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Susanna&Salvador

❝ My lemon meringue pie, sugary sweet, with a trace of playfull sour. Let's catch our summer butterflies, blue skies, radiant above. Two foolish fools falling - in love, with love. ❞
Se réveiller chaque matin aux côtés d'un démon qui vous noyait dans la folie, un peu plus, chaque jour. Voilà ce à quoi on t'avais destiné avec ce mariage. Toi, gros con, t'y avais cru, t'avais voulu y croire, que ça s'arrangerait, ça s'améliorerait, que t'arriverais à l'apprivoiser, à ne pas avoir que la sauvagerie qui t'avais tant attiré pendant votre adolescence. Non. Tu n'arrivais à rien. Même après tout ce temps passer loin d'elle, tu ne lui avais pas manqué, elle n'appréciait pas davantage tes caresses, ne t'aimais pas davantage, toi. Pourtant, elle t'appartenait. Était tienne de toute son âme, mais elle agissait encore en fille célibataire et inaccessible. Ça ne te charmait plus, pas après 20 ans. Ça te rendait violent et tu savais que tu devais t'éloigner d'elle, tu refusais d'y refaire le portait, refusant de donner le mauvais exemple à ton fils, de ne le rendre plus triste encore qu'il ne semblait déjà l'être. T'y avais cru. Que t'étais bon pour faire les bordels le reste de ta vie. Que c'était terminé, que tu n'avais plus de chance, que t'étais trop vieux de toutes façons et que tout était mort.

Et pourtant, ton retour au travail avait réussit à te faire changer d'avis, te faire revivre. Se rendait-elle simplement compte de ce qu'elle faisait, cette enfant du diable ? Comment ses simples sourire faisaient fondre ton coeur, te redonnant des allures d'adolescent ? Depuis combien de temps n'avais-tu pas vu un sourire du genre se poser sur toi ? Au moins vingt ans. Désormais, tu semblais te lever chaque matin avec un but : la faire sourire encore et encore, jusqu'à avoir l'envie incontrôlable d'attraper son visage par dessus le comptoir et l'embrasser. Lorsque tu te levais dans ta chambre vide, où ta femme ne dormais plus avec toi depuis des années, tu te disais que tout n'était pas terminé. Qu'un jour, ce serait son visage à elle qui se lèverait sur toi, plus épatant qu'un levé de soleil. Elle rageait même, ta femme, de te voir partir au boulot, toujours bien mis, une cravate et des chaussures impeccables.  Même si elle arrivait à te trouver beau, elle ne te le dirait certainement jamais. Bientôt, elle serait du passé, tu en étais convaincu, même si tu gardais secrètement et égoïstement ses rêves de bonheur de gamin. Les derniers remparts qu'il te restaient pour être un mangemort complètement dépourvu de coeur.

Tu arrivais pourtant au travail avec les mains vides et l'air rageur. Te dirigeant directement vers le bureau de la secrétaire avec tes sourcils froncés, ton air grave. Un surprise comparativement à tous les autres matins. « Mademoiselle Carrow. Vous n'avez pas honte ? C'est la troisième plainte que j'ai cette semaine vous concernant. Les gens se plaignent de votre beauté aveuglante... » Tu t'arrêtes, décrochant de ton rôle de gros méchant et mordant doucement ta lèvre inférieur, réfléchissant alors que tu passais une main sur ton menton barbu. « Nan, c'était pas terrible hein ? J'ai le droit à une autre chance ? » Demandes-tu en lui adressant un sourire magnifique. Ouais, non, t'es rouillé, t'es pas loin du troisième âge et elle te fait doucement perdre tes moyens à force de rester derrière son bureau. Tu sors alors un petit paquet avec une délicieuse pâtisserie que tu es allé acheter pour elle, la lui tendant avec ce sourire toujours aussi adorable. « J'ai également pensé à vous en voyant cela et je n'ai pas pu résister... » Avoues-tu, souriant encore davantage, relevant simplement les yeux pour t'assurer que vous étiez toujours seuls. Mieux valait éviter d'autres scènes à la maison, tu n'étais pas encore délivré de ta méchante sorcière. Tu lui tendais un écrin de taille moyenne. Pas une bague, pas maintenant, mais un collier. Un collier de saphirs pourpres sertis d'or. Un collier assez imposant, qui lui irait pourtant comme un gant. Tu attendais impatiemment sa réaction, avec les yeux d'un gamin surexcité. Elle venait de t'arracher les poids de dix ans passés rudement sur tes épaules. Ça te faisait un bien fou.
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Tu étouffes un bâillement derrière ta main, alors que tu déposes une pile de dossier sur ton bureau. L’absence de sommeil commence à te peser, sans parler qu’afin de contrer ses effets nocifs, tu es forcé de te lever encore plus tôt, voilà toute l’ironie du sort oui. Tu t’es mise le pied dans un cercle vicieux, parce que tes nuits sans sommeil te mène à des levés de plus en plus tôt, pour te barbouiller le visage de diverses crèmes. Tu fermes les yeux un instant, fronce les sourcils et cherche un peu d’énergie dans ton corps, lorsque tu reconnais les pas familiers de ton patron, Mr.Rookwook. Déjà tes yeux sont ouverts et un sourire poli l’attend, c’est à cause de ce démon si tu es là aussi tôt, mais il le faut bien. Quel genre de secrétaire ferais-tu si tu devais arriver après lui hein ? Déjà tu prends ses affaires, son manteau et tu commences ton débriefing matinal : rendez-vous de la journée, point important, résumé de son courrier et la fameuse question du café. Tu n’as pas le temps de te tourner les pouces, pas ici, pas sous ses ordres et c’est aussi bien. Ici, tu n’as pas à couver ta tristesse, tu n’as pas non plus à craindre que Marcus ou Draco vienne te visiter, en fait ici tu es en sécurité. Même si tu sais que plus tard tu croiseras la route du fils Malfoy, mais en réalité, tu attends ce moment. Ici, vous ne pouvez pas profiter d’un moment intime, vous êtes professionnel et de ce fait, il y a moins de risque de discuter du fameux sujet Astoria. Oui, ce n’est pas l’endroit, ni jamais le moment. Une fois ton patron bien installé dans son bureau, son courrier personnel en pile sur un coin de son bureau, son café près de lui et ses dossiers de l’autre, un rendez-vous dans une heure, tu peux enfin aller te poser à ton bureau. Tu as tout juste le temps de poser les fesses sur ta chaise, qu’il fait son apparition.

