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sujet; Cameron Hughes ∞ Jamais deux sans Trois |
| Cameron Marian HughesNo words describe a mother's tears, No words can heal a broken heart. A dream is gone, but where there's hope. Two worlds, one family.☇ Avis sur le contexte : Je suis une sorcière lambda, une fille lambda, une sœur lambda. Une Hughes, membre d’une famille simple parachutée dans une guerre et le marasme qu’elle a entraîné. Personne ne s’est jamais soucié de savoir quels étaient mes idéaux. Mon sang mêlé parlait pour moi. Il n’en est rien. Bien sûr, c’est une évidence, je ne supporte pas l’injustice, je ne peux comprendre les meurtres de masses pour la pureté d’un sang ou une allégeance des plus stupides. Oui, j’ai voulu combattre pour les idées auxquelles je crois. Oui, moi aussi j’ai beaucoup perdu durant cette guerre, ma famille, l’innocence de ma petite sœur, l’insouciance de mon frère aîné, ma santé, des amis, des connaissances par poignées. Tous morts ou disparus. Et pourtant, je ne peux concevoir que notre “réussite”, notre “victoire” mène à la dérive inverse. Que le gouvernement intérimaire dure... trop longtemps et décide de n’en faire qu’à sa tête. Les procès bâclés, Azkaban ressemblant à un vrai gruyère et enfermant les mauvaises personnes, la non reconnaissance des lavages de cerveau, les sangs purs à qui l’on place des cibles dans le dos comme on avait pu le faire pour les nés moldus et les sangs mêlés. Les héros de guerre que l’on traite différemment les uns des autres parce que leurs noms résonnent plus ou moins bien. Et les loups-garou qu’on montre encore du doigt. Non, ça n’est pas pour ça que je me suis battue. C’est vrai, notre famille a obtenu une somme rondelette, nous avons retrouvé un certain confort de vie mais ... Blair a perdu des années d’études à Poudlard et, aujourd’hui lycane, elle doit toujours se cacher, camoufler sa vraie nature. Tout cela commence à m’irriter, faire ressurgir la bufflonne derrière la peur, derrière la prudence. C’est minime, presque invisible au commun des mortels. Aujourd’hui, la magie vacille, les barrières tombent une à une, laissant les moldus apercevoir un monde qu’ils n’ont jamais fait qu’imaginer, de loin. Je ne sais pas si les moldus sont prêts à découvrir le monde magique mais, s’il y a une chose dont je suis certaine, c’est que les sorciers, eux, ne sont pas prêts du tout. Les guerres intestines ne sont pas terminées et, aujourd’hui comme hier, il faut se battre pour ses idées, pour le respect de notre liberté. Aujourd’hui encore se rejoue la même pièce, La comédie des ânes “L’homme est un loup pour l’homme”. | ❝ We're running in circles again ❞War Hero ; SC de Blair Hughes
☇ nom & surnom(s) ; Cameron, à croire que mes parents attendaient ou espéraient un fils, mais c’est bien moi qui ai pointé le bout de mon nez ce jour-là. Marian, choix de mon frère aîné, grand fan du dessin animé qui a bercé son enfance, Robin des bois. Une façon d’intégrer la petite sœur dans sa vie tout comme je l’ai fait avec Blair en lui offrant Alice - au pays des merveilles - comme second prénom. Hughes, ce que mon père nous a légué, un nom simple, peu connu, qui me convient tout à fait. Côté surnom, j’ai tout entendu, Cam, Cammy, Ronron et j’en passe, même l’éléphant à cause de ma mémoire. Toujours à l’écoute, je comprends que l’on s’adresse à moi, quel que soit le surnom utilisé. ☇ naissance ; Le 21 décembre 1974 à l’hôpital sorcier d’Edimbourg alors même que tout le monde fêtait le solstice d’hiver. ☇ ascendance & origines ; Mon père était moldu et ma mère sorcière ce qui fait de moi une sang-mêlé, ce dont je suis fière. Le mélange des cultures est ce qu’il y a de plus précieux. J’ai été dès ma naissance inscrite au registre des sorciers anglais et à l’état civil des moldus d’Ecosse. ☇ métier ; Avant la guerre, j’avais intégré le ministère au département des mystères en tant que langue de plomb spécialisée dans les magies exotiques et les bizarreries mais je suis aujourd’hui incapable de toucher à la magie noire et ne souhaite pas prendre le risque. J’ai donc fait le choix d’intégrer le Centre Educatif Pour Apprentis Sorciers où je suis professeur d’initiations aux arts moldus et sorciers pour les enfants de 3 à 10 ans. Je suis également membre active de l’association Werewolf Defense Front. ☇ camp ; Moderniste, je ne me suis pas battue pour ça. Pas pour voir les choses s’inverser complètement de façon disproportionnée en oubliant encore et toujours l’homme derrière le sang, l’homme derrière le lycan, l’homme derrière tout. ☇ réputation ; Avant la guerre, j’étais la fille pleine d’entrain, toujours partante pour expérimenter une nouvelle magie, faire de nombreuses expériences, la collègue enjouée qui ne refusait jamais de travailler jusqu’à tard dans la nuit ou finir la soirée dans un bar pour “relâcher la pression” et puis tout a basculé. Il a fallu se taire, se faire tout petit, silencieux, presque invisible avant de fuir le cœur brisé en laissant derrière soi les siens morts ou emprisonnés avec une partie de ce cœur. Les insurgés m’ont d’abord connue prompte à exécuter les missions sans broncher, vaillant soldat parmi les silencieux, puis blessée, malade, diminuée. Alors, nous avons rejoints les pacifistes où mon rôle a surtout été d’épauler, de guider, d’user de mes talents pour décrypter, analyser et dégrossir les parchemins, les grimoires, les reliques, tout ce qui peut aider les insurgés, tout ce qui me permet d’oublier. Seconder à la logistique du camp jusqu’à ce qu’il faille de nouveau se montrer courageux et ne pas montrer sa peur aux enfants. Prendre des responsabilités et agir sans garde-fou. De la théorie reprendre doucement le chemin de l’action. Veiller sur l’avenir, les enfants et reprendre doucement confiance en moi plus qu’en apparence. Alors, ma réputation c’est sans doute celle de Madame tout le monde qui a vécu la guerre avec des hauts et des bas, des très bas, et qui tente aujourd’hui de se reconstruire en se battant contre ses propres démons et les injustices d’un pays en complète reconstruction. ☇ orientation & état civil ; Célibataire. J’ai eu des crush, des histoires plus ou moins longues, parfois même inventées de toute pièce pour aider un ami, mais actuellement rien de sérieux.