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sujet; nephtheo #4 / how do I wake my spirit cold ?

WIZARD • always the first casuality
Nephtys Shafiq
Nephtys Shafiq
‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 01/02/2015
‹ messages : 2013
‹ crédits : avatar : freesia / signature : whorecrux
‹ dialogues : #8FBC8B
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5439
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
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― HOW DO I WAKE MY SPIRIT COLD ? ―

Let me down easy, let me down slow, if all good things ever come and go. Let me back down in a place I know, hold that nail for the hammer stroke. Oh, this my weapon, this my loam, oh, this my blood, this my bone. How do I wake my spirit cold ? Most people die but others just go. You're still out there and the chasm grows, steady are the feet in the morning glow.


[ PLAY ►|| ] Bras croisés, regard sombre, elle tapait du bout du pied un rythme qui se voulait un peu fou mais qui n’était rien comparé au ramdam de son cœur martelant contre son sternum. Elle était nerveuse, comment aurait-il pu en être autrement, de toute façon ? Elle était appuyée contre une barrière en métal, faisant mine d’observer la rue commerçante et ses passants. En réalité, Nephtys guettait, bourrée de doutes. Ses bras étaient enroulés autour de son buste et cachée par un pan de sa veste usée, sa baguette était prête. Les choses avaient changé dans le monde sorcier mais pas tant que ça au final, pas pour les gens comme elle, comme lui surtout.

Elle était pourtant loin de l’agitation de Londres, postée dans la rue principale d’un petit village moldu du bord de mer et elle se répétait, leitmotiv inutile, qu’elle ne craignait rien, en vain. Elle était anxieuse, inquiète, assez pour serrer les dents à chaque bruit, assez pour sursauter lorsqu’un adolescent vint se poster devant elle, lui adressant la parole. « Can I bum a cig ? » demanda-t-il, ses amis l’attendant un peu plus loin et dévisageant Nephtys, qui secoua la tête avant de répondre « Nah, sorry, don’t have any » esquissant un semblant de sourire désolé avant de sentir son estomac s’enfoncer subitement. Alors que le jeune homme insistait déjà demandant : « Do you have a few quids then ? », elle se décolla de la barrière et lui flanqua un léger coup d’épaule, trop pressée pour s’excuser.

Quelques semaines plus tôt, elle avait eu une vision, maigres informations venant récompenser bien des nuits sans sommeil. C’était le fruit d’un nombre incalculables d’abus et d’expérimentations. Élève malgré elle de Rabastan Lestrange, elle avait depuis la chute des Mangemorts continué le sombre travail d’empoisonneur, se gavant de potions et de substances plus ou moins légales, toutes supposées améliorées ses prédictions tant détestées. Aujourd’hui, elle ne haïssait plus les présages, parce qu’il ne lui restait que ça, parce que ça lui permettait de le retrouver, de le voir. Quelques semaines plus tôt, elle avait eu une vision, voyant Theo entrer dans une boutique moldue, elle avait également noté une petite fille portant un sac en forme de coccinelle et bientôt, alors qu’elle avançait vers le magasin aux vitrines étincelantes, une gosse de cinq ans tout au plus avec le même sac se précipita devant elle, filant au pas de charge vers sa mère.

Elle avait décortiqué un guide touristique pour retrouver l’endroit, se fiant à ce qu’elle avait pu voir, cherchant frénétiquement jusqu’à tomber sur la bonne photo. Worthing, insignifiante Worthing, avec son charme passablement pittoresque et sa marina presque inexistante. Instantanément, elle avait détesté le patelin, y venant pourtant tous les jours à dix-sept heures, parce qu’il lui avait semblé que le soleil dans sa vision donnait un air de fin d’après-midi. Worthing, foutue Worthing, qui ne valait rien mais abritait quand même, même pour un peu, Theo. Il était là, elle en était certaine, tout tombait en place maintenant. Comme elle avait été certaine de le trouver lorsqu’elle avait écrit cette lettre, espérant qu’il comprenne que c’était elle, derrière la plume… Des mois s’était écoulés depuis, encore plus de lunes la séparait de la fin odieuse qu’ils avaient pu connaître… Il était pourtant là, presque à portée de main.

Un bruit de carillon accompagna son entrée dans le magasin et la gorge nouée, elle commença à arpenter les allées, retenant son souffle à chaque intersection. Ce n’était rien de plus qu’une parapharmacie baignée par la lumière peu flatteuse des néons et pourtant quelque part au milieu des paquets de mouchoir et des bouteilles de shampoing se trouvait Theo.

Theo, qui était encore en vie.
Theo, qui n’était plus à elle mais qu’elle ne pouvait pas se sortir de la tête.
Theo, à qui elle avait été fiancée et qui aujourd’hui n’était plus lié à son sort – pourtant, elle se sentait encore si attachée au sien.


Rien n’avait été simple entre eux, du début forcé à la fin brouillonne, des promesses torturées aux attaques haineuses. Elle s’en voulait d’avoir cédé, d’avoir brisé le contrat de fiançailles, elle l’avait abandonné et doutait de pouvoir un jour se le pardonner, à la fois furieuse contre lui et désespérée qu’il lui pardonne. C’était ce qu’il avait voulu, ce qu’il avait fait en sorte d’obtenir. Parce qu’il ne l’aimait plus, ne l’avait jamais aimé, ou parce qu’il n’imaginait tout simplement plus d’avenir. Enfermé comme il l’avait été, comment pouvait-il en être autrement ? Les choses avaient changés, certes, mais pas assez pour lui. Il s’était évadé peu de temps après l’avoir repoussé et depuis, il n’y avait eu qu’une lettre sans réponse et silence assourdissant, de ceux qui filent le tournis.

Elle était là, pourtant, parce qu’elle avait besoin de savoir. De le voir. Parce qu’elle était assez égoïste pour ignorer son souhait, ou assez masochiste pour demander encore à être repoussée. Parce qu’elle avait dans la bouche un goût de fer à chaque fois qu’elle pensait à lui, et qu’elle y pensait constamment, incapable d’avancer. Pas sans lui, parce qu’en dépit de tout, c’était ce qu’ils s’étaient jurés. Elle hésitait, entre colère, dépit et honte. L’avait-elle abandonné ? Lui avait-elle donné ce qu’il voulait ? Elle se blâmait, le cherchait, s’étiolait. Au-dessus de sa tête, une voix annonçait une promotion sur quelconque bouteille colorée dont elle ne connaissait pas l’utilité et au bout de l’allée, une silhouette familière et pourtant si lointaine se tenait. Son visage vira au blanc, à un tel point qu’elle put se sentir exsangue, privée également de quelques battements de cœur, de quelques respirations. C’était comme voir un fantôme, un songe… Elle n’avait pas le droit de l’embusquer de la sorte et pourtant elle était là, prenant ce qu’il lui restait de courage à deux mains, ayant alors l’impression de tenir entre ses doigts ses entrailles et allant se poster à côté de lui pour faire mine d’examiner les produits disposés parfaitement sur les étagères blanches. « Excuse me » murmura-t-elle, à peine audible, prétendant attraper une boite bleutées alors que sa voix se faisait rauque, prête à craquer alors qu'elle s'excusait poliment, dans un autre monde où ils n'auraient été que deux inconnus devant un même rayon.
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HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
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‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4361
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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nephtys shafiqbecause i never seem to run out of tenderness for you and because i need to feel you near. excuse the bad writing and excuse the emotional overflow. what i mean to say, perhaps, is that, in a way, i am never empty of you; not for a moment, an instant, a single second.
Theodore aimait bien les magasins moldus. Il y régnait une ambiance qui n'était en rien similaire avec tout ce qu'il avait connu jusque là. Les boutiques du Chemin de Traverse étaient exigües et étranges, pressées les unes contre les autres, il fallait faire attention à ne pas tout toucher et se méfier de tout ce qu'on vous proposait. La boutique préférée de Theodore était bien entendu Flourish & Blotts; combien d'heures il avait passé à hanter ses petits rayons, à caresser les couvertures des livres et à en lire les premières pages avant de se décider...! On pouvait s'attarder dans les boutiques sorcières; dans les magasins moldus, il avait l'impression que le monde entier était sous Excess. À force des semaines passées à venir ponctuellement pour acheter de la nourriture et le nécessaire pour survivre indépendamment, Theodore avait lui-même développé une certaine rapidité dans tout l'acte d'acheter quoique ce soit: il avait un itinéraire bien défini, il achetait les choses dans un ordre précis (c'était souvent la même chose), les plaçait géométriquement sur le tapis roulant pour les mettre dans l'ordre dans son sac, de manière ergonomique et équilibrée. N'importe qui aurait été ennuyé à mourir de répéter les mêmes gestes semaine après semaine après semaine; pas Theodore. Au contraire, il aimait bien parfois s'attarder, observer les gens (les moldus étaient une source sans fin d'anxiété pour lui, qui s'était muée en fascination à force), les mères tirant leurs fils par le bout du bras, les couples comparant les étiquettes, les hommes rentrant du travail et fronçant du nez en sélectionnant un sandwich. Il y avait toute une science dans la manière de faire les courses, lui semblait-il en les regardant. Ils ne cessaient jamais de le surprendre.

Theodore venait de moins en moins. Penny et lui avaient commencé à faire du Polynectar en masse et avaient chaussé les identités d'Ekin et de Neema comme si de rien n'était, comme s'ils n'étaient rien pour eux. Ils faisaient ça pour une bonne raison (du moins Theodore pouvait l'imaginer ainsi). Ils allaient sauver Benjen, le récupérer et après... après, ils partiraient. Enfin, il savait que Penelope avait le projet de partir, elle lui en avait parlé; Perceval... il suivrait Penny, Theodore en était convaincu. Ne restait que lui. Il aurait pu, aurait dû peut-être, rester dans le coin; se rendre aux autorités une fois sa mission accomplie, mériter la rédemption désirée par Mafie, finir sa vie dans ce petit cottage anonyme en vivant d'il ne savait trop quoi. C'était imaginable. Quelque chose le retenait ici, dans ce cottage et ce village et sur cette île; quelque chose qui avait un nom et des yeux fauves et quelque chose qui avait coupé tout pont avec lui du jour au lendemain. Quelqu'un. Nephtys.

