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sujet; fight, flight or the screams, life tearing at the seams |
| Aslander Swan Puginfor the childhood companions lost in war, the b i t t e r runaways and the stubborn junkies☇ Avis sur le contexte : Aslander il a pas le temps d'avoir un avis, et puis le monde magique finalement il en est un peu sorti. Les problèmatiques politiques de toute façon, il les comprend pas. Ça le fait surtout rire de voir les crocodiles en smoking, les hautes sphères respectables, et pourtant, s'il enfilait un costume, lui aussi il aurait l'air d'un type important. Aslander il en veut au monde entier, sorcier comme moldus, alors les relations qu'ils peuvent bien entretenir, ça l'intéresse pas. En ce qui le concerne, ils pourraient bien s'entre-bouffer, repeindre les murs de la ville d'un rouge hémoglobine. Pourtant ça l'hérisse d'entendre la haine. Lui qui n'est qu'une boule de rage, le poing facile. Autrefois, Swan c'était le vilain petit canard, et il a encore le goût de la solitude sur la langue. Les morts qui s'accumulent et ternissent les rues de son foyer. Qu'ils s'entretuent ailleurs que sur son pallier. | ❝ We're running in circles again ❞Outcast ; SC
☇ nom & surnom(s) ; Comme une tâche dont il n’arriverait pas à se débarrasser. Amas gluant qui refuse de se détacher. Il aimerait mentir parfois, nier le passé qui lui colle à la peau en quelques lettres, les souvenirs acides qui glissent entre les lèvres à l’évocation du nom des autres. Il voit la lueur parfois dans les prunelles, ceux qui tentent de retrouver d’où vient la familiarité. Pugin, Pugin, les sang-mêlé, trottine sur le bout de la langue les années arrachées, et les yeux qui se détournent de l’erreur enfantine. De la fratrie ils ont recraché Aslander, celui qui aurait pu être créateur d’univers à crinière, celui qui titube de lion à cygne, les plumes en bataille. ☇ naissance ; Londres la putride, aux horreurs qui se répandent dans les entrailles, aux couteaux tirés. Les pieds tordus sur les pavés descellés, vingt-sept ans qu’il arpente les ruelles mal famées. Dans les poumons la fumée et le fog s’entremêlent, terre de brume et de pluie dont il s’est malgré tout amouraché. Elle le berce de ses angles trop brusques, de ses tours qui déchirent l’horizon. Londres qui fleurit malgré la guerre sous les rayons de juin, terrible maîtresse des âmes errantes. ☇ ascendance & origines ; Pugin, Pugin, dit la comptine. Étrange tonalité qui titille les sens, comme un souvenir qu’il ne parvient plus à saisir. Pugin, Pugin, la rumeur serpentine. Les fiers et les nobles, hors de portée. Ils ont les poches pleines de billets. Pugin, Pugin, le sang âcre qui tambourine. Aslander déchu, poussé par les siens, moins que rien. Fredonne encore dans les veines le refrain du rejeton des sang-mêlé, le gringalet abandonné. ☇ métier ; sur le poing et dans la peau, dans les insultes et les étoiles qui explosent derrière la rétine, jusque sur les lèvres fendues par les sourires et les coups, il signe Dregs. Il est l’ombre qui murmure des rêves en poudre contre quelques pièces, le menteur à l’espoir synthétique entre les doigts. ☇ camp ; dernière faiblesse d’un passé qui revient pointer le bout de son nez, il se sait modéré, incapable de complètement se retourner, et pourtant l’instinct qui montre les crocs contre les nouvelles directives. ☇ réputation ; il devrait être fantôme Aslander. Il devrait être invisible, mais il devait aussi être mort-né, faible, oublié. Dans le bâtiment un peu délabré où ils ont établis leurs quartiers, il les entend parfois cesser de respirer, et sur les lèvres dansent les mots qui blessent. Entre les battements de cœur il redessine le monde d’insultes colorées, et entre les rires il mord les carotides peintes d’hémoglobine. Il entend les frissons et la pitié, les os qui craquent et les larmes de douleur, alors il est tempête, ouragan de rage et de colère parce que ça le dévore, juste au creux des entrailles, le monde et les gens et les murmures. ☇ orientation & état civil ; dans les draps qui se réchauffent au grès des corps qui s’y jettent et s’en échappent, visages qui se brouillent, des courbes pulpeuses aux joues ombrées des premiers jours, jusqu’à redevenir néant et silence pour l’étouffer. ☇ rang social ; créature de l'ombre. Fantôme qui arpente les rues grisâtre de la