'existe pas, la société me connaît pas, les autorités me connaissent pas, mes parents sont à l'autre bout du monde et me croient morte depuis longtemps. Y a qu'auprès des autres exclus, des autres rebuts de la société, que j'existe, et eux trouvent juste que je suis plus "sympas" que Mood (ce qui n'est pas dur à faire), mais redoutable avec un peu de sable sous la main.
‹ particularité : je suis une sorcière de la terre (earthbender).
‹ faits : née en Inde, j'ai pris le mauvais train un jour et me suis retrouvée au Népal, incapable de retourner chez moi, raflée ensuite pour un réseau de trafic d'enfants perdus j'ai été vendue pour servir sorcier résidant à Singapour. J'ai fini par m'enfuir dans un bateau et c'est comme ça que je me suis retrouvée parfaitement clandestinement en Angleterre.
J'ai encore un accent quand je parle anglais, mais je le comprends très bien.
Je contrôle le sable que je mélange à de la poudre de plantes venimeuses pour endormir mes ennemis.
‹ résidence : au Wuthering Heights Cemetery.
‹ patronus : inconnu, j'ai jamais appris à l'invoquer
‹ épouvantard : une cage, claustrophobe que je suis.
‹ risèd : des retrouvailles avec les Mehndi.
| sandstorms England's a nice place if you're rich, but otherwise it's a fucking swamp of prejudice, class confusion, the whole thing.❝ बालू baaloo (sand) ❞JANUARY-MAY 1998 & London L’hiver à Londres, c’est plus froid que ce qu’elle a jamais connu. Même les bains dans le lac au Népal, ici y a de la neige, y a de la glace, des choses qu’elle n’a jamais vues qu’en images, sur les photos du maître, ou dans ses livres d’école. Et elle est surprise en touchant la réalité, de voir que le gel se transfère si vite à ses doigts, gerce sa peau, lui fait claquer des dents. Dormir, comme ça, dans la rue, n’est pas une option. Mais c’est pourtant ce qu’elle fait les deux premiers soirs. Londres est grand, plus grand que Katmandou en tous cas et elle se perd facilement. Une fois, elle lit de l’hindi sur la façade d’un restaurant et son cœur se resserre et elle tente sa chance, elle entre, prête à expliquer sa situation avec des mots qu’elle n’a plus prononcé depuis longtemps faute d’avoir un interlocuteur pour les comprendre. Elle se précipite, mais on l’a met dehors sans cérémonie, expliquant en anglais que hobos are not welcome here. Elle en a les larmes aux yeux, mais elle ne s’éloigne pas trop du restaurant malgré tout. Elle en fait le tour avant de se cacher dans une ruelle et d’attendre la désertion des rues. Ça ne se fait jamais vraiment, remarque-t-elle. Londres, ou peut-être est-ce simplement ce quartier –, ne se vide jamais vraiment. Il y a des couples bras-dessus bras-dessous et des amis qui s’embrassent à pleine bouche et des inconnus qui titubent ensemble au milieu de la route. Il y a des lumières qui ne s’éteignent jamais, même quand les propriétaires des magasins ferment les portes et les grilles. Elle a tout de suite remarqué les différences de Londres avec ce qu’elle a connu jusque-là, mais c’est la nuit que son passé et son présent deviennent véritablement inconciliables. Ici, la ville ne dort pas. Et à dire vrai, peut-être que c’était le cas de Jaipur et de Singapour, mais elle ne saurait pas dire, parce qu’elle n’était jamais dehors le soir pour le voir. Les rues ne se vident pas, mais les passants se font moins nombreux et les lumières ne s’éteignent pas, mais les magasins s’endorment quand même. Et quand elle s’est bien assurée que c’est le cas, elle quitte la ruelle comme une ombre lilliputienne, pour rejoindre la porte de derrière du restaurant, repérée un peu plus tôt dans la soirée. Elle n’a pas de baguette. Elle n’a pas fait de magie depuis longtemps. Parfois elle a l’impression que ça la démange, alors elle joue avec la terre dans les parcs, cachée derrière des buissons, c’est moins un amusement qu’une nécessité poussée par l’idée qu’elle ne doit jamais perdre le contact. Mais elle n’a pas de baguette. Et dans sa tête il n’y a toujours que ces quatre sorts appris à la maison. Et aucun d’eux utile pour se débarrasser de l’encombrante porte de service. Elle donne un coup de pied qui sert à rien. Elle donne un coup de poing qui sert à rien. La force brute n’a jamais été son point fort. Ses poches sont vides. Il lui reste un sachet de plantes décrépies, il lui reste les trèfles. C’est dangereux, c’est dangereux dans un thé. C’est dangereux pour un homme. Contre une porte ça vaut rien. Elle s’assoit par terre pour