Il ? Mr.Avery, évidemment, le seul à qui tu te permets de sourire avec autant de plaisir. Avec lui, tu n’as pas à faire d’effort, parce que tu l’apprécies honnêtement et sans fioriture. Il existe peu d’homme tel que lui, des hommes gentils et attentionnés. Parce que depuis son retour à Londres et sa promotion, en tant que directeur adjoint du département des Mystères, tu as découvert derrière son apparence froide et un peu las de la vie, un homme absolument charmant. Adorable, espiègle, un peu gamin même, il est comme une brise d’air fraiche dans ta vie et tu ne peux pas nier que tu attends, chaque matin, avec impatience son apparition. Avec lui, tu ne te complique pas la vie, tout est simple. Il est polis, courtois, voir plus que charmant et tu le lui rends avec une aisance étonnante, toi qui t’es toujours forcé à te montrer à ton meilleur, pour contrer la banalité de tes traits, ta silhouette quelconque. Oui, avec lui c’est plus facile, tu te sens même belle, ce qui te trouble parfois, mais jamais quand il arrive. Sauf que ce matin, il ne semble pas de bonne humeur, ses traits sont crispés et déjà tu perds le sourire, inquiète. Que se passe-t-il ? Tu es loin d’être préparé pour la suite et quand il ouvre la bouche pour parler avec empressement, d’un ton tranchant, tu retiens automatiquement ton souffle : « Mademoiselle Carrow. Vous n'avez pas honte ? » Ton cœur ne sait plus comment battre et tu papillonnes déjà des yeux, paniquée, même si ton visage ne trahis rien d’autre de ta peur. Question d’éducation. « C'est la troisième plainte que j'ai cette semaine vous concernant. » Oh non, là tu entrouvres les lèvres, sous le choc. Tu fronces les sourcils, en proie à une perte de contrôle totale. Les gens ce sont plaint ? Mais qu’as-tu bien fait ? Tu ne comprends pas, tu éparpilles même un peu tes papiers devant toi. Par Morgana, qu’as-tu fais et c’est là qu’il t’achève avec la raison de la chose : « Les gens se plaignent de votre beauté aveuglante... » Tu le fixes sans comprendre un instant, puis l’air vient à te manquer et tu inspires de l’air, les sourcils haussés et la bouche entrouverte. « Qu-quoi ? » Oui, tu es assez stupide pour croire avoir mal compris.

Or, l’homme te souris, adorable comme à son habitude maintenant qu’il a cessé de jouer et tu arrives enfin à additionner un et un. Il blaguait, il ne faisait qu’une blague, personne ne s’est plaint et tu soupires, soulagé, un sourire hésitant à venir fleurir sur tes lèvres. Il t’a fait peur, c’est un fait, normalement tu serais même vexée, mais pour lui, tu fais l’effort de balayer ta presque crise de panique du revers de la main. « Tsk, Mr.Avery, vous ne devriez pas vous moquer ainsi de moi. J’ai sincèrement eu peur » mais si tu lui fais un léger reproche, tu le fais avec douceur, un petit sourire aux coins des lèvres. Est-ce que tu réalises qu’il flirt avec toi ? Absolument pas. Il est marié après tout et puis il suffit de te regarder pour comprendre que tu n’es pas une menace pour quiconque. Tu es bien trop banale pour attirer l’attention d’un homme aussi gentil et charmant que lui, son épouse à bien de la chance de l’avoir d’ailleurs. « Nan, c'était pas terrible hein ? J'ai le droit à une autre chance ? » Cette fois, tu souris pour de bon, un vrai sourire, rien que pour lui. Comme d’habitude, mais tu t’assures tout de même, discrètement, que votre supérieur n’est pas là, pour lui répondre sur le ton de la confidence, espiègle comme tu ne l’es jamais avec qui que ce soit en dehors de lui, à croire qu’il te change aussi : « oh non, surtout pas ! Je croyais avoir perdu mon emploi, tsk tsk. Vous êtes incorrigibles Mr.Avery. » Pour ne pas dire diabolique pour cette fois. Tu fouilles alors ton bureau, parce qu’une pile l’attend aussi et tu te redresses, mais il fait émergé un petit paquet, que tu connais très bien depuis décembre, pour le poser sur le bureau. C’est plus fort que toi, déjà un petit sourire amusé étire tes lèvres : une pâtisserie. Il t’a encore apporté une douceur à la vanille, l’odeur se répand dans tes narines et tu t’humectes les lèvres, tout en souriant à nouveau. Il n’y a pas à dire, avec Mr.Avery, c’est le soleil que vous avez laissé entrer au niveau 9 du ministère.

« Mmn, à la vanille… vous n’auriez pas dû. Je vais prendre trois kilos à ce rythme » que tu souffles, une petite moue charmeuse aux lèvres. Tu ne flirt pas réellement avec lui, tu réponds simplement à son espièglerie avec quelque chose de similaire, de presque enfantin. Pourquoi ? Comment ? Tu ne le comprends pas toi-même, seulement c’est ainsi que les choses se déroulent entre vous. Quant à ses pâtisseries, il t’en offre depuis son deuxième jour, l’unique fois où tu as refusé ses présents sucrés, depuis le jour suivant, il n’a jamais cessé de te rapporter des présents. Pourquoi ? Tu n’en as aucune idée, il est ainsi tout simplement, généreux de sa personne, aimant faire plaisir aux autres, une première pour un mangemort tout de même. Parfois il t’offre des fleurs, en pot maintenant que tu lui as avoué adorer jardiner, d’autres fois des chocolats ou des cafés, mais les pâtisseries ont nettement sa préférence et tu ne risques pas de te plaindre vu leur goût exquis. Tu devrais lui demander où il les prend, mais tu n’en as pas encore eu la chance, non. Vous êtes bien trop pris avec les nouvelles formalités du niveau, de la paperasse qui t’embête fortement. Et si d’un bras tu gardes en équilibre tous ses documents, hors de sa portée d’ailleurs, car il te les volerait, il l’a déjà fait, tu attires le paquet près de ta tasse de café personnelle, « mais merci, je vais me régaler. » Oh ça oui, sans aucun doute même. Tu ouvres alors la bouche, les yeux baissés sur ta feuille, qui trone sur le dessus de ses affaires, quand il reprend la parole, te surprenant : « J'ai également pensé à vous en voyant cela et je n'ai pas pu résister... »

Encore un cadeau ? Tu figes un instant, surprise. Non pas que ce soit une première, il lui est arrivé de venir au bureau avec un combo pour toi, soit un café et une pâtisserie, ou bien une fleur en pot et des chocolats, mais lorsque tu le vois observer les environs, la nervosité se glisse doucement dans ton estomac. À moins que ce soit de l’excitation ? Tu ne sais plus trop, mais tu t’approches, prête à le rejoindre de l’autre côté du bureau, quand l’écrin fait son apparition. Tu cesses à nouveau de bouger, de respirer même, de vivre tout simplement. Qu’es-tu sensé en faire ? Tu ne sais pas et tu bats des cils, un peu perdue. « Mr.Avery ? … » Il ne bouge pas non plus, se contente de te sourire avec cet air enfantin, avec ce regard remplis d’excitation. Tu as devant toi un enfant, pas un adulte et toi qui a pourtant les petits êtres en horreur, tu te surprends à le trouver adorable ainsi. Un peu comme Scorpius, qui te manque déjà d’ailleurs. Ta main libre hésite, puis approche l’écrin avec hésitation. Tu inspires doucement, comme pour te donner du courage, pourtant tu sais qu’il n’y aura rien de bien terrible dans la boîte. Tu n’as pas à craindre Mr.Avery, absolument pas, et pourtant le contenu de la boite te coupe le souffle. La peur te fait l’effet d’une gifle parce que le présent est énorme, bien trop imposant pour votre relation actuelle. Non pas que vous soyez des inconnus, mais vous n’êtes pas encore suffisamment intime pour ce genre de chose, peut-être ne le serez-vous même jamais.