Ils avaient reçu une lettre. L'adresse était bonne, mais pas le nom; “ wrong tenant, ” avait simplement dit Penny avec un air curieux, sans trop y penser. Postée à Londres, écrite la semaine précédente, ils l'avaient tout de même ouverte pour la lire, pour vérifier qu'elle n'était que ça: une lettre moldue mal adressée. Au pire un coup de baguette et elle avait de nouveau l'air intouchée et personne n'en saurait jamais rien; Penny vibrait d'utiliser la magie depuis qu'ils avaient volé la baguette de Neema. Ils avaient donc lu la lettre, qui avait animée leurs conversations pendant des jours et des jours. C'était un évènement en elle-même, cette lettre; même Perceval y avait jeté un oeil. Après tout, parce que leurs ressources restaient plutôt maigres, il était rare que Theodore achète un livre — chaque nouveau contenu était donc disséqué, que ce soit le journal gratuit qu'il avait récupéré sur le chemin ou cette lettre envoyée à la mauvaise personne.

I dream of lazy sundays spent in bed with you, my make-up like moon dust splattered accross your cheek. C'était la phrase qui l'avait fait tiquer. Au bout d'une semaine, ils avaient réparé la lettre et l'enveloppe et Theodore avait eu la mission de la ramener à la poste pour la faire renvoyer; il ne l'avait pas fait. Il n'avait pas pu; à la place, il l'avait relue, encore et encore, une centaine de fois, un millier de fois, la nuit dans son lit, ses doigts caressant les mots comme s'il pouvait invoquer l'image de celle qui avait écrit cette lettre à un homme parti à la guerre — les moldus en avaient eu une aussi apparement, mais dans une autre partie du monde. Il y avait d'autres mots, des phrases, des allusions; des indices, semblait-il, ou alors juste son cerveau fatigué de ne pas s'entraîner avec des énigmes qui tournait en rond en rond en rond. Theodore enregistrait la plupart de ce que lui disaient les gens qu'il appréciait; il pouvait faire les références les plus obscures aux conversations les plus lointaines, rien ne semblait trop mondain pour qu'il l'oublie quand il aimait bien quelqu'un. Et il avait beaucoup aimé Nephtys. Il aimait beaucoup Nephtys.

Cela voulait-il dire que leurs conversations l'avaient autant marquée que lui? Ça semblait impossible. L'espoir était une drogue sans semblable; Theodore s'endormait avec la lettre sous son oreiller. Il était horrifié qu'elle les ait trouvés; il était soulagé qu'elle les ait trouvés. Égoïstement, il n'en parla pas du tout à Penny et encore moins à Perceval. Ils paniqueraient. Theodore savait deux choses: soit il se trompait et ce n'était pas du tout Nephtys qui avait écrit cette lettre (mais il appréciait l'espoir slash soulagement slash bonheur que lui apportait l'objet, donc il pouvait vivre avec cette possibilité), soit il se trompait sur les intentions de Nephtys, car c'était bien elle qui l'avait écrite, et elle le prévenait simplement qu'ils allaient être trouvés et exécutés. Mais les Aurors ne vinrent jamais et elle non plus. Peut-être s'était-il trompé.

Cette possibilité-là semblait impossible, pourtant, en cet instant précis. « Excuse me. » Il s'était décalé pour laisser la femme passer, agacé et lui décochant un regard noir de son cru; s'était paralysé en la voyant, en l'entendant. C'était elle.

Il y avait une qualité onirique à cette rencontre, sous le néon blanc de ces magasins moldus qui tout d'un coup, plutôt que de lui sembler comique, n'était qu'aveuglant et malaisant; il y avait quelque chose d'effarant, de soulageant, d'horrible à la voir ici. Elle avait perdu du poids — il le remarqua tout de suite; ça avait été l'inverse pour lui, le manque d'Orviétan compensé par d'autres drogues — et ressemblait à un oiseau fragile et nerveuse, tout en angles et en longueur. Il hallucinait elle ne pouvait être là, il tendit la main et son doigt s'enfonçant dans son épaule à travers sa veste en cuir et elle tourna les yeux vers lui.

Theodore aurait pu s'imaginer mille fois leur prochaine rencontre qu'il n'auraient pas pu voir la boîte de tampons dans sa main, celle de tests de grossesse dans la sienne, la musique dynamique d'arrière-fond et le ballet incessant des consommateurs autour d'eux. Il aimait bien les magasins moldus mais cette appréciation se transforma en panique alors qu'un poids énorme s'affalait sur sa poitrine; il ne faisait que la regarder, sa main étant retombée contre son flanc, et pourtant Theodore avait l'impression qu'elle était en train de l'étouffer, ses doigts serrés autour de sa carotide jusqu'à la comprimer. Nephtys avait coupé le lien de fiançailles. Ils avaient eu des débuts difficiles et une fin amère, aucun paroxysme — à moins que leurs baisers rares mais brûlants aient été un climax de quelques sortes; il doutait toutefois que ça voulait autant dire pour elle que pour lui. Ils n'étaient plus rien et pourtant elle était là.

Les yeux sombres de Theodore se mirent à fouiller le rayon puis le reste du magasin qu'il pouvait voir; de là où ils se tenaient, il pouvait voir la rue à travers les imposantes vitres. “ Are you alone? ” Personne ne les regardait; ils n'étaient que des étrangers dans un magasin et rien de plus. Il s'éclaircit la gorge, self-conscious de sa voix rauque, avant de reposer les yeux sur elle. Il voulait la repousser; il voulait la prendre dans ses bras. Il voulait transplaner et s'enfuir; il voulait ne plus jamais quitter son côté. “ What are you doing here? ” Il se passa la langue sur les lèvres, elles étaient sèches — douloureuses, aussi, tremblotantes au souvenir de celles de Nephtys pressées contre sa bouche, sa joue, son cou, ce dimanche matin passé dans son lit au manoir Shafiq. Theodore avait renoncé aux Patronus avec la Marque; pourtant, il était persuadé que s'essayer à l'exercice aurait été aisé avec ce souvenir en tête. Comme un feu ravageur, la douleur fantôme se réveilla dans le creux de son bras gauche et il le frotta du dos de sa main droite qui tenait toujours la boîte qu'il avait mis cinq minutes à choisir sur les indications écrites de Penny. “ You shouldn't be here. It's dangerous. ” Il était toujours le même avec elle, condescendant et stupide et pédant; mais là où il avait fait un art de l'ignorer pour pas qu'elle ne remarque son affection, il ne pouvait s'empêcher de dévisager Nephtys cette fois-là, ses yeux avides et désespérés et nerveux la regardant comme si elle allait s'envoler en fumée à chaque instant.
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Nephtys Shafiq
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‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5439
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
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― HOW DO I WAKE MY SPIRIT COLD ? ―



[ PLAY ►|| ] A force de fixer les petites boites achalandées devant elle – devant eux, les mots imprimés sur le carton coloré commençait à danser, perdant tout sens, semblant si étranges. Pas plus étrange que d’être ici, à côté de lui, si proche et pourtant à des lieux de ce qu’ils avaient été. Theo était là pourtant, bien réel, pas juste une vision, pas juste un mirage. Sa prémonition, elle s’était empressée de la décrire, de la coucher sur un bout de papier, pour n’en oublier aucun détail, relisant inlassablement les lettres tracées. La feuille avait trouvé sa place sur sa table de nuit, cachée sous un livre qu’elle n’avait jamais ouvert et au fur et à mesure, elle n’avait plus eu besoin de consulter les références pour connaître le contenu précis, le compte-rendu de ce qu’elle avait pu voir. Au fil des nuits, cependant, elle avait enjolivé le décor posé, y brodant des détails tirés purement de son imagination, rejouant la scène comme un souvenir, un souvenir à venir. Elle l’avait fait tant de fois qu’à un moment donné, il lui avait été difficile de discerner entre vision et rêve. Au final, plantée dans le présent, juste à côté de lui, elle se retrouvait dans les limbes d’une réalité au goût de déjà vu, déjà connu. Elle avait répété, encore et encore, en cherchant le sommeil, le visage pressé contre son oreiller. Brides de disputes, de suppliques, des conversations imaginées qui l’avaient bercé trop de fois. Ils étaient loin de l’hypothétique, maintenant et elle pouvait sentir le regard du jeune homme braqué sur elle. Entre ses propres doutes et l’absence, elle aurait juré pouvoir capter un certain mécontentement, un certain jugement, dans la façon dont il l’observait mais elle ne put se résoudre à tourner la tête, à relever le nez, pour vérifier, soudain bien trop intimidée pour le regarder dans les yeux, du moins jusqu’à ce qu’il touche son épaule, la poussant à lui faire face.

