❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL
Appelez-moi Lenawic/Lénaïc. J'ai 27 ans, je viens de Nancy et j'ai connu le forum via des fous. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7. Un dernier mot ? Le pouvoir du faible est en moi.

❝ A dish best served cold ❞1989 ♦ Poudlard
Keiji sortait tout juste de son cours de sortilèges et se dirigeait, une fois n’est pas coutume, vers la bibliothèque pour son heure de libre quand quelqu’un le rattrapa et passa son bras autour de ses épaules. Il se raidit, mais continua à marcher. Il jeta un regard du coin de l’œil à celui qui venait de le rattraper et leva les yeux au ciel. « Moriyama, my man ! » Moriyama ? Bizarre, depuis qu’il le connaissait, Harrington ne l’appelait que par le surnom qu’on lui avait donné à Poudlard, The Iceman. Et puis, il n’avait fait que le harceler avec ses amis depuis la première année. Alors pour qu’il l’appelle par son nom et se montre gentil avec lui, il devait y avoir anguille sous roche. Il plissa les yeux. « What do you want, Harrington…? » « So cold, Moriyama ! » « Even I wouldn’t have made a joke so bad… Look, you’ve always been a dick and you’ll always be, Harrington, so leave me alone. » Il continua à marcher mais fut vite arrêté par Harrington qui le plaqua brutalement contre le mur. Disparu le Harrington sympathique et aimable. Il avait maintenant un air hargneux sur le visage. « You look constipated, you should take care of that. You should go to the medical wi…. » Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’Harrington le secouait, cognant au passage sa tête contre le mur, le sonnant un peu. « And you, you should learn to shut the fuck up, you freak ! » Il l’entraina ensuite dans une salle  de classe vide et le jeta à terre. « I’m sorry to say that, but you’re not really my type, Harrington. Too ugly for my taste… » Il vola à travers la pièce après qu’Harrington lui ait lancé un sort et s’écrasa contre le mur vidant l’air de ses poumons. Il était à peine à genoux qu’une nouvelle volée de sort le percutait. Il se mit à vomir de limaces, puis à saigner, là où les différents Diffindo l’avaient touché. Pour finir, Harrington lui bloqua les jambes d’un locomotor mortis alors qu’il venait de se relever et il s’effondra une nouvelle fois à terre. « I hope for your sake you’ll learn your lesson, you freak ! I wont be so merciful next time ! » Il quitta la salle sur ses mots, laissant Keiji en sang, incapable de se relever et à vomir des limaces. Il se traina tant bien que mal vers sa baguette qu’il avait échappé un peu plus loin. Il débloqua ses jambes et se releva. Il rassembla ses affaires et sortit de la salle. Il se dirigea vers l’infirmerie, laissant une trainée de sang et de limaces derrière lui.


Une semaine après son attaque, Keiji se rendait une nouvelle fois à l’infirmerie. Cette fois-ci en tant que visiteur, et non en tant que patient. Lorsqu’il pénétra dans l’infirmerie, il y régnait le plus grand des calmes. Pas de Mrs Pomfrey à se démener pour soigner quelqu’un, les lits vides pour la plupart. Il lui fut donc facile de repérer sa cible. Il s’approcha du lit et tira un siège à côté pour s’y asseoir. Il passa quelques secondes à observer l’autre dormir avant de le réveiller à coup d’aguamenti bien placé qui lui fit pousser un cri rauque. Il le sécha rapidement en entendant les pas précipités de l’infirmière. « What’s going on here ?! » Keiji lui répondit sans quitter l’autre du regard. « I’m afraid, my dear friend here has woken up because of a nightmare. » « Is that so ? I can give you a dreamless sleep potion tonight, Mr. Harrington. » Harrington tourna ses yeux écarquillés vers elle. « N-No, t-that won’t be ne-necessary… » « If you say so… » dit-elle en lui lançant un regard sceptique. Elle se tourna vers Keiji, qui ne quittait toujours pas Harrington des yeux, un petit sourire aux lèvres. « That’s so nice of you to visit Mr. Harrington, Mr. Moriyama ! » « Well… I wished to let him know that he was not alone in all this. And I wanted to remember him I’ll be there to accompany him in this hardship. » Harrington déglutit, poussa un petit gémissement et remonta la couverture en un geste de protection. Keiji tendit le bras vers lui, faisant se reculer Harrington. Il lui tapota lentement l’épaule. « Now now, no need to… freak. » Il finit sa phrase en lui offrant le sourire le plus faux qui puisse être et Harrington s’évanouit. Keiji leva les yeux au ciel. « Looks like he’s not feeling better… Oh well, I’ll leave you to your patient, Mrs. Pomfrey. If you could be so kind as to remind him that I think of him ? » dit-il en se levant. « I will tell him, don’t worry ! » Keiji hocha la tête en signe de remerciement et partit.

