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sujet; june ▲ the girl on fire |
HERO • we saved the world June Winchester | June Hortense WinchesterI lay with the wolves alone, it seems.❝ We're running in circles again ❞Rebirth of the Phoenix ; Inventé☇ pseudo complet & surnom(s) ; June. Un prénom qui signifie le mois de juin en français, ses parents avaient trouvé ça drôle de l'appeler ainsi compte tenu son mois de naissance. Sa mère avait longuement hésité avec Jude parce que c'était une fan incontestée des Beatles et qu'elle voulait lui transmettre un peu de leur héritage. Hey Jude, une jolie petite chanson qu'elle aime encore écouter aujourd'hui, ça lui fait penser à elle. Hortense. Il appartenait à une parente que son père affectionnait tout particulièrement. Elle lui avait appris à cuisiner quand il était petit. Ce prénom lui plaît, peut-être plus que June. Winchester ce nom de famille adoré pour toute la signification qu'il y a derrière. Elle a été élevée avec pour leitmotiv : chaque acte a son importance. C'était quelque chose qui tenait à cœur chaque membre de la famille Winchester. La religion ce n'était pas pour eux, par contre ils pensaient tous que si on fait quelque chose de mal, ça va se répercuter tôt ou tard. June essaie de faire au mieux de son côté, même si elle se demande ce qu'elle a pu faire de mal pour se retrouver dans la situation actuelle. Pour ses surnoms, c’est pumpkin par son père. Il l'a toujours appelé comme ça et même maintenant c'est toujours le cas. À part ça, son prénom est déjà bien court, elle n'a pas besoin d'un surnom. Depuis qu'elle est devenue rebut, elle entend red ou the freak, rien de bien sympathique. Libérée depuis peu, elle a décidé d’adopter le surnom red chez les insurgés en souvenir du mangemort qui l’a obligée à devenir rebut, en leitmotiv pour le jour où elle croisera de nouveau son chemin. ☇ naissance ; 1er juin 1974 à Galway en Irlande. ☇ ascendance; Sa famille est moldue et elle en est très fière. Il y a simplement un arrière-grand-père sorcier et tout le monde a supposé qu'elle tirait son essence magique de ce dernier. ☇ camp ; les Insurgés, mais elle s'est fait attraper pour sauver quelqu'un de son groupe. Elle ne lui en veut pas, elle était trop jeune pour finir esclave d'un mangemort alors June a préféré prendre sa place. Puis les Insurgés, c'est un peu comme une évidence. Elle a été dans l'Ordre grâce à Dora et Remus, elle s'est battu pour les mêmes valeurs qu'eux et elle se bat encore pour un monde meilleur. ☇ réputation ; À Poudlard, June avait la réputation de ne pas ressentir la douleur. Pratique sur bien des points, mais qui obligeaient ses amis à toujours passer derrière elle pour voir si elle n'avait pas des blessures trop importantes. Cette réputation l'a poursuivie jusqu'à son entrée chez les Aurors et a terminé au moment où elle a été mordue et qu'elle est devenue un loup-garou. Les gènes du loup-garou modifiant son corps considérablement, sa maladie disparaît petit à petit. Avec le temps, elle s'est noyée dans la masse, elle n'est connue que pour être la rebut de Severus Snape. ☇ état civil ; état civil. ☇ rang social ; ancienne rebut de Snape, redevenue insurgée après les événements de juillet. ☇ épouvantard ; avant ç’aurait été la peur de faire du mal à Teddy, mais depuis le labyrinthe, June a une peur bleue du feu alors ça serait probablement des flammes à l’odeur de corps calcinés. ☇ risèd ; revoir Dora et Remus, ses amis de longue date. ☇ particularités ; loup-garou. Elle s'est fait mordre pendant une mission pour le Ministère et elle en garde un souvenir brûlant. Son métabolisme a été modifié et maintenant elle ressent les douleurs (anciennement atteinte d’insensibilité congénitale à la douleur). ☇ baguette ; bois de houx ; vingt-sept centimètres et plume de phénix. Elle se répète sans cesse ce qu'elle contient pour ne pas l'oublier. Jamais. | ☇ Avis sur la situation actuelle : La guerre dure depuis trop longtemps. trop longtemps. Elle a vu bien trop de ses amis tomber au combat. Des proches. Remus. Nymphadora. George. Ceux pour qui elle avait le plus grand respect. Albus. Alastor. Sirius. Minerva. Filius. La guerre dure depuis trop longtemps selon June et elle l'use de plus en plus. Elle a choisi le camp des Insurgés et pourtant la voilà enchaînée à Severus Snape pour un bon moment. Elle n’aspire qu’à la victoire des siens, mais le doute commence à l’envahir. Il n'est pas réellement là. Pour le moment, elle ne s’en rend pas compte, mais il est là. Elle ne sais plus s'ils vont réussir à écraser la politique de Voldemort et faire taire à jamais les mangemorts. Elle ne supportes plus d’entendre les dizaines de morts que subit le monde sorcier et d’une manière plus générale, elle ne supportes plus ce régime. Ça l’effraie autant que ça encourage sa hargne de louve. Elle souhaite que les Insurgés arrivent à y mettre fin. Elle souhaite qu'Harry s’en sorte et vienne à bout de son ennemi de toujours une bonne fois pour toute. |
