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sujet; I cannot stand the way you tease (Beaghan)

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I cannot stand the way you tease
Beatrix & Reeghan


 
Elle était là, irréelle créature se jouant du monstre qu'il devenait chaque soir que l'astre du jour disparaissait, s'évaporant dans un ciel se parant de la capeline nocturne qui trainait avec elle une malédiction. Elle était cette menteuse assassine qui venait par instant délaisser son souffle comme un poison s'échouant sur sa peau, éveillant sa chair à la chaleur de son être. Elle était la belle, le monstre fait de la beauté joueuse des sirènes du monde sorcier, quand il ne se paraît jamais que de l'immondice mortuaire de la charmeuse charriant les cadavres sur l'autre rive. Celle qui marquait ses chairs, narguait son être de ne subir que le rejet ou la convoitise d'esprit trop éloigné de la douce réalité, de désirs auxquels il ne cédait que dans l'intemporalité d'une nouvelle journée. L'ange séraphique lui murmurait pourtant un désir impossible sur la venelle de ce jeu qu'il détestait de toute son âme, conscient qu'elle ne voulait que le blesser, le laisser devenir son jouet pour ensuite le repousser aussi durement qu'il en savait la tentatrice capable. Elle était ce diable mille fois trop délectable dissimulé sous des courbes appelant à oublier jusqu'au prénom de sa propre mère. Non pas qu'il s'en plaindrait, la vieille rombière ne l'intéressait plus depuis qu'elle l'avait mis à la porte. Mais il ne voulait devenir le pantin de personne. Jamais il n'accepterait de se languir à s'en laisser étreindre par la folie... et elle l'avait déjà fait. Aussi préférait-il oublier ces quelques désirs, les enlaidir d'une vérité aussi décharnée que sa chair le serait d'ici de trop courts instants pour ne pas le laisser s'enfoncer dans l'ironie des gestes trop lascifs, de ces caresses obséquieuses qu'elle lui soufflait presque sans même réellement le toucher. Sans un mot, il s'était éloigné de son côté pour fouiller la bâtisse, laisser ses pas fouler le sol, ses iris scruter le moindre objet insolite de cette maison isolée en pleine campagne, où quelques photos de famille trônaient, comme pour y rappeler les jours heureux qu'elle avait dû entrevoir.

Mais à cette seconde, à cet instant, le ciel chevrotait ses derniers éclats, ses derniers murmures éreintants, comme autant d'opiniâtres raisons de profiter de cette fin d'après-midi lumineuse, plutôt que de rester enfermés. Peut-être finiraient-ils par rentrer, peut-être que les traîtres soi-disant hébergés finiraient par montrer le bout de leur nez, où qu'il faudrait ramener certains membres de cette famille au ministère. Car bientôt la nuit tomberait, trop tôt elle étendrait son souffle malsain sur la campagne environnante, trop rapidement elle refermerait ses serres sur l'homme qui à cette seconde revenait doucement auprès de cette partenaire qu'il n'avait pas choisie. Imposée, car seule à être véritablement disponible, ou parce qu'elle s'était elle-même proposée, il n'avait pas cherché à savoir, préférant acquiescer simplement avant de transplaner jusqu'ici à ses côtés, sans même lui adresser l'ombre d'un regard appuyé. Il ne voulait rien provoquer entre eux, plus encore lors d'une mission où ils pourraient être surpris. Il n'était pas question de la faire échouer sous prétexte que la sirène voulait jouer, tentant de capturer sa nouvelle proie, tant il refusait de croire à la sincérité de ce désir que lui-même ressentait à son encontre.

Parvenant finalement à la pièce où elle était censée se trouver, un vague bruit attira son attention, le laissant marcher prudemment jusqu'à l'infime passage dissimulé, mais ouvert. Baguette à la main, il s'y enfonça sans hésitation mais non sans être prêt à réagir à la moindre ombre menaçante. Il n'y découvrit pourtant que cette silhouette familière qui le hantait jusque dans son rejet de sa personne, ses iris dérivant le long de chaque courbe de son être avant de revenir sur ses traits. Ne lui accordant finalement qu'un trop bref regard, il observa les lieux, laissant ses prunelles détailler chaque objet prouvant la présence de créatures dissimulées à même ces murs. Ils s'y étaient trouvés et l'absence de poussière laissait penser que l'information n'était peut-être pas si vieille. Restait à savoir si cela était ancien ou récent, si les propriétaires comptaient revenir un jour, ou non, et s'ils avaient agit sur l'instant ou s'il s'agissait d'un véritable refuge que le ministère se féliciterait d'avoir découvert. Mais pour cela, il fallait attendre et cueillir les coupables à leur retour... Et quel meilleur endroit que ces murs pour le faire ? Car le local semblait faire le tour de la maison, de subtiles interstices invisibles de l'extérieur permettaient de scruter les alentours et la magie elle-même dissimulait la partie manquante à l'intérieur, aux yeux les plus avertis. L'idée était ingénieuse, mais il devait reconnaître que la jeune femme à ses côtés avaient déjoué ce subterfuge avec une facilité déconcertante. Ainsi, s'adossant négligemment contre l'un des murs de la pièce longiligne, il sortit une cigarette de son étui pour la porter à ses lèvres sans même chercher à l'allumer. Vieille rengaine occupant ses lèvres, douceâtre hérésie d'une distance honnie. Ne la perdant pas des yeux, il se contenta de souffler simplement... "On va devoir attendre de voir s'ils reviennent, installe-toi."