Tu écarquilles donc les yeux sous la splendeur du bijou, le collier brillant de mille feux devant tes yeux ébahis, t’appelant presque, sa couleur allant à ravir à celle de ta tenue de la journée. Oui, tu te vois très bien l’enfiler avec ta jupe crayon rouge et ton chemisier blanc. Mais c’est hors de question ! Tu redresses un regard abasourdis à l’homme, qui semble presque déçu maintenant, par ta réaction assurément. « Par Morgana, Mr.Avery, c’est beaucoup trop ! » Tu chuchote presque, paniquée à l’idée d’être surpris. Que penserais vos collègues de travail ? N’est-ce pas là un présent que l’on offre à une maitresse ? Or, vous n’avez absolument pas ce genre de relation, une pensée qui te fait rougir violemment, alors que tu baisses à nouveau les yeux, l’éclat du bijou attirant ton regard. Il est superbe, plus que cela même, mais c’est impossible. Alors tu refermes le couvercle et repousse la boite dans sa direction, prudente, mais flattée comme jamais. Toi à qui l’on offre que peu de présent, voire pas du tout en dehors de ta famille, on vient de te présenter un bijou valant son pesant en gallion. « Si je suis très flattée et reconnaissante pour votre générosité » tu t’approches de lui, parlant tout bas, afin de ne pas être entendu, « je ne peux assurément pas l’accepter. C’est un magnifique présent qui conviendrait mieux à votre épouse, pas à une simple amie, Mr.Avery. » Oui, c’est à elle qu’il doit offrir ce genre de bijou, pas à toi. Même si l’attention te flatte, même si elle enflamme toujours tes joues. Tu ne peux pas. IL ne peut pas.
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Dernière édition par Susanna P. Carrow le Jeu 22 Jan 2015 - 1:10, édité 1 fois
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Susanna&Salvador

❝ My lemon meringue pie, sugary sweet, with a trace of playfull sour. Let's catch our summer butterflies, blue skies, radiant above. Two foolish fools falling - in love, with love. ❞
Gamin. Ça te fait du bien. Laisser aller ses années trop lourdes, en oublier que tu as un fils qui broie du noir. Défroncer enfin tes sourcils pour sourire enfin un peu pour autre chose que la souffrance humaine. Mademoiselle Carrow à l'air paniqué, adorable, même si elle manque d'air. Tu te ferais un plaisir de l'aider à respirer, mais ce n'est pas convenable et tu ne veux surtout pas lui faire peur, même si ce que tu cache dans ta poche est assez gros pour la faire fuir. « Qu-quoi ? » Tu te permets de rigoler, de mordre ta lèvre, parce que tu commences à trop sourire, à ne plus tout contrôler, ton coeur tambourinant doucement, te faisant angoisser. En oubliant ton imposante carrure, redevenu un petit garçon faisant une blague à une petite fille pour l'entendre rire. « Tsk, Mr.Avery, vous ne devriez pas vous moquer ainsi de moi. J’ai sincèrement eu peur » Elle arrive presque à te faire regretter ta plaisanterie. Presque. Elle reste délicieuse quand ses pieds ne touchent plus le sol, qu'elle se sent tomber, le ciel s'écroulant sur elle, mais elle n'a pas à s'en faire, tant que tu sera là, son poste est sauf. Ta blague était pourtant médiocre, limite vieux jeu, ne cachant pas le certain âge que tu avais. Elle te fais oublier que tu en arrives à en être ringard. Elle n'a aucunement conscience de l'astre qu'elle est devenue pour toi. Et ce même si tu n'as jamais encore oser lui demander une rencontre à l'extérieur du travail. Tu n'es pas un jeune loup affamé, pas avec elle du moins. Tu veux faire les choses comme il le faut, comme tu aurais dû faire avec ta femme pour l'apprivoiser et éviter d'avoir une harpie dans ta maison en permanence. Ta femme était bien loin en cette heure, tes yeux plongés dans ceux d'une autre brune. « oh non, surtout pas ! Je croyais avoir perdu mon emploi, tsk tsk. Vous êtes incorrigibles Mr.Avery. » Tu rigoles doucement, calmement. Pauvre chérie, elle n'est pas au bout de ses peines alors qu'elle replonge son nez dans sa paperasse. Tu déposes le paquet sur son bureau, joliment emballé avec un ruban et tout et tout. À la vanille, comme elle aimait, comme elle allait aimer encore. Elle sourit encore, tu récupères celui-ci d'une œillade tendre, qu'est-ce que tu ne ferais pas pour l'un de ses sourires ? Léchant doucement sa lèvre inférieur, oh comme tu l'envies cette lèvre. Tu n'as pas le droit à la douceur de ce petit bout de chaire affamé contre toi. « Mmn, à la vanille… vous n’auriez pas dû. Je vais prendre trois kilos à ce rythme » Toutes ses choses viles que tu pourrais dire pour qu'elle ne s'en fasse pas. Tu n'avais pas l'habitude d'être vulgaire avec les dames, mais tu lui aurais fait perdre ses kilos qu'elle n'avait pas encore en trop sur n'importe quel bureau du département, même si tu affectionnais particulièrement le tiens. Un haussement d'épaule en simple réponse, alors qu'elle jongle avec ses documents, trop loin de toi pour que tu l'aides, vile demoiselle. Tu n'es pas de ses avortons qui ne savent pas se tenir. Tu ouvres la porte aux demoiselles, tu les raccompagnent chez-elles, tout ça. Elle accepte le présent, le déposant près de son café. « mais merci, je vais me régaler. » « Tout le plaisir est pour moi. » Répondais-tu. Sérieusement ? Oh si. Tu faisais toujours exprès de repasser près de l'heure du repas, à l'heure où le petite creux lui venait. Elle ne pouvait savoir comme tu aimais regarder sa bouche rosée croquer tes cadeaux. Sa langue venant lécher le surplus de crème restée collée à sa bouche. Elle s'apprêtait à parler, te donner ta paperasse matinale, mais non, tu n'as pas terminé. Posant l'écrin sur son bureau devant la jeune femme qui s'est levée, de plus resplendissante. En voyant l'écrin, la demoiselle semble pourtant décontenancé. D'accord, ce n'est pas rien, mais tout de même... Tu ne crois pas que c'est trop. Elle bat des cils, ne tuant pas pour autant ton excitation. « Mr.Avery ? … » Tu lui souris, impatient qu'elle ouvre la petit coffre. Tu ne peux t'empêcher de mordiller tes lèvres alors qu'elle approche sa main pour ouvrir l'écrin. Tu observes son visage, elle semble surprise, à la fois émerveillée et effrayer. Merde. Merde. Imbécile. Tu avais oublier que vous n'étiez plus à l'époque médiévale, que tu n'étais pas un jeune célibataire la courtisant, mais bien un vieux mangemort lui faisait des présents hors de prix. « Par Morgana, Mr.Avery, c’est beaucoup trop ! » Te chuchote-t-elle dans une nervosité qui t'es contagieuse, passant ta main dans ta chevelure pour l'attirer vers l'arrière dans un bordel semblable à ta vie présente. Elle rougit, ton ventre se tord, t'es con, t'es con comme c'est pas possible d'être con. T'aurais juste envie de l'embrasser pour passer le malaise, mais c'était pas vraiment une solution au problème. Elle refermes la boîte, la repoussant vers toi devant ta petit moue de gamin déçu. Décidément mon vieux, t'as perdu la poigne avec les dames. « Si je suis très flattée et reconnaissante pour votre générosité » Elle te tortures, s'approche de toi pour te parler à voix basse. Tes yeux se logeant tout au fond des siens, là où tu a l'impression que vos âmes se rencontrent. « je ne peux assurément pas l’accepter. C’est un magnifique présent qui conviendrait mieux à votre épouse, pas à une simple amie, Mr.Avery. » Tu hoches doucement de le tête. Acceptant humblement sa décision. Tu ne l'obligeais en rien, mais tu n'avais pourtant pas terminé ton argumentation pour la convaincre d'accepter ton présent.