☇ Infos complémentaires ; passé. June était une ancienne Gryffondor fière de sa maison et joueuse dans l'équipe de Quidditch, son incapacité à ressentir la douleur l'a placé en tant que batteuse. En dehors de ça, June adorait la métamorphose et les potions, elle excelle dans ces deux domaines pour les autres matières, elle avait énormément de mal avec les sortilèges (elle est plus du genre à se battre à la moldue plutôt qu'avec sa baguette) et la botanique. Si certains ont la main verte, pour June, c'est sensiblement le contraire. • tics. Lorsqu'elle est nerveuse ou agacée, June claque sa langue contre son palais tout en fronçant les sourcils. Quand elle est en colère, elle tapote ses doigts sur une surface (table, chaise, genou), mais elle ne les tapote pas n'importe comment, au piano, ça prendrait l'air de la Lettre à Elise, morceau que sa mère avait l'habitude de lui jouer pour l'apaiser un peu. Quand elle est triste, June reste silencieuse (ça n'est pas un tic, c'est vrai) et pianote une fois de plus avec ses doigts. Elle n'est pas encore arrivée à reconnaître le morceau. Et pour finir, quand elle réfléchit ou qu'elle souhaite se concentrer, June noue ses cheveux. Queue de cheval ou chignon avec un stylo peu importe il faut que son visage soit dégagé. • qualités. Peut-on voir son incapacité à ressentir la douleur comme une qualité ? Je n'en suis pas sûre pourtant pour la rouquine c'est bel et bien une qualité qu'elle ne peut négliger, même si depuis sa morsure tout a changé de ce côté-là. En dehors de ça, June est extrêmement loyale, le choixpeau avait d'ailleurs hésité avec Poufsouffle. Elle ne laissera jamais tomber ses amis ni les gens à qui elle doit quelque chose. • défauts. Depuis qu'elle a été mordue, June ressent la douleur. Elle a du mal avec ces nouvelles sensations et commence à regretter sa maladie. Paradoxalement, même si ça lui manque, avant c'était son incapacité à ressentir la douleur, son plus gros défaut. Elle n'avait pas conscience quand une blessure était grave, elle disait sans cesse que ça allait alors que ça nétait pas le cas. Son troisième défaut, c'est très certainement son franc parlé. Avant même d'être une rebut, elle avait la réputation de ne pas avoir sa langue dans sa poche. Ce qui - honnêtement - peut parfois créer des conflits. • marques. June a beaucoup de cicatrice, mais la plus marquée est celle que Nymphadora lui avait faite en lui plantant par mégarde un couteau pendant un cours de potion dans la cuisse. Réputée pour être extrêmement maladroite, Dora avait laissé tomber son couteau qui s'était plantée droit dans la chair. June n'a rien vu avant de voir un liquide carmin tâcher le sol. Plus récemment, June a reçu le tatouage du rebut. Celui qui prouve qu'elle appartient à Snape. Il est dans sa nuque et elle ne comprend pas trop ce qu'il représente. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi sonata. J'ai 23 ans, je viens de france et j'ai connu le forum via dracofeu. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7. Un dernier mot ? pamplemousse.Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par June Winchester le Mer 22 Mar 2017 - 19:02, édité 35 fois |
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HERO • we saved the world June Winchester | Here comes the hurricane Childhood's memories❝ The impossible girl ❞1974 & Ireland « Peter… Peter… June ne pleure pas. » Margaret était en train de paniquer. Elle était entrée en trombe dans le bureau de son mari avec leur petite fille dans les bras. Peter fronça les sourcils un instant, se demandant si c’était encore la folie de son épouse qui parlait. Il se dressa de son fauteuil pour venir à ses côtés. « Oui, elle ne pleure pas, mais ce n’est pas plus mal non ? Elle est juste sage. » Sa femme secoua la tête en signe de désaccord, elle semblait encore plus contrariée. « Tu ne comprends pas, tu ne comprends pas ! » Voyant là qu’il perturbait sa femme, il inspira un bon coup et posa une main apaisante sur son épaule. Elle cessa de bouger et posa son regard sur lui. Peter esquissa un sourire. « Alors explique-moi Maggy. » Elle calma sa respiration pour pouvoir lui parler distinctement, la petite June toujours contre elle. « En la changeant, elle s’est cognée la tête contre le coin du meuble et elle n’a pas pleuré. Alors que n’importe quel bébé se serait mis à pleurer. Qu’est-ce qu’elle a Peter ? » L’homme se pencha sur sa petite fille qui ouvrit ses yeux en grand, en voyant ce visage se pencher sur le sien. Elle tendit les mains en avant pour toucher l’espèce de montagne qui dépassait et se mit à rire aux éclats en voyant un sourire sur les lèvres de son père. June avait à peine huit mois et à part lorsque sa couche était pleine et qu’elle avait faim, ses parents ne l’avaient jamais entendu pleurer. On lui diagnostiqua une insensibilité congénitale à la douleur lorsque des lésions apparurent autour de ses lèvres un mois plus tard. Elle s'était mordue les lèvres jusqu'au sang sans en ressentir la moindre douleur. C'était son père qui découvrit le mal que se faisait sa fille. Dès lors, June passait un examen minutieux à chaque fois qu'elle rentrait à la maison après avoir joué dehors ou dans sa chambre. Les médecins avaient fait suffisamment peur à ses parents pour ne pas ignorer cette maladie. Pourtant, malgré le flicage constant de ses parents, ça n’empêcha pas la petite rouquine à se faire mal constamment. Le jour de ses trois ans, elle avait chuté dans les escaliers et elle s’était cassée la cheville droite. Plâtrée, elle était restée des mois entiers dans la salle de musique de sa mère à l’écouter jouer du piano. C’était ce qui apaisait Margaret et la rendait moins mélancolique. Puis par moment cette dernier enclenchait le lecteur de disque et laissait les Beatles envahir la pièce. Elle apprenait les chansons