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sujet; nasty #3 + everglow
MessageSujet: nasty #3 + everglow   nasty #3 + everglow EmptySam 29 Avr 2017 - 21:20

WIZARD • always the first casuality
Nao Chang
Nao Chang
‹ disponibilité : dispo ♡
‹ inscription : 29/01/2017
‹ messages : 1049
‹ crédits : hrsy (avatar), the weeknd (paroles), tumblr (gif sign).
‹ dialogues : rosybrown.
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‹ âge : vingt ans (02.09.83)
‹ occupation : attrapeur des falmouth falcons et étudiant au Centre London-I ; enchaîne également plein de petits jobs à côté pour payer ses études.
‹ maison : poufsouffle (de septembre 95 à juin 02).
‹ scolarité : septembre 02 à aujourd'hui (au Centre London-I en 2ème année).
‹ baguette : mesure trente centimètres, en bois de vigne, elle contient un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 4367
‹ réputation : true athlete, terre-à-terre capable de converser avec tout le monde, il reste humble et bienveillant en toutes circonstances ; mais il dégage aussi une image de snob, du gars inaccessible et froid, ça dépend surtout du point de vue.
‹ particularité : maître de l'air.
‹ résidence : dans un appartement avec mes deux meilleurs amis, dans le quartier du Whitehorn.
‹ patronus : une hirondelle
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nasty; everglow
I'm thinking you and I better just go with the flow last thing that we should do is go slow


(previously ; #1, #2)

MARS 2004. Exceptionnellement, il n’y a pas d’entraînement aujourd’hui, il n’a pas non plus beaucoup de cours ce matin mais son emploi du temps est pourtant chargé, surtout parce qu’il a déplacé son shift au restaurant italien pour le faire ce midi et avoir son après-midi libre pour passer du temps avec Bǎo Lán. Jian a, en plus de ses cours au CEPAS, ses cours de danse qui l’empêchent d’être disponible dans la journée, Iseul a quant à elle rendez-vous avec les services sociaux cet après-midi. Dans l’espoir qu’ils aient de nouvelles options sous le coude et parviennent à récupérer Bǎo Lán – Nao n’a pas osé lui révéler que c’était peine perdue parce qu’elle s’est férocement accrochée à l’idée que son fils va lui revenir bientôt. Pas sous ce gouvernement en tout cas, peut-être pas non plus sous le prochain ; la situation a rendu Nao cynique mais tant qu’elle trouve du réconfort en tentant quelque chose, quitte à ce que ça ne la mène nulle part, il préfère qu’elle se bouge que de la voir se morfondre dans l’appartement pendant des jours en regardant des albums de famille. Min bosse toute la journée, il a déjà eu du mal à se libérer hier pour traîner dans un parc avec Bǎo Lán. C’est difficile pour Min, Nao et Jian de subvenir à leur famille, de couper leurs salaires en quatre ou cinq fois pour pouvoir payer le loyer et les études des trois derniers. Surtout qu’ils ne gagnent pas énormément beaucoup – Nao a le quidditch mais ça va essentiellement sur ses études et celles des deux autres, d’où l’urgence d’avoir quelques jobs à côté, quitte à sacrifier le sommeil. C’est difficile aussi d’accorder leur temps libre, faire des accommodations presque irréalisables mais ils le font quand même parce que la famille a toujours été une valeur très importante pour eux.

Il est quatorze heures et quelques quand il quitte le restaurant, son sac en bandoulière sur l’épaule, mais il lui reste quelque chose à faire avant d’aller chercher Bǎo Lán à l’école dans un peu moins d’une heure. Auditus activé et boules quies dans ses oreilles pour se couper de tout son environnant, il se rend à pieds à l’Espresso Patronum en même pas vingt minutes mais il a du temps à perdre de toute façon. Il baisse le son de sa musique avant d’enlever les boules quies, il salue ses anciens collègues baristas avant de prendre la direction du couloir, jusqu’au bureau du manager. Il n’y reste pas longtemps, juste pour déposer son ancien uniforme et tenir une brève conversation ‘‘reviens quand tu veux Chang, on a toujours de la place pour toi’’ et Nao se retient de répondre qu’il gagne un peu plus en tant que serveur que quand il bossait ici. C’est en quittant le bureau et en se rendant dans la salle principale qu’il voit la figure d’Even, complètement avachi sur sa chaise, sa table remplie de parchemins et de bouquins et de plumes et de ce qui semble être le stress des matières sur lesquelles il a pris du retard. Mais il n’a pas l’air bien et même s’ils ne parlent pas vraiment de leurs cours ou de leurs problèmes quotidiens, Nao a envie de voir un sourire sur son visage et non son air défaitiste alors qu’il fixe ses cours, ses mains placées de chaque côté de sa tête. Il dévie vers la table de Li au lieu de prendre la sortie – il a un peu de temps anyway. Il fait glisser son sac de ses épaules et prend place sur la chaise libre à côté d’Even. « Don't mope. You're too pretty to mope. » Qu’il accompagne d’un sourire en coin, même s’il ne gagne en retour qu’un regard ennuyé. « What’s up ? » La mauvaise humeur d’Even a l’air plus coriace qu’il n’avait pensé. Il fait de la peine à Nao, vu la quantité de devoirs qui l’attende. Nao proposerait bien son aide s’il n’avait pas déjà quelque chose de prévu. Mais il a quand même envie de voir un sourire avant de partir alors il se penche vers Li, souriant à son tour, accompagnant ses paroles d’un eyebrow wiggle, qu’il espère déridera un peu Even. « Wanna kiss me ? I’ve heard it releases serotonin and oxytocin, it makes you happy and relaxed. »


Dernière édition par Nao Chang le Jeu 24 Aoû 2017 - 21:06, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: nasty #3 + everglow   nasty #3 + everglow EmptyMar 9 Mai 2017 - 16:17

WIZARD • always the first casuality
Even Li
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‹ messages : 766
‹ crédits : neo venus.
‹ dialogues : sienna.
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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ madelaine petsch ; calixe Davis w/ audreyana michelle; ardal ollivander w/ matthew daddario ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3663
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits :
personnalité:


nasty #3 + everglow FjRZtvRU
steven jiélùn li, dit evenpyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.

vu par le monde:


il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
http://www.smoking-ruins.com/t6592-even-human-soul-on-fire
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Nasty + everglowWhite noise in my mind won't calm down,
you're all I think about

Mars 04. La tonalité résonne à répétition, s'étire à l'infini sans que quiconque ne décroche l'appel et Even beugle un cri de rage en envoyant son pow à travers le parquet. Well ? She's not picking up, the bitch, il crache en retour et Mickey soupire lourdement en se passant une main dans les cheveux. Give her time to cool down ? You know better than anyone that people can overreact when they’re hurt. Even grogne dans sa barbe en réponse, faisant craquer sa nuque avec agacement. If you’re referring to me, I do not overreact when- Yeah, whatever you say, Big Nose. What the hell GET LOST YOU MOTHERF— Il s'interrompt brutalement à mi-phrase et pendant une seconde, ils se regardent seulement silencieusement avant que les commissures de Mickey ne frémissent et qu'il n'éclate de rire, fier d'avoir prouvé ses dires. ... Fine, you have a small, legitimate point, concède Even d'un air ennuyé, étirant un bras au-dessus de sa tête pour récupérer le miroir à double sens, déjà prêt à bombarder le pow de sa mère d'une nouvelle série de quickies. Mickey le stoppe en délaissant sa position assise pour s'étaler sur lui au sol, un genou en travers de ses cuisses et tempe confortablement installée au creux de son épaule. For Merlin's sake Even, stop pestering her already. You're only going to make things worse. What's the matter ? La silhouette de Park se profile à l'entrée du studio et il laisse tomber son sac de sport à quelques pas d'eux. Daxia brought up the same old argument 'bout his father so- they're fighting again. C'est récurrent : elle qui exige qu'il parle à son vieux, lui qui refuse, elle qui sévit parce qu'il est un gosse insolent. Lui qui s'entête. Le plus vieux fronce les sourcils en poussant du pied le tas que forment ses deux amis (visant particulièrement Even, qui aurait dû être en train de suer sur une chorégraphie et non posé à ruminer en fixant le plafond). Boring. Get off my floor, lazy fuck. Why are you even here if you're not going to practice ? Il n'obtient qu'un grognement dépourvu de motivation en réponse et soupire lourdement. Can't you at least roll to the side ? Hyung, how can you be so heartless ? She's threatening to cut him off. Mickey se redresse tout de même pour essayer de faire rouler la masse peu coopérative qu'est Even, mais n'y arrive pas et abandonne aussi sec. Park abdique à son tour et une seconde plus tard il s'ajoute à la pile, nouveau poids mort sur un Li en étoile de mer. Who said you were invited to my pity party ? Shut up. I'm feeling like shit too, my arm hurts like hell. Oh. Il daigne bouger un bras pour fourrager ses mèches auburn et l'arrière de ses oreilles de cette façon qui le fait ronronner comme un chat, en signe de compassion. So. You gonna find yourself another part-time job ? I'm not paying your share of the rent. Nah, I'll be fine. I'm gonna guilt my father into paying the bills and maybe renting a wall at EsPat so I can show some paintings. Haven't talked to him in weeks, he will probably agree to anything if I go out to dinner with him or something. ça aussi c'est récurrent : lui qui roule son vieux pour le seul plaisir de casser les pieds à sa mère. Ses potes et lui parlent depuis l'ouverture du café de la possibilité d'exposer leur art à l'Espresso Patronum histoire de se faire un peu connaître et, pourquoi pas, de vendre quelques toiles ou photos si possible, et c'est l'occasion parfaite : il imagine d'ici la fureur de sa mère lorsqu'elle apprendra qu'en plus d'avoir contourné sa punition, il s'est même fait offrir quelque chose en sus. Even : 172, Daxia : 180. il finira bien par égaliser ou par doubler son compte de points annuel dans leur éternelle guérilla mère vs fils.

