even better than i was the last time babyLife in technicolor
☇ RANDOM; Adidja est autodidacte, il a tout appris tout seul et puis après en faisant des recherches sur le Talking Mirror. Ses instruments de prédilection, c'est la guitare et le piano même si il s'est mis aux percussions récemment et qu'il aimerait essayer le saxophone, en hommage à son grand-père. Il touche un peu à tout ceci dit, et c'est lui qui a produit la plupart des chansons d'XO. + Leur album éponyme est sorti en juillet, et ça fonctionne bien. Adidja est heureux pour la première fois de sa vie. Le groupe est composé de lui, Kidagakash Vane, Orla Jane et Shakira, ils sont normalement tous des artistes indépendants qui ont été réunis par leur label (OVO) pour un album en commun. C'est indé, c'est alt, c'est du jamais vu et il y a plein d'images sur MSN avec leurs paroles sur des fonds pastel. Adidja compte bien sur les nominations pour les WizMusic Awards en novembre. + La célébrité le rebute un peu, il aime faire ce qu'il veut comme il veut sans être scruté; il n'est pas aussi connu que Kida ou même Nina, mais la première fois qu'il a été reconnu dans la rue, il a été shook et a failli se mettre à courir dans l'autre sens. + Il boit véritablement trop de RedRumpent, il carbure à plusieurs canettes par jour quand il est au studio. Il adore véritablement le goût et puis ça l'aide à se concentrer. + Il suit un nombre plutôt triste de shows sur la MirrorTV, il a un planning et certains jours, il est obligé de dire à ses amis: non, je peux pas venir, j'ai Bae Watch à regarder, bye. + Il a des manières, il ne dit jamais de gros mots et insulte rarement les autres, il lève le petit doigt quand il boit son thé quotidien de cinq heures, il ne pose pas les coudes sur la table, grimace quand il voit quelque chose qu'il ne lui plaît pas dans la rue, fait les gros yeux quand quelqu'un s'habille mal, lâche du goodness! quand il n'y pense pas et prend les critiques et rires de ses amis avec un sourire embarrassé. Ceci dit, la plupart sont un peu au moins aussi posh que lui, même si Adidja n'oserait jamais se moquer (voyons). + Il avait un furet parlant offert par sa mère mais il est mort récemment et il a absolument tenu à l'enterrer sur le terrain Zabini au terme de funérailles très cérémonieuses et véritablement attristées. Nina a pris une photo de lui avec des larmes plein les joues et l'a encadrée pour la mettre sur son bureau, d'après elle il n'y a rien de plus drôle que son frère qui devient aussi dramatique que leur mère. + Il est capable de passer des jours sans voir rien ni personne à part son chien et l'intérieur du studio improvisé de son appartement. Généralement, au bout de quatre jours, Nina débarque pour s'assurer qu'il est toujours en vie avec des pizzas et une petite claque sur la joue, arrête de boire du RedRumpent! + Adidja est habité par la musique. Quand il chante en live, c'est une expérience: il est à fond, tout le temps, quoiqu'il arrive, yeux mi-clos, petit sourire sur les lèvres. C'est un passionné et c'est toujours plutôt incroyable à voir. + Il sait danser, théoriquement, mais il n'aime pas trop ça; la seule fois où ses proches l'ont véritablement vus se donner à fond sur la piste de danse, c'était à la sortie de l'album XO où il était complètement déchiré et a fini à moitié nu à bouger ses fesses comme si il allait mourir le lendemain. Il s'est réveillé avec l'envie de mourir, ceci dit, donc c'était presque ça.