Après tout ça, ils se retrouvaient là, au milieu de nulle part, parce qu’elle l’avait traqué – hardly, mais elle s’était bousillée pour se provoquer des visions et c’était sans doute une forme malsaine de pistage – après tout ça, ils n’étaient qu’à un ou deux pas l’un deux l’autre, perdus dans un village moldu dénué d’intérêt, à s’observer en chien de faïence. Certains auraient sans nul doute trouvé un aspect grotesque aux néons, à la musique, au brouhaha des clients et des caisses. Il y avait quelque chose d’un peu banal, d’un peu convenu. Du silence gêné aux boites dans leurs mains respectives, on était loin de quelconque sursaut épique et pourtant, pourtant son cœur battait à tout rompre et elle pouvait à peine respirer, pressant ses lèvres l’une contre l’autre parce qu’elle n’avait jamais été si soulagée de sa vie. Peu importe l’issue de l’altercation, au moins, il était en vie, au moins elle pouvait se pousser à bout pour le retrouver. Alors qu’il jetait un regard autour d’eux et qu’elle s’imaginait que c’était ça, sa vie, un peu, toujours guetter, toujours être sur le qui-vive, toujours appréhender, elle regarda ce qu’elle avait attrapé, ses joues s’empourprant avant que son estomac ne se noue, cruel clin d’œil d’un hasard moqueur plaçant entre ses phalanges un test de grossesse. Lui, de son côté, avait été en train d’acheter des tampons et elle fronça les sourcils, dardant son visage pour essayer de comprendre, en vain. « Are you alone? » demanda-t-il, interrompant la question naissante, celle qu’elle n’aurait pas su formuler de toute façon. Nephtys se contenta de hocher la tête, jetant à son tour un regard par-dessus son épaule. Le monde vaquait à ses occupations et ne faisait pas attention à eux, parce que dans ce bourg moldu, dortoir de Brighton, les gens étaient pressés, ils avaient des choses à faire, une famille à rejoindre, une maison à retrouver, un diner à préparer. Eux, elle en tout cas, n’avait que ça, cet instant. « What are you doing here? » Elle n’avait pas vraiment de réponse, tout n’avait été que supposition, que tentatives pour le retrouver, que rêveries idiotes. Ce qu’elle faisait ici, c’était la question à un million de gallions, parce qu’en dehors d’une certitude, celle qu’il était toujours là, quelque part, elle ne savait pas ce qu’elle allait tirer de ça. Plus de douleur, sans doute, plus de regrets, plus de questions, encore plus de manque si c’était possible. « You shouldn't be here. It's dangerous. » C’était un rituel, depuis le temps, une manie, une vieille habitude. Il avait tendance à la repousser, suffisamment pour que quelqu’un de censé regarde la situation et se retrouve avec une envie de frapper Nephtys, trop têtue, trop désespérée. N’importe qui aurait pu voir qu’il était fou d’insister comme elle pouvait le faire, n’importe qui aurait même pu aller jusqu’à dire que c’était stupide, inutile. Par moment, elle y croyait, à la futilité de cet acharnement. Combien de fois lui avait-il demandé d’annuler les fiançailles ? Combien de fois lui avait-il dit qu’il ne fallait pas qu’elle soit dans les parages ? Etait-elle complètement naïve, à percevoir ça comme un obstacle à contourner, un mécanisme de défense, plutôt que comme une vérité triste à encaisser, celle où il ne voulait simplement pas d’elle et cherchait tant bien que mal à se dépatouiller de sa présence ? Elle qui avait peiné à parler un peu plus tôt, se contentant de deux pauvres mots à peine audibles, se retrouva à rétorquer bien vite : « Funny, I could tell you the same thing » alors qu’elle le fixait. Il y avait quelque chose de sardonique dans son ton, quelque chose de grinçant, parce qu’ils ne pouvaient pas rire de la situation et qu’elle ne pouvait qu’être acerbe en voulant souligner l’ironie de la situation. Relâchant un peu la tension dans ses épaules, elle parvint à lui adresser un regard plus doux. « I just… I 'saw' you get in that shop, I… » needed to see you, needed to tell you how much I missed you, wanted you, needed you, was worried sick about you, was dying without you… elle opta plutôt pour un faux prétexte à la place. « I needed to let you know anyone could have seen you » siffla-t-elle, s’accrochant à ce mensonge parce que ça lui donnait une raison d’être là, quand bien même il était évident qu’elle n’était pas sincère. Cherchait-elle réellement à être convaincante ? Non. Elle voulait juste avoir un semblant d’utilité, d’intérêt, de quoi justifier tout ça. En réalité, les chances pour qu’on le trouve à l’aide d’un voyant était maigre, quand elle repensait à la violence et la complexité de ce qu’elle s’était fait pour en arriver là. Worth it. Chaque potion, chaque bad trip, chaque crampe d’épuisement, chaque cauchemar, chaque crise d’angoisse ou de tétanie avait valu la peine. « Can we… maybe go somewhere ? » demanda-t-elle, reposant le test de grossesse qu’elle avait attraper pour se donner un peu de substance, avant d’ajouter « the music in here is just terrible » comme pour signifier qu’elle n’osait pas demander plus que quelques minutes, qu’elle ne réclamait pas de faire partie de sa cavale malgré l’envie, le besoin. Elle voulait juste un moment, de quoi comprendre à défaut de pouvoir changer les choses.
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HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4361
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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Theodore sait qu'il devrait se méfier. Qu'il devrait ne pas croire un mot de sa bouche; dégainer sa baguette et l'attaquer, peu importe les moldus, et s'enfuir; retourner au cottage, prendre Cat et prévenir Penny et Perceval pour qu'ils changent d'endroit. Aller où? Ils trouveront; peut-être chez Neema et Ekin pendant un temps. Il devrait se méfier, ne pas la regarder, la prendre en joue et ne pas se retourner; c'est peut-être un Auror sous Polynectar, une illusion, une hallucination, quelque chose qui n'est pas réel. Peut-être peut-être peut-être; toujours est-il qu'il espère tellement que ce soit réellement Nephtys qu'il ne se pose pas la question deux fois. Oh, il devrait pourtant. Et il s'en veut de ne pas le faire. Mais il a tant besoin de savoir qu'elle va bien, qu'elle est là, qu'elle s'inquiète pour lui, qu'elle est revenue pour lui, qu'il ne peut que la regarder d'un air abasourdi et stupide, ses yeux impatients explorant son visage comme si il ne le connaissait déjà pas par coeur. Il pourrait passer des heures entières perdu dans ses yeux (et contre ses lèvres) et même si l'amertume d'avoir senti le lien de fiançailles se fissurer entre eux est toujours présente, il est content qu'elle soit là. « Funny, I could tell you the same thing. » Si il y avait le moindre doute à avoir sur qui se trouvait devant lui, il s'évapora en l'entendant; Theodore rendit à Nephtys un regard impavide, ses lèvres pincées jusqu'à devenir blanches, le minuscule sourire piteux douloureusement réprimé faisant tressauter un coin de sa bouche. Il a toujours prétendu été excédé par son mordant et son répondant; ça a rarement été le cas, passées les premières impressions. Merlin qu'elle lui a manqué.

Merlin qu'elle va lui manquer. Il se demande à quoi elle pense, pourquoi elle est là; attend l'explication avec peur, parce qu'il ne saurait pas quoi dire si... « I just… I 'saw' you get in that shop, I… I needed to let you know anyone could have seen you. » Theodore ne sait pas trop à quoi il s'attendait. Peut-être pas à ça; certainement pas à ça. Après la lettre adressée à la maison, il aurait pu penser que... non. Elle a rompu le lien de fiançailles et ils ne sont plus rien l'un pour l'autre; pour autant qu'il sache, la boîte qu'elle porte est légitime, elle est passée à autre chose et c'est tant mieux. Il sait (se convainc) qu'ils sont amicaux, c'est pour ça qu'elle vient le prévenir qu'il aurait pu être vu par quiconque (Theodore n'aurait jamais l'idée d'appeler Nephtys son amie ceci dit; c'est tellement plus compliqué que ça). Il hoche lentement la tête à l'explication, le visage fermée; toute trace de rire effacée, d'espoir annihilée. Ils ont concocté quelques protections au cottage (il a brisé tous les miroirs et enterré les morceaux; il fait un passage avec du sage quasiment tous les trois jours pour en répandre l'odeur dans chaque recoin; c'est sans compter les éternels entrelacs de runes qu'il appose sur la moindre surface dans le doute) mais Theodore n'y connait rien en totems et autres protections mobiles. Il va devoir y réfléchir; merci, Nephtys; au revoir.

« Can we… maybe go somewhere ? » Theodore remarque qu'elle repose la boîte (avec un rien de soulagement) et sent l'hésitation dans sa proposition (avec un peu d'indécision) et il a envie de dire oui (même si ce n'est pas raisonnable) quand bien même il n'a pas du tout bougé depuis qu'elle a commencé à parler. Elle ne s'envole pas en fumée et ne s'enfuit pas en courant, ça devrait être un indice qu'elle ne va pas partir ou disparaître; pourtant il la regarde comme si ses simples yeux posés sur elle pouvait la maintenir clouée au sol. « the music in here is just terrible » C'est vrai qu'elle n'est pas des plus agréables — Theodore comprend un mot sur deux et puis ça n'a rien à voir avec le wrock auquel il est habitué et qu'il préfère. “ Yeah ok. ” La réponse la moins chaleureuse de tous les temps mais il n'est pas trop sûr de quoi s'attendre ce somewhere. Il aimerait ne pas être gonflé d'espoir mais c'est trop tard; quel espoir, pourtant? C'est lui qui l'a repoussée, a été odieux avec elle quand elle est venue le visiter à Azkaban; lui qui a tant de fois nié son attirance et affection pour elle qu'elle a brisé le seul lien qui les a jamais véritablement unis. Il est déçu qu'elle ne soit venue que pour le prévenir; il a l'espoir que ce soit un mensonge. Tout en sachant pertinemment qu'aucun bien ne peut ressortir de cette situation — ils ne peuvent pas, ne peuvent plus être ensemble, comme si ils avaient jamais eu la moindre chance. “ I still need to buy a couple things though. But, errr... there's a- there's a coffee shop not too far away. ” Theodore s'est rarement senti aussi stupide.

D'un air circonspect, il finit d'acheter ce dont ils ont besoin et passe en caisse; Nephtys à côté de lui à chaque pas. Il n'arrête pas de lui jeter des regards en coin curieux et avides, s'attendant à ce qu'elle disparaisse ou se lasse ou s'en aille; mais non, elle reste là. C'est une situation si simple et mondaine que Theodore ne peut s'empêcher d'imaginer ce qu'il avait prévu, tous ces mois en arrière, quand ils étaient encore fiancés: leur vie à deux, modeste mais parfaite, leur petit avenir parfait qui a explosé en même temps que le Lord est mort et qu'il est devenu un criminel. Il entasse méthodiquement les courses dans son sac à dos et le met sur une épaule en sortant de la pharmacie; il a déjà acheté de la nourriture et il devrait se hâter de rentrer pour ne pas attirer l'attention mais à la place, ses yeux se tournent vers le café mentionné, de l'autre côté de la petite place où se trouve le Boots. Il y a des passants et des voitures et des feux de signalisations et des chiens et beaucoup de monde; autant de choses anxiogènes qui sont devenues habituelles, presque familières, pour Theodore. Ses yeux retournent sur Nephtys. “ I'm glad you're okay, ” dit-il et elle le regarde à son tour. “ I'm sorry I couldn't warn you about any of this, I reckon they- the authorities must have-- ” Il ne finit par sa phrase, un flash d'inquiétude éclairant son regard. Il espère qu'ils ne l'ont pas violentée comme ils l'auraient fait sous le Gouvernement du Magister; l'espoir est maigre ceci dit: quoiqu'ils en disent, Theodore ne croit pas aux nouveaux good guys aux rênes du nouveau Gouvernement. “ If you just wanted to tell me that anyone could have seen me, commence-t-il, trouvant du nerf quelque part dans son corps d'éternel lâche, why didn't you just write a letter? ” Il sait que c'était elle; ce doit être elle.
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WIZARD • always the first casuality
Nephtys Shafiq
Nephtys Shafiq
‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 01/02/2015
‹ messages : 2013
‹ crédits : avatar : freesia / signature : whorecrux
‹ dialogues : #8FBC8B
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5439
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
http://www.smoking-ruins.com/t1752-night-fury-i-be-a-fool-of-the
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― HOW DO I WAKE MY SPIRIT COLD ? ―