Mission accomplie : il s'est coltiné un repas avec le vieux, lui a soutiré des sous puis a fait une scène pour pouvoir se tirer au plus vite. Sa mère sera tellement furax, mais c'est une maigre consolation : pour l'heure, la satisfaction se distille dans une bonne dose de stress, alors qu'il campe au café en attendant l'heure de son entretien avec Ravka. Paraît qu'il ne juge pas réellement les pièces (du moins pas de façon pro), mais principalement la motivation de l'artiste ; et c'est tout ce qu'Even déteste. Il n'est pas doué pour se vendre, en général il laisse ses peintures faire le travail. Témoins la frustration d'Ahren lorsque celui-ci jugeait ses oeuvres dépourvues d'âme du temps de son AO, et les froncements de sourcils d'un ou deux de ses profs actuels lorsqu'ils le privent de quelques points, estimant qu'il s'est largement (plus que d'habitude) reposé sur ses lauriers. Franchement, il est bien parti pour se planter, il le sent. Mickey lui texte :
t'aurais dû tenter une expo de Nao !
un mur à sa gloire
à ts les coups t'aurais été cap de défendre ce projet-là avec passion ;)))
Il ricane parce que c'est vrai, mais aussi parce que #nope. Ses deux projets sur Chang ont été exposés à l'école et ont eu leur succès, c'est vrai, mais les clichés qu'il fait désormais de lui sont M-rated et cette collection là est privée, ok. La distraction offerte par Mickey est limitée par le fait que ce dernier soit en cours et tente vaguement de suivre (ce qui veut dire : deux quickies la minute plutôt qu'une dizaine. Faux frère quoi) et pour se donner bonne image, Even s'est terré derrière une pile de bouquin dont l'un est posé perpendiculairement à la table, pour cacher sa gueule mortifiée et angoissée. Il aurait dû demander à son père de gérer l'entretien aussi. 'fin il l'aurait fait s'il était un fils à papa, mais son géniteur est juste un crétin qui s'en tape de sa vie et l'égo d'Even l'oblige à limiter les requêtes qu'il lui formule. Don't mope. You're too pretty to mope. Even tourne la tête si rapidement que son cou craque, lui arrachant une grimace. Nao fucking Chang n'a aucune pitié pour son pauvre cœur, putain de merde. You can't do that to people Chang- you almost gave me a heart attack, il proteste vaguement en se massant la poitrine, l'air renfrogné. Sauf qu'il ne parle pas du seul fait d'être pris par surprise ; mais plutôt du fait qu'il n'était pas psychologiquement prêt a le voir. Illégal, ce type est illégal. What’s up ? My d, now that you're here, il répond avec un rictus amusé, romantique au possible, tandis que Nao se penche vers lui en haussant les sourcils, mi-taquin mi-concupiscent. Wanna kiss me ? I’ve heard it releases serotonin and oxytocin, it makes you happy and relaxed. Au lieu de chercher une quelconque réplique à lui sortir, Even se tourne dans son siège pour lui faire face et ne se fait pas prier pour capturer sa bouche pulpeuse, mordillant sa lippe pour se frayer un chemin entre ses lèvres et taquiner sa langue. Sa main court déjà haut sur la cuisse du quidditch player lorsqu'un hm hm les interrompt, lâché par un employé occupé à nettoyer les tables vidées. Vrai qu'ils sont en public ; Nao est exhibitionniste et Even se moque de tout, mais pour une fois le taïwanais est un peu inquiet à l'idée que quelqu'un de spécifique ait pu les voir : un tête à tête avec Ravka après une telle scène serait super gênant. Heureusement, pas de trace de lui aux alentours. Hi, il susurre en posant un baiser papillon sur le bout de son nez. T'as des plans pour aujourd'hui ? Il demande d'une voix basse et sexy sans reculer dans son siège, son visage assez près de celui de Nao pour que son souffle l'effleure mais assez éloigné pour être plus ou moins décent. Leurs jambes sont imbriquées, l'une des siennes coincée entre celles de Chang et vice versa, et il n'a pas retiré sa main, ses doigts pianotant plutôt sur l'intérieur de la cuisse du plus vieux. J'ai un entretien dans quelque chose comme cinq minutes mais si t'es encore dans les parages ensuite, on pourrait se trouver un coin plus intime à l'étage...


Dernière édition par Even Li le Sam 13 Mai 2017 - 17:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: nasty #3 + everglow   nasty #3 + everglow EmptyMer 10 Mai 2017 - 2:32

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MARS 2004. Se faire interrompre par un ancien collègue, c’est franchement pas très agréable surtout que c’est avec Even fucking Li qu'il est pris en flagrant délit et généralement il suffit d’un baiser pour que Nao oublie tous ses plans et qu’il le traîne dans un coin sombre. Il lance un regard d’excuse envers son collègue qui roule des yeux face au couple-qui-n’en-est-pas-un. « Hi ». Il fronce du nez quand il sent les lèvres d’Even se poser dessus, juste parce que c’est tellement cute que ça le rend légèrement flustered, il a envie de cacher son visage dans le cou du plus jeune. « Hi, babe. » « T'as des plans pour aujourd'hui ? » À ça, il s’humecte les lèvres, trouble disparu, ses yeux traversant le visage du brun jusqu’à descendre et se fixer quelques secondes sur son entrejambe. Avant de remonter lentement et se fixer sur les orbes d’Even dans lesquels il arrive à lire tant d’émotions mais aucune réponse à son éternel ‘‘pourquoi toi’’. Pourquoi Even et pas un autre de ses plans culs, pourquoi lui, pourquoi ce manque quand Even ne lui accorde pas d’attention, qu’il est trop busy, qu’il flirte avec d’autres gens – des questions sans réponses qu’il préfère pour le moment noyer dans les pupilles de son Even parce que ce qu’il voit, c’est une toile en aquarelle disparate de sentiments qui lui sont inconnus. Il chasse ses pensées en attrapant la main libre d’Even pour entremêler leurs doigts, posés sur la table tandis qu’il laisse l’autre s’égarer à l’intérieur de sa cuisse. « Yep. » « J'ai un entretien dans quelque chose comme cinq minutes mais si t'es encore dans les parages ensuite, on pourrait se trouver un coin plus intime à l'étage... » La proposition est drôlement alléchante et l’enfoiré réussissant même à lui mettre de belles images dans la tête. Mais il ne peut pas lâcher Baolan aujourd’hui. « Oow babe, t’sais bien que je suis toujours partant pour aller visiter de nouveaux coins avec toi. Mais ouais j’ai un truc à faire, j’pourrais pas aujourd’hui. » Moue boudeuse mais sincère, parce qu’il est vraiment désolé de devoir dire non alors que lui-même est conscient qu’en ce moment, son bonheur se nomme Even et qu’avec lui, il a beaucoup de mal à prétendre et qu’en réalité, il ne prétend même pas, il est juste tout bêtement heureux de ce que le taïwanais lui offre. Even a l’air un peu distrait, jetant un coup d’œil un peu partout dans le café. « Oh ? Quoi ? » Quand son pocketowl vibre, Nao le sort pour brièvement lire le quicky de Park et de vérifier l’heure. « I can't stay long. I have to go meet someone. » En rangeant son pocketowl, il fixe les yeux d’Even brusquement tournés vers lui, les traces de son dernier sourire complètement disparu. « Tu reviens après ? Au pire t’essayes de t’grouiller et tu me rejoins ici quand t’as… fini ? » Il retire sa main qui était toujours dans celle d’Even sur la table pour se passer une main dans les cheveux, sourcils froncés, songeur. « J’sais pas dude, en général ça prend quelques heures. » « Allez, reviens après, t’façon, qu’est-ce que t’peux faire aussi longtemps avec quelqu’un d’autre. » Faire un tour à la fête foraine ? Au parc ? Manger une glace ? Essayer de faire rire son frère ? « Je verrai », répond Nao avec un soupir. « Ok. » Le ton contrarié d’Even ne passe pas inaperçu et Nao lui attrape le visage entre ses mains pour capturer ses lèvres rapidement, lieu public ou pas. « J’essayerai, okay ? et un autre baiser sur son nez, tu vas tout péter à l’entretien, et un autre sur sa joue, et envoie-moi un quicky pour me dire comment ça s’est passé ? et un autre de nouveau sur ses lèvres avant de se lever pour partir. Good luck, babe. »