« Mon épouse, mademoiselle Carrow, ne portes pas de bijoux et refuses mes cadeaux comme mes baisers. » Avoues-tu tout simplement, sans la moindre honte. Tel était les faits, et tes baisers, à ce qu'on t'avais dit, étaient loin d'être désagréables. Presque nonchalant, surtout parce qu'elle n'était pas présente. Parce qu'en réalité elle te rendait dingue et beaucoup moins calme qu'en cet instant. « La joie des mariages arrangés depuis la naissance. » Avoues-tu avec un sourire un peu triste, mais pas pour autant dépourvu d'espoir. Tu jettes un regard circulaire pour constater l'endroit encore désert à cette heure. T'approchant un peu plus d'elle, glissant l'écrin dans ses mains pour y poser doucement les tiennes, par dessus les siennes. Les tenant simplement, sans presser. « Je vous pris de l'accepter, mademoiselle Carrow. Je n'ai ni fille ni soeur à qui l'offrir devant votre refus. Ne serait-ce pas un crime que de laisser un aussi beau bijou pourrir dans le fond d'un tiroir ? Prenez-le comme un cadeau d'anniversaire, de la part d'un vieux fou pour une magnifique demoiselle. Vos amies en pâlirons et vos prétendants en finirons par se battre à l'épée pour compenser...   » Rigolais-tu doucement, ne te reculant pas pour autant, attendant qu'elle accepte ou rejette l'offre. De plus, il n'irait pas aussi bien à qui que ce soit d'autre qu'elle. Tes maîtresses à l'étranger auraient l'air de potiches avec ça au coup. La nature élégante de Sue y serrait comme une deuxième peau.    
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Il y a quelque chose de malheureux, de coupable, dans le regard de ton supérieur et déjà tu t’en veux. Si tu as toujours été sensible à la détresse des autres, depuis la mort de Julian, tu l’es encore davantage. Tu ne voulais pas le mettre mal à l’aise, assurément pas lui causer un quelconque souci, encore moins lui offrir des regrets. Son geste était adorable, réellement et tu essais de le lui faire comprendre à travers ton regard, faute d’avoir quoi que ce soit à ajouter, pour le convaincre. Tu t’enfoncerais tout bonnement, tu le sais. Mais il n’y a pas à se questionner, ce petit air vulnérable qu’il t’offre, ce regret qui lui dévore le visage, tu les dois à ta conduite. Mais comment peut-on refuser un présent autrement ? Tu ne sais pas, on ne te l’a pas appris. Tu fais de ton mieux et quelque part, tu le supplie, du regard, de te pardonner. Et comme il hoche la tête, tu oses croire qu’il a compris, que l’affaire est réglé et pour le mieux. Or, à la place, il te surprend d’un aveu qui lui tient lieu d’explication : « Mon épouse, mademoiselle Carrow, ne portes pas de bijoux et refuses mes cadeaux comme mes baisers. » Qu’es-tu sensé dire ou penser ? Tu ne sais plus, mais tu clignes des yeux une fois, puis deux. Surprise oui. Alors en fait, toutes ses attentions dont il te couve depuis son arrivée, sont un peu une sorte de compensation à ses yeux ? Une thérapie en quelque sorte, oui. Tu comprends mieux, il devait aimer sa femme, aimer lui faire plaisir et maintenant… maintenant tu ne sais pas, elle est peut-être malade. Alors tu baisses les yeux tristement, navrée pour lui, pour sa situation, soufflant quelques mots navrés : « Oh… je suis désolée. »

La suite te fais presque frémir, « La joie des mariages arrangés depuis la naissance. » Mais n’est-ce pas là le lot de presque tous les sang purs de ce monde ? De votre univers oui. Les mariages arrangés étaient choses courantes, répandus même, les mariages n’étaient pour l’élite que des alliances supplémentaires. Jamais le bonheur des deux individus n’entrait réellement dans la balance, sauf au sein des familles plus faibles. Plus humaines. Toi aussi, tu subirais ce sort, mais avec de la chance, tu aurais su orienter ce géniteur tant détesté vers la famille de ton choix. En ce moment, c’est les Malfoy qui possédait tes faveurs, Draco surtout. Mais ça aussi, c’était assurément une mauvaise idée. Tu ne voulais pas y réfléchir, pas maintenant et jetant un coup d’œil à l’horloge, tu fus bien forcer de te dire que bientôt la tête blonde que tu affectionnais tant maintenant, passerait par ici. Bien entendu, ce n’est pas parce que tu jettes un coup d’œil à l’heure que tu ne remarques pas l’expression triste du pauvre Mr.Avery. Est-il marié un troll ? Tu te poses sérieusement la question alors qu’il s’approche de toi. Déjà, tu écartes ton bras où ses dossiers et ta feuille de note trônent. Pourtant, ses mains ne cherchent pas à s’emparer des feuilles, au contraire, c’est l’écrin qu’il reprend et qu’il vient poser dans ta main vide. Tu bats à nouveau des cils, sous la surprise. Il avait pourtant compris tes raisons de refuser, non ? Mais c’est sans compter sur ses propres aveux, évidemment. Mr.Avery est adorable, mais tu retiens déjà qu’il est aussi très têtu, non pas que ce soit là un terrible défaut, mais toute information est bonne à prendre.

« Je vous prie de l'accepter, mademoiselle Carrow. Je n'ai ni fille ni sœur à qui l'offrir devant votre refus. » Oh tu commences à comprendre et déjà tu fronces délicatement tes sourcils, l’air d’une petite fille ne sachant pas comment dire non à une boule de glace supplémentaire. Si une seule pâtisserie suffisait à t’affolé il y a quelques semaines, un collier ne passera assurément pas. « Ne serait-ce pas un crime que de laisser un aussi beau bijou pourrir dans le fond d'un tiroir ? » Il n’y a pas à dire, cet homme a du talent pour convaincre et déjà tu baisses les yeux sur l’écrin, toujours niché dans ta main. « Prenez-le comme un cadeau d'anniversaire, de la part d'un vieux fou pour une magnifique demoiselle. Vos amies en pâliront et vos prétendants en finiront par se battre à l'épée pour compenser... » Et voilà, c’est plus fort que toi, tu rougis doucement. Sous le compliment, sous l’idée que tu puisses posséder des prétendants, toi la fille toute banale. Tu n’es pas Ada, ni Lucrezia ou Astoria, encore moins Beatrix. C’est elle qui mériterait un bijou de cette facture, son joli minois est à la hauteur de la splendeur du cadeau, mais pas toi. Non, tu es bien trop ordinaire, trop empotée, comparer à elles toutes. Alors tu souffles, en toute humilité, un petit sourire affectueux aux lèvres, « vous n’êtes pas fou Mr.Avery, seulement un peu aveugle. » Tu lui coules un regard tout aussi attendris, sous tes cils. Oui, au fil des semaines tu as développé un attachement certain pour l’homme. « J’oserais même ajouter, trop flatteur, parce que je ne suis assurément pas aussi jolie que vous le dites. »

