WIZARD • always the first casuality Mika Rhee ‹ inscription : 30/05/2017
‹ messages : 222
‹ crédits : moony (avatar) et uc (signature)
‹ dialogues : cornflowerblue
‹ âge : vingt-et-un ans. (08/04/1983)
‹ occupation : Il a failli être guérisseur. Il a suivi la formation pendant un moment avant de rencontrer Blue. Il n'a pas été franchement emballé par ce métier, mais il a bien fallue faire quelque chose de sa vie et quand il a vu à quel point ses parents s'en donnaient à cœur joie pour critiquer ses autres frères, il n'a pas voulu faire dans la fantaisie et a lâché vouloir devenir guérisseur parce qu'apparemment ça rapporte bien. Puis il a perdu Blue et il a décidé de raccrocher sa blouse pour reprendre le chemin des cours. Aujourd'hui, il est en 2e année en arts visuels au WADA et il s'y plaît totalement. L'Art (oui avec un grand A) a toujours fasciné et passionné Mika. Il a toujours griffonné dans un coin de parchemin et son coup de crayon s'est affiné en suivant ses cours pour devenir guérisseur. Il a pu s'entraîner à dessiner les corps et les visages et il s'est amélioré comme ça. Il commence à avoir une pile de cahier de croquis dans sa chambre. Il laisse rarement les personnes regarder parce que pour la plupart ce sont des représentations plus ou moins évidentes de Blue.
‹ maison : poufsouffle
‹ scolarité : uc.
‹ baguette : Sa baguette ne l'a jamais quitté et il en prend grandement soin. Elle est en bois de charme, elle contient une épine de monstre du fleuve blanc et mesure vingt-six centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 2912
‹ réputation : Mika fait partie des populaires aussi bien sur MSN et dans son école. Il est toujours souriant, enjoué et glisse toujours une bonne blague dès qu'il en a l'occasion. On apprécie toujours la compagnie de Mika parce qu'il rayonne quand il est entouré par les autres. Pourtant, à côté de ça, il reste assez énigmatique comme garçon. Les étudiants qui sont avec lui ne comprennent pas pourquoi son art reflète autant de mélancolie et de tristesse. Dès qu'il est face à sa toile et concentré, ils découvrent un nouveau Mika plus sombre et triste. Chaque tableau a une âme, un visage lointain ou proche d'une fille aux traits doux avec des yeux bleus fantastiques. Et c'est dans ses yeux-là que Mika fait passer toutes les émotions possibles. Mika quand il travaille sur ses croquis devient brusquement silencieux et triture l'anneau qu'il porte sur un collier. Il attise la curiosité, beaucoup cherchent à savoir qui est réellement Mika Rhee et c'est un peu ça, aussi, qui fait qu'il est populaire.
‹ résidence : en colocation avec Even Li.
‹ patronus : Il n'a pas appris à en faire un.
‹ épouvantard : Imaginer le corps en décomposition de Blue dans son cercueil. Cette vision lui procure des angoisses énormes surtout quand il repense au visage souriant de la jeune fille et de la chaleur qui se dégageait de son sourire. C'est horrible, pour lui, de se dire qu'il ne va plus jamais voir ça et d'imaginer une chose pareille à la place.
‹ risèd : Blue en vie. Blue guérie. Blue et lui heureux. Blue qui ouvre son refuge animalier. Blue. Blue. Blue partout, vivante, souriante, heureuse et avec des joues bien roses. Blue et toujours Blue.