« Tu choisirais quoi entre être un ver-de-terre et en avoir un en toi ? » La question de Baolan le prend un peu de court surtout qu’il tente de déchiffrer les signes pour ver-de-terre, parce qu’il n’utilise jamais vraiment ce signe avec son petit-frère en fait. Il lui jette soudainement un regard méfiant, interrompant momentanément leur partie d’échecs sorciers. Il répond à son tour en langue des signes : « …ne me dis pas que t’as prévu de me faire lécher les pieds de Min parce que ça serait vraiment horrible même venant de toi, Bao. » « Non ! Ugh, rien que de l’imaginer j’en ai des frissons. » À ça, Nao rit sans retenue tandis que son frère reprend son explication, leur partie maintenant complètement oubliée et remplacée par des vers-de-terre. « Tu peux soit être un ver pendant une journée et juste t’allonger, là, et faire des trucs de vers, ou en avoir un dans ton corps et qui fasse… des trucs de vers. » Il ne peut retenir la grimace de dégoût à l’idée même d’en avoir un dans son corps et d’en être un. Ça serait bête que son existence soit vite annulée juste parce qu’un abruti a eu la bonne idée de l’écraser, non ? Ou même se faire bouffer par un crapaud. « Et si en réalité les vers ont un emploi du temps très chargé et qu’ils planifient secrètement de conquérir le monde ? Je pense que je préfère en être un que d- » son pocketowl vibre de nouveau et il fait un signe à Bao d’attendre deux secondes. C’est encore un quicky d’Even. Il en a toute une collection maintenant en à peine une heure : « t’as fini ?? », « t’es où ??? », « c’était bien ? », « je suis encore à l'espat, t’es tout près ?? », « tu viens quand ???? », « à toute. », « yooo t’es al ??? », « t’en as encore pour longtemps ??? », « t’es en route ou bien ?? », « dude j’ai une vie aussi okay j’me casse si tu viens pas ». Et finalement le dernier en date : « bon tu viens finalement ou quoi ?? ». Nao se serait facepalmé s’il n’avait pas le regard scrutateur de Bao sur lui, le genre de regard qui lui donne l’impression que son frère de dix ans sait tout mieux que lui-même. Il soupire finalement et répond un « on arrive! » et ajoute un pixy mignon avec des cœurs pour ne pas le froisser. « Ça te dit d’aller au café ? J’ai un ami à te faire rencontrer. » Bao est sceptique. Il remet par instinct ses cheveux longs en avant pour cacher son visage – mécanisme de défense lorsqu’il rencontre de nouvelles personnes ou pour simplement cacher sa surdité. « Il est gentil ? » « Un peu con mais pas autant que Min. Je pense qu’il saura mieux te répondre sur le cas des vers que moi. » Bao semble peser le pour et le conte, annulant la partie d’échecs pour ranger mécaniquement les pièces – c’est un tic qu’il a pris de Nao, ça, mais les Chang sont un peu tous nerveux. S’occuper les mains, ranger, faire le ménage, n’importe quoi, juste pour évacuer la nervosité. « D’accord. » Concède finalement Baolan et Nao lui attrape la main pour sortir du parc, ils prennent ensuite le magicobus jusqu’à Whitehorn.

Avant de retourner à la table d’Even, Nao se charge de commander deux boissons chaudes et des pâtisseries pour son frère et lui – à ça, Baolan lui tire sa manche. Et Nao sait pertinemment à quoi il fait référence : prends les moins chers, c’est pas grave. Parce que Bao a toujours été plus clairvoyant des quatre et que même sans connaître en détails les problèmes de sa famille, il sait que c’est financièrement qu’ils ont beaucoup de mal. Mais Nao chasse sa main, pas d’humeur à compter les gallions aujourd’hui, il veut juste faire plaisir à Bao – surtout qu’il va rencontrer Even, il aura besoin de beaucoup de sucre pour s’habituer à l’énergumène. La commande passée, il lui attrape de nouveau la main et le guide entre les rangées de table jusqu’à trouver Even près de la fenêtre cette fois-ci. Ce dernier écarquille les yeux en les voyant, son regard passant d’un Chang à un autre. Nao se retient de l’embrasser pour chasser la surprise de son visage surtout parce que son frère est là. « Hey Even. Je te présente Bǎo Lán, mon petit-frère. » Il tire le sac-à-dos des épaules de Bao pour le poser par terre et guide son frère vers l’une des chaises libres, en continuant les présentations en langue des signes cette fois : « Bao, lui c’est Even, il étudie l’art. Détends-toi, il est cool. Essaye de sourire ? »


Dernière édition par Nao Chang le Jeu 24 Aoû 2017 - 21:06, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: nasty #3 + everglow   nasty #3 + everglow EmptySam 13 Mai 2017 - 20:10

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‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
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steven jiélùn li, dit evenpyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.

vu par le monde:


il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
http://www.smoking-ruins.com/t6592-even-human-soul-on-fire
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Nasty + everglowWhite noise in my mind won't calm down,
you're all I think about

Mars 04. ARGH. Il fait toujours ça — il est si... il est si lui. Affectueux et attachant avant de brutalement se refermer en claquant un on n'est pas ensemble, j'te rappelle d'une voix sentencieuse. Even sait bien qu'il ne remplit pas sa part du marché non plus. Il cherche, faut l'avouer ; il crée les problèmes, en réalité. Encourage la proximité alors même qu'il sait qu'elle le fragilise et qu'il est plus vulnérable à chaque nouveau shutdown de Nao.

I can't stay long. I have to go meet someone. Il n'a aucun droit. De demander. De s'énerver. Mais Nao sourit à son pow avec une tendresse coupable et ça le. Glace. De l'intérieur. C'est plus fort que lui — il extrapole. Retient de justesse le qui amer et possessif qu'il voudrait cracher de fuser entre eux et de rendre l'ambiance awkward. A la place il demande combien de temps ça durera, et Nao ne sait pas, et ça le. Gonfle. Tellement. Putain.