Seulement, tu ne peux pas accepter ce bijou, il te brule presque les doigts, mais puisqu’il insiste, tu cherches comment régler le différend vous opposant. Tu soupires doucement, puis observe l’écrin, avant de le fixer lui. Dans les yeux. Il y tient, tu le vois bien et si tu ne veux assurément pas abusé de lui, tu ne peux pas refuser à nouveau le bijou. Alors tu l’acceptes, tu acquiesces doucement et te retourne pour aller déposer l’écrin dans ton sac à main. « Bon d’accord, vous gagnez cette manche Mr.Avery, mais en échange, j’ose espérer que vous accepterez de m’accompagner pour l’heure du lunch. » Tu reviens vers lui en plissant doucement les yeux, comme pour le convaincre. Tu veux bien prendre le bijou, mais en échange, tu comptes l’inviter à manger. Ça n’aura assurément pas la même valeur, mais ce sera toujours mieux que rien. « Vous n’avez que deux rendez-vous de cédulé avec Mr.Rookwood, le troisième qui ne requiert que votre attention pourrait aisément être déplacé après l’heure du lunch, si vous êtes d’accord. » Oui, tu complotes un peu en ce moment, mais pour faire concorder vos heures de repas, il le faut bien. Tu lui offres même un petit sourire, « je m’assure donc d’envoyer un message aux niveaux supérieurs ? » et comme si ça ne suffisait pas à le convaincre, tu ajoutes plus bas, « avez-vous visité le restaurant des D’Anjou depuis votre retour ? Ils y font de délicieux repas. » Oh ça oui, même si le restaurant te rappelait encore la présence d’un certain blond, qui s’avérait être la dernière personne avec qui tu avais été manger à l’endroit. Ça ne t’empêcha pas de sourire avec encouragement à l’homme te faisant face.
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Dernière édition par Susanna P. Carrow le Jeu 22 Jan 2015 - 1:11, édité 1 fois
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Tu ne pensais pas faire tant de ravages avec ce collier. Tu aurais peut-être même dû arriver plus tôt, lui laisser avec une petite carte signifiant que c'était de ta part. Elle n'aurait pas pu refuser. Ta femme vient évidemment te gâcher la vie jusqu'ici, dans ce département où tu t'enfermes pour éviter de penser à elle. Ta femme n'as jamais aimé tes cadeaux, te trouvant ridicule, tu t'étais vite lassé de lui en faire. Par contre, lorsqu'il était question de ton fils, c'était devenu une compétition : qui donnerait le meilleur cadeau ? Qui aurait le plus beau sourire de sa part ? Un seul sourire sinon ?  Madmoiselle Carrow se dit même désolée pour toi. Tu hoches de la tête, elle n'as pas à l'être, tu ne veux pas être plaint. Tu hausses tes épaules avant ta réplique pleine d'ironie. Vaut-mieux en rire qu'en pleurer ? Tout cela sera bientôt terminé. Il faut simplement que tu trouves le courage de l'annoncer à ton fils, à tout le monde. Tu l'oublies, tu ne veux plus y penser, pas te rendre malade. Tu veux simple t'emplir du bonheur que te fais ressentir la jolie Carrow alors que tu t'approches doucement d'elle, plongeant tes yeux bleus dans le brun des siens, un dernière tentative pour la convaincre avant de jeter l'éponge. Susanna bat des cils, adorable en enfant perdue, c'est mal, tu y prendra goût à son innocence. Tu n'es pas né de la dernière pluie, tu ne t'es pas hissé à ton rang en te tournant les pouces, croyait-elle vraiment que tu n'arriverais pas à la convaincre ? Ce n'est encore que le début. Lorsqu'elle baisse de nouveau ses yeux vers la boîte, tu sais ta bataille à moitié gagnée. Tu l'assène d'une argumentation finale, ses joues s'empourprant, elle va te rendre dément. Elle est une grande distraction pour ton travail, tu n'as pas encore mis le nez dans tes lettres ni ta paperasse, elle est le mal en personne. Le mal en talons haut et en délicieuse jupe rouge. Elle n'as pas non plus le droit de te sourire ainsi, mais comme elle n'en est pas consciente, elle le fait tout de même. Te retournant une nouvelle fois, ne sachant même plus si tu es désormais à l'endroit ou à l'envers, ou s'il y a encore une différence. « vous n’êtes pas fou Mr.Avery, seulement un peu aveugle. » Tu rigoles doucement de ta voix profonde. L'âge te gruge peut-être doucement, mais avec elle, tes yeux sont plus clairs que jamais, plus bleus, plus brillant, brûlant. Le voit-elle seulement ? Non. Elle ne comprend rien des efforts phénoménaux que tu déploie depuis ton retour. Tu aimes la façon dont elle te regarde, alors que tu ne croyais plus à cette tendresse depuis longtemps. Elle te rendait faible, trop faible pour ton bien. « J’oserais même ajouter, trop flatteur, parce que je ne suis assurément pas aussi jolie que vous le dites. » Ta langue claque doucement contre ton palais. Voit-elle réellement la même chose que toi lorsqu'elle se regarde dans la glace ? Tu ne la connaît certainement pas encore très bien, mais sa beauté n'es pas moins notable, enviable.

« Assurément, vous l'êtes encore davantage que je ne puisse le prétendre. »

Souffles-tu, souriant, charmeur, infidèle lié à une femme qu'il a aimé quelques jours, que tu détestes depuis. Elle soupire, son regard passant de l'écrin à toi. Tu sens ses barrières céder et ce n'est pas sans te réjouir, élargissant ton sourire alors que son regard s'encre dans le tien. Elle acquiesce, tu fermes tes lèvres devant tes dents, par peur que ton sourire soit trop puissant, trop gamin joyeux, tuable, tu mord doucement ta lèvre, jubilant. Elle prend l'écrin, le glissant dans son sac à main pour éviter les ragots, même s'ils te feraient sincèrement plaisir. « Bon d’accord, vous gagnez cette manche Mr.Avery, mais en échange, j’ose espérer que vous accepterez de m’accompagner pour l’heure du lunch. » Tes yeux s'écarquillent de surprise, tu comptais toi-même l'inviter, mais te retenant de peur de refus après la difficulté à lui offrir le collier. Tu ne peux plus le retenir. Cet immense sourire qui ne demande qu'à sortir.

« Comment pourrais-je refuser une telle requête ? »

Te réjouis-tu, cette journée merdique ayant assurément prit une toute autre tournée. Tu as pourtant peur que, comme à chaque fois, tes espoirs meurent comme tes filles, celles que les Avery n'ont jamais eues, n'auront jamais. « Vous n’avez que deux rendez-vous de cédulé avec Mr.Rookwood, le troisième qui ne requiert que votre attention pourrait aisément être déplacé après l’heure du lunch, si vous êtes d’accord. » Est-ce que ton sourire pourrait être plus grand ? Tu ne crois pas. Avait-elle prévu d'avance la chose ou savait-elle simplement ton horaire par coeur. Elle est incroyable et tu ne fais que tomber un peu plus pour elle. Devant ton immense sourire, comment ta réponse pourrait-elle être négative ? « je m’assure donc d’envoyer un message aux niveaux supérieurs ? »

«Je m'étonnes que vous ne l'ayez pas déjà fait, mademoiselle Carrow. »

La taquines-tu, comme si tu étais piégé, mais tu y va de bon coeur, de tout ton coeur. Peu importe où elle voudra, même si elle veut te faire manger de la licorne.  Tu ouvrirais ta bouche, avalerait goulûment tout en détaillant les mouvements des lèvres de ta compagne. Elle a même déjà une idée d'endroit. Peut-être même une réservation, dans un cas si avancé, tu ne te retiendrais certainement pas de lui voler un baiser. « avez-vous visité le restaurant des D’Anjou depuis votre retour ? Ils y font de délicieux repas. » Tu fronces doucement tes sourcils, tente de réfléchir à ce nom. Tu es allé dans beaucoup de restaurant pour éviter la maison depuis ton retour, le poison également, mais tu ne crois pas y avoir mis les pieds.