réfléchir. Ce n’est pas confortable, le bitume n’est pas lisse, y a des graviers qui lui rentrent dans la peau, mais elle aime bien. Elle aime bien ces éclats de roche, cette poussière de terre sous ses doigts gelés, ça la rassure. Elle en rassemble une poignée, alors que la porte de service s’ouvre, et qu’un dernier serveur s’échappe, avec un sac poubelle à la main. Il sursaute en la voyant, elle, elle est déjà sur pied. « Food, food is all I want. » Elle lève, sa main libre, l’autre enserrant les graviers. Il balance son sac poubelle et la dégage d’un mouvement de la main. « My foot up your arse is what you’re gun’ get if you stick around yaar » Par réflexe, elle recule, mais il se dirige déjà de nouveau vers la porte qu’il va refermer derrière lui et ça sera fini et sa main libre plonge dans sa poche, là où y a son sachet de poudre de trèfle à quatre feuilles, sa dernière arme. C’est mécanique, ça va trop vite pour qu’elle-même sache exactement comment ça s’est fait. Une seconde elle a le sachet dans une main et les graviers dans l’autre ; l’instant d’après elle a les deux paumes ouvertes devant sa bouche avec un drôle de mélange et elle souffle vers le serveur qui se tient entre elle et la nourriture. Elle souffle sans réfléchir et la poussière s’engouffre dans ses narines et il s’étrangle et il tourne de l’œil et il est à ses pieds la porte grande ouverte. Elle l’enjambe et fait ses courses. Son seul regret c’est que son sac soit pas assez grand pour emporter de quoi se sustenter pendant des semaines. Mais ça dure, suffisamment, pour qu’elle se concentre sur d’autres choses. Suffisamment pour qu’elle apprenne à différencier certaines rues, qu’elle se trouve un coin pas mal sous le pont de Waterloo où élire domicile. Suffisamment pour qu’elle fasse de St Jame’s Park son lieu de recueil. Sans se préoccuper de son estomac. Elle a assez de roti pour faire un festin. Elle récupère aussi de quoi refaire sa réserve de poudre toxique, mais les parcs ont peu de baies, et pas celles qu’elle connaît alors elle ne s’y réessaye pas trop. Elle dure longtemps comme ça. Quand elle n'a plus rien elle va voler, un peu plus discrètement, sur les étalages extérieurs des épiceries sur Harrow Road. Ils ne lui courent jamais après trop longtemps et elle se faufile dans la foule qui veut rejoindre le marché de Portobello. Elle s’en sort bien, même si elle a froid, même si elle est seule, même si elle ne fait que survivre. Et puis un jour, y a un éclat rouge qui l’interpelle alors qu’elle dépasse une ruelle en plein milieu de elle-sait-pas-où. Un éclat rouge comme elle en a déjà vu y a longtemps quand y avait encore des sorciers dans sa vie, que ça soit Monsieur, où les Mehndi. Un éclat rouge qui veut peut-être rien dire, qui n’est peut-être que le flash d’un ces appareils photo que les moldus qui visitent Londres portent autour du cou. Elle ne les aime pas les touristes parce qu’ils sont étrangers eux aussi, mais ils n’ont pas l’air perdu comme elle. Et même quand ils le sont, ils ne le sont pas, ils ont un hôtel où échouer le soir et un avion ou un train qui les attend bientôt pour les ramener à la maison. Ils ont les poches remplies aussi. Elle est tentée de les délester un peu de ce poids indécent, quand un billet sort un peu trop d’une poche, elle tend les doigts machinalement. Mais y a un éclat rouge et tout s’arrête, elle réfléchit plus elle retourne vers le ruelle. Y a une femme avec une brindille dans les mains et un autre qui est figé. Une sorcière…Et elle ne saurait pas expliquer pourquoi, mais ça fait battre son cœur un peu plus fort. C’est évident que des sorciers il y en a partout. Mais c’est les premiers qu’elle croise à Londres. Et ça n’a jamais composé qu’une partie infime de son identité, mais à ce moment-là ça lui paraît être d’une importance cruciale. Y a des sorciers à Londres. La femme marmonne quelque chose que l’indienne n’entend pas, cachée sans son coin, avant de laisser un éclair vert s’échapper de sa baguette et de disparaître. Crac. Ses parents, ses oncles, ses tantes, ses cousins, Raja, elle a jamais vu personne se déplacer comme ça, alors ça l’interloque un peu et elle ne bouge pas pendant plusieurs minutes, s’attendant aussi à ce que l’autre se réveille d’un instant à l’autre. Mais quand ça n’est pas le cas, elle s’approche, sur la pointe des pieds. Il ne bouge toujours pas, il n’a même pas l’air de respirer. Elle s’approche jusqu’à avoir la tête à quelques centimètres de la