C'est un mec, qu'il va voir, n'est-ce pas ? Quelqu'un qu'Even connait ? Ou non ? Un ancien collègue ? Le regard suspicieux du brun se pose sur les employés de l'EsPat, mais tous semblent concentrés sur leurs tâches. Peut-être un autre, qui ne travaille pas en ce moment. Ce serait logique — ils échangent des quickies. Est-ce qu'ils sont proches ? Est-ce qu'ils se parlent des heures, comme Even et Nao le font ? Il pensait que c'était un truc rien qu'à eux mais si ça se trouve, c'est loin d'être le cas. Si ça s'trouve Nao fait ça avec tout le monde — ils étaient encore ennemis quand il a commencé à... à s'allonger avec lui, se blottir contre lui, lui parler. De trucs sans importance, vraiment, mais de trucs qu'on confie pas à une Némésis. C'est peut-être quelqu'un qu'il connait depuis plus longtemps. Un ex. Ou un crush. Oh Merlin, est-ce qu'il a des crush ? Est-ce qu'il a d'autres plans cul ? Ils ont dit no strings attached mais Even pourrait dégueuler partout sur ses timberlands rien qu'à l'idée de partager Chang avec il ne sait quel gueux sorti d'il ne sait quel corps. La pensée l'agite et fait frémir les bouts de ses doigts d'une sensation désagréable. Est-ce que ce type — est-ce que Nao tient plus à Even que lui ? Est-ce qu'il lui cache aussi qu'il a un truc avec le Li ? Comme un secret honteux, un pan de sa vie qu'il garde dans une case, bien à part du reste. No strings attached, aucune incidence sur sa vraie vie. Avec son vrai boulot. Et ses potes de Quidditch. Et les autres, bobo chic, qu'il ne lui a jamais présentés. Qu'il n'a même jamais mentionnés. Sa bande, que le taïwanais n'aperçoit que sur les réseaux sociaux.

Alors que lui l'a présenté à son crew. Lui apprend à skater. Lui montre comment s'ancrer un peu plus dans son existence, jusqu'à l'avoir partout, dans son quotidien, dans sa tête, dans la peau. La commissure d'Even s'agite d'un tic nerveux et il y a cette sensation horrible qui, l'espace d'un instant, submerge tout-

Cette brûlure au creux de la poitrine qui limite ses pensées à un étroit tunnel dont les parois sont formées par un seul et unique mot, s'enchaînant à l'infini et l'encerclant jusqu'à l'étouffer : jalousie. Il cligne des yeux pour chasser le flou de sa vision, déglutit pour tenter de ravaler la boule de rage au creux de sa gorge. Insiste. Insiste encore. Insiste jusqu'à entendre Nao abdiquer : J’essayerai, okay ? Fais mieux que ça : réussis, il a envie de gueuler, mais c'est faussement agressif, c'est lacée de peur. Est-ce que ce mec — Nao le choisirait à lui, s'il devait trancher ?

C'est ce qu'il fait là, hein ? Il le choisit. Il prévoit de passer du temps avec lui, parce qu'Even ne peut pas baiser là maintenant tout de suite, il a ce stupide entretien — peut-être qu'il devrait annuler et entraîner Nao dans les toilettes et lui faire oublier l'existence de cet autre gars ?

Est-ce que c'est quelqu'un qui... vient d'entrer dans sa vie, prêt à tout bouleverser, nouvelle lubie condamnant Even à être rangé au placard ? Parce que si ça se trouve, il a déjà perdu sa saveur de nouveauté. Peut-être qu'il est déjà le jouet usé, lassant, à remplacer. Les lèvres de Chang se posent sur son nez, sa joue, sa bouche, et Even ferme les yeux à son contact, se tend inconsciemment vers lui lorsqu'il s'écarte. Tu vas tout péter à l’entretien- et envoie-moi un quicky pour me dire comment ça s’est passé ? Good luck, babe. Il se lève déjà, pour aller voir quelqu'un d'autre, et Even en a l'estomac retourné. Il se redresse d'un bond à son tour, sans l'avoir prévu, cette panique étrange et déplaisante rugissant encore sous son épiderme et au creux de son palpitant. Une part de lui se dit regarde comme il est cute et attentionné, remercie le pour ça au lieu de faire l'idiot, mais une autre rage comment il peut me dire ça et courir dans d'autres bras, et il a envie de secouer Nao de toutes ses forces et de lui crier qu'il n'a pas le droit de le tromper se faire d'autres gars.

Même si leur contrat l'y autorise.
Il a aussi un peu envie de tomber à ses genoux et de lui demander d'oublier qu'il a dit oui à ça, envie de marchander et de lui demander ce qu'il devrait faire de plus pour lui suffire ; mais ça implique des idées et des attentes interdites et il s'efforce de les enterrer aussi rapidement qu'elles surgissent.

C'est bref ; ça dure quelques secondes à peine, mais même lorsqu'il redescend sur terre Even ne peut s'empêcher de lâcher ses affaires sur le siège qu'il quitte et de jogger jusqu'à la porte à la suite de Nao. Là, il l'arrête d'une main à son coude pour le retourne vers lui sans crier gare et, l'instant d'après, l'embrasse à en perdre haleine. Il l'embrasse pour lui dire je te donnerai tout, tout, tout, tatoue sa présence sur ses lèvres pour qu'y persiste l'ombre de son contact lorsqu'il en embrassera un autre, tenant sa mâchoire en coupe et taquinant son épiderme de ses pouces pour que son toucher le hante lorsqu'il voudra l'oublier dans d'autres bras. Pour la chance, il prétexte lorsque Nao s'écarte, l'air de demander ce qu'il fait, mais plus amusé qu'autre chose. Et déjà Even enroule ses doigts impérieux à l'arrière de sa nuque, parsème sa lippe de nouveaux baisers, appuyés mais brefs et pressants, urgents, pour protester et demander : je suis là, et si tu m'as, t'as pas vraiment besoin de quelqu'un d'autre si ? Nao lui échappe comme s'il s'agissait d'un jeu, riant aux éclats et tournant sur lui-même, somptueux et volatile comme l'élément qui le définit ; les mains d'Even se referment sur l'air lorsqu'elles s'essayent à le retenir et déjà, Nao traverse la ruelle en quelques enjambées moqueuses, se retournant parfois pour lui souffler un baiser ou un clin d’œil, de front ou par-dessus son épaule.

Li parvient à dompter son cœur affolé ; à lui rappeler. Lui rappeler que tout ça — ça ne veut rien dire. Parvient même à forcer un grand sourire, et à le saluer d'un mouvement de bras, mais ne peut retenir le A toute babe ! que tout son être a besoin d'expier. Lourd, parce qu'il sait que le chinois a seulement dit qu'il essaierait.

Est-ce que ce mec que Nao va voir le traite bien ? Le traite mieux ? Est plus intéressant ? A plus de conversation ? Est moins possessif ? Moins envahissant ? Plus tout ce qu'il espère, tout ce dont il a besoin ? Et Even alors, il est quoi ?

L'entretien se déroule dans un flou troublant. Au départ il n'est pas vraiment et Ravka le sent, fronce les sourcils d'un air désapprobateur, sourcil sceptique arqué. Que les choses soient claires, monsieur Li, il statue d'une voix suave, mais avec un sourire qui crie son agacement, Il ne suffit pas que votre père m'agite ses gallions sous le nez pour que tout soit réglé. J'ai été clair et lui-même s'est montré coopératif et lucide : Ces expositions sont un coup de pouce réservé aux passionnés. Certainement pas un passe-droit pour les premiers pseudo-artistes un peu friqués qui se présentent au café. Et Even a envie de lui foutre son poing dans la gueule. De lui dire ma passion s'est tirée pour se faire enfiler par un autre, monsieur Ravka, alors foutez-moi la paix parce que vous ne savez sûrement pas ce que c'est, d'avoir une muse, et de vivre par elle et pour elle. Il a envie de répliquer, comme un enfant vous pouvez pas comprendre, mais il n'a pas l'audace de se prétendre artiste, Even. C'est juste son langage, juste sa vie, juste son meilleur mode d'expression, au-delà des mots ; mais l'Art est comme Nao : c'est un amant enivrant mais insaisissable, qu'on ne finit jamais d'apprendre. Qu'on ne finit jamais d'attendre.

Alors il s'est donné. Parce qu'il y a des choses qu'il peut encaisser, Even, mais que ça fait putain de mal à chaque fois qu'on le secoue et qu'on lui demande : hey p'tit imbécile, t'es là parce que c'est facile et que ça fait rager ta mère ou parce que t'aimes vraiment ça ? Il aime vraiment ça. Il aime. Vraiment.