☇ rang social ; Je suis une civile, héroïne de guerre peu connue et qui ne cherche pas a l’être. Je n’ai, selon moi, rien fait d’extraordinaire qui mérite une quelconque médaille ou une certaine reconnaissance. ☇ baguette ; En bois de sapin elle mesure 27,3 cm et contient un crin de sombral. Si elle semble de prime abord assez simple, le bois est parfaitement travaillé, le seul nœud naturel se situe au niveau de son manche et est en forme de huit symbole d’éternité et d’équilibre. ☇ épouvantard ; Il y a ce froid qui glace mon sang. L’absence totale d’espoir est ce qui me fait le plus peur. J’ai rapidement compris que c’était elle ma plus grande peur, la mort elle-même touchant mes proches et moi-même. ☇ risèd ; Je n’ai jamais eu des rêves de grandeur, des ambitions démesurées, la vie est ma plus précieuse amie. Il y a au côté de mon reflet les êtres qui me sont chers, heureux, souriants loin d’une guerre qui nous a tous tant fait perdre. ☇ patronus ; Dire que j’ai été surprise la première fois qu’elle est apparue est un doux euphémisme. Surprise mais fière de voir cette bufflonne m’observer avant de fourrer sa langue dans son nez. Je vous laisse imaginer les rires de mes amis mêlés aux miens ce jour-là. Pendant la guerre, elle a perdu en prestance, en présence et en force mais elle est toujours là, me rappelant que je n’ai pas toujours été cette jeune femme trop prudente, peureuse. ☇ particularités ; J’ai une immunodéficience sévère face aux Magies Sombres, cela fait suite à moult expérimentations pour se clôturer par un sort noir reçu lors d’une mission. J’ai sans doute trop joué avec le feu, trop risqué ma vie inconsciemment et risqué celle de mon frère qui a dû user, abuser de son don de soigneur sans toutefois parvenir à réellement effacer cette “allergie” handicapante. ☇ caractéristiques ; Une tâche de naissance en forme de nuage ou de mouton sans pattes dessiné par un enfant de 5 ans sur l’épaule droite. J’ai également quelques cicatrices mais la plus visible et celle qui tire parfois les jours de pluie reste celle sur le haut de ma cuisse gauche, celle à cause de qui tout a dérapé entre la magie noire et moi. ☇ animaux ; Pour ma rentrée à Poudlard, mes parents m’ont offert un hibou, sans doute dans le fol espoir d’avoir des nouvelles régulières. Nommé J-P (Jean-Plume) il a été un compagnon fidèle jusqu’à sa disparition durant la guerre. Depuis ma prise de poste au sein du CEPAS, ma classe et moi-même avons adopté deux mokes qui sont devenus les mascottes de la classe. Gus et Jackie, un petit couple qui anime parfois mes cours. ☇ objets connectés ; Miroir, Pocketowl, Msn, Télévision magique comme moldue, lecteur DVD, la technologie est un vrai plaisir à redécouvrir. Si nous avons longtemps été privés de tout cela, je fais en sorte qu’aujourd’hui Blair ait accès à tout ce qui a pu un jour lui manquer et, si je ne suis pas accro à la modernité, je les utilise régulièrement aussi. Rester connectée, à l’écoute, sans toutefois me perdre dans cet univers d’écrans. |
☇ Anecdotes & infos ; Je suis ce qu’on appelle un “choixpeauflou”. Lors de ma répartition, le Choixpeau a longuement hésité entre Serdaigle et Gryffondor. Les deux maisons me convenaient très bien et je ne regrette absolument pas le choix qui a été fait. Les bleu et bronze ont été une seconde famille dès ma toute première année. Cette maison a éprouvé chaque jour mon goût de la recherche et des casses têtes pour mon plus grand plaisir. • Je possède une mémoire eidétique que je travaille depuis ma plus tendre enfance. Elle m’est très utile depuis toujours et plus encore lorsque je faisais partie des insurgés. En bonne Serdaigle, j’ai toujours eu une impressionnante soif d’apprendre et ce dans tous les domaines. Je suis capable “d’ingurgiter” une somme impressionnante d’informations. • Je ne sais pas pourquoi mais depuis le deuxième jour de vie de Blair, j’ai remarqué que TOUS les bébés pleurent à mon approche ou plutôt dans mes bras. J’ignore si c’est un ressenti que je transmets, une odeur particulière, n’importe quoi, en réalité, mais ils pleurent... c’est vraiment quelque chose que j’ai bien du mal à comprendre. • J’ai eu un passé assez fougueux, je me riais du danger. Insouciante, il n’était pas rare que je mette mon intégrité physique en danger et aujourd’hui je le regrette. Je suis responsable de la culpabilité de mon frère que j’ai manqué, de peu, de tuer à cause de mes folies. Aujourd’hui, je sais que la vie est précieuse et qu’elle doit être protégée par tous les moyens. • J’ai la capacité de rouler ma langue en forme de “u”, je sais également bouger mes narines tel un lapin. Ca ne sert à rien mais ce sont des infos comme les autres. • J’ai la Hippopotomonstrosesquippedaliophobie, c’est-à-dire la peur des longs mots et, ah oui, j’ai un humour des plus douteux...• Je mange toujours les bonbons par deux : les dragées surprises de Bertie Crochue, les M&M’s, les dragibus, les fizwizbiz, les chocoballes, même les gnomes au poivre. • J’ai tenté de mélanger "création sorcière", en avalant l’intégralité d’une boîte de suçacides, et bijou moldu, en plaçant dans le trou de ma langue un piercing. Cela m’a valu une punition mémorable, une infection monstre et un zozotement durant presque un mois ! • J’ai été une bonne guitariste mais je n’ai plus retouché à cet instrument depuis la mort de mon père. Il a été mon seul professeur et mon plus grand fan. Aujourd’hui, je doute que ma musique intéresse qui que ce soit. Il y a des gens bien plus doués à commencer par ma petite sœur. • J’aime le quidditch mais j’aime surtout le regarder, je n’ai jamais été très douée pour rattraper une balle. De la balle de golf au souaffle en passant par la balle de tennis ou de basket, je donne l’impression d’avoir une motte de beurre entre les mains puisqu’elles glissent toutes de façon plus ou moins ridicule. Je suis fan du sport sans toutefois être une groupie. Franchement... les mecs qui se cognent la tête contre un cognard et qui perdent des dents lors de l’après match, très peu pour moi. • A ma sortie de Poudlard, j’ai imité la signature de ma mère afin de m’inscrire au permis de conduire que j’ai obtenu du premier coup. Aujourd'hui, les voitures volantes me font de l’oeil mais je n’ai pas encore trouvé le courage de m’y essayer. • J’ai une double culture, on m’a lu les histoires de Noddy (Oui-oui) et celle de Rowena la licorne qui voulait aller à Poudlard pour m’endormir et j’en ai fait de même pour Blair sans me poser la moindre question. Sorcier et moldu font partie de mon univers. • Contre l’avis de mon frère et sans que Blair ne soit au courant, je fais aujourd’hui partie de l’association Werewolf Defense Front. Je refuse qu’on enferme de nouveau ma sœur dans une petite case. Sorcier, moldu, lycan, elle a les mêmes droits que n’importe qui et je suis bien décidée à me battre pour ça même si ça signifie aussi me battre contre mes peurs. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi Miline. J'ai toutes mes dents, je viens du pays au meilleur chocolat au monde et j'ai connu le forum via Elo . Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 8 jours sur 7. J'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [X] oui / [] non. Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Cameron Hughes le Mer 19 Avr 2017 - 21:00, édité 1 fois |