[ PLAY ►|| ] Des moments plein de gêne, à ne pas savoir quoi se dire, ils en avaient connu. Ce n’était rien en comparaison avec cet instant précis, pourtant. Elle avait l’impression de n’être qu’à un courant d’air de la chute, prête à s’éclater en millier de morceaux sur le sol lustré du magasin, une bonne fois pour toute à terre devant lui. Ils en avaient traversé, des moments difficiles, des instants horribles et puis l’incertitude s’était ajoutée au mélange, pendant les derniers mois. Ils n’étaient plus rien, parce qu’il avait fait en sorte qu’elle lâche le morceau et qu’elle avait cédé. Ils n’étaient plus rien, parce qu’il était borné et qu’elle s’était montrée faible. Le jeune homme devant elle n’était plus son fiancé néanmoins la place qu’il occupait dans son esprit, dans son cœur, n’avait pas changé. Couper le lien avait été douloureux, physiquement et mentalement, la promesse brisée laissant dans sa déchéance un vide profond et un froid inconcevable, le temps n’arrangeant rien. Au contraire, à vrai dire, les semaines qui s’étaient égrainées n’avaient fait qu’apporter plus de peine. Au deuil d’une relation avortée dans l’œuf, d’un futur étouffé, s’était ajoutée une inquiétude à peine supportable. Si les stupéfiants et les potions avaient pour elle des vertus amplificatrices, elle ne pouvait pas se mentir au point d’ignorer la recherche d’engourdissement. N’importe quoi, plutôt que de rester allongée à regarder le plafond, incapable de bouger ou de respirer, bloquée dans une panique violente, à se demander s’il n’était pas mort au fond d’un ravin où captif au fond d’un nouveau cachot, d’une nouvelle prison, loin des regards curieux.

Des moments plein de gêne, ils en avaient connu. Ils s’étaient balancé des piques, des attaques, des menaces même, parce que rien n’avait jamais été simple pour eux, parce que tout s’était fait durant les heures les plus sombres du monde sorcier – peut-être étaient-ils maudits, à cause de leur timing ? et pourtant ce fut le froid de sa réponse qui la secoua le plus, bien plus encore que la pire des visites qu’elle ait pu faire à Azkaban. «  Yeah ok. » lâcha-t-il simplement et un point sembla s’enfoncer entre les côtes de la jeune femme. Elle l’avait embusqué, elle lui forçait la main, ce n’était pas ce qu’il voulait, elle n’était qu’une inconvenance, qu’un accroc dans son plan pour la journée. Avait-elle espéré un signe, un geste, un retour, quelque chose ? Peut-être, sans se l’avouer et ce même si ce n’était pas quelque chose que l’on pouvait exiger de quelqu’un, surtout pas lorsque ce quelqu’un n’était plus supposé être rien, dénué de lien. Elle priait pourtant, à qui voulait l’entendre, cherchant le moindre indice auquel s’accrocher pour savoir que non, elle n’était pas qu’une idiote écervelée incapable d’avancer, incapable d’admettre le manque de réciprocité dans tout ça.  «  I still need to buy a couple things though. But, errr... there's a- there's a coffee shop not too far away. »  Elle hocha la tête et se mit à le suivre entre les rayons, jusqu’à la caisse, restant à quelques pas de lui, bras croisés, l’observant, observant ce qu’il faisait, essayant de rester droite. Elle avait juste besoin d’un signe, d’un maigre sourire, de quoi entendre ‘I care too’ parce qu’après tant de temps à se faire repousser, peut-être pour son bien, peut-être parce que c’était ce qu’il voulait, elle n’était plus à même de faire la part des choses, trop fatiguée, trop déboussolée. Ça sonnait futile, puéril, nécessiteux, ça sonnait faux et pourtant, lorsqu’elle croisa brièvement son regard, juste avant qu’il ne commence à ranger ses achats dans son sac – encore la fichue boite de tampons qu’il avait attrapé quand elle l’avait accosté, elle peinait pour ne pas s’imaginer des choses – elle crut voir ce qu’elle cherchait dans la façon qu’il avait de vérifier si elle avait mis les voiles ou non. Peut-être, juste peut-être était-il soulagé qu’elle soit là, comme elle était soulagée de le voir, présomption folle, déroutante, crève-cœur aussi.

Bientôt ils se retrouvèrent dans la rue, plus agitée que lorsqu’elle l’avait suivi à l’intérieur. La journée se terminait, les gens quittaient leur travail, peuplaient le village, tout ici n’était qu’une suite de rappel quant au fait que la vie avait continué, que le temps n’allait pas s’arrêter juste parce qu’eux s’étaient perdus de vue, avaient été séparés. « I'm glad you're okay, » souffla-t-il alors qu’ils avançaient vers le café qu’il avait mentionné, Nephtys faisant un léger écart pour éviter un cycliste un peu trop téméraire et relevant ensuite le nez vers Theo. Elle avait du mal à ne pas être amère, à ne pas lui en vouloir. Elle allait bien, dans le sens général des choses. Lorsque l’on grattait un peu le vernis cependant, c’était différent et non, non elle n’était pas ‘okay’. Elle manqua de le lui dire, puis il ajouta : « I'm sorry I couldn't warn you about any of this, I reckon they- the authorities must have— » et sans qu’elle le réalise immédiatement, ses mains formèrent des poings, ses ongles s’enfonçant dans ses paumes. Elle hocha la tête, confirmant ce qu’il sous-entendait. Elle ne voulait pas penser aux heures ayant suivi l’évasion de Theodore, à celles passées dans une pièce d’interrogatoire exigue à répéter, encore et encore, qu’elle n’avait aucun contact, aucune information, aucunes nouvelles, qu’ils n’étaient plus fiancés, qu’il ne lui devait rien, ne se souciait pas d’elle. Le dire autant de fois aux deux aurors chargés de l’interroger avait semblé irréel, absurde, faux. A ça s’étaient ajoutées leurs tentatives pour la bousculer, la faire parler. Elle était restée fidèle à son engagement auprès de Theo si longtemps, à travers son incarcération, son procès, les révélations qu’ils avaient sans doute cru qu’elle mentait, qu’elle ne pouvait pas avoir lâché l’affaire.

« If you just wanted to tell me that anyone could have seen me, why didn't you just write a letter? » Elle haussa les épaules, esquissant une ébauche de sourire un peu cynique et ses bras s’enroulèrent autour de son buste, de quoi la tenir en un seul morceau jusqu’à ce qu’ils arrivent jusqu’au coffee shop. Quelques personnes étaient installées de l’autre côté de la vitrine, assises à des tables assez éparses pour pouvoir discuter sans déranger ceux qui lisaient, ceux qui semblaient travailler. Elle se demandait déjà si les murs aux couleurs voulues chaleureuses n’allaient pas s’avérer oppressants, quand bien même c’était surtout la proximité avec Theo, l’idée d’un tête à tête, qui risquait de l’être. « Letters get lost, they don’t always warrant a reply, you can never know if they made it… » Elle s’était tournée pour le regarder, flanquant un coup d’épaule dans le pan de bois pour en actionner les gonds. Ils furent aussitôt accueillis par le tintement d’un grelot accroché dans l’embrasure et un employé leur jeta un coup d’œil, lançant une formule de politesse qu’elle put à peine saisir à travers le brouhaha de ses pensées. « Also, I would have needed an adress, wouldn’t I ? » Nephtys voulait se planquer derrière ce qu’il lui restait de fierté et dans un monde idéal, elle aurait refusé d’admettre lui avoir écrit. Or, ce n’était pas, en rien, un monde idéal dans lequel ils vivaient actuellement. Les plaies de la société sorcière se refermaient doucement mais rien n’était gagné, rien n’était sûr et surtout, certaines blessures n’étaient pas faites pour se résorber, alors sa fierté, son orgueil, tout ça filait dans le vent. Elle n’était pas sûre qu’il ait un jour reçu sa lettre, pas sûre qu’il l’ait lu, pas sûre qu’il ait compris qu’elle venait de lui… Elle avait son adresse, elle avait refusé de s’y rendre par peur d’être suivie, craquant après sa deuxième vision et oubliant la prudence.

A nouveau côte à côte, devant le comptoir du coffee shop, à attendre le barista qui trottait ça et là entre la caisse et les machines fumantes, ils étaient une fois de plus plongés dans un silence gêné. Elle n’avait qu’un pas à faire, qu’un léger mouvement à effectuer pour que son épaule touche celle du jeune homme. Pire, elle n’avait qu’à déplier ses bras et les laisser glisser le long de son flanc pour que d’elle-même, sa main effleure le dos de celle de Theo. De là, il n’y avait rien entre ses doigts s’accrochant aux siens et l’idée était enivrante, parce qu’interdite, parce que cruellement hors de portée malgré la promiscuité. Ils n’étaient plus, elle n’avait pas le droit, ne pouvait pas réclamer ça, était de toute façon trop secouée pour pouvoir l’encaisser. Elle en tremblait presque, pourtant, remerciant l’employé qui revenait vers eux. « Sorry for the delay, what can I get you ? » demanda-t-il, beaucoup trop enthousiaste, sa voix venant briser la gêne presque précieuse, le silence presque sacré, qui s’était installé momentanément. « Anyway, letters, words, all of that, marmonna-t-elle, they can’t express what I would have wanted to tell you » avant de s’avancer, forçant un sourire et commandant un café sans oser regarder par-dessus son épaule pour voir si Theo reconnaissait un passage d’une lettre qu’il avait ou non reçu. 'Words can’t express what I want to tell you, what I need you to hear, all those things I couldn’t whisper in your hear for the world was too loud when we got separated. Words are weak, meaningless, nothing compared to the void you left, the void you will fill when you get back to me', plaidoyer d'une amoureuse transie, tracé en se faisant passer pour une autre mais avec ses sentiments à elle, derrière le nom d'une moldue pleurant l'absence d'un amant déployé sur le conflit dans lequel ils étaient engagés depuis quelques temps.
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HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
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‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4361
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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Nephtys a sur les lèvres un sourire que Theodore ne comprend pas. Il ne la comprend pas — c'est ce qu'il l'a rebuté au début, puis attiré. Il ne la comprend pas, elle est... inédite dans sa vie et dans son monde, différente de tout ce qu'il a jamais pu connaître. Il doit encore apprendre à déchiffrer la moindre de ses émotions et ses sourires; celui-là, il ne croit pas le connaître, même si il devine une certaine amertume dans le pli de sa bouche. « Letters get lost, they don’t always warrant a reply, you can never know if they made it… » Les traits de Theodore, ouverts par la curiosité, l'impatience et l'espoir, se referment aussitôt. Ce n'est pas elle qui a écrit la lettre, c'était bien juste un courrier perdu par la poste ou par n'importe qui d'autre, il n'en sait rien, mais ce n'était pas elle. Sinon, elle en aurait parlé. Non? Ça semble logique. Pour une fois, il s'est laissé aveugler par ses sentiments et a nourri un espoir stupide, une idée impossible; on ne l'y reprendra pas à deux fois. Theodore enfonce ses mains dans les poches de sa veste en détournant les yeux. Il sent le regard de Nephtys sur lui mais l'évite, prétendant se concentrer sur l'intérieur du café dont elle vient d'ouvrir la porte. Il a été stupide et il n'a pas le droit d'être stupide, l'idiotie pourrait lui coûter la vie. Il aurait dû jeter cette lettre (qui ne le quitte plus désormais qu'il l'a lue plus de mille fois; il aurait trop peur que Penny tombe dessus et lui demande des explications — il s'en veut de lui mentir, ceci dit, mais ce n'est qu'un détail, rien d'important). « Also, I would have needed an adress, wouldn’t I ? » Il hoche la tête d'un mouvement raide. “ Right.