❝ Private joke ❞1992 ♦ Tianzi mountain
Il fixe son frère, impassible, attendant son verdict. Ce dernier se pince l’arête du nez et soupire. Il lève un regard blasé sur Keiji. «  That was so… lame. Seriously, I really can’t understand how you can’t manage to make at least one good joke ! In a way it’s impressive ! » Son père tenait à ce qu’il se fasse des amis. Plus facile à dire qu’à faire. Il lui avait dit de profiter du pèlerinage annuel pour s’en faire quelques-uns puisque le reste du temps Il était continuellement plongé dans ses livres où ses études et puis il fallait dire que le fait de n’afficher qu’un visage impassible où aucune émotion ne transparaissait à longueur de temps n’aidait pas vraiment à attirer les foules. Ils se regardèrent dans le blanc des yeux en silence pendant quelques secondes avant que Shin ne soupire à nouveau.

« Okay… Let’s try one last time… Let’s hope it will be good, because after that if it doesn’t work, I don’t know what to do with you… » Keiji était vraiment reconnaissant envers Shin. Dès qu’ils étaient arrivés, Shin l’avait pris à part pour le « coacher ». Ils avaient pensé à quelques solutions avant de vite les abandonner. Actuellement ils tentaient l’approche par l’humour, mais vu les réactions de son frère, Keiji se doutait que les résultats n’étaient pas plus fameux qu’avant. Il se mit à réfléchir à une blague qui pourrait faire rire Shin. Le problème c’est que lui et l’humour… Il semblait que ses blagues ne fassent rire que lui. Enfin, rire. Disons qu’elles l’amusaient. Pour preuve la réaction de Shin à sa dernière tentative…. « Okay, um… I’ve got one. How do you tell the difference between a frog and a horny toad ? » « I… don’t know… » dit-il d’un ton hésitant après quelques secondes de réflexion. Il continua d’un ton blasé. « I’m almost afraid to ask, but… What is it ? » « A frog says, ‘Ribbit, ribbit’ and a horny toad says, ‘Rub it, rub it.’ » Shin le regarda éberlué, ouvrant et fermant la bouche comme pour dire quelque chose, mais aucun son n’en sortit jusqu’à ce qu’il se remette à parler. « Sweet Merlin, nii-san ! That was the lamest jo… »

Il est interrompu un bruit à côté d’eux. Comme des pleurs. D’un même mouvement, Keiji et Shin se tournent vers la source du bruit. Un garçon qui ne devait pas avoir plus d’une dizaine d’années. « Merlin’s beard, that was worse than what I thought ! Nii-san ! Your joke was so lame you made the kid cry ! » dit-il en tournant un regard paniqué vers Keiji. Celui-ci se contenta de hausser un sourcil. « Do something ! YOU made him cry ! » lui murmura Shin précipitamment. Keiji haussa les épaules « What ? » lui répondit-il sur le même ton. « I don’t know but do something to make him stop ! Anything ! » Keiji se tourna vers le gamin et tendit le bras avec hésitation puis posa sa main sur sa tête avant de maladroitement la tapoter.