capitale. Criminel, membre de gang, honte de la famille. S'ils savaient. ☇ baguette ; bois de hêtre et coeur de ventricule de dragon de vingt centimètres, même s'il se souvient rarement qu'il peut s'en servir. ☇ épouvantard ; le froid et le silence, juste sa voix qui résonne. Il a la trouille de l'absence, du vide qui revient lui bouffer le palpitant. . ☇ risèd ; les muscles enfin en mouvement. ☇ patronus ; vide, vide, vide. La baguette qui crache ses poumons et lui qui préfère de toute façon courir. ☇ particularités ; Aslander, c'est pas un bon sorcier. Il préfère ses poings à la magie, même s'il éprouve une étrange fascination pour ceux qui savent tout créer, se démarquer. ☇ caractéristiques ; Swan, l'animal fragile et délicat. Celui qui porte le bras gauche en écharpe, le membre inutile et atrophié. Alors pour compenser l'infirmité, sur l'épiderme tendre de la nuque caressé des mèches brunes se délie l'encre d'une dague estampillée may all your wounds be mortal. ☇ animaux ; Il a déjà Pup' et ses sourires un peu fragiles, ses grands doigts fins qui courent sur le papier, et ça lui demande bien assez de temps pour qu'il aille en adopter un autre à fourrure. ☇ objets connectés ; Dans la poche l'outil dérobé, le POWL qui lui permet de dialoguer. Souvent oublié, pourtant il sait qu'en cas de problème, c'est la petite technologie magique qui pourra l'aider. |
☇ Anecdotes & infos ; ☤ La grande fratrie oubliée, ils étaient sept, et parfois ça le démange de juste passer devant la grande maison, d'apercevoir les silhouettes. La curiosité qui ronge, est-ce qu'il leur manque, est-ce qu'ils se souviennent ? Du gamin emporté qu'ils ont trop vite enterré. Du silence derrière la porte de la petite chambre à l'étage. Ils étaient sept, mais il a toujours été seul, finalement.
☤ Le surnom qui lui a échappé, l'animal à la force brute, Bull, vestige d'une identité qui lui a été dérobée. Les cornes tournées en plumes sous les crocs du loup amusé. L'improbable soumission.
☤ Dregs. Le mot qui coule sur la langue, la notion de foyer un peu cassée. L'odeur de sueur et de mélasse, le brouhaha incessant. Et sur les lèvres le sourire mordant, le poing toujours serré, et dans l'ombre se roulent une bande d'animaux sauvage qu'il prend soin de couver.
☤ Explosion des sens. Couleurs et douleur. Rampe dans les veines le poison devenu familier. Les tremblements sous les doigts. Orviétan. Trop poétique pour une drogue qui hurle dans son sang les rages et les colères et la douceur.
❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi astraios. J'ai 24, je viens de Fr et j'ai connu le forum via ça fait tellement longtemps que je tombe dessus que c'était presque une existence cosmique. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 5 jours sur 7. ++ dans mon immense débilité, je me suis donc inscrite le jour de coup de feu de mes examens, du coup ça va être un peu tendax cette semaine, mais même si ça avance lentement je suis là ++ ça explique aussi ce début caca, gribouillé entre deux grosse session de révision et du coup vous pouvez me jeter des cailloux c'est mérité. Pour les membres désirant être parrainés uniquement : rendez-vous dans cette catégorie et postez dans le sujet "être parrainé" . Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [x] oui / [] non. Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Aslander Pugin le Jeu 11 Mai 2017 - 18:12, édité 2 fois |
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| Na razrusha'ya. I am not ruined. I am a weapon made of flesh, a sword covered in skin❝ WAVE UNDER BOW AND WIND IN OUR SAILS ❞1982, Londres Bruit de course dans les escaliers. Cavalcade d’un gang miniature, boucles brunes et blondes qui s’entrechoquent et rires qui engloutissent l’espace. L’illusion douloureuse d’un bonheur enfantin qui le réveille des années plus tard. Dans les couloirs du domicile, l’odeur de pain et de soupe qui cuit. Arabella court maladroitement après sa sœur, manque de glisser, et son corps souple esquisse un arc de cercle. Du coin de l’œil, il continue de l’observer. Lorsqu’elle rejoint enfin Ariana, les miroirs palissent devant le reflet parfait. Les jumelles, Aslander n’ose pas leur demander de jouer. Elles sont l’unité parfaites contre ce petit frère joyeux. C’est peut-être ce que ça fait, de n’être que deux contre une multitude. Juste elles, et tout leurs