☇ GOSSIP GIRL; Adidja est très mauvais pour mentir et surtout, surtout pour garder un secret. C'en est presque pathologique et tout le monde dans son entourage le sait parce qu'il y a eu environ un million de situations qui sont devenues dramatiques à cause de son incapacité congénitale à garder quelque chose pour lui. Ce n'est pas tant qu'il a envie de mettre les gens dans la merde (vraiment pas — au contraire, il fait des efforts), juste qu'il parle sans réfléchir et puis il pince des lèvres en espérant que personne ne remarque qu'il vient de faire une grosse bourde. Les mensonges, quand ils étaient petits, c'était Nina qui s'en occupait: elle a toujours eu plus de sang-froid que lui qui gigote, se tortille, ponctue chaque mensonge de longs euuuuuuuh coupables et esquive le regard d'autrui. Ses potes ont pris vite le pli en le soumettant à des sortilèges de langue-de-plomb modifiés quand ils lui révèlent des choses qu'ils ne veulent pas voir ébruitées sur MSN ou dans les papiers: la langue d'Adi s'enroule sur elle-même quand il est sur le point de spill the beans et c'est très bien ainsi, même si c'est particulièrement désagréable. Ceci dit, ça veut aussi dire qu'Adidja est sincère. Entièrement et irrévocablement sincère, ça ne lui viendrait jamais à l'esprit de mentir pour quelque chose de trivial, et il n'a pas peur de faire du mal aux autres (parce que quand il essaie d'enrober une critique avec des mots gentils, ça devient encore pire et maladroit) en parlant, parce qu'il n'est jamais particulièrement cruel, juste franc.

☇ FRIENDS; Son groupe d'amis, le flower squad, c'est un peu toute sa vie. C'est ses personnes préférées au monde, ils se prennent la tête pour rien mais finissent toujours par se pardonner, il est plus proche de certains plutôt que d'autres mais au final, c'est tous ses meilleurs amis et il sait qu'il serait un peu perdu sans eux. Bon, le seul truc nul, c'est que Nina fait partie de son groupe d'amis et que même si frère et soeur sont plutôt proches, c'est toujours complexe de se retrouver au milieu d'une partie de never have I ever avec elle. Il y a Hanie pour les beaux yeux duquel Adi serait capable de se damner; Kida sa meilleure amie sur Terre avec qui il a la chance de travailler sur XO; Nell avec qui il peut être une bitch posh sans rien regretter; Jazz avec qui il fait ses meilleurs sons underground; Scylla qui le fait tellement rire qu'il en tomberait des nues à chaque fois; Nao avec lequel il juge les gens à n'en plus finir; Herz sa pote de karaoké que personne ne peut atteindre; Moe à qui il ne dirait pas non non plus, et dont le gamin est quasiment celui de tout le squad; et Nina, bien entendu. Adidja les adore et n'hésite jamais à les lui dire, laissant des I LOVE YOU ALL HAVE A GOOD DAY        sur leur chat à 6h du matin (il se récolte souvent des SHUT THE FUCK UP / i love you too de Moe et des bitch me too now go the fuck back to sleep de Jazz, entre autres) et des commentaires avec plein de coeurs rouges sur leurs scrolls MSN. Ses amis, c'est les meilleurs sur Terre, ils ont leurs private jokes et leurs manies et leurs regards, leurs manières de parler et de s'habiller et de faire plein de petites choses et Adidja n'a jamais été plus ravi que quand Herz était complètement bourrée et lui a dit qu'elle l'aimait et qu'il était un gars bien parce qu'Adidja a toujours peur de les embêter et d'être trop clingy et cringe surtout dans ses émotions une fois qu'il les partage. Mais avec eux, ce n'est pas le cas; c'est les seules personnes dont Adidja ne doutera jamais.

