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sujet; NAHAN + take a breath |
WIZARD • always the first casuality Yohan Park | Nao Chang we've all been down that road before, searching for that something more, world's spinning 'round, there's no sign of slowing down. so won't you take a breath? just take a breath.Dans un bâillement, Yohan ouvre la porte de l’appartement et dépose son sac sur le paillasson. Comme un robot, il se dirige vers la cuisine et sort le jus de fruit, et il sursaute un peu en se rendant compte qu’il est en train de le remplir jusqu’à ras-bord. Merde. Il redresse la bouteille avant de faire une bêtise, et renverser de l’orange pressée partout sur l’îlot central que Nao a sûrement passé déjà la moitié de son temps libre à récurer. Il sursaute une deuxième fois quand il remarque Nina, debout comme un fantôme dans son onesie dans l’encadrement de la porte, le visage endormi - elle a sûrement dû s’empaffer devant l’une de ses séries moldues. « Nina! » Elle sourit et se prend un verre dans le placard pour qu’il lui serve aussi du jus de fruit. Il se demande si c’est l’heure pour elle de boire un jus de fruit, puisqu’elle a plutôt une tête à boire du thé nuit tranquille. Mais il s’exécute parce qu’il est fatigué. Voilà. « Tu vas rentrer tard comme ça tous les soirs ? » dit-elle d’une petite voix. Yohan se tourne vers elle, une moue mignonne sur les lèvres. « Haaan, je savais pas que je te manquais autant. » Elle lève les yeux au ciel mais ne dit rien quand ils s’assoient à côté et qu’il pose sa tête sur son épaule. Ils restent bien cinq minutes comme ça avant que Yohan pose la question. « Mieux, aujourd’hui ? » Le soupir de Nina lui laisse comprendre que non. « Quand il est rentré il est resté bien dix minutes à essayer d’effacer une trace invisible sur le tourne-disque. » Yohan pince les lèvres. Le caramel, les traces de doigts, les traces que l’eau laisse après évaporation, tout est obsession pour Nao ces derniers temps. « On va trouver une solution, hein ? » demande la Zabini, et Yohan enroule son bras autour du sien affectueusement « Bien sûr, sweetie. On s’en sort toujours. »
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Cinq jours plus tard, Yohan traîne Nao derrière lui jusqu’au portoloin qui va les emmener dans les Highlands, son sac à dos sur les épaules et ses sneakers les plus confortables aux pieds. Il n’a pas dit à son meilleur ami où ils allaient.
« Allez, je suis enfin en vacances. » Faux. Il a juste tanné Mantilla pendant des heures et des heures, en baragouinant des trucs un peu débiles pour le faire plier. Si je ne vais pas à la source je serai beaucoup moins bon au prochain match. Vous comprenez, je me nourris de cette magie, sans elle je suis aussi nul que Carter Banes. Il lui a fallu plusieurs fois avant de décrocher un aval de la part du coach. Heureusement pour lui, le prochain match n’est pas avant plusieurs semaines, et il a fait beaucoup de progrès avec son bras droit ces derniers temps. Il est presque devenu aussi fort avec ce bras-là qu'avec le gauche, qu’il utilisait initialement. « J’ai vraiment, vraiment besoin de prendre l’air. J’veux pas y aller tout seul, et Nina refuse de m’accompagner parce que c’est un monstre. » Il a fait son puppy triste, son regard de chat potté, et là encore, il a fallu en parler de nombreuses fois avant que Nao accepte. Bien sûr, Yohan se sent particulièrement fier de sa stratégie. Faire comme si c’était lui qui avait besoin de prendre l’air, comme s’il n’avait pas du tout envie de partir tout seul, avoir l’air convaincu qu’il a vraiment envie de partir quelques jours avec lui, son meilleur ami au fond du trou, en déclarant à tort et à travers que ce voyage va être hyper fun.... Nao n’y aura vu que du feu, bien sûr! Yohan est si subtil! « You look so excited to spend those few days with me, Chang Nao, I feel blessed. » se moque-t-il de son meilleur ami - sur un fond de vérité. Il ne s’attend pas particulièrement à ce que Nao ait l’air d’un joyeux lutin… Mais la perspective de prendre du recul et de s’éloigner du reste du monde devrait quand même être un minimum plaisante, non ? Il sort un beanie de la poche gauche de son sac à dos et le met sur la tête de l’attrapeur, presque autoritaire. « Guess where we’re going, now. I’m pretty sure you already know. I won’t give you any clues, you have to guess. Guess! Guess! Guess! » A la base, Yohan n’a programmé ce voyage que pour faire sortir Nao de sa routine négative. Mais il n’est pas mécontent de partir, en fait, pour des raisons personnelles aussi. Ça va faire du bien, quelques jours ailleurs - sans tous les autres (leurs amis, leurs collègues…). Et puis ça fait longtemps qu’ils ne sont pas partis tous les deux. Vraiment, Yohan est plutôt excited, et ça se voit sur son visage. |
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WIZARD • always the first casuality Nao Chang | nahan + take a breath we've all been down that road before, searching for that something more, world's spinning 'round, there's no sign of slowing down. so won't you take a breath? just take a breath.