frères. L’attrait qu’elles exercent sur le petit garçon touche à la fascination. Le bruit de la porte d’entrée tire sur les coins de sa bouche, sourire comme une lumière perdue dans l’océan. Les pieds qui heurtent le bois glissant pour se précipiter à la rencontre de la silhouette d’un adolescent qui se dessine dans la pénombre. Les bras jetés autour d’un corps chaud qui laisse échapper un soupir, entre la fatigue et un début de tendresse. Hey Az. Tu me laisses respirer bonhomme ? Les jumelles disparaissent brièvement du centre d’attention du garnement aux boucles en bataille pour faire place au héro un peu dépassé. Antony est d’une patience légendaire avec sa fratrie. Il passe ses doigts trop grands dans les mèches rebelles de son benjamin, amusé par l’adoration qui brille dans les prunelles. Antony, c’est le seul qui est en âge d’aller à Poudlard, et Aslander ne se lasse jamais de lui poser des questions, les yeux qui cherchent la baguette dans les poches d’un manteau parfaitement découpé. Il s’écarte un peu, juste assez pour le suivre comme son ombre dans ses moindres déplacements. Arthur ira bientôt, l’année prochaine, et peut-être qu’il aura droit lui aussi à l’affection sans borne d’un gamin surexcité. Les jumelles ont encore le temps, mais la fascination s’épuisera. Peut-être aussi parce qu’elles sont un mur contre lequel il n’a plus envie de se heurter. Antony pose l’étui de son violon dans le salon, se laisse tomber dans l’un des fauteuils rembourrés. Il a le regard malicieux, et sous ses doigts apparaît l’archer. Aslander n’aime pas la musique. Assis devant le piano des jumelles, sous le regard exigeant de sa mère, il rêve de bataille et de dragons, du souffle du vent dans ses cheveux, des rires en cascades. Pas de notes et de partitions. Le soupir déçu arrache un rire à son ainé. Viens plus près. La curiosité l’emporte, il s’approche. L’archet devient baguette, et c’est un cri d’euphorie qui lui échappe. Dans son dos, les jumelles se glissent en silence, étrange figure qui se dédouble. Il est trop collant. Pourquoi tu le laisses te suivre comme ça. Il prend la pose, la baguette de son frère entre les doigts, se prend pour un sorcier de renom, un héro parti à l’aventure. Arthur apparaît dans la pièce, les traits tirés. Ils ont cette étrange dynamique, cette relation comme un fil qui se tend, et Aslander il est rapide à la colère, même contre Antony parfois, mais aujourd’hui il veut juste jouer, juste s’extasier. Pathétique. Le mot claque comme un fouet, entre les lèvres asséchées d’Arthur. C’est une guerre entre gosses, un défi à peine voilé, défends toi, écrase les. Lentement, les doigts d’Aslander pointent chacun de ses frères et sœurs. Am. Stram. Gram. Avada kedavra. Frissons sur les colonnes vertébrales. Sa gorge laisse échapper un rire presque euphorique devant leurs visages pâles. ❝ bleed me dry ❞1985, Londres Une quinte de toux. Le tressautement frêle des épaules. C’est tout ce que ça a pris, pour que l’univers se renverse, que les étoiles perdent leur place. Juste une quinte de toux, et l’avenir a fermé ses portes, les sourires se sont éteints. Quelques microbes qui passaient par là, indolents, curieux, et son corps à genoux. Sous les draps rêches de Sainte Mangouste, dans une chambre minuscule qu’il partage avec d’autres malades, Aslander tousse. Ses muscles se tordent et hurlent, et sa voix couvre les cris du corps, alerte encore les infirmières. Elles sont douces et tendres, elles l’abrutissent de compassion. Bats toi. Il tourne les yeux vers les jumelles, de l’autre côté de la porte. Elles n’ont pas le droit d’entrer, de s’approcher. Contagieux. Il sait qu’elles pourraient tomber malades, qu’elles pourraient se tordre comme lui. Son corps secoué d’une nouvelle crise de spasmes et d’éclairs de douleur qui explosent derrière ses paupières. Et la porte se ferme. Il sent son lit qu’on déplace. Couloirs blancs, absence d’odeur. Les infirmières disparaissent, les draps s’ouvrent et se referment seuls. C’est le silence qui frappe le plus dur. Après les crises et les pleurs, après le doux froissement des jupes des infirmières en gris, après le déclic de la porte comme une tombe qui se referme, ne reste plus que le silence. Longue attente d’un pire ou d’un mieux. Les doigts qui serrent le tissu de basse qualité. Aslander est un cadavre qui respire, un fantôme à