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sujet; MAKSYA + violent dreams
MessageSujet: MAKSYA + violent dreams   MAKSYA + violent dreams EmptyDim 25 Sep 2016 - 14:19

OUTCAST • all hail the underdogs
Anastasiya Kovaliova
Anastasiya Kovaliova
‹ inscription : 09/03/2016
‹ messages : 321
‹ crédits : ultraviolences, ms.palmer (signature) et royksopp (texte).
‹ dialogues : #745489
MAKSYA + violent dreams Tumblr_inline_o95umadGiy1rifr4k_500

‹ âge : 28 ans
‹ occupation : la nouvelle propriétaire du Centuries (en théorie), et à la tête d'un réseau illégal d'Orviétan. Je gère également un prétendu réseau de proxénétisme.
‹ baguette : est en bois d'orme, contient un coeur de crin de sombral. Relativement souple, elle mesure 31 cm.
‹ gallions (ʛ) : 3632
‹ réputation : je suis un ornement décoratif que les hommes se plaisent à arborer lors des soirées mondaines, et la catin préférée de Maksim Dolohov.
‹ particularité : humaine et vélane, une moitié de chaque.
‹ faits : je suis le vrai visage de Loki, ce fantôme aux mille visages (Peu se doutent que ce trafiquant est en fait une femme, aveuglés par leur machisme et leur arrogance inouie) et que j'ai conquis le marché en trahissant Maksim Dolohov, qui s'est retrouvé forcé de me laisser faire main basse sur son réseau depuis qu'il est devenu un criminel de guerre.
‹ résidence : dans les quartiers riches du Londres moldu. En ce moment, je vis dans l'appartement secondaire d'un fils à papa du nom de Marc Strain, au sein d'un immeuble hautement sécurisé (par des moyens moldus).
‹ patronus : une grive de Sibérie
‹ épouvantard : le visage de mon possesseur, déformé par la rage, ses doigts serrant un peu trop fort mon bras.
‹ risèd : certainement ceux et celles qui auraient pu être ma descendance.
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violent dreams
Make a space For my body, Dead or whole Push this side apart, This is what I'm controlling It's a mold, the inside that I cart.
This will be my monument, This will be a beacon when I'm gone





30 Aout 2003 – Rosier avait dépassé les bornes. Elle admettait que la vie ne lui avait pas fait de cadeau, à lui non plus, ces derniers temps. Mais il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même, avait-elle failli lui jeter au visage après s'être vue sermonner par le Mangemort. Son allié, son ami. Cette tension entre eux l'ennuyait plus qu'elle ne le laissait paraître. Il y avait cinq jours de ça, Rosier avait clairement refusé de prendre position sur la question, lui laissant entendre que s'allier à Maksim quelles qu'en soient les raisons étaient une bêtise sans nom. Il ne l'avait pas formulé de cette manière, la délicatesse de Rosier n'était un secret pour personne. Tu ne viendras pas pleurer sur mon épaule quand tu te seras fait avoir, il avait craché quelque chose comme ça lorsqu'elle avait évoqué les plans proposés par Alastar. Elle avait quitté les lieux d'un pas vif, laissé derrière elle ce gamin dans un corps d'adulte, vexée, blessée de ne pas avoir obtenu de lui un soutien qu'elle croyait indéfectible. Simon se laissait atteindre par des considérations qui n'en valaient pas la peine aux yeux de Nastya. Ne se rendait-il pas compte de l'importance du problème qui leur tombait dessus, à tous ? Elle, Maksim, Alastar, même lui. Ça le concernait tout autant qu'eux, lui avait-elle dit, tranchante, dans l'espoir de le rallier à sa cause, de le voir s'inquiéter de tout ça avec elle. Si ce problème n'était pas réglé, ils allaient tous se retrouver acculés sans retour possible, sans option viable. Sa fille dont il se souciait tant pâtirait de tout ça s'il restait là les bras ballants, à attendre que ça passe. Anastasiya ne comptait pas laisser la situation s'envenimer, elle avait bien l'intention de couper court aux tentatives du Ministère pour s'emparer de son empire durement bâti. Étouffer la menace dans l’œuf avant qu'elle n'éclose. Et elle avait besoin de lui pour ça.

Elle avait besoin de lui pour lui dire que ce qu'elle faisait était la bonne solution. Elle avait besoin de lui pour la conforter dans l'idée que cette fois serait différente. Elle avait besoin de lui pour lui assurer que l'alliance crée entre les deux réseaux ennemis était la seule chose à faire, ne disait-on pas que l'union faisait la force ? Non. Ce ne serait pas pareil cette fois, avec Dolohov. Anastasiya n'était plus sa chose, elle avait mis trop d'énergie à sortir du cercle infernal dans lequel elle s'était retrouvée enfermée malgré elle pour y retourner. Et malgré cette certitude, Nastya avait désespérément besoin d'être rassurée quant à tout ça. Simon décidait de lui tourner le dos, très bien. Il était une aide précieuse mais, dans le fond, elle n'avait besoin que d'elle-même. Elle se l'était prouvé bien des fois, n'est-ce pas ? Elle se passerait de lui.

Malgré l'énergie employée à se convaincre que l'alliance n'était pas une bêtise comme le lui hurlait son instinct, Anastasiya ne parvenait pas à retrouver l'assurance qu'elle avait gagné ces deux dernières années, loin de Maksim. Elle n'arrivait pas à envisager pleinement ce qu'il allait ressortir de cette histoire. Ni l'importance que cela revêtait pour tous deux, malgré son obstination à se persuader du contraire (tout cela n'est qu'une formalité. Tout cela n'est que temporaire.). Et elle n'arrivait pas, surtout, à se résoudre à le voir comme il le lui avait demandé, afin de parler affaires. Dix jours plus tôt, elle s'était retrouvée face à lui sans y avoir été préparée : et il lui avait fallu dix jours pour arriver à mettre de l'ordre dans ses pensées, et considérer son invitation comme une chose sensée, et la visite qu'elle allait lui rendre comme une chose réalisable.

La vue de la propriété de Maksim Dolohov et de ses sœurs lui glace le sang. Cela semble faire plusieurs éternités qu'elle n'a pas mis les pieds ici. Les réceptions fastueuses, les invités avinés, les petits fours circulants gracieusement sur des plateaux ensorcelés à l'intention de tout ce beau monde. Le luxe et la richesse qui suinte de la moindre pièce, du moindre objet. Ça remonte à loin, maintenant, mais elle se rappelle encore l'envie grinçante qui l'avait saisie en voyant toutes ces merveilles la première fois. Elle était sur le point de commencer une nouvelle existence, ici, en Angleterre, et elle avait voulu tout ça. Et voilà où elle en était : pas si loin de ce qu'elle avait attendu de cette vie. Anastasiya était allée bien plus loin que ce qu'aucune femme de sa condition aurait pu espérer. Une frisson glisse le long de son échine et lui arrache un soupir. Elle a froid. C'est insensé, par une si belle journée d'été, mais elle a froid. La jupe fluide s'anime autour de ses jambes fuselées à mesure qu'elle s'avance vers l'immense résidence dont les contours abruptes se détachent du ciel bleu et sans nuage. Les maisons des sorciers ont toujours eu une prestance inquiétante, menaçante. Tout dans ce quartier résidentiel n'est qu'étalage de pouvoir et d'importance. La porte elle-même semble se grandir et se mouvoir vers le ciel à son approche, comme pour la défier d'entrer.

Elle tourne la poignée, moins surprise de découvrir la porte ouverte que de n'entendre sonner aucune alarme pour alerter les habitants de sa présence. Elle referme doucement derrière elle, la poitrine enserrée dans un étau, le souffle court. Un silence de mort vient la cueillir entre les murs de la pièce au plafond haut.

Elle a vingt ans, et elle pose pour la première fois le pieds sur le sol de la propriété. Ses yeux ne mentent pas : la jeune vélane aux côtés de Maksim est plus qu'impressionnée par l'allure du manoir. Une excitation encore jamais éprouvée l'étreint ; l'ambiance est effervescente. Maksim s'installe, ajuste la demeure à son goût, pose sa patte à l'édifice. Il lui décrit une à une les pièces qui défilent sous ses yeux, ici une chambre, là un cabinet dont sa femme fera ce qu'il lui plaira. Là encore, la grande bibliothèque qui arbore déjà des montagnes d'ouvrages aux reliures cuivrées, majestueuse sous le soleil qui baigne l'espace de sa lumière chaude. Intimidée, Anastasiya réalise lentement que les promesses de Maksim ont été tenues ; elle se voit octroyer une place privilégiée, elle croit fermement à l'avenir qu'il lui a fait miroiter, l'horreur vécue en Russie demeurera à jamais loin derrière elle. L'avenir est ici, et maintenant.

« Ça fait longtemps qu'on ne t'a pas vue ici. » Avec un léger sursaut, Anastasiya quitte le plafond ornementé des yeux et se tourne vers la présence discrète d'Ulyana. Celle-ci l'observe accoudée à la rambarde qui court tout le long de la galerie ouverte, faisant suite à l'imposant escalier. Il lui faut un certain moment avant de répondre, surprise de se trouver face à la plus jeune sœur de Maksim. Elle ne s'y attendait pas. Un sourire énigmatique étire les commissures de cette dernière. Ulyana a toujours eu l'art de la mettre profondément mal à l'aise : cette enfant a trop de démons intérieurs pour qu'elle ose s'en approcher de trop près. « En effet... » Si longtemps. Ses talons claquent sur le sol ; elle esquisse quelques pas en direction de l'escalier, peu certaine néanmoins de savoir où elle va. L'idée que Maksim puisse ne pas être là lui vient à l'esprit seulement maintenant. Elle était trop indécise en venant ici pour songer à s'annoncer avant. Belle erreur, s'il s'avère que le maître de maison est de sortie. Venir une fois était déjà une démarche à peine surmontable ; elle doute de trouver le courage ou l'envie de refaire l'aller-retour, encore moins de l'attendre chez lui indéfiniment. Comme pour couper court à ses interrogations, Lyana se redresse et lui indique ce qu'elle cherchait. Nul besoin de pratiquer la légilimencie pour savoir ce que la putain de Maksim est venue chercher en ces lieux. « Maks est dans la bibliothèque. Je ne crois pas qu'il en soit sorti beaucoup ces derniers jours, hormis pour travailler. » Au bout de sa main, Anastasiya remarque une masse inerte ressemblant fort à un animal mort. Les membres raidis du cadavre au poil sombre attirent son regard un court instant, perplexe, puis elle hoche la tête, non loin d'être reconnaissante envers elle malgré tout. « Merci, Lyana. » Le sourire d'Ulyana s'agrandit lorsque la demi-vélane commence son ascension, puis elle s'échappe en courant dans un gloussement de rire, disparaissant de sa vue dans un couloir, hors de portée.

Son dos est raide lorsqu'elle parvient au niveau de la bibliothèque où Dolohov a élu domicile après la mort de sa femme, ses mains sont moites. Elle craint cette confrontation, elle préférerait fuir à nouveau plutôt que de se trouver face à Maksim. Qu'est-ce qui te fait si peur ? – C'est lui, lui qui me fait peur. De bien des manières, Maksim avait su apposer sur elle une marque indélébile dont elle peinait encore à se débarrasser. Elle n'a trouvé qu'un moyen pour y échapper : la fuite, brutale et définitive. La vengeance, pour laver l'humiliation subie. La haine, pour masquer la déception cuisante en réalisant qu'elle n'était pas plus qu'une arme à son poing. Pas plus qu'une marchandise très rentable pour l'homme d'affaire qu'il était. Il lui avait fait croire en son importance pour lui pour la mater, saper toute tentative de rébellion. Sans succès. Une vague d'antipathie mêlée à l'appréhension s'écrase sur elle lorsqu'elle frappe à la porte de la bibliothèque et entre sans attendre de réponse.

