‹ occupation : chasseur de prime, ancien rafleur du gouvernement devenu insurgé contre son gré et aujourd'hui occupé à traquer des criminels de guerre.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1989 et 1996.
‹ baguette : est en aubépine et contient un cheveu de vélane.
‹ gallions (ʛ) : 5966
‹ réputation : j'étais un chien fou dont il fallait se méfier mais que j'ai trouvé ma place, trouvé des gens avec qui travailler, avec qui être utile.
‹ particularité : particulièrement doué pour m'attirer des ennuis.
‹ faits : je suis sarcastique et insolent, que je démarre au quart de tour, que j'ai tendance à utiliser mes poings plutôt que ma baguette... mais il faut aussi savoir que je suis extrêmement loyal et qu'en dépit de ma tête brûlée, je ne laisse personne derrière.
‹ résidence : Après l'asile des aliénés, la planque des terroristes belliqueux et Poudlard, je suis de retour dans un appartement pas très reluisant du chemin de Traverse que j'occupe avec ma petit soeur Darcy, Blaise & Wendy.
‹ patronus : un rottweiler
‹ épouvantard : un fantôme.
‹ risèd : quelqu'un qui râle d'avoir été réveillée, perdue dans les draps défaits d'un lit baigné de soleil, un dimanche matin. Quelqu'un qui râle parce que "merde, pourquoi tu dois bosser le dimanche ? Putain ils se pensent tout permis ces aurors".
⊹ A BOX FULL OF SHARP OBJECTS ⊹
emily & kid ; we throw tantrums like parties, we're not happy 'til everyone knows we're sick and that's just how we like it. we've hurt bad enough, right ? we've earned it [ ► play ]
« Quand j'ai dit... » commença-t-il, essoufflé et peinant à articuler, à parler de façon intelligible. « Quand j'ai dit 'fight me', c'était pas une invitation à réellement me découper pour de vrai... » il passa sa main devant sa bouche pour essuyer la sueur qui perlait petit à petit sur son visage et se redressant un peu, il cracha dans la terre avant de faire craquer sa nuque. Elle était petite, menue, ne payait pas de mine, mais elle venait de lui envoyer plusieurs couteaux à la gueule et quelque chose poussait Kid à penser que la jeune femme en face de lui l'avait peut être un peu ménagé. Il avait une entaille dans le bras, pourtant, un trou dans son pull – il avait abandonné sa veste après le premier round, déjà pantelant – et le tissu était imprégné de sang. Ce n'était pas douloureux, juste un peu humiliant peut-être, mais après plusieurs chutes en cherchant à prendre le dessus sur la situation, Kid avait conscience que son ego n'était peut-être pas la seule chose qui allait être couverte d'hématome. Essuyant ses mains sur son pantalon, se débarrassant de la terre et des brindilles qui avait collé à ses paumes quand il s'était relevé après un dérapage pas si contrôlé que ça pour éviter les lames de la jeune femme, il avisa son opposante. Il était rapide mais elle l'était plus. Elle était fourbe, mais il l'était sans doute d'avantage. Il avait besoin de quelques instants, ceci dit, avant de pouvoir lui tendre un piège quelconque, manquant d'endurance quand il fallait se battre façon moldue. Il avait été rafleur, il l'était encore techniquement à vrai dire et ce même si sa tête était mise à prix, de l'autre côté du no man's land, mais sans sa baguette, il avait du mal à suivre.
L'idée de se faire rétamer par une fille ne le gênait pas. Il avait dû abandonner ce genre d'orgueil machiste bien vite, à vrai dire, parce qu'il avait grandi avec une sœur redoutable et ne pouvait décemment pas passer sa vie à tirer la tronche d'avoir été corrigé par une demoiselle. Non, ce qui l'agaçait, c'était l'impression absolue de ne pas avoir de quoi tenir la distance. Tendant une main, il attrapa un des couteaux qu'elle avait jeté dans sa direction, le gardant pour lui et s'approchant après une longue inspiration. Il ne devait pas lui faire mal pour de vrai, juste la secouer, juste la garder alerte, c'était le deal. Ils étaient brusques, pouvaient se tenir tête et quelque part, rester sans bouger dans un coin donnait l'impression de ramollir, alors autant faire bon usage de ce temps à ne rien faire et de cette énergie qui suintait de leurs pores. C'était comme ça que les deux s'étaient retrouvés à se chamailler dans un simulacre d’entraînement à chaque fois qu'ils se croisaient pour une raison quelconque avec du temps libre devant eux.
Haussant les épaules, il siffla un « Nah... » en regardant le couteau, qu'il jeta dans sa direction mais assez loin pour clairement montrer qu'il n'en voulait pas. Les lames acérées, entre ses mains, ne valaient rien de bon. Il patienta un instant, comptant mentalement un hippogriffe, deux hippogriffes et puis sans prévenir, il bougea rapidement, prenant de l'élan pour lui foncer dessus, voulant attraper ses épaules, ses bras, ses chevilles, n'importe quoi, voulant un impact quelconque pour la faire basculer, tandis qu'il lançait d'un ton à la fois mauvais et joueur « Eh, Callaghan, tu tombes... »
‹ baguette : est celle de ma mère. Elle est en bois de bouleau, contient un crin de licorne et mesure 26,5 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 4344
‹ réputation : je suis une petite poupée abîmée, malmenée et détruite.
‹ faits : je suis d'origine irlandaise et de sang-mêlé. J'ai un tempérament de feu, suis énergique, loyale et parfois possessive.
J'ai fait partie de l'AD, ai combattu pendant la bataille de Poudlard, ai été rebut, ai participé à la reprise de Poudlard et à la bataille finale et suis maintenant un héros de guerre.
Je manie également parfaitement une dizaine d'armes blanches et maîtrise le combat rapproché.
‹ résidence : dans ma maison d'enfance mais y passe très peu de temps. Le plus souvent vous me trouverez dans des bars ou des boîtes de nuit à tenter d'oublier ce qu'est ma vie.
‹ patronus : un panda mais il m'est encore très difficile d'en produire un
‹ épouvantard : l'oubli. Visuellement cela se traduit par un voile noir qui l'enveloppe.
‹ risèd : ma famille réunie autour de moi pour fêter mon diplôme d'auror.