sienne, une main bougeant devant les yeux résolument inertes du sorcier – si c’en est un ? Elle pose deux doigts sur sa jugulaire, il lui semble que c’est comme ça qu’on trouve le pouls de quelqu’un, mais elle le trouve pas et peut-être que c’est qu’elle sait pas chercher ou peut-être que c’est juste qu’à aucun moment sous souffle ne vient caresser sa peau depuis ses lèvres entrouvertes. Elle se recule brusquement, à quatre pattes. Elle n’a jamais vu de cadavre. Elle ne s’est jamais approchée d’un cadavre. Elle n’a jamais touché un cadavre. Et peut-être qu’elle en a laissé derrière elle, dans sa traîne, elle espère en avoir laissé un à Singapour, mais elle l’a jamais vu. Elle saute sur ses pieds, il faut qu’elle se tire, avant que quelqu’un vienne et croit que c’est elle qui a… Mais…Elle zyeute la dégaine très chic du cadavre, et elle se dit aussi que ça serait du gâchis de le laisser comme ça. Alors la respiration tremblante mais les doigts parfaitement assurés, elle lui fait les poches, récupère des pièces argentées qui lui sont encore parfaitement inconnues, un mouchoir de poche intact, un briquet et…une baguette. Ses doigts picotent un peu quand elle l’agrippe, mais elle la fourre dans sa poche et se relève. « Well well well, what do we have here? » Sand ils l’ont appelé. Comme le sable, qu’elle a utilisé, sans réfléchir, contre le premier qui a voulu l’attraper. A force d’errer elle en a ramassé quelques poignées pour toujours en avoir dans les poches. Ça déroute ceux qui ont essayé de les lui faire pendant qu'elle dormait aussi. Elle a mélangé le sable à la poudre du houx qu’elle a trouvé dans un jardin devant une maison de Portobello et ça n’a pas eu le même effet que sur le serveur, mais ça a décidément donné encore plus envie au deuxième type de lui mettre la main dessus. Elle a tué un type et lui a fait les poches. C’est comme ça qu’on l’a annoncée quand on l'a traînée jusqu’à un cimetière en lui assurant qu’elle voudrait en être. Juré. Ils lui ont pris son butin quand même. Juré. Le regard noir de celui à qui elle a fait respirer le contenu du bac à sable des gamins de la maternelle du coin, lui a fait penser que non, mais flanquée des deux dans le coin inconnu de Londres où ils l’ont emmenée, elle s’est aussi dit qu’elle avait pas le choix et que ça lui coutait rien d’aller voir de quoi il ressortait. Elle n’a pas nié, quand ils l’ont annoncée comme ça. Elle n’a rien dit. Elle voulait attendre de voir ce qu’on lui voulait. Mais ensuite on lui a demandé comment et elle a regardé celui qui avait l’air du leader droit dans les yeux, qu'elle trouve bien sombre pour un anglais. « J’ai pas… » Et puis elle s’est abstenue, elle a secoué la tête en repérant les gravillons tout autour d’eux, tout autour des tombes mal entretenues. A neuf ans elle invoqué un tourbillon de sable de la taille de son père. Quelques secondes. Elle était dans le désert. Elle avait l'habitude à l'époque. C’était Sana. Elle, peu importe qui elle est, elle peut faire mieux, elle doit faire mieux. Y a un petit bourdonnement et puis une mini tempête de sable balaye les mètres qui la séparent du dénommé Mood. Ça ne dure pas longtemps, juste quelques secondes, mais des petits graviers ont échoué dans l’œil d’un de ceux qui l’entourent - c’est de sa faute, il ne s’est pas protégé à temps - et ses propres cheveux, comme ceux de Mood son couverts de poussière. « Comme ça. » ment-elle. Ils l'ont appelé Sand. Mais c'est après qu'elle a perfectionné ce qui lui a valu son surnom. C'est après qu'elle a trouvé le truc, qu'elle appris à mélanger les bonnes plantes avec, sable, gravier, poussière, peu importe et d'un geste de la main envoyer tout ça dans les sinus de ses ennemis. On l'a appelée Sand, mais c'est que rétrospectivement qu'elle l'a mérité. ❝ दर्द dard (pain) ❞May 1998 & Wuthering Heights Cemetery Elle ne sait même plus d’où viennent les coups, de partout, de nul part à la fois. Ils la cueillent en plein ventre mais on ne la laisse pas accuser, pliée en deux, parce qu’aucune partie de son corps n’est en reste. Aucune parcelle de son être ne semble être oubliée par leurs pieds et leurs poings. Elle a tellement mal qu’elle est incapable de réfléchir, incapable de parler, quand bien même elle voudrait parler, quand bien même elle saurait ce qu’ils veulent entendre. Y a une partie d’elle qui se dit quand même que, si elle savait, si elle savait, elle leur dirait pas, elle leur dirait rien, parce qu’ils ne méritent