Theodore a été stupide et toute cette vaste entreprise est stupide. Il devrait la planter là, tout comme il n'aurait jamais dû lui proposer de venir ici; la vague de chaleur à l'intérieur du café est violente et il grimace, mal à l'aise déjà. L'endroit est trop silencieux, ses yeux volent à la clochette qui annonce leur entrée, il regarde machinalement chaque client comme si quiconque savait où lui, Penny et Perceval étaient. Ils s'avancent vers le comptoir et il sort les mains de ses poches, nerveux, ses doigts s'agitant dans le vide comme pour calmer sa fébrilité. Le silence est pesant, la tension imaginaire sur ses épaules aussi; il ne regarde pas Nephtys mais le ballet du serveur derrière son comptoir. Il le regarde activer des machines que Theodore n'a jamais connu que magiques, intrigué et fasciné à la fois, clignant difficilement des yeux quand l'homme s'adresse à eux. « Sorry for the delay, what can I get you ? » Il serait à deux doigts de s'enfuir en courant pour laisser Nephtys gérer cette situation, lui dire que c'était une mauvaise idée et qu'il n'a même pas faim, mais quand elle parle, il tourne la tête vers elle, irrépressiblement attiré, incapable de l'ignorer. Pendu à ses lèvres quoiqu'elle dise; incapable de courir dans l'autre sens quoiqu'elle fasse. Elle lui a beaucoup manqué. « Anyway, letters, words, all of that, they can’t express what I would have wanted to tell you. »

Elle s'avance déjà et commande et les yeux sombres de Theodore sont rivés sur sa nuque. Si ils pouvaient, il creuserait des trous dans son corps pour extraire toutes les pensées de son esprit, pour la comprendre, pour analyser ses mots avec toutes les informations disponibles. Il se demande si Nephtys sent son regard, perçoit la manière qu'a son corps de se figer, de se concentrer sur elle; mais il ne voit rien d'elle, note juste le ton poli avec lequel elle s'adresser au serveur et le sourire qui a tordu ses lèvres (avec un poil de jalousie) (une nouvelle émotion pour lui). Il ne peut rien analyser du rideau de cheveux bruns sur sa nuque; il ne peut que convoquer le souvenir des mots appris par coeur de la lettre, ne peut que... espérer. “ Sir? ” Il cligne des yeux et se tourne vers le serveur d'un air incompréhensif avant d'hocher lentement la tête. “ Do you make tea? I'll have an Earl Grey. Sure! That'll be four pounds twenty. Grab a seat and I'll bring you your order. ” C'est une conversation tellement simple et stupide et insipide, Theodore n'adresse un mot à personne quand il a le choix et qu'il est dans le monde moldu, c'est tellement... simple et mondain. Étrange et inhabituel. Il sort son porte-feuille et compte diligemment ses pennies sous l'oeil surpris puis agacé du serveur (il a encore du mal à reconnaître les pièces) avant de lui laisser un léger pourboire et d'aller s'asseoir à une table du café, la plus éloignée de la porte mais aussi la plus séparée du reste des clients.

Nephtys s'assied en face de lui. Il la regarde sans rien dire et elle n'a rien à lui dire non plus. Finalement, il fait glisser son sac à dos sur ses genoux pour en sortir la lettre et il la dépose sur la table entre eux deux. “ What do you want to tell me? ” dit-il en reposant son sac à ses pieds, ses yeux ne lâchant pas une seule seconde Nephtys avant qu'il ne se corrige et se fasse timide, les baissant sur ses mains sur la table. “ What would you have wanted to tell me, ” se corrige-t-il donc, mal à l'aise, parce qu'elle a utilisé le passé et peut-être que ça veut dire que cette lettre, si c'est elle qui l'a envoyée, n'est plus au goût du jour. Mais alors, que fait-elle ici? “ I'm not very good with words either. ” Ça n'a rien de nouveau, ceci dit — c'est elle, la parolière et la chanteuse, et lui, le maladroit de service, dans ses actes et ses mots. “ What I said last time we saw each other wasn't true. None of it was. I didn't want you to wait for me. I could have died - I might still die. There's no way I'm going back there. ” Sa bouche est sèche et il a toujours les yeux baissés, jouant avec les serviettes en papier, la sucrière. “ I think I'm going to leave the country as soon as we-- ” Il ne se permet pas de rajouter quoique ce soit, il aurait peur que l'information se perdre. Theodore aime se douter que Nephtys n'est pas là pour espionner et ne délivrerait pas ses secrets au premier venu; mais il ne peut prendre aucun risque. “ I'm sorry I was so harsh.
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WIZARD • always the first casuality
Nephtys Shafiq
Nephtys Shafiq
‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 01/02/2015
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5439
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
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― HOW DO I WAKE MY SPIRIT COLD ? ―



[ PLAY ►|| ] Rien ne vint, ou alors elle ne le vit pas, pas même lorsqu’elle recula pour lui donner l’occasion de commander à son tour. Lorsqu’il tira son portefeuille, elle resta plantée là, n’ayant de toute façon pas d’argent moldus sur elle. Elle se contenta de l’observer tandis qu’il payait, dardant un regard entre l’inquiétude et le désespoir sur l’arrière de son crâne, sur sa nuque, sur ses épaules tendues, toujours tendues. Theo lui avait presque toujours semblé être sur le qui-vive, droit comme un i, à guetter les attaques du monde. Rares avaient été les moments où elle avait pu le voir baisser sa garde. Quelques instants volés, ça et là, des secondes où elle avait pu le prendre de court, où elle avait réussi à le faire rire, où elle avait eu l’impression d’un peu, juste un peu – peut-être même juste assez, le soulager du poids qu’il portait sur son dos et le forçait à rester droit, toujours si droit, s’il ne voulait pas tomber.