Assise par terre, au milieu de la forêt noire de Daeva, Emily avait aligné toute sa collection de couteaux sur un long morceau de tissu déchiré. Dans ses mains, elle tenait un chiffon et frottait les lames acérées de ses armes blanches. Depuis qu’elle avait été dépourvue de ses pouvoirs, quelques années plus tôt, les couteaux constituaient ses seuls moyens de défense et ses seuls passe-temps … Même lorsqu’elle était encore rebut à la demeure des Carrow, elle passait ses journées à nettoyer avec minutie toute l’argenterie de la famille … Alors aujourd’hui, nettoyer ses propres couteaux constituait une vraie partie de plaisir. Depuis que Ron s’était arrangé quelques mois plus tôt, pour lui fournir tout ce matériel, elle s’en était occupée avec soin. Elle le faisait parce qu’elle savait que sans eux, elle était sans défense. Elle n’aurait peut-être même pas survécu à la tuerie de Godric’s Hollow si elle n’avait pas emporté ses poignards avec elle … Le simple fait de penser à ce massacre la rendait malade. Son retour à la vie d’insurgé la rendait malade. Elle n’arrivait pas à se sentir à sa place au sein de cette communauté. Elle aimait passer du temps avec Ginny, Harry, Ron … Elle aimait se dire qu’elle combattait le mal et qu’elle protégeait ceux qu’elle aimait … Mais rien n’y faisait … Une part d’elle avait disparu durant sa détention ; ils avaient creusé un vide profond en elle et l’avaient rendue dépendantes d’eux … Elle ne supportait plus sa propre vie, ni sa propre personne. Elle avait l’impression de vivre dans un corps qui n’était pas le sien, de penser sans penser, d’agir sans agir. Ils lui avaient tout enlevé, toutes ses émotions, tous ses sentiments, toute sa gentillesse ; ils avaient remplacé tout cela par la froideur, la violence et l’antipathie. Voilà ce qu’elle était … Et plus rien ne pourrait y changer.
« Fight me. » Elle leva les yeux vers celui qui l’interpellait et la défiait. Répondre à des challenges de la sorte était bien l’une des rares choses auxquelles elle prenait un réel plaisir. Acquiesçant avec plus de vigueur qu’elle n’en prendrait à utiliser sa baguette, elle suivit le jeune irlandais du regard. Se questionnant intérieurement sur ses possibilités d’attaque, elle rassembla ses couteaux, s’arma en glissant quelques-unes de ses lames à sa ceinture et dans ses manches et se leva. « A quel point souhaites-tu que je te blesse ? », dit-elle avec un rire moqueur. Kid, elle le connaissait depuis Poudlard, ils étaient dans la même maison, se croisait, mais ne se parlait pas … Leur relation avait essentiellement évolué après sa libération. Elle l’avait croisé au détour d’un chemin dans cette même forêt alors qu’il insultait arbres et cailloux dans sa langue maternelle ; elle en avait ri, parce qu’elle avait compris chacune des injures qu’il avait osées prononcer en gaélique. Ils avaient alors commencé à parler … En fait, ils parlaient peu. Ce qu’ils préféraient, c’était se battre ; pas se battre pour faire mal, mais plutôt pour se défouler et apprendre … Ils se lançaient souvent des défis, et comme des enfants, cela les rendait euphorique. Néanmoins, leur combat commençait toujours dans le calme, quelques piques verbales, quelques coups et lancers de couteau pour se mettre en jambe et …
Le dernier couteau qu’elle avait en main fendit l’air et frôla Kid de quelques millimètres avant de se planter dans l’arbre qui se trouvait derrière lui. Quelques minutes plus tôt, elle l’avait blessé et n’était pas forcément très à l’aise à l’idée d’égratigner ceux qui étaient censés être ses alliés ; c’est pourquoi elle avait calmé ses ardeurs et visait sa cible avec un espace d’erreur un peu plus large. Elle ne voulait surtout pas que son compagnon d’entraînement termine borgne. Il était essoufflé, semblait peut-être même un peu fatigué. Elle, pour sa part, commençait à sentir des raideurs dans ses bras, épuisés par le mouvement répété de ses lancers. « Quand j'ai dit 'fight me', c'était pas une invitation à réellement me découper pour de vrai... » Elle sourit et baissa ses gardes, pensant que ce round se terminerait de cette façon. Elle n’avait de toute façon plus de couteaux à lancer et elle allait devoir les retirer un à un des arbres alentour pour se garantir à nouveau une ligne de défense. Cependant, comme si elle avait réellement formulé cet appel inconscient, elle vit un couteau traverser non loin d’elle provenant tout droit de la main de son assaillant désespéré. « Peux faire … » … mieux. Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que Kid fonçait sur elle ; sa fatigue l’empêcha de réagir assez vite, et elle tomba à la renverse lorsqu’il entra en collision avec elle. « Eh, Callaghan, tu tombes... » Le temps de reprendre ses esprits, il la bloquait et elle avait énormément de mal à se débattre pour se dépêtrer de cette attaque furtive. « Si j’en avais douté une seconde, j’en suis à présent totalement sûre ! » hurlait-elle pour expliquer subtilement à son compagnon que la blague n’était pas très amusante. Elle continuait à donner des coups, parfois sur sa cible, parfois dans le vide avant de tout lâcher et avouer dans un long soupir. « C’est bon, t’as gagné, j’ai plus la force ! On peut pas prendre une pause ? » Elle tourna la tête sur le côté, étendit ses bras sur le sol et ferma les yeux pour se calmer. « T’es pas un très bon perdant toi hein ? » murmura-t-elle dans une longue expiration.
ralala:
BOUUUUH C'est un peu nul, je suis désolée. Mais mon inspiration est toute pourrie en ce moment, j'espère que ça conviendra quand même !
‹ occupation : chasseur de prime, ancien rafleur du gouvernement devenu insurgé contre son gré et aujourd'hui occupé à traquer des criminels de guerre.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1989 et 1996.
‹ baguette : est en aubépine et contient un cheveu de vélane.
‹ gallions (ʛ) : 5966
‹ réputation : j'étais un chien fou dont il fallait se méfier mais que j'ai trouvé ma place, trouvé des gens avec qui travailler, avec qui être utile.
‹ particularité : particulièrement doué pour m'attirer des ennuis.
‹ faits : je suis sarcastique et insolent, que je démarre au quart de tour, que j'ai tendance à utiliser mes poings plutôt que ma baguette... mais il faut aussi savoir que je suis extrêmement loyal et qu'en dépit de ma tête brûlée, je ne laisse personne derrière.
‹ résidence : Après l'asile des aliénés, la planque des terroristes belliqueux et Poudlard, je suis de retour dans un appartement pas très reluisant du chemin de Traverse que j'occupe avec ma petit soeur Darcy, Blaise & Wendy.
‹ patronus : un rottweiler
‹ épouvantard : un fantôme.
‹ risèd : quelqu'un qui râle d'avoir été réveillée, perdue dans les draps défaits d'un lit baigné de soleil, un dimanche matin. Quelqu'un qui râle parce que "merde, pourquoi tu dois bosser le dimanche ? Putain ils se pensent tout permis ces aurors".