| C’est encore une journée sans. Ça faisait longtemps qu’il n’avait plus eu de journée sans. Une journée où Blue lui manque à en crever et où il n’arrive pas à se raccrocher à quelque chose dans la réalité pour ne pas sombrer. Les cours sont terminés et il passe la majeure partie de ses journées à glander dans l’appartement qu’ils partagent avec Even à regarder Netwitch et griffonner de temps en temps des silhouettes qui ont toujours la même forme. Aujourd’hui, il ne sait pas pourquoi c’est plus douloureux. Probablement parce qu’il y a trois ans, ils faisaient un roadtrip à travers tout le Royaume Uni pour que Blue puisse voir un maximum de choses avant de… Il referme son carnet d’un coup sec faisant sursauter Melchior qui dormait paisiblement à côté de lui. Le chien lui lance un miaulement plaintif. Le visage de Mika se détend instantanément et il lui donne une caresse affectueuse avant de se dresser de son canapé. Il n’avait pas prévu d’aller à l’atelier. Il essaie d’espacer ses visites ces derniers temps parce qu’il se rend compte qu’il y va un peu trop souvent et ça n’est pas bon. Mais il a besoin de sa dose. Il a besoin de la voir et de partager encore des moments avec elle. Pas ceux qu’ils ont déjà vécus, mais des nouveaux. Il a besoin de lui parler, de la voir, de la sentir et de la serrer dans ses bras. Il sait quelque part que ce qu’il vit quand il prend de la fictio c’est dans sa tête, mais il a l’impression que ça devient de plus en plus réel. Mika se mordille la lèvre, il vérifie son POW, pas de quickies, pas d’appels et il n’a pas de rendez-vous. Il peut se permettre d’aller dans l’atelier. Il va dans sa chambre récupérer son sac et ses doses qu’il a planquées dans un endroit que lui seul connaît. Il lui en reste trois. Il va devoir s’en procurer des nouvelles, ça ne lui fera pas tout l’été. Surtout que la date approche et que c’est toujours pénible pour lui ces moments. Il a l’impression qu’il va devoir fou quand il sent autant de peine le submerger. Il ne comprend pas comment font les autres. Ceux chez qui le deuil est passé. Il ne sait pas quand ça passe. Il a l’impression que ça ne passera jamais. La douleur est toujours aussi vive et plus le temps passe et plus c’est douloureux. Il a bien envie de retrouver la personne qui a un jour déclaré que le temps efface et apaise la peine. C’est si faux.
Mika met la fictio dans une petite boîte en fer qu’il a repeint en noir et la pose dans son sac qu’il balance sur son épaule et récupère son skate. Il prend un morceau de papier sur son bureau et griffonne un mot pour Even. Il ne doit pas s’inquiéter de son absence, il reviendra dans la soirée ou demain ça dépend. Even a l’habitude. Even sait. Il vérifie que leurs animaux ont de quoi boire et manger et finit par sortir, direction l’atelier. Il balance sa planche au sol, la laisse rouler un peu avant de sauter dessus. Il roule jusqu’à l’atelier.
Une fois là-bas, skate sous le bras, il allume la lumière. Dans la pièce règne une forte odeur de peinture qui ne partira probablement jamais. Il y a des tableaux çà et là. Des terminés. Des en cours. Des entamés. Des bleus. Mika entrouvre à peine les volets et laisse la fenêtre ouverte. C’est ce qui lui permet d’avoir un pied encore un peu dans la réalité. Les bruits de la rue le réveillent souvent de sa torpeur et de son délire. Il dépose son sac au sol, près du canapé, retire son POW de sa poche et le met juste à côté. Il règle un réveil et cette fois, il le met plus tard. Il sonnera dans deux heures. On lui a toujours conseillé d’y aller doucement parce que l’addiction commence comme ça (Tu repousses, tu repousses jusqu’au jour où tu te dis que t’as pas besoin d’alarme et là… t’es perdu.), Mika est toujours persuadé qu’il n’est pas accro à la fictio. Si c’était réellement le cas, il en aurait parlé à Even, non ?
Il finit par s’allonger, une dose entre ses doigts, la petite boîte en fer reposée dans son sac. Il la regarde un instant, enclenche son réveil et porte la drogue à sa bouche. Il la croque tout en fermant les yeux. Il ne faut que quelques secondes avant qu’elle ne fasse effet. L’univers tout entier se redessine selon ses envies. Là, Blue et lui sont à Venise. Il enlace ses doigts avec les siens. Elle est si belle et rayonnante et pleine de vie. Elle lui sourit, lui murmure qu’elle l’aime et lui dit qu’il lui a manquée. Il lui promet qu’il ne mettra plus autant de temps avant de revenir la voir et elle rit. |
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