10 JUIN 2004. « What are we doing ? » Nina a l’air drôlement enjouée pour une matinée d’étude, probablement parce qu’elle n’a pas accumulé autant de retard. Lui ? Il a été tellement out of it que le nombre de devoirs à rendre a triplé, que ses examens approchent, qu’il est putain d’obnubilé par Li pour se concentrer sur ses cours. Hormis ça, tout baigne, les oiseaux chantent, son chat est adorable, tout le monde est beau, tout le monde est gentil – il est un peu saoulé, il l’admet, c’est probablement à cause du climat. Évidemment que c’est à cause du climat, qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ? (“Kitten”). « Wasting our lives. » Répond-il sans lever le nez de ses cours, la plume grattant un peu plus rageusement sur le parchemin qu’il ne l’aurait voulu. Il n’a pas complètement tort en plus, ils passent leur temps dans des bouquins à collectionner des diplômes pour ensuite galérer pour un job et finir dans une routine monotone et ennuyeuse. « Huh, I meant for lunch. » Il hausse les épaules et fait un vague signe de la main pour qu’elle choisisse ce qu’elle veut ; il se reconcentre ensuite sur son texte et capte un peu tard qu’il était en train de phaser sur un paragraphe particulièrement depressing – d’où son humeur du moment (ça ou la page msn d’Even qu’il a laissée ouverte sur son pow). Nao se passe une main sur le visage pour étouffer sa frustration et ses doigts glissent ensuite dans ses cheveux qu’il démêle avant de refermer complètement le bouquin et de regarder sa meilleure amie. « I hate school. » C’est une bonne conclusion. (il a envie d’ajouter “and Even” mais il sait que c’est faux, aussi étrange que ça puisse paraître, il n’arrive pas à le détester).
Ils sont rapidement rejoints en fanfare par Yohan pour le déjeuner, weirdly de bonne humeur, plus que d’habitude du moins. Mais ça fait sourire Nao qui se laisse volontiers contaminer par sa bonne humeur, Yohan étant un générateur de soleil ambulant qui rendrait jaloux même le soleil (c’est probablement déjà arrivé anyway). Le trio s’étale dans le salon, plats à emporter dispersés partout et leurs pieds confortablement posés sur la table basse (who cares, ils sont chez eux, ils font ce qu’ils veulent). « J’ai vraiment, vraiment besoin de prendre l’air. J’veux pas y aller tout seul, et Nina refuse de m’accompagner parce que c’est un monstre. » Chang repose son verre de soda et regarde son meilleur ami avec un air faussement surpris. « Park Yohan, suis-je un second choix pour toi ?? Choqué, déçu. J’ai besoin d’un nouveau meilleur ami, tu m’as ENCORE trahi, poignardé dans le dos- – Oh, don’t be like your mother, Chang. » Mais trop tard, il est passé en mode dramatic, et peut-être bien qu’il a pris un peu de sa mère mais whatever, Yohan passe quand même les minutes suivantes à essayer de le faire abdiquer (surtout pour comprendre pourquoi Nao a dit “encore” – well, you see, il y a quelques mois, bien avant qu’Even et Nao… décident de régler leurs comptes au lit, Yohan l’avait complètement lâché comme un malpropre pour passer sa soirée avec Even et les autres. Chang a la rancune tenace, il s’en souviendra même dans dix ans le jour où Yohan l’a trahi et poignardé dans le dos).