pas ses secrets et puis, que c’est pas en parlant trop, trop vite, en parlant tout court, qu’on obtient le respect des gens comme eux. Y a une autre partie d’elle qui lui fait savoir qu’elle s’en fout du respect, qu’elle veut juste vivre. Mais elle reste silencieuse, elle encaisse, encore et encore, et elle ferme sa gueule. Elle sent le sang, son sang, qui gicle de partout, jusque dans sa bouche avec son odieux goût de métal, elle sent les os brisés, elle sent la lèvre fêlée, les cheveux arrachés, les hématomes empilés les uns sur les autres et elle ferme sa gueule. Et quand elle commence à craquer, quand les ongles enfoncés dans ses paumes ne sont plus suffisants pour l’empêcher de beugler, quand elle ferme les yeux pour plus rien voir, pour ne pas pleurer aussi, elle se mord sa lèvre déjà fendue pour s’assurer de ne pas parler, de ne pas dire une bêtise, de ne pas leur laisser la satisfaction. Ce qu’ils veulent c’est connaître ses secrets, sauf qu’elle n’en a pas. Elle n’a pas de secret. Ça requiert d’avoir quoique ce soit à cacher d’autre que sa propre personne. À part sa clandestinité, qu’elle suppose partagée par tous les habitants du cimetière, elle n’a rien à cacher. Y a personne qui la cherche, y a personne qui veut d’elle, y a pas un secret de son passé qui risque de revenir la hanter. Y a rien à dire. Tout appartient à un autre monde, à une autre vie. Et elle a tellement envie d’inventer pour qu’ils arrêtent, elle a tellement envie de penser à un truc, un truc à dire, n’importe quoi, pour qu’ils arrêtent. Et finalement quand elle a le visage en feu et le corps détruit, quand elle ose relever le menton après les coups et la douleur on lui fout la tête dans l’eau. Pas le temps de reprendre sa respiration, rien, elle croit presque qu’ils en ont fini avec elle pour de bon. Que c’est juste une façon de se débarrasser d’elle, parce qu'ils ont pas pu en tirer ce qu'ils voulaient. Elle se débat bien sûr, parce que son cœur bat encore a cent à l’heure, parce qu’elle n’a pas encore épuisé la route tracée pour elle par les étoiles. Quand on lui sort la tête du seau, elle a l’impression de rendre ses poumons avec l’eau qu’elle crachote en suffoquant pour retrouver un peu d’oxygène. Mais elle n’est pas broken. Pas encore. Elle doit bien être à trente mètres du sol au moins (elle est à dix mètres, pas plus). Ils ne sont plus au cimetière, mais sur un toit dans un quartier de Londres qu’elle ne connaît pas et les têtes des gens en bas ont l’air si petites et le sol si loin, et pourtant si près quand il n’y a plus que ses talons sur le rebord et une poigne dans son dos pour la retenir et que y a plus que le vide qui remplit son cerveau. Le vide, si grand, si définitif, si terrible sous elle. Elle va tomber, qu’ils le fassent exprès ou non, elle va tomber, elle va s’écraser et elle va mourir en embrassant l'asphalte, même pas la terre, la vraie. Irrationnelle, elle se débat, alors même que y a que cette main sur ses vêtements qui l’empêche encore de prendre son envol, elle se débat parce que tout son corps se convulse quand elle pose le regard sur le trottoir au loin. Elle doit remettre ses pieds sur le sol, elle doit s’éloigner du vide, elle les tuera tous s’il le faut, elle doit — et juste comme ça on la fait tomber…du côté du toit en tôle et juste comme ça s’est fini. Sa poitrine lui fait si mal et elle n’arrive presque plus à respirer, même alors qu’elle est sur la terre ferme, c’est comme si l’air se refusait à trouver le chemin de ses poumons. La nouvelle a peur du vide. On a de quoi assurer sa loyauté et ses bons résultats. C’est tout ce que qu’on voulait. Et juste comme ça elle a le droit de faire partie du gang. Et juste comme ça elle n’a plus le choix. ❝ अपराध aparaadh (crime) ❞1999-2004 & London Il faut faire son boulot. Même quand il est un peu ingrat. Quelque part Sand elle comprend le concept. Elle tolère l’idée de faire un boulot qui lui plaît pas (de merde qu'elle dit), parce qu’il a un intérêt à la fin, pour tout le monde. C’est ça qu’elle apprécie chez les Shadow Moses, malgré tous leurs défauts, le butin se partage, la bouffe se partage, y a un esprit d’entraide qui n’est pas mis en avant, qu’est même très caché par le côté despotique des leaders parfois, mais elle le voit elle. Il en faut des gens pour faire le guet ou pour juste compter et rassembler les butins des différents larcins et des cambriolages. Il en faut des petites mains si on veut que le travail des