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| Une histoire banale ❝ L’été arrive et la vie devient facile ❞ ∞ Une famille, c’est universel. Moldus, Cracmols, sorciers, on a tous un père et une mère. Qu’on ait grandi avec eux ou pas, nous sommes tous nés de la rencontre d’un homme et d’une femme. Ma famille ne fait pas exception à la règle. Ils se sont rencontrés à une soirée d’amis communs, se sont trouvés des points communs. Rien d’extraordinaire, ils ont discuté tard de leurs différences puis il se sont revus, encore et encore, jusqu’à former un couple. Ils ont su surmonter des bas, profiter des hauts jusqu’à se jurer fidélité devant monsieur le maire de Penicuik, ville où maman a grandi et aussi dans la petite chapelle de Roslin d’où a été prise cette photo d’eux deux en tenue de mariés. Cette photo un peu jaunie qui trônait au dessus du canapé entourée des nôtres. Isla, ma mère, est une sorcière. Un peu excentrique, un peu bohème, elle a souvent le nez dans ses livres et surtout dans les divers ingrédients qu’elle vend, mélange, prépare dans la boutique. Mon père, David, un moldu, a un tout autre violon d’Ingres, la musique. Professeur, il vit et partage son enthousiasme pour tous les types de musique mais essentiellement classique, tzigane et acoustique. Il met un point d’honneur à nous faire découvrir tout ce qui anime son âme, pas une seule journée ne peut se passer sans musique. Et comme à deux, c’est bien, mais ça n’est pas assez, ils ont donnés naissance à Finley, mon grand frère. ∞ Il ne fait pas vraiment de bruit, ce bébé, le petit garçon de 4 ans qui approche du berceau, les mains couvertes de chocolat, lui, en fait déjà beaucoup plus. Il est fier de devenir grand frère. On lit sa joie sur son visage, dans son regard, son sourire, c’est sa petite sœur qui est là-dedans alors il court dans sa direction. Il est rattrapé juste à temps par son père qui nettoie ses petites mains alors que sa mère prend le nouveau-né dans ses bras pour qu’il le voit correctement. C’est l’heure des présentations officielles. Finley je te présente Cameron Marian Hughes, ta petite sœur. Maman ? Oui, mon ange ? Je peux encore changer son prénom ? Pourquoi ? Parce que Marian dans Robin des Bois, elle est jolie, et ma petite sœur, elle ressemble a une mandragore. Une quoi, c’est quoi ça encore une mandragore ? C'est les bébés plantes que maman a dans la boutique, tu sais, celles qui crient très fort... Finley !!! Un tableau assez commun, le genre de scène anodine dont on reparle longtemps aux dîners de famille pour faire rire tout le monde et mettre les deux protagonistes assez mal à l’aise pour qu’ils changent de couleurs et que l’assemblée s'en amuse d’autant plus. Les liens qui existent entre un frère et une sœur sont particuliers, complexes, multiples et pourtant uniques. Ils sont souvent alliés, meilleurs amis, meilleurs ennemis mais, une chose est certaine, on ne voit jamais Finley sans apercevoir sa petite sœur non loin. Il dit parfois qu’elle le colle, elle nie férocement avant de l’amadouer d’un sourire, d’un regard légèrement humide pour le finir d’un câlin qu’il ne peut refuser. Parce qu’elle sait y faire, sa petite sœur, il l’aime même quand il crie l’inverse et qu’il la course pour l’achever à coup de “chatrouille” comme elle le dit si bien. ∞ La petite est debout sur la table de préparation de la boutique, Isla dit que c’est plus prudent que de la laisser déambuler près des armoires remplis de fioles et objets potentiellement dangereux. C’est qu’avec sa guitare rose qu’elle traîne partout, c’est un véritable danger public. Quand elle joue, elle est comme son père, elle se moque bien du monde extérieur. Ses doigts glissent sur les cordes et sa voix claire résonne dans toute la boutique. Dans ses inventions enfantines, il y a toujours du rythme, de l’entrain, comme un soleil qui éclairerait son petit monde. Dans la boutique de ma maman, y’a tout plein de trucs malodorants. L’asphodèle, elle est pas belle. Le tatou, il est tout mou. L’armoise, elle sent la framboise. La limace est dégueulasse. Ca fait rire son frère et son père, un peu moins sa mère qui lève les yeux au ciel avant de sourire lorsqu’elle est de dos. C’est qu’elle retient tout la petite, tout ce qui a pu être dit, lu et sa mère en est fière. De toute façon, Cameron, elle s’en fiche, elle joue encore, elle chante toujours. Le bandimon infeste les maisons, Il pourrit, toutes les fondations. Le napel pour la tue-loup, L’ellébore contre la toux, La belladone, elle est pas bonne, Le bézoard il est bizarre. En réalité, elle aurait pu continuer longtemps comme ça. C'est qu’elle avait souvent aidé sa mère à ranger tous les ingrédients. Mais c’était sans compter sur son son talent le plus prononcé. Etre une petite sœur, son grand frère, c’est son univers et elle n’est jamais aussi radieuse que quand il est avec elle et, pour cela, tous les moyens sont bons. L’imagination ne manque pas à cette petite tête blonde. Les ingrédients, c’est maman, Les do ré mi fa, c’est papa, Mon frère, ce qu’il fait de mieux c’est de ronfler dans son pieu... CAMERON Ca n’a pas loupé. La petite a dû sauter de la table, donner sa guitare rose à son père à la volée avant de courir dans les allées étroites de la boutique. Jusqu’à ce que Finley ne l’attrape et la chatouille. Jusqu’à ce qu’elle déclare forfait. Jusqu’à ce qu’elle s’excuse en riant et en hoquetant. Frère et sœur aussi proches qu’ils puissent l’être. ∞ Elle est si petite, si belle et déjà si surprenante ! Camy-chérie, peut-on enfin connaître son second prénom ?Oui, dis-nous. A elle d’abord. Je lui murmurai son prénom au creux de sa toute petite oreille un