Le reste- il ne s'en rend même pas compte. Il est un peu à côté de ses pompes, un peu sonné quand il ressort de là, avec l'impression d'avoir posé son âme sur la table. Mais Ravka a troqué sa mine dure contre un sourire amusé, et lui tapote même l'épaule (c'est quoi ce mec ? Omm. Un espèce de vioc dans un corps relativement jeune ?) au moment de confirmer qu'il a su le convaincre. Et puis il rit en lui rappelant que hey, c'est pas grave, c'est juste une opportunité en terme de visibilité, mais qu'il n'a pas à se rendre malade pour ça — et c'est vrai, damn, alors pourquoi ce relou lui a foutu la pression comme ça ? Non mais WAOUH quoi, l'audace ! Even respire, clos vite faite les paupière avec un air douloureux qui fait l'autre se marrer (il est beaucoup plus relax à présent qu'ils ont fini, non mais on en parle de sa schizo ??), et à vrai dire, le Li oserait même affirmer sans trop de crainte de se tromper que Ravka l'a à la bonne. Est-ce que vous faites des concours parfois ou des trucs avec de la bouffe en guise de prix, il demande, du coup, avant de se rendre compte de ce qu'il raconte, et alors il serre les dents, mortifié. Son vis-à-vis penche la tête, le dévisageant avec une incertitude amusée. Hm. Non ? Ok ouais, enfin j'aurai essayé, il marmonne en pleurant un peu de l'intérieur parce que what the fuck Even, ferme-la. ça pourrait être un concept aussi, il baragouine, pour faire croire qu'il ne vient pas juste de parler avec son estomac, mais que son cerveau avait aussi ne serait-ce qu'une infime place dans l'équation, pour mettre... l'ambiance... Ravka se moque un bon coup de sa tronche en disant que oui oui, il y pensera, même s'il ne le fera pas, et lui tapote l'omoplate deux trois fois pour le soutenir dans ce grand moment de solitude.

Bref.
Il a son mur à l'EsPat et l'annonce aux potes dans leur échange de quickies à plusieurs, puis fait défiler sa liste de contact en quête du numéro du cul d'enfer qui le met dans tous ses états. Chang ne répond pas et bientôt, de nouveau agité, Even se lance dans une mission harcèlement qui le fait se haïr, un peu, mais c'est plus fort que lui.
Bon tu viens finalement ou quoi ??
il tape rageusement, au bout de longues minutes de monologue et enfin, la notification d'un message reçu manque de le faire lâcher son pow sous le coup de la surprise. Une réponse.
on arrive!
On.
Arrive.
ON.
Non il est sérieux ? Il va ramener son deuxième mec là au calme ? Sous le nez d'Even ? Le taïwanais tape rapidement omm je vais te buter, efface, fais ça et je le dégomme, efface, srx si j'vois sa face j'v l'éclater lmao, efface, tu t'fous de moi ??, efface, stp non bb, efface, je sais qu'on n'est pas-, efface,
'k
Envoie.
L'audace.
De.
Chang.
Even n'arrive pas à croire qu'il a laissé passer ça. Qu'il a accepté ça. Il a du mal à respirer et à penser et il tourne en ronds quelques minutes devant l'EsPat en se triturant nerveusement les mains, prêt à bondir sur tous les passants et à les secouer pour leur demander le gueux qui s'tape mon mec c'est toi !? Tu le connais ?? Crevard ! mais il finit par s'obliger à retourner à l'intérieur, ramasse ses affaires et grimpe les marches quatre à quatre pour se crasher dans l'un des coins les plus intimes offerts par le café. Comme il est un ptit merdeux, il prend soin d'en choisir un prévu pour deux, prévoit déjà de rouler une galoche du feu de Merlin à Chang dès son arrivée, histoire d'établir clairement à qui est ce fucking ass. Son talon bat la cadence au sol, genou vibrant sous le coup de la nervosité.

Mais ce qui l'attend n'est rien de ce à quoi il s'attendait. Nao arrive avec un bébé qui fait genre la moitié de sa taille, et déjà qu'il est p'tit-
oH NON t'es un péDO ???? Even se retient de crier, de surprise. Et heureusement qu'il a su se retenir, parce que : Hey Even. Je te présente Bǎo Lán, mon petit-frère.

Son.
Frère.
Petit.
Frère.

Yo dude, bien ou bien ? Il couac en se levant d'un bond, décollant presque pour aller récupérer un tabouret plus loin, qu'il pose pour lui-même, laissant au petit frère le fauteuil super confo qu'il vient de libérer.
C'est genre sa première rencontre avec son beau-frère quoi, quoique est-ce que les titres comme ça s'appliquent quand on est juste le plan cul ? Pourquoi tout est si compliqué- pourquoi la vie, pourquoi la mort ?? En plus Nao signe la suite, parce que...

Oh damn, le beau-frère est visiblement sourd. Wait, il le connait non ?
Oh mais ? Tu étudies au CEPAS ? Even demande en parlant un peu trop fort et, sur le coup, Nao semble surpris, mais l'instant d'après il lève juste les yeux au ciel en lui faisant comprendre que hausser la voix ne sert à rien. Cela dit, le ptiot lit sur ses lèvres, du moins il suppose vu qu'il le voit hocher discrètement la tête en se cachant derrière ses cheveux longs. Even le gratifie d'un sourire, pas trop exalté, juste rassurant. Enchanté Bao ! Si je ne me trompe pas tu rejoins bientôt le club d'art non ? Il demande, curieux. C'est toute une histoire du côté administratif, pour confirmer la participation des élèves en situation de handicap, parce qu'ils ont été regroupés dans une aile de l'école depuis sa création et qu'il serait question de faire tomber cette barrière invisible. Mais la demande a été posée, soutenue par des enseignants qui ont même transmis une pétition accompagnée de créations faites par quelques-uns des élèves intéressés, pour témoigner du fait qu'ils étaient tout à fait aptes à rejoindre les différents clubs déjà accessibles aux autres. Ta participation à la pétition était top, il assure en levant ses deux pouces en signe d'assentiment, avant d'ajouter sur un air de connivence, On arrivera bientôt à bout de l'autre vieux shnock, sûr, à propos du dirlo craignos. Bon sang il est tellement soulagé et EXTATIQUE ! C'est un gosse et il adore les gosses et il n'y a pas de rival à gérer et il peut respirer, bordel.


Dernière édition par Even Li le Mer 31 Mai 2017 - 11:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: nasty #3 + everglow   nasty #3 + everglow EmptyMer 24 Mai 2017 - 18:32

WIZARD • always the first casuality
Nao Chang
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‹ crédits : hrsy (avatar), the weeknd (paroles), tumblr (gif sign).
‹ dialogues : rosybrown.
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‹ âge : vingt ans (02.09.83)
‹ occupation : attrapeur des falmouth falcons et étudiant au Centre London-I ; enchaîne également plein de petits jobs à côté pour payer ses études.
‹ maison : poufsouffle (de septembre 95 à juin 02).
‹ scolarité : septembre 02 à aujourd'hui (au Centre London-I en 2ème année).
‹ baguette : mesure trente centimètres, en bois de vigne, elle contient un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 4367
‹ réputation : true athlete, terre-à-terre capable de converser avec tout le monde, il reste humble et bienveillant en toutes circonstances ; mais il dégage aussi une image de snob, du gars inaccessible et froid, ça dépend surtout du point de vue.
‹ particularité : maître de l'air.
‹ résidence : dans un appartement avec mes deux meilleurs amis, dans le quartier du Whitehorn.
‹ patronus : une hirondelle
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MARS 2004. Les présentations se font en douceur mais il sent tout de même son frère se refermer sur lui-même, intimidé et mal à l’aise devant cet étrange spécimen qu’est Li ; le sourire rassurant de Nao le décrispe légèrement alors que l’aîné tente de lui transmettre dans son expression les mêmes mots qu’il ne cesse de lui répéter quand ils sortent ensemble. Bǎo Lán est un prisme de saphir avec des facettes si changeantes et si différentes qu’il est parfois difficile de deviner ce qu’il pense. Il peut être intimidé et recroquevillé sur lui-même autant qu’il peut être intimidant pour son âge, il peut être bienveillant et aimant autant qu’il peut être mesquin et mauvais, il peut être émotif et réclamer de l’attention autant qu’il peut exploser de colère et rejeter tout le monde. L’immensité pleine de mauvais et de bien existe profondément en lui, causée en partie par la frustration qu’est d’être sourd – amputé d’un sens qu’il n’a jamais connu mais qui provoque toutes ses insécurités. Et comme tous les Chang prédisposés à tout garder enfoui en eux, Bǎo Lán est adepte de la règle tacite qu’est la réticence – cette même réticence qui caractérise la famille entière. Chez les Chang, on évite les conflits, on évite de dire les choses qui fâchent, on ne dit pas non plus les choses qui font du bien. On encaisse les dents serrées et on vend le simulacre en guise de vérité. On ne connaît pas le mot pardon parce qu’on évite de faire des erreurs et si on en fait, on ne s’en excuse pas – on promet qu’on n’en fera plus. La mentalité est stricte et nuancée mais toujours ancrée en chacun d’eux – en Nao, plus que son petit-frère. Bao ne signera jamais j’ai changé d’avis, je ne me sens pas à l’aise, je veux rentrer mais Nao sait lire son expression qui montre son inconfort maintenant que l’attention d’Even, un inconnu, est rivée sur lui.