la chair qui flétrit. Il sombre dans son propre corps, étouffé par sa propre respiration. L’oxygène lui brûle les poumons, et les gorgées d’eau fraiche gèlent dans sa gorge. Aslander est douleur brute, suffocation interminable. C’est le temps qui rend fou, les secondes qui refusent de bouger. Elles ont le sourire doux et les mots tendres, mais le temps leur manque. Il a huit ans Aslander quand elles lui demandent de se battre et d’être fort dans leurs chuchotements. Il voudrait qu’elles lui hurlent de cesser de se plaindre, qu’elles crient et qu’elles pleurent devant lui. La vie tourbillonnante lui manque, les vagues déferlantes d’aventures d’une fratrie comme un ouragan. Derrière ses paupières closes les visages ondulent et menacent de s’effriter. Et puis la porte s’ouvre. L’ombre d’un médecin. Aslander reste inerte sur son matelas, épuisé, son énergie enfantine finalement enfuie de son corps meurtri. Petit, on a une bonne nouvelle. Le traitement a réussi. Il tourne enfin la tête, observe l’homme qui se penche sur ses membres rachitiques. Aslander c’est un cadavre. Il le sait. Il en a l’apparence et l’odeur. Ses muscles ont abandonnés, y a plus que son cœur qui se bat, et ses poumons qui sifflent un semblant de vie entre ses lèvres fendues. Mais les mots parviennent doucement à son cerveau. Il essaye de faire sens à cet assemblage de son, à l’air satisfait des adultes présents dans la pièce. Il discerne les traits de sa mère, à la porte. Il est incapable de comprendre l’expression qui creuse les plis de sa bouche et le coin de ses yeux. Tu vas bientôt rentrer. Quand tu seras plus en forme. Le poison d’autrefois joue sur la langue de l’enfant. Il ne sera jamais plus en forme. Il est brisé en dedans, et son corps atrophié n’est qu’une coquille à l’image de la chose morte qu’il est devenu. Il laisse retomber sa tête sur l’oreiller sans plus écouter. Il n’a même pas entendu la voix de sa mère. Mais les forces reviennent, médisant. Douloureusement. Il a l’habitude maintenant Aslander. Tout n’est plus que douleur. Pourtant, le coup de grâce vient de la main tendue. Lorsqu’il passe la porte lourde, le corps malingre et le bras devenu inutile en écharpe contre son torse, la fratrie piaille de vie. Ses poumons implosent enfin d’oxygène. Les jumelles rient de ce son distordu, leurs pieds nus glissant sur le parquet. Il entend le violon d’Antony quelque part, à l’étage, comme une mélodie d’émotions qu’il ignore encore. Lorsque la porte claque dans son dos, les ombres avalent pourtant la lumière autant que les sons. ❝ SAFE - a word which here means nothing of the sort. ❞1990, Londres La cuisine résonne de vie. Il entend les disputes qui secouent la fratrie, le bois vernis du parquet qui tremblent sous les cavalcades. Les noms qui fusent, dans les rires et les cris. Sauf le sien. Aslander il est devenu transparent. Les bouches ne s’ouvrent plus sur les syllabes de son nom, et la porte de sa chambre close. Il voulait détruire les murs de sa solitude, ébranler les parois de sa prison médicale, et le foyer l’a avalé sans un regard en arrière. Il repose la baguette de hêtre sur le lit, inutile. La magie qui s’échappe entre ses doigts ouverts. Ses jambes le porte jusqu’à la cuisine qui tourbillonne encore et toujours de cette vie pleine de rage qui lui emplit les poumons. Les assiettes qui se lavent sagement, le balai qui manque de le bousculer dans sa tâche ensorcelée. Il croise Archie sur ses deux pieds, gamin qui vient à peine d’apprendre à marcher. Son frère l’ignore, comme tout les autres. Il lui a fallu du temps, à Aslander, pour comprendre. Comprendre qu’il était brisé. Le bras en écharpe, mais c’est le cœur qui s’est empli d’échardes. Les regards qui glissent sur son ombre sans s’arrêter. Les repas vrombissant de vie qu’il n’arrive plus à effleurer. Les jumelles et leurs gloussements à l’unisson. Le violon d’Antony. Et dans la fierté qui étincelle dans les prunelles de sa mère, Aslander ne voit plus son visage. Ils l’ont oublié. Le gamin qui vit dans la petite chambre de l’étage est mort dans ce lit d’hôpital. Aslander c’est le fantôme qui hante la bâtisse, et même à ça il échoue. Dans les veines, la colère comme un poison sournois qui lui murmure les anciens jeux et les mots interdits. Il court récupérer sa baguette, quelques gallions qu’il vole dans les jupes de sa mère. Et la porte