Le gosse se figea puis releva la tête vers eux. Il pouvait voir les traces des larmes qui avaient coulé sur ses joues. D’un coup, il se mit à exploser de rire. Keiji tourna un regard impassible vers son frère en réponse au regard incrédule de celui-ci. Il ne comprenait plus trop. « Oh…! Oh Merlin…! » réussit à dire le gosse entre plusieurs inspirations pour retrouver on souffle. « So… I didn’t make him cry after all, right… ? » demanda-t-il à Shin qui n’eut pas le temps de répondre puisque le gosse explosait une nouvelle fois de rire. « So it seems… » répondit-il d’un ton complètement incrédule les yeux fixés sur le gosse qui continuait de rire mais commençait lentement à se calmer de nouveau. « Your… Your brother’s right… That was so lame… But so funny ! » « See ? You were wrong ! I can be funny too ! » lança Keiji en se tournant vers son frère. Shin leva les yeux au ciel et grogna. « Why do I have  this feeling you’re gonna be insufferable now because of this ? » « That’s because you know me so well… » Il se retourna vers le gosse qui suivait leur petite joute verbale, amusé, s’il en croyait le grand sourire qu’il affichait. Il lui tendit la main. « Keiji Moriyama. » « Nao Chang ! » lui répond-il en serrant vivement sa main. « Nice to meet you ! » « Nice to meet you too, kid. And nice to finally meet someone who can really appreciate my wonderful sense of humour. » ajouta-t-il en lançant un regard en coin à Shin, qui se contenta de lever les yeux au ciel alors que le coin des lèvres de Keiji se relevait très légèrement en une ébauche de sourire.

❝ Titre de partie au choix ❞Juillet 1997 ♦ Japan
Keiji referma la porte de son appartement derrière lui. Le claquement sec le fit sursauter. Il la ferma à clé et tendit le bras pour lâcher les clés sur le petit meuble de l’entrée. Il était tellement fatigué qu’il ne remarqua pas qu’il avait mal visé et qu’il avait laissé tomber les clés par terre, juste devant le meuble. Il se traina ensuite jusqu’au petit canapé qu’il avait dans son petit salon, ses pieds ne quittant jamais le sol. Il s’effondra sur son canapé en poussant un grognement. Cela faisait à peine un mois qu’il avait commencé sa spécialisation et les journées n’étaient vraiment pas de tout repos. En plus il lui avait fallu quelques jours pour se remettre du décalage horaire. Il était parti juste après le mariage de Shin et Emi. Il n’avait revu personne depuis qu’il était parti, ni son père, ni les jumeaux, ni Joo Eun. Et son éloignement commençait déjà à le peser. Rien qu’un mois à l’étranger et il avait déjà le mal du pays. Il se demandait comment il allait faire pour tenir les deux ans que durait son contrat de spécialisation. C’est sur ces pensées qu’il s’endormit finalement, étalé de tout son long sur son canapé.

Il se réveillé en sursaut à l’entente d’une sonnerie stridente et tomba du canapé en se retournant. Il reconnut finalement la sonnerie comme étant celle le prévenant que quelqu’un tentait de le contacter par cheminette. Il se releva, pas encore tout à fait réveillé et jeta un œil à sa montre pour voir qu’il n’était que deux heures du matin. Il fit le tour de sa table basse à quatre pattes et s’approcha de sa cheminée et autorisa l’accès à la personne qui voulait lui parler. Il vit alors apparaitre le visage de son petit frère Daiki. Il fronça les sourcils en voyant l’état dans lequel il se trouvait. Les cheveux complètement en bataille, les yeux gonflés et injectés de sang et des traces de larmes sur le visage. « N-Nii-san ! » Le ton sur lequel l’a appelé Daiki l’interpelle. Il ne saurait pas dire ce qu’il y a mais ça plus l’état dans lequel il se trouve ne lui dit rien qui vaille et son ventre se tord et son esprit commence à imaginer les pires scénarios possibles. « Daiki. What’s wrong ? » dit-il de sa voix neutre. Et il déteste le fait qu’il soit presque incapable d’exprimer ses émotions, surtout dans des situations comme celle-ci. Il a toujours essayé d’être là pour sa petite sœur et ses petits frères, d’être un soutien pour eux, mais à cause de son trouble, il lui est presque impossible de les consoler lorsqu’ils en ont besoin.