Il est là, devant elle, les traits marqués par une fatigue qui lui colle au corps comme une seconde peau. Il a l'air... épuisé. Nastya referme derrière elle, et demeure là où elle est, sur le pas de la porte. « Tu m'as demandée, je suis venue. » laisse-t-elle tomber au bout d'un moment de silence qui lui paraît interminable. Cela fait une semaine qu'elle a reçu sa requête, et ce n'est que maintenant qu'elle se pointe. Est-ce suffisant pour qu'il comprenne l'effort qu'elle a fourni pour arriver à se tenir là, calme et prête à parler affaires ?
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MessageSujet: Re: MAKSYA + violent dreams   MAKSYA + violent dreams EmptyJeu 13 Oct 2016 - 16:38

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Maksim Dolohov
Maksim Dolohov
‹ inscription : 12/03/2016
‹ messages : 832
‹ crédits : odistole
‹ dialogues : #2F4F4F
MAKSYA + violent dreams 1481923300-nastya-maks

‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : 35 yo
‹ occupation : l'ancien directeur adjoint au département de la justice magique, aujourd'hui incarcéré pour crimes de guerre. Je suis également derrière un réseau d'orviétan impliqué en Angleterre et je gère mon business comme je le peux depuis ma cellule.
‹ maison : (Koldovstoretz)
‹ scolarité : //
‹ baguette : a été fabriquée par Gregorovitch, elle mesurait 29 centimètres, elle était en bois de genévrier et contenait un cheveux de vélane mais elle a été brisée sous mes yeux.
‹ gallions (ʛ) : 4380
‹ réputation : je suis le remplaçant, le prince gâté qui n'aurait pas dû régner et qui s'est cassé la gueule, celui qui s'est fait berner par sa protégée, celui qui doit être maudit tant le sort s'acharne à lui prendre tout ce qu'il veut si désespérément.
‹ particularité : du genre à me dire que si j'avais été legilimens ou voyant, j'aurais pu voir venir les emmerdes et coups dans le dos et les éviter, malheureusement il n'en est rien.
‹ faits : je fais parfois semblant de ne pas parler Anglais correctement pour voir jusqu'où certains tireront sur la corde. Mon calme sardonique laisse place à des colères monstrueuses et violentes. J'ai deux petites sœurs et mon frère Antonin était le véritable mangemort, je ne suis qu'un pion qui occupe une place, celle du fils d'un chef de clan, celle d'un héritier qui devait assurer des accords et des alliances et doit aujourd'hui en payer les conséquences.
‹ résidence : à Azkaban, loin du faste du manoir Dolohov érigé à Herpo Creek et aujourd'hui en ruine.
‹ patronus : un cygne, impossible à conjurer depuis que la Marque des Ténèbres est sur mon avant bras.
‹ épouvantard : le visage de Ulyana greffé sur le souvenir du corps végétatif de ma mère.
‹ risèd : un gosse blond courant dans les longs couloirs de la résidence de St Petersbourg. Un enfant se jetant dans mes jambes en suppliant d'aller faire flotter une maquette de bateau dans le grand bassin des jardins.
http://www.smoking-ruins.com/t4592-maksim-greed-may-do-your-bidd
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― VIOLENT DREAMS ―

aporia (adjective) An untranslatable, Greek word, derivative from a-poros,“no way through,” this term refers to the feeling you get in almost any situation where you are at a loss, unable to work through a problem, cross a place, or reach a person. Indeed, this rather despairing state of mind has been described in its extreme form as “being radically at a loss before the world we inhabit”.


Il poussa un long soupir, tournant une page, la parcourant du regard sans y prêter attention, faisant ensuite défiler une autre, soupirant à nouveau et grognant avant de l’ouvrage un peu plus loin, incapable de fixer son attention dessus. C’était un comble, sans doute, pour un homme qui aimait tant lire, tant apprendre, tant savoir, d’être ainsi volontairement cloitré dans une bibliothèque et d’avoir l’impression de ne plus savoir lire. Il avait perdu le goût, peut-être, ou bien sa tête était trop pleine, remplie d’un bruit constant, assourdissant, acouphènes d’un monde ne cessant de virevolter autour de lui comme une ruche menaçante. Il passa une main devant son visage, tendant l’autre pour se saisir du verre ciselé posé sur la table en marqueterie à côté du sofa où il s’était installé – avachi pour être plus précis. Portant le cristal à sa bouche, il esquissa une grimace en réalisant que le récipient était vide, s’agaçant d’être ainsi agacé par de telle mondanité. Après tout, ne pouvait-il pas tirer sa baguette et conjurer un sort pour attirer à lui la bouteille posée sur la desserte un peu plus loin ? Si, absolument. Tout comme il pouvait enfin céder et foutre le feu à cette baraque toute entière pour recommencer ailleurs. Il avait l’impression de tourner en rond, lion en cage mordant les barreaux jusqu’à s’en faire saigner les gencives. C’était sans doute de passer le plus clair de son temps ici, qui le torturait. C’était sa réclusion dans la bibliothèque, la façon méthodique qu’il avait d’y passer autant de temps que possible, entouré de papiers qu’il ne voulait pas devoir lire et d’ouvrage qu’il n’arrivait pas à lire. C’était probablement stupide, assurément dérisoire, aussi n’en parlait-il pas, se contentant de boire chaque jour un peu plus, un peu trop, espérant noyer ses nerfs à défaut de les calmer. Présentement pourtant, il était bien plus sobre qu’il ne voulait l’admettre. Il était trop tôt pour enchaîner les rasades de whisky, de toute façon… à moins qu’il n’ait été trop tard, il n’en était pas sûr. Les lourds rideaux en velours sombres de la bibliothèque barraient les fenêtres, si bien qu’il n’avait pas la moindre idée de l’heure, pas plus que du temps qu’il pouvait faire. En plus du reste, il condamnait le jour, tentative désespérée quoi qu’inconsciente de retrouver un peu de ces années d’insouciances passées à embraser les nuits russes, à une époque où sa vie s’était déroulée après le coucher du soleil, ne voyant le jour qu’en Juin lorsque la luminosité septentrionale des alentours du solstice d’été empêchait à l’obscurité de réellement régner sur les rues du de ville.

Tout allait à vau-l’eau, dernièrement. Quoi qu’honnêtement, cette sensation n’était pas neuve. Sans doute parce que tout partait en vrille autour de lui depuis un moment. Depuis la mort Judah, depuis la mort de sa femme, ou depuis la mort d’Antonin, ou bien simplement depuis qu’on avait soufflé l’énergie de sa mère comme on souffle sur une bougie pour l’éteindre. Maksim avait beau dire, il était conscient de sa tendance à légèrement dramatiser et en dépit de la position qu’il pouvait souvent adopter pour se dédouaner, il n’était pas une victime… Il devait pourtant reconnaître que ça commençait à faire beaucoup. Sa venue en Angleterre, bien que passablement contre son gré, semblait de plus en plus être une mauvaise idée, à chaque jour qui s’égrainait. Lui habitué aux succès faciles avait trouvé une sorte de salut dans le fait d’enfin devoir travailler avec acharnement pour obtenir ce qu’il désirait, mais il avait trop perdu, trop peiné. Peut-être était-il trop fatigué pour faire preuve de discernement mais présentement, rien n’allait, chaque souci était suivi d’un tourment encore plus sérieux et à présent, c’était son empire qui menaçait de s’écrouler pour la seconde fois. Nastya avait secoué tout ça une première fois, continuait à le faire à vrai dire mais à présent ils devaient travailler ensemble, mettre de côté le fait qu’elle lui avait planté un couteau dans le dos avant de lui piquer fournisseurs, passeurs, dealers et clients. Maksim n’était pas sûr du pourquoi de son état, mais ravaler sa fierté sous le regard d’Alastar quand il avait si souvent rêvé de simplement fermer ses doigts autour de la gorge gracile de la blonde pour lui faire payer l’affront jouait probablement. Il ruminait à présent, rongeait son frein, tournait en rond depuis des jours et refusait d’admettre que c’était de l’avoir croisé sans y être préparé qui avait pu le retourner. Plus que tout, il avait détesté l’incertitude la concernant, tout comme il n’appréciait guère l’incertitude concernant l’état de ses affaires. De leurs affaires. C’était un souci commun, même s’il buttait sur l’idée qu’elle soit son égale. S’il devait lui reconnaître le mérite de la réussite, il ne pouvait s’empêcher d’être amer en se souvenant du fait qu’il lui avait offert toutes les clés nécessaires et qu’en plus du reste, elle s’était servie sans demander. Grommelant à nouveau, il s’extirpa du sofa où il avait trouvé refuge pour aller se tenir derrière son bureau, retournant papiers et documents sans but réel, vérifiant juste qu’elle avait bien été prévenue du fait qu’il souhaitait la voir pour parler des soucis qu’ils rencontraient. Avait-elle d’autres raisons qu’une erreur de la part de Maksim quant à l’expédition pour ne pas se présenter quand elle était ainsi sommée ? Il pesta contre son arrogance, incapable de retrouver la missive qu’il était certain de se revoir écrire, recommencer deux fois même, avant de l'envoyer… Non, il n’avait pas rêvé, c’était bien parti. Il pouvait toujours douter de la bonne réception, mais à quoi bon. Deux années s’étaient écoulées, deux années au cours desquelles Nastya s’était acharnée à prouver, par son silence et ses absences, qu’elle ne comptait en faire qu’à sa tête, cette adorable tête qu’il avait eu si souvent envie d’éclater contre l’angle du lourd bureau après sa fuite.