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     “A hue and cry waiting to blow under your skin, wherever you go. Still I wish that I knew the taste of something that good. ”

Chacun avait sa propre conception de la beauté. Était-ce dans la rose pleine, d'un rouge vibrant qu'était la plus pure des beauté, celle pareille au reste du jardin ou celle déformé, don les pétales sont dévorés par le rose comme par le rouge et dans laquelle naissait déjà une autre fleur. Monstrueuse ? Non, magnifique. Certains avaient des critères très minimes, des yeux fascinant, une mâchoire d'une tel ou telle forme.  D'autres avaient des critères stricts, sévères et élevés, probablement un peu comme toi. Les allures de prince ne t'avais jamais vraiment attirée. Tu aimais les hommes de pouvoirs, les hommes dangereux, les hommes uniques. Tu ne pensais pas te tromper en affirmant que ton collègue était de loin le plus attirant physiquement des hommes que tu avais croisés. Il ne te croyait pas, il ne comprenait pas. Tu avais beau lui répéter, doucement, férocement, comme un refrain zombifiant qui tournait en boucle sans cesse. Et encore, tu n'étais nullement attirée par lui lorsqu'il faisait jour. Lorsqu'il ressemble au reste du jardin. Comme lorsque vous aviez transplané ensemble du ministère jusqu'à la vieille maison, la belle maison. Il avait cette belle gueule ressemblant à celle de milles autres beau garçon, inintéressante. Rien d'unique, rien d’atypique sinon ce regard lourd et torturé. Il ne comprenait pas. Il ne voulait pas comprendre. Et ça te rongeait le ventre, te torturant, t'attachant sur une table d’écartèlement, chacun de ses non tirant un peu plus sur tes membres, jusqu'à ce qu'ils arrachent. Et tu ne pouvais rien faire pour chasser cette attirance morbide, presque obsédante qui te donnait envie de le suivre le soir jusqu'à chez-lui, de le regarder dormir, caressant son visage du bout des doigts. Délicatement, comme si ton toucher pouvait le casser. Et quelque part, c'était peut-être le cas.

Vous vous étiez séparés pour chercher, fouiller la maison et tenter de trouver, sinon des êtres vivants, des preuves de méfaits rendant l'arrestation inévitable. Vous étiez séparés, dans deux pièces différentes, mais pourtant l'attraction n'était pas moins palpable. Tu le sentais, dans ton dos. Tu le sentais au travers des murs, il était là, il était partout et nul part à la fois, trop loin de toi. Et encore, il n'était pas encore beau. Il avait encore cette allure de prince alors que tu le préférais bête, monstre. Tu comptais avec impatience la mort de ce soleil que tu ne voyais même pas. Tu voulais te perdre dans ses traits de monstres, te demandant encore comment résister sinon lorsque ses mains te repoussaient, pour t'accrocher encore davantage à sa personne dans une cruelle dépendance affective qu'il savait entretenir à merveille, resserrant toujours un peu plus l'emprise qu'il avait sur toi.

Dès que tu sentais sa présence encore plus férocement qu'avant, tu te retournais dans une cascade de cheveux blonds virevoltant. Vous étiez si près, si loin dans ce local découvert par vos soins et que tu avais fouillé de fond en comble sans trouver la trace d'un intrus. Les lieux étaient sur et vides. Sans compter que peut-être attendriez vous en vain toute la nuit sans que personne ne vienne. Peut-être que ça ne voulait rien dire, votre manoir aussi, avait beaucoup trop de pièces cachées et pourtant vous n'aviez rien a cacher, ou presque. Tu t'en fichais d'attendre, toute la nuit, même plusieurs jours maintenant que son visage avait repris sa forme sublime, fascinante. Tes iris ne se décrochaient plus de son visage, de ses lèvres cadavérique, rendant le désir plus difficile à contrôler encore. Il s'adossait au mur, dans sa beauté brute qu'il ne soupçonnait même pas. Il sortait une cigarette qu'il portait à ses lèvres sans l'allumer tandis que tu t'approchais à pas lents, feutrés, félins. « On va devoir attendre de voir s'ils reviennent, installe-toi. » Tu hochais doucement de la tête, venant t'appuyer au mur à ses côtés sans arriver à le libérer de ta mire, même si tu l'avais voulu. Ta main remontait vers la cigarette qu'il portait à ses lèvres, venant lui arracher avec douceur, tes doigts frôlant délibérément son menton osseux, sa lippe décharnée. Portant le bâton à tes propres lèvres, goûtant meilleur rien que parce que ses lèvres y avaient touché avant. Remontant sa baguette alors que tu l'allumais sans qu'il ne puisse s'en plaindre. Tu aspirais une première goulée, la rejetant avant de croiser tes bras sur ta poitrine, tournant doucement ton corps de vélane vers le sien. Si près, mais beaucoup trop loin. Un sourire malicieux aux lèvres dans le plaisir que tu prenais dans chacune de tes chasses avec lui.

« Et s'ils ne reviennent pas ? On y passera la nuit ? »

Questionnes-tu en laissant couler les flots de sous-entendus entre tes lèvres qui restent entrouvertes, pendues, invitantes. La belle et la bête, mais bien deux monstres, deux grands malades qui subissent de près ou de loin le rejet de la société. Toi d'avantage que lui, considéré à moitié être à moitié sorcière alors que lui, pourtant, n'es que touché par une malédiction. Une malédiction spectaculaire qui fait battre ton coeur mort beaucoup trop fort.
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Beatrix & Reeghan