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La manœuvre avait été fourbe, il en avait parfaitement conscience. Fourbe, certes mais surtout efficace, grâce à l’effet de surprise. Il avait à moitié chuté avec elle, perdant l’équilibre tandis qu’il cherchait à la faire tomber, mais il était content du résultat. Après une session à manger de la poussière pour éviter les couteaux de la brune, il avait été temps qu’il rende un peu la pareille, assez pour chasser l’agacement et l’impatience, cette énergie qui le faisait trépigner et n’était ni souhaitable ni productive. Le genre d’énergie qui l’avait poussé à balancer son poing dans le mur plus de fois qu’il avait pu compter, à Poudlard. Définitivement, il valait mieux éviter ça.
Déjà, Emily vociférait pour se faire entendre, dans la commotion liée à la chute : « Si j’en avais douté une seconde, j’en suis à présent totalement sûre ! » lança-t-elle, balançant aussi, au passage, autant des coups que possible, tantôt dans l’air, tantôt dans les côtes de l’Irlandais qui pesta en continuant à chercher à la maîtriser, à la garder au sol. Une seconde de plus, de quoi imposer une supériorité quelconque, même si c’était inutile, puéril et même si ça découlait purement de son égo froissé par la séance musclée d’entrainement qu’il venait d’essuyer. « C’est bon, t’as gagné, j’ai plus la force ! On peut pas prendre une pause ? » siffla-t-elle finalement, après plusieurs instants de lutte. Il lâcha prise presque aussitôt, tandis qu’elle s’étalait au sol sans retenu, sans doute pour reprendre son souffle, chose dont il avait à peu près autant besoin. « T’es pas un très bon perdant toi hein ? » demanda-t-elle, rhétorique probablement, mais il fronça bien vite les sourcils, pendant une seconde, prêt à la rembarrer méchamment. Pendant des semaines, il avait été malmené par les insurgés qui ne pouvaient pas lui faire confiance, incapable de se défendre puisque désarmé et bien souvent attaché. Ce n’était que les aléas récents et ils étaient cuisants. A ça, s’ajoutait les années à finir second ou troisième, toujours après Mal, parfois après Darcy. Il avait commencé à jouer les trouble-fêtes parce qu’il excellait dans le domaine et pouvait mener. Il avait voulu s’entrainer pour oublier l’impression d’impuissance ressentie lorsque les insurgés s’étaient vengés sur lui pour tous les coups bas de tous les rafleurs ayant hanté la forêt menaçante. Alors non, non il n’était pas bon perdant, il…
Il secoua la tête, se redressant en s’aidant d’une main appuyée au sol, veillant à ne pas écraser la jeune femme dans la manœuvre. S’essuyant les paumes sur son jean, il lui présenta ensuite de l’aide pour qu’elle se relève, avant de se raviser, presque persuadé qu’elle allait profiter de l’opportunité présentée à elle pour le foutre à terre et se venger de l’attaque fourbe perpétrée contre elle. « Travers de Gryffondor, hein » lança-t-il simplement en guise de réponse au commentaire. « Intenables, colériques, le quart de tour, tout ça » ajouta-t-il, enchainant en la toisant « Tu devrais le savoir, t’as essayé de faire de moi un range-couteau ambulant… »
Faisant quelques pas en direction des affaires laissées en vrac un peu plus tôt, il retourna ensuite le contenus de son sac, attrapant une flasque avant de faire volte-face et de la jeter vers Emily, la petite gourde métallique la heurtant sans grande force au niveau de l’estomac. D’un revers de manche, il alla essuyer la sueur à son front avant de se laisser tomber en position assise au niveau de la jeune femme, touchant à nouveau son visage. « Je saigne ? » demanda-t-il subitement, persuadé d’avoir été réellement touché, à moins qu’elle ne l’ait griffé en se débattant quelques instants plus tôt.
Spoiler:
C'est nul et très en retard, je suis désolée j'espère que tu as assez pour continuer, n'hésite pas à me le dire si ce n'est pas le cas ceci dit
‹ baguette : est celle de ma mère. Elle est en bois de bouleau, contient un crin de licorne et mesure 26,5 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 4344
‹ réputation : je suis une petite poupée abîmée, malmenée et détruite.
‹ faits : je suis d'origine irlandaise et de sang-mêlé. J'ai un tempérament de feu, suis énergique, loyale et parfois possessive.
J'ai fait partie de l'AD, ai combattu pendant la bataille de Poudlard, ai été rebut, ai participé à la reprise de Poudlard et à la bataille finale et suis maintenant un héros de guerre.
Je manie également parfaitement une dizaine d'armes blanches et maîtrise le combat rapproché.
‹ résidence : dans ma maison d'enfance mais y passe très peu de temps. Le plus souvent vous me trouverez dans des bars ou des boîtes de nuit à tenter d'oublier ce qu'est ma vie.
‹ patronus : un panda mais il m'est encore très difficile d'en produire un
‹ épouvantard : l'oubli. Visuellement cela se traduit par un voile noir qui l'enveloppe.
‹ risèd : ma famille réunie autour de moi pour fêter mon diplôme d'auror.
Programmée pour faire mal, programmée pour tuer … L’entraînement qu’avait suivi Emily n’avait rien de bienveillant. Lorsqu’on lui disait de se lever, elle se voyait obéir. Lorsqu’on lui demandait de frapper, elle se voyait blesser. Lorsqu’elle devait défendre, elle se voyait attaquer. Lorsqu’on l’appelait à protéger, elle se voyait morte. La violence pour la violence, aucune empathie, aucune pitié, rien que des intérêts personnels, rien que ce pour quoi on l’avait achetée. Sa captivité avait réduit son esprit à un système asservi qui ne connaissait qu’un sens de conduction : celui de l’obéissance. La marque qu’Alecto avait laissée sur son épaule lui rappelait sans cesse cette époque où elle n’était que l’ombre d’elle-même et où sa soumission détonait avec son insurrection intérieure. Un mur de verre l’avait empêchée de réagir au mal qu’elle faisait aux autres. Son droit de penser avait été remplacé par une simple permission d’observer. Ses yeux avaient vu la douleur qu’elle infligeait, les mauvais actes qu’on lui imputait, le mal qu’elle faisait …
Une part d’elle voulait oublier. Effacer de sa mémoire les épreuves qu’elle avait endurées, supprimer de ses souvenirs la souffrance d’un tel assujettissement. Ses gestes d’aujourd’hui étaient enfin assumés et libres … Lorsqu’elle se battait, elle savait pourquoi elle le faisait, et seules ses décisions dictaient ses réactions. Au début, elle avait été timide, n’avait pas su si elle était prête à poursuivre son expérience en lancer de couteaux, alors qu’elle avait déjà fait du mal avec. Mais une lumière s’était éclairée en elle, lui rappelant que sans sa magie, le combat à l’arme blanche était la seule chose de vivant, de physique et de réel qui lui restait. Aussi étonnant que cela puisse paraître, elle avait trouvé en Kid la béquille qui lui manquait pour avancer. Il avait su lui redonner l’envie de se battre, mais pas dans de mauvaises intentions. Elle et lui s’entraînaient souvent ensemble, bien que venant de deux camps différents. Leur motivation dans la révolte différant, cela ne les empêchait pas d’avoir d’autres points communs : tous deux Gryffondor, tous deux irlandais, tous deux torturés … La vie ne les avait pas épargnés. Ils ont cependant su se reconstruire après ça, et ces moments de détente ensemble avaient le pouvoir de revigorer l’âme blessée d’Emily.