Elle lui laissa choisir la table, quoi qu’elle aurait surement opté pour la même, loin de la porte, loin des gens, loin du comptoir où le barista s’affairait à préparer la commande qu’ils venaient de passer. Il y avait quelque chose de si simple, de si banal dans cet instant, c’en était presque odieux. Tout ça n’était pas réel, pas possible, pas pour eux. Ils n’avaient jamais connu des rendez-vous, juste des fonctions officielles auxquelles il avait fallu assister ensemble, quelques visites ça et là, des diners coincés, des entrevues à la fin des concerts qu’elle avait pu donner. Ils n’étaient que rarement allés quelque part ensemble et ça n’avait été si simple, si tranquille, si… oppressant. Elle s’installa en face de lui, ne retirant pas sa veste, posant son sac sur la chaise la plus proche afin de dissuader quiconque d’oser s’approcher de trop près. Pour quelques minutes et peu importe la fin, il était à elle, juste à elle et tant pis si le pire s’annonçait – n’avaient-ils pas, de toute façon, déjà vécu le pire ? Il semblait que le monde en avait encore en réserve pour eux, malgré la séparation. Pourtant, lorsqu’il tira un morceau de papier de son sac et qu’elle fut à même de reconnaître ce dont il s’agissait, un sursaut d’espoir vint l’animer – il avait reçu la lettre – puis une réalisation douloureuse – il n’y avait jamais répondu. Aurait-elle préféré que le courrier se perde en route, n’arrive jamais à destination, ne le trouve pas ? Non. Malgré sa gêne soudaine et le rouge à ses joues. Ce qu’elle avait écrit, elle en avait pensé chaque mot, chaque nuance et derrière les quelques envolées qu’elle avait imaginé pour la moldue et son amour parti à la guerre, il y avait Nephtys, Nephtys qui rougissait d’avoir ainsi couché ses sentiments, sa douleur, son manque sur le papier, une lettre à laquelle il n’avait pas daigné répondre. Il savait qu’elle venait de lui, pourtant, sinon pourquoi la poser sur la table, entre eux, représentation de la maigre communication – à sens unique – des derniers mois. « What do you want to tell me? » il reposa son sac au sol et du bout des doigts, pendant ce temps, elle vint effleurer la missive, sentant une boule se loger dans sa gorge, petite agonie obstruant un peu sa respiration, sa déglutition. « What would you have wanted to tell me » se corrigea-t-il, employant le passé comme elle quelques instants plus tôt, assez pour la secouer un peu. « I'm not very good with words either. What I said last time we saw each other wasn't true. None of it was. I didn't want you to wait for me. I could have died - I might still die. There's no way I'm going back there. » Ses mots s’apparentaient à des gifles qu’elle encaissait en essayant de ne pas gémir. Quelque part, apprendre que s’il avait cherché à se débarrasser d’elle, ce n’était pas par manque d’affection mais pour décider à sa place de ce qui était bon ou pas pour elle, était atrocement plus douloureux que ce qu’elle aurait pu imaginer. Il y avait derrière cette confession un goût amer, celui de coups infligés pour rien. Éloigner Nephtys n’avait pas diminué l’attachement et si le lien magique tracé entre eux par le père du jeune homme et les parents de la Shafiq n’était plus qu’un souvenir du passé, le reste ne s’était pas mué en indifférence. La distance, l’absence, la fin abrupte, elle n’avait pas trouvé là-dedans de quoi tourner la page, n’avait de toute façon pas voulu chercher. Alors elle le regardait, mordant sa lèvre inférieure, sourcils froncés. Elle devait sembler contrariée, désorientée, blessée peut-être. Elle luttait juste pour ne pas trembler, même si ses doigts encore posés sur la lettre tressautaient de façon irrégulière. Lorsqu’elle le remarqua, elle ramena sa main sous la table pour la coincer entre ses genoux tandis que lui s’agitait, touchant à tout, l’interpellant un peu au passage. Theodore aimait rendre une image de plein contrôle et la nervosité dans ses gestes était preuve d’une réalité toute autre. « I think I'm going to leave the country as soon as we— »  ajouta-t-il et elle tiqua sur le ‘we’, se demandant qui était ses compagnons d’infortune – il y avait une femme, ça elle s’en doutait, la boite de tampons dans son sac était assez claire – avant de tiquer sur le reste. Il voulait partir, s’exiler, c’était peut-être la solution la plus censée maintenant que les frontières avaient été rouvertes… Elle voulait protester, pourtant, elle voulait s’offusquer, refuser. Elle n’avait plus le droit de rien dire, néanmoins, alors elle resta plantée sur sa chaise, un peu sonnée, un peu choquée. « I'm sorry I was so harsh. » ajouta-t-il finalement et elle pinça ses lèvres en une ligne fine, regardant ailleurs, levant les yeux vers le plafond pour ne pas laisser de larmes s’accumuler sous la tonnelle de ses cils. « I don’t think harsh begins to cover it » siffla-t-elle finalement, sa voix craquant un peu. Elle se racla la gorge, haussa les sourcils comme pour marquer l’euphémisme. Elle était résolue à ne pas se mettre à pleurer devant lui, ne voulant pas attirer les regards. Un hoquet quitta sa bouche pourtant, la poussant à porter une manche devant sa bouche, comme pour endiguer un flot de sons de détresse qu’elle n’aurait pas su arrêter. Il lui restait un peu d’orgueil, assez pour ne pas causer de scène en public, à moins que sa pudeur ne soit uniquement le fruit d’une crainte, celle de le voir filer à l’anglaise si jamais les regards se tournaient vers eux. « I know I don’t have the monopole on pain and frankly, given what you’ve been through I’m not sure I can even complain but did you stop for a second to think about how… » Elle s’arrêta subitement, pas fichue de trouver un mot pour décrire ce qui avait résulté de la dernière fois qu’elle avait été autorisé à le voir. « I was mad, I severed the link because I thought it was still in my father’s hands. It wasn’t, not anymore, since he’d lost his mind, that fell back on me, I didn’t know that, I… » A nouveau, un silence vint s’installer entre eux, quelques souffles de répit pour ravaler ce qui grimpait dans sa gorge, colère ou sanglots, c’était difficile à déterminer. « When I realized what I had done, that’s it was too late to go back, I almost lost it, I… it was suppose to last as long as we lived, I know it was not much, just a promise but it was something, right ? You pushed me so I’d betray you and for what, for something you didn’t mean ? to protect me ? To cover your own tracks ? » Elle chuchotait mais le ton était en train de durcir quand même. Elle fut pourtant interrompue par le serveur qui s’approchait de la table, venant poser devant eux les boissons chaudes qu’il avait commandé. « There you go, Earl Grey and a cup of coffee, let me know if you need any – is everything okay ? » demanda le moldu en posant son regard sur l’expression de Nephtys, tournant la tête pour observer Theo, revenant ensuite à la jeune femme. Cette dernière fit ‘oui’ de la tête, forçant un sourire dont le goût sirupeux et faux éclata dans sa bouche. Elle dut se montrer assez convaincante, repoussant d’un air gêné une mèche de cheveux derrière son oreille car bien vite, l’intrus malgré lui fit marche arrière, lançant juste un « alright then, » qui signifiait sans doute qu’il n’était pas assez payé pour réellement s’inquiéter des clients.

Nephtys tourna la tasse de café qu’il avait posé devant elle jusqu’à ce que la anse soit à portée de sa main gauche, enroulant ses doigts autour de la céramique chaude. L’été – même si anglais et donc médiocre – battait son plein et pourtant elle avait froid, si froid, subitement. « You’re going to leave, murmura-t-elle, amère comme la boisson sombre devant elle, une tristesse infinie perçant cependant au travers. Where you planning on saying goodbye, somehow ? » La question resta en l’air à peine un instant, bien vite elle ajouta : « Actually don’t answer that, you don’t reply to letters why would you bother with goodbyes, uh ? » Et les yeux rivés sur son café, elle se retrouva simplement à espérer, en silence, à prier sans savoir à quel autel, ask me to come with you, ask me to come with you, ask me to come with you.
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HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
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‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4361
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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Theodore ne remarque tout d'abord pas l'émotion qui étreint Nephtys; c'est seulement quand il relève les yeux qu'il semble se rendre compte des sentiments qui l'agitent, de ses yeux plus brillants que d'habitude. Il la regarde comme si il avait oublié jusqu'à sa présence, à moins que ce soit simplement l'émotion qu'elle montre qui le surprenne. « I don’t think harsh begins to cover it. » Certainement pas non; mais Theodore, au lieu de se passer le film de la dernière fois qu'ils se sont vus comme pour se torturer un peu plus, ne peut que regarder Nephtys sans rien dire. Tous ses muscles sont tendus, ses phalanges deviennent blanches alors qu'il presse ses doigts contre la table; il en tremblerait même. Il ne sait pas si il a envie d'essuyer lui-même ses larmes, toucher son poignet pour la rassurer ou s'enfuir dans l'autre sens par peur. Il se rend compte qu'il l'a heurtée, plus qu'il ne l'avait imaginé; qu'elle n'est pas passez à autre chose aussi facilement qu'il aurait pu penser. N'était-elle pas habituée aux histoires inconséquentes avant lui? pendant lui? La lettre parlait pour elle. Il était spécial à ses yeux. Elle ne lui avait posé aucune question sur le papier soigneusement conservé aux lignes remplies d'encre qu'il avait posé entre eux; un aveu silencieux comme un autre, du moins l'imaginait-il. Il était spécial. Elle l'appréciait. Plus que ça, même, parvenait-il à penser sans grande prétention (quand bien ça aurait été mentir que de dire que Theodore ne sentait pas son coeur plonger dans sa poitrine à cette idée. Nephtys était bien plus que tous ce qu'elle pouvait imaginer à ses yeux, et bien plus qu'il aurait été capable d'avouer) après avoir lu la lettre pendant des heures. Et elle voulait qu'il revienne. La lettre était pleine d'un longing, d'un désir ardent et impossible. Il s'était renseigné sur cette guerre moldue. Très différente de celle qui l'avait transformé de membre de l'Élite à fugitif, mais une guerre tout de même.

Il avait tant de choses à dire à Nephtys mais il ne mentait pas en disant qu'il était mauvais avec les mots. Il aurait dû répondre à sa lettre, il le sait; mais à quoi bon entretenir ce qui ne sera jamais rien? « I know I don’t have the monopole on pain and frankly, given what you’ve been through I’m not sure I can even complain but did you stop for a second to think about how… » Le sourcils de Theodore se froncent légèrement au-dessus de ses yeux. Bien entendu qu'il a réfléchi: il n'a fait que ça pendant les longs jours que lui et Penny ont passé à échanger des idées pour quitter cette prison de malheur. Bien entendu qu'il a réfléchi. Qu'il a utilisé les pires mots, qu'il a été le plus odieux, dédaigneux, cruel possible. Il aimerait dire qu'il regrette, mais ce n'est pas le cas. Il est juste désolé d'avoir menti. Nephtys ne finit par sa phrase donc il ignore ce à quoi elle doute qu'il ait réfléchi. « I was mad, I severed the link because I thought it was still in my father’s hands. It wasn’t, not anymore, since he’d lost his mind, that fell back on me, I didn’t know that, I… » Il lui faut quelques secondes pour comprendre, et ses traits se détendent quand il comprend que la décision n'était pas... consciente, pas entièrement. Theodore a une pensée pour Aswad, son beau-père, ancien beau-père. Il aimerait tant... pouvoir aider Nephtys et son père, ramener Isla à la vie. Il ne l'a jamais dit au couple Shafiq, par timidité et par malaise, mais il les apprécie grandement, ils ont été là pour lui après la mort de son père, l'ont aidé même quand il refusait tout aide. Il aurait bien aimé être leur beau-fils plus longtemps.

Le silence s'étire entre lui et Nephtys. Les doigts de Theodore sont immobiles, toujours pressés contre la table, les phalanges blanches soumises à une telle pression qu'elles font presque trembler sa main. Elle renifle et ravale un trop-plein d'émotions alors que lui ne la lâche pas d'un regard intense, comme si il pouvait arracher tous ses émois avec ses yeux, détruire la tristesse. Mais ça ne fonctionne pas comme ça. « When I realized what I had done, that’s it was too late to go back, I almost lost it, I… it was suppose to last as long as we lived, I know it was not much, just a promise but it was something, right ? You pushed me so I’d betray you and for what, for something you didn’t mean ? to protect me ? To cover your own tracks ? » Theodore se redresse légèrement sur sa chaise, comme pour s'éloigner d'elle; ses mains disparaissent sur la table, viennent se presser sur ses cuisses. Yes. C'est cruel et injuste et méchant mais c'est ainsi, c'était ce qu'il y avait de mieux, à son sens, pour lui et pour elle. Pour qu'elle puisse passer à autre chose et pour que lui n'ait plus rien le retenant nulle part. Une femme promise à une belle vie et un homme fugitif; c'est tout ce qu'ils sont maintenant. Rien d'autre.