peu fripée. Depuis que mon père l’avait déposée dans mes bras, j’avais l’impression qu’elle ne me quittait pas des yeux. C’était sans doute complètement idiot, elle venait à peine de naître mais... déjà je nous savais liées à la vie à la mort. Sois la bienvenue dans la famille Hughes, Blair Alice.Ce jour-là, j’ai découvert que l’amour se multipliait à la naissance d’un membre de la famille. Ce petit être que je tenais avec toute la douceur dont j’étais capable, c’était une partie de moi, comme l’était Finley. Elle avait déjà toute sa place dans mon coeur et dans ma vie. Aussi, ma première rentrée à Poudlard fut à la fois un grand bonheur et un réel déchirement de manquer peut-être les premiers pas de ma petite sœur ou son premier rire mais je ne pris pas le Poudlard express, pas sans avoir fait promettre à mon père de faire des tonnes de photos et à ma mère qu’elle rappelle à mon père d’user de l’appareil photo magique afin que je puisse avoir comme des petites vidéos. Parce que Finley, Blair et moi, nous étions à présent comme les trois mousquetaires, Riri Fifi et Loulou, ou, mieux encore, les trois frères Peverell, même si je nous souhaitais un destin moins tragique... Oui, j’aurai adoré qu’elle puisse recevoir tout l’amour et l’attention que Finley et moi avions eus jusqu’à ce jour. ❝Automne Le post-scriptum du soleil❞∞ C’est un son reconnaissable entre mille. Celui de ses petits pas dans l’escalier menant à la salle commune des Serdaigle. Et cette toute petite voix aiguë presque suraiguë et pourtant cette voix que l’on respecte infiniment. Moi en tout cas, j’ai toujours eu le plus grand respect pour mon professeur et directeur de maison. Durant des années, il n’a eu de cesse de répondre à mes interrogations, de nourrir ma curiosité, de freiner mes élans de créativité sans toutefois les brider. Professeur, j’ai parlé avec Helena, pas McFallow, non, je me suis déjà excusée, et Madame Pomfresh m’a dit qu’elle n’aurait plus longtemps à supporter ses pustules. Je parle de la Dame Grise, du moins j’ai tenté de parler avec elle. Je crois qu’elle en a plus qu’assez qu’on lui demande sans cesse où elle a caché le diadème, pourtant j’aimerais en savoir d’avantage. Vous savez, j’ai lu tout ce que la bibliothèque raconte à propos de ce bijou. Je trouve ça très étrange qu’une sorcière aussi douée que Rowena ait décidé de créer un objet rendant son porteur plus intelligent qu’il ne l’est déjà. J’aurai aimé savoir quelle potion ou quel sortilège a pu permettre cela. Il existe bon nombre de théories à ce sujet mais... Miss Hughes, vous m’avez habitué à être bien plus directe lors de vos demandes. Pourrais-je avoir accès à la réserve pour en apprendre d’avantage ? Il doit s’agir d’une ancienne magie que j’aimerais comprendre. Pour cette autorisation, j’ai besoin d’avoir une certitude, Cameron. Que mes expérimentations ne feront pas brûler mon dortoir ? Il toussote et esquisse un sourire alors je me dandine d’un pied sur l’autre et joue avec mes doigts. Que mes expérimentations ne feront pas, encore, brûler mon dortoir ? Et ? Et ... ou les cheveux, cils, sourcils de mes camarades ? Ou les vôtres. D’un léger geste de baguette, il fait apparaître ma précieuse autorisation, signée de sa main. Pas d’imprudence, Miss Hughes, je compte sur vous. Malgré tout ce que j’avais pu tenter et rater, il ne renonçait jamais à laisser une chance à ses élèves. Parce que chaque faux pas, chaque chute est une façon d’apprendre et qu’il sera toujours là pour tendre sa petite main pour que je puisse me relever sans trop de bobo. Il a confiance, il croit en ses élèves, c’est un réconfort, une aide précieuse pour chaque apprentissage. ∞ Abra…cadabraaaaaa !! Bien sûr, il n’y a aucune étincelle qui quitte mes doigts, aucun sort, seulement mes mains qui rencontrent la peau de ma petite sœur que je chatouille sans vergogne. Elle rit, elle rit aux éclats, tant et si bien que Finley, sensé jeté un œil sur nous de temps à autre, finit par arriver. Il nous découvre dans la salle de bain, plus précisément dans la baignoire toutes les deux en maillots de bain, l’eau à hauteur du nombril de Blair, entourées de bulles magiques parfumées et d’une eau multicolore que la petite fille n’a de cesse de taper afin de créer des « bagues » comme elle le dit. Qu’est… !?! Cameron ! C’est comme ça que tu la surveilles ? T’as vu le bazar et la magie ! Ben quoi ? J’ai pas le droit d’user de la magie à la maison, mais les potions, c’est pas pareil… c’est pas interdit ! De la magie des bagues !! Je me lève une nouvelle fois et me rassois dans l’eau, créant quelques petites vagues. Mais arrête, t’en fous partout. Je nettoierai après, allez, viens et fais des vagues, elle veut des vagues, allez ! Utilise ta baguette, toi, t’as le droit.Fifiiiiiiiiiiiii! Et Blair qui, de son plus beau regard de chat potté et de ses grands yeux larmoyants, répète avec moi Fifiiii, s’il te plaîîîîîîîîît. Il ne résiste jamais bien longtemps parce que, même s’il fait semblant d’être adulte, maintenant qu’il est majeur, il reste mon grand frère préféré et il ferait tout pour nous faire sourire, rire, toutes les deux. Les Hughes sont soudés, simples, heureux. ∞ On passe aux potions ? Oui, à moi de t’interroger cette fois-ci. Les grimoires de métamorphose quittent la table pour aller se ranger dans leurs étagères respectives et sont rapidement remplacés par les livres de potion que nous avions sélectionnés au préalable. Un ingrédient/une potion ou l’inverse ? Ok alors... Lin’ ouvre le premier grimoire pour y trouver la première question. Grenade ? A utiliser en jus pour la potion de force. Potion d’aiguise méninge ? Bile de tatou, ça rend la potion mordorée. Philtre d’amour ? C’est une vrai question ou tu as besoin que je t’en prépare? Cam reste sérieuse plus de cinq minutes. Ok ok, alors dans le philtre d’amour t’as des œufs gelés d'Ashwinder. Ce genre de révisions étaient mon fort, ma mémoire était d’une grande aide tout comme le fait que j’aidais ma mère à ranger les divers ingrédients dans la boutique depuis que j’étais en âge d’atteindre la première étagère. Goutte du mort vivant ? Asphodèle, armoise ... mince Flitwick arrive par ici, t’as fait quelque chose, toi, récemment ? Hein ? Ou ? Non, enfin, pas aujourd’hui. Il a la mine des mauvais jours, t’es sûre de toi ? T’as eu des nouvelles de ton père récemment ? Il se dirige droit vers nous. Non rien, il a peut-être juste les résultats de