Veste abandonnée sur le dossier d'un fauteuil et manches retroussées, il avait fini par sombrer quelques instants, le front appuyé sur son poing fermé, le coude appuyé sur l’accoudoir du sofa. Ce n’était que quelques instants grapîllés d’un sommeil léger mais tourmenté, avant qu’une conversation ne l’interpelle et ne le sorte de sa torpeur, le forçant à se redresser non sans lui donner le temps de retrouver un peu de sa contenance. Il discerna la voix cristalline mais sonnant presque faux d’Ulyana, cette dernière parlant de la bibliothèque alors qu’il s’extirpait à peine de cette sieste et il se demanda l’espace d’un instant qui pouvait bien débarquer de la sorte, dans le manoir lourdement protégé. Ils n’étaient qu’une poignée à avoir accès direct à la demeure et encore, pour certains, cela dépendait de l’humeur du propriétaire actuel des lieux, alors il s’attendait à moitié à se retrouver face à Polina ou Alastar, Adele peut-être, à moins que…

Le temps qu’il passe une main devant son visage puis dans ses cheveux pour essayer de retrouver un semblant de prestance, la porte s’ouvrit en dévoilant une silhouette familière. Dans l’embrasure se tenait la beauté terrible qu’il avait si souvent rêvé de détruire pour rembourser l’affront. Elle était là, simplement, refermant le pan de bois derrière elle, l'appel d'air dansant avec sa jupe et ses cheveux blonds, faisant d'elle une vision qui aurait pu clouer le Dolohov dans son siège s'il n'avait pas été tant bouffé d'orgueil et de fierté. « Tu m'as demandée, je suis venue. » lança-t-elle simplement et il arqua un sourcil, presque amusé, presque giflé par sa simple présence. S’il ne l’avait pas vu dix jours auparavant en se faisant passablement piéger par Alastar, Maksim n’y aurait pas cru. Il l’avait tant cherché, il avait tellement attendu, retournant ciel et terre dans l’espoir de mettre la main sur elle, envoyant tous les sbires qu’il pouvait trouver pour fouiller les ruelles sombres et les coins les moins reluisants… Il l’avait tant cherché qu’elle était devenue irréelle, une chimère et par demandant, le russe se demandait si Nastya n’avait pas été un fragment de son imagination, le souvenir de la première chasse de Judah amené à la vie par son inconscient pour palier au froid lancinant qui l’entourait. Il s’était demandé s’il avait perdu l’esprit, ou s’il était en passe de devenir fou, à tourner en rond pour mettre la main sur elle, chaque piste s’avérant plus fausse que la précédente, chaque indice s’envolant en fumée lorsqu’il s’approchait trop. Plus qu’une trahison, cela avait été un abandon mais cette idée-là était enfouie bien trop profondément pour qu’il en fasse quoi que ce soit, faible lueur honteuse cachée derrière son orgueil écorné. Naïvement, il avait laissé à la jeune femme ses accès à la résidence, peut-être dans l’espoir qu’elle revienne, queue entre les pattes, admettant son erreur et cherchant à être pardonnée, à moins qu’il se soit attendu à la trouver un jour en train de piller l’argenterie, de quoi la prendre la main dans le sac. Il l’avait sommé et elle était là, oui, mais quelque part ça ne semblait pas vrai. Pas après si longtemps, pas après sa disparition, son absence, sa trahison, pas après la semaine qu’il avait passé à se demander s’il fonçait droit dans le mur et n’avait pas tout intérêt à quitter le navire avant qu’il ne coule, attendant qu’elle daigne se montrer. « Si j’avais su qu’il suffisait de t’inviter… » siffla-t-il en se redressant et en quittant le sofa, étirant ses muscles engourdis par le bref sommeil inconfortable, guettant une réaction aussi, un sursaut, un mouvement de recul, une nouvelle tentative de fuite. « Je te sers quelque chose ? » demanda-t-il, cause merlin knows I’m going to need one hell of a drink to handle this shit, en filant vers la desserte, détachant finalement son regard d’elle et réalisant alors qu’il l’avait toisé avec une avidité colérique et houleuse dès l’instant où elle s’était présentée - « A moins que tu sois passée par le Grand Salon pour faire une razzia sur mes bouteilles avant de venir ici, évidemment, » et la pique s'éleva dans la pièce avant qu'il ne laisse un faible sourire étirer ses lèvres. Une minute à peine s’était écoulée et déjà, il avait envie de la secouer, de la piéger dans un coin comme on accule un loup, d’obtenir réponses et excuses, une réparation quelconque. Elle n’était pas là pour ça, cependant, et lui était trop fier pour exploser ainsi devant elle, pas quand elle était supposée ne plus rien vouloir dire, à peine un nom sur une longue liste de déception et d’échec, à peine une âme ayant arraché aux draps du Russe les dernières onces de chaleur qu’ils pouvaient encore abriter, à peine une promesse sur laquelle Anastasiya avait craché en se barrant, là où il aurait pu tout lui donner si tant elle qu’elle ait réclamé. Sans attendre sa réponse, il se versa une portion plus que généreuse de liquide ambré, ses articulations trop blanches autour d’un verre qu’il serrait trop fort et portait trop brusquement à sa bouche.

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MessageSujet: Re: MAKSYA + violent dreams   MAKSYA + violent dreams EmptyMer 19 Oct 2016 - 18:20

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‹ âge : 28 ans
‹ occupation : la nouvelle propriétaire du Centuries (en théorie), et à la tête d'un réseau illégal d'Orviétan. Je gère également un prétendu réseau de proxénétisme.
‹ baguette : est en bois d'orme, contient un coeur de crin de sombral. Relativement souple, elle mesure 31 cm.
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‹ particularité : humaine et vélane, une moitié de chaque.
‹ faits : je suis le vrai visage de Loki, ce fantôme aux mille visages (Peu se doutent que ce trafiquant est en fait une femme, aveuglés par leur machisme et leur arrogance inouie) et que j'ai conquis le marché en trahissant Maksim Dolohov, qui s'est retrouvé forcé de me laisser faire main basse sur son réseau depuis qu'il est devenu un criminel de guerre.
‹ résidence : dans les quartiers riches du Londres moldu. En ce moment, je vis dans l'appartement secondaire d'un fils à papa du nom de Marc Strain, au sein d'un immeuble hautement sécurisé (par des moyens moldus).
‹ patronus : une grive de Sibérie
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‹ risèd : certainement ceux et celles qui auraient pu être ma descendance.
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This will be my monument, This will be a beacon when I'm gone

L'atmosphère pesait comme un voile sombre sur la pièce et hérissait le duvet de ses bras. L'expression mauvaise de Maksim ne lui avait pas échappée et ravivait de vieilles peurs qu'elle avait pourtant enterrées avec force et conviction après son départ. La période nébuleuse qui avait suivi sa fuite demeurait incertaine, criblée de délires dus au sevrage long et difficile qu'elle s'était imposée, consciente que sa dépendance était le dernier rempart restant avant l'affranchissement total. Il avait marqué le début d'une nouvelle ère, ce nouveau départ que Maksim lui avait promis tant de fois, de manière tacite ou ouverte selon ses humeurs, et qu'elle avait du s'approprier par elle-même à défaut de l'avoir obtenu de lui. Parfois elle se demandait ce qu'il serait advenu d'elle s'il s'était donné la peine de tenir ne serait-ce que le quart de ses promesses : son désintérêt pour elle, sa désinvolture à son égard avaient largement contribué à sa rébellion. Sans cela, elle aurait peut-être encore été à ses côtés, recluse dans des fantasmes artificiels, utilisée pour servir les sombres desseins de son patron, docile, obéissante. Anastasiya se doutait qu'une telle idée n'avait certainement jamais traversé l'esprit de Maksim. Devait-elle le remercier d'avoir été si abject avec elle ? Elle chassa cette simple hypothèse d'une pichenette mentale, exultant intérieurement de ne devoir aucune reconnaissance à quiconque et certainement pas à lui.

Il étira son corps, projeta sa grande ombre plus loin sur le sol, jusqu'à atteindre ses pieds. Elle dut lutter contre un élan familier, se força à demeurer à sa place, à ne rien montrer de son inconfort. Ses instincts les plus primaires sonnaient leurs alarmes à l'unisson dans son esprit ; il était en colère et Anastasiya avait toujours craint la colère de Maksim. Elle n'avait jamais eu peur des hommes, avait craché ostensiblement sur Fawkes et ses manières à vomir, (croyait avoir) fait ce qu'elle voulait de Doherty, réduit des hommes comme les frères Avery à de vulgaires pantins bavant d'envie à sa simple vue. Elle avait rendu des hommes respectables aussi affamés que des chiens, et elle avait méprisé chacun d'eux. Maksim l'avait vendue en guise d'offrande à plus d'un, cadeau le plus prestigieux de sa galerie de poupées, consommables aux lèvres sucrées. Il avait eu, de ce fait, un jour assez de main mise sur elle pour la forcer à se soumettre à de telles vilenies, et ce simple pouvoir sur elle l'emplissait encore d'horreur et de crainte. Un goût ferrique emplit sa bouche – elle aurait souhaité n'être jamais venue. La belle certitude selon quoi elle était capable de ne pas se laisser envahir par les deux années de rancœur accumulées était en train de s'évaporer. Un sentiment qu'elle croyait éculé, dépassé depuis longtemps, l'étreint : la déception. Pour autant, il n'en demeurait qu'un très vague sens du devoir et quelques récriminations à laisser exploser sa colère, liées à ses intérêts qui, depuis toujours, passaient avant tout le reste.

« Si j’avais su qu’il suffisait de t’inviter… » Un sourire crispé étira ses lèvres. « Quelle amertume, Maksim- » -quel cynisme. Elle avait simplement pris le temps de considérer sa requête, parce qu'elle se savait en position, à présent, de faire attendre Maksim sans craindre ses représailles. Son regard s'attarda un instant sur le rai de lumière qui filtrait entre deux tentures. Les rideaux retombaient lourdement devant les hautes fenêtres. Quel genre de vampire était-il devenu pour s'enfermer de la sorte en pleine journée ? Par la faille, elle remarqua la silhouette gracile d'Ulyana apparaître et disparaître dans l'étroit champ de vision à mesure qu'elle se promenait innocemment dans le jardin en contrebas, ses lèvres formant des paroles silencieuses, inaccessibles. Son état semblait avoir empiré depuis la dernière fois qu'elle l'avait vue, mais Nastya se garda de le souligner à l'aîné des Dolohov. Cela faisait si longtemps, et tant de choses ici lui étaient devenues étrangères. Elle se détourna, recentra son attention sur eux, chacun faisant de son mieux pour jouer un rôle que l'autre savait faux. Those controle freaks.

Son corps s'anima, quitta l'état statique dans lequel elle était enfermée depuis son entrée dans la pièce. Ses mouvements dénotaient d'une habitude cruelle, presque naturelle, qu'Anastasiya ne remarqua pas alors qu'elle posait là une écharpe en soie grise, ici sa grande veste sombre tout en s'avançant dans la bibliothèque d'un pas léger, presque conquérant. Elle investissait les lieux comme autrefois, comme ces nuits après les bals où il l'envoyait chercher, où elle était, une fois de plus, sommée de servir ses envies passagères, ses caprices d'enfant gâté et d'accueillir sa solitude dans le creux de sa gorge contre laquelle il s'oubliait parfois. Et quelle amertume pour elle d'avoir été dépendante de ces instants, comme pour lui rappeler sa propension à se laisser tenter; Dolohov n'avait pas fait exception à la règle. Elle pouvait se targuer d'avoir obtenu de lui plus d'intérêt qu'aucune autre femme, elle pouvait faire de cette intimité fugace une satisfaction, une petite victoire. À quoi bon, il ne lui avait pas rendu le centième de ses faveurs. Son regard aujourd'hui avait perdu cet éclat étonnant qu'elle avait pu y voir, parfois. Avant. Le changement était frappant, dérangeant - « Je te sers quelque chose ? » s'enquit-il, puis il s'avança pour se servir sans attendre de réponse de sa part. En outre, elle refusa. Elle connaissait ses habitudes : lui embrumer l'esprit afin de s'accorder ses grâces. Qu'il aille bien se faire voir, elle ne s'adonnerait plus à ce jeu infernal avec lui. Il lui fallait garder l'esprit clair et la maîtrise de sa personne, sans quoi elle risquait de faire quelque chose de regrettable. « A moins que tu sois passée par le Grand Salon pour faire une razzia sur mes bouteilles avant de venir ici, évidemment, » Elle était bien tentée d'assécher son corps comme il avait asséché son cœur. Un homme était constitué de soixante pour cent d'eau, le reste ne prenait forme que grâce à elle. Et sans eau, il n'y avait plus de vie. Un claquement de langue désapprobateur résonna contre son palais. « Le temps où tu pouvais m’appâter avec tes douceurs est révolu. » Un verre n'aurait pourtant pas été superflu pour calmer ses nerfs, elle en convenait. « Il se trouve que j'en possède assez moi-même à présent pour me passer des tiennes. » Sans même parler du fait qu'elle s'était définitivement libérée desdites douceurs, alcool comme Orviétan. Depuis, elle avait juré de ne plus jamais se laisser tenter par ces saloperies qui avaient ruiné son jugement, sapé sa volonté à de trop nombreuses reprises. Son sourire en devint presque mauvais lorsqu'elle se tourna vers son vis-à-vis, fierté dressée telle une Méduse en colère. Une satisfaction malsaine se lisait sur son faciès arrogant ; elle lui avait damé le pion, et il s'en était fallu de peu pour qu'elle le matte avant qu'Alastar n'intervienne dans leurs affaires.