 
La sirène impie se rapprochait de lui tandis que les mots désertaient ses lèvres, comme une invitation à ce qu'elle s'installe n'importe où dans cette pièce, plutôt que contre cette paroi de bois qui n'avait, à priori, pas l'ombre d'un attrait, et moins encore que la chaise qui se trouvait un peu plus loin. Mais si elle saisit l'abyssale constat de l'être aussi semblable aux inferis que son cœur pourtant battant le raccrochait à l'humanité qui restait sienne. Il haïssait son apparence cadavérique, il n'avait cessé de maudire sa famille d'être si niaise pour avoir pu tomber sous le couperet des craintes parentales. Lui qui était le parfait reflet du monstre décrépi de l'envieuse déraison ténébreuse. Si... elle ne trouva d'autre refuge que s'adosser à ses côtés, laissant son regard devenir ce capharnaüm prévisible qu'elle coulait irrémédiablement dans sa direction, tandis qu'il laissait le sien s'égarer sur la pièce comme si elle l'indifférait dans tout ce qu'elle était. Fielleuse créature, murmureuse de rêves calcinés, dont la main entra dans son champ de vision périphérique, laissant deux billes d'azur se braquer sur la carnation douceâtre qui ne trouva rien de mieux que d'effleurer sa chair, la laissant presque ressentir le contact trop doux de ses os presque à vif. Mais elle ne s'attarda pas, les voleurs étaient venus dérober plus qu'un contact furtif, mais la catin déraisonnablement vivace pour la mener à ses propres lèvres. Déjà elle raréfiait l'existence de l’extrémité rougeoyante, laissant le regard de Reaghan suivre les volutes indistinctes d'un plis moqueur étirant ses propres lippes. Mais il sentit avant même de reporter ses iris sur ses courbes languissantes qu'elle esquissait un mouvement dans sa direction... Bras croisés sous sa poitrine, la langue de l'inferius pourlécha ses lèvres décharnées sous la convoitise malsaine qu'elle éveillait en lui. Mais il n'était pas assez fou pour s'abandonner à la brutale étreinte qu'elle récolterait si seulement il n'écoutait que la part attirance de son être. Pourtant, combien d'hommes avaient manqué devenir fous à être privés de son contact ? A l'entendre murmurer un non ? Et combien d'autres avaient nourris les plus sombres appétits, dont le destin, seul monstre assez fourbe pour la préserver encore, avait fait avorter avant même qu'elle n'en subisse les détestables conclusions. Mais elle désirait s'amuser aux dépends du prédateur imprévisible qu'il était, à la fois joueur et implacable, témoignant douceur brutale ou violence délicieuse... comme si elle ne craignait pas cet homme qui s'acharnait à lui résister. Elle semblait réclamer cette victoire, l'ensorcellement qu'elle désirait nicher au fond de son cœur détaché. Aussi laissa-t-elle filer de ces lèvres deux questions des plus insignifiantes mais où il ne lui fut pas si compliqué de percevoir l'allusion carnassière qui s'y dissimulait... Y passer la nuit. A quoi donc pensait-elle à cette seconde, alors que la situation voudrait qu'ils restent sur leurs gardes, car après tout, leurs proies pourraient rentrer à tout instant, passer ces murs et s'introduire ici pour tomber nez à nez avec eux. Mais Beatrix s'en détachait, préférant mille fois la présence qu'il représentait.

"Sauf si tu as d'autres plans..." commença-t-il en laissant ses prunelles dériver de cette lascivité languissante sur les courbes tentatrices de la succube. Il ne pouvait nier l'ardent désir qu'elle faisait naître en lui, éveillant le plus noir besoin de possession qui pourrissait dans sa poitrine... ou peut-être bien plus bas... Mais elle n'était pas cette donzelle capricieuse qu'il pourrait plaquer brutalement contre un mur pour répondre à son invitation tendancieuse et l'oublier la seconde suivante. Là était tout le venin de la situation. "... qui t'éloigneraient d'ici ?" termina-t-il finalement, mettant un terme à l’ambiguïté volontaire de leurs paroles, d'un subtile sourire moqueur. Se détachant du mur avec souplesse, il en profita pour lui dérober la catin qui commençait à se calciner, tandis qu'il s'écartait, inclinant son visage de gauche à droite comme pour se délasser, laissant un craquement sinistre troubler l'infime luminosité de ce repaire. "Sinon tu n'as qu'à te trouver un coin pour dormir, je prends le premier tour de garde." ajouta-t-il tandis qu'il s'approchait de l'autre mur, se plaçant dans l'un ses coins, lui permettant de scruter deux directions différentes autour de la maison. Cela ne faisait pas le tour, malheureusement, et le contraindrait sûrement à se mouvoir occasionnellement pour changer de point de mire, mais il était certain d'une chose lorsque ses doigts menèrent la cigarette fumante à ses lèvres, y découvrant le goût des siennes, le visage séraphin serait moins préoccupant depuis ses songes. Et s'ils devaient rester planquer jusqu'à l'aube, ou même plus, autant que Morphée l'entraîne dans les spleens obscurs de la vallée opiacée que devaient être les rêves de la délicieuse blonde au venin trop assuré. Alors qu'elle était capable de venir lui souffler combien il était beau lorsqu'il revêtait l'apparence de ce cadavre qu'il devenait, assez putrescent pour ne pas attirer d'autres inferis à sa chair si peu appétissante, son sang n'étant à peine guère plus vivant que celui d'un cadavre sous les battements trop lents d'un palpitant abîmé, presque coagulé mais s'écoulant tout de même. Il était ce monstre incapable de s'offrir l'ombre d'une vie normale grâce à cette apparence dont il avait appris à faire avec... Mais elle, cette gamine au sang pur vérolé, désirait presque lui souffler qu'il se trompait, que cela le rendait encore plus beau. Et ce mensonge, il n'en voulait pas tandis que ses prunelles se perdaient au loin, scrutant l'horizon transcendé par les rayons de la lune.