à sa fille tout en dansant comme une folle dans la pièce. C’était dans des moments comme celui-ci que June se sentait proche de sa mère. C’était elle qui lui avait appris à apprécier les bonnes musiques. Son père venait souvent à la porte de la salle de musique et regarder sa femme se déhancher sur des vieux groupes qu’il se souvenait avoir écouté quand il parcourait la route 66. Margaret avait toujours été mélancolique. Elle prenait des médicaments depuis des années et suivait un psy depuis qu’elle était mariée à Peter Winchester, un Américain qui avait été séduit par l’Irlande et les Irlandaises. Il avait naïvement pensé qu’à la naissance de June ça irait mieux pour elle, mais sa maladie n’avait rien arrangé. Bien au contraire. Elle se faisait constamment du souci pour son unique petite fille et ne cessait de se plonger dans de noires pensées. June ne le sait pas encore, mais elle va culpabiliser pendant longtemps pour tout ça. Par mesure de sécurité, June n’était pas scolarisée dans l’école du coin. Peter comme Margaret (surtout Margaret) étaient terrifiés à l’idée que leur fille n’en vienne à se tuer sans faire attention. Les médecins – lors des visites hebdomadaires – avaient réellement réussi à mettre la peur dans le cœur du couple et il n’était pas question pour eux qu’ils perdent leur petit bijou. June suivait donc les cours dans son salon. Son père s’occupait de l’Histoire, la Géographie et du français pendant que sa mère avait plus un côté scientifique. Les mathématiques et les sciences, c’était elle qui lui enseignait. Et c’était bien le moment que détestait June. ❝ Dreamded of paradise ❞1982 & Ireland Happy birthday to youuuuu… ! » Sa mère et son père étaient installés autour d’un énorme gâteau au glaçage blanc. La bougie formait un huit et June était en train de la fusiller du regard. « C’est nul. Je veux pas avoir huit ans ! C’est pas joli. » Elle croisa ses bras sur sa poitrine et fronçait les sourcils. Margaret regarda sa fille d’un air effaré et son visage commença à se tordre comme si elle était prise d’une vive douleur. Peter savait que c’était le signal ; elle allait pleurer. Il conduisit sa femme dans la cuisine et revint vers sa fille. « June, pumpkin… maman a travaillé dur pour te faire le gâteau, tu aurais pu dire merci ! » La petite fille tourna son visage contrarié vers son père. « Mais je ne disais pas que le gâteau était nul… c’était juste le chiffre au-dessus qui est nul. C’est nul d’avoir huit ans… je veux avoir sept ans toute ma vie ! » De nouveau ses petits bras se croisèrent sur sa poitrine et son air courroucé était de retour sur son visage. « Pumpkin, tu ne peux pas. Il faut grandir et puis tu verras, c’est chouette d’être grand ! Tu pourras faire plein de choses ! » June considéra le visage de son père pendant quelques instants. Peter pensait par moment qu’elle devait le prendre pour un imbécile à lui parler comme si elle avait deux ans. « Maintenant, va dans la cuisine et va t’excuser auprès de maman. Tu sais qu’elle est fragile. » June soupira. Oui, elle savait et c’était ce qui la rendait si ennuyante. Le petit bout sauta de sa chaise et se rendit où se trouvait sa mère. Elle poussa la porte de la cuisine et la trouva assise à la table en train de pleurer. Elle avait utilisé trois mouchoirs qui trônaient sur le sol, un quatrième qu’elle tenait serré contre elle. « ’man… » Marmonna June. Elle trouvait toujours futile que sa mère s’emporte autant dans ses sentiments pour des choses qui n’en valaient pas la peine. Pour une fois, elle avait envie de la voir sourire et être heureuse sans qu’elle ne s’effondre à la moindre contrariété. June alla poser une main sur son genou. « Il est joli ton gâteau ‘man. » Fit-elle. Margaret renifla bruyamment et June grimaça. La petite rousse retint un soupir et ramassa les mouchoirs. Elle aurait souhaité qu’il y ait encore des Lys dans le jardin pour offrir à sa mère pour qu’elle cesse de pleurer. Elle serra fort contre ses doigts les mouchoirs plein de larmes. Une vive lumière éclaira la pièce, Margaret redressa la tête pour voir le visage choqué de sa fille. « Peter ! Peter ! » Hurla-t-elle. L’instant d’après, son mari poussa la porte de la cuisine et tomba sur sa femme affolée et June qui avait trois Lys dans les mains et un air totalement hébétée. « Elle… elle… elle a… » Et elle s’évanouit. Lorsque le corps de sa mère toucha lourdement le sol, June éclata en sanglots. Elle était persuadée qu’elle l’avait tuée. Son père – quelque peu dépassé par les événements – tentait de réanimer sa femme et de calmer sa fille en même temps. Son cerveau s’était mis à fonctionner à cent à l’heure. Une lumière vive. Des fleurs dans la main de sa fille. Entre deux sanglots violents, June parvint à lui expliquer ce qu’il s’était passé. Le cœur de Peter manqua un battement lorsqu’elle lui expliqua que c’était arrivé comme par magie. Comme par magie. C’était son grand-père à lui qui faisait des trucs comme par magie. Était-ce possible que sa fille soit une sorcière elle aussi comme son arrière-grand-père ? Lorsque Margaret reprit conscience, il l’aida à se redresser. « June, pumpkin, veux-tu bien nous attendre dans le salon ? Maman et moi avons à discuter. » La petite fille hocha la tête et déposa les Lys sur la table de la cuisine puis s’éclipsa dans le salon en essayant de comprendre ce qu’il venait de se passer. C’était vraiment très étrange. Même pour