« She’s dead… » La voix de Daiki n’était pas plus forte qu’un murmure, mais Keiji l’a parfaitement entendue, et un frisson glacé le parcourt alors qu’il se fige. « W-Who’s dead ? » Finalement les pires scénarios qu’il s’était imaginé n’étaient pas si horribles que ça. Parce qu’il commence à entrevoir ce qu’il se passe. Il a une idée de qui peut être mort. Pour que Daiki soit dans un tel état, et il a dit « elle ». Il ne voit qu’une personne dont il pourrait parler. Mais il ne veut pas penser à cette possibilité. Pas une seule seconde. Et pourtant dans son esprit, un seul nom résonne en boucle. « I-It’s Joo-Eun. Nee-san’s dead. » Heureusement qu’il est assis par terre parce que sinon il pense qu’il se serait effondré. Il porte sa main à sa bouche alors qu’un énorme sanglot échappe à Daiki. « What happened ? » Sa voix est rauque et c’est comme si les mots avaient du mal à sortir, mais il faut qu’il sache. Daiki renifle et essuie un peu ses larmes avant de lui répondre. « The war happened… Deatheaters attacked Diagon Alley. » Keiji ne savait pas quoi dire de plus. C’était comme si son cerveau avait court-circuité. Il n’arrivait plus à penser. « Nii-san ! » Keiji releva la tête. Il n’avait même pas remarqué l’avoir baissée. « Yeah…? » répondit-il dans un murmure. « We need you here. With us. » Keiji déglutit péniblement. Il ouvrit et referma la bouche à plusieurs reprises sans parler. « I… I can’t… » « Of course you can ! You just have to come back in England ! It’s as easy as that ! Period ! » Keiji soupira, il n’avait vraiment pas envie d’une dispute avec son petit frère, encore moins étant donné les circonstances. « You know why I can’t, Daiki. My contract… » « I don’t care about your fucking contract ! Your family needs you ! » Il avait élevé la voix et Keiji pouvait comprendre pourquoi. Son cœur se serra quand Daiki continua dans un murmure. « I need you… » Il se passa la main sur le visage pendant que le silence s’étirait dans la pièce. « Daiki, I… I wish I could be in England with you, Shin and dad, but… I’m stuck here… » Le regard que lui lança Daiki lui fit mal et le fit se sentir encore plus mal qu’avant. « Yeah… Whatever… » Ils se regardèrent pendant quelques secondes avant que Daiki ne mette finalement fin à la communication et le feu devant lui reprit sa teinte jaune orangée habituelle. Il resta figé sur le sol et porta sa main à sa joue puis l’éloigna. Il fixa la larme qu’il avait récupérée sur son doigt et sentit d’autres couler le long de ses joues. Il rapprocha ses genoux de lui, les entoura de ses bras et pleura comme il n’avait pas pleuré depuis des années en se balançant d’avant en arrière.