Il aurait aimé, pourtant. Il ouvre la bouche pour répondre, pour lui dire ça, même si ça veut dire être froid et cruel, mais ils sont interrompus par le serveur qui pose sur la table leurs deux tasses. « There you go, Earl Grey and a cup of coffee, let me know if you need any – is everything okay ? » Theodore écrase ses ongles contre sa jambe, à travers le tissu épais de son jean noir, un she's fine claquant lui brûlant les lèvres, réprimé à grand mal. Déjà parce que c'est impoli, ensuite parce que ça rendrait la situation pire; il se contente de regarder Nephtys, ignorant sciemment l'homme jusqu'à ce qu'il s'éloigne sur un « alright then » faiblard. Il ne bouge pas pour s'emparer de sa tasse, elle doit être trop chaude de toutes façons, il a la gorge trop serrée pour avaler quoique ce soit, et aucun appétit. « You’re going to leave. » Theodore détourne les yeux, enfin, regardant à travers la vitre la rue dehors. Il est toujours tendu, comme si un courant électrique ne cessait de parcourir son corps tout entier, le maintenant rigide et douloureux. Oui, il va partir. Il faut bien. Il n'a aucune envie de retourner à Azkaban ou pire. Il sait que ce qu'il a fait est mauvais, inhumain même — le mauvais camp a gagné la Guerre pour lui, il est fichu, il ne pourra jamais aspirer à tout ce qu'il rêvait pour lui, pour elle, pour eux. Il n'y a plus rien pour lui ici.

Même elle. Elle n'a jamais été sienne de toutes façons. « Where you planning on saying goodbye, somehow ? » Non. Il reporte son regard sur elle mais elle reprendre avant qu'il n'ait plus répondre: « Actually don’t answer that, you don’t reply to letters why would you bother with goodbyes, uh ? » Il y avait une adresse sur le dos de l'enveloppe, une boîte postale en fait. Theodore se demande si elle y est allée souvent pour la trouver vide. Il aurait pu répondre. Dû. Mais il n'était sûr de rien. Ne l'avait jamais été avec elle — elle a toujours eu la capacité de lui faire douter de tout, de tout lui faire remettre en question aussi. “ You're trying really hard not to understand but I know you do. ” Il sait qu'elle n'est pas stupide. Theodore repose lentement une main sur la table et tend le doigt et pendant un instant, il a l'impression qu'il va avoir le courage d'effleurer le poignet ou le dos de la main de Nephtys; mais son audace le quitte plutôt brutalement et il baisse les yeux sur sa tasse de thé, tendant plutôt la main pour ajouter du sucre à son thé. “ I thought you were okay. I sincerely thought... I knew they'd give you grief but you didn't know anything and you thought I didn't care about you, I made sure of that. I thought you were okay, that you were... moving on. And then that letter. ” Il repose ses yeux sur la feuille honnie, pliée soigneusement et gardée dans la poche intérieure de son sac. Il a tant aimé lire ces mots, ses mots. Certains jours il était convaincu que c'était elle; d'autres persuadé que ce n'était qu'un courrier perdu. Mais dans un cas comme dans l'autre, les mots l'ont... ému d'une manière inavouable.

Il aurait bien être aimé ainsi — la réalisation que c'est le cas envoie une vague de frissons dans son dos et lui donne aussi le courage d'affronter le regard fauve de son ancienne fiancée. “ This is no life, Nephtys. You're promised to a great life - you are a great artist. But me... I'll just keep running. I'm going to be a fugitive for the rest of my life. Everything... our legacy... our lives, our friends... I can't have that, not anymore, not ever. This is no life, ” conclut-il. Il ne peut même pas blâmer le fait de s'être évadé d'Azkaban; il en veut simplement au Magister de ne pas avoir gagné la Guerre sur laquelle Theodore avait tout misé. “ You make it sound like it's easy. Like it was easy to tell you- to lie to you and tell you all those horrible things. ” Surtout quand il voit Perceval et Penny, surtout quand il sait qu'elle l'aurait aidé si il le lui avait demandé, qu'elle l'aurait peut-être... accompagné. Il se demande si c'est ce qu'elle veut aujourd'hui, si c'est pourquoi elle est venue. Il en a parlé à Penny. Cette situation ne mérite pas que Nephtys s'en mêle; Theodore ne le mérite pas. “ Letting go is the hardest thing I've ever done.
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Nephtys Shafiq
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― HOW DO I WAKE MY SPIRIT COLD ? ―



[ PLAY ►|| ] Elle savait pertinemment que ses mots étaient plus amers que le café qui attendait d’être bu. C’était plus fort qu’elle, elle avait l’impression que c’était tout ce qu’il lui restait, la seule défense à sa disposition. Ce n’était pas contre lui, pas vraiment, même si les piques étaient belle et bien dirigées vers Theodore. Sa rage, cette hargne, ce feu dans ses entrailles, il était pour le monde, pour ce que les gens en avaient fait, pour ce qu’ils avaient fait du jeune Nott. Son amertume, elle voulait empoisonner celui qui l’avait embrigadé là-dedans, mais le père de son ex-fiancé était déjà mort, libéré des contraintes et des conséquences de ses actes. Elle ne pouvait s’empêcher de regarder de travers ceux qui avaient été pardonnés, ceux qui n’avaient pas eu besoin de fuir parce qu’ils n’avaient pas été enfermés. Elle, elle avait livré des foules entières aux mangemorts, laissant des hommes armés et dangereux fouiller parmi de jeunes sorciers qui lui avaient été dévoués et pourtant, elle était libre. Combien de gens ses visions avaient-elles tué ? Ne méritait-elle pas une punition plus grande, une pénitence, quelque chose ? Oh, par Merlin, ce qu’elle pouvait pester contre ceux qui avaient estimés que Theo ne méritait pas une autre chance, ceux qui n’avaient pas vu l’absence de choix devant lui. Si elle pouvait lui pardonner, pourquoi en étaient-ils incapables ?

Parce qu’ils ne l’aimaient pas, contrairement à elle.
Parce qu’ils la regardaient de travers en apprenant qu’elle fermait les yeux, pour lui.


Elle repoussa doucement Isla de ses pensées, victime collatérale, tendre âme perdue dans une guerre vaine. Elle savait qu’elle y reviendrait, qu’elle se flagellerait plus tard. Qu’aurait pensé Aswad, s’il savait ? Aurait-il toisé Nephtys avec un air dégoûté, outré ? Aurait-il compris ou aurait-il renié sa fille, sa stupide fille qui par sa cupidité et son envie de gloire les avait déjà tant heurtés ? Elle ne pouvait pas penser à Isla, à Aswad, pas maintenant, elle ne voulait pas pleurer.

« You're trying really hard not to understand but I know you do. » Pendant une seconde, elle se pensa presque à croiser les bras pour sembler vexer. A la place, les mots du jeune homme allèrent se heurter contre les parois de son crâne, faisant écho à beaucoup trop de choses, beaucoup trop de nuits passer à réfléchir, à essayer de trouver un sens à tout ça. « I thought you were okay. I sincerely thought... I knew they'd give you grief but you didn't know anything and you thought I didn't care about you, I made sure of that. I thought you were okay, that you were... moving on. And then that letter, » elle secoua doucement la tête avant de poser son coude sur la table, portant son poing fermé à son visage et appuyant un peu le dos de ses phalanges contre sa bouche, comme pour cacher l’expression qui se traçait malgré elle sur son visage. Elle s’en était persuadée, qu’il s’en foutait. C’était ce qu’il avait voulu et il avait réussi, il avait semé le doute et avait secoué tout ce qu’elle savait. C’était un peu de sa faute, quelque part, Nephtys en avait consciente. Trop idéaliste, trop artiste peut-être, elle avait rêvé de gestes fous et désespérés, d’un déroulement épique, de manœuvre romanesque pour sauver ce qu’il avait. Quand ce n’était pas venu, au lieu de réaliser que c’était simplement parce que la vie n’était pas une œuvre manufacturée mais simplement la réalité, elle avait préféré se convaincre ne pas avoir mérité tout ça. Ça avait été plus facile que de renoncer à sa vision du monde, aussi biaisée cette derrière pouvait être. « This is no life, Nephtys. You're promised to a great life - you are a great artist. But me... I'll just keep running. I'm going to be a fugitive for the rest of my life. Everything... our legacy... our lives, our friends... I can't have that, not anymore, not ever. This is no life, » Elle hocha la tête, non pas pour acquieser mais pour signifier, d’un air qui se voulait entendu – l’effet était raté – qu’elle avait pensé à tout ça, à tout ce qui était parti en fumé pour lui, à son avenir en berne. Elle avait aussi songé à sa carrière, à combien la musique était devenu un calvaire, quand bien même elle était plus prolifique que jamais. Il fallait dire que l’inspiration ne manquait pas, elle avait des tourments à foutre sur des mélodies, elle n’avait que ça, à vrai dire… Les jouer était cependant bien trop douloureux pour qu’elle se prête à l’exercice, elle n’osait plus, ne faisait plus confiance à sa voix, bien trop prompt à craquer lorsqu’elle entonnait la moindre complainte. Son manque d’avenir, pourtant, n’avait rien à voir avec celui de Theodore, il y avait un monde entre les deux perspectives et ses soucis semblaient bien idiots, sous cet angle. « You make it sound like it's easy. Like it was easy to tell you- to lie to you and tell you all those horrible things. Letting go is the hardest thing I've ever done. » Un peu trop fort, elle laissa son poing retomber sur la table qui les séparaient, ses doigts allant se refermer autour de la cuillère que le barista avait posé en même temps que la tasse. Elle serra si fort, s’attendait presque à voir le métal, sur lequel elle avait rivé ses yeux, plier, se briser. Nephtys, elle, avait aussi l’impression qu’elle était sur le poing de rompre et lorsqu’elle releva le nez, elle posa sur Theo un regard flouté par une tristesse incommensurable. Elle avait les mâchoires verrouillées, comme si elle retenait un hurlement douloureux et un goût acide s’était logé dans sa bouche. « How in the world was I supposed to be okay, Theo ? » parvint-elle à murmurer, les dents serrées, « In what universe would losing you let me move on, I… after everything ? Do you think I’m fickle enough to stop it at will, to decide that I don’t care about you anymore, that I don’t have to worry about you anymore, that… where do you think that love can go, it’s not like the plug of a tub that you can pull and let it all wash away, it stays, it drowns you, it’s drowning me, I… » elle s’arrêta brusquement, une larme perdue venant s’écraser sur le dos de sa main, la poussant à observer le point d’impact. Elle s’attendait presque à ce que le liquide soit corrosif, rongeant sa peau pour ne laisser que de la chair à vif, représentation de comment elle pouvait se sentir. A la place, elle ne vit que ses doigts tremblant s’agripper à la cuillère un peu plus fort, si c’était possible. Elle avait parlé d’amour et plantait déjà ses dents dans sa joue.