Même ici, même maintenant alors qu’elle était étalée sur le sol, s’avouant vaincue, le bras endolori et le visage dégoulinant de sueur. Le soupir qui échappa du fond de ses poumons suintait de rancœur. Ce comportement était bon enfant mais elle n’aimait pas perdre non plus. Elle n’avait jamais réussi à atteindre l’excellence que son père attendait d’elle, contrairement à Aidan, et pour cette raison, elle s’obstinait encore à chercher une source de fierté parmi ses talents. « Travers de Gryffondor, hein. Intenables, colériques, le quart de tour, tout ça » Un ricanement lui échappa et la nostalgie la gagna. Si le pays était encore ce qu’il était il y a cinq ans, les choses seraient tellement plus simples, et elle n’aurait pas à chercher du plaisir dans des choses qui impliquaient la violence. Non pas qu’elle ne les appréciait pas ; mais dans ce cas-là, elle le faisait pour s’assurer une protection et non pas par pur plaisir. Et puis, certaines choses lui manquaient ; notamment sa famille. « Tu devrais le savoir, t’as essayé de faire de moi un range-couteau ambulant … » S’appuyant sur ses bras pour relever légèrement la tête et fusiller son compagnon du regard, elle s’exclama « C’est toi qui m’as cherchée ! Tu veux te battre, moi j’fais que ce que tu demandes ! Le jour où un couteau arrivera sur toi et ne viendra pas de mon fourreau, tu seras heureux de savoir comment l’éviter ! » Un clin d’œil furtif et elle se laissa retomber par terre. La gourde qui atterrit sur elle au niveau de l’estomac l’obligea à se tordre sur le côté et à se replier ses genoux contre elle. « Mais t’es fou ? Si tu voulais me tuer, tu pouvais prendre un couteau, ça aurait été plus pratique ! » Elle se moquait de lui car son habileté au lancer de couteau n’était pas encore très aiguisé. Prenant appui sur le sol, elle finit par se redresser et s’assit en tailleur. Elle ouvrit la gourde, déversa une gorgée d’eau dans sa bouche et renvoya l’objet vers son propriétaire qui semblait plus inquiété par ses blessures que par elle.
« Je saigne ? » Se penchant légèrement de côté, son regard fixa l’oreille égratignée de l’insurgé et esquissa un sourire satisfait. « Naaaan ! » Elle marqua un silence, observa à nouveau la blessure et le provoqua. « Y’a juste un liquide rouge qui coule le long de ta joue. » Serrant les dents, elle força un sourire crispé et posant ses mains sur le sol, elle bascula en arrière l’air pensif. « Pourquoi les Aliénés ? » La transition n’était pas très subtile, mais la question lui trottait dans la tête depuis quelques jours déjà … Elle, n’avait pas eu le choix. Des Audacieux l’avaient sauvée, ils l’avaient ramenée à leur camp, et elle y était restée. Leur façon de faire lui correspondait, tout du moins, c’est ce qu’elle ressentait actuellement. Elle faisait des efforts pour s’y intégrer, pour y trouver sa place. Mais à présent que Ginny avait rejoint les Aliénés, que Sansa et Kid en faisaient également partie, elle trouvait plus d’intérêt à les rejoindre qu’à rester auprès des Nocturnes. Son cœur balançait. Qu’elle choisisse l’un ou l’autre, elle abandonnait des amis derrière elle, et après tout ce qu’elle avait perdu, elle n’était pas prête à souffrir à nouveau. Ses connaissances passées étaient les seules à la défaire de sa solitude. Elle ne faisait pas confiance aux autres, elle n’y arrivait pas …
‹ occupation : chasseur de prime, ancien rafleur du gouvernement devenu insurgé contre son gré et aujourd'hui occupé à traquer des criminels de guerre.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1989 et 1996.
‹ baguette : est en aubépine et contient un cheveu de vélane.
‹ gallions (ʛ) : 5966
‹ réputation : j'étais un chien fou dont il fallait se méfier mais que j'ai trouvé ma place, trouvé des gens avec qui travailler, avec qui être utile.
‹ particularité : particulièrement doué pour m'attirer des ennuis.
‹ faits : je suis sarcastique et insolent, que je démarre au quart de tour, que j'ai tendance à utiliser mes poings plutôt que ma baguette... mais il faut aussi savoir que je suis extrêmement loyal et qu'en dépit de ma tête brûlée, je ne laisse personne derrière.
‹ résidence : Après l'asile des aliénés, la planque des terroristes belliqueux et Poudlard, je suis de retour dans un appartement pas très reluisant du chemin de Traverse que j'occupe avec ma petit soeur Darcy, Blaise & Wendy.
‹ patronus : un rottweiler
‹ épouvantard : un fantôme.
‹ risèd : quelqu'un qui râle d'avoir été réveillée, perdue dans les draps défaits d'un lit baigné de soleil, un dimanche matin. Quelqu'un qui râle parce que "merde, pourquoi tu dois bosser le dimanche ? Putain ils se pensent tout permis ces aurors".