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Il était un collègue et pourtant il n'aurait pas du en être un, tu n'aurais jamais dû travailler avec lui, le rencontrer, te rapprocher de lui, désormais quémander à y être jumelé comme tu avais pour supplier pour être la partenaire de Marcus. Espérant pitoyablement qu'il pourrait t'aimer comme il avait aimé Sue. Non, tu n'avais été qu'une jolie poupée de porcelaine dans ses mains sales et destructrice. Si les jeunes femme dans la Grèce Antique voyait leeur vie finie après avoir été rejetée par un promis, il n'en serait pas de même pour toi. Tu, avais rompu ta promesse. Tu, étais partie avant qu'il ne te fasse l'affront de te délaisser. Parce que tu l'avais vu arriver comme un ciel lourd avant un orage électrique. Pourtant, ce Marcus tu le cherchais partout, dans tous tes prétendants. Un monstre, quelqu'un qui pourra t'aimer purement, simplement, sans artifices, qui te comprendra et ne posera jamais ses yeux sur ta délicieuse soeur. Tu cherchais de l'amour dans des bras qui ne voulait qu se repêtre, s'abreuvant jusqu'à plus soif, jusqu'à te jeter en t disant les pire choses. Tu jetais ses larmes honteuses sur le sol, puis tu oubliais tout et tu sautais encore dans le précipice. Prête à aimer sans savoir ce que c'était, prête à te faire blessée, débordante d'une innocence qui y croyait. Tu voulais être la belle d'une bête, parce que tu avais déjà donné aux princes charmants qui t'avaient répugné par ton sang unique, haïs. Reaghan n'était pourtant pas une autre bête. Il était un sorcier aussi maudit que toi, parce que les demie-déesse avaient toujours des amours malheureux, c'était connu. Tu divaguais, tu te perdais. Tu cherchais quelque chose, mais tu regardais davantage derrière toi pour voir s'il y était. Cherchant n'importe quel raison pour effleurer sa main, en faire battre ton coeur, même si tu savais qu'il retirait sa main. Rien ne t'arrêtait pourtant. Avec lui, tu n'avais pas peur d'être blessée. Il t'avais déjà repoussée, brisant ton orgueil et tu lui en redemandais. Masochiste. Fais-moi mal. Ils t'avaient dit que ça passerait, que c'était un béguin, trois fois rien, mais il s'étaient trompés. Et ses baisers, s'il finissaient par te les donner, seraient-ils moins intenses, te feraient-ils peur ? Tu n'arrivais pas à te concentrer sur le travail à faire. Tu voulais foutre la mission en l'air le temps de cette étreinte qu'il ne voulait pas te donner. Adossée au mur près de lui, ton regard quelque part émerveiller par la pureté de sa peau cadavérique. Il ne comprenait pas. Il ne comprendrait jamais comment tu le trouvais affreusement beau, dans tous ses dos, plus que n'importe qui avant toi avait pu le faire. Tu aurais pu l'aimer, tu en était convaincue. L'aimer à lui en faire tomber ses membres finement accrochés. Mais il ne t'en laissait pas la chance, il n'avait pas ce courage. Il préférait restait seul dans son lit la nuit, comme s'il y avait quelque chose de poétique dans sa solitude, mais ce n'était pas le cas. Il aurait pu te laisser un chance de lui éplucher le dos à coups de baisers, de durcir son sang jusqu'à lui faire tourner la tête, d'apprendre à aimer les monstres que vous étiez, ensemble. Il ne savait rien de tout cela, pensant probablement que tu n'étais qu'une gamine curieuse et affamée qui voulait goûter a quelque chose de nouveau, d’inhabituel, de morbide. He was dead. Dead wrong. « Sauf si tu as d'autres plans... » Soufflait-il alors que tu tuais doucement la cigarette que tu lui avais volée. Tu sentais son regard glisser sur toi, le surprenait même sur le fait, mais il continuait à nier, à refuser, à refouler, à te brimer, te frustrée. Le pire était que tu n'aurais probablement pas voulu te donner entièrement à lui. Juste l'embrasser, le serrer contre toi, te faire croire qu'il pouvait t'attendre, qu'il pourrait t'aimer comme te l'avais miroiter le Flint. «... qui t'éloigneraient d'ici ? » Concluait-il alors qu'il brisait l'ambiance tendue de désirs inavoués qui avait peser sur vous deux assez longtemps pour vous rendre fou. Un sourire moqueur à ses lèvres, un autre rejet, tout en douceur, faisant renaître ton souffle mort avec un sourire moqueur pour enfin te quitter. Reprenant ce qui lui revenait de droit, entre tes lèvres, scellant ce baiser que vous n'aviez jamais échangé. Ton regard n'arrivais pas à lâcher son dos et ses épaules tendues alors qu'il faisait doucement craquer son cou. « Sinon tu n'as qu'à te trouver un coin pour dormir, je prends le premier tour de garde. » Proposait-il, pour que tu cesse de l'énerver, de le tenter, vilaine succube venue le hanter au moment le moins opportun où le devoir appelait. Tu ne voulais pas dormir, tu n'arriverais pas à dormir. Les yeux fermés, tu esquisserais ses mouvement, priant pour qu'il s'approcher de toi, qu'il vienne s'affaisser, que d'un geste accidentel sa main glisse près de la tienne, son nez se retrouve tout près du tiens. Tu savais que tu n'arriverais pas à dormir, pas en sachant qu'à un moment où un autre, ses yeux finirait pas glisser sur toi.

« Je n'ai pas sommeil. » Soufflais-tu doucement avant de quitter également le mur pour le poursuivre, s'approchant dans son dos où tu posais ta main simplement pour te faire de la place, qu'il se pousse un peu, te permettant de voir aussi, d'examiner. Cette construction n'avait pas l'air jeune. Pourtant la poussière absente venait démentir tout cela. Tu y réfléchissais un instant, puis tu sentais son souffle berçant doucement tes cheveux, caressant ton cou. Son proximité, étouffante, agréable. Ton regard se perdait sur lui dans un sourire beaucoup trop tendre. Ta main remontait sur son ventre encore couvert, remontant encore jusqu'à la poche de son manteau, agrippant son paquet de clope. Tu lui en dérobais une, la glissant entre tes lèvres, attendant qu'il l'allume même s'il n'en faisait rien. Tu remettais le paquet dans ses poches, tes doigts glissant dans celle de son pantalon pour en sortir le briquet et allumé la bâton de nicotine. « J'ai l'impression qu'ils nous font tourner en bourrique parce qu'on est des plus jeunes raffleurs. Ce Roman Travers, je ne le porte pas dans mon coeur... » Rages-tu devant cette injustice qui n'en est peut-être pas une. Surtout qu'il t'es très difficile de te concentrer. Peut-être que c'est un piège, qu'ils cherchent à vous renvoyer, se cherchent une raison. Peut-être que tu paranoïe, peut-être que ton corps tangue vers le sien, peut-être que tu mords tes lèvres, que ton envie de l'embrasser et un tsunami dans ton ventre et que tu t'élèves doucement vers ses lèvres momentanément libre de nicotine. Comme ça, sans avertissement, même pas pour toi. Tu t'excuseras plus tard. Dira que tu ne sais pas ce qui t'as pris et ce sera vrai s'il fallait le tester au véritasérum.
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Beatrix & Reeghan