ton dernier devoir de sortilège. Hey, il était parfait, ce devoir, je suis certaine qu’il a apprécié l’encre magique, une belle invention.Ou alors elle lui a brûlé la barbe, il a l’air d’avoir des poils en moins ? Je glousse doucement, sans doute un peu bêtement, rien qu’en imaginant mon encre s’enflammer à la barbe du professeur. Je tente de reprendre mon sérieux et offre un large sourire à mon Directeur de maison. Hrm chut il arrive. Bonjour professeur. Commencer une conversation par “c’est pas nous” ou “on n'a rien fait cette fois” n’était pas une bonne idée, le sourire ça marchait beaucoup mieux et on avait l’expérience de quelques années d’utilisation derrière nous. Miss Hughes, je vous cherchais.Un problème, professeur ? Son regard ne me disait vraiment rien qui vaille. Vous devez me suivre, un portoloin a été préparé à votre intention, il vous conduira près de votre mère. Ma mère ?!? Il se passe quelque chose avec ma mère ? Ma famille ? Professeur ? La réalité était que l’inquiétude me gagnait, ma respiration s’accélérait, mes mains étaient moites. Votre père a eu un accident de voiture, vous allez rejoindre votre famille. Miss Podmore, pourriez-vous vous occuper des affaires de Miss Hughes ? Je m’étais levée un peu hagarde, ne sachant ni quoi faire ni comment réagir. J’étais dans un état second, ne souhaitant qu’une chose, rejoindre ma mère pour qu’elle me dise que mon père n’avait rien de grave, qu’il allait juste passer quelques mois à la maison à se faire servir. Je n’entendais même pas mon amie répondre et tenter de me rassurer. Oui oui, bien sûr, professeur. Ne t’en fais pas, Camy, ça va aller j’en suis sûre... Je ne me souviens plus du trajet jusqu’au bureau du Directeur ni de ce qu’il a pu me dire ou faire. Tout est flou, incertain. En revanche, je ne me souviens parfaitement des larmes que ma mère a tenté de me cacher et de la froideur de la peau de mon père, ça n’était pas normal, il avait toujours les mains chaudes, des bras rassurants... mais pas ce soir-là, plus jamais à partir de ce jour-là. ∞ Malgré tous nos efforts”, “un enchaînement de complications”, “réanimation”, “il s’est éteint”, voilà ce qui tourne en boucle dans mon esprit alors que je passe la brosse dans mes cheveux face au miroir, face à mon propre reflet que je ne vois pas. Dans moins de trois heures, ils recouvriront le cercueil de terre et feront de ma mère une veuve, de mon frère, ma sœur et moi, des orphelins de père. Nous ne serons plus que 4, main amputée de son précieux pouce. Je pourrais en vouloir au monde entier à commencer par l’homme qui, avec sa fourgonnette, a percuté mon père. Aux médecins qui n’ont pas réussi à le sauver. A mon frère qui n’a pas été là pour lui, pour nous. Mais il n’en est rien, j’ai juste ce vide sinistre au milieu de la poitrine, une déconnexion complète de toutes émotions et l’impossibilité de pleurer. Je suis bientôt prête maman. Je... vais m’occuper de Blair pour que tu aies le temps de te préparer. Mais elle s’approche, caresse mes cheveux, replace une mèche rebelle derrière mon oreille. Merci ma puce. Pour tout. Parlait-elle de ces choix que j’avais fait pour elle ? Des choix que je n’aurais jamais pensé faire à mon âge ? Des choix qu’elle avait été incapable de faire. Sélectionner un cercueil comme on choisit une voiture avec ou sans les options, avec ou sans coussin, quatre ou six poignées. Trouver le costume pour son “dernier voyage”, choisir des textes pour la cérémonie, la musique... Des choix que j’avais faits sans vraiment trop y réfléchir, de façon mécanique, utile. Finley a réglé les derniers détails. Tu as ses yeux. Le commentaire me déstabilise tout comme le fait qu’elle m’étreigne. Alors seulement je fais attention à mon reflet, à mes yeux et une larme perle le long de ma joue. Tu es forte mais tu as le droit de pleurer. On va se serrer les coudes tu sais, rester uni. Uni sans lui, était-ce seulement possible ? Finley, Blair, toi, moi et papa. Ca paraît sans doute très cliché, c’est vrai, pourtant je n’ai jamais tant senti l’amour de mon père que ce jour-là. Dans la façon de se tenir de Finley, dans les tâches de rousseurs de Blair, dans le cœur de maman et dans mes yeux. Il était là. Il est avec nous, chaque jour à chaque seconde. Parce que, quand une famille perd l’un de ses membres, il n’y a que deux façon de réagir, s’éparpiller ou se recentrer, se rassembler. Et nous étions tous ensemble, tous les quatre, notre famille. ❝ La haine c’est l’hiver du cœur ❞∞ Il est 5h53 du matin quand je parviens, le plus silencieusement possible, à ouvrir la fenêtre de la chambre de Blair, la plus facile d’accès. J’ai passé ma soirée au ministère avec deux de mes collègues sur un artefact aussi extraordinaire que mystérieux. Voilà bien plus d’un mois maintenant que nous cherchions comment percer ses mystères. Bien sûr, nous avions assez rapidement compris qu’une partie de ce chef d’œuvre était recouvert de coquille d’occamy. Un alliage remarquable d’une grande finesse et d’une robustesse à toute épreuve. Mais il ne s’agissait alors que de la première couche et jusqu’alors aucune potion ou sort de notre connaissance n’était parvenu à traverser la coquille. J’aime la magie, les mystères, l’inconnu, les défis, c’est ce qui rend mes journées toutes plus enthousiasmantes les unes que les autres. Rien de plus passionnant pour une langue de plomb spécialisée dans les magies exotiques comme moi qu’un cube qui refuse de s’ouvrir malgré toutes vos tentatives. Il voulait garder ses secrets et pourtant. Ce soir, ou plutôt hier soir, ils m’ont tout simplement sauté au visage au sens premier du terme. Une bise glacée, un souffle de vent nordique et une goutte d’éternité pour faire apparaître des volutes de fumée blanche qui traversent directement mon visage s’insinuant dans mes narines, mes yeux sans que j’ai le temps de dire ou faire quoi que ce soit. Un cri, une douleur similaire à une brûlure qui interpelle mes collègues partis chercher du café. La suite se passe de commentaire, on m’emmène rapidement à Sainte Mangouste où mon visage en ressort en mode zèbre aux yeux luminescents. Après moult tests et analyses, rien de “grave” ou de “permanent” n’est diagnostiqué et on me laisse repartir. Malgré mes protestations et mon envie d’en découvrir davantage sur le cube glacé, je pris le magicobus qui me raccompagna à une rue de chez moi et voilà donc ce fameux 5H53 du matin et moi qui débarque dans