autres ait du sens. Il en faut de la logistique pour qu'une entreprise pareille fonctionne. Elle aurait juste préféré que ces petites mains ne soient pas les siennes. Mais elle s’exécute, avec moins de liberté que quand elle était seule dans la rue et avec une petite boule au ventre en pensant qu’en cas d’erreur on va la re-foutre sur le bord du toit et en remerciant toutes les divinités qu’elle connaît qu’ils n’aient jamais essayé de la mettre dans une cage et qu’ils ne sachent donc pas l’effet encore plus terrible que cela aurait eu sur elle. Mais même cette sensation de quasi-chute, elle ne veut plus jamais la ressentir, alors elle ne fait pas d’erreur. Ça veut dire qu’elle ne s’attire pas d’ennuis. Ça veut aussi dire qu’on fait pas beaucoup attention à elle. Pour autant qu’elle sache. La chance. Il en faut. Elle appelle ça de la chance, pour un autre évidemment c’est un cauchemar. Il était…indisponible, il avait des ennuis, peu importe au fond, il n’était plus là. Azkaban se murmurait sur les lèvres des autres, jusqu’aux oreilles d’une Sand assez neutre sur la question. Un peu parce qu’Azkaban ne lui disait rien, un peu parce que Chains, c’était, le numéro deux certes, mais personne pour elle. Et elle ne pensait pas que sa capture par la BPM, aurait un quelconque impact sur sa vie. Ne jamais rien attendre de personne. Mood est venu vers elle et c’était bizarre parce que Mood n’était jamais venu vers elle avant, elle prenait même pas ses ordres de lui directement, elle obéissait à Deirdre elle, y avait cinq numéro entre elle et Mood et des dizaines de membres. Et les Shadow Moses ne sont pas peu attachés à la hiérarchie. C’était peut-être son plus gros problème avec eux d'ailleurs. Elle haïssait avoir à être tout en bas de la chaîne alimentaire. Mais, aussi, elle n’appréciait pas beaucoup d’être seule dans la rue, alors elle faisait avec. La communauté et quelques ordres, plutôt que la solitude. Elle avait fait son choix, elle avait accepté de faire partie du gang, alors indirectement elle avait consenti à la hiérarchie. Mais Mood est venu la voir, elle particulièrement, avec une mission complètement suicide. La stupidité, ou l’idée qu’abandonner n’est jamais une option. Il y a une expression qu’elle a entendu dans la rue: Go big or go home. Elle aime bien l’expression Sand, elle a un peu l’impression qu’elle a été faite pour elle. Il ne sert à rien de faire les choses à moitié. Elle a accepté l’offre de Mood bien sûr, un peu parce qu’elle avait l’impression que ça n’en était pas réellement une, un peu parce qu’elle avait envie de leur montrer ce dont elle était capable, elle en avait marre de juste trier le butin, même si elle le faisait bien, à fond, comme tout les trucs qu'elle se met en tête d'accomplir. C’était la seule option en réalité: faire ses preuves. Et puis, c’était ça ou la mort, Mood le lui a bien fait comprendre. Y avait pas d’autre enjeu, d’autre gain, que celui de s'en tirer sauve. Et étant un être rationnel, elle a évidemment décidé qu’elle allait réussir sa mission. Et étant qui elle est, elle a aussi décidé qu’elle dépasserait les attentes de Mood et l’objectif de sa mission. Accepter les honneurs. C’était une surprise. Elle ne l’avait pas vu venir. C'était pas des conneries enrobées dans une fausse humilité qu’elle a raconté ensuite derrière une pierre tombale. C’était la vérité. Et c’était crédible, parce que personne ne l’avait vu venir. Elle ? Numéro 2 ? La blague. C’était qu'une Hitter parmi d'autre pour l’amour de Merlin. C'était personne. On l’a connaissait à peine, et on voulait qu’elle remplace Chains ? N’importe quoi ! Mais c’était la décision de Mood et Sand, elle a accepté la douleur du tatouage sur son index qui la marquait comme la reine à côté du roi, réalisant que c’était à cet instant précis qu’elle devenait enfin sa propre personne. À travers rien d’autre que son propre mérite. Et elle les a laissé rire un peu. Elle les a laissé penser qu’elle était toujours l’une d’entre eux. Elle les a laissé la traiter comme une égale au mépris de cette hiérarchie pourtant si cher au cœur du gang. Et elle leur a appris une leçon, sans les prendre à partie, sans perdre son sourire, elle leur a montré comme elle avait montré à Mood qu’elle méritait ça, qu’elle le méritait même alors qu’elle ne savait pas ce que ça était. Parce que c'était important aussi: elle ne savait pas qu’il y avait un numéro à la clé en cas de réussite, elle tout ce qu'on lui avait