«Ma femme sera hors d'elle si elle l'apprend, ce sera donc avec plaisir. »

T'amuses-tu en lui adressant un clin d'oeil. Si seulement, elle ne montres aucun signe de jalousie, aucun signe de rien. Ton espoir est mort avec ton retour, avec ta mère. Pourtant tu as découvert un nouveau soleil, une nouvelle planète, peut-être habitable et ton excitation est à son comble. Sale môme.
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Il n’y avait pas à dire, Mr.Avery en plus d’être un homme généreux et optimiste en tout temps, possédait aussi beaucoup de répartie. À chacun de vos échanges, tu te surprenais dorénavant à attendre sa réplique, parce qu’il y en aurait assurément une. De celles sachant t’arracher un petit sourire amusé, et ce, presque à tous les coups. Cet homme savait assurément se montrer attachant. Trop même. Tu ne le connaissais que peu, trop peu pour pouvoir te permettre de t’y être attaché à ce point que tu te rappelais, mais le mal était fait et il avait réussis à gagner ton intérêt. Ton affection ne tarderait probablement pas à s’ajouter au lot, mais tu tentais de freiner les choses. Enfin, ça c’était avant que tu l’invites à manger avec toi, ce midi de plus. Il acceptera, tu le sais. Il te taquine déjà d’ailleurs, au sujet des mémos que tu auras à envoyer. Tu lui offres donc un petit sourire amusée, parce que c’est un fait, en sa compagnie, tu te sens plus légère. Vous n’avez aucun passé à gérer, aucun poids à tenir en compte. Oh, il est marié, mais tu ne comptes pas te montrer déplacé. Jamais. Donc tout va pour le mieux, enfin jusqu’à ce qu’il te réponde « ma femme sera hors d'elle si elle l'apprend, ce sera donc avec plaisir. » Tu cesses aussitôt de sourire, inquiète, incertaine aussi. Se moque-t-il encore de toi ou dit-il la vérité ? Sa femme n’aime pas les cadeaux et ne l’embrasse plus, non pas que cela te regarde, mais en plus elle n’aimerait pas apprendre qu’il est sorti manger avec une collègue de travail ? Tu ne sais plus quoi en penser, tu bats des cils et souffle tout bas, inquiète : « je ne voudrais pas vous causer des soucis, Mr.Avery… nous ne sommes pas forcé d’aller manger là-bas vous savez. » Mais vous irez, quelque part, tu le sais déjà.

Avec raison d’ailleurs, puisque quelques heures plus tard, c’est Mr.Avery lui-même qui t’ouvre la porte du grand restaurant pour te laisser passer. « Merci » souffles-tu, souriante et à la fois inquiète. Et si sa femme l’apprenait, aurait-il des soucis ? Tu n’en as aucune idée et tu n’oses pas poser la question, tu suis plutôt le serveur jusqu’à une table, près d’une fenêtre. Autour de vous, plusieurs collègues mangent déjà, ou viennent de s’installer, ce qui te rassure un peu. Ce n’est qu’un repas entre collègue, entre amis à venir, rien d’autre. Rien de plus. Tu retires ton manteau et le laisse voler jusque dans le vestiaire, pour prendre place d’un côté de la table, mais déjà Mr.Avery tire ta chaise, gentlemen jusqu’au bout des doigts. Une attention qui rosit tes joues et t’arraches un sourire plus chaleureux, « merci… c’est charmant de votre part. » En fait, tu te demandes surtout comment il se fait que son épouse le repousse à ce point. Si Draco te traitait avec autant d’égard, tu n’aurais assurément pas attendu trois ans avant de lui demander de prendre votre marché plus au sérieux. Non pas que le fils Malfoy soit mal élevé, mais il avait ses habitudes et ne possédait pas la prévenance de son ainé, qui prenait justement place en face de toi. Peut-être était-ce les années qui avaient modelé Salvador ainsi, tu n’en savais rien, mais quelque part tu savais que non. Tout comme Draco ne serait jamais un homme capable de t’abreuver de compliment, le brun te faisant face, ne serait jamais de ceux capables de rabaisser une femme par caprice enfantin. À chacun ses défauts, au moins ton presque fiancé tenait à toi, tu le savais. Il veillait sur toi, à sa manière.

Toutefois, face à Mr.Avery, Draco n’avait pas à rôder dans ton esprit et tu le chassas sans grand effort, pour te consacrer toute entière au bel homme te souriant. Les cartes firent leur apparitions et déjà, tu l’observais par-dessus ton carton, mais lui aussi, n’est-ce pas ? Ce petit jeu sans nom, frôlait dangereusement le flirt, mais loin de t’en inquiéter, parce que vous ne pouviez assurément pas être considéré comme tel, tu te contentes de rire tout bas. Il fait de toi une gamine et tu te mords faiblement la lèvre inférieure, pour calmer le jeu, pour chercher à te concentrer sur les choix. « C’est le menu qu’il faut regarder Mr.Avery, pas moi. » Même si ça t’amuses un peu, si ça te flatte aussi, quelque part. Même si tu es loin de supposer qu’il t’admire, au contraire. On vient d’ailleurs prendre votre commande et si tu choisis du poisson, tu laisses tout son temps à ton compagnon pour faire le sien. Ce n’est qu’une fois le serveur envolé, que tu ramènes tes yeux de biche sur lui, curieuse et à la fois agréablement curieuse. Ta joue se pose contre l’une de tes paumes et tu te penches sur la table, pour rendre votre échange plus intime : « et si nous faisions plus ample connaissance, en attendant nos plats ? » Normalement, on te dit difficile d’approche et peu sociable, mais l’homme te fixant faisait visiblement exception. Non, avec lui tu faisais même des efforts sans les ressentir, « parlez-moi un peu de vous. Je sais que vous étiez à l’étranger au cours des deux dernières années, comment se passe votre retour ? Votre femme n’a pas été heureuse de vous retrouver ? » Charmant comme il est, du as du mal à comprendre comment cela peut être possible, mais après tout, tu ne le connais pas. Pas encore.
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Dernière édition par Susanna P. Carrow le Jeu 22 Jan 2015 - 1:12, édité 1 fois
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Ta femme ne serait certainement pas contente de savoir que tu étais aller dîner avec une autre, même si avec son attitude, c'était bien exactement ce qu'elle cherchait. De quoi te crier davantage dessus, pourrir ta vie comme seule elle en avait le secret. Susanna semblait s'inquiéter pour toi et ton ménage, mais elle ne savait pourtant pas que rien en pouvait être pire que ce ne l'était déjà. « je ne voudrais pas vous causer des soucis, Mr.Avery… nous ne sommes pas forcé d’aller manger là-bas vous savez. »  Avait-elle souffler dans sa panique. Non. Tu attendais ce moment depuis trop longtemps pour que ton épouse vienne encore gâcher ton bonheur. Tu avais dit à Mademoiselle Carrow de ne pas s'en faire. Après tout, ce serait encore mieux si c'était elle qui demandait le divorce. Tu y travaillais avec force et hargne. Tu prenais finalement ton courrier et sa main avec, la baisant avant de disparaître vers ton bureau pour y déposer tes affaires, avant d'aller rejoindre ton directeur et commencer les réunions en sa compagnie. Pourtant tu attendais avec impatience l'heure de ta pause.