Traîné jusqu’à l’OPI, même si pas vraiment excité, il a pourtant rempli un sac avec de nombreuses affaires. Yohan ne lui a pas dit où ils vont aller (même si, to be honest, Nao s’en doute un peu) mais Nao ne part jamais nulle part spontanément et sans être un minimum préparé ; du coup, son sac est blindé de trucs inutiles dont ils n’auront probablement pas besoin. Whatever. On sait jamais, peut-être que ça sera utile au bout du compte ? « You look so excited to spend those few days with me, Chang Nao, I feel blessed. » En toute franchise, il ne se sent pas complètement morose à l’idée de passer quelques jours avec Yohan, loin du tracas quotidien et du tumulte qui règne dans sa tête depuis que les problèmes avec Even ont pris de l’ampleur (kitten est devenu crève et il n’est pas complètement over it, il passe son temps à ressasser les mots du taïwanais sans trouver du répit). « I’m your second choice, remember ? I feel betrayed. » Il se fait ensuite malmener quand Yohan se charge de lui poser un beanie sur la tête, détruisant du même coup sa coupe fancy et impec’ sur laquelle il avait passée des heures ce matin – thanks a lot, Hanie. Drama à part, il sourit quand même à son meilleur ami parce qu’il est plus important que toutes les belles coupes du monde. « Guess where we’re going, now. I’m pretty sure you already know. I won’t give you any clues, you have to guess. Guess! Guess! Guess! » Il noue leurs bras ensemble et papillonne des yeux devant Yohan. « To do a remake of Brokeback Mountain ?? I’d do anything for you babe. » Blague à part, il voit quand même ce qu’essaye de faire Yohan en l’amenant ici parce que c’est leur coin, leur zone safe and secure, là où ils ont un tas de souvenirs liés aux rites mais pas que : quand ils sont en down, généralement l’autre se charge de le cheer up dans les Highlands. Boule d’air compressé chargé dans la paume de sa main, il se détache de son meilleur ami et s’écarte de quelques mètres pour se préparer à lui envoyer la boule dessus. Redstreak vs Thunder (mais juste pour du fun). « Get ready to lose, Park. »
- Spoiler:
oui je sais brokeback mountain est sorti en 2005 nao est dans le turfu okay
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WIZARD • always the first casuality Yohan Park | Nao Chang we've all been down that road before, searching for that something more, world's spinning 'round, there's no sign of slowing down. so won't you take a breath? just take a breath.« To do a remake of Brokeback Mountain ?? I’d do anything for you babe. » Au moins, Nao n’a pas perdu son sens de l’humour, c’est un signe plutôt positif, non ? Yohan espère qu’au terme de ces quelques jours loin de Londres, ce Nao-là prendra prendra la place de son jumeau triste et plein de tocs. Hanie aime toutes les facettes de son meilleur ami, bien sûr… Mais il commence à avoir du mal à supporter sa version coeur brisé. Il ne le connaissait pas comme ça, pour la simple et bonne raison que Nao n’a jamais été comme ça. Ils se connaissent depuis longtemps maintenant, et même à des kilomètres, ils ont passé leur adolescence ensemble. Yohan n’est pas bête : cette fois, c’est différent. Vraiment différent. Et bordel que ça l’inquiète. Leur passage à l’OPI est rapide, et en quelques minutes à peine, ils sont dans les Highlands. Hanie a tout de suite l’impression qu’un poids est retiré de sa poitrine. Ils sont à des kilomètres de leurs problèmes, de la pression, de leur trop-plein de doutes et de questions. Ici, tout est beau et calme, ça rappelle toujours à Yohan les nombreuses fois où il est venu en Écosse avec sa mère. Il était très jeune, pourtant. Mais il y a des choses qui ne s’oublient pas. Le visage d’Haneul ne s’est jamais effacé, n’est même pas devenu flou dans ses souvenirs. On dit que la mémoire est sélective… Cet endroit, il est synonyme de bonne humeur, de joie, de rires. Ça semble influencer Nao autant que lui, puisqu’à peine arrivé, l’attrapeur a formé une boule d’air dans sa main et lance, le regard plein de défi : « Get ready to lose, Park. » -- « Watch me kick your ass, Thunder. » Et alors qu’il forme lui-même une boule d’air compressé entre ses mains, il fait danser des petits courants colorés de rouge autour de lui. Il n’a pas eu son surnom par hasard.