☇ THE LEFTOVERS; Son père est mort quand il était petit et après lui se sont succédés quelques autres hommes, qui ont finit par se faire divorcer ou par mourir tout simplement. À chaque fois, Adidja était persuadé que c'était le bon. À. Chaque. Fois. Et à chaque fois qu'ils partaient (ou disparaissaient), il en voulait tellement à sa mère et au monde entier...! À la première parce qu'elle les faisait fuir à ses yeux, au second parce que c'était injuste, cette douleur et ce sentiment de vide qui le remplissaient à chaque fois que la porte claquait pour la dernière fois sur la silhouette d'un homme — d'un père. Ça l'a rendu phobique de l'abandon, anxieux de se faire mettre de côté — gentil mais plein de doutes, persuadé que son entourage allait foutre le camp aussi, à un moment ou à un autre, parce que tout fout le camp. Grandir sans un père a été difficile, grandir avec sa mère pour mère a été terrible, grandir avec Nina a tout arrangé. Ils sont l'un avec l'autre, l'un dans l'autre, à eux deux ils en deviennent presque une entité: c'est la seule personne dont Adidja ne doutera jamais. Les autres... il a toujours peur que Blaise reparte sur un coup de tête, ou que ses amis le plantent un jour parce qu'ils le trouvent insupportable. Bien entendu, il ne met jamais de mots explicitement sur cette peur qui le ronge quasiment tout le temps pour ne pas paraître needy mais elle existe, et tout a commencé le jour où le second mari de sa mère lui a ri au nez quand il l'a appelé daddy.

☇ EMPIRE; Blaise le héros de Guerre, sa mère Imane la mille fois veuve devenue host populaire d'une émission télévisée, Nihahsah mannequin et joueuse de Quidditch pour les Harpies et... lui. Adidja ne s'est jamais vraiment comparé à sa mère, son frère ou sa soeur, même si c'était dur parfois de les voir exceller là où lui avait toujours l'impression d'en avoir plus à apprendre. Ça s'est arrangé avec le temps, quand il a signé avec OVO et que XO a été créé, que sa musique a véritablement été reconnue. Étrange, maintenant, qu'on mentionne les Zabinis comme un groupe uni, comme un empire en devenir; étrange, aussi, de se rendre compte qu'ils se sont rapprochés après la Guerre malgré tout, même si ça ne veut pas dire que leurs relations sont toujours au beau fixe, entre les prises de tête stupides avec Nina et les remarques de sa mère qui finissent toujours par le blesser plus qu'il n'aimerait le montrer. Il y a les enfants Zabini, les jumeaux Zabini et les frères Zabini pour Adidja, trois groupes très similaires et très différents à la fois, aux dynamiques bien établies et inconstantes, mais parfaites. Il ne sait pas trop ce qu'il serait sans Blaise ou Nina, sans sa mère aussi, et même si il peut passer des jours, des semaines sans leur adresser la parole, il finit toujours par revenir vers eux. Vers Blaise et son énergie et ses convictions; vers Nina et sa voix calme et ses bras protecteurs; vers sa mère et ses rictus tant attendris qu'agacés.

☇ BLACK-ISH; La culture jamaïcaine, Adidja a toujours eu tendance à penser qu'il n'y était... pas étranger, mais presque. Il semblait toujours y avoir quelque chose d'inavouable au pays d'origine de sa mère, un goût d'interdit à ouvrir des livres en swahili de leur improbablement grande bibliothèque pour essayer de déchiffrer, toujours en vain, quelques mots; le créole jamaïcain maladroit sur sa langue. Le plus grand plaisir, c'était quand même écouter des disques de son grand-père, Jimmy Ross, une fois sa mère ailleurs; les longues heures qu'il a passé à écouter les mêmes disques, encore et encore, allongés sur le tapis de la bibliothèque dans l'espoir sans doute stupide que sa mère ne le remarque pas (il remettait toujours les disques dans le mauvais sens dans leurs pochettes, quand il ne les oubliait pas sur le tourne-disques; ceci dit, mama n'a jamais rien dit). Pas italien pour un sou, ni complètement jamaïcain, pas blanc, ni noir, ça n'a aucune importance dans le monde sorcier, mais ça en a pour lui et il n'est pas rare que lui et Nina s'essayent aux restaurant caribéens ou à tenter entre eux de parler créole, comme pour essayer d'apprivoiser une culture qui leur semble légèrement éloignée par le refus systématique de leur mère de parler de son passé et ses origines.