« Oh mais ? Tu étudies au CEPAS ? » Crie soudainement Even, visiblement surpris. Even a toujours cette habitude de faire et dire des choses spontanément et de réfléchir après coup – Nao aurait probablement dû mentionner que son petit-frère était sourd. « Dude, il peut lire sur tes lèvres, gueule pas. » Mais la réaction de son frère le surprend plus que l’excitation de présenter son frère à son plan cul régulier (associer ces deux-là dans la même phrase le perturbe légèrement). Bao acquiesce, même si l’aîné voit plus ses cheveux bouger que son visage, mais c’est rassurant de voir que Bao n’est pas prêt à creuser un trou par terre et d’enfoncer sa tête dedans. Peut-être qu’il avait encore mal lu son expression, peut-être qu’il n’est pas aussi mal à l’aise que Nao a cru. « Enchanté Bao ! Si je ne me trompe pas tu rejoins bientôt le club d'art non ? » À ça par contre, Nao hausse un sourcil et lance un regard surpris à Bao – il n’était pas au courant. Il gomme l’accusation de son regard et retrouve son expression neutre pour ne pas froisser le plus jeune mais au fond, Nao sait spécifiquement pourquoi Bao ne lui ait rien dit, à cause de cette stupide règle tacite des Chang mais il ne peut s’empêcher de se sentir irrité. C’est passager, il en est sûr, ça passera dans quelques minutes. Mais peut-être qu’il a tardé à changer son expression parce que Bao signe : « tu étais occupé en ce moment, j’ne voulais pas te déranger avec ça. » Son sourire est plus froid qu’il ne l’aurait voulu mais il efface les non-dits que les deux Chang laissent planer entre eux. Et juste comme ça, l'attention de Bao retourne sur Li, quand ce dernier reprend la parole, leur échange silencieux prenant fin sans même laisser une gêne étrange et d’autres non-dits – parce qu’on ne demande pas pardon, on promet seulement qu’on ne recommencera plus. « Ta participation à la pétition était top. » Nao se mord la lèvre inférieure, Even est définitivement trop cute. Et visiblement à l’aise avec les gosses – pas qu’il en ait douté vu qu’Even lui avait déjà dit qu’il faisait du babysitting mais c’est différent de le savoir et le voir en action. « On arrivera bientôt à bout de l'autre vieux shnock, sûr. » Et à voir l’expression plus gênée par les compliments que embarrassé de se trouver là, Bao semble se dérider petit à petit en présence d’Even. « C’était quoi comme dessin d’ailleurs ? T’aurais pas une copie dans ton sac ? »  

Et en à peine quelques secondes, Nao aperçoit le rougissement sur les joues de Bao qui le regarde avec des yeux écarquillés comme si l’aîné l’avait pris en flagrant délit. Mais Nao le rassure de nouveau, son sourire devenant plus chaleureux et sincèrement réconfortant, ce même sourire qu’Even affiche également. C’est probablement ce qui fait pencher la balance du côté des plus vieux puisque Bao s’éclaircit la gorge en baissant la tête pour fouiller son sac à la recherche de son carnet à dessins. Du coin de l’œil, l’un de ses anciens collègues lui fait signe et Nao se lève. « Oh, je reviens, je vais chercher nos commandes. » Il quitte la table, en passant sa main dans les cheveux d’Even pour lui dire tacitement je te confie mon frère, surveille-le et contourne leur table. Il fait exprès de prendre tout son temps en direction du comptoir, pour laisser passer quelques minutes et laisser un peu Bao et Even tout seuls – il a envie de voir si son frère sera encore plus fermé à son retour ou justement plus ouvert. Il reste au comptoir justement quelques minutes de plus, partageant quelques formalités avec ses collègues avant de prendre les deux plateaux dans ses mains ; l’un chargé de trois Mandrake's Tears et le second de plein de cochonneries sucrées. Quand il retourne à la table, il les voit en train de glisser le carnet l’un vers l’autre après avoir griffonné quelque chose dessus. Apparemment, en son absence ils sont même passés au stade du we’re having a bonding moment here. Il dépose les plateaux sur la table, là où les fournitures de Bao n’ont pas complètement envahi et glisse une boisson devant Even et une autre devant Bao. « J’ai loupé quoi ? » Beaucoup de choses, s’il se réfère au sourire de son frère, habituellement mal à l’aise en présence d’inconnus et qui soudainement en même pas dix minutes s’est mis à sourire à Li. Et non, ça ne devrait rien lui faire de savoir qu’Even s’entend plus ou moins bien avec son frère, ça ne devrait rien lui faire de savoir qu’Even vient juste de s’ancrer dans sa vie, dans sa famille et qu’il l’a délibérément laissé faire. Mais ça lui fait quelque chose, ça le conforte à l’intérieur et il trouve ce lien tellement tellement réel mais tellement tellement dangereux qu’il n’ose pas regarder Even dans les yeux. Pourtant, sa main glisse naturellement sous la table et attrape la main d’Even qu’il avait juste posée sur sa cuisse et il noue leurs doigts en espérant que Bao n’y verra rien. Ça le touche et en même temps l’effraie. Ça lui fait du bien et en même temps ça l’intoxique. Il lève un regard en biais vers Even et il ne sait pas s’il veut le détruire pour être aussi réel ou s’il veut le rendre réel à son tour. Il ne sait plus rien. Il sait juste qu’il est effrayé. Et qu'il est trop tard pour retourner en arrière.


Dernière édition par Nao Chang le Jeu 24 Aoû 2017 - 21:05, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: nasty #3 + everglow   nasty #3 + everglow EmptyMer 31 Mai 2017 - 1:51

WIZARD • always the first casuality
Even Li
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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ madelaine petsch ; calixe Davis w/ audreyana michelle; ardal ollivander w/ matthew daddario ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3663
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits :
personnalité:


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steven jiélùn li, dit evenpyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.

vu par le monde:


il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
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Nasty + everglowWhite noise in my mind won't calm down,
you're all I think about

Mars 04. Il est occupé à jubiler intérieurement lorsque Chang le grand (tout est relatif) annonce au calme : Oh, je reviens, je vais chercher nos commandes, et le laisse en tête à tête avec Chang le (plus) petit. Even tourne si vite la tête dans la direction où il s'en va qu'il entend craquer sa nuque, mais ses signaux de détresses restent dans le vent parce que Nao rejoint déjà le comptoir du haut — ensorcelé pour que les commandes passées soient reçues au rez-de-chaussée et expédiées sans que la clientèle n'ait à redescendre. Euh, est-ce qu'il se rend compte ?? Even aime les gosses, oui, mais il n'a pas vraiment brisé la glace avec Bǎo Lán et n'est pas forcément dans sa zone de confort. Ahem. Par où relancer la conversation ?