Ces derniers jours, l'organisation de son réseau avait été revue, repassée au crible, mêlant surveillance rapprochée et questionnements soupçonneux. La nouvelle d'un espion infiltré dans son empire lui avait glacé le sang, fait vaciller sa confiance, suffisamment pour que la paranoïa la pousse à s'intéresser de près à tous ses employés. Tous, sans exception. Parmi eux se cachaient plusieurs hommes qui jouaient un double jeu, continuant d’œuvrer pour Maksim dans le seul but de l’informer elle. Quelle satisfaction de compter dans le lot le grand ami de son concurrent : Doherty, bien que celui-ci n'ait pas été à proprement parler un agent double. L'aide qu'il lui avait apportée avait eu un prix qu'elle avait été disposée à payer, et cela s'arrêtait là. Néanmoins, elle digérait péniblement la double exposition qu'il lui avait imposée pour protéger ses propres intérêts. Non seulement elle devait faire face au Ministère, mais aussi à Maksim, qui n'était pas sans lui porter quelques griefs, il allait de soit. Le retournement de veste du Gatsby avait au moins eu un avantage, et pas des plus négligeables : Anastasiya n'était plus forcée de se terrer comme au cours de ces deux dernières années. Deux années fructueuses et enrichissantes en tout point de vue, mais au cours desquelles la présence des autres avait toujours été plus ou moins le terrain de danger et de suspicion. Elle n'était certes plus sous le joug de quiconque, libérée de toute entrave, pour l'heure tout du moins. Mais si elle avait ressenti une sensation grisante de liberté retrouvée, après tant d'années, elle n'avait pu que constater avec désolation le cratère social au milieu duquel elle s'était placée toute seule. Personne n'avait réellement été autorisé à franchir les limites invisibles dont elle s'était entourée, et tous avaient été refoulés au rang de danger potentiel à des degrés divers, suspects par principe.

Par ailleurs, la colère d'avoir été ainsi exposée à la foudre du russe par Alastar  se laissait apaiser par les opportunités nouvelles qu'il lui avait offertes sur un plateau d'argent. Elle était face à une occasion rêvée pour avoir un œil acéré sur le réseau de son collaborateur, une brèche dans ses défenses qu'elle allait s'empresser d'enfoncer une fois qu'il l'aurait aidée à se débarrasser de l'intrus. Elle s'écarta de la fenêtre, tout en restant suffisamment éloignée de Maksim pour qu'elle se sente les idées claires. Et lui, quelles mesures avait-il prises, de son côté ? Elle ne doutait pas de ses méthodes pour s'assurer de la fiabilité de ses employés. Mais devait-il s'étonner de la trahison de l'un de ses soldats, quand l'une d'elle se tenait devant lui après l'avoir dépouillé comme il se devait ? Il n'avait pas obtenu la confiance qu'elle-même avait gagnée avec ses hommes, et la peur qu'il inspirait ne durait qu'un temps. Il arrivait toujours un moment où l'on se défaisait de cette peur et où l'on se retournait contre ses bourreaux, et elle s'enorgueillissait d'en être une preuve vivante. « A ce propos, je considère qu'il y a moins d'un pour cent de chance pour que l'espion dont nous a parlé Alastar vienne de chez moi. » fit-elle sur le ton de la conversation, d'une voix qu'elle jugea satisfaisante en terme de confiance et d'assurance, mais qui transpirait la défiance. Le traître est dans ton camp – tu les engendres, Maks.

L'impudente hybride s'approcha de Dolohov à pas lents et mesurés. « Tu sais, il aurait suffi de m'inviter plus d'une fois, » laissa-t-elle glisser entre ses lèvres impies après un moment de silence, la douceur enveloppante de la haine venant tapisser sa bouche à mesure qu'elle laissait filtrer la vilaine rancœur qu'elle nourrissait à son égard. « Mais ça ne te vient à l'esprit que maintenant, maintenant que tu es obligé de me considérer comme autre chose que ta propriété. » – pour ne pas employer une vérité plus crue. Il aurait été naïf de laisser entendre que les choses auraient pu être différentes : elles ne l'auraient pas été puisque tout entre eux n'était affaire que d'orgueil et de fierté. Elle y avait pensé, tellement de fois, avant d'en venir à cette conclusion.
A quel point pouvait-elle le tenir responsable de la tristesse de son existence rongée, aussi efflanquée que désertique ? Quand cette rage cesserait-elle d'exister ? L'absolution attendait-elle qu'il se dédouane de ses torts pour la soulager de ces années passées à son service ? Si tel était le cas, elle doutait d'en voir la couleur un jour. Elle le toisa avec affront, alerte et tendue comme un chat prêt à bondir. Nastya scrutait ses traits, s'étonnant de ne plus le reconnaître, lui qu'elle connaissait si bien pourtant.
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MessageSujet: Re: MAKSYA + violent dreams   MAKSYA + violent dreams EmptySam 17 Déc 2016 - 0:33

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Maksim Dolohov
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‹ liens utiles :
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‹ âge : 35 yo
‹ occupation : l'ancien directeur adjoint au département de la justice magique, aujourd'hui incarcéré pour crimes de guerre. Je suis également derrière un réseau d'orviétan impliqué en Angleterre et je gère mon business comme je le peux depuis ma cellule.
‹ maison : (Koldovstoretz)
‹ scolarité : //
‹ baguette : a été fabriquée par Gregorovitch, elle mesurait 29 centimètres, elle était en bois de genévrier et contenait un cheveux de vélane mais elle a été brisée sous mes yeux.
‹ gallions (ʛ) : 4380
‹ réputation : je suis le remplaçant, le prince gâté qui n'aurait pas dû régner et qui s'est cassé la gueule, celui qui s'est fait berner par sa protégée, celui qui doit être maudit tant le sort s'acharne à lui prendre tout ce qu'il veut si désespérément.
‹ particularité : du genre à me dire que si j'avais été legilimens ou voyant, j'aurais pu voir venir les emmerdes et coups dans le dos et les éviter, malheureusement il n'en est rien.
‹ faits : je fais parfois semblant de ne pas parler Anglais correctement pour voir jusqu'où certains tireront sur la corde. Mon calme sardonique laisse place à des colères monstrueuses et violentes. J'ai deux petites sœurs et mon frère Antonin était le véritable mangemort, je ne suis qu'un pion qui occupe une place, celle du fils d'un chef de clan, celle d'un héritier qui devait assurer des accords et des alliances et doit aujourd'hui en payer les conséquences.
‹ résidence : à Azkaban, loin du faste du manoir Dolohov érigé à Herpo Creek et aujourd'hui en ruine.
‹ patronus : un cygne, impossible à conjurer depuis que la Marque des Ténèbres est sur mon avant bras.
‹ épouvantard : le visage de Ulyana greffé sur le souvenir du corps végétatif de ma mère.
‹ risèd : un gosse blond courant dans les longs couloirs de la résidence de St Petersbourg. Un enfant se jetant dans mes jambes en suppliant d'aller faire flotter une maquette de bateau dans le grand bassin des jardins.
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― VIOLENT DREAMS ―

aporia (adjective) An untranslatable, Greek word, derivative from a-poros,“no way through,” this term refers to the feeling you get in almost any situation where you are at a loss, unable to work through a problem, cross a place, or reach a person. Indeed, this rather despairing state of mind has been described in its extreme form as “being radically at a loss before the world we inhabit”.


Elle faisait la fière, campée devant lui, se voulant intouchable, inatteignable. Elle était parée de superbe, d’une grandeur dérobée mais qui lui allait avec un naturel déconcertant, peut-être parce que toute créature bâtarde et impure fusse-t-elle, Nastya avait été mise au monde pour régner. Même à terre, même la tête baissée, elle avait gardé son port royal et sa chevelure d’or blanc, son teint porcelaine, sa peau plus douce que le plus fin des duvets d’oie. Il s’en souvenait, il se souvenait à vrai dire de l’outrage émanant de la mèche de cheveux qu’avait pu brandir Judah lorsqu’il avait annoncé la capture de la créature. Il avait été jaloux, Maksim. Intrigué aussi. Et puis un peu choqué, un peu honteux pendant un instant, parce qu’assurément le halo de lumière qui ricochait en scintillant comme un joyau sur chaque fil d’or de cette mèche de cheveux laissait à entendre que son ami avait fait quelque chose de grave, de terrible même. Parce que ça semblait sombre, interdit, dangereux, Maksim avait trouvé ça excitant et ce rush il ne l’avait pas retrouvé avant de recroiser la route de la jeune femme. Il l’avait cherché pourtant. Dans des corps, dans des bouteilles, dans la déchéance oublieuse d’une débauche se voulant élégante et onéreuse. En vain. Il avait fallu Nastya et ses cheveux blonds, son air de tsarine heurtée et ses regards pour à nouveau l’intriguer. « Le temps où tu pouvais m’appâter avec tes douceurs est révolu. Il se trouve que j'en possède assez moi-même à présent pour me passer des tiennes. » Un léger rire le secoua « [color:c8e7=#teal]Quelques mauvaises langues iraient dire que ce qui est à toi est techniquement encore à moi, non ? » siffla-t-il plus à son verre qu’à la jeune femme. Il estimait que la maigre réussite dont elle pouvait se vanter lui appartenait entièrement, puisqu’elle avait construit ce simulacre d’empire sur les miettes ramassées ça-et-là autour du banquet dantesque qu’était l’entreprise de Maksim. « A ce propos, je considère qu'il y a moins d'un pour cent de chance pour que l'espion dont nous a parlé Alastar vienne de chez moi. »  Le ton était celui de la conversation mais il ne rata pas l’attaque, la pique, la gifle qu’elle tenta de lui asséner. Elle le jugeait responsable mais au-delà de ça, elle estimait qu’il pouvait subir encore et encore les mêmes trahisons. Garce. Au moins elle acceptait son propre statut avec ce sous-entendu et il lui adressa un maigre sourire aussi sulfurique que les pires cargaisons qu’il avait pu goûter en cherchant les fournisseurs idéales, la composition parfaite, la marchandise la plus fine. Elle ne méritait pas mieux qu’un rictus digne des rejets, du pire, de l’intouchable. L’expression ne la figea pas, elle ne parvint même pas à l’atteindre à vrai dire et la jeune femme déjà s’approchait de lui. Il la toisa alors que féline… non, mélusine, elle bougeait ses hanches pour avaler la distance entre eux. Garce. « Tu sais, il aurait suffi de m'inviter plus d'une fois, mais ça ne te vient à l'esprit que maintenant, maintenant que tu es obligé de me considérer comme autre chose que ta propriété. »