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Les fesses dans la terre – parce que de toute façon, compte tenu de l’état de ses vêtements, il n’était plus vraiment à ça près – et le souffle court, il continua à tâtonner son visage à la recherche d’une estafilade qu’il imaginait sans doute, la question flottant entre eux. A force d’avoir mal tout le temps, courbatures, bleus, égratignures ou blessures plus graves, il s’était imaginé qu’il finirait par être totalement immunisé, désensibilisé, incapable de dire si un hippogriffe était en train de lui marcher sur le pied. La force de l’habitude. Il s’était trompé. C’était peut-être la fatigue, ou bien la lassitude, qui rendait chaque petit bobo idiot un peu plus pénible. Quelques jours plus tôt, il s’était ouvert la main en tombant et à chaque fois qu’il bougeait, la plaie se rouvrait… cette simple atteinte, si bégnine, l’agaçait plus que ce dont il se souvenait vis-à-vis du stigmate qu’il s’était imposé pour détruire sa ligne de vie brisée et pourtant, pourtant… pourtant celle-là, taillée avec une bouteille cassée alors qu’il n’avait été qu’un adolescent idiot et fonceur – non pas qu’il soit quoi que ce soit d’autre à présent, juste un peu plus vieux et un peu moins à même de justifier son attitude – celle-là avait manqué de s’infecter, coupure pleine de pus qui avait pris son temps pour se refermer sans grâce ou finesse, lui faisant passer momentanément le goût du sang. Ca n’avait pas été assez pour que la violence et l’autodestruction ne restent pas ses réponses de choix, mais ça l’avait calmé pendant quelques temps. A présent, il râlait pour une coupure, un bleu de plus, une épaule contusionnée… surement parce qu’ils ne pouvaient pas vraiment s’offrir le luxe de claudiquer encore plus, pas quand c’était ‘court ou crève’ tous les jours, toutes les nuits. « Naaaan ! » lança-t-elle, avant de l’emmerder en ajoutant d’un air un peu trop nonchalant : « Y’a juste un liquide rouge qui coule le long de ta joue. »
Il n’avait pas rêvé, alors. Il lui jeta un regard mauvais, quoi qu’un peu amusé peut-être et récupéra la gourde pour verser un peu d’eau sur sa main, tentant d’aller succinctement nettoyer l’atteinte. Il aurait évidemment pu trouver Susan, pour qu’elle le répare en un rien de temps mais la soigneuse avait sans doute plus important à faire. Il aurait également pu ignorer la plaie, mais si c’était pour entendre des commentaires plus tard – des abrutis demandant qui ils devaient féliciter d'avoir cogné Kid, particulièrement – il préférait éviter. Il crevait d’envie de prendre une douche, ou même d’être face à un lavabo alimenté uniquement par de l’eau froide, pour pouvoir se débarbouiller, mais ce n’était pas vraiment au programme et il le savait. L’eau de la gourde placée au creux de sa main et passée sur son visage devrait suffire pour le moment. Il retint un soupire, manquant de se plaindre mais elle parla à ce moment-là, l’interpellant. « Pourquoi les Aliénés ? » demanda-t-elle, calme et installée à côté de lui, un peu penchée en arrière, son visage offert aux branches au-dessus d’eux. Il arqua un sourcil et dans un sursaut sardonique, soudain un peu tendu, il lâcha en guise de réponse, trébuchant presque sur ses mots dans la précipitation : « J’ai pas vraiment pu choisir, tu sais… », son ton grinçant venant trancher la tranquillité comme des ongles sur un tableau noir. Il était amer, un peu. Avec le temps, ça aurait du passer, mais il s’y accrochait encore un peu trop, rage familière. Il avait été attrapé pendant une rafle et malmené pendant des semaines, avant d’être utilisé comme chair à canon. Par chance – peut-être, il n’était même pas certain – il avait survécut assez longtemps pour se tirer un sortilège dans le pied, se condamnant à moitié à une vie d’insurgé en sauvant une gamine, Blair, en la ramenant chez les rebelles avant qu’elle ne se fasse descendre sans pitié par un rafleur ou pire, un mangemort. Il n’avait pas pu choisir, on l’avait collé là, on lui avait piqué sa baguette et dans la panique, il s’était fait traître, voyant alors s’éloigner tout espoir de fuite. Il se demandait qui, cependant, en dehors de ceux de son campement, pouvait bien être au courant de sa provenance. Probablement peu de gens, puisqu’on ne le regardait pas spécialement de travers, en dehors des jours où il croisait des gens qu’il avait tenté de rafler par le passé. Sa place était bancale, sa situation compliquée. Il n’avait pas pu choisir mais à vrai dire, il ne s’imaginait pas ailleurs. Pas parce qu’il y était bien, mais parce qu’il était presque… à sa place. Il y avait une forme de routine, des habitudes formées entre lui et les autres. Il y avait Sansa, aussi, qui comptait sur lui, au moins un peu, puisque familière avec sa façon de faire. « Aliénés, ça sonne bien pour des gens qui filent constamment au casse-pipe, de toute façon » ajouta-t-il, comme si la sémantique était assez pour conférer quelconque logique à son appartenance forcée à l’insurrection. Au final, le hasard faisait bien les choses, il avait toujours été un chien fou, ça faisait presque sens. Presque. Dans ce bordel, c’était difficile à déterminer. « T’envisages jamais de te barrer, de retourner sur l’oileán* via un passeur ? » siffla-t-il, à son tour balançant les questions qui fâchait sans doute un peu, ayant lui-même songé à ça, à la possibilité de filer, queue entre les pattes et de rallier l’Irlande où assurément, les choses ne pouvaient pas être si fucked up. Si elles l’étaient, il ne voulait pas le savoir, en tout cas, aimant l’idée de la terre d’émeraude préservée de ce bordel, du domaine où il avait grandi ne souffrant pas la destruction qu’ils avaient pu voir ici, de sa famille – en dehors de Mal et Darcy et ça, il ne voulait même pas y penser – en sécurité et non en danger comme en Angleterre. Dans ce genre de moment, l’Irlande avait un peu un goût d’utopie et il jeta un regard en biais à la petite brune pour guetter une réaction indiquant qu’elle pensait pareil.
‹ baguette : est celle de ma mère. Elle est en bois de bouleau, contient un crin de licorne et mesure 26,5 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 4344
‹ réputation : je suis une petite poupée abîmée, malmenée et détruite.
‹ faits : je suis d'origine irlandaise et de sang-mêlé. J'ai un tempérament de feu, suis énergique, loyale et parfois possessive.
J'ai fait partie de l'AD, ai combattu pendant la bataille de Poudlard, ai été rebut, ai participé à la reprise de Poudlard et à la bataille finale et suis maintenant un héros de guerre.
Je manie également parfaitement une dizaine d'armes blanches et maîtrise le combat rapproché.
‹ résidence : dans ma maison d'enfance mais y passe très peu de temps. Le plus souvent vous me trouverez dans des bars ou des boîtes de nuit à tenter d'oublier ce qu'est ma vie.
‹ patronus : un panda mais il m'est encore très difficile d'en produire un
‹ épouvantard : l'oubli. Visuellement cela se traduit par un voile noir qui l'enveloppe.
‹ risèd : ma famille réunie autour de moi pour fêter mon diplôme d'auror.