la chambre de ma petite sœur, dégringolant sur un jouet et arrivant directement au pied de son lit, la réveillant en sursaut. Je parviens à mettre une main sur sa bouche pour ne pas l’entendre hurler. Blair Blair Blair, chuchuchut, c’est moi, c’est Cameron, chut, ne réveille pas maman. Cammy ? Qu’est ce que tu fais là ? T’es rentrée par la fenêtre ? Haaan, maman elle va crieeeer. Tu vas rien lui dire, n’est-ce pas ? Tu ferais pas ça a ta grande sœur préférée ? Je sais pas trop. Ca va me coûter cher ? Très. Je la chatouille un peu avant de lui faire un bisou et de m’installer dans son lit avec elle. J’aurai besoin de toi aussi pour sortir demain matin. Pourquoi ? J’allume sa lampe de chevet et ôte mes lunettes de soleil lui dévoilant l’étendue des dégâts. C’trop beau ! Ca fait ma l?Plus maintenant, ça a brûlé un peu au départ mais maintenant ça me fait plus rien c’est juste... un peu voyant. C’est mieux qu’une veilleuse naturelle. Si maman voit ça, elle va hurler. Cameron Marian Hughes, tu as encore été très imprudente. inconséquente, même ! C’est qu’on le connaît par cœur, son discours. On rit un peu avant qu’elle ne se rendorme et m’aide le lendemain matin à disparaître sans que notre mère ne constate les dégâts. Avec un peu de chance, le soir, tout aura disparu... ou alors j’aurai ma petite sœur pour me couvrir, une fois encore, parce que, avec elle, pas besoin de compter sur la chance, elle sera toujours là. ∞ Il est tôt et pourtant dans l’air flotte déjà un délicieux mélange de café et de bacon. Dans la cuisine, ma mère s’affaire à la préparation d’un petit-déjeuner complet pour sa petite famille et je suis la première à arriver. J’attrape un toast qui vient tout juste de sauter du grille-pain et je jongle à moitié avec avant de le laisser choir sans grâce aucune sur le sol. Je le reprends du bout des doigts et souffle dessus avant de le poser à côté d’un bol fumant. C’est bon, il a rien. Elle esquisse un sourire et secoue la tête. Elle fait ça depuis que je suis toute petite. Bien dormi ? Je mords dans le toast et attrape un bout de bacon. Pas assez, jamais assez. J’arrive pas à me défaire de mon horaire de semaine... Je baille à moitié avant d’ingurgiter la fin du toast. Je frotte mes yeux alors que ma mère remplit mon assiette avec des œufs brouillés. On va faire des couses aujourd’hui. Je relève la tête, un peu surprise, nous ne sortions plus beaucoup ces derniers temps. Ministère/maison, maison/ministère, voilà bien ce qui était “tolérable” pour les nerfs de ma mère. Tu peux me passer le ketchup ? Il nous faut quo i? Je peux récupérer ce que tu veux lundi après le boulot si tu préfères... Elle s’assoit enfin en face de moi et porte sa tasse à ses lèvres avant de me répondre calmement, trop calmement pour être honnête. Non, Blair a besoin de nouvelles affaires pour sa deuxième année. Je m’étouffe à moitié manquant de peu de recracher mon café par le nez et Merlin sait que c’est désagréable. QUOI ? Mais, tu vas pas l’y renvoyer, quand même !? Si, elle fera sa rentrée comme tous les autres élèves. Tu oublies tous ceux morts pendant la bataille ou nous... Cameron ! Cesse tout de suite ! Tu sais très bien que j’ai raison, nous aurions pu leur venir en aide, c’était notre combat aussi. Pour qui te prends-tu, Cameron Hughes? Serais-tu devenue auror sans m’en informer ? Aurais-tu développé des capacités en duel que je ne soupçonnais pas ? Ton combat, c’est celui de ta famille. C’est pour ça que tu vas laisser Blair servir de cobaye ? Tu as vu ses marques ? Elle a été prise pour cible par des élèves plus âgés !Elle sait qu’elle doit se faire discrète, on doit tous être discret, se montrer patient. Et s’ils décidaient d’entraîner les plus vieux sur elle ? Un impardonnable ? Un doloris ou pire... Un avada. Plus rien ne m’étonnerait et je ne pensais pas une seule seconde que ma mère renverrait Blair là-bas. Ne dis pas de bêtises, ta sœur sait parfaitement qu’elle doit se montrer conciliante. Conciliante ? Tu plaisantes, j’espère, des gamins sont morts, maman, et si nous avons encore un travail c’est parce que nous sommes sang mêlé, pas parce qu’on fait le dos rond. Qu’est-ce que tu crois ? Que cette situation me convient ? Bien sûr que non. Bien sûr que j’aurai aimé que ta sœur vive une scolarité normale mais il a repris le pouvoir et nous sommes tous en danger. Papa aurait refusé qu’elle y retourne. Et sa main s’abat sur ma joue. C’est la toute première fois qu’elle me gifle et je sais que j’ai été trop loin. Pourtant la peau me brûle et mon cœur se serre un peu. Je... Alors tu vas finir de prendre ton petit-déjeuner, tu iras réveiller ta sœur avec le sourire et tu viendras avec nous pour ses achats. Parce que ce dont ta sœur a besoin, c’est de ton soutien et pas de grands idéaux où l’un de mes enfants risquerait sa vie. Tu peux comprendre ça ? Je suis désolée. Je n’étais pas d’accord mais je tentais sincèrement de comprendre. L’essentiel avait toujours été le même, protéger la famille. ∞ *CRAC* Mes jambes flagellent, mes genoux cognent le sol, mes doigts s’enfoncent dans la terre humide. Les larmes coulent. Je n’ai ni la force ni le courage de relever la tête vers mon frère, pourtant je sais qu’il est là, qu’il me regarde. C’est de ma faute… J’aurai pas dû, je voulais pas… Sa main se pose sur mon épaule. Il m’attrape, me relève avec force et me serre contre lui. Il me sert si fort que j’ai l’impression que mes pieds ne touchent plus le sol. C’est pas ta faute, Cammy. Ils l’ont tué, les rafleurs, pas toi. Je les ai menés jusqu’à nous, c’est moi qu’ils cherchaient au ministère. Ça aurait pu être moi… Tous les sangs mêlés étaient traqués, tous étaient des cibles potentielles et devaient être, au mieux, jugés pour avoir soutenu, caché ou protégé des insurgés. Mais c’était moi. C’était moi qui avais pris la fuite en sentant le vent tourner, moi qui avais retrouvé Finley et Isla quelques secondes à peine avant qu’on ne soit rejoint par 4 rafleurs qui n’avaient pas tardé à nous attaquer. Fuir était notre seule issue. Combattre, se défendre et fuir pour survivre. Arrête ça, maman, elle… Je sais ce qu'il voulait dire, je sais que le plus important pour elle était que nous vivions mais je n'avais pas la force de réfléchir de cette façon. Elle est morte. Et les larmes redoublent d’intensité et mes mains se serrent sur le pull de mon frère alors qu’il tente en vain de me calmer, de m’apaiser. Mais tout s’effondre