Elle assénait ce qu’elle considérait comme vérité absolue avec un calme apparent, un calme fabriqué là pour masquer ressentiment et réclamations. Elle lui arracha un faible sursaut de rire avant qu’il ne rétorque : « Te voilà bien arrogante, à te considérer comme une propriété, à t’octroyer quelconque valeur… » s’accrochant à son verre pour ne pas fléchir face à elle, face à la promiscuité, cette odieuse faiblesse qu’elle savait implorer en moins de temps qu’il n’en fallait pour claquer des doigts. Prétendre qu’elle n’était rien d’autre qu’une lointaine égratignure depuis longtemps désinfectée et résorbée semblait soudain bien plus compliqué, maintenant qu’il pouvait sentir son parfum. Constant pourtant, sur le ton du jeu, de l’échange cynique et distant, comme un jeu calculé envers deux hommes d’affaire prenant pourtant des airs de sermon à un enfant irrespectueux, il attrapa la balle au vol pour asséner un revers cinglant : « J’ai toujours su que tu étais naïve, mais j’aurais espéré que le monde extérieur, celui qui tranche et qui cogne, t’ait retiré quelques onces de ta crédulité… oh well. » et sur ça il haussa les épaules, la toisant en se voulant froid, oubliant peut-être que c’était autant son élément que le sien, qu’elle venait des terres les plus austères et que si elle s’était doucement bercée dans l’illusion d’une indépendance fiévreusement gagnée, alors elle n’allait pas craindre ses regards aux reflets glacées. « Par pitié, tu as déjà trahie le semblant de confiance que je t’accordais, n’insulte pas mon intelligence en t’imaginant que je n’ai pas fait de purge méticuleuse dans mes rangs après ta petite… indiscrétion. » C’était peut-être là le pire affront qu’il pouvait lui faire, que de parler de son détail comme guère plus qu’une vulgaire peccadille, une poussière dans l’engrenage – pas même un grain de sable capable d’enrayer la machine. C’était faux, évidemment, elle avait changé la donne, elle avait bousculé les codes, elle avait laissé le patron en morceaux et Maksim avait baigné dans sa rage, dans sa hargne, dans sa rancœur, dans son besoin de la trouver et de se venger pendant des semaines, des mois, incapable de procéder à quelconque deuil, incapable d’admettre la perte, de reconnaître une défaite. Il s’était accroché à l’idée d’un détour, volontaire ou non, il s’était dit qu’on la lui avait volé, comme on aurait subtilisé les Sabines, comme on aurait dérobé une œuvre d’art et puis les choses étaient tombées en place, la lumière avait percé la confusion, les pièces s’étaient assemblées pour qu’il voit la vérité, implosant à défaut de pouvoir faire autre chose.

Sans trop savoir pourquoi ou comment, il réalisait seulement maintenant ce qu’elle était devenue en le rendant ainsi fou de colère, en parvenant à l’atteindre si profondément. Une rivale. Une égale ? Il fronça les sourcils, pas certain d’apprécier, pas certain non plus d’avoir raison. Peut-être voulait-elle le surpasser pour se venger d’un affront supposé. Avec tout ce qu’il avait fait pour elle, Maksim avait du mal à voir exactement ses torts. Il l’avait traité avec une ambition qui lui était propre, voyant ce dont elle était capable et certes, il avait exploité ses talents et ses charmes pour son propre gain mais c’était quelque part pour lui donner du prestige. Avait-il été égoïste, agissant ainsi pour modeler son faire-valoir, le trophée à son bras ? Probablement, mais le résultat était le même. Il lui avait offert une issue, une vie, un nouveau monde à conquérir et jusqu’à présent, jusqu’à la voir ainsi devant lui, fièrement accrochée à ses réussites – volées ou non – et farouchement hautaine, il se demanda si c’était ce qu’il avait toujours attendu, toujours cherché. La jeune femme non pas soumise et dépendante mais capable de le déstabiliser, de le chambouler, de le pousser à faire mieux – Oh elle l’avait déjà laissé en lambeaux plus d’une fois, par ses regards, ses souffles heurtés, ses ongles plantées dans sa chair, usant sans doute de ses charmes de vélane pour le mettre à genoux sans qu’il ne le réalise pleinement, pour faire de lui quelqu’un d’un peu plus faible, d’un peu plus fragile… Mais c’était différent, là. La jeune femme en face de lui voulait le monde, avait les yeux plus gros que Londres, que la Russie même, elle voulait l’univers tout entier pour assurer sa liberté et cette volonté monstrueuse et trop intense débordait là où elle voulait sembler mesurée et à même de se contrôler. Il avala difficilement sa salive, se demandant s’il la voyait réellement pour la première fois mais un bout de lui ne pouvait s’empêcher d’estimer qu’il était l’architecte de cette glorieuse vision. La création se retournait contre son maître pourtant, non plus pour s’échapper mais pour se venger et il pouvait voir qu’elle se délectait de le savoir dans les mêmes tourments qu’elle. Cela signifiait que sur l’échiquier, elle valait autant… Non, plus. Le pion avait traversé le plateau, devenant Reine… Était-ce les règles des Dames ?  Il avait sans doute trop bu ou pas assez dormi, rien d’important mais rien de bon. Le résultat, au fond, était le même.

Il avait l’impression d’étouffer, soudain, comme si cette pièce était trop petite pour l’audace et l’égo qu’ils trimballaient tous les deux, comme si son arrogance n’était qu’un reflet de celle de Maksim et qu’à l’infini, l’image se renvoyait, s’amplifiant à chaque mouvement pour devenir intolérable. Oh il lui en voulait. Oh il avait l’impression de perdre pied. Elle s’était approchée, la garce, consciente de ses pouvoirs, de ses talents et faible comme il ne l’avait été face à elle que dans l’intimité, quand au paroxysme d’une étreinte flamboyante il se laissait tomber pour venir un instant contre elle, embrasser son sternum, presser son nez contre son cœur, il recula pour aller ouvrir la fenêtre avant d’étouffer dans les effluves odieuses de son parfum. Ce n’était pas tant l’odeur cosmétique qui le dérangeait, c’était sa senteur à elle, celle de ses cheveux, de sa peau, les souvenirs liés à ça. « As-tu continué ton apprentissage ? » siffla-t-il, tirant sa baguette pour lancer un sortilège informulé en direction de la vitre, écartant un peu les épais rideaux et invitant un semblant de fraicheur et de luminosité dans la pièce. « Raconte-moi, je me demande comment tu as pu t’en sortir avec des capacités ridicules, nous devions affiner tout ça, vraiment je suis intrigué » murmura-t-il, dédaigneux dans sa curiosité surprise, un sourire carnassier pendu à ses lèvres comme un bouclier et quelque part il s’en voulait de devoir la rabaisser, lui rappeler d’où elle venait. Il aurait souhaité ne pas avoir à le faire, ou simplement être assez assuré pour ne pas en avoir besoin, mais ce n’était pas le cas. Elle provoquait des réactions mauvaises chez lui, maintenant qu’elle n’était plus sienne, maintenant qu’elle n’était plus là. Avait-elle conscience du vide qu’elle avait laissé, ce néant qu’il refusait de reconnaître, d’admettre ? Profitant de la brise qui s’invita dans la pièce, il chassa les réminiscences portées par les arômes d’antan et revint s’imposer face à elle, se tenant droit, bombant presque le torse tant il tirait sur ses épaules pour tendre son dos et pouvoir l’observer de haut. A son tour il était dans son espace, refusant tout bonnement de la fuir comme un vulgaire cafard effrayé par guère plus qu’une simple créature. Sa créature. Sa Nastya. « Tu me semblais moins terne lorsque tu étais à mes côtés, tu es sûre que je ne peux pas t’offrir de quoi te requinquer ? » minauda-t-il à moitié, une main fouillant déjà ses poches à la recherche d’une précieuse offrande, de celles qu’elle avait gobé comme des bonbons pendant si longtemps. De quoi occuper ses doigts pour éviter qu’il ne les referme autour de la gorge fine de la jeune femme, car il sentait déjà l’impulsion noire et dangereuse, cette envie de lui attraper la mâchoire pour la manipuler et l’observer à sa guise. Il savait pourtant que la toucher, c’était perdre un peu, c’était prendre un risque également, celui de s’égarer dans une servitude qu’elle était la seule à avoir su conjurer et qu’il ne pouvait présentement pas se permettre.
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MessageSujet: Re: MAKSYA + violent dreams   MAKSYA + violent dreams EmptyJeu 22 Déc 2016 - 22:48

OUTCAST • all hail the underdogs
Anastasiya Kovaliova
Anastasiya Kovaliova
‹ inscription : 09/03/2016
‹ messages : 321
‹ crédits : ultraviolences, ms.palmer (signature) et royksopp (texte).
‹ dialogues : #745489
MAKSYA + violent dreams Tumblr_inline_o95umadGiy1rifr4k_500

‹ âge : 28 ans
‹ occupation : la nouvelle propriétaire du Centuries (en théorie), et à la tête d'un réseau illégal d'Orviétan. Je gère également un prétendu réseau de proxénétisme.
‹ baguette : est en bois d'orme, contient un coeur de crin de sombral. Relativement souple, elle mesure 31 cm.
‹ gallions (ʛ) : 3632
‹ réputation : je suis un ornement décoratif que les hommes se plaisent à arborer lors des soirées mondaines, et la catin préférée de Maksim Dolohov.
‹ particularité : humaine et vélane, une moitié de chaque.
‹ faits : je suis le vrai visage de Loki, ce fantôme aux mille visages (Peu se doutent que ce trafiquant est en fait une femme, aveuglés par leur machisme et leur arrogance inouie) et que j'ai conquis le marché en trahissant Maksim Dolohov, qui s'est retrouvé forcé de me laisser faire main basse sur son réseau depuis qu'il est devenu un criminel de guerre.
‹ résidence : dans les quartiers riches du Londres moldu. En ce moment, je vis dans l'appartement secondaire d'un fils à papa du nom de Marc Strain, au sein d'un immeuble hautement sécurisé (par des moyens moldus).
‹ patronus : une grive de Sibérie
‹ épouvantard : le visage de mon possesseur, déformé par la rage, ses doigts serrant un peu trop fort mon bras.
‹ risèd : certainement ceux et celles qui auraient pu être ma descendance.
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violent dreams
Make a space For my body, Dead or whole Push this side apart, This is what I'm controlling It's a mold, the inside that I cart.
This will be my monument, This will be a beacon when I'm gone