qui claque. Il veut détruire le monde Aslander. Le mettre à genoux et lui cracher sa colère. Entre les rues de Londres hurle le vent et le froid qui mord sa chair meurtrie. Et la douce saveur de la liberté. Aslander se retrouve anonyme dans la foule, silhouette que personne ne regarde, mais la colère ne tempête pas. Le corps qui balance sur les pavés, les étincelles de vie qui deviennent brasier. Il pourrait courir et hurler et chanter, il pourrait rire à s’en arracher la gorge et la mâchoire, il se perd et s’enivre du monde qui l’entoure, qui lui appartient enfin, dans sa solitude qui bourdonne des existences qui s’entrechoquent et se détachent, dans le martellement des passants sur l’asphalte, dans les bruits et les odeurs qui bataillent pour son attention. Londres qui rampe sous sa chair et cajole son égo froissé. Londres et Aslander, c’est le coup de foudre qui tempête et vocifère, l’amour sanglant entre eux. Il l’accuse lorsque ses pieds le mènent aux impasses et aux problèmes. Elle s’excuse en le protégeant depuis des années. Aslander il a une confiance aveugle en sa ville, en ces murs qui se dérobe sous ses doigts et ces bâtisses grises indifférentes qui lui offrent un toit. Mais Aslander ce jour là il a treize ans et le corps qui vibre d’adoration pour la grande dame qui le laisse la arpenter. Il l’a parcouru tellement de fois, la femme de sa vie, Londres l’impétueuse, mais c’est la première fois qui l’a conquis. Alors il s’est glissé loin des grandes avenues et des sorciers pressés, dans les traverses de l’ombre où se dissimule l’autre Londres, celle qui le met encore à genoux. Celle qui s’infiltre dans son lit le soir pour lui murmurer des dangers qui le font voler. Aslander il est sous la bonne étoile de Londres. Il le formule pas comme ça, il serait incapable d’expliquer, mais l’âme de la ville rampe sous ses pieds. Lâche-moi ! Dans la pénombre, silhouettes qui se pressent, corps qui fusionnent. Les ongles qui griffent et les dents qui mordent. La fureur dans des spasmes désespérés. Les deux gamins se séparent, et Aslander est déjà là, si près, à portée de doigts. Dégage l’infirme ! Électrochocs dans les atomes. Contact du poing contre la mâchoire. C’est comme un interrupteur qui s’allume, juste comme ça, la colère qui éclate et tâche les parois de son squelette. Les muscles tendus de haine qui déferle sur les traits du gosse inconnu, pour le silence qui l’étouffe, pour ses frères qui ne le regardent plus, pour sa mère qui oublie de le servir à table, pour le bras qui refuse d’obéir et de bouger. L’autre aurait pu avoir le dessus, mais c’est le truc avec Aslander, personne ne s’attend à le voir frapper qui que ce soit. Pas encore. Il a du sang sur le menton et les phalanges, le souffle court et le sourire aux lèvres. Il secoue un peu la chose gémissante au sol. Ramasse la baguette tombée au sol dans l’altercation. Ses doigts se referment sur un vieux portefeuille de cuir. Et l’estomac qui se retourne, le monde qui disparaît dans un flou qui lui donne la nausée, son corps qui tombe en avant, le bras tendu pour se rattraper. Le choc l’envoie tête la première dans la poussière. Silence. Il tousse un peu, et une main lui agrippe le col. Trop vite, trop fort. Il a même pas le temps d’enregistrer. Putain t’es qui toi ? Aslander réalise que les rues de Londres sont devenus un vieux bâtiment qui menace de s’écrouler, le gamin a disparu, remplacé par des visages menaçants. D’instinct, Aslander se démène pour échapper à la poigne qui le maintient, avide de liberté. C’est qu’un gamin des rues Lion. Regarde le, il crèvera de faim bientôt. Le hurlement lui arrache la gorge. Il refuse de mourir, pas comme ça, pas comme un chien sans maître. Il détestait son bras au début, et puis c’est les autres qu’il s’est mis à haïr, parce que sa main elle peut peut-être pas tenir un bout de bois, mais c’est les autres qui ont décidé que le reste de lui était bon à jeter avec. Et ça le fait rire, le type un peu trop imposant qui lui tient toujours le cou. Il le repose enfin à terre, et Aslander il voudrait lui casser le nez, le mordre à la jugulaire, lui arracher ce rire et la gorge. Et si on le faisait courir ? Ça le calme. Juste comme ça, l’interrupteur de rage encore une fois appuyé, éteint. Lion a un sourire qui ferait pâlir les crocodiles. Et étrangement, Aslander, ça le fait rire.