 
Il pouvait presque sentir son regard s’appesantir sur son dos, tandis qu'il l'envoyait dormir pendant qu'il scruterait l'horizon, qu'il monterait la garde en attendant le retour des occupants. A terme, ils piégeraient la maison si jamais ils ne rentraient pas, laissant simplement un moyen de savoir si celle-ci resterait tout de même un refuge possible pour les insurgés. C'était également les aléas de la chasse, se retrouver à attendre, à surveiller, à patienter dans l'espoir de voir une piste s'enflammer d'une ondulante façon qui captiverait ses iris et étirerait ses lèvres en un sourire narquois. Mais parfois, il y avait cette attente envieuse qui laissait les doutes s’immiscer, serpenter sur leurs chairs délicieusement obscènes à cet instant, alors qu'il inspirait une volute nicotinisée qui cherchait à s'esquiver de son être par le moindre interstice, comme si la mort elle-même profitait de ce moyen pour étreindre l'être qui lui appartenait déjà en un certain sens. Pourtant ce fut une autre voix qui transcenda le nouveau calme qu'il espérait, l'absence de ses prunelles qui pourtant restaient fixées sur lui, le bruit de ses pas qui se rapprochait ne laissait aucun doute sur la destination qui semblait être la sienne. N'y avait-il pas d'autres coins à cette satanée maison pour qu'elle choisisse précisément le sien ? Mais il n'avait jamais douté de ce qui l'attirait à cette seconde, et cela n'avait rien à voir avec la mission, même si ses doigts cherchèrent à le lui faire croire, le laissant se décaler pour lui permettre de se glisser presque entre lui et la paroi. Les saphirs glacés dérivèrent sur sa nuque, le laissant tirer une nouvelle taffe de celle dont l'étincelle vitale s'amenuisait comme une peau de chagrin, la brulure de son souffle enfumé s'attardant contre sa chevelure d'un blond soyeux. Puis elle se retourna, laissant leurs iris se croiser, ce sourire farder les lèvres de la jeune femme suintant de cette tendresse qu'elle n'aurait jamais dû exprimer à son encontre. Il n'avait jamais cherché cela, ce n'était qu'un parfum oppressant de tentation, d'un besoin aussi vieux que la fragrance salée qui enlisait le monde, mais auquel il n'était pas prêt de céder. Encore moins sous cette forme avec laquelle il vivait, mais qu'il répugnait de toute son âme. Pourtant, il n'eut aucun geste cherchant à la repousser tandis qu'elle laissait sa main glisser sur son ventre, parvenant jusqu'à une première poche dont elle extirpa son paquet pour lui dérober une nouvelle catin en bas résilles. De vieux films trop moldus lui revinrent en tête, de ceux où l'homme extirpait le nécessaire pour donner vie, embraser ce qu'il restait de désir à travers une vulgaire clope.

A la place, il la contempla tandis que ses doigts dérivaient sur une autre parcelle de son être pour lui dérober son briquet le temps d'en faire usage. Lui-même porta son propre exutoire de nicotine à ses lèvres, toujours aussi immobile, ses prunelles figées sur le papier fiché à ses lippes trop gourmandes. Tirant cette latte salvatrice, celle qui endormait l'impatience pour l'engluer sous son contraire, il s'appliqua à répondre à sa plainte. "C'est une piste comme une autre, il faut bien que quelqu'un la suive. Travers aurait pu mettre n'importe qui d'autres dessus, c'est juste tombé sur nous." Nous. Bordel, ce nous il s'en serait bien passé, de cela il en était affreusement certain, tant sa proximité le rendait plus attentif à ses courbes qu'au destin qui se jouait à l'extérieur. L'indécente joueuse, la fielleuse sirène venait précisément de choisir cet instant pour lever ses traits vers les siens, pour venir cueillir la sensation de ses lèvres contre les siennes. La sensualité de ces secondes échapperait à tout être fixant ses prunelles sur le couple étrange qu'il formait, la belle venait ébaucher les traits du monstre d'un baiser, tandis qu'il venait suavement glisser sa langue contre la sienne. Quel plaisir pouvait-elle prendre en une telle supplique... Quel... la main libre de la créature chimérique vint s'abîmer à même sa taille pour l'attirer plus étroitement contre son être putréfié. Mais c'était comme effleurer le museau d'un prédateur, sans savoir à quel moment ce dernier s'apprêterait à mordre... à quel moment... Sa main tenant encore sa clope entre deux doigts plaqua son poignet contre le mur, l'autre désertant la tiédeur qu'elle avait insidieusement arpentée en chassant trop adroitement le tissu, vint emprisonner son second poignet. L'indésirable tentatrice prisonnière... il recula ses traits, mettant un terme au baiser ébauché quelques secondes plus tôt. "Tu n'as pas vraiment envie de jouer à ce genre de jeu avec moi..." souffla-t-il subitement trop proche de ses lèvres compte tenu de cette nouvelle position qu'ils occupaient à présent. "... et je n'ai pas vraiment envie de jouer à ce genre de jeu avec toi." ajoutait-il durement sans la perdre des yeux. Bien sûr qu'il en aurait eu l'envie, que le désir croupissait sous sa peau, quelle que puisse être son apparence, et que la douceur n'étouffait pas ses pensées contrairement à celle de l'ersatz de la sorcière qui se tenait devant lui. A ceci prêt que le jeu pouvait justement déraper, devenir odieux et méprisant si elle s'enhardissait trop loin. "Tu n'es qu'une gamine qui ne sait pas à qui elle se frotte. Rends-moi fou Beatrix et je te prendrai tout." la menaça-t-il. Il ne faisait pas parti des petits chiens obéissants qui attendraient d'elle un simple soupir pour agir, il avait conscience de cette obscurité vénale et concupiscente qui n'avait besoin d'aucun accord pour sauter sur une occasion, encore moins lorsqu'une magie déplacée s'insinuait suavement dans l'équation, magie qu'il vomirait autant que sa propre apparence.