une fois encore et remonter la pente me semble inconcevable à ce niveau-là. Comment fait-il pour rester debout ? Comment fait-il pour me supporter ? J’ignore combien de temps il a passé à me rassurer à essayer de faire rentrer dans ma petite tête que je n’étais pas responsable de ce qui venait de se passer. Je le connaissais assez pour savoir qu’il s’en voulait lui aussi et ça ne datait pas d’aujourd’hui. Cameron, on peut pas rester là. C’est trop dangereux. Je relevais la tête. Ce camping moldu ? Dangereux ? On n'a plus nulle part où aller… ils ont pris Blair, ils ont tué maman. Bill. Bill Weasley? On peut avoir confiance en lui. Je sais mais… Blair ? On la récupérera, je suis certain qu’il peut nous aider. Même avec Finley, seuls tous les deux, sans Blair, nous n’étions plus, du tout, une famille. ❝Le papillon blanc annonce le printemps❞∞ Fais couler l’eau chaude et tu auras peut-être une surprise. Avais-je lancé tout en répondant à son clin d’œil avant de le voir disparaître pour prendre sa “douche”. Il n’y avait pas d’eau chaude, pas pour nous. Nous faisions un effort pour les plus jeunes, les plus fragiles mais le confort était spartiate. Nous n’étions pas là pour une simple retraite, nous combattions pour nos idées, notre liberté. Je retrouvais les enfants, un petit groupe dont je m’occupais puisque leurs parents étaient partis en mission à Poudlard. Comme souvent le soir, j’allais leur raconter une histoire en y glissant quelques mesures de sécurité et des conseils de survie. Tout le monde prend sa couverture et on se pose en silence. Les enfants semblaient attendre avec une certaine impatience mon histoire du soir. Une fois installée, je passai ma couverture sur mes épaules et laissai le petit Aaron, 8 ans, se coller contre moi. Il était une fois un petit prince du nom de... Quinn ! J’esquissai un sourire amusée, les enfants plus encore que les adultes ne loupaient jamais rien. D’accord, le petit prince Quinn était un grand combattant. Ce qui tombait plutôt bien, n’est-ce pas ? Mais il savait que, malgré sa rapidité, sa force, sa grande intelligence et sa chevelure de rêve, ses atouts ne suffiraient pas face à ses ennemis. Vous savez pourquoi ? Quinn, il peut tuer tous les méchants. Notre Quinn, oui, mais le petit prince, lui ?Il est trop petit ? Trop jeune ? Voilà, mais comme vous tous ici, il a appris comment survivre en cas d’attaque et il sait ce qu’il faut faire. Il attrape son sac à dos et il retrouve le point de ralliement. Les jumelles montrent leurs sac à dos se disputant un peu pour savoir lequel est à qui. C’est bien ça. Et vous savez pourquoi il ne part pas bille en tête pour aller se battre ? Parce qu’il y a plusieurs types de bataille et que celle des enfants, c’est de tout faire pour emmerder les méchants en leur échappant toujours ! Moui en partie... En tout cas, c’était suffisant pour ce soir. Après l’histoire, les enfants pouvaient discuter, lire, s’occuper le plus silencieusement possible avant que le camp ne soit réellement plongé dans l’obscurité pour la nuit. J’étais loin d’imaginer ce soir-là que les enfants allaient devoir attraper leur sac à dos et me rejoindre alors que je me défendais contre un mangemort tout en tentant de retrouver Quinn. Camy ! Occupe-toi bien de nos gosses ! Un fin sourire autant pour lui que pour moi avant de regrouper la petite troupe et de fuir. Fuir le cœur lourd. Fuir, encore. Fuir toujours. J’obéis. Je le laisse derrière dans l’espoir de le retrouver en vie plus tard et de lui en coller une pour m’avoir encore donner ce rôle. Trois, ils sont trois à nous avoir suivis. Deux hommes, une femme. Trois contre sept, la bataille aurait presque semblé équitable si nous n’étions pas que deux à posséder une baguette et si je n’étais pas la seule à pouvoir effectuer des sorts offensifs moins innocents qu’un sort de désarmement. Un à terre... le second après un échange plus long de sorts. Le troisième attrape Aaron par son sac à dos et me fait sortir de mes gonds. Un protègo lancé alors que mes jambes me forcent à courir dans sa direction et que mon poing gauche heurte son visage de plein fouet. Il lâche l’enfant, porte sa main à son nez ensanglanté alors que deux enfants lui sautent dessus. Et Henry qui parvient à lancer son premier petrificus pile au bon moment et le troisième est enfin à terre. La chance, l’adrénaline, un je ne sais quoi de miraculeux fait que nous n’avions à déplorer que des blessures minimes, des égratignures, un poing douloureux... Nous avions gagné cette “petite bataille”. Nous étions 7 et nous cherchions une chaumière où j’espérais trouver Charming en train de faire le ménage et de préparer un bon petit plat. C’est en imaginant ce genre de scène idiote que je suis parvenue a rester calme, patiente et à croire que, oui, nous allions pouvoir y arriver, tous les 7. ∞ Elle est dans les cachots de Poudlard, à quelques centaines de mètres de lui et je le sens. Je le vois vaciller. Je le vois s’effriter doucement par sa simple présence. Elle est là et ils ne sont pas ensemble. Elle est enfermée et elle semble lui faire plus mal que jamais. Je ne connais pas cette fille et, pour être tout à fait honnête, je n’ai pas la moindre envie de la connaître. C’est ce qui rend cette situation vraiment très étrange parce que ça ne me ressemble pas le moins du monde. J’apprends à connaître les gens pour me faire une idée mais j’ai trop souvent vu Quinn revenir anéanti de leurs “rencontres” pour savoir qu’elle n’est qu’un poison mortel pour lui. Alors je me suis décidé à aller la voir et à l’anéantir à mon tour. C’est ce qu’il y avait de mieux à faire, pour lui, même s’il m’était évident qu’il hurlerait l’inverse. Tracey Davis ? La petite princesse Davis ? J’approche de sa cellule et lui balance son plateau. Je l’observe des pieds à la tête, elle est jolie malgré ses blessures, malgré tout. Je me place face à elle. Beaucoup trop jeune, trop fade. Je comprends mieux pourquoi Quinn me parlait d’amuse-bouche. Le but est de la blesser, lui faire comprendre que Quinn a tourné la page même si c’est faux. Non, je ne suis pas jalouse, Charming n’a jamais été autre chose qu’un très bon ami. Il mérite mieux, tellement mieux qu’une fille qui l’a trahi. Il avait raison de me promettre qu’il n’y avait aucune comparaison possible. Une petite fille pourrie gâtée, la petite fille à son papa au regard aussi expressif qu’un troll des montagnes. J’enfonce le clou