Dernière édition par Aslander Pugin le Jeu 11 Mai 2017 - 15:30, édité 4 fois |
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| E'ya razrushost. I am ruination. The fire in his blood could start a revolution, or burn the world down.❝ I PLAY TO WIN ❞1997, Londres Wolf qui se glisse entre les hommes et les murs. Les sons qui reculent, juste cette silhouette qui s’approche. Ça lui tord les entrailles, cette fascination qui rôde derrière sa chair. Les traits familiers qui se posent sur sa carcasse, comme une main divine qui vient l’élever. Dans son sillage, le chiot perdu. L’animal un peu balloté. What’s with your face, pretty one ? La première fois, Aslander avait voulu lui arracher la bouche. Et puis le loup avec ses crocs scintillant l’a ramené à la meute. Entre les doigts de sa main droite, quelques gallions qui tournent inlassablement. Et le sourire qui tire sur les muscles de sa bouche, le défi qui luit dans les prunelles. Il a cette fierté apprivoisée, cette arrogance voilée qui roule sur ses nerfs. L’araignée se glisse silencieusement à ses côtés, manquant de le faire sursauter. Des années qu’il n’arrive pas à s’habituer, lui qui hurle et tape et renverse le monde, à la douceur mortelle de leur petite compagne. Créature chétive qui parviendrait à le mettre à genoux. Did ya sell well today ? Les dents qui luisent derrière les lèvres abimées. Les pièces jetées en l’air, prêtes à être rattrapées. Make a guess. Poison. L’orviétan qu’il répand dans les rues sombres de Londres, avec toujours une prière d’excuse pour la grande dame qu’il assassine de l’intérieur. Il se dit que c’est pour son bien, qu’il la purge des parasites. Contact métallique sur sa paume. ❝ I would not, could not be broken ❞2000, Londres MORALITY : mo·ral·i·ty /məˈralədē/ (n.) principles concerning the distinction between right and wrong or good and bad behavior. Les doigts qui coulent sur les cartes, les yeux qui volent sur les silhouettes. Dissimulé dans l’ombre crasse du Pit, Aslander observe la chevelure d’un blond sale qui encadre les traits attentifs d’Hawk. Depuis son poste d’observation, le cygne est plus occupé à veiller sur le joueur de carte qu’à chercher des clients. Les traits familiers disparaissent derrière une masse de chair, une main qui se glisse sur son épaule. Les doigts qui se referment sur l’épaule inconnue, le corps qui heurte le bois ébranlé du pilier. Quelques regards qui se tournent vers lui. Il peut presque sentir les prunelles d’Harvey sur sa nuque, le reproche qui plisse le coin de ses yeux. Il a le souffle un peu court, la poitrine qui tambourine. L’autre lève les mains, lentement. Un client, juste un client, et lui qui fait une scène. Si Wolf l’apprend, fini les soirées au Pit. Il marmonne quelque chose d’inintelligible, donne quelques tapes amicales au type qui recule d’instinct. Aslander la bête sauvage. Même si les autres l’appellent Swan, même si les plaisanteries sur sa gueule pas trop cabossée ont fait le tour du quartier. Aslander reste ce mec au poing facile, à l’insulte qui fuse, à la voix qui déchire presque les atomes de silence. Sorry pal’. Was daydreamin’ an’ all. Le mensonge qui coule trop facilement sur la langue. Il en a presque honte. L’espace d’une seconde, il jette un coup d’œil à la table où Hawk s’est remis à compter ses cartes. Les rêveries en contemplant le jeune chiot ont pris fin depuis longtemps. Aslander perd pieds. Il le sait, il le voit dans les doigts qui tremblent, dans les secondes qui semblent lui échapper. Il accompagne le type au bar, lui glisse un sachet de poudre dans la poche en réclamant à boire. Faire diversion. Pas