Offrant son visage aux timides rayons de soleil qui transperçaient le feuillage des arbres, Emily profitait de cet instant de répit, loin de la cohue et des tensions du camp Audacieux. Ses traits étaient figés dans une grande mélancolie, tantôt consciente, tantôt involontaire. Elle ne se rendait pas vraiment compte que cette expression marquait sa face à longueur de journée, depuis que les cicatrices de ses tortures passées avaient disparu. Elle ne se l’avouerait sûrement jamais, mais elle regrettait son ancienne vie plus que tout au monde. Oui bien sûr, elle se sentait à sa place ici, parmi ces Audacieux et ces quelques Aliénés. Ils étaient sa famille, lui donnaient de l’occupation, lui offrait un foyer, à manger et à boire, lui laissait une certaine liberté … Mais ils formaient aussi ce rempart entre la folie et la réalité. Ils la protégeaient, même lorsqu’elle leur mettait des bâtons dans les roues. Ils étaient tout ce qui lui restait, et quoi qu’elle dise pour les blesser, quoi qu’elle fasse pour les éloigner et réclamer la solitude, elle savait que sans eux, elle serait sûrement morte. Ils l’avaient sauvée. Alors, elle leur en était reconnaissante. Alors elle leur devait bien ça, de rester pour les aider. « J’ai pas vraiment pu choisir, tu sais… » Ses yeux glissèrent sur Kid, attentive et compréhensive. Le choix s’était imposé à eux. Ce n’était pas un choix d’Aliénés, d’Audacieux ou de Pacifistes, ce n’était pas un choix de camp ou d’idéal, c’était un choix de survie. Elle l’avait vécu ainsi. Désorientée, à côté de la cage qui emprisonnait ses camarades rebut et elle, elle n’avait pas eu d’autre instinct que celui de fuir et de rejoindre le secours le plus proche. On l’avait emmenée sans qu’elle n’ait le temps de dire quoi que ce soit. Elle s’était laissée faire, seulement pour éviter la mort. Egoïstement, à aucun moment elle n’avait pensé à « Je dois retrouver et rejoindre Ginny » ou « Il faut que je me lie au groupe d’insurgés d’Harry » ; sa seule pensée avait été « Je veux vivre ». Ce désir coupable de survie avait guidé ses choix et le destin avait fait le reste. Alors, peut-être qu’elle aurait été mieux chez les Aliénés, peut-être qu’elle aurait pu s’y épanouir … Mais au final, quelle différence y avait-il ? Ne devaient-ils pas tous se battre contre la Magie Noire et les horreurs qui en découlaient ? « Aliénés, ça sonne bien pour des gens qui filent constamment au casse-pipe, de toute façon. » Emily sourit, parce qu’il était comme ça, parce que leurs entraînements ensemble leur avaient appris à se connaître l’un, l’autre en termes de patience, de force et de combat.
« T’envisages jamais de te barrer, de retourner sur l’oileán via un passeur ? » Elle arqua un sourcil, l’observa longuement. Y avait-elle déjà pensé ? Sa tête retomba en avant, et son regard se posa sur le sol qu’elle fixa avec insistance, durant de longues minutes. Sa période rebut avait instigué en elle un nombre important de besoin et d’envie. Parmi eux, celui de quitter le Royaume-Uni pour son pays d’origine se plaçait tout en haut de la liste. Elle avait tant espéré sa libération et tant désiré retrouver le confort d’une vie délestée de toute torture qu’une fuite simple et sans retour en arrière semblait être la meilleure des échappatoires. Seulement, elle n’avait plus de famille, plus personne à retrouver sur cette île qui avait marqué les premières années de sa vie, alors à quoi bon fuir ? Sa famille avait besoin d’elle ici. Ginny, Sansa, Harry, Ron, Marie … Ils avaient besoin d’elle à leur côté pour combattre le mal, pour remporter une victoire face à l’obscurité dans laquelle ils avaient été plongés. Elle faisait partie de cette victoire qu’il n’avait pas encore acquise mais qu’ils étaient prêts à atteindre, elle faisait partie de ce tout que les insurgés appelaient camp mais qu’elle préférait appeler famille. Alors, la réflexion s’éteignait lentement, s’évanouissait dans les profondeurs de l’esprit, en ne laissant qu’une cicatrice quasi invisible sur son cœur meurtri par l’absence. Un soupir s’échappa, un regard baigné de nostalgie. « Si. Mes racines se trouvent toujours là-bas. Pour toujours et à jamais … Mais plus personne ne m’y attend. Ma famille, c’est vous tous. Ça fait sûrement très sentimental, mais je sais que les insurgés ont plus besoin de moi, que mes terres qui seront toujours là lorsque je pourrai revenir. » Elle ramassa un de ses couteaux par terre, le jeta en l’air et le rattrapa par la lame. Elle le fit balancer d’avant en arrière, le soupesant, évaluant les distances le séparant de l’arbre qui se trouvait derrière Kid et sans prévenir, le poignard partit dans une trajectoire bien définie, passant à dix centimètres au-dessus de la tête de son compagnon d’entraînement et se plantant à l’horizontal dans l’écorce vieillie. « DANS LE MILLE ! » Un rictus souleva ses lèvres. « Et toi du coup, ça t’a déjà traversé l’esprit ? Tu voudrais partir là, maintenant par exemple ? » Son regard interrogateur était prêt à basculer vers des reproches s’il disait que oui mais elle poursuivit. « De toute façon, je crois que je te laisserais pas faire. » Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais la compagnie de Kid lui manquerait s’il partait. Sur qui lancerait-elle des couteaux après tout ?
‹ occupation : chasseur de prime, ancien rafleur du gouvernement devenu insurgé contre son gré et aujourd'hui occupé à traquer des criminels de guerre.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1989 et 1996.
‹ baguette : est en aubépine et contient un cheveu de vélane.
‹ gallions (ʛ) : 5966
‹ réputation : j'étais un chien fou dont il fallait se méfier mais que j'ai trouvé ma place, trouvé des gens avec qui travailler, avec qui être utile.
‹ particularité : particulièrement doué pour m'attirer des ennuis.
‹ faits : je suis sarcastique et insolent, que je démarre au quart de tour, que j'ai tendance à utiliser mes poings plutôt que ma baguette... mais il faut aussi savoir que je suis extrêmement loyal et qu'en dépit de ma tête brûlée, je ne laisse personne derrière.
‹ résidence : Après l'asile des aliénés, la planque des terroristes belliqueux et Poudlard, je suis de retour dans un appartement pas très reluisant du chemin de Traverse que j'occupe avec ma petit soeur Darcy, Blaise & Wendy.
‹ patronus : un rottweiler
‹ épouvantard : un fantôme.
‹ risèd : quelqu'un qui râle d'avoir été réveillée, perdue dans les draps défaits d'un lit baigné de soleil, un dimanche matin. Quelqu'un qui râle parce que "merde, pourquoi tu dois bosser le dimanche ? Putain ils se pensent tout permis ces aurors".