elle. Elle regarda pendant un long moment ses mains, assise dans le canapé. Ce soir-là, ses pouvoirs venaient de se manifester. Le lendemain, elle devait retrouver son père dans son bureau. Lorsqu’elle poussa la porte, elle le trouva assis derrière son bureau, feuilletant un livre. Il redressa la tête en s’apercevant qu’elle était là. Il lui sourit et s’écarta à l’aide de sa chaise pour qu’elle vienne s’installer sur ses genoux. Il lui replaça les cheveux comme il fallait avant d’ouvrir la bouche. « On ne t’en veut pas pour hier. On avait des choses à mettre au point avec ta mère, mais maintenant ça va mieux. Tu vois pumpkin, malgré tout ce que j’ai pu te raconter sur l’Histoire de notre monde, nous ne sommes pas les seuls… » « Tu veux dire qu’il y a des extra-terrestres parmi nous ? » Fit-elle soudainement, les yeux pétillants. Peter sourit et se fit la réflexion qu’au final, il aurait mieux fait de ne pas lui montrer la série Doctor Who. Elle était devenue obsédée par le TARDIS et autre joyeuseté de la série. « Pas vraiment, non… enfin on n’en sait rien, mais ce n’est pas le sujet. Tu te souviens de ce film que je t’avais montré avec des sorcières ? » La petite hocha la tête. « Dans notre monde, ça existe, pumpkin. Seulement, pas tout le monde peut être un sorcier ou une sorcière. Regarde, maman et moi, nous ne le sommes pas, mais toi oui. Tu tiens ça de ton arrière-grand-père, pumpkin et je suis très fier de ça. » Il lui ébouriffa les cheveux avant de lui coller un baiser sur la tempe. June avait un air de réflexion intense sur le visage. Elle ne comprenait pas vraiment et de toute façon, elle comprendrait le jour de la réception de sa lettre pour Poudlard. Par la suite, Peter lui expliqua tout ce qu’elle ne savait pas sur la famille Winchester. Encore une fois, elle n’assimila pas tout, mais son père lui promit de tout lui raconter de nouveau quand elle serait plus grande. Pour préparer ses années à Poudlard, ses parents en vinrent à consulter des médicomages après la découverte de ses pouvoirs. Ils étaient très inquiets quant au fait de la laisser seule dans un environnement aussi dangereux qu’une école de sorcellerie. Malgré eux, ils avaient espéré que dans un monde où voler sur des balais était possible un remède existe contre cette maladie, mais il ne fallait pas rêver. On leur assura simplement qu’il y avait de très bons infirmiers dans cette école et qu’ils devaient déjà être au courant pour leur fille. Le registre des jeunes sorciers devaient probablement noter toutes les anomalies et particularités des enfants. Pendant tout l’entretien, June avait été fascinée par les éléments magiques de l’hôpital. Il y en avait très peu, mais ça avait suffi pour l’enchanter.
Dernière édition par June Winchester le Lun 29 Aoû 2016 - 9:58, édité 5 fois |
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HERO • we saved the world June Winchester | Here comes the hurricane You have to grow up❝ Hogwarts, Hogwarts hoggy warty hogwarts ❞1985 & Scotland « Tu feras attention à toi, hein pumpkin ! » June hocha la tête du mieux qu’elle pouvait. Elle était écrasée contre le torse de son père et elle sentait que ses poumons étaient en train de manquer d’air. Elle le repoussa gentiment et préféra ignorer l’inquiétude qui peignait son visage. Avec le temps, la rouquine avait appris à ne plus faire attention aux expressions faciales de ses parents. Elle culpabilisait déjà beaucoup quand elle voyait sa mère au bord de la crise de nerfs à chaque fois qu’elle remarquait un bleu sur la peau pâle de sa fille. Au fur et à mesure que les années passaient, Margaret était devenue beaucoup plus fragile et elle restait souvent enfermée dans sa salle de musique ou dans leur chambre. Peter et June avaient appris à vivre ainsi. Elle vit ses onze ans comme une délivrance. Elle savait que trois mois après, elle serait loin de chez elle, dans un tout nouvel environnement et elle avait hâte que ça passe. Elle regrettait simplement que son père ne puisse pas venir avec elle. La rouquine finit par croiser son regard et elle lui sourit. « Ne t’inquiète pas papa. Tout ira bien ! » Elle glissa sa main dans celle de son père et pressa très légèrement sa peau. « Je suis grande maintenant et je comprends beaucoup plus de choses qu’il y a trois ans. » Peter regarda le visage devenu sévère de sa fille et ne put s’empêcher de lui ébouriffer les cheveux. Ils étaient sur le Quai 9 ¾ et le Poudlard Express trônait tranquillement sur les rails. Des dizaines et des dizaines de parents se trouvaient sur le quai, ils embrassaient, grondaient ou prévenaient leurs enfants avant qu’ils ne partent pour l’école de sorcellerie. June se sentait comme une étrangère dans ce monde, mais en même temps, elle était très attirée par tout ceci. Son père la sortit de ses pensées en pressant son épaule. « Il va falloir que tu y ailles ! Ne reste pas trop longtemps sans nous envoyer des nouvelles… » June hocha de nouveau la tête. Elle se l’était promis à elle-même : pas plus d’une semaine sans nouvelle. Elle embrassa son père une dernière fois et grimpa dans le train. Elle regrettait que sa mère n’ait pas pu venir avec eux. Elle était dans une phase peu aimable et préférait prendre des somnifères pour dormir toute la journée plutôt que d’embêter sa petite famille. June resta à la fenêtre pour regarder son père jusqu’à ce que le Poudlard Express ne démarre et ne l’amène ailleurs. Quand