pour les autres, pour lui. Il a besoin d’oublier que sa dernière dose remonte à trop loin, qu’il est pas prêt à les décevoir, qu’il doit faire plus attention. La gorgée d’alcool qui glisse trop facilement pour le réchauffer de l’intérieur. Il devrait probablement pas boire. Pas autant, en tout cas. Mais la tête qui tourne légèrement, ça le distrait du poids dans sa propre poche, des mains d’Harvey qui semblent prendre vie sur la table des joueurs. ❝ There's no "I" in fuck you ❞2003, Londres Les journaux qui s'envolent dans les rues désertées. Sous les pieds crissent les pavés réduits en gravier. Dans les rues qu'il a parcouru toute sa vie, Aslander voit des meurtrissures béantes, des bouches sans dents où se trouvaient les bâtisses grisâtres de son enfance. Les ombres qui reviennent timidement, des heures après que les silhouettes glaçantes des mangemorts se soient éloignées. Pour la première fois de sa vie, il a les doigts farouchement serrés sur la baguette, sur ce dernier rempart de protection contre l'enfer qui rampe sournoisement à chaque coin de rue. Az, can' s'ay he'e. Il jette un coup d'oeil à Tiger, les dents serrées sur une liasse de feuillets, les mains occupées à fouiller dans ses poches pour leur portoloin. Elle a raison. Ils devraient déjà être repartis. Il devrait rentrer, se laisser engueuler par Wolf pour le peu de vente qu'il a pu faire la nuit dernière. Comme si les bas fonds du Londres sorcier avaient encore la tête à absorber des doses d'orviétan pour s'oublier, et que le monde explose autour d'eux trop loins pour réaliser. Il reste plus que les fous, les accros, ceux que l'idée de mourir n'arrête pas pour une dose régulière. Comme lui. Ses doigts qui frôlent dans sa poche le sachet de poudre légère, juste à côté de sa baguette. Se défendre ou s'oublier. Les doigts de Tiger qui tirent sur sa veste, le force à se détourner. Elle a l'échine brisée, son bel amour, la jolie Londres défigurée. Bruits de pas qui se rapprochent. La terreur qui caresse de ses griffes d'acier le délicat de sa nuque juste avant que les phalanges n'agrippent l'étrange roue de métal qui les fait tourbillonner et disparaître. Il accuse le moyen de transport pour son envie de vomir. Sur les murs du repaire des Dregs, il discerne les avis de recherche sur lesquels des visages qu'il a appris à connaitre, placardés dans toute la ville. Le trio d'étudiant qui s'est dressé contre Voldemort. Il entend murmurer sur leur courage ou leur folie dans les ruelles mal famées où il traine le soir. Un bruit sec le fait sursauter. La différence depuis le début de la guerre, c'est que la colère qu'il gardait si mal en laisse a tout simplement rongé ses liens. Quelques idiots en train de passer le temps. Le bras qui écrase la trachée. What're ya' still doin' her' ? L'autre qui essaye de se dégager. Mais y a la rage qui palpite, de les voir oisifs, quand la ville se meurt. Le poing qui hurle de tout casser, parce que c'était pas censé se passer comme ça. Il devait pas se cacher dans l'ombre, prendre des doses toujours plus régulières, plus rapprochées, et trembler d'être découvert. Par Wolf, par le magistère, par les mangemorts. Il sent qu'on l'écarte, ses prunelles qui tombent sur Hawk. Il peut pas lui casser la gueule au chiot paumé. Pas quand il voudrait surtout le tirer de là, l'enfermer à double tour loin des rues qui empestent la mort. We still have work to do. La mâchoire crispée. Les rangs des Dregs se sont affinés ces derniers temps. Le foyer ressemble à un squelette qui perd ses membres. Les phalanges en premier. Les orteils. Il restera toujours des rats pour courir dans les égouts.