⊹ A BOX FULL OF SHARP OBJECTS ⊹
emily & kid ; we throw tantrums like parties, we're not happy 'til everyone knows we're sick and that's just how we like it. we've hurt bad enough, right ? we've earned it [ ► play ]
L’espace d’un instant, il se demanda si elle allait se barrer en le traitant de lâche, parce qu’à avancer pareilles questions, il devait forcément y penser aussi et comment pouvait-il, quand on avait besoin de chaque baguette, chaque sorcière et sorcier en âge de combattre pour défendre ce qu’il restait encore à protéger ? Comment pouvait-il, alors que ce n’était pas sa guerre ? Il s’accrochait mordicus à cette idée, mais les choses avaient changé depuis sa capture, il n’était plus vraiment là contre son gré, pas vrai ? Un long soupir plus tard, cependant, Emily le rassura un peu, prouvant qu’à défaut de ne pas être lâche, il n’était pas le seul à songer à des trucs pareils. Il n’avait jamais osé le dire à haute voix, avant, quand bien même la provocation aurait pu lui ressembler. Quelque part, il avait honte, ou alors ne voulait-il pas mêler les siens à tout ça. Toujours était-il qu’elle déclara : « Si. Mes racines se trouvent toujours là-bas. Pour toujours et à jamais … Mais plus personne ne m’y attend. Ma famille, c’est vous tous. Ça fait sûrement très sentimental, mais je sais que les insurgés ont plus besoin de moi, que mes terres qui seront toujours là lorsque je pourrai revenir. » Et baissant la tête, il manqua de grommeler que ouais, c’était sentimental. Quelque chose en lui le poussait à vouloir faire genre qu’il ne comprenait pas ce dont elle parlait. C’était presque viscéral, un besoin de nier tout attachement à eux, à cette troupe improbable de rebelles ramenés de tous les bords possibles et imaginables, rassemblement sans queue ni tête et à peine organisé qui s’était pourtant articulé autour d’une même idée, formant une sorte de hiérarchie. Eux deux n’étaient que des pions mais quelque part, ils comptaient quand même, étaient utiles, importants. Tous l’était. De l’autre côté, il n’avait été qu’un peu de chair à canon, les rafleurs étaient remplaçables, la racaille sang-mêlé aussi. Perdu dans ses considérations, dans sa volonté de ne pas afficher quelconque once de loyauté, il ne remarqua pas immédiatement qu’elle jouait à nouveau avec ses couteaux, ne sursautant que lorsque la lame sifflante passa au-dessus de sa tête pour aller se planter, avec un ‘thonk’ indiquant toute la puissance et le danger que l’arme pouvait présenter, dans l’écorce de l’arbre derrière lui. « DANS LE MILLE ! » s’exclama-t-elle tandis qu’il déglutissait, sentant son ventre se dénouer après un violent rush d’adrénaline et il darda sur elle un regard mauvais, narines dilatées pour répondre à son rictus acéré, avant de lui servir à son tour un demi-sourire qui voulait dire you absolute little shit.
C’était un jeu, pour elle. Une gosse avec des couteaux, testant sa précision sur une cible humaine… ou testant la capacité que le jeune homme avait à lui faire confiance et à ne pas remuer. Il savait qu’il valait mieux rester immobile, se fier à son talent, ne pas bouger afin de ne pas malencontreusement se foutre dans la trajectoire d’une des lames mais par Merlin, qu’il avait envie de s’éloigner, parce qu’il s’était fait surprendre et n’aimait pas ça. « Et toi du coup, ça t’a déjà traversé l’esprit ? Tu voudrais partir là, maintenant par exemple ? De toute façon, je crois que je te laisserais pas faire. » lança-t-elle, guidant un peu la réponse, parce qu’elle était armée et rapide et que même si elle semblait plaisanter, un bout de lui se demandait si elle n’avait pas pour consigne de garder un œil sur lui, dans ce genre de moment. Il secoua la tête, ne pouvant pas virer parano et le geste enclencha sa réponse. « J’peux pas. » siffla-t-il simplement. « Peu importe que j’en ai envie ou pas, même si avec tes couteaux tu m’donnes bien envie de me barrer là de suite… j’peux pas, j’ai… » il se renfrogna un peu, ses bottes usées retournant la terre devant lui avant qu’il ne poursuive, heurtant la semelle contre un cailloux profondément enterré entre les racines : « Ma sœur... petite soeur, est encore à Londres, je crois… j’espère. Si je rentre seul, ma mère risque d’être plus flippante que Tu-sais-qui et ses charmants suiveurs » et il avait beau être, techniquement, un adulte responsable, il ne chercha même pas à faire semblant de plaisanter lorsqu’il annonça craindre sa génitrice. « Elle doit faire vingt centimètres de moins que toi mais elle est plus précise avec un fusil de chasse qu’avec une baguette, j’te raconte même pas le caractère… » ajouta-t-il avant de murmurer « Ouais, non, j’peux pas rentrer sans Darcy ». Il y avait Spleen, également, quelque part et l’idée contraria un peu trop. Il avait du mal à parler de grande cause, de guerre, de principes, il préférait se concentrer sur quelques raisons pour rester, quelques gens à aider. Il n’était pas revenu, après la chasse d’Halloween, parce qu’il avait réalisé l’horreur de ceux pour qui il avait travaillé… non, il était revenu pour laisser Blair entre de bonnes mains. Les insurgés, les civils innocents, tout ça, les belles idées, c’était trop gros, trop abstrait. Il valait mieux qu’il voit les individus. Sa sœur, son cousin, Spleen et ceux qui pouvaient l’aider, assurer ses arrières en dépit des débuts plus que difficile, parce qu’il avait fait en sorte de montrer qu’il était là pour sauver leurs fesses en cas de besoin, de quoi gagner la réciprocité.
Tapant plus fort dans le caillou, il s’agaça et sans prévenir, comme elle n’avait pas prévenu avant de reprendre les offensives, c’était donnant-donnant, il se leva en prenant de l’élan, attrapant la jeune femme pour la soulever avec lui et la passer par-dessus son épaule tel un sac à patate. « On fait moins la maline, là, hein ? » lança-t-il avec un sursaut de rire, faisant un, deux, trois tours sur lui-même pour la déséquilibrer avant de la reposer, s’éloignant d’elle et choppant quelques pommes de pins à lui envoyer dessus pour l’agacer. « Évite de gerber sur mes affaires, juste » siffla-t-il, la taquinant en se déplaçant vite et en essayant de ne pas se ramasser au passage.