L'art, terrain d'entente, s'impose comme la meilleure option. Qu'est-ce que tu as le plus hâte d'apprendre, une fois que tu auras rejoint le club ? il questionne, réellement curieux. Parfois il demande à ses gosses ce qui leur fait envie pour voir s'il est possible de l'ajouter au programme des semaines à venir. Généralement c'est bof cool, méga chelou et il regrette d'avoir demandé mais bon — faut bien faire plaisir aux demi-portions, même si ses idées à lui sont meilleures en toute humilité. Il a juste une plus grande expérience de la vie ok.
Et puis ça l'frappe : jusque-là il a seulement vu Bao signer, comment il est supposé déchiffrer ?? Et en effet ses mains s'agitent instinctivement, continuant dans la lancée de tout à l'heure, mais se figent lorsqu'Even lui retourne un regard blank, complètement duper. Bao rougit à mort et commence à se rétracter, alors le Li penche la tête pour chercher son regard et ouvre de grands yeux intéressés, évitant de sourire d'une façon qui puisse passer pour de la moquerie. Faudra que tu m'apprennes dude ! Ce sera notre langage codé à l'école, deal ? ça tempère l'automatisme, mais les épaules du plus jeunes s'affaissent malgré tout. Il attrape son carnet et griffonne rapidement : Si tu veux... mais je ne crois pas que ça arrivera Even se détend, soulagé d'avoir un moyen de savoir ce qu'il pense. Que quoi arrivera ? On ne nous laissera pas rejoindre le club, je pense. Ou alors par pitié. Sourcils froncés et lèvres pincées, il a l'air mécontent de quelque chose à présent, ce qui laisse le taïwanais perplexe. Pourquoi tu penses ça ? Les lèvres de Bao s'entrouvrent un instant alors qu'il le dévisage comme s'il venait de lui pousser un troisième œil, et puis il fait une série de gestes rapides avant de les retranscrire à l'écrit : J'aurai jamais le niveau pour être dans la même classe que les autres ! Les autres. Ceux qui entendent. Ceux qui n'ont pas de handicap. Aoutch. Bao, tu es tout à fait capable d'apprendre la technique, il assure d'un ton très sérieux cette fois, écopant d'un haussement d'épaules peu convaincu en retour. Okay, first things first : c'est extra-scolaire vieux, on parle de détente et d'initiation là. J'ai des élèves dont les travaux sont moins bon que ce que tu as montré, mais ce n'est pas ce qui compte. Tout ce qui m'intéresse, moi, c'est l'implication. Peut-être, mais ça sert à rien. Je serai jamais un vrai artiste. C'est un truc de Chang, cette quête de l'ultime perfection assortie d'une profonde dévalorisation de soi ? Le défaitisme de ce constat anime une flamme en Even. Mais tu l'es déjà ? Déni en face. Tes œuvres ont une âme, insiste Even pour l'obliger à l'entendre (well, à le comprendre du moins). Les autres dessinent, peignent, s'amusent. Pour eux ça ne veut rien dire pour l'instant. Mais toi- tu exprimes quelque chose. A ceci il parvient enfin à créer une brèche dans la carapace de Bao, semble-t-il, puisque son regard encore méfiant, mais incertain plutôt que braqué, semble lui demander de poursuivre. Tu crois qu'il te manque quelque chose pour réussir, n'est-ce pas ? C'est peut-être vrai dans toutes les autres situations- mais pas en art. C'est peut-être même la seule activité dans laquelle tu peux le voir comme une chance, parce que dans le domaine très vaste de la création, il n’y a justement que la différence qui compte. Tu es encore tout jeune, mais tu as une expérience de la vie que ceux de ton âge n'ont pas forcément. Plus de sensibilité, des émotions profondes et tangibles à partager. C'est ce qui fait ta force et c'est ce qui fera la richesse de tes œuvres. Bao se mord la lippe en fixant ses mains jointes sur son giron, visiblement pensif et insecure, et Even attend qu'il soit prêt à le regarder à nouveau avant de reprendre : Supporter l’insupportable l’est encore plus quand on se sent seul, tu ne crois pas ? Si créer te permet de t'exprimer, ne laisse personne t'empêcher de le faire. Il s'inspire beaucoup de ce que la psy scolaire lui a dit alors qu'il était à peine plus âgé que Bǎo Lán, des conseils qui l'ont guidé dans son réapprentissage de la vie. Y'a aucun sourd célèbre, il objecte quand même, pragmatique. Et si tu devenais le premier ? Even suggère. Se penche en avant pour le captiver ; On dénicherait sûrement beaucoup d'autres talents grâce à toi. Tu te rends compte ? Ce serait toi le modèle, l'inspiration, pour beaucoup d'autres personnes qui ne trouveraient peut-être pas le courage d'essayer sans ça. Il s'interrompt, cherchant ses mots pour aborder un angle plus délicat du sujet. Beaucoup de bons artistes ont perdu quelque chose, tu sais. Mon préféré a été amputé de son propre cœur. Bao fait les gros yeux. C'est même pas possible ! On peut pas vivre sans coeur ! écrit furieusement le Chang. Even esquisse un sourire triste, les yeux dans le vide et les pensées tournées vers Mickey. C'est une image, mais c'est tout comme. Il a perdu l'amour de sa vie. De nouveau le froncement de sourcil sceptique. Le taïwanais le sent tenté d'écrire oh, mais c'est pas pareil qu'être sourd et se retenir pourtant, parce que la façon dont il l'a présenté oblige le gamin à voir les choses sous un autre angle. Il ne sera plus jamais comme avant et ses peintures non plus. Elles sont beaucoup plus intenses qu'avant, vivantes. Parce qu'il lui manque une part de lui. Bref silence puis, timidement, il note : Toi aussi t'as perdu quelque chose ? Even se crispe un peu. Hésite, baisse les yeux vers ses paumes ouvertes. Myself, il avoue à voix basse, mais peu importe parce que Bao le déchiffre sur ses lèvres. Ce n'est pas quelque chose qu'il aime évoquer, cette période où il a sciemment choisi de mourir plutôt que de vivre. Toi non plus tu seras plus jamais pareil ? Il ne saisit pas tout, ça se voit, mais ce n'est pas nécessaire ; il comprend les grandes lignes, l'essentiel, l'idée, et Even ne veut pas lui parler suicide, alors c'est bien assez. Il lui sourit pour le rassurer, discernant l'inquiétude latente dans son expression, la concentration gravée sur ses traits indiquant qu'il tente de décrypter ce que le plus vieux a pu vouloir dire par là mais perçoit en tout cas que ce n'est pas quelque chose d'agréable. Non, heureusement. Je travaille à devenir meilleur et tu  sais ce qui m'aide pour ça ? La réponse fuse naturellement : L'art. Even acquiesce avec un grand sourire. Tout juste ! Ils échangent encore un moment avant que Nao ne revienne, passant de la discussion aux démo : Bao accepte de montrer quelques-unes de ses œuvres, ses préférées, et questionne sur des techniques qu'Even tente de lui expliquer (c'est tellement plus difficile de montrer que de seulement faire). A l'arrivée du plus vieux, ils ont rempli la table d'affaires, et doivent les écarter pour permettre à Nao de poser le plateau. J’ai loupé quoi ? C'est privé, Even rétorque en lui attrapant la main pour l'attirer sur ses genoux, posant le menton au creux de son cou et croisant les mains sur ses cuisses. Ton frère est cool. ça doit être de famille. Clin d’œil à un Bao perplexe (à cause de leur position autant que du commentaire) qui rougit furieusement et retourne derrière son rideau de cheveux pour échapper à l'attention. Nao se laisse glisser sur le côté pour se poser plutôt sur l'accoudoir du deuxième (et seul) fauteuil libre de leur coin tranquille, d'un mouvement naturel, comme si les genoux d'Even avaient été une escale plutôt que son trône habituel. Mais à l'abri du rempart relatif que constitue la haute mais étroite table ronde placée entre eux, sa paume retrouve la cuisse d'Even, diffusant une chaleur agréable à travers le tissu. Et le Li pose la sienne sur le dos de la main de Nao en réponse.
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MessageSujet: Re: nasty #3 + everglow   nasty #3 + everglow EmptyVen 25 Aoû 2017 - 0:04