Anastasiya n'était sans doute pas seule à lutter contre l'envie de régler ses comptes immédiatement. La raison de sa venue semblait avoir été oubliée par les deux partis, qui sortaient crocs et ongles pour exiger hargneusement réponses et explications. « Te voilà bien arrogante, à te considérer comme une propriété, à t’octroyer quelconque valeur… » Rien ne l'enflammait plus que cet acharnement démesuré que tous avaient eu, décidés à lui donner la certitude qu'elle n'était rien, moins qu'un objet, à peine plus qu'un animal. Seul un pincement de lèvres blessé la trahit, cependant, et elle le laissa poursuivre sans un mot, un éclat de haine ancré dans le regard qu'elle voulait glacial, mais qui s'avérait brûlant. « J’ai toujours su que tu étais naïve, mais j’aurais espéré que le monde extérieur, celui qui tranche et qui cogne, t’ait retiré quelques onces de ta crédulité… oh well. » Était-ce une plaisanterie ? Une seconde passa, le temps pour elle de scruter le visage de son vis-à-vis à la recherche d'une preuve que ce qu'il avançait n'était pas sérieux. Il ne pouvait pas être sérieux, il ne pouvait pas croire à ce qu'il avançait. Puis, n'y décelant rien qui ressemblait de près ou de loin à une blague, elle éclata de rire, avec l'impression qu'un verrou mental venait de sauter. Elle déraillait, perdait pied sûrement, perdait ce contrôle d'elle-même qu'elle tenait à conserver au creux de sa main en permanence depuis son départ. C'était encore la seule chose qui lui permettait de ne pas perdre la raison, de maintenir à flot l'entreprise gargantuesque qu'elle menait avec fermeté. C'était, aussi, la seule chose qui lui avait permis de quitter le cercle asphyxiant de Maksim Dolohov. Le contrôle. Mais il lui échappait, alors qu'elle riait comme une enfant à qui l'on vient de conter une excellente blague. « Par pitié, tu as déjà trahie le semblant de confiance que je t’accordais, n’insulte pas mon intelligence en t’imaginant que je n’ai pas fait de purge méticuleuse dans mes rangs après ta petite… indiscrétion. » poursuivit-il tandis qu'elle réprimait à grand peine les sursauts incrédules qui l'agitaient, à lui en faire mal aux côtes. « Dans quelle sorte d'illusion vivais-tu au juste ? A quoi est-ce que le monde dans lequel tu me cloîtrais ressemblait, pour toi ? À un écrin fait de douceur et de délicatesse ? Tu insultes ta propre intelligence en pensant une telle chose. » parvint-elle à dire après un instant, le souffle court. Et Nastya de secouer la tête, un reliquat de sourire moqueur ancré à ses lèvres. La rancœur sommeillait toujours quelque part coincée entre son cœur et son poumon gauche, comprimant la trachée, nullement apaisée par l'ironie qui l'avait animée. Le monde extérieur avait apaisé ses peines, pansé ses plaies et renforcé sa détermination à quitter celui, étriqué et brutal, que lui avait offert Maksim, et Judah avant lui. Celui auquel elle aspirait encore parfois, ce monde fait de froid et de glace, perdu dans les landes sibériennes lui avait été ôté il y avait bien des années. Elle avait fait son deuil de celui-là, mais ne renoncerait pas à un semblant de liberté. Celle-là même qu'elle avait empoigné à pleine main avec l'aide de Simon et d'Alastar.

Maksim, manquant d'air ou rechignant à se trouver près d'elle – avec cet air infime de dégoût qui fronçait son nez –, partit ouvrir une fenêtre. L'espace retrouva une dimension acceptable et elle inspira silencieusement une grande bouffée d'air, espérant ainsi reprendre elle ne savait quelle contenance qui l'avait quittée à l'instant où elle était entrée dans cette pièce. Elle n'était plus que façade, plus que comédie. Elle lui offrait une vision avantageuse quand tout à l'intérieur d'elle s'effondrait progressivement, château de carte balayé par le vent glacial qu'il soulevait en elle. Seul le fou-rire avait échappé à cette maîtrise forcée et il s'évanouissait déjà doucement. « As-tu continué ton apprentissage ? » reprit-il alors qu'un rai de lumière estival venait baigner la grande pièce.  « Raconte-moi, je me demande comment tu as pu t’en sortir avec des capacités ridicules, nous devions affiner tout ça, vraiment je suis intrigué » Son regard s'attarda sur les contours de son visage et détailla la silhouette du Mangemort qui se détachait dans l'encadrement de la fenêtre. Nastya réalisa que la dernière fois qu'elle s'était trouvée face à lui, elle n'était encore qu'une incapable, infoutue de lancer le moindre sortilège de défense, tout juste bonne à créer des enchantements inutiles. L'apprentissage de la magie sorcière avait été laborieux mais, et elle ne pouvait lui enlever ça, Maksim avait été le premier à lui offrir cette chance, mettant entre ses mains inexpérimentées sa première et unique baguette magique. Sans doute s'était-elle sentie redevable, un jour, avant de considérer qu'elle avait largement payé sa dette depuis ce jour. « Rosier, bien sûr. » A quel point pouvait-elle lui révéler le chemin parcouru, une fois sa trajectoire écartée de la sienne ? Le sourire moqueur qu'il arborait l'agaçait, et la poussait à vouloir lui parler des détails de son émancipation, désireuse de lui ôter l'arrogance dans laquelle il s'enveloppait. L'hybride connaissait les divergences qui opposaient Maksim à Simon, et elle ressentit un plaisir mesquin en l'évoquant. « Simon m'a été d'une grande aide. » laissa-t-elle tomber, incapable d'anticiper la réaction de Maksim à mesure que les mots dévalaient prudemment sa langue impie. « Il a su me sortir de mon ignorance crasse en matière de magie, il m'a appris beaucoup. Mais tu sais aussi bien que moi que la magie ne fait pas tout, qu'il faut parfois certains talents autrement plus utiles lorsqu'il s'agit de duper et détourner de fidèles employés. » Elle lui renvoya son sourire, tel un miroir. « Ces mêmes talents dont tu t'es servi tant de fois lorsqu'il fallait s'accorder les grâces de je-ne-sais quel client exigent, tu te souviens ? » De ces passes gracieusement offertes à ses dépens afin de satisfaire un gros poisson, de ce dédain lorsqu'il la jetait en pâture à ces ordures tout juste bonnes pour financer le plus gros réseau d'Orviétan d'Angleterre et de Russie ? Se souvenait-il ? Anastasiya ne pouvait pas oublier, elle, la morsure de l'humiliation lorsqu'elle revenait à lui, le cœur amoché, avec ce besoin viscéral d'obtenir de lui de quoi oublier le contact honni de ses clients sur sa peau. La honte persistait, brûlure constante, attisait sa colère et justifiait toutes ses duperies. Il avait mérité ce qu'elle lui avait fait.

Le visage sombre, elle le regarda s'approcher, une expression mauvaise étirant ses traits délicatement ciselés. Cette attitude féline et prédatrice ne lui était pas inconnue. Tout comme ses tentatives pour la rabaisser ne la surprenaient pas, c'était une habitude chez lui, bien qu'elle lui reconnaissait un certain engouement aujourd'hui qu'il n'avait pas alors. Il y mettait moins de cœur auparavant, sans doute parce qu'il avait moins besoin de sa brutalité verbale pour asseoir son ascendant sur elle. Anastasiya se redressa, refusant de baisser les yeux ou de montrer un quelconque signe de flexion face à lui. « Tu me semblais moins terne lorsque tu étais à mes côtés, tu es sûre que je ne peux pas t’offrir de quoi te requinquer ? » lui glissa-t-il, et elle sentit son cœur s'emballer, peu certaine de la portée réelle que ses mots eurent sur elle. Maksim avait toujours su comment la blesser ; si seulement il avait usé de ce talent pour autre chose que la destruction, l'humiliation. Il n'avait jamais eu pour elle des attentions aussi douces que pour Svetlana, ou même sa femme malgré que l'affection feinte ait été forcée par des liens corrompus. Maksim lui jetait des miettes de son humanité, et elle n'avait toujours vu que le masque de monstre sans cœur. Pourtant il était bien loin de cette comédie grotesque et elle le savait. Elle l'avait vu mourir un peu avec son enfant, lorsqu'il avait appris l'horrible nouvelle. Elle l'avait vu aimer sincèrement la gamine et sans doute l'aimait-il encore beaucoup, même si loin de lui. Elle l'avait vu s'inquiéter de ses sœurs à tant de reprises. Nastya avait vu l'humain qu'il cachait, alors pourquoi s'obstinait-il à ne rien lui en donner ?

Elle vit sa main plonger dans sa poche, et le geste associé à la parole la poussa brusquement à le stopper dans son élan. Ses doigts se refermèrent durement sur son poignet, interrompant la course de sa main. Elle savait déjà ce qui allait en ressortir et elle ne voulait plus voir ces pilules ailleurs qu'entre les mains de ses clients, et non pas brillant au creux de sa paume, tentatrices. On ne se défaisait jamais réellement de l'addiction, et elle en eut la confirmation lorsque le contact de sa peau la brûla comme du métal gelé. S'il avait pu écouter son cœur en cet instant, ce galop sidérant dans sa poitrine, dans ses veines, s'il avait pu éprouver la douleur à l'arrière de sa nuque. Le dos droit, elle redressa le menton d'une façon imperceptible, dans l'espoir de se grandir un peu pour lui faire front, lui montrer – toujours – qu'elle n'était pas une oie docile, avide de ses promesses et de ses pilules. Pour lui cacher, aussi, le trouble qui s'empara d'elle. Une vive douleur la traversa quelque part dans l'estomac. Terne ? L'ego à vif la poussa à son encontre ; flamboyante de colère, elle contrôla les pulsions hybrides qui menaçaient en arrière plan de la transformer en harpie, et déploya volontairement les charmes inhérents à sa race. Elle n'avait pas eu l'intention de s'en servir, pas aujourd'hui. Il lui forçait la main, justifia-t-elle en son fort intérieur, quand elle se fustigeait d'en arriver à de tels extrêmes. « Terne, vraiment ? » siffla-t-elle « C'est drôle, je crois t'avoir connu plus flamboyant aussi. La solitude ne te va pas au teint. » Ses doigts raffermirent leur emprise sur son poignet, appréhendant le pouls du Mangemort sous son pouce à mesure qu'elle égrenait la distance qui les séparait, comme on évalue l'efficacité d'un poison. « Est-ce vraiment ainsi que tu me vois, maintenant ? »

Sa proximité la frappa de plein fouet, la ramena des années en arrière, à une époque ou des espoirs futiles et des rêves inutiles se battaient en elle et où chaque défaite, chaque déconvenue portait le nom de Maksim Dolohov.



2000 – La demeure frémissait, le faste et le luxe se côtoyaient et agitaient les langues déliées du gratin de l'élite sorcière anglaise dans un murmure appréciateur. Bien loin de la réalité qui l'entourait, elle ne pensait qu'au succès du chantage imposé à un des clients de Maksim, dans le dos de ce dernier, un peu plus tôt dans la semaine. Une satisfaction extrême agitait de furieuses et nouvelles ambitions en elle, ouvrait des portes qui auraient du lui rester fermer à jamais. Elle savait qu'elle avait commis l’irréparable, et s'en félicita en s'emparant d'une coupe de vin posée sur un plateau enchanté. Un froissement courroucé parvint à son oreille et la tira de sa rêvasserie. Anastasiya baissa les yeux sur Svetlana, qui ne masquait qu'à grand peine son agacement d'être ainsi envoyée en vulgaire messagère, le regard flamboyant et fermement planté dans le sien. Une lueur de défi y luisait comme à l'accoutumée ; Nastya comprenait l'attachement de Maksim pour l'enfant. Elle était démesurément vivante, jolie, et exprimait toujours avec vivacité des émotions brutes et encore enfantines d'un charme singulier, si loin des mimiques mielleuses et empruntées de sa femme. Elle comprenait, mais n'appréciait pas davantage la jeune fille qui occupait bien trop l'esprit de Maksim à son goût. « Il te demande de le rejoindre dans la bibliothèque. » La requête tomba comme un couperet et fut prononcée d'une voix basse afin de ne pas être entendue par des oreilles extérieures à leur duo. Son ton était suffisamment coupant, cela dit, pour que son mécontentement parut évident ; elle l'affronta une seconde de plus du regard puis tourna les talons d'un air digne, triturant du bout des doigts un collier délicat qui ceignait son cou. L'hybride leva les yeux en direction du grand escalier mais n'y vit pas la moindre trace du Mangemort. Il avait un tel sens du dramatique que c'en était parfois risible, mais il ne lui vint pas à l'esprit de le contrarier. L'affront qui la poussait parfois à refuser de se soumettre à ses exigences ne se fit pas connaître ce soir là, brimé par le plaisir qu'elle ressentait à l'idée que cette fois, elle était bien moins une marionnette sous ses doigts qu'il ne le serait bientôt sous les siens. Elle trempa une dernière fois ses lèvres dans le vin d'elfe délicat avant de poser sa coupe et de s'éloigner à pas lents de la réception. Maksim n'aimait pas attendre, aussi prit-elle tout son temps pour lui parvenir. Ses doigts glissèrent sur la rampe à mesure qu'elle montait les marches une à une, et s'accorda un dernier regard en direction de la légitime épouse de celui qu'elle s'apprêtait à rejoindre. Cette dernière semblait ne pas se formaliser de l'absence de son époux ; sans doute l'attention de ses riches amies anglaises était-elle plus importante que le fait que son mari copule avec des hybrides dans son genre. Fort bien. Un point brûlant lui transperça la nuque – Svetlana la regardait monter à l'étage, depuis le bas.
Le bruit des conversation s'atténua, les vives lumières qui émanaient des lustres laissèrent la place aux lueurs tamisées des couloirs interminables. Elle se targuait de connaître chaque recoin de l'immense demeure des Dolohov, et traversa sereinement l'aile jusqu'à arriver devant la porte de la bibliothèque qu'affectionnait tant Maksim sans s'inquiéter des chemins empruntés. Il l'attendait, bien entendu. Peut-être échangèrent-ils quelques paroles avant de se laisser porter par une fièvre familière, par cette ardeur qu'il faisait naître en elle et qu'elle nourrissait en lui avec acharnement. Du fin fond de son abandon, elle eut conscience du coup au cœur qui la prenait à chaque fois qu'il s'aliénait contre elle ; elle le chassa avec la litanie habituelle, avec toute la force de sa conviction – il ne lui appartenait pas. Elle était sienne quand lui se tenait en dehors de ces limites inatteignables, hors de sa portée, périclitant parfois dans son cercle personnel avant d'en repartir aussi sec. Il était toujours à ces autres qui hantaient son existence. Il ne lui appartenait pas, et si elle ne pouvait lui voler cette affection qu'il lui refusait avec constance, elle pouvait lui prendre tout le reste.