Elle inspira difficilement, un hoquet se faisant entendre assez fort pour qu’un peu plus loin, un autre client jette un regard furtif par-dessus son épaule. « What if – » commença-t-elle, s’interrompant toute seule avant de reprendre, ayant l’impression de tituber, quand bien même elle était assise. « What if letting go isn’t your call ? What if I don’t want that promising life you’re talking about, because you won’t be in it, because you won’t get to share it ? What if you owe me to let me make up my mind about what is best for me ? » Elle sursauta lorsque le grelot accroché à la porte tinta et elle fixa la porte pour regarder qui venait d’entrer dans le café. « You’re fine, they have kids with them » souffla-t-elle, sa voix tremblant un peu alors qu’un couple avec deux enfants avançait jusqu’au comptoir. Les aurors étaient prêts à tout pour mettre la main sur les fugitifs mais de là à faire diversion avec des gamins, elle se doutait bien que les good guys n’iraient pas jusque-là. « Maybe I’d rather have a short, uncertain life, where I could help you. Or a new start. Or something. Anything rather than losing the one person I don’t want to have to grieve, I… » à nouveau elle s’arrêta, butant sur ses mots. Elle se sentait stupide, pathétique, elle avait l’impression de le supplier, de réclamer une chance qu’il ne voulait pas lui donner, qui n’avait pas lieu d’être. « Things are changing, things… have changed. You could get a retrial, plead your case with a real fucking laywer, in front of a real jury, be on probation, get a life back, earn a pardon, let go of the guilt rather than letting go of us. » Ce nous, pourtant si triste, arracha un maigre sourire à la jeune femme, fugace mais réel. C’était idiot, il était décidé, elle cherchait à le convaincre en vain et pourtant, cette simple mention faisait office d’étincelle. « Isn’t it worth a shot ? Aren’t I ? » demanda-t-elle, ses yeux s’écarquillant pendant un instant alors qu’elle se montrait trop vulnérable, lui donnant arme et munition, de quoi horrifier la petite voix en elle, celle qui n’arrêtait pas de la déprécier.
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HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
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‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4361
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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Les larmes n'en finissent pas de venir dans les yeux de Nephtys sans couler. Theodore déteste ça; il déteste provoquer une réaction si négative et triste. Il l'a déjà vue pleurer, ce jour décisif d'août où ils se sont embrassés pour la première fois. Et maintenant, presque un an plus tard, ils ont fait trois cent pas en arrière. Ce ne sera plus jamais la même chose qu'à cette époque-là, où ils s'agaçaient mutuellement, où ils se sont embrassés pendant des heures et des heures et où elle a noué ses bras autour de lui pour dormir. Ce ne sera plus jamais la même chose et Theodore sait qu'il a tout ruiné quand elle est venue le voir à Azkaban; il pensait sincèrement que ça suffirait à la dissuader pour toujours mais non, elle est là. Elle est là et autant qu'il est énervé qu'elle l'ait trouvé, il est soulagé. Le poing qu'elle abat entre eux sur la table lui arrache un sursaute nerveux, et il pince des lèvres de douleur quand son genou rencontre le versant de la table. Il aimerait être de retour à l'estate Shafiq, les poings de Nephtys s'écrasant sur son torse de plus en plus faiblement, sa douleur rendue physique et palpable, compréhensible. Cette fois, il ne peut rien faire d'autre que la regarder en voulant la prendre dans ses bras, sans oser ni pouvoir. « How in the world was I supposed to be okay, Theo ? » With time. Il a tout prévu: ça aurait pris du temps mais elle se serait détachée lui, par colère, par dégoût, par désespoir, en tombant amoureuse — autant de perspective qui lui ont glacé le sang, surtout après qu'elle ait coupé le lien de fiançailles du jour au lendemain. It's all only a matter of time. « In what universe would losing you let me move on, I… after everything ? Do you think I’m fickle enough to stop it at will, to decide that I don’t care about you anymore, that I don’t have to worry about you anymore, that… where do you think that love can go, it’s not like the plug of a tub that you can pull and let it all wash away, it stays, it drowns you, it’s drowning me, I… » Love.

Il aurait aimé qu'elle ne soit qu'un nom sur un contrat, un boulet à son pied. Sa femme et pas grand-chose d'autre; une alliance de circonstances, de traditions et d'obligations. La première larme tombe et leurs deux paires d'yeux se baissent en même temps sur la main de Nephtys. Theodore aimerait tendre la main, essuyer de son pouce le sillon salé sur sa pommette. Il reste immobile. Un hoquet agite Nephtys, sanglot difficilement étouffé, et il tourne machinalement les yeux vers le client curieux avant de revenir sur elle. En temps normal, dans le monde sorcier, peut-être serait-il embarrassé, brusque, lui dirait de se reprendre et d'arrêter de pleurer. Mais ici personne ne les connait, ne la connait elle qui est si célèbre, et personne ne sait qu'ils sont autre chose qu'un couple en train de se séparer — c'est à ça qu'ils doivent ressembler, se dit Theodore. Sauf qu'ils n'ont jamais réellement été un couple. « What if – What if letting go isn’t your call ? What if I don’t want that promising life you’re talking about, because you won’t be in it, because you won’t get to share it ? What if you owe me to let me make up my mind about what is best for me ? » Theodore se met à branler du chef, oui, elle a raison mais non, il ne lui laisserait pas le choix. Blinded by her feelings, c'est comme ça qu'il l'a décrite à Penny; tout ce qu'il n'est pas. Theodore peut imaginer sans mal qu'un certain romantisme vient avec la carrière d'artiste, il se demande si Nephtys pense réellement qu'il existe une fin heureuse pour eux, pour lui, maintenant que tout son monde a été réduit en cendres.

Il n'a pas le loisir de répondre; la cloche de la porte tinte et Theodore se crispe sur sa chaise, résistant à l'envie de sortir sa baguette et de se retourner pour mettre l'inconnu en joue. « You’re fine, they have kids with them, » lui dit Nephtys après un coup d'oeil par-dessus son épaule et il se détend légèrement — très légèrement. Il ne sait pas si avoir des enfants veut dire quoique ce soit mais il préfère lui faire confiance. Il lui fait entièrement confiance depuis l'exorcisme maladroit de Nott Manor.  « Maybe I’d rather have a short, uncertain life, where I could help you. Nephtys, mais elle ne l'écoute pas, et continue: — Or a new start. Or something. Anything rather than losing the one person I don’t want to have to grieve, I… » Il aimerait tant ça. L'entendre dire fait exploser quelque chose dans la poitrine de Theodore. Oui. Il veut ça. Il veut retrouver Nephtys après avoir récupéré Ben et s'être assuré qu'il va bien avec Penny et Perceval et Cat. Il la veut elle, encore et toujours, il veut partager sa vie et la rendre heureuse et l'embrasser. Mais il refuse de lui promettre cette vie à laquelle il s'est soumis en s'enfuyant d'Azkaban et en devenant un fugitif. Il refuse de ruiner ses chances d'être la meilleure chanteuse de ce siècle, il refuse de la voir abandonner ses rêves et sa vie pour lui.

« Things are changing, things… have changed. You could get a retrial, plead your case with a real fucking laywer, in front of a real jury, be on probation, get a life back, earn a pardon, let go of the guilt rather than letting go of us. » Il est en train de sourire tristement, pitoyablement, jusqu'à ce qu'elle mentionne un us qui n'a jamais eu lieu d'être. Il ouvre la bouche pour répondre mais, comme souvent, elle lui coupe l'herbe sous les pieds. « Isn’t it worth a shot ? Aren’t I ? »

Theodore se demande si Nephtys le croit quand il dit que la laisser partir a été la chose la plus difficile qu'il ait jamais faite. Il a enterré son père, maudit sa mère, pris la Marque, tué des gens. Mais la laisser partir, l'abandonner et ne jamais se retourner, a été la chose la plus difficile qu'il ait jamais faite, et de loin. “ Don't, ” dit-il simplement; ses mains volent à son visage et ses doigts pincent l'arête de son nez après s'être pressés contre ses paupières. “ You're being blinded by your feelings, Nephtys. You don't know what you'd give up. You think you know but you don't. And I don't want this life for you. ”  Il sait qu'il est dur, et égoïste, de toujours mettre ses envies et ses opinions et ses pensées en avant mais il est persuadé de faire la chose qui est bonne. Comme quand il a pris la Marque... cette pensée lui arrache une grimace alors qu'il détache ses doigts de sa peau, éloigne sa main qui retourne sur la table. “ In a few years' time... you'll be okay. You'll be fine. Maybe you will be nostalgic and sad about this, about me, about us - but you won't have to- to suffer everyday. To look above your shoulder everywhere you go and starve yourself because there's not enough food, to wake up at odd hours with terror laced in your stomach that someone, anyone found you. This is no life, ” répète-t-il d'un ton catégorique. “ It makes me furious, sick to my stomach, the mere idea of this, of you putting yourself at risk with me. What if you're hurt? What if you die? What if you start to resent me? ” Ils attirent les regards — peut-être qu'on les entend parler, qu'on se demande, qu'on réfléchit et on se dit qu'ils sont peut-être des sorciers, ils vont prévenir les autorités, il vont- il faut qu'il arrête de penser. Il faut qu'ils bougent, il faut qu'il boive son thé, il faut qu'il il faut qu'il il faut qu'il-

Theodore en a marre de devoir faire des choses. Les choses doivent être faites mais, pour une fois, quelqu'un d'autre ne pourrait-il pas s'en charger? Il en est là parce qu'il a été obligé de signer les fiançailles, parce qu'il a été obligé de prendre la Marque, parce qu'il a été obligé d'être la personne qu'il est aujourd'hui. Modelé, reformaté, recadré. Devoir, honneur et orgueil. Il se déteste et ils les détestent de l'avoir coulé dans ce moule-là duquel il ne parvient pas à sortir. Theodore se force à poser un doigt sur sa tasse pour en jauger de la température avant de l'apporter d'une main tremblante à ses lèvres, les brûlant légèrement en avalant une petite gorgée timide. “ If it were up to me, we'd be married by now and sharing that Merlin-awful flat I got from Greengrass on Knockturn Alley. ” Il repose sa tasse tremblante dans sa coupole. “ But it's not. It's not up to me. I can never have that. But I- I want the best for you. I want you to grow old, and loved, and happy. ” Il aurait juste aimé que ce soit avec lui.
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