❝ Rude awakening❞Octobre 2001 ♦ Keiji's flat
Keiji se demandait à cet instant si son père connaissait un bon avaocat, il devait bien en avoir au moins un parmi ses connaissances et ses contacts. Parce qu’il pensait qu’il en aurait sûrement besoin après avoir violemment assassiné la personne qui tambourinait comme un dingue à sa porte à cette heure. Il avançait tel un zombie vers la porte, se cognant à plusieurs reprises et jurant dans sa barbe. Il déverouilla la porte et l’ouvrit brusquement. « I swear to Merlin… » La personne le dépassa et entra dans son appartement sans demander son reste. Keiji en resta figé quelques secondes puis se retourna en fronçant les sourcils. « But of course, make yourself at home… dit-il avant de se rendre compte de qui était la personne. « Daiki ? What are you doing here ? » Puis il remarqua que son frère n’était pas venu seul. « What are you doing here with Sun ? And this early ? What’s going on ? » « I don’t have time to explain ! » Keiji fronça les sourcils en voyant à quel point Daiki était agité, ses yeux sans cesse en mouvement, son corps parcourut de soubresauts. « Daiki… » « You have to take care of her ! I’ll be back ! » Et sans laisser le choix à Keiji, Daiki lui mit sa nièce dans les bras et se précipita dehors. Keiji perçut le bruit distinctif d’un transplanage, lui indiquant que Daiki était bel et bien parti en lui laissant sa nièce, sans aucune explication. Il reporta son attention sur celle-ci qui le regardait, les yeux pleins de sommeil. Il soupira en ajustant sa prise sur elle. « C’mon sleepyhead, let’s get to bed. Looks like you’re in need of a little more sleep. » dit-il en se dirigeant vers sa chambre. « And Merlin knows I need it too. » ajouta-t-il en marmonnant.


La seconde fois que Keiji se réveilla ce jour-là, il sentit un poids sur sa poitrine. Il leva légèrement la tête en se frottant les yeux et aperçut une touffe de cheveux noirs. Il laissa tomber sa tête sur son oreiller en soufflant. C’est vrai que sa nièce était là. Elle ne semblait pas avoir bougé d’un pouce par rapport à quand ils s’étaient endormis. C’était une des raisons pour lesquelles il l’adorait. Elle avait beau être vivante, joyeuse et énergique quand elle était réveillée, une fois endormie, on aurait dit un roc. Elle ne bougeait pas, ne fais presque pas de bruit. Il profita de cet instant de calme puis tourna la tête pour essayer de voir quelle heure il pouvait bien être mais fut surpris de voir que son frère Daiki par terre, contre le mur de sa chambre, les jambes repliées contre lui et la tête posée sur ses genoux. « Holy crap ! Daiki ! » murmure-t-il pour éviter de réveiller Sun. Daiki releva la tête et Keiji resta sans voix face à son visage qui était couvert de larmes. « He’s gone. » Les yeux de Keiji s’écarquillèrent et sa gorge se serra. Cette scène lui était plus que familière. Il se rappelait encore de l’état dans lequel il avait été la première fois et il n’avait pas envie de la revivre. Il secoua la tête en signe de déni. Il n’osait pas demander à son frère de qui il s’agissait. Il avait peur de poser la question, mais il fallait qu’il sache. « Who ? » « Shin… » lui répondit Daiki alors qu’un nouveau sanglot le secouait. Keiji secoua encore la tête et murmura un petit « No… » Il cligna des yeux en les sentant s’embuer de larmes pour éviter qu’elles ne coulent. « He can’t be dead… » « No ! He’s… He’s not dead. It’s just… They took him. » Il reposa sa tête sur ses genoux et Keiji vit ses épaules se mettre à se secouer. Keiji tendit le bras et posa sa main sur la tête de son frère qui releva la tête. Keiji se décala alors dans son lit en tentant de remuer le moins possible et réveiller Sun. Daiki le regarda ne comprenant pas au début, puis se leva et vint se coucher à ses côtés, le prenant dans ses bras. Keiji passa son bras gauche dans le dos de Daiki et le serra contre lui. Il commença à sentir son t-shirt être trempé alors que Daiki pleurait silencieusement sur son épaule. Lui garda le regard fixé sur le plafond de sa chambre. Ils avaient réussi à surmonter la mort de leur sœur. Ils réussiraient à surmonter la disparition de Shin. Surtout que celui-ci n’était pas mort, s’il en croyait ce que lui avait dit Daiki. Alors ils garderaient l’espoir et ils le retrouveraient un jour.