volontairement, si elle devait rester à vie en prison, je ne voulais qu’une chose, qu’elle dise à Quinn de ne plus venir. Qu’il fasse une croix sur elle et trouve enfin quelqu’un à sa hauteur. Quelqu’un de bien. Elle ne semblait même pas me regarder mais elle n’était pas sourde, elle devait parfaitement entendre ce que j’avais à dire. J’étais en position de force, droite, propre, nourrie convenablement et les traces sur mon corps parfaitement camouflées, contrairement à elle. Bon appétit miss Piggy. Puisqu’elle s’était presque jetée sur la nourriture que je venais de lui donner. Je fis demi-tour, quittant les lieux. Si mon cœur n’était pas à l’aise avec ce que je venais de dire et faire, ma tête, elle, était certaine que c’était le bon choix. ∞ Bon week-end, les enfants. Ils quittent tous la salle de classe jusqu’à ce que le brouhaha ne soit plus qu’un silence total. D’un mouvement de poignet, j’use de ma baguette afin de mettre les chaises sur les tables. Mais une petite main s’agrippe à ma jupe. Un peu surprise, j’observe le petit Jamie. Tu as oublié quelque chose ? Il secoue négativement la tête et me demande de me baisser. Je m’exécute pour être à sa hauteur et il dépose sur ma joue un bisou et serre ses deux petits bras à mon cou. Je l’étreins doucement et lui murmure une promesse à l’oreille. Je vais parler à maman. il me remercie et m’offre un large sourire avant de quitter la salle en courant. Il n’était pas rare que les enfants me confient leurs petits secrets, leurs inquiétudes et leurs désirs. Jamie, comme tous les enfants, avait besoin de son papa. L’homme lui manquait cruellement et l’enfant s’était renfermé sur lui-même de peur de parler de tout cela avec sa mère. Parce que son père était enfermé. Son père avait été jugé coupable et allait payer sa dette envers la société pour quelques années encore. Mais quelques soient ses torts, son fils avait besoin de lui alors, oui, j’en parlerai à sa mère, afin qu’une rencontre puisse être organisée. Mais je ne devais pas perdre trop de temps ce soir. Aussi le nettoyage fut rapide tout comme les courses. Je rangeai rapidement les victuailles dans la cuisine et lançai à Finley. Je t’ai pris une pizza double pepperoni, elle est prête. Blair est sortie, elle rentrera pour minuit mais je serai rentrée je pense. Je sors une assiette et des couverts pour mon frère qui arrive dans la cuisine Tu seras rentrée ? Tu sors ? Où ? Pas loin, regarde, je t’ai trouvé un lassi mangue, comme tu les aimes. Je sors la cardamome pour qu’il en saupoudre à sa convenance. Pas loin ? T’es bien curieux, toi, ce soir. J’ai pas le droit de sortir ? Si mais d’habitude tu n’es pas avare en détails, sauf si... Je referme le placard. Arrête, Finley. C’est dangereux, Cam. Non. C’est nécessaire. Et si le ministère s’intéressait à vos petites réunions et s’il s’intéressait à ta présence là-bas ? Ca fait beaucoup de si. Ca ne m’amuse pas. C’est de la sécurité de Blair dont nous parlons. J’en suis consciente mais je te l’ai déjà dit, je suis prudente, je n’ai pas pris de haute responsabilité au sein de l’association mais je refuse de laisser les choses dans cet état. Tant qu’ils ignorent qu’elle a été mordue, elle est en sécurité. Elle ne peut plus se cacher, elle ne peut plus se montrer patiente et faire comme si de rien n’était. On lui a trop longtemps demandé d’être silencieuse et invisible. Elle est forte. Pas tant que ça. Finley, je t’en prie, elle a grandi. Elle n’est plus cette toute petite fille qui nous demandait de faire des vagues dans la baignoire. Aujourd’hui, c’est des tsunamis, dont elle a besoin. Tu sais où mène les actes irréfléchis et l’imprudence. Je sais. Mais tu sais aussi que j’ai raison. Tu m’agaces. Moi aussi je t’aime. N’oublie pas d’enregistrer wizfashion, merciiii ! Je dépose un baiser sur sa joue avant de lui mettre son assiette entre les mains. Pru... Bonne soirée. Je n’avais pas besoin de l’entendre encore prononcer le mot “prudence”, il était devenu une seconde nature que je tentais aujourd’hui de combattre... un peu car aujourd’hui ma famille avait davantage besoin du courage dont je pouvais faire preuve, je ne pouvais pas m’écouter. Je devais aller contre mes peurs.
Dernière édition par Cameron Hughes le Sam 29 Avr 2017 - 17:52, édité 4 fois |
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HERO • we saved the world Neelam Rosier | | | | |
WIZARD • always the first casuality Lorcàn Ollivander ‹ inscription : 03/04/2017
‹ messages : 192
‹ crédits : freesia (pour l'avatar) et crackle bones (pour la signature)
‹ dialogues : mediumaquamarine
‹ âge : vingt-deux ans
‹ occupation : artisan baguettiste, il reprend petit à petit ses anciennes occupations
‹ maison : serdaigle
‹ scolarité : de sept. 1992 jusqu'à juin 1998
‹ baguette : bois de houx, crin de licorne, vingt-quatre centimètres, fine et souple.
‹ gallions (ʛ) : 3055
‹ réputation : Il est le rêveur de la famille, celui qui est fasciné par la magie et qui l'expérimente pour connaître tous ses secrets. Il est celui qui a le moins d'ambition, celui qui est incapable de prendre des décisions et on lui a longtemps reproché. Et puis maintenant que la guerre est finie, on le regarde un peu étrangement, faut dire qu'il a pris la Marque et malgré le lavage de cerveau qu'il a subi, il reste celui qui a pris position dans cette guerre alors que tous les autres membres de la famille ont préféré faire profil bas. Les conflits n'intéressent pas la famille Ollivander. Mais Lorcàn est l'exception et pour ça, il est un peu le mouton noir.
‹ particularité : aucune particularité magique notable, il a juste une mémoire photographique remarquable et c'est aussi un génie.
‹ patronus : il prenait la forme d'un corbeau avant, maintenant il n'arrive plus à en produire.
‹ épouvantard : Lui qui regarde sa Marque avec un plaisir malsain et qui a ce regard vide et noir. Lui soumis à cette magie qu'il déteste et qu'il trouve sale. Lui, lui et toujours lui face à ses pires erreurs.
‹ risèd : Un avant-bras net, sans marque. Une famille heureuse à ses côtés et surtout Ardal et lui qui s'occupent de la boutique.
| La famille s'agrandit Rebienvenue et courage pour cette fiche |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Elizabeth Atkins | rebienvenue ici avec la très jolie cameron très bon choix de scénario, j'ai hâte de te voir la jouer ! bon courage pour ta p'tite fiche |
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