**********

Quelques heures plus tard, elle te semblait encore plus magnifique, plus radieuse que ce matin alors que tu lui ouvrais la porte du restaurant pour la laisser passer avant toi, la laisser suivre le serveur jusqu'à cette table parfaite qu'elle vous avait dénichée. Tu restais derrière elle, marchant calmement. Les femmes pensaient que ses trucs, c'était par galanterie, mais en fait, c'était toujours très agréable à mater, plus simple aussi de derrière. Oh et ce n'était pas véritablement descend cette façon que tu avais de dessiner ses courbes. « Merci »  Te souffle-t-elle alors que tu lui renvoie un sourire magnifique pour tenter de chasser son inquiétude quant au mystère qui cours toujours sur ta relation avec ta femme. Tu croyais que lui dire que vous étiez unis d'un mariage forcé serait suffisant. Cependant, certaines familles lavaient si bien les cerveaux de leurs enfants qu'ils se croyaient presque amoureux de ceux avec qui ils étaient forcés de s'unir. Vous vous rendez malgré tout à votre table, faisant voler son manteau avant que tu n'ai le temps de ne l'en départir, te laissant la chance de dessiner ses formes avec tes mains, pour le bien de la cause. Tu ne rate pourtant pas de lui tirer sa chaise pour qu'elle s'assied promptement, ses joues éternellement empourprée alors qu'elle se tourne doucement vers toi pour te souffler un : « merci… c’est charmant de votre part. » C'était agréable d'avoir une femme bien élevée en sa compagnie, qui n'était pas qu'une boule d'énergie négative et de sauvagerie. Rafraîchissant, revigorant. Tu faisait voler ton manteau avant de ne prendre place devant la belle dame qui t'accompagnait, tout sourire à son adresse.

Les menus ne tardèrent pas à apparaître aussi vous les deux convives eurent prit place. Susanna y glissait son nez et tu en faisait de même. Tes yeux coulaient quelques instant sur le menu avant de retourner sur elle, passant de ses yeux à ses lèvres qui se dévoilaient lentement. Elle allait te rendre fiévreux avant même le plat de résistance, ce n'était pas possible. Son regard finissait par croiser le tien par dessus son menu, cachant son sourire alors que le tien se tenait fier qu'elle te regarde en retour. Elle rigoles alors que tu fait mine de te concentrer de nouveau, ton regard se plaquant de nouveau contre elle, cette que tu n'osais même en plus en rêver. Elle se mord la lèvre, vous condamnant à mort, toi et ta dignité. « C’est le menu qu’il faut regarder Mr.Avery, pas moi. » S'amuse-t-elle alors qu'un sourire complice naît sur tes lèvres. Elle le fait exprès, elle t'ouvre des portes grandes comme celles de l'enfer et toi tu ne peux pas résister à t'y jeter. Ce sourire de dragueur prenant le relève, celui qui n'était pas venue te visiter depuis longtemps.

« Mais vous êtes tellement plus alléchante, mademoiselle Carrow... »

Tu rigoles doucement, tournant cette réalité en plaisanterie pour éviter de la froisser avec des avances qu'elle trouverait déplacées. Le serveur vient prenne vos commandes, ne vous laissant pas le temps d'élaborer davantage sur le sujet. Tu prend le steak pour ta part, qui ne sera certainement pas empoisonné, celui-là, à moins que ta femme n'ai payé Susanna pour le faire. Commandant également une bouteille du vin, du blanc et du rouge. Les coupes apparaissent devant vous avant que le serveur ne disparaisse. Elle te regardes, devenant le centre de ton attention, de nouveau. Tu te penches également vers elle, ne pouvant pas résister à être un peu plus près d'elle.  « et si nous faisions plus ample connaissance, en attendant nos plats ? » Tu en savais déjà probablement plus sur elle qu'elle ne s'en doutait, mais ça ne t'importait peu.  Tu ferais semblant de ne pas t'en souvenir des milliards de fois pour qu'elle te les répètes, de sa voix si mélodieuse à tes oreilles.  Hochant de la tête, la laissant pourtant commencer avec ses questions. « parlez-moi un peu de vous. Je sais que vous étiez à l’étranger au cours des deux dernières années, comment se passe votre retour ? Votre femme n’a pas été heureuse de vous retrouver ? »  Encore une fois, elle t'ouvre une portail que tu ne peux éviter, elle vas finir par le savoir, à force.

« Le retour fût brutal, j'ai cru bien cru y rester en découvrant que personne ne m'avait avertis du fait qu'on avait engagé une véritable vélane en tant que secrétaire de notre département. »

Tu lui souris plus tendrement, tentant d'alléger la tension alors que tu te racle doucement la gorge, devant plus sérieux alors que tu sais que tu abordera le sujet de ta femme, une bonne fois pour toute.  Tu prend doucement ton verre de vin rouge, le portant à tes lèvres et en avalant une grande gorgée avant de reprendre.

« Ma femme espérait que je ne revienne jamais, pour être franc. S'aurait bien pu être le cas si ce n'était pas de mon fils. Pourtant, avec l'âge de mon enfant et la mort de mes deux parents, je crois que notre mariage est sur le point de s'achever. Disons que notre devoir est fait quant à la perpétuité de notre sang noble. »

Tu lui adressais un doux sourire, espérant désormais changer de sujet. Encore heureux que tu n'avais pas dû lui dépeindre un portrait plus tangible de ta femme. Un portait certainement bien sombre de l'affreuse Flint, qui ne trouverait sans doutes jamais chaussure à son pied où que ce soit.

« Et vous, mademoiselle Carrow, combien de mains avez-vous refuser pour être encore une demoiselle en ce jour ? J'aurais aimé pouvoir en faire de même, mais comme je n'étais pas encore né, c'était assez difficile... »

Tu rigoles doucement, sans tristesse, arrive à en rire sincèrement. Tu arrives à surmonter cette relation qui t'attriste encore, simplement parce que tu es convaincu que tu t'en sortira bientôt.
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Serait-ce possible que ton supérieur flirt avec toi ? Tu oses à peine le supposer, parce qu’il s’agit là d’un double interdit, de par sa position et son statut civil. Et pourtant, les signes sont là, dans ses paroles, « mais vous êtes tellement plus alléchante, mademoiselle Carrow... » mais aussi dans son sourire de tombeur. Comment es-tu sensé ne pas rougir ? Ne pas réagir ? Tu aimerais que ta mère soit là pour te l’expliquer, pour te rappeler que ce n’est pas censé être agréable, pas avec lui. Pas ici. Pourtant, toute cette attention, tous ses compliments, bien que ce soit gênant, bien que cela te fasse rougir, c’est aussi charmant. Réellement. Heureusement vous passez commande et afin d’éviter à devoir rougir à nouveau sous ses compliments, parce que Mr.Avery en a tout un lot en réserve pour te décrire te semble-t-il, tu lui proposes de faire connaissance. En fait, tu as l’âme curieuse, dans les mesures acceptable d’une société élitiste oui, mais tout de même curieuse. Et puis de toute manière, tu doutes que l’homme te faisant face, ce sente forcé de te dire quoi que ce soit. Il semble même, au contraire, plutôt ouvert à la discussion. Tu n’as qu’à le regarder se pencher, lui aussi, au-dessus de la table, aussi gamin qu’homme, aussi charmant que marié. Vraiment, cet homme est un mystère à tes yeux, bien trop agréable pour appartenir au sexe opposé, qui ne t’a finalement jamais que déçu tout au long de ta jeune existence.

