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sujet; don't you leave me out here alone (anwina#3)

HERO • we saved the world
Anwar Maseed
Anwar Maseed
‹ disponibilité : disponible (3/4).
‹ inscription : 24/10/2016
‹ messages : 169
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‹ dialogues : #999966.
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‹ liens utiles :
‹ âge : trente-trois ans (21/08/70).
‹ occupation : journaliste politique (ancien du Daily Prophet), correspondant pour ScryNews et présentateur de l'émission politique The Chatty Wizard.
‹ maison : Serdaigle.
‹ scolarité : 1981 et 1988.
‹ baguette : bois de pin, ventricule de dragon, vingt-huit centimètres et demi.
‹ gallions (ʛ) : 3089
‹ réputation : fouille-merde notoire.
‹ particularité : legilimens.
‹ résidence : dans un studio situé à deux pas de Monkstanley — autrement dit, rien de bien glamour.
‹ patronus : un caméléon
‹ épouvantard : le cadavre de Mina.
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don't you leave me out here alone
So many things I tried to tell you, So many things I tried to say, But my words all fall like empires Into the ocean, Like an ancient language We both used to know, Only you and I used to know. It's no longer spoken.

(now it only rains) « You sound like you haven’t slept in weeks.Pretty much yeah, » C’était avant de s’apercevoir qu’il était en train de touiller son café avec la pointe de sa plume, malgré le regard perplexe de Maisie, sa productrice. Celle-ci l’épargna de ses habituelles remarques (tu devrais dormir, faire attention, tu travailles vraiment trop, on est jeudi pas lundi) et il l’en remercia tacitement, non sans échapper un juron dans sa barbe, tandis qu’il contemplait son gobelet fumant d’un œil torve. Il dormait peu, très peu, si peu que son équipe devait rivaliser d’ingéniosité lorsqu’ils tentaient de dissimuler les signes de sa fatigue avant l’enregistrement de ses émissions. Après, selon ses propres termes, « c’était un mal pour un bien » car le succès que rencontrait The Chatty Wizard l’encourageait à repousser ses limites, et le moindre temps mort dans sa journée était une nouvelle opportunité à saisir : pourquoi ne pas contacter untel et organiser une interview, répondre à ses appels en absence, quickier hâtivement un stagiaire afin de préparer un invité… et il y avait le reste, d’autres projets à mener à terme, d’autres idées à développer, et en somme, le sacrifice volontaire de quelques heures de sommeil qui seraient pourtant salvatrices. Il était têtu — trop pour son propre bien du reste, et mise à part une poignée de proches mal renseignée sur ses habitudes de noctambule, chacun avait compris que c’était une manière, quelque peu risquée, de fonctionner. Anwar multipliait désormais les allers-retours entre le Londres moldu et le Londres magique depuis qu’il avait décidé, après plusieurs semaines de réflexion et de longues, tortueuses discussions avec sa famille, de révéler son identité de sorcier à son monde d’origine — ce qui n’avait pas été sans lui attirer des ennuis auxquels des années de fouille-merde au service du Daily Prophet l’avaient accoutumé. Il était intervenu à Oxford assez récemment, puis s’était mis en tête de recruter des moldus dans la rédaction du Chatty Wizard — une initiative qui avait fortement déplu à Maisie. Il avait pourtant l’impression de faire des progrès — d’œuvrer pour quelque chose de grand. « You should slow down a bit, the world won’t mind you taking a nap. Yeah maybe.  You okay? You seem distracted. More than usual. » Il haussa les épaules, répondit vaguement qu’il ne voyait pas de quoi elle parlait.
Cependant, elle n’avait pas tort ; il ne songeait pas à l’émission aujourd’hui. Il avait passé la nuit dans un pub pour fêter un anniversaire, essuyait une gueule de bois assez lamentable, et s’était aperçu au réveil qu’il avait bel et bien envoyé une série de drunk quickies à Mina. C’était pire, et plus pathétique encore que ce qu’il imaginait — et n’avait-il pas rompu avec Lindsay le mois dernier ? You bloody nitwit, aurait marmonné Sahar. Peut-être s’accorderait-il enfin une pause ; Mina n’était pas comme les autres, et bien qu’ils se soient relativement peu parlés depuis mars dernier, elle continuait d’occuper une place de choix dans sa vie. Lindsay ne le lui avait pas reproché mais il avait compris, au ton de sa voix, qu’elle se sentait de trop. Aussi avait-il proposé à son ex-fiancée de dîner ensemble. Au Dirico, qui plus est. Il vida son gobelet et entendit, « don’t forget your 3PM portkey ». Maisie lui déconseillait de transplaner depuis qu’il s’était désartibulé — le médicomage qui s’était occupé de son oreille n’avait pu s’empêcher de se joindre à la leçon de morale, arguant que c’était dangereux, surtout après une série de nuits blanches, et il avait acquiescé sans véritablement écouter, croyant entendre le professeur Flitwick à l’époque où il avait passé son permis.
Vers vingt-et-une heures, il envoya un « on my way » à Mina et à la sortie de la Tour des Médias (dont l’instabilité lui donnait le vertige), se résolut à convoquer un Magicobus. Il avait loussé sa cravate, mais son accoutrement était terriblement formel. À cette heure-ci, le Dirico était en pleine effervescence et les serveurs débordés indiquaient aux nouveaux arrivants de préférer les bornes enchantées aux caisses surpeuplées. Il aperçut Mina à l’entrée et essaya de se maîtriser — donc ne pas courir comme un dératé à sa rencontre, ni de tituber, encore ébranlé par le trajet (peine perdue : il dut s’adosser contre un poteau). « Hey! » Il y avait quelque chose d’étrange, entre eux. Une sensation d’inachevé, parfois un blocage — des réflexes d’hier se heurtant à la maladresse d’aujourd’hui. « Tu vas bien? » Le ton était enjoué, détaché, « j’suis vraiment désolé, pour les quickies, » il enchaîna. « Je voulais… on a bu quelques pintes, et je—enfin, c’était stupide. » Peut-être était-il allé trop vite en besogne mais ces excuses lui brûlaient les lèvres depuis son réveil. Au moins, il mangerait sans ce poids sur l’estomac. « Et désolé de t’avoir appelée Winnie. » Elle grimaçait toujours quand il la surnommait ainsi, souvent pour la taquiner — et se recevait habituellement un oreiller en pleine figure. Le souvenir était amer, car il n’était pas certain qu’il soit partagé — il n’était plus certain de rien avec elle désormais, mais aimait se dire que ça lui revenait, petit à petit. « Heureusement que c’était à toi et pas à ma mère, elle m’aurait tué, » plutôt en rire que pleurer. « Ça fait un bail, il lui ouvrit la porte, tu—tu fais quoi maintenant ? Millicent m’a dit que tu étais très occupée— » ce n’est que lorsque le prénom de la grand-mère de Mina franchit la barrière de ses lèvres qu’il réalisa que ce n’était sans doute pas la meilleure façon de débuter une conversation. « Enfin, je l’ai croisée au Ministère, l’autre jour, et on a un peu discuté… anyway, tu prends quoi ? » (Le manque de sommeil était à blâmer.)
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