les paysages commencèrent à défiler, June réalisa enfin que ça faisait un petit moment qu’ils avaient quitté la gare. Un sentiment de joie intense mêlé à de l’anxiété l’envahit. Une seule pensée lui vint à l’esprit : elle était enfin seule. Elle allait pouvoir faire un peu plus ce qu’elle voulait sans être obligée de passer par l’inspection minutieuse de ses parents. Elle savait qu’elle était un peu boulet avec sa maladie, mais elle savait aussi très bien s’occuper d’elle (à l’exception qu’elle n’arrivait pas vraiment à donner un ordre de grandeur à sa douleur). Il faisait nuit lorsque le Poudlard Express s’immobilisa. June n’avait pas trouvé de compartiment libre aussi avait-elle passé le voyage assise dans le couloir. En posant le pied sur le sol, elle se rendit compte que l’anxiété qu’elle ressentait auparavant s’était totalement volatilisée. « Les petits nouveaux, c’est par ici. » Une énorme voix bourrue attira son attention et elle resta bouche bée en avisant le géant qui les attendait près d’un lac. Littéralement un géant. Avec les autres, ils embarquèrent dans des petites barques et découvrirent un immense château qui les surplombait. Après un discours un peu pompeux fait par une vieille femme aux allures sévères, ils entrèrent finalement dans une immense salle. En levant les yeux au ciel, June remarqua des bougies suspendues en l’air. Subjuguée par l’ensemble de la salle, elle n’écouta pas un traître mot de ce qu’il se disait. Jusqu’à « Winchester, June. » Elle redressa la tête et avisa le professeur avec les lunettes qui l’attendait en tenant du bout des doigts un vieux chapeau immonde. June s’avança pour éviter de la faire attendre plus longtemps et s’installa sur la chaise qu’on lui désignait. Sans attendre et avant de pouvoir dire quelque chose, sa vue fut cachée par l’immonde chose rapiécée. Elle allait protester vivement lorsqu’une voix envahit son esprit. « Que vois-je ici. Tu as beaucoup de choses en toi, j’y vois du courage et de la détermination, mais aussi beaucoup de loyauté malgré ce que tu as pu vivre auparavant. Poufsouffle pourrait être une maison parfaite pour toi, mais pourtant… oui, je préfère t’envoyer là-bas. Tu y as plus ta place… GRYFFONDOR ! » Le dernier mot était totalement inconnu pour la petite fille. Qu’est-ce que c’était qu’un Gryffondor ou un Poufsouffle d’ailleurs ? Lorsque son père et elle étaient allés faire ses achats pour la rentrée, elle lui avait promis de lire les plus gros bouquins pour apprendre plus sur son nouveau monde. En vérité, elle n’avait rien fait de tout cela, du coup, elle n’y connaissait rien. Le professeur lui retira le chapeau de devant les yeux et lui désigna la table qu’elle devait rejoindre. Elle s’installa aux côtés d’un jeune garçon aux yeux bleus et plongea le nez dans son assiette. Que l’aventure commence. Les premiers jours furent une véritable épreuve pour la petite June. Ce n’était pas évident de sortir d’une famille de moldus et on lui avait bien fait comprendre dès le début. La seule chose qui déconcertait ces détracteurs, c’était que lorsqu’ils faisaient exprès de se cogner contre elle, elle ne réagissait pas. Pas de grimace de douleur ni de aïe, ni rien. Ils commencèrent à l’appeler Freak comme une autre élève de Poufsouffle qui semblait changer de couleur de cheveux tous les jours. C’était ça qui les rapprocha. Elles s’étaient retrouvées côte à côte en Histoire de la Magie. « Moi c’est Nymphadora Tonks, mais je préfère qu’on m’appelle Tonks. Et toi c’est quoi ? » « June. June Winchester. » Ce jour-là, Tonks avait des cheveux noir corbeau alors que la veille, ils avaient été aussi roux que ceux de June. Sans le savoir, elle venait de se faire sa plus grande amie. Les années passèrent. June vit sa mère se faire interner dans un hôpital psychiatrique d’Irlande parce qu’avec le temps, son père n’arrivait plus à la gérer. Cette nouvelle entama beaucoup le moral de la jeune fille, mais elle avait appris à faire avec. Margaret lui avait hurlé à la figure que c’était sa faute si elle était ainsi. Peter l’avait rassurée en lui disant qu’elle était simplement violente à cause des médicaments qu’elle prenait. June aurait voulu le croire, mais c’était quasiment impossible à ses yeux. Alors elle s’était consolée dans le sport préféré des sorciers : le Quidditch. Dans sa maison, ils avaient appris pour sa maladie et le capitaine de l’équipe voulait absolument l’avoir avec eux. Il avait d’abord pensé à la recruter en tant qu’attrapeuse, mais en voyant la force avec laquelle elle renvoyait les Cognards, il lui donna le poste de batteur. June avait toujours un peu de mal à contrôler sa force. Elle passait le plus clair de son temps avec Tonks et deux autres garçons qui aimaient bien les deux jeunes filles. Pour la rouquine, Poudlard était une délivrance. Son père avait beau être resté le même, les années à supporter la mélancolie de sa mère et l’absence de sa fille l’avaient fait vieillir avant l’heure et avaient réussi à faire suffisamment peur à June pour qu’elle se rende compte de sa part de faute dans l’histoire. C’était une chose qu’elle se reproche encore aujourd’hui. ❝ She wolf ❞1994-1995 & Somewhere in Great Britain « T’as envie de faire quoi plus tard, Tonks ? » Demanda la rouquine alors qu’elle arpentait la chambre de son amie. « Je me vois bien Auror. » Lui répondit son amie en tripotant une mèche de cheveux plus longue que les autres. « Et