dit c'était ce qu'il se passerait en cas d’échec. Elle ne l’a pas fait avec ambition et opportunisme en tête, elle l’a juste fait avec l’efficacité, le sens du détail et l’instinct de survie qui la caractérisent. Elle le méritait à cause de qui elle était. Grâce à ce qu’elle était. Et ils ont fini par l’apprendre aussi. Et les nouvelles recrues, celles qui sont venues après, celles qui n’ont jamais connu qu’elle comme underboss, ont jamais eu l’occasion de douter d’elle et sont tombées en rang bien comme il faut. Et les autres se sont mis à lui sourire et à baisser un peu les yeux. Ils se sont habitués, qu'elle croit. Elle a l'oreille de Mood, elle a la confiance de Mood. Elle n'est pas Chains, elle sera jamais Chains, mais ça lui est égal de pas être la meilleure amie de Mood, de pas partager ce qu'ils ont partagé, comme ça lui est parfaitement égal de savoir qui est ou n'est pas l'officielle de Mood. C'est pas comme ça. Elle est là pour être son bras droit, et le rester. Elle se fiche bien de la place qu'elle n'a pas dans son cœur pourvu qu'il n'y ait pas de plan pour l'évincer dans son cerveau. La numéro deux reste gentille, calme, assez douce, tempérée surtout comparé au numéro un, mais on sait ce qui pend au nez de ceux qui chercheraient à abuser de son côté conciliant. Il a fallu attendre que la tatouage cicatrise, pour qu’elle prenne véritablement sa place, une vraie reine, une marche en dessous du roi, la peur au creux de son ventre plus rien qu’un lointain souvenir, la main sur le trône et la couronne sur la tête quand Mood n’est pas là. Et il n’y a aucun regret, pas un. Il n’y a aucun remords, pas un. Si la malchance de l’un doit être la chance d’un autre, alors autant que cet autre soit elle. Elle le mérite. ❝ … home? ❞2004 & Waterloo Bridge, London Sand ne connaît pas Jaipur, elle a oublié le Palais du Vent, elle a oublié les temples des hindou moldus, et l’école à côté du Musée du Prince Albert, et la maison en pierre et tôle et la roulotte et les mandanas peints par elle sur le sol et les murs. Elle ne connaît pas Raja, Reena, Meera, Asha et Roshan. Elle ne connaît pas Jaya et Mohan. Leurs traits se sont perdus avec son innocence et puis, ceux qu’elle a connus un jour n’existent plus. À des milliers de kilomètres d’elle, qui lui semblent aussi importants que des années lumières, ils sont intouchables et leur vie a continué sans elle et sa vie à elle, elle continue ? Sand n’est pas vraiment Sana Mehndi. Ce n’est pas la Sana qui a quitté Jaipur un matin pour aller au temple et prier pour Roshan et Asha. Sana n’a jamais vu la neige qui tombe si épaisse sur le sol qu’on peut jouer avec, Sana n’a jamais imaginé vivre dans un cimetière, Sana n’avait jamais brisé la moindre loi. Sand a bien plus avoir avec celle qui s’est cachée dans la cale d’un bateau pour fuir un esclavagiste, celle qui déjà n’était plus Sana. Mais Sand a réellement pris vie à Londres. Et si Sand n’est pas Sana, alors elle a bien le droit de s’établir quelque part, quelque part qui n’est pas Jaipur, elle a le droit d’arrêter de chercher, elle a le droit de rester, elle a le droit de trouver sa place ailleurs. Elle a le droit de se pencher par-dessus la Tamise, sur le pont de Waterloo, le vent dans ses cheveux et de respirer l’air plus frais même l’été qu’aucun de ceux que Sana a connu à Jaipur et de sourire. Elle a le droit de regarder la London Eye et ses touristes ou le chemin de traverse et ses passants insouciants et d’y voir son gagne-pain. Elle a le droit de regarder le reste des Shadow Moses et d’y voir sa famille. Tordue, fêlée, brisée, malsaine, absolument imparfaite, mais sa famille quand même. Londres n’est pas parfaite non plus, mais Sand y est libre. Ils ne sont pas parfaits, mais ce sont les siens. And she’s not letting that go.
Dernière édition par Sana Mehndi le Ven 17 Mar 2017 - 7:48, édité 11 fois |
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HUNTED • running man Percy I. Weasley ‹ disponibilité : Présente
‹ inscription : 13/10/2016
‹ messages : 198
‹ crédits : Shiya
‹ dialogues : #336666
‹ âge : 27 ans (22/08)
‹ occupation : En fuite avec Penelope, Theodore et Catelyn. A la recherche d'une solution pour récupérer son fils Benjen.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : De septembre 1987 à juin 1994
‹ baguette : En bois de cerisier, son cœur est abrité par un ventricule de dragon, 32 centimètres et sculptée dans tout son long. Elle est souple et facilement maniable.