❝ Titre de partie au choix ❞2003 ♦ Hogwarts
« They found him ! » s’exclame Daiki alors qu’il vient d’entrer en trombe dans la pièce il se trouvait, claquant bruyamment la porte contre le mur en l’ouvrant. Keiji ne relève pas le nez du livre qu’il est en train de lire. « Who found who ? » demande-t-il d’une voix désintéressée et fatiguée. Il peut encore ressentir la fatigue de la bataille qui avait encore lieu à Pré-au-Lard. Il était rentré après des heures recevoir des soins et se reposer un peu. Il avait bien essayé de dormir mais le sommeil ne semblait pas vouloir venir, alors il s’était mis à lire. « SHIN ! They found him ! » Cette nouvelle a le mérite de capter entièrement son attention. Il se fige et ses mains se resserrent sur le livre qu’il tient. Il relève la tête les yeux écarquillés. Lui et son frère se fixent un instant en silence. Daiki, tremble d’excitation. Finalement, Keiji sort de sa transe et se lève d’un bond en claquant son livre et en le jetant sur son fauteuil sans y prêter attention, sa fatigue complètement oubliée. « We’re going to see him. » dit-il en reprenant un air impassible et un ton neutre. Daiki le suit alors qu’il quitte la salle et avance dans les couloirs de Poudlard. « Hm, I don’t know if we’ll be able to see him. » « I’d like to see them try to prevent us to see him ! »


Keiji attendait Daiki pour avoir des nouvelles de Shin. Au final, il avait dû prendre sur lui. Ils n’avaient pas été autorisés à voir Shin. Au début ils avaient refusé, mais Keiji n’avait pas cédé et ils avaient finalement obtenu que l’un d’eux puisse le voir. Il  avait alors dit à Daiki d’y aller. Il pensait qu’il serait le plus à même d’aider Shin et puis ils étaient jumeaux. Leur lien était plus fort que celui que Keiji et Shin partageaient.

Il se retourna en entendant la porte grincer. Daiki avait la tête baissée et avançait d’un pas lourd. Il relève la tête et lui lance un regard perdu. Ses sourcils se froncent et sa bouche s’ouvre et se referme sans qu’aucun son n’en sorte. Keiji lui laisse le temps de reprendre ses esprits. « It’s him… It’s really him… » « That’s good. We always knew we would find him. » Puis Il remarqua alors que son frère, ne souriait pa, ne trépignait plus, bref il n’avait pas l’air… heureux. « Is there something wrong ? » « It’s him, but… It’s not at the same time. » Keiji était un peu perdu. Ce que disait son frère disait n’avait aucun sens. « I don’t understand. How’s that possible. It’s him or it’s not him. » « It is him, but, from what I understood, these fuckers messed with his head to use his gift. » « Is that so…? So they made him a mere puppet to manipulate ? » Daiki lui lança un regard indéchiffrable. « I-It seems so, yeah… » « Hmm… » Il releva la tête et posa sa main sur l’épaule de son frère. « We’re going to take good care of him, Daiki. It’ll be long. It’ll be hard. But we’re going to be here for him. » « Of course, nii-san ! » Il lâcha l’épaule de Daiki avec un petit hochement de tête appréciateur puis se dirigea vers la porte pour sortir de la salle. Il ouvrit la porte mais se stoppa, la main encore sur la poignée. Il adressa une nouvelle fois la parole à Daiki sans se tourner vers lui. « And Daiki… We’re going to make them pay. They’ll learn not to mess with our family. »


Ce procès, Keiji l’attendait avec impatience autant qu’il le redoutait. Il l’attendait avec impatience, parce que pour lui c’était l’occasion pour Shin de prouver son innocence dont il ne doutait absolument pas, et il le redoutait, parce qu’il savait qu’un procès pouvait tout aussi bien tourner mal. Il suffisait d’un rien.

Il est au bord de son siège en entendant le juge énoncer cette liste interminable de chefs d’accusation. Ce n’est pas Shin. Il le sait. Tout ça ce n’est pas son frère. Jamais il n’aurait fait ça. Il a envie de leur hurler, mais se retient avec beaucoup de mal. L’avocat leur a avoué être confiant. Que les preuves étaient de leur côté. Ça ne l’empêche pas pour autant d’être nerveux. Ce n’est pas comme si la justice avait beaucoup fait preuve d’impartialité et de droiture ces dernières années.