toi ? » June prit quelques secondes avant de lui répondre. Elle ne savait pas trop ce qu’elle voulait faire de sa vie. Apparemment sa maladie ne l’avantageait absolument pas, mais elle avait bien envie de suivre les pas de sa meilleure amie parce qu’elle savait bien se défendre et qu’elle trouvait que par moment sa maladie était un précieux atout. « Peut-être comme toi ou peut-être que je pourrais faire carrière dans le Quidditch, je ne sais pas. » Et en fait, June réussit à passer les tests pour sa formation d’Auror. Tonks et June prirent un appartement toutes les deux pour fuir leur famille et poursuivre leur grande histoire d’amitié. La rouquine voyait en la métamorphomage cette sœur qu’elle n’aurait jamais et inversement pour Tonks. Elles s’étaient trouvées pendant que leur famille dérivait, l’âme en peine. Il leur arrivait d’aller dîner chez les parents de l’autre quand elles n’avaient pas envie de faire la cuisine. Pour elles, cette époque avait été le bon temps. Jusqu’à… Jusqu’à ce terrible jour de juin 1994 où on rapporta partout dans le ministère qu’Albus Dumbledore et Harry Potter avaient perdu l’esprit en déclarant un peu partout que Lord Voldemort était de retour. June comme Tonks doutait que le vieux mage ait inventé une histoire pareille. Il était peut-être le sorcier âgé, mais il était loin d’être idiot. On les briefa sur la situation actuelle et sur cette question de confiance qu’on ne pouvait plus avoir envers le directeur de Poudlard. Dans le même temps, Tonks était devenue légèrement plus distante qu’aurapavant. June ne comprenait pas pourquoi et ça la frustrait de ne pas comprendre et d’avoir en face d’elle une parfaite étrangère. Elles s’étaient disputées deux semaines plus tôt après que Tonks ait réagi un peu trop violemment à un article dans la Gazette. June avait essayé de minimiser le tout, mais elle avait oublié que son amie n’aimait pas qu’on dise du mal de Dumbledore. Elle ne sut la vérité qu’un soir où elle ne supportait plus ce silence. June avait attendu son amie jusqu’à très tard dans la nuit. Elle avait entendu la clé s’enfoncer dans la serrure et la porte d’entrée grincer. Alors que Tonks allait franchir la porte du salon, la rouquine alluma la lumière. « Je te donne cinq secondes pour m’expliquer où tu étais. Et ne te défile pas Tonks ! Cette situation me gonfle alors on va redevenir franche l’une envers l’autre. Où tu étais ? » La métamorphomage abandonna sa baguette sur le canapé et répondit froidement à la question. « L’Ordre du Phénix. » Tout simplement. June cligna plusieurs fois des yeux. « L’Ordre du Phénix ? Comment ça l’Ordre du Phénix ? » « Il est de retour alors Dumbledore a décidé de rassembler l’Ordre du Phénix de nouveau. » June referma la bouche et sans réfléchir déclara. « Je veux en être. La dispute de l’autre jour… c’était un malentendu Tonks, tu sais aussi bien que moi de ce que je pense de la politique de Fudge et de ce qu’il raconte au sujet de Dumbledore. Je l’ai peut-être mal exprimé, mais ça n’était pas contre lui. Absolument pas. » Elle vit Tonks se mordiller la lèvre puis soupirer. « J’en parlerai, June et je te tiendrai au courant. » Et June réussit à gagner la confiance de Dumbledore et des autres. Elle rejoignit Tonks dans l’Ordre du Phénix. Elle apprit à faire valoir ses opinions et rencontra des sorciers absolument fantastiques (tout comme elle apprit à en connaître beaucoup mieux d’autre : Severus Snape par exemple ou Sirius Black). Alternant leur mission pour le Ministère et les informations à transmettre à l’Ordre, June apprit à apprécier cette espèce de double vie. Elle vit également sa meilleure amie tomber amoureuse d’un homme bien plus vieux qu’elle. June ne se gêna pas pour la chambrer avec ça pendant longtemps, lui soufflant qu’il était temps pour elle de franchir le pas. Tout bascula pour June lors d’une mission pour le ministère. Elle faisait partie d’une équipe qui devait appréhender un sorcier ayant commis des meurtres dans le monde moldu et qui commençait un peu trop à faire parler de lui. Ils étaient loin d’imaginer que le sorcier en question était un loup-garou. Tout comme ils étaient loin d’imaginer qu’ils allaient tomber sur lui un soir de pleine lune en pleine forêt. Plus tard, le chef de l’équipe déclara qu’il aurait dû flairer le piège lorsque l’homme les avait attirés dans la Forêt Noire. Un trou noir. Lorsque June ouvrit les paupières, elle remarqua qu’elle n’était plus dans la Forêt Noire, mais dans un lit à Ste Mangouste. Elle se redressa et inspecta son corps. Les bras, elle n’avait rien. Les jambes non plus. Sa hanche… elle repoussa la robe qu’elle avait pour découvrir un large pansement en effleurant, elle ressentit une sorte de gêne. Elle fronça les sourcils, elle n’avait jamais ressenti ça auparavant. « Eho ! Y a quelqu’un ? » Cria-t-elle en espérant qu’un médicomage passait par son couloir. Elle tendit l’oreille mais aucun son ne lui parvint. Elle poussa un soupir et décida de retirer un peu le pansement. Elle découvrit une plaie encore bien rouge. En plus de cette gêne étrange, un sentiment d’effroi parcourut son échine résumant parfaitement la situation. C’était une morsure. Elle remit le pansement sur la plaie et se prit la tête entre les mains. Elle essayait de remettre de l’ordre dans ses souvenirs… en vain. Ils étaient arrivés à l’entrée de la Forêt Noire et puis après ? Après quoi ? Après quoi, June ?!