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Tu te coinçais entre lui et lui mur, mettant volontairement ta vie en danger, pour te sentir un peu plus vivante. Gamine idiote. Gamine perdue à force de chercher l'amour là où il n'en en avait jamais. À s'en briser son coeur de porcelaine. À se faire dire non par des types bourrés d’orgueil et de craintes. Tu te retournais vers celui qu'on qualifiais de monstre comme on avait pu te nommer toi-même. À vous deux, vous étiez un belle catastrophe, ton sourire grand comme la mort alors qu'il était posé sur lui. L'horreur de cet amour qui ne pouvait pas existé, pas entre deux monstres. Ta main coulait malgré tout sur lui. Qu'est-ce que tu pouvais faire de plus que le toucher, désirer son corps, aussi répugnant se trouvait-il, pour qu'il arrives à te croire ? Il n'était comme personne et c'était exactement ce que tu voulais, d'un amour qu'on ne pouvait pas comparer, d'un homme si unique qu'ils les éclipsaient tous. Par qu'être avec une femme, ne te serais pas permis, de toutes façons. Trop dégoûtant. Trop contre-nature. Comme toi. Comme lui. Tu lui piquais une clope, envoyant tout balader, le narguant, parce que tu n'avais pas peur de lui et de ce qu'il pouvait te faire. Tu dû également lui dérober son briquet, ajoutant un autre contact délicieux à votre liste de rapprochements. N'avait-il pas compris que tu avais toujours absolument tout ce que tu voulais ? Loin d'être une gamine gâtée pourrie, tu étais simplement de celles qui prenaient, de force s'il le fallait, dans le sang et la douleur, tant pis. Tu ne t'arrêtais pas à un refus, tu ne vivais pas à moitié, dans le médiocre parce qu'il n'y avait pas mieux. Tu obtenais même ce que tu n'assumais pas désirer, tu regrettais même tes excès. Be carefull what you wish for. Tes lèvres se mourraient sur sa cigarette à défaut de ne se perdre là où il ne l'aurait pas supporter. « C'est une piste comme une autre, il faut bien que quelqu'un la suive. Travers aurait pu mettre n'importe qui d'autres dessus, c'est juste tombé sur nous. » Tu pinçais tes lèvres ensemble, tu n'en étais pas si certaine. Il ne t'aimais pas particulièrement et tu le savais sadique, comme si ce n'était pas suffisant. Ses lèvres bougeant appelaient les tiennes qui s'y hissaient sans que tu ne comprenne. C'était qui la bordel de vélane ici, merde ? Oubliant ses paroles la mission, le reste du monde. Tes mains retrouvaient de nouveau son ventre, remontant sur la pointe de tes pieds pour atteindre ses lèvres, les attirer alors qu'il penchait doucement sa tête vers la tienne. Sa langue venant sensuellement retrouver la tienne, enflammant tes joues et ton faible coeur. Faisant de toi la gamine que tu étais, te sentant étrangement complète quand ses bras ses refermaient à ta taille pour te presser à lui. La chaleur de la lave coulant dans ta gorge, ta poitrine, jusqu'à ton ventre. Ne laissant que des cendres sur son passage. Comme celles au bout de vos cigarettes. Il agrippais l'un de tes poignets, puis l'autre, la plaquant au mur, te coupant le souffle alors que tu appréhendais la suite. Il rompit la baiser, reculant son visage pour laisser vos souffles ravagés. « Tu n'as pas vraiment envie de jouer à ce genre de jeu avec moi...» Te murmure-t-il près de ta bouche encore pendue pour attraper la sienne comme s'il n'avait jamais proféré ses paroles. Comme si tu avais encore cette possibilité de faire de lui une petite marionnette qui prendrait sagement sa place dans ton jeux. Tu le narguais, tentant le diable en lui en mordant doucement ta lèvre inférieure, la rendant plus rose, plus pulpeuse encore. De la triche. «... et je n'ai pas vraiment envie de jouer à ce genre de jeu avec toi. » Menteur. Tu ne le croyais pas, mais le formuler n'y changerais. Il semblait de murmurer doucement un défi : fais-moi craquer, montres-moi que j'ai tord. Tu voulais qu'il te supplie d'arrêter avant que ce ne soit toi qui le fasse. Parce que plus il te repoussait, plus tu t'accrochais à lui. En arrivant à désirer son amour, aussi mauvais, prenant et sombre pouvait-il être.  « Tu n'es qu'une gamine qui ne sait pas à qui elle se frotte. Rends-moi fou Beatrix et je te prendrai tout. » Une proposition, une promesse. Ton sourire ne fait que s’agrandir, inconsciente succube qui ne veut même pas prendre la peine de voir le risque et l'ampleur de la situation. Qu'est-ce qu'il pourrait te faire ? Qu'est-ce qu'il pourrait te prendre sinon ta vie ? Pour ce qu'elle en valait maintenant, à ne jamais avoir réussis à aimer entièrement et à voir ton amour t'être retourné, il pouvait prendre ce qu'il voulait. Tu quittais le mur, sans savoir où tu t'enfonçais. Tu t'en fichais. Tu voulais qu'il t'aimes comme un kamikaze, à vous en brûler les mains et noircir tes poignets que tu martyrisais en avançant ton corps et ton visage vers lui. Tes lèvres retournant effleurer les siennes.