Anastasiya lui avait tout pris, et elle était désormais seule sur le champ de ruines que Maksim dominait. Svetlana était repartie en Russie, et son épouse était morte, emportant avec elle le cruel espoir d'une descendance vertueuse. Avec surprise, elle réalisa l'ampleur de sa réussite ; une bulle énorme et victorieuse enfla dans sa poitrine et chassa la colère, l'avanie, jusqu'à la haine démesurée. La vengeance avait un goût subtil et délectable, bien moins éclatant que ce qu'elle avait attendu mais il persistait, savoureux, divin. La seconde main, celle qui ne capturait pas les pulsations anarchiques du russe, s'envola et se posa sur sa mâchoire avec rapacité, força le rapprochement puis, – « Alastar était loin de me trouver terne lorsqu'il m'aidait pour certains détails de ma petite indiscrétion, comme tu l'appelles. Oh, les services d'Alastar ne sont jamais gratuits, mais nous arrivions toujours à trouver un terrain d'entente, tu t'en doutes. »

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MessageSujet: Re: MAKSYA + violent dreams   MAKSYA + violent dreams EmptyJeu 4 Mai 2017 - 17:03

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Maksim Dolohov
Maksim Dolohov
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‹ âge : 35 yo
‹ occupation : l'ancien directeur adjoint au département de la justice magique, aujourd'hui incarcéré pour crimes de guerre. Je suis également derrière un réseau d'orviétan impliqué en Angleterre et je gère mon business comme je le peux depuis ma cellule.
‹ maison : (Koldovstoretz)
‹ scolarité : //
‹ baguette : a été fabriquée par Gregorovitch, elle mesurait 29 centimètres, elle était en bois de genévrier et contenait un cheveux de vélane mais elle a été brisée sous mes yeux.
‹ gallions (ʛ) : 4380
‹ réputation : je suis le remplaçant, le prince gâté qui n'aurait pas dû régner et qui s'est cassé la gueule, celui qui s'est fait berner par sa protégée, celui qui doit être maudit tant le sort s'acharne à lui prendre tout ce qu'il veut si désespérément.
‹ particularité : du genre à me dire que si j'avais été legilimens ou voyant, j'aurais pu voir venir les emmerdes et coups dans le dos et les éviter, malheureusement il n'en est rien.
‹ faits : je fais parfois semblant de ne pas parler Anglais correctement pour voir jusqu'où certains tireront sur la corde. Mon calme sardonique laisse place à des colères monstrueuses et violentes. J'ai deux petites sœurs et mon frère Antonin était le véritable mangemort, je ne suis qu'un pion qui occupe une place, celle du fils d'un chef de clan, celle d'un héritier qui devait assurer des accords et des alliances et doit aujourd'hui en payer les conséquences.
‹ résidence : à Azkaban, loin du faste du manoir Dolohov érigé à Herpo Creek et aujourd'hui en ruine.
‹ patronus : un cygne, impossible à conjurer depuis que la Marque des Ténèbres est sur mon avant bras.
‹ épouvantard : le visage de Ulyana greffé sur le souvenir du corps végétatif de ma mère.
‹ risèd : un gosse blond courant dans les longs couloirs de la résidence de St Petersbourg. Un enfant se jetant dans mes jambes en suppliant d'aller faire flotter une maquette de bateau dans le grand bassin des jardins.
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― VIOLENT DREAMS ―

aporia (adjective) An untranslatable, Greek word, derivative from a-poros,“no way through,” this term refers to the feeling you get in almost any situation where you are at a loss, unable to work through a problem, cross a place, or reach a person. Indeed, this rather despairing state of mind has been described in its extreme form as “being radically at a loss before the world we inhabit”.


C’était peut-être une affaire d’opinions divergentes, une histoire de points de vue différents. Il avait toujours cru faire au mieux la concernant et ça n’avait pas été assez – vraisemblablement, ainsi c’était-elle sauvée en se pensant maltraitée et en embarquant ce qu’elle considérait comme étant son dû, sans réaliser l’attention qu’il lui portait ou les conséquences de son départ sur Maksim, conséquences qu’il niait férocement encore aujourd’hui. C’était peut-être un simple différent, une histoire de mauvaise communication, un accroc ordinaire… Ou bien il s’agissait simplement d’un caprice de Nastya, devenue enfant gâtée d’obtenir tant, si vite, sous la garde du Dolohov. Il l’avait couverte d’attention, de présents, de moyens, c’était ce qu’il se disait en tout cas, persuadé que c’était suffisant, farouchement attaché à la notion de ne pas pouvoir lui octroyer plus, de toute façon. Céder, ne serait-ce qu’un peu, à la jeune femme, ça aurait été se condamner car il était bien conscient de ne pas avoir la moindre chance face à elle si jamais il la laissait s’attaquer à ses remparts. Alors il s’était accroché à sa réserve, jouant la carte du désintéressé, parce qu’Anastasiya aurait été sa perte, son abandon et qu’il ne pouvait pas s’offrir le luxe de pareille vulnérabilité.

Il n’eut pas à retourner ses poches longtemps pour qu’elle réagisse et à cet instant, il put comprendre sa réaction. Elle non-plus ne pouvait pas se permettre d’être fragile et il l’avait trop longtemps tenu avec ses substances illégales pour prendre le moindre risque, c’était de bonne guerre. Il n’était pas dupe, il n’était pas con, il connaissait parfaitement les poisons qu’il distillait. Qu’il s’agisse de sa mère ou de Uly, il avait vu les effets que tout ça pouvait avoir, arme de soumission, d’obéissance, insidieuses menottes aux avantages trop éphémères. Le simple fait qu’il veuille lui servir ça sembla la piquer au vif, à moins qu’il n’ait réussi à l’attendre avec ses piques et bien vite, elle referma ses doigts autour de son poignet et une aura mauvaise sembla irradier de tout son être. Comme les sirènes envoyant Ulysse sur les rochers, elle n’était que serres acérées et chant menaçant.

Lorsque sa peau toucha la sienne, cependant, il ne put s’empêcher de laisser son regard filer sur le point de contact, se faisant violence pour ne pas retenir son souffle tandis qu’un éclair brutal courrait le long de son échine. L’espace d’un instant, Maksim se demanda s’il ne valait pas mieux qu’il prenne ses jambes à son cou, figurativement. Il aurait suffi d’un sortilège pour l’envoyer voler de l’autre côté de la pièce, un autre pour restreindre ses mouvements, un dernier pour l’enfermer dans une pièce vide le temps de retrouver un semblant de contenance, de quoi savoir comment appréhender la situation. C’eut été lâche, profondément, mais la lâcheté s’avérait parfois être monnaie courante chez ceux capables de rester maîtres de la situation. Présentement, il n’était maître de rien. Ni de son pouls saccadé ni de ses souffles grinçant, il ne contrôlait pas plus ses iris avides et colériques avec lesquelles il la fixait, tantôt tourné vers ses mains, tantôt bloqué sur son visage. Par Merlin, par toutes les glaces, ce qu’il pouvait haïr ce besoin viscéral qu’elle avait toujours su faire naître chez lui. Il trouvait ça bas, vulgaire, primal et quand bien même il avait derrière lui de nombreuses années de coureurs de jupons, être esclave d’une envie de chaleur n’était guère à son goût. Comme elle se foutait de tout, Nastya se foutait bien du chaos qu’elle éveillait chez lui et il se répétait que c’était dans sa nature, dans son sang, cet écarlate liquide qui n’était ni pur ni sorcier et qui lui conférait un avantage non négociable. Pourtant, ce n’était pas que ça, le pouvoir d’Anastasiya. Il y avait plus, chez elle, que le stupre qu’elle pouvait invoquer en un seul regard, plus que les talents que ses origines vélanes lui offraient. Elle n’était pas simplement désirable, elle était également brillante – d’une façon qui était toute sienne et qu’aucun apprentissage ne pouvait égaler – et attachante – bien plus qu’il ne pouvait l’admettre sans repenser à toutes les nuits qu’il avait préféré passer à ses côtés plutôt que près de feu sa sotte d’épouse. Nastya était belle dans sa vulnérabilité acide, dans sa force encore parfois un peu sauvage – car malgré ses efforts de domestication, il n’avait jamais réellement pu se résoudre à bannir toutes les traces de barbarie… Quand bien même aurait-il voulu, ceci dit, il n’aurait pas pu et il le savait.