On entra dans sa chambre deux heures après son réveil. June était totalement perdue dans ses pensées. Son supérieur se racla la gorge pour la faire redescendre sur terre. « Oh… bonjour… » Il hocha simplement la tête. Il prit une chaise et vint s’installer juste à côté de la rouquine. « Racontez moi, s’il vous plaît… » Et là, il lui déballa tout, la mission, la traque, l’attaque. June resta silencieuse pendant tout le discours. Alors elle avait été mordue. Elle ferma les yeux en serrant les draps entre ses doigts. Elle sentait au ton de son chef que la suite n’allait pas être bonne pour elle. La sentence tomba enfin : « Je suis désolé. Nous ne pouvons pas vous garder dans le service maintenant que… » Il n’avait pas besoin de terminer sa phrase, elle comprenait. Sa carrière d’Auror était foutue. C’était ainsi qu’elle se rapprocha malgré elle de Remus Lupin. Lui aussi loup-garou, c’était naturel pour Tonks de lui en parler. Il passa de longues heures à la rassurer. Il lui expliqua la complexité d’être une telle créature ainsi que des sentiments amplifiés qu’elle pouvait avoir. Elle se sentait à l’abandon : plus de travail, plus d'occupation, juste l'ennui. Elle avait trouvé en Remus une base solide pour la nouvelle personne qu’elle était. Après Tonks, Lupin était devenu aussi important que la métamorphomage aux yeux de la rouquine. Elle avait épargné la nouvelle à son père et avait cessé de rendre visite à sa mère. D’ailleurs celle-ci ne désirait plus voir sa fille de toute façon. June participa à la bataille dans le département des mystères et comme tout le monde ce jour-là, elle vit Sirius Black basculer dans le voile. Tonks devint plus taciturne après cet événement. Elle avait réussi à convaincre Remus qu’elle l’aimait et qu’il était capable de l’aimer, mais ce dernier était terrorisé à l’idée de lui faire du mal à cause de sa condition. June dut intervenir plusieurs fois pour éviter au couple de se disputer un peu trop violemment. Elle reste des journées entières à consoler sa meilleure amie et des soirées à tenter de raisonner Remus. « Ne sois pas ridicule, Rem, tu as le droit d’aimer. Il est écrit nulle part que les loups n’ont pas le droit de tomber amoureux ! » « Et si on veut avoir des enfants et que notre enfant est un loup ? » « Tu oublies que Tonks est métamorphomage. Si votre petit doit avoir un gène, ça sera celui-là ! » ❝ La fin d'une période ❞1998 & Hogwarts « Poussez-vous ! » La bataille était finie depuis trente minutes environ. Lord Voldemort n’était pas venu et ils avaient subi bien des pertes. June avait la lèvre fendue et du sang qui coulait de son front. La baguette en main, elle la serrait tellement fort que ses jointures avaient considérablement blanchi. Des rumeurs étaient parvenues jusqu’à ses oreilles. On aurait retrouvé des corps. Celui d’un couple. June n’avait pas pris la peine d’attendre le nom de ce couple. Elle voulait vérifier par elle-même. Elle courrait à travers les débris de l’école, poussant les sorciers sur son chemin. Elle poussa la lourde porte de la Grande Salle pour découvrir l’étendue des dégâts. Des dizaines de sorciers étaient en train de se faire soigner pendant que les familles pleuraient les morts qui étaient allongés sur des brancards. June aperçut Harry de loin et courut vers lui. « Harry ! Harry ! » Des bras l’encerclèrent. « June, non… il ne vaut mieux pas que tu vois ça. » Son cœur manqua un battement. June l’incroyable fille qui ne craignait pas la douleur. On ne l’avait pas prévenu qu’elle ne pouvait pas être insensible à la peine, à la tristesse. On ne lui avait pas dit qu’elle ne pourrait pas retenir la vague de sanglots qui montait peu à peu dans sa gorge. On ne lui avait pas dit que lorsqu’elle verrait les corps de ses deux meilleurs amis elle allait s’effondrer tellement son cœur lui faisait mal. Pour la première fois depuis qu'elle était née, elle avait mal. C'était ça alors ? Elle avait mal à l’âme. On venait de l’atteindre en plein cœur et ça faisait un mal de chien. Elle repoussa les bras qui la retenaient et elle s’avança vers les corps de Remus et Tonks. Ils avaient l’air endormi malgré les diverses blessures qu’ils avaient. « Oh June ! Je suis tellement heureuse ! On va avoir un bébé Remus et moi. » « Promets-moi simplement que j’en serai la marraine ! » « Au même titre que Harry en sera le parrain. S’il est important pour Remus, tu l’es d’autant plus pour moi ! » Tonks rayonnait de bonheur et ce bonheur contaminait June. Malgré les temps sombres qu’ils étaient tous en train de vivre, il y avait toujours un merveilleux espoir en la naissance d’un enfant. June était en train de pleurer sans pouvoir s’arrêter. Remus et Tonks étaient morts. Elle n’allait jamais plus pouvoir les voir. Ni les prendre dans ses bras et leur dire combien elle pouvait les aimer. Elle n’allait plus pouvoir discuter loup-garou avec Remus ou aider Nymph à faire à manger. Ils n’allaient plus pouvoir partager des moments ensemble. Pire que tout, ils ne pourraient pas voir leur fils grandir. Elle se jura que si jamais Voldemort tombait et que tout rentrerait dans l’ordre, elle prendrait Teddy sous son aile – elle était sa marraine après tout – et qu’elle lui parlerait toujours de combien ses parents étaient des héros. Ses héros. Beaucoup de choses changèrent après la bataille de mai. June dut se cacher loin de son père et loin de Teddy. Elle dut ravaler sa peine encore trop fraîche à ses yeux et se mit en quête de vengeance. Elle voulait retrouver les mangemorts responsables de la