« Prends-moi tout alors... » Lui susurrais-tu, taquinant ses lèvres des tiennes. Que voulait-il que tu dises d'autre ? Qu'il avait raison, qu'il était trop effrayant pour toi, qu'il allait te déchiré en morceaux avant que tu n'ai le temps de goûter de nouveau à ses lèvres. Vous étiez prisonniers de ce piège, quelque part. Toi non plus, tu n'aimais pas le désirer autant, toujours un peu plus. Jusqu'à lui offrir ton âme sur un plateau d'argent. Convaincu qu'il n'était pas aussi mauvais qu'il pouvait le prétendre, pas si mauvais que toi. Tu comptais trop d'horreurs à ton actifs. Plus que pouvait le laisser croire ton visage angélique. Qu'il lave ton cerveau et fasse de toi sa marionnette hurlant : choisissez-moi même. Tu jouerais à être sa rebut si ça lui plaisait d'avoir le pouvoir sur toi, mais tu étais trop têtue pour abandonner avant d'y avoir risqué ta vie, et même après. Tes monstres, tu les aimaient pour toujours, même lorsque les pétales de la rose étaient tombées. Syndrome de Stockholm ambulant.
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I cannot stand the way you tease
Beatrix & Reeghan


 
Elle était là cette infâme sirène au murmure tendancieusement envoûtant. Elle restait prisonnière de ce mur contre lequel il venait de la plaquer sans état d'âme, nouant ses doigts autour de ses poignets pour parfaitement l'immobiliser et la dominer de sa hauteur. Il lui soufflait cette menace mortifère et assassine qui aurait fait fuir n'importe quel être doué de suffisamment de raison pour craindre les conséquences d'un acharnement désespéré entre les bras de l’être décharné. "Tu n'es qu'une gamine qui ne sait pas à qui elle se frotte. Rends-moi fou Beatrix et je te prendrai tout." l'avait-il menacée, lui insufflant le danger qu'elle risquait d'éveiller si elle continuait à jouer avec lui. Il la blesserait, s'acharnerait à lui pourrir l'existence, à la rejeter, à la prendre lorsque le désir se ferait trop insidieux sans s'attendrir d'un misérable refus, dévorant le fluide lancinant qui divaguait dans ses veines. Sous cette lenteur assassine que même brûlant d'un désir dévastateur, il savait long à se manifester sous cette forme mortifère, de par sa cadavérique réalité. Mais elle souriait telle une inconsciente narguant le prédateur qu'elle songeait aussi doux que la peluche miniature qui ornait parfois certaines maisons. Elle souriait, venimeuse tentatrice qui préférait ignorer les griffes acérées si proches de sa gorge délicate où il avait pourtant presque trop conscience du fluide qui s'y précipitait avec l'audace de la passion sous-jacente. Elle se brisait sous la douleur de ses poignets brimés pour revenir ébaucher ses lèvres, l'enjoindre à les emprisonner à leur tour, alors qu'elle lui soufflait... « Prends-moi tout alors... » ... l'invitait de ses lippes joueuses, envieuses. Ses iris dérobés aux cieux s'incrustaient dans les siens, le laissant souffrir d'une immobilité redoutable. L'indécente inconsciente le fixait pourtant de ce trouble dévorant qui cherchait à l'attirer dans la damnation de ses courbes, dans la fraicheur délicate de sa chair, parfait miroir de la sienne. You take me down. Spin me around. But something in the night is dangerous. Mais il l'avait déjà mise en garde, lui avait déjà demandé de se méfier, et elle ne cessait cette redoutable attraction, supplique inviolée qu'elle glissait aux ténèbres charmeuses qui les enveloppaient. Ils étaient là pour une toute autre raison. Ils avaient prévu d'attendre les propriétaires, et à la place elle s'offrait, désirable sirène abandonnée sur son rocher vers lequel elle attirait les rafiots suffisamment faibles pour s'y échouer. Il luttait. Fermement. Avec opiniâtreté. Il vomissait son apparence, incapable de comprendre qu'elle puisse le désirer ainsi avec tant d'intensité. Mais il n'avait rien d'un Dieu, et même eux s'avéraient incapable de résister à la beauté, à ceci près que leurs courroux étaient dévastateurs, tout autant que leur passion, ou la jalousie carnassière qui les poussaient à punir inlassablement les insolentes. Peut-être n'était-il finalement plus leur laquais cette nuit. Peut-être se parait-il de leurs rancunes tenaces, souffrant d'une obsession maladive. L'envie teigneuse de la briser entre ses doigts, de l'entendre supplier avait quelque chose d'improbable à ses propres oreilles, alors qu'il sentait ses propres résistances vaciller sous l'impatience sournoise qui se glissait dans ses veines, poison perfide et insatiable.