Ce procès c’est un ascenseur émotionnel pour lui, et il n’est pas habitué à tout ça, il est complètement désarçonné par toutes ces émotions qui se bousculent en lui et qu’il n’arrive pas à comprendre au fur et à mesure que les témoins défilent.
Il a comme un poids sur l’estomac lorsqu’ils abordent la mort de Joo-Eun, et les souvenirs de ce jour horrible affluent dans sa tête, sa respiration se fait plus rapide. Il revoit encore le visage défait et énervé de Daiki lorsqu’il lui a dit qu’il ne pouvait pas rentrer.
Ce qu’il sait aussi, c’est qu’il a vraiment envie de faire bouffer son putain de sourire et son air suffisant à l’homme en charge de l’accusation. Avec ses petites insinuations et suppositions qui n’ont pas lieu d’être.

Mais le témoignage le plus intéressant, pour lui, avait été celui du Dr Murray. Il avait permis d’éclaircir bien des zones d’ombre. II allait lui permettre de mieux comprendre son petit frère et tout ce par quoi il était passé. Et même si les informations qu’il avait à sa disposition n’étaient pas vraiment complètes, ils pourraient lui venir en aide au quotidien. Ils pourraient éviter de faire des erreurs avec lui.

Le point culminant du procès, c’est quand Millstone fait amener le corps du vrai Nazir. Keiji se redresse sur son siège et son regard se tourne vers Shin qui n’a pas l’air de se sentir bien. Il se lève carrément en le voyant pousser un hoquet et s’appuyer sur la rambarde devant lui. Le Dr Murray se précipite vers lui mais n’arrive pas à le calmer. Son regard est frénétique et son visage commence à se déformer. Il sait ce qu’il se passe, il a vu Shin faire ça des centaines, voire des milliers de fois quand ils étaient enfants. Mais là, c’est comme si son pouvoir était complètement déréglé, comme s’il n’arrivait pas à se décider sur quel visage afficher, celui de Shin ou celui de Nazir. Finalement tout s’arrête quand Shin perd conscience et Keiji s’élance à la suite de Daiki, poussant les gens qui leur bloquent le chemin. Ils s’agenouillent auprès de leur frère pour s’assurer qu’il aille bien puis Daiki se relève et commence à crier sur Millstone.

Les yeux de Shin se mettent à papillonner « Hey. » Shin le regarde un peu perdu. Il se redresse en frottant ses mains sur son visage et Daiki et Millstone se taisent et se précipitent vers eux en voyant Shin réveillé. « J’veux rentrer. » « Chin-Hae » L’avocat n’a pas l’air très partant pour retourner devant les juges tout de suite, mais c’était sans compter sur l’obstination de Shin. « J’veux juste rentrer, j’veux – On y retourne, on en finit et – j’m’en fiche, j’veux juste que ça s’arrête, j’m’en fiche de ce qu’ils diront. » Il tente de se lever et manque de s’effondrer mais Keiji est là pour le rattraper. « Shin, t’es pas en état de… » « On y retourne j’ai dit » Daiki et Keiji échangent un regard, puis Daiki soupire et baisse les yeux. Keiji raccompagne Shin jusqu’à son siège et avant de regagner le sien pose sa main sur l’épaule et la serre en signe de soutien.

Millstone en finit rapidement avec le cas de Nazir, explique pour le tatouage, que Shin n’est en rien coupable de ces actes. C’est un soulagement, quand le verdict est rendu rapidement. Encore plus quand ce verdict est un verdict de non culpabilité. Ils se dirigent tous les trois, Daiki, leur père et lui vers Shin pour le prendre dans ses bras et le féliciter.

C’est enfin fini. La guerre est finie. Shin est libre, mais il reste encore beaucoup de chemin à faire pour que Shin guérisse de tout ce que lui ont fait Voldemort et ses sbires. Mais Keiji sait que Shin pourra compter sur Daiki, sur leur père et sur lui pour l’aider.