WIZARD • always the first casuality
Nao Chang
Nao Chang
‹ disponibilité : dispo ♡
‹ inscription : 29/01/2017
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‹ crédits : hrsy (avatar), the weeknd (paroles), tumblr (gif sign).
‹ dialogues : rosybrown.
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‹ âge : vingt ans (02.09.83)
‹ occupation : attrapeur des falmouth falcons et étudiant au Centre London-I ; enchaîne également plein de petits jobs à côté pour payer ses études.
‹ maison : poufsouffle (de septembre 95 à juin 02).
‹ scolarité : septembre 02 à aujourd'hui (au Centre London-I en 2ème année).
‹ baguette : mesure trente centimètres, en bois de vigne, elle contient un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 4367
‹ réputation : true athlete, terre-à-terre capable de converser avec tout le monde, il reste humble et bienveillant en toutes circonstances ; mais il dégage aussi une image de snob, du gars inaccessible et froid, ça dépend surtout du point de vue.
‹ particularité : maître de l'air.
‹ résidence : dans un appartement avec mes deux meilleurs amis, dans le quartier du Whitehorn.
‹ patronus : une hirondelle
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21 MARS 2004. L’échange entre Even et Bao est drôlement paisible, terrain d’entente trouvé et couramment parlé ; il essaye de ne pas lire trop loin dans les coups d’œil discrets mais teintés d’acceptation que Bao lance à Even quand ce dernier conte les anecdotes trépidantes sur les élèves de l’école. Une part de lui ne peut s’empêcher de les regarder faire, une de ses mains glissant dans la touffe d’Even et jouant avec ses mèches naturellement. Mais une autre part de lui les regarde faire avec une peur profonde que rien de tout ceci est normal et qu’ils vont droit dans le mur.

Sourire et mots réconfortants, il n’interrompt pas leur discussion, contribue si besoin jusqu’à ce que ça soit écourté plus brutalement que prévu quand Bao signe qu’il a des devoirs à faire. Il check sa montre et se rend compte que ça fait déjà quelques heures ; les deux plus grands aident Bao à ranger ses affaires et traînent des pieds jusqu’à la maison d’accueil de Bao. Le gamin offre un câlin à son frère et un sourire timide à Even avant de tourner le dos et de s’engouffrer dans la baraque en friche qui tient à peine debout. Even ne tarde pas à glisser une main sur sa taille et sans oser le regarder, Nao lui murmure : « promets-moi que tu veilleras sur lui à l’école. » Auriculaire dans son champ de vision, il tourne son visage vers Even, amusé, dont le doigt n’attend plus que celui de Nao, qui ne tarde pas à arriver, pour conclure la promesse du petit doigt. « Promis. » Les mots moqueurs habituels sur la taille de ses mains sont étouffés dans un long baiser qui laisse Nao avec encore plus de questions.

28 MARS 2004. À peine sorti de l’amphithéâtre qu’Even apparaît sous ses yeux, un peu éreinté et agacé, silencieux mais déterminé. Quelque chose est off chez lui aujourd’hui, ses sourcils sont beaucoup plus froncés que d’habitude et il n’offre pas son sourire habituel à Nao – lui, n’hésite pas à sourire parce qu’il est le genre de personnes qui parlent en sourires et en rires même quand tout s’écroule. Sa propre journée a été merdique mais l’apparition soudaine d’Even disperse l’ennui qu’il avait ressenti tout au long de la journée ; de ces derniers jours, en réalité, puisqu’il avait volontairement mis une distance entre eux après la rencontre avec Bao. « Be careful, Li Jiélùn. Looks like you're starting to become addicted to me », ton taquin et sourire espiègle mais qui n’ont pas leur effet habituel sur Even dont les traits ne se décrispent pas. D’un pas il diminue la distance, leurs torses se touchant, se fichant des regards étranges que certains élèves leur lancent. De ses doigts, Nao soulève les commissures des lèvres d’Even pour imiter un sourire. « Better. » Ses doigts retombent, l’expression d’Even redevenant contrariée. « What if I am ? Addicted to you, I mean.That would be a problem.Why ?Well, you will spend all your time with me and your mom would be upset. » Le sérieux sur le visage d’Even s’évapore petit à petit à sa remarque, les vibrations de son ricanement le traversant entièrement. « ’The fuck Nao, why are you talking about my mom suddenly-To make you laugh. » Nao se félicite quand même de l'avoir fait rire, pour toutes les fois où Even lui a remonté le moral sans même s'en rendre compte – un peu magique, ce garçon, vraiment, dommage que Nao ne l'ait pas rencontré plus tôt. Dommage qu'il soit tombé sur des cons avant de se faire renverser du café sur son tshirt par un Even Li maladroit et cute.

« Let’s go.Where are we going ?Somewhere. » Quelle précision, dis-donc. Par habitude, Nao glisse deux doigts dans la boucle du jean d’Even, le laissant le guider où qu’il veuille, probablement dans une folie artistique puisque le plus jeune a dégainé son arme favorite : son appareil photo. Le trajet est plus long qu’il ne l’avait imaginé, Even les fait contourner le campus et traverser pratiquement toute la ville pour arriver à la lisière d’une forêt dans laquelle il entraîne Nao à sa suite. Le temps n’est pas très mauvais mais il commence à sentir le vent traverser son pull fin, l’absence de veste lui fait ressentir que sa tenue n’est pas très adaptée pour le temps ; il garde tout commentaire, focalisé sur le profil d’Even, concentré sur sa tâche, qui fait regretter à Nao d’avoir accepté cette escapade puisqu’ils auraient directement pu passer aux choses sérieuses dans sa chambre. Ou celle d’Even. « Are you planning on killing me ? ‘Cause I’m not wearing my cute underwear.You won’t need it.But I wanna look good for Melin.  nasty #3 + everglow 1f615 Didn’t know you had a Merlin kink. » Okay alors les images dégueu’ d’un papy barbu et au chapeau pointu, no thanks. « Eeew, gross. I changed my mind. »

La clairière est parsemée de petites mares d’une pluie récente, les derniers rayons donnant des teintes vives à l’herbe et aux quelques fleurs ayant réussi à se répandre. Ils déposent leurs sacs de cours sur un tronc d’arbre et Even s’empare de son appareil, après avoir attaché sa veste autour de sa taille supposément parce qu’il a trop chaud. Nao fait la moue sans pour autant tendre la main et lui dire qu’il a froid. Il se met soudainement à sautiller et se cacher de l’appareil quand Even commence à photographier tout ce qu’il trouve ; les petites mains de Nao, ses mèches roses, ses sourcils froncés, son saut raté par-dessus une mare mais immortalisé par l’appareil, ses moues boudeuses, sa façon de tirer sur son pull pour avoir plus de chaleur… Pas de directions cette fois, Even veut juste une spontanéité et des photos random de tout son corps, de la nature farouche qui se dresse autour d’eux mais qui les englobe de façon protective et Nao oublie même pourquoi il s’était distancé d’Even ces derniers temps. Ça l’avait dérouté la façon dont il n’avait eu aucun problème de faire entrer Even dans son monde, en lui présentant son frère ; sans doute parce qu’il n’avait jamais présenté qui que ce soit à sa famille et ses amis. Et Even – ça s’est fait plus facilement qu’il ne l’aurait imaginé. C’est justement ce qui lui fait peur : la facilité avec laquelle Even arrive à abaisser ses remparts et à entrer dans son cœur sa vie.

Quand Even est occupé à bombarder un arbre de tous les côtés, Nao se glisse à côté de lui et détache finalement sa veste qu’il enfile avant d’enrouler ses bras autour de la taille du taïwanais. Ce dernier détache momentanément son appareil de son visage mais reprend sa frénésie artistique. Ça a toujours intrigué Nao, qu’il ait autant de mal à faire des portraits. « Prends en photo les gens que tu aimes. » Il le sent se tendre légèrement mais Nao ne détache toujours pas ses bras, laisse ses lèvres embrasser délicatement sa nuque avant qu’il ne reprenne la parole. « Prends-les en photo avant qu’il ne soit trop tard. Quand ils rient, quand ils tombent d’une chaise, quand ils perdent au MALO, quand ils dévorent leurs plats favoris, quand ils jouent avec leurs animaux, quand ils chialent devant Lancelot Central, quand ils pleurent parce qu’ils n’ont plus la force de résister et s’écroulent. Prends en photo ceux que tu aimes, avant d’oublier à quoi ils ressemblent. » C’est un peu une bataille perdue : le photographe est celui qui reste debout jusqu’à la fin, rappel douloureux qu’il a assisté et immortalisé toutes les peines et tout le bonheur mais ça vaut le coup d'être présent – avant qu’il ne soit trop tard.
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