Entre toi et moi, petit frère, c'est à la vie à la mort. Je serai toujours là pour toi et vice-versa. Je t'aime, je t'ai toujours aimé et je t'aimerai toujours. J'admire ton courage, cette manière dont tu dépasses tes peurs pour les autres. Je ne t'ai jamais vu abandonner, même quand la peur envahissait tes prunelles. Tu es mon petit héros que j'adorais taquiner à Poudlard, ce petit frère qui a grandi loin de moi. On ne pourra pas rattraper toutes ces années d'éloignement mais on a toujours fait de notre mieux pour rester le plus possible ensemble depuis. Cela a payé : on n'a plus besoin de se parler pour se comprendre, un simple geste suffit toujours. Mais aujourd'hui, j'ai peur pour toi. Aujourd'hui, tu es loin de moi, quelque part en Angleterre où je ne peux plus veiller sur toi. Je t'envoie encore des lettres, sans jamais indiquer quoique ce soit qui pourrait nous trahir. Je joue avec le feu, mais je sais que tu attends toujours avec impatience l'arrivée de mon hibou alors je continue. Je te donne des nouvelles de Nimue, de notre père, et toi tu ne réponds jamais. Ou plutôt, tu le fais à ta manière : une fleur ou un objet moldu banal quand tout va bien, une brindille quand tu es malade ou que quelque chose ne va vraiment pas, une petite pierre quand tu es inquiet. Je m'en contente, pour ta sécurité. Mais si un jour cela se révèle nécessaire, crois-moi, je ferai tout pour te sauver.