« Terne, vraiment ? C'est drôle, je crois t'avoir connu plus flamboyant aussi. La solitude ne te va pas au teint. » Siffla-t-elle, resserrant sa prise sur lui, la pulpe de son pouce effleurant pourtant l’intérieur du poignet du Mangemort, envoyant des éclairs jusque dans ses reins, autant de coups de tisonnier envoyés dans les cendres. La fenêtre qu’il avait ouverte semblait à présent bien loin et ses vertus bien dérisoires tant elle était proche de lui, asphyxiante, menaçante, tentante. C’était le propre du petit prince que de toujours vouloir ce qu’il ne pouvait avoir, c’était ainsi que dessinait les guerres et les conquêtes mais Maksim, tout conscient de ça qu’il pouvait l’être, ne pouvait s’empêcher de se maudire quand même, fustigeant le brasier qu’elle provoquait encore aujourd’hui, en dépit de la colère. Furieux, il l’était pourtant, parce qu’elle cherchait à le faire sortir de ses gonds, à le piquer au vif et elle y arrivait. Maksim était fatigué, inquiet, seul aussi. Il cherchait ça et là de la compagnie mais se lassait vite, encore tâché par le deuil… les deuils. Antonin, sa femme, l’enfant que cette dernière avait porté, le congé qu’il avait donné a Svetlana, la trahison de Nastya… S’ajoutaient à ça l’état de santé de Ulyana, les plaintes quasi-constantes de Polina, la pression du Lord, la guerre n’en finissant pas et c’était largement assez pour lui faire regretter les moments d’insouciances où il s’était permis d’oublier tout ce qui n’était pas elle. Trop rares, trop fugaces, ces moments il les regardait parfois avec honte et embarras, conscient qu’elle s’était pliée à l’exercice uniquement parce qu’elle n’avait pas le choix, mais trop souvent il y revenait, rêveries égarées le laissant frustré, agacé, désorienté. La haïr simplement aurait été plus simple, mais quand avait-il fait simple ? « Est-ce vraiment ainsi que tu me vois, maintenant ? » demanda-t-elle, trop près de lui, présence toxique et addictive, bien plus que le moindre stupéfiant qu’il ait pu lui donner et lorsqu’elle leva ses doigts jusqu’alors libres pour les poser contre sa mâchoire, il cru s’oublier et envoyer au diable retenue et bienséance, pendant un instant, avant qu’elle ne le rappelle à l’ordre avec des propos qui se voulaient assassins.

S’il avait serré les dents en l’entendant mentionner Rosier, il n’avait pas vraiment été surpris d’apprendre qu’elle fréquentait cet enfant terrible. Quand bien même, un certaine jalousie était venue se loger en son sein et s’il s’en était douté jusqu’ici, le savoir lui laissait un goût âpre dans la bouche. Simon n’était pas de ceux que Maksim aimait considérer comme digne de confiance et à vrai dire, l’animosité entre eux n’allaient pas s’arranger maintenant que le Dolohov ne pouvait plus faire semblant d’ignorer ce que tramait son camarade Mangemort. Après tout ce temps, ils trouvaient encore de quoi empirer leur lien, cela aurait pu être un art si ça ne s’était pas avéré risible. Lorsqu’elle mentionna un autre de ses acolytes, en revanche, l’envie de rire lui passa nette et il se contenta de froncer les sourcils, malgré lui. « Alastar était loin de me trouver terne lorsqu'il m'aidait pour certains détails de ma petite indiscrétion, comme tu l'appelles. Oh, les services d'Alastar ne sont jamais gratuits, mais nous arrivions toujours à trouver un terrain d'entente, tu t'en doutes. » siffla-t-elle, pleine de sous-entendus, le ramenant à ce qu’elle avait mentionné un peu plus tôt, les passes qu’il avait pu orchestré pour obtenir ce qu’il voulait, l’image champ contre champ de Nastya jouant au même jeu pour obtenir faveur et avantages. La jalousie, cette fois, démarra comme un feu de paille, un brasier mauvais et terrible, quelque part entre la douleur immuable et la vexation enfantine, de celles qui laissent des séquelles. Elle était à lui, juste à lui, pas à Alastar, ce faux-frère à qui il voulait présenter coller son poing en plein visage, le rouer de coup jusqu’à ce que la hargne passe. Elle mentait peut-être, la vélane, mais le doute était là à présent et puis il avait de toutes façons suffisamment de preuves pour ne pas vraiment douter. Elle avait beau être juste-là, devant lui, après des mois à s’accrocher à un souvenir familier, il n’arrivait plus à la voir, il n’avait que la fantasque liaison entre elle et son meilleur ami, son partenaire d’affaire. Garce.

Il tremblait presque, se força à détourner le regard, à présenter un sourire qui s’apparenta au final plus au rictus, cherchant à s’éloigner de ses doigts. Soudain, il ne pouvait plus la supporter, plus la voir, plus la garder si près, pas quand elle avait été à d’autres et que c’était plus qu’évident. Il était égoïste, Maksim, sur bien des points et il avait conscience de la puérilité et de l’hypocrisie de sa rage, lorsque lui ne s’était jamais gêné pour fréquenter d’autres lits. Elle avait disparu pendant des semaines, des mois, des années, il ne pouvait pas espérer qu’elle se soit contentée de chastes rendez-vous pour ensuite rentrer chez elle et se perdre dans le souvenir d’un homme qu’elle avait abandonné. Pourtant, il rageait, incandescent de haine, de douleur aussi, forcé à se rappeler de toutes ces soirées où il l’avait livré à des notables véreux, rongeant son frein et tournant comme un lion en cage jusqu’à ce qu’elle lui revienne. Combien de fois s’était-il mis en tête d’aller la délivrer, d’aller la chercher pour la ramener avec lui, l’entrainer sous l’eau, rincer sa peau des affronts, la garder contre lui ? Il fronça le nez, ses lèvres pressées en une ligne fine, ses mains formant des poings menaçants et puis il se força a compter jusqu’à dix pour s’imposer un calme qu’il était loin de ressentir, perdu entre une culpabilité qu’il refusait et une jalousie qui n’avait pas de sens, en dehors du simple principe de propriété auquel elle avait dérogé. Garce. Ce qu’il pouvait la haïr, ce qu’il pouvait rêver de saisir son crâne pour l’éclater contre le bureau afin de réparer l’affront qu’elle avait osé commettre et dont elle se vantait à présent, pourtant invitée dans cette demeure. A la place, d’une voix sirupeuse, il demanda : « Rosier, Doherty… Tes cuisses servent de caravansérail à tous les égarés ? Judah n’est plus là, paix à son âme, tu aurais pu y retourner aussi » et il arqua un sourcil, daignant lui jeter un regard tandis qu’il tordait son poignet pour le défaire de l’étau dans lequel elle le maintenait encore. « Après tout, tu t’autorises toutes les bassesses, tant que c’est pour m’atteindre, n’est-ce pas ? » Siffla-t-il, cette fois-ci un peu plus cruel, lui servant jugements et dédain. « Loin de moi l’idée de sous-entendre quelconque manque de dignité mais dis-moi, où est ta logique lorsque tu me reproches d’avoir utilisé tes charmes pour nous aider mais que tu te brades pour essayer de me faire chier ? » demanda-t-il, sa voix et ses mots le trahissant un peu, la première lorsqu’elle craqua légèrement, le reste lorsqu’ils se furent vulgaires. Maksim avait beau jurer de temps à autre, ce n’était pas si courant et surtout pas en présence d’une femme, d’une conquête.

Elle était là, après des mois à lui échapper, à le hanter. Elle était là pour le blesser et elle y arrivait sans le moindre effort, du moins en apparence, quand lui peinait à garder son calme. Au final, il échoua, ne parvenant qu’à se défaire de sa prise pour vite porter une main à la nuque de la jeune femme, la forçant à bouger, la poussant jusqu’à la coincer entre lui et le lourd bureau derrière lequel il avait tendance à se cacher. « J’aurais pu te marquer au fer rouge que tu n’aurais pas été plus à moi, tu peux dire ce que tu veux, te sauver à l’autre bout de la terre… Ce n’est pas ce que tu veux, de toute façon, autrement tu n’aurais pas décidé de rester ici, à portée de main… » Murmura-t-il, s’approchant à son tour, trop troublé par la proximité qu’elle avait instauré pour souffrir lorsqu’il décida d’en rajouter une couche. Doucement, sa main glissa jusqu’à la jugulaire de la jeune femme, non sans tirer ça-et-là quelques mèches de cheveux blonds, finissant autour de sa gorge et estimant qu’il était dans son bon droit, chez lui et provoqué en premier. Perdu entre colère et manque, il trouva n’importe quoi pour justifier d’ainsi s’approcher jusqu’à pouvoir être sûr d’écraser ses souffles sur la peau d’albâtre de la vélane, s’approchant de son oreille et repoussant d’une main habile quelques boucles lâches afin de dégager le passage. « Dis-moi Nastya, combien de temps exactement cela t’a-t-il demandé, pour à te convaincre que tu venais chez moi aujourd’hui pour une cause noble, une manigance quelconque, et pas juste parce que tu crevais d’envie que j’efface les traces laissées sur toi par ces idiots dont tu t’es servie ? » s’enquit-il, d’une voix presque trop basse pour que la question ne devienne pas un vulgaire chapelet de syllabes inintelligibles. Son parfum, ses souffles, ses déglutitions contre sa paume, il jouait avec le feu mais il en avait assez qu’elle mène la danse, peu importe la façon dont il pouvait admirer sa forte tête. Il lui en voulait, parce qu’elle le secouait, parce qu’elle le tentait, parce qu’elle n’était qu’une petite peste ingrate et qu’elle lui avait manqué, lui manquait encore. Il lui en voulait parce qu’elle le poussait à s’en vouloir, parce qu’elle le foutait au pied d’une montagne de responsabilités qu’il n’avait jamais eu l’intention d’accepter. Serrant un peu ses doigts pendant quelques secondes, il la poussa jusqu’à ce qu’elle sente le plateau en bois du meuble contre lequel elle était appuyée lui rentrer dans la chair. « Combien d’heures devant ton miroir, à répéter en murmurant excuses après excuses, pour ne pas penser au fait que tu avais juste besoin de mon absolution ? » susurra-t-il, arquant son pouce pour le poser contre son menton et la pousser à le regarder dans les yeux.

Il voulait qu’elle soit témoin de sa rage, qu’elle voit à quel point il pouvait être agacé par la situation, par sa présence, par ce qu’elle pouvait lui dire, par sa simple existence. Il voulait qu’elle sache que le fait qu’elle soit encore en vie n’était qu’un acte de clémence de la part de Maksim, parce qu’après telle trahison, elle aurait dû assurément y passer. Il voulait aussi, sans même se l’admettre, qu’elle voit plus que ça dans son regard. Loin, très loin, derrière le masque vindicatif, il y avait autre chose. Un manque, un besoin de pardon. Il était le pêcheur, elle était sa salvation. S’il l’avait sauvé de Judah, elle l’avait arraché à autre chose, une routine blasée et banale, un mariage dénué d’amour, une existence dénuée d’elle. Nastya pouvait bien le piétiner qu’à cet instant, il s’en foutait un peu, il était trop désemparé face aux digues érigées pour tout contenir suite à son départ, digues qui menaçaient à présent de lâcher. Doucement, se penchant vers elle encore d’avantage, il s’approcha jusqu’à ce que l’espace entre eux soit ridicule, infime et puis sans autre forme de procès, sans la lâcher du regard, il décida de foutre un coup de pied dans sa raison, allant accrocher brutalement ses lèvres, impérieux et affamé.

Une, deux, trois secondes, pas plus, à moins que les horloges du manoir ne se soient arrêtées… Quand bien même il aurait pu y passer une nuit, contre sa bouche, il recula, lui adressant un regard fou avant de se laisser glisser, un genou à terre, une main fermée en poing autour du tissu qui couvrait l’espace entre sa côte et ses hanches, approchant sa bouche avide sans pour autant mordre, se contentant de presser sa joue contre le haut de sa cuisse pendant un moment à peine. « C’est ce que tu veux, non ? Me voir à terre devant toi, certes tu avais probablement autre chose en tête mais… » on a tous les deux à y gagner comme ça - Il ne termina pas sa phrase cependant, pas plus qu’il ne détourna son regard, laissant juste sa main libre aller effleurer sa cheville, son mollet, avant de, murmurer d’une voix à peine audible : « Tu n’étais pas terne lorsque tu t’étouffais sur mon prénom, dorogaya moya* »

*my dear
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