Dernière édition par Aslander Pugin le Ven 12 Mai 2017 - 17:26, édité 4 fois |
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OUTCAST • all hail the underdogs Brienne Wickham | AZ + DYLAN + CE DÉBUT DE FICHE TROP HÂTE DE LIRE LA SUITE SFPDHFPSDHF BIENVENUE PARMI NOUS ET BON COURAGE POUR LA SUITE BB SI T'AS LA MOINDRE QUESTION HÉSITE PAS. (also ces titres de parties....... i see what you did there, je t'aime déjà.) |
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WIZARD • always the first casuality Lorcàn Ollivander ‹ inscription : 03/04/2017
‹ messages : 192
‹ crédits : freesia (pour l'avatar) et crackle bones (pour la signature)
‹ dialogues : mediumaquamarine
‹ âge : vingt-deux ans
‹ occupation : artisan baguettiste, il reprend petit à petit ses anciennes occupations
‹ maison : serdaigle
‹ scolarité : de sept. 1992 jusqu'à juin 1998
‹ baguette : bois de houx, crin de licorne, vingt-quatre centimètres, fine et souple.
‹ gallions (ʛ) : 3056
‹ réputation : Il est le rêveur de la famille, celui qui est fasciné par la magie et qui l'expérimente pour connaître tous ses secrets. Il est celui qui a le moins d'ambition, celui qui est incapable de prendre des décisions et on lui a longtemps reproché. Et puis maintenant que la guerre est finie, on le regarde un peu étrangement, faut dire qu'il a pris la Marque et malgré le lavage de cerveau qu'il a subi, il reste celui qui a pris position dans cette guerre alors que tous les autres membres de la famille ont préféré faire profil bas. Les conflits n'intéressent pas la famille Ollivander. Mais Lorcàn est l'exception et pour ça, il est un peu le mouton noir.
‹ particularité : aucune particularité magique notable, il a juste une mémoire photographique remarquable et c'est aussi un génie.
‹ patronus : il prenait la forme d'un corbeau avant, maintenant il n'arrive plus à en produire.
‹ épouvantard : Lui qui regarde sa Marque avec un plaisir malsain et qui a ce regard vide et noir. Lui soumis à cette magie qu'il déteste et qu'il trouve sale. Lui, lui et toujours lui face à ses pires erreurs.
‹ risèd : Un avant-bras net, sans marque. Une famille heureuse à ses côtés et surtout Ardal et lui qui s'occupent de la boutique.
| OUH plus de détaiiiiils bienvenuuuue sur exci, si tu as des questions n'hésite pas tu peux aller faire un tour du côté du flood d'intégration si le cœur t'en dit bon courage pour ta fiche et j'espère que tu te plairas parmi nous |
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HERO • we saved the world Neelam Rosier | dtfyguhij DREGS super choix de perso vraiment bienvenue sur exci, bon courage pour la suite et sache que je viendrai surement stalker + bon courage pour les révisions aussi, tu vas vaincre |
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OUTCAST • all hail the underdogs Harvey "Hawk" Wakefield | - Brienne Wickham a écrit:
- AZ + DYLAN + CE DÉBUT DE FICHE TROP HÂTE DE LIRE LA SUITE SFPDHFPSDHF BIENVENUE PARMI NOUS ET BON COURAGE POUR LA SUITE BB SI T'AS LA MOINDRE QUESTION HÉSITE PAS. (also ces titres de parties....... i see what you did there, je t'aime déjà.)
++++++++++++++++ Je me meurs à tes pieds. Merci de tenter le Swan si parfait qu'a (divinement) ébauché Brienne d'amour. Je vais te harceler et te couvrir de love (on pourra pas dire que j'ai pas prévenu). Je t'aime déjà aussi |
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WIZARD • always the first casuality Nao Chang | CE DÉBUT DE FICHE TROP PARFAIT JE MEURS et les titres de tes parties sont tellement fab aussi, ça promet tellement. comme dit par mp super choix de scénario, y'a déjà quelques membres de dregs et c'est vraiment cool bienvenue sur exci et bon courage pour la rédaction de ta fiche! |
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WIZARD • always the first casuality Azela Firefly | Le début promet omg qu'est ce que t'écris bien je meurs je ne connais pas l'avatar mais c'est un plaisir de le découvrir, il nous faudra un lien obligé
Dernière édition par Azela Firefly le Dim 30 Avr 2017 - 21:28, édité 1 fois |
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