‹ baguette : est celle de ma mère. Elle est en bois de bouleau, contient un crin de licorne et mesure 26,5 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 4344
‹ réputation : je suis une petite poupée abîmée, malmenée et détruite.
‹ faits : je suis d'origine irlandaise et de sang-mêlé. J'ai un tempérament de feu, suis énergique, loyale et parfois possessive.
J'ai fait partie de l'AD, ai combattu pendant la bataille de Poudlard, ai été rebut, ai participé à la reprise de Poudlard et à la bataille finale et suis maintenant un héros de guerre.
Je manie également parfaitement une dizaine d'armes blanches et maîtrise le combat rapproché.
‹ résidence : dans ma maison d'enfance mais y passe très peu de temps. Le plus souvent vous me trouverez dans des bars ou des boîtes de nuit à tenter d'oublier ce qu'est ma vie.
‹ patronus : un panda mais il m'est encore très difficile d'en produire un
‹ épouvantard : l'oubli. Visuellement cela se traduit par un voile noir qui l'enveloppe.
‹ risèd : ma famille réunie autour de moi pour fêter mon diplôme d'auror.
Emily avait cette capacité absolument stupéfiante de passer du tout au rien. Elle pouvait passer en quelques secondes de la folie d’un lancer de couteaux au sérieux d’un sentiment inavouable. Kid avait quelque chose d’un frère pour elle. Il avait picoré un petit morceau de la place d’un disparu … Elle n’en parlait pas beaucoup d’Aidan, si ce n’est jamais ; et les gens ne lui demandaient pas non plus, sûrement par peur de la froisser. Elle faisait peur Emily … Pas celle d’avant, pas la gentille petite fille joviale et bavarde ; plutôt celle d’aujourd’hui, celle au regard sombre et méfiant, celle qui lançait des couteaux dès qu’elle se sentait en danger et qui pouvait faire éclater des objets involontairement rien qu’en sortant sa baguette de sa poche. Les personnes qui ne la connaissaient pas ne s’aventuraient pas sur ce terrain glissant. Mais avec Kid, les choses avaient été légèrement différentes, il n’était pas du genre à fuir ou à se laisser faire, le parfait partenaire d’entraînement, l’ami … « J’peux pas. Peu importe que j’en ai envie ou pas, même si avec tes couteaux tu m’donnes bien envie de me barrer là de suite… j’peux pas, j’ai… » Un léger rictus souleva ses lèvres mais rapidement l’expression de Kid la ramena à la réalité. Elle posa un regard préoccupé sur lui et attendit qu’il termine sa phrase. « Ma sœur... petite soeur, est encore à Londres, je crois… j’espère. Si je rentre seul, ma mère risque d’être plus flippante que Tu-sais-qui et ses charmants suiveurs. » Elle pinça les lèvres, son cerveau tournant à plein régime pour trouver les mots qui pourraient le réconforter, mais rien ne venait, elle n’était pas bonne à ça. « Elle doit faire vingt centimètres de moins que toi mais elle est plus précise avec un fusil de chasse qu’avec une baguette, j’te raconte même pas le caractère… » Elle se risqua à sourire. « Ouais, non, j’peux pas rentrer sans Darcy. » Se courbant pour se rapprocher de lui, elle lui tapota maladroitement le bras. « Tu la ramèneras, tu verras … » Je t’y aiderai s’il le faut, avait-elle envie d’ajouter. Mais elle ne voulait pas faire de promesse en l’air, elle ne serait peut-être plus là lorsque l’occasion se présenterait. Elle sentait que sa mort était plus proche que les autres ne voulaient l’admettre.
Alors que ses réflexions divaguaient vers des pensées fatalistes, Kid l’attaqua sans crier gare. Elle l’avait bien méritée, mais la surprise ne la faisait pas toujours réagir de la meilleure des façons. « On fait moins la maline, là, hein ? – T’as bien de la chance que je ne pèse pas aussi lourd que tooooooooooooi. » Kid avait commencé à tourner sur lui-même et lorsqu’il la reposa, elle n’était pas sûre de la réaction qu’elle devait avoir. Elle resta aussi immobile qu’elle le put pour éviter de basculer vers le sol mais Kid n’arrangeait rien en lui balançant des pommes de pin dessus. « Évite de gerber sur mes affaires, juste. » Elle plaqua ses deux mains sur le visage et se concentra pour retrouver son équilibre. « T’es vraiment bête quand même ! J’aurais peut-être mieux fait de te planter le couteau dans la jambe finalement. » Elle décolla ses paumes de ses yeux et laissa apparaître un sourire moqueur. Sa vision était encore trouble mais elle le voyait se déplacer dans tous les sens pour la déstabiliser encore plus. « T’sais que j’ai subi un entraînement intensif pour arriver à ce que je suis aujourd’hui ? C’est pas deux ou trois petits tours de manège qui vont m’empêcher de te … » Elle ramassa l’un de ses couteaux et l’envoya en direction de Kid. La pointe se planta dans le sol en face de lui. Elle se frotta les paupières et finit. « … de t’embrocher. »
Elle n’essaya pas de l’attaquer à nouveau car son ouïe s’était accrochée à des sons inhabituels. Ce n’était pas les bruits de la forêt qu’elle connaissait. C’était comme des pas, étouffés. Elle fixa Kid avec inquiétude. « On devrait se barrer, je crois que quelque chose se ramène. » Elle empoigna sa baguette et fit revenir tous ses couteaux vers elle. Glissant ce foutoir dans son sac, elle garda son poignard à la main gauche et brandissait sa baguette de la droite. Elle observait les environs alors que Kid rassemblait lui aussi ses affaires. Ce fut à cet instant que la créature décida de fondre sur eux. Se sachant incapable de lancer un sortilège avec autant de précision que son couteau, elle envoya son poignard sur l’animal. « Je pense que maintenant tu peux courir ! » Elle prit les devants, intimant à son poignard de revenir dans sa main d’un coup de baguette. Son avancée était rapide, pressée, ils devaient trouver un abri pour transplaner. « Dépêche-toi, O’Faolain ! » Elle jeta un coup d’œil en arrière au moment où il trébucha sur une racine un peu trop imposante. Elle roula des yeux et sans réfléchir plus que ça, accourut vers lui pour l’aider. « Allez mon ami, on ne va pas se faire bouffer par des créatures, on est trop toxique pour eux, ils finiraient par être malade. » Une pointe d’humour ne faisait jamais mal à personne. Elle agrippa le bras de Kid et le releva. Sans le lâcher, elle le traîna derrière elle sur plusieurs centaines de mètres, jusqu’à une caverne. « On doit transplaner, t’es prêt ? » Elle attendit qu’il acquiesce et se concentra sur leur destination : le campement.
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