‹ gallions (ʛ) : 3273
‹ réputation : Il est trop sérieux, trop à cheval sur les règles, trop froid, trop trop de tout. Et pourtant on sait qu'une partie de lui-même - meurtrie - traverse difficilement le chemin de la rédemption. C'est un sorcier profondément attaché à sa famille et qui a du mal à se pardonner les tragédies qui se sont produites. Sa fuite et donc la rupture des liens familiaux avec le clan Weasley a été le plus difficile. Aujourd'hui on dit que c'est un criminel, un lâche, un traître.
‹ faits : Jusqu'à la bataille de Poudlard en 1998, il était entièrement dévoué au Ministère, travaillant d'arrache-pied pour monter les échelons. Mais il a finit par ouvrir les yeux et depuis il regrette chaque jour son absence auprès des siens. La plupart lui ont pardonné ses manquements le jour même de son retour mais il ne se sent pas encore prêt à tirer un trait sur ce qu'il leur a fait subir. Depuis il a perdu son frère George, son père et avec ses frères et sa sœur ils ont été obligé d'interner leur mère. Même si pendant longtemps il s'est efforcé d'être là pour ceux qui reste, il a pris la décision difficile de les quitter pour protéger sa fille Catelyn et la femme qu'il aime..
‹ résidence : Dans un cottage, loin de tout, au beau milieu de la campagne anglaise.
‹ patronus : Une autruche dont il a particulièrement honte et qui lui a valu bien des railleries.
‹ épouvantard : Un détraqueur qui s'apprête à l'embrasser.
‹ risèd : Lui, au sommet - lorsque tout lui paraissait simple et que la vie lui souriait. Tout du moins dans un monde où il n'a plus à craindre pour la vie de quiconque.
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Dernière édition par Percy I. Weasley le Lun 13 Mar 2017 - 22:01, édité 1 fois |
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WIZARD • always the first casuality Mina Bagnold | 1. 2. 3. 4. 5. 68. 139. ENCORE ? /outrée/ jpp de toi ! j'reviendrai te shamer ! |
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OUTCAST • all hail the underdogs Aspen Dunstan | | | | |
Cormac McLaggen ‹ inscription : 22/02/2017
‹ messages : 21
‹ crédits : tearsflight (avatar) ; tumblr (gifs) ; mikky ekko (lyrics).
‹ dialogues : #a4751b.
‹ âge : vingt-cinq
‹ occupation : un héros de guerre, animé par la flamme politique: je suis actuellement directeur de la brigade de réparation des accidents magiques.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : septembre 1990 et juin 1998.
‹ baguette : a été taillée dans du bois de sapin et mesure trente-quatre centimètres et demi (34,5). Rigide, elle puise sa force du ventricule de dragon qu'elle recèle en son cœur.
‹ gallions (ʛ) : 2877
‹ réputation : je ne connais aucune limite.
‹ particularité : le descendant direct de Richard II, feu roi des Angles, de Galles et seigneur d'Irlande.
‹ faits : je suis le asshole in charge, l'ego surdimensionné que l'on me prêtait autrefois me précède encore au jour d'aujourd'hui; je suis le dernier héritier de la branche principale des McLaggen; mon ambition n'est désormais plus alimentée que par ma soif de justice et de vengeance; je suis le garde-fou de mes plus proches amis; Alicia, Angelina et Shin sont les seules personnes dont j'accepte et considère sincèrement l'avis: après tout, ce sont les seuls à me connaître réellement, les seuls à avoir combattus à mes côtés.
‹ résidence : dans un entrepôt désaffecté du Londres moldu, réhabilité en loft lumineux au design épuré (donc, manquant cruellement d'humanité).
‹ patronus : un coq
‹ épouvantard : une répétition morbide du passé: la perte totale de ma famille. Sauf qu'aux regards vides des McLaggen se sont substitués ceux d'Alicia, d'Angelina et de Shin, sans vie.
‹ risèd : mon propre portrait, vieilli et imposant, accroché près de ceux des précédents ministres de la magie (et s'il semble refléter ma réussite professionnelle, il représente avant tout la réussite d'un but bien plus intime: la vengeance de ma famille).
| JPP edit1 jpp jpp jpp (oui je vais revenir éditer et te dire la même chose) |
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OUTCAST • all hail the underdogs Brienne Wickham | JE SERAI LÀ TOUJOURS POUR TOI N'IMPORTE TOUT OÙ TU VOUDRAS JE SERAI TOUJOURS LA MÊME UN PEU BOHÈME PRÊTE À FAIRE DES FOLIES JE SERAI, MÊME SI LA VIE NOUS SÉPARE CELLE QUI TE REDONNERA L'ESPOIR ON NE LAISSERA RIEN AU HASARD CAR TU SAIS QUE JE RESTERAI TA MEILLEURE AMIE |
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WIZARD • always the first casuality Mylan Rhee ‹ inscription : 29/11/2016
‹ messages : 342
‹ crédits : moony.