mort du couple Tonks et leur faire payer. Quand l’Ordre implosa, elle fit partie d’un groupe d’Insurgés appelé les Belliqueux. Ils répondaient à son idéologie, à cette envie de vengeance qui coulait dans ses veines. Elle s’était laissé aveugler par tout ça. Par la peine aussi. Par toutes ces choses qu’elle ne cautionnait pas. Et c'était à ce moment-là que tout bascula. Si auparavant elle ne ressentait pas la douleur, ça avait changé. Suite à la morsure, elle n'avait cessé de ressentir des gênes lorsqu'elle se cognait ou se coupait sans réellement comprendre. Sa première nuit de pleine lune après la bataille de mai lui fit comprendre qu'elle n'était plus totalement immunisée à la douleur. June eut mal, très mal, à rester des heures prostrées en position fœtale dans la forêt où elle avait passé la nuit. Son corps était parcouru de spasmes et elle ne cessait de pleurer. Son point fort devenait obsolète sans qu'elle ne sache pourquoi. June finit par quitter les Belliqueux. Elle finit par les laisser parce qu’elle n’arrivait plus à supporter toute cette haine. Elle avait repensé à Remus et Dora alors que ça faisait des semaines que ça n’était plus le cas et elle avait réalisé que ça n’était pas pour elle la violence. Elle n’était pas faite pour ça. Dora et Remus n’auraient pas été fiers de son choix et même morts, elle refusait de les décevoir. Alors elle partit. Elle quitta ces gens qu’elle avait appris à apprécier en se jurant que les prochains qu’elle allait trouver, elle s’en tiendrait éloignée. Elle ferait les missions qu’on lui confierait, mais ça sera tout. Elle n’avait pas envie de devenir leur amie, elle aspirait à un peu de paix. ❝ Master Snape ❞2001 & England « Va-t'en ! » Ils étaient attaqués. Ils n’avaient pas compris ni comment, ni pourquoi, mais ils étaient attaqués par des mangemorts. Ça courrait dans tous les sens et elle avait hurlé sur une jeune fille juste avant de recevoir un sort en plein dans le dos. Elle sombra pour se réveiller bien plus tard. Il n’y avait plus personne dans le camp et tout avait fini de brûler. Elle sentit qu’on lui tirait les cheveux en arrière. Un homme la maintenait pour éviter qu’elle ne se débatte. Elle ne connaissait pas son nom, mais elle sentait qu’elle allait déjà le détester. « La jolie rouquine que voilà. Tu vas faire plaisir à beaucoup de monde toi ! On l’embarque les gars ! » Une fois encore, le noir complet. Lorsque June reprit connaissance, elle se trouvait dans une cellule de la prison d’Azkaban. Elle s’était fait attraper. Elle avait perdu sa liberté en sauvant celle d’une autre et elle regrettait. Le mangemort qui l’avait attrapé revint la voir plusieurs fois pour rire de sa condition et la bassiner pendant des heures avec les rebuts. Il savait ce qu’elle était : un loup-garou. Et apparemment c’était amusant lorsqu’un insurgé devenait rebut et qu’il était en plus de ça un loup. June ne trouvait pas ça amusant quant à elle. Et c’était un jour de profonde faiblesse qu’elle répondit à ses attentes. Elle acceptait de devenir rebut et l’enfer commença à cet instant. On la plaça avec Greyback et il devint son pire cauchemar. Elle n’avait jamais ressenti l’influence d’un loup-garou aussi terrifiant auparavant. Son seul contact avait été Remus et il était aussi doux qu’un agneau. Elle voulait se rebeller contre lui et lui montrer qu’il ne lui faisait pas peur, mais c’était impossible. Dès qu’elle tentait, sa gorge se nouait et elle baissait les yeux. Elle se sentait humiliée par ce monstre. C’est lui ou toi. Ça faisait depuis combien de temps qu’elle se battait avec le pauvre gars en face d’elle ? Elle ne savait pas, elle avait perdu la notion de temps depuis qu’elle était dans cette arène. Tout ce qu’elle savait c’était qu’elle allait devoir le tuer. Elle repensa au mangemort qui l’avait attrapé. C’était à cause de lui tout ça. Greyback. L’entraînement. Le duel avec l’autre loup. Tout était de sa faute. La bête qui sommeillait en elle se réveilla soudainement. C’était souvent le cas lorsque la rouquine commençait à se mettre en colère. Elle se jeta sur lui et lui envoya un poing dans la joue. Elle sentit quelque chose craquer sans savoir si ça venait de lui ou d’elle. Elle le fit tomber à terre et aveuglée par sa rage le roua de coups. Elle n’arrivait pas à se retenir, laissant l’animal en elle se réveiller. Elle devenait bestiale. Aussi cruelle que ce que lui avait appris Greyback. La louve avait trouvé un allié parfait en cet homme et June dépérissait du mal qu’elle infligeait. Elle ne s’arrêta que lorsqu’elle remarqua la main sans vie du jeune homme. Elle s’éloigna rapidement, le cœur battant à tout rompre et une nausée violente qui bloqua sa gorge. Elle avait tué un gars qui n’avait rien demandé. Elle sentit des larmes monter, mais elle refusa de se donner plus en spectacle devant ses mangemorts. Elle ne se sentait pas bien. Pas bien du tout. Le soir du meurtre qu’elle avait commis, elle n’avait pas réussi à garder ce qu’elle avait mangé dans son estomac. Elle avait tué un innocent. Elle se sentait mal et passa une bonne partie de la nuit à ressasser ses pensées. Elle avait tué un innocent. Qu’auraient dit Dora et Remus ? Elle se roula en boule et laissa ses larmes couler. Elle n’était pas une bonne marraine, elle ne pourrait jamais élever Teddy en sachant qu’elle pouvait être autant dangereuse. Elle fut vendue quelques temps plus tard à la pire personne selon elle : Severus Snape. Et son calvaire commença. |
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