Il a fait beau toute la journée. Ils ont marché une bonne partie de l’après-midi, dans des paysages divers. Ils ont rencontré quelques animaux sur leur chemin, mais pas d’humains - tant mieux. Après quelques heures ici, il n’y a que la présence de Nao que Yohan puisse tolérer. Il se rend compte à quel point il avait lui aussi besoin de ça. Il oublie Mantilla, Lynch. Mika n’effleure même pas son esprit quand ils tombent sur un petit écureuil super mignon. Ça faisait un moment qu’il n’avait pas pris l’air comme ça. Plus d’une fois, ils se défient, et quand la journée décline, Yohan a plus d’une égratignure, mais il n’en a strictement rien à foutre. Il y a un énorme sourire sur son visage et il s’enthousiasme pour un rien (le tronc énorme d’un arbre, un tapis de mousse, un peu de brume, le soleil qui perce à travers les arbres). Il force même Nao à enlacer un arbre parce que la nature donne de l’énergie, let the tree show you some love, babe. Ils s’arrêtent au bord d’un lac, sur les coups de vingt heures, et décident de monter leur tente à quelques mètres de l’eau. Ils se battent pour avoir la meilleure chambre, comme à chaque fois. Nao gagne (ou plutôt, Yohan le laisse gagner…) et se délecte de sa victoire en s’étalant sur le matelas. Ils allument un feu et font griller de la viande et des légumes comme de vrais aventuriers. Yohan imite avec exagération le héros de Wizard vs. Wild, une émission qu’il regarde beaucoup trop. Nao et lui tombent souvent dessus par hasard, et peuvent passer plusieurs heures à la regarder, fascinés. Bon, Nao est souvent un peu dégoûté : ça lui passe toujours partout, toute cette boue et cette terre. Il est presque vingt-deux heures quand ils finissent de manger, avec le feu qui crépite, comme une berceuse. Un peu plus tôt, Yohan s’est dessiné des peintures d’indien sur le visage comme un gamin, avec la vase du lac, et il essaie maintenant d’embrasser les joues de son meilleur ami pour lui en foutre partout, ce qui débouche sur un énième combat, qui se conclut lorsque Yohan, essoufflé, s’allonge sur le sable, et bouge les bras et les jambes pour se faire une silhouette d’ange de Noël. Il tire la main de Nao, qui tombe à côté de lui, et ils se retrouvent allongés l’un à côté de l’autre, comme des enfants, à regarder les étoiles dans le ciel ce soir étrangement dégagé de l’Écosse. « So you wanted your Brokeback Mountain remake… Here it is. » dit-il en se tournant vers Nao et en jouant des sourcils. Il repose les yeux vers le ciel et reprend un peu son sérieux. « Even though I guess you would choose another co-star… » tente-t-il doucement. Il sait qu’il marche sur un fil, en abordant le sujet. Comme tout ça est très nouveau, il est lui aussi un peu hésitant quant à la manière de procéder. Il n’a jamais forcé Nao à lui parler de quoi que ce soit, tout comme Nao n’a jamais essayé de lui faire parler des choses qui le tracassaient. En général, ils le font spontanément, quand ils ont quelque chose à dire… Ou ils s’écrivent des lettres qu’ils laissent sur le bureau ou sous l’oreiller de l’autre. Ils sont plus habitués à fonctionner comme ça - c’est plutôt étrange, mais c’est là-dessus que s’est créée leur amitié. Mais aux grands chagrins les grands moyens, et cette fois, Yohan a senti qu’une simple lettre n’aurait pas assez d’impact. Peut-être que pour une fois, il faut qu’ils parlent. Il peut toujours essayer. « So... I guess you knew where I was taking you. » Il relève les yeux vers le ciel. « And why. » Il joint ses mains et les pose sur son ventre. « Thank you for coming anyway. » Nao aurait pu voir ça comme un piège, et décider de ne pas venir. « I just want you to feel better… You know that, right? » C’est débile, mais il a presque l’impression de devoir s’excuser d’être inquiet pour lui. |
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