‹ dialogues : lightsteelblue (design foncé), steelblue (design clair).
‹ âge : 24 ans
‹ occupation : criminel en période de probation | apprenti Mage Social.
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : 1991 - 1994.
‹ baguette : a été brisée à son emprisonnement à Azkaban. A sa libération, on lui a refilé une merde complètement bridée, de 25cm, taillée dans du noyer et contenant un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 3387
‹ réputation : on dit que c'est un délinquant, une petite frappe qui essaye de retrouver une vie normale, décente. Les anciens SM et les autres gangs du Londres Sorcier disent que c'est un traître, un vendu.
‹ particularité : c'est un maître du feu, le seul de sa famille puisqu'ils appartiennent tous à la tribu de l'eau.
‹ faits : il était le n°2 des shadow moses, qu'il a créés aux côtés de mood - mais ce dernier l'a trahi et il a passé un an et demi à azkaban - à son retour, mylan a décidé de quitter le gang - il a fait tout un tas de trucs nuls et c'était pour survivre, mais ça pèse lourd sur sa conscience - il ne supporte plus d'être enfermé - il est extrêmement tactile mais surtout, il a besoin qu'on le touche, qu'on lui rappelle qu'il est vivant - il ne ressent pas la douleur et ça le rend dangereux, mais c'est extrêmement pénible à vivre - il mange sans arrêt, adore cuisiner - il aime les chiens, déteste les chats - il ne supporte pas d'avoir froid - c'est un nabot, mais faut surtout pas lui dire, il déteste qu'on lui rappelle sa petite taille - il sait parler coréen, mais c'est un peu rouillé - il a deux petits frères qui sont sa seule famille, puisque ses parents et son aîné l'ont renié - il veut sortir les mômes de la rue, les aider avant qu'ils se retrouvent avec un casier judiciaire long comme le sien.
‹ résidence : techniquement, dans un appart' miteux au Chemin de Traverse, en réalité, chez Heath Ravka.
‹ patronus : il n'a jamais appris à en faire un.
‹ épouvantard : lui, dans sa cellule vide et glacée à Azkaban, privé de tous ses sens.
‹ risèd : lui, entouré de ses proches.
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OUTCAST • all hail the underdogs Sana Mehndi ‹ disponibilité : always ready.
‹ inscription : 13/03/2017
‹ messages : 260
‹ crédits : bramble heart, tumblr,
‹ dialogues : #sandybrown
‹ âge : dix-neuf (24/07)
‹ occupation : underboss des shadow moses.
‹ scolarité : je n'ai jamais été à l'école de magie.
‹ baguette : est taillée dans de l'acacia, renferme une plume de phénix en son cœur et mesure vingt-six centimètres, que des détails que j'ignore parce que je l'ai récupérée sur un cadavre et qu'à ce stade-là j'aurais pris n'importe quoi pourvu que ça puisse faire quelques étincelles.
‹ gallions (ʛ) : 3051
‹ réputation : je n'existe pas, la société me connaît pas, les autorités me connaissent pas, mes parents sont à l'autre bout du monde et me croient morte depuis longtemps. Y a qu'auprès des autres exclus, des autres rebuts de la société, que j'existe, et eux trouvent juste que je suis plus "sympas" que Mood (ce qui n'est pas dur à faire), mais redoutable avec un peu de sable sous la main.
‹ particularité : je suis une sorcière de la terre (earthbender).
‹ faits : née en Inde, j'ai pris le mauvais train un jour et me suis retrouvée au Népal, incapable de retourner chez moi, raflée ensuite pour un réseau de trafic d'enfants perdus j'ai été vendue pour servir sorcier résidant à Singapour. J'ai fini par m'enfuir dans un bateau et c'est comme ça que je me suis retrouvée parfaitement clandestinement en Angleterre.
J'ai encore un accent quand je parle anglais, mais je le comprends très bien.
Je contrôle le sable que je mélange à de la poudre de plantes venimeuses pour endormir mes ennemis.
‹ résidence : au Wuthering Heights Cemetery.
‹ patronus : inconnu, j'ai jamais appris à l'invoquer
‹ épouvantard : une cage, claustrophobe que je suis.
‹ risèd : des retrouvailles avec les Mehndi.
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Dernière édition par Sana Mehndi le Mar 14 Mar 2017 - 23:18, édité 1 fois |
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