Sans la quitter des yeux, l'une de ses mains la relâcha pour venir se refermer brutalement sur la chevelure d'or de la Lorelei, l'inclinant sans l'ombre d'une douceur vers l'arrière, brisant le contact vaporeux de ses lèvres contre les siennes. Elle désirait ainsi le rendre fou, elle l'avouait, lui concédait à travers l'aveu de l'autoriser à mettre en marche la vengeance assassine qui découlerait inconsciemment de ces secondes. Elle ignorait. Elle ne savait pas. Elle ne se doutait pas qu'il savait qu'elle finirait par le haïr, le rejeter, le repousser... A moins qu'elle ne ferait qu'essayer. Parce que si elle usait de son talent sur lui, il l'enfermerait, la briserait... Non, il ne savait pas vraiment non plus, mais il sentait l'instabilité de son être depuis des années sous la haine qu'il se vouait et l'impossibilité de finir sous la coupe de qui que ce soit. Pourtant, sans permettre à ses lèvres de s'entrouvrir à nouveau, il les captura, pressant, dévorant presque cette langue dont il prit possession sans plus la mettre en garde. Elle savait et il n'était pas son père, ou qui que ce soit d'autre. Délaissant sa seconde main, il laissa ses doigts venir agripper le fessier de celle qui l'envoûtait, plus sûrement que la plus venimeuse des sirènes, de sorte à l'inciter à l'envelopper de ses jambes. Insidieusement, le but n'avait été que de la plaquer entre son corps et le mur, tandis qu'il retrouvait la liberté de ses doigts qui s'insinuèrent sous le tissu de ce qu'elle portait, savourant la laiteuse douceur de sa peau. Ses propres lèvres se détournèrent des siennes pour s'abandonner à découvrir la saveur de sa chair, s'égarer dans la fragrance qui s'élevait de ses courbes délicieusement attractives.


electric bird.
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Dingue. Dingue d'ignorer ainsi le danger. De te dire que derrière-toi tu avais un père et un frère qui refuseraient qu'il te fasse trop mal. Pourtant ils étaient loin, ta famille, ce soir. Un peu comme cette soirée où Draco c'était vengé de toi, glissant ses doigts sous ta robe en te rappelant sa clémence de ne pas abuser de ton immobilité. Tu avais tout effacé, tout oublier. Comme si avec lui, ça pouvait être différent. Comme s'il était celui que tu attendait, que tu allais épouser. Celui qui faisait battre ton coeur plus rapidement, trop rapidement. Tu ne connaissais encore rien à l'amour, pourtant. Alors tu te lançais sans y penser. Sans croire qu'il pourrait te faire sincèrement mal. Tes lèvres en offrandes, ton corps en appel pour mieux déroger à la mission que vous aviez. Personne ne saurait. Même si toi tu t'en serais fiché de le hurler sur les toits. Que la vélane ne se dégoûtait pas du monstre, qu'au fond, ils étaient pareils, pareils aux yeux du reste des sorciers. L'innocence crue dans tes yeux, mais tu savais exactement ce que tu faisais, ce que tu voulais de lui. Tu n'avais pas peur, même si tout en toi hurlait que tu aurais dû. La même voix qui répétait à ton camarade qu'il n'y avait pas plus droit. Le bonheur, c'était pas pour vous, pas permis, pas accessible, vous étiez fait pour la misère et le sang. Après les nés-moldus et les insurgés, c'est vous qui devrez embrasser les pieds des mangemorts. Un mangemort comme celui qu'on te choisirais sans doutes comme époux, un homme que tu n'aimais pas, que tu n'aimerais jamais, pour son sang, pour la fierté et l’orgueil. Ton camarade, lui, devrait transmettre sa malédiction à ses enfants en seule offrande. Mais tu t'en fichais. Tu aurais pu en avoir milles des gosses cadavériques plutôt que d'épouser un idiot comme Marcus, auquel tu t'étais refusée et tu te refuserais encore si c'était à refaire.

Ses yeux blancs te fixaient du fond de ses orbites noirs. Tu ne le lâchais pas non plus des yeux. Tu n'avais pas peur de lui, pas peur de ses mains tenant les tiennes. Pas peur de ce qu'il pouvait te faire comme mal. Il relâchait l'une de tes mains pour venir agripper ta chevelure blonde et la tirer vers l'arrière avec une violence  certaine qui t'arracha un hoquet. De la surprise, pas de la peur. Tes lèvres arrachées de leur contact avec les siennes, ta respiration saccadée secouant ta gorge qui restait à sa merci. Tu les défiais du regard. Fais-moi mal, fais-moi mal comme tu l'as promis. Pourtant quelques secondes plus tard, il attrapait tes lèvres avec cette même hargne que tu avais éveillée en lui. Avalant tout le souffle que tu possédais, accrochant ta langue à la sienne, te retournant complètement, tenant sa promesse alors que tu t’effritais déjà. Son autre main te libérais de son étaux, venant attraper ta fesses. Ta jambe remontait contre lui sans vraiment qu'il ne te laisse le choix. Tu remontais ton autre jambe, entourant, enfermant son bassin entre tes jambes. Tes mains retrouvaient sa nuque, pour te tenir à lui, t'y accrocher, comme à ta dernière chance de bonheur, peu important la douleur qui pouvait venir avec. Ses mains glissaient directement sur la peau de ton ventre, de ton buste encore recouvert, ses doigts froids, sa langue chaude. Celle-là même qui te quittait pour aller goûter à ta peau. Ton corps se tordant contre le sien. Tes lèvres venaient doucement retrouver le sommet de sa tête, embrassant son crâne avec douceur. C'était ce que tu aurais voulu de lui, de la tendresse. Vous n'étiez pas obliger de vous battre ni de vous jurer fidélité jusqu'à la fin de vos jours. Tu espérais juste trouver, quelque part, du repos avec lui. Du réconfort. Un baume sur vos plaies. Celles qu'on avait laissé putrides plutôt que de les guérir pour rendre la terre de nouveau fertile, y planter ses brins d'espoir qui peut-être allaient fleurir. Tes doigts caressaient doucement sa peau macchabée. Tu le trouvais beau là où il ne voyait que de la laideur. Ne pouvait-il pas le comprendre, le sentir vibrer contre ta peau et le voir dans tes yeux noirs ? Tout les trous dans sa peau, causée par sa malédiction, tu voulais les remplir d'un amour que tu aurais pu lui donner, s'il l'avait voulu.
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