Il se prête évidemment au jeu et tu souris déjà avec intérêt, parce que tu apprécies le timbre de sa voix, sa façon de parler, même avec ses yeux. Oui, Salvador est charmant. Plus que cela même. « Le retour fût brutal, j'ai cru bien cru y rester en découvrant que personne ne m'avait avertis du fait qu'on avait engagé une véritable vélane en tant que secrétaire de notre département. » Ton sourire hésite maintenant, parce qu’il s’agit bien d’un compliment qu’il tente de te faire. Tu en es consciente, mais une part de toi-même se hérisse aussi sous les propos déplacés, au vu de ta situation familial, quant à ses créatures qui ont finalement ruinée ta famille. Alors tu baisses les yeux, tout en cherchant à sourire, mais sans réellement y parvenir. La magie du moment est retombée, Salvador redevient un simple humain, un homme, un peu stupide mais toujours moins que les autres. Tu arrives au moins à répondre sans laisser la haine vibrer dans ta voix, « je n’ai rien d’une vélane. » Il y a pourtant une fermeté dans tes propos qui lui suggère de ne pas te relancer, de ne pas s’avancer plus loin à ce sujet. Non, tu ne veux pas parler de vélane, tout se déroulait tellement bien jusqu’ici. Mais maintenant tu attires plutôt le vin blanc jusqu’à toi et y trempe les lèvres, un peu ailleurs, un peu déçue. La faute à ton éducation et à un père incapable de fidélité, même avec les animaux.

Il boit aussi, en face de toi, mais tu n’y portes que vaguement attention, ton esprit trop occupé par ta propre coupe, pas tes propres réticences face aux créatures qu’il vient de ramener à ton esprit. Enfin, jusqu’à ce qu’il reprenne la parole, t’arrachant à tes pensées : « Ma femme espérait que je ne revienne jamais, pour être franc. S'aurait bien pu être le cas si ce n'était pas de mon fils. Pourtant, avec l'âge de mon enfant et la mort de mes deux parents, je crois que notre mariage est sur le point de s'achever. Disons que notre devoir est fait quant à la perpétuité de notre sang noble. » Ses propos te surprennent assurément. Bien entendu, tu avais cru comprendre que sa relation avec son épouse n’était pas au beau fixe, après tout après plusieurs années de mariage, c’est tout à fait normal, mais à ce point ? Qu’a-t-il bien pu faire pour s’attirer la haine de sa femme ainsi ? Tu te poses sérieusement la question le temps de quelques battements de cœur. Mais tu n’arrives tout bonnement pas à le considéré coupable de quoi que ce soit, tu ne le connais pas suffisamment, tu l’apprécie bien trop. Cela dit, la fin d’un mariage n’est pas une faute en soi, pas à tes yeux. Tu n’es pas ta mère, toi tu ne resterais pas avec un époux tel que Lazarus. Jamais. Et lui ? Est-ce que Salvador compte rester avec une femme qui le rend malheureux ? Tu ne sais pas si tu peux poser la question, surtout qu’il sourit maintenant, plus détendu. Ce serait mal de ramener le sujet « épineux » sur le tapis, alors tu te contentes de lui répondre gentiment.

Tu n’as pourtant pas le temps d’exprimer des regrets ou ton soutient pour sa situation, qu’il reprend la parole : « Et vous, mademoiselle Carrow, combien de mains avez-vous refusé pour être encore une demoiselle en ce jour ? J'aurais aimé pouvoir en faire de même, mais comme je n'étais pas encore né, c'était assez difficile... » Sa question te surprend, mais un sourire glisse tout de même sur tes lèvres, un peu plus stable quand il se met à rire tout bas. Oui, Mr.Avery est un homme charmant et lançant des œillades autour de vous, un petit air de conspiratrice au visage, tu poses tes deux bras sur la table, les croisent même devant toi, pour soulever légèrement tes fesses de ta chaise et t’adresser à lui d’encore plus près. Tu ne tiens pas à ce qu’on vous écoute, à ce qu’on répète ce que tu vas lui souffler, alors tu le fais tout bas, le regard brillant et un sourire irrépressible aux lèvres. Tu prends des allures d’adolescentes, une attitude que tu n’as pas même eu à l’âge approprié pour ce genre de petit jeu de regard, « je n’ai refusé aucune main, j’ai plutôt empoisonné son propriétaire. Difficile d’épouser un mort, n’est-ce pas, Mr.Avery ? » Mignonne à croquer, avec tes joues roses et ton sourire secret, tu reposes tes fesses sur ta chaise et attrape ta coupe à nouveau. « Évidemment, je compte sur votre discrétion à ce sujet… car j’ai été blanchis et je suis aussi innocente qu’une enfant en ce qui concerne le reste du monde. » Ton regard ne quitte désormais plus le sien, trop occupé à étudier sa réaction. Pourquoi le lui as-tu avoué d’ailleurs ? Pourquoi à lui ? Tu n’en as aucune idée, tu en avais simplement envie, tu te sens en confiance avec lui, mais tu as probablement tort. Tous les hommes sont des monstres te rappelles-tu, mais tu trouves surtout le vin, qui mouille tes lèvres.

Puis tu souffles tout bas, à nouveau : « je suis une femme difficile à satisfaire selon mon entourage. Vieux jeu aussi, mais vous avez du entendre les bruits de corridor… les prétendants ne se bousculent ainsi pas à ma porte. » Au contraire, après la mort de ce presque homme, un véritable troll tant il était stupide oui, tu as bénéficié d’un calme relationnel. Au moins jusqu’à ce qu’on te proclame innocente, ce que la plupart des gens ont acceptés, ce que tu fais mine de croire, la façon dont tu as décidé de vivre aussi : non coupable d’un meurtre que tu as pourtant orchestré. Tu t’humectes les lèvres et hausse délicatement les épaules, un mouvement que tu as appris à maitriser très jeune, très noble, très féminin. « Enfin, pour être entièrement honnête avec vous, ma situation risque de changer prochainement. Vous avez assurément été avisé de ma relation avec l’héritier Malfoy, qui est un ami intime depuis déjà plusieurs années » et bien plus que cela depuis quelques mois. Des mois à le fuir pourtant, à l’éviter, à ne pas savoir quoi lui dire. À refuser toute possibilité de le retrouver en intimité. Tu souris doucement, encore torturé mentalement par toutes les complications engendré par une nuit de passion échangé avec cet homme que tu adores déjà bien trop pour votre propre bien. Par la réunion entre lui et celle à qui il appartient réellement. « Disons que nous sommes en plein pourparlers pour décider de notre avenir commun. » Cette fois, tu plantes à nouveau ton regard dans celui paisible et si doux de ton supérieur. « Et vous, comptez-vous quitter votre femme ? Croyez-vous que ce soit un acte acceptable ? » mais peut-être ne veut-il pas en discuter. Peut-être que le sujet est trop lourd aussi et déjà tu rougis, gênée d’avoir osé dire tout haut ce que tu pensais tout bas. « Par Morgana, pardonnez mon audace. Je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise, vous n’avez pas à répondre à ma question, pas du tout ! »
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