La seule chose qui permit à Lysander de rester debout fut la main qu'il tenait dans la sienne. Il trébucha pourtant et prit appui de justesse contre la lourde colonne de l'entrée du Manoir. Il tourna vivement la tête vers sa fiancée, dont le visage était empreint de fatigue, comme le sien. Tous deux avaient l'air beaucoup plus âgés, et surtout beaucoup moins prompt à se provoquer. Sans un mot, il l'entraîna vers l'entrée de la demeure qui serait un jour sienne et la fit pénétrer les lieux avant de refermer la porte derrière eux. Yselia n'était pas encore venue ici, c'était la première fois. Lys se mordit la lèvre, anxieux, épuisé, à bout. « J'aurais pu te ramener chez toi, mais ça me rassurerait de te savoir ici cette nuit si tu n'y vois pas d'inconvénients. » Le jeune homme ôta sa cape couleur de gaie de ses épaules pour dévoiler son pantalon et son pull tout aussi noirs, avant de la jeter sur le dossier du fauteuil de velours rouge devant la cheminée. Cheminée dans laquelle il alluma un feu rapidement, avant de s'asseoir à même le tapis. « Tu sais, pendant un moment, j'ai vraiment cru qu'on n'y arriverait pas. » avoua Lysander sans un regard, ses prunelles céruléennes obstinément tournées vers les flammes dansantes et dévorantes. Il se sentait sale, avait mal partout, sommeil, faim, soif, brûlait d'une furieuse envie de prendre un bain chaud, de se délecter d'un repas simple et de se perdre entre ses draps de satin. Et par dessus tout, qu'Hannah ne se montre pas. Sinon, elle paierait pour la colère et l'angoisse accumulée ces dernières heures, il en était certain. Sa rebute prenait un malin plaisir à l'humilier en public, alors devant Yselia … Il n'osait même pas imaginer jusqu'où elle irait, et surtout jusqu'où lui, il irait. Lysander se concentra sur le feu de cheminée le temps de se réchauffer. Il frotta ses bras de ses mains engourdies, passa ses longs doigts dans ses cheveux emmêlés, laissa la délicieuse chaleur dévorer la peau de son visage qui retrouvait lentement mais sûrement des couleurs. Puis il s'écarta poliment pour laisser une place à Yselia à ses côtés, sur le sol. « J'aurais préféré que tu découvres les lieux dans d'autres circonstances. Disons que je n'avais pas … Vraiment préparé, ni rangé, ni quoi que ce soit. » dit-il, un peu gêné, en jetant un coup d'oeil autour de lui. La pièce principale était extrêmement grande, bien trop pour un homme seul. Tout était fait de marbre et de bois riche et vernis. En dehors des quelques tableaux accrochés au mur, Lysander n'avait guère prêté attention à la décoration qui n'était pas son point fort. Tout était très froid, dénué de vie et de personnalité. Il se sentit soudain coupable qu'Yselia emménage dans un endroit aussi « mort ». Mais peu importait, il n'avait pas voulu ce mariage, elle non plus, et ils apprendraient ensemble. Le reste de la maison, en dehors de sa chambre et de son bureau, était identique. Lysander y passait peu de temps, n'ayant que peu de raisons de rentrer si ce n'était Hannah Abbot. L'essentiel de la présente pièce était plongé dans la pénombre, le reste n'étant que faiblement éclairé par la lumière fantomatique de la lune et les flammes de l'âtre qui diffusaient leurs lueurs orangées en un halo autour d'eux, sur leurs visages, dans leurs prunelles abattues. Lentement, sa langue caressa ses lèvres dans une ultime tentative de se déshydrater. Jamais il ne s'était senti aussi mal. Une grande première. Garder la face devant une femme était une chose pénible, sacré fierté. Lysander aurait pu s'allonger sur le dos et chialer en observant le plafond. Mais non. Il tiendrait bon. Son bras passa autour des épaules de sa jeune fiancée, sa main courut le long de son bras pour la frictionner et la réchauffer à son tour. « Je peux te proposer un bain, à manger, à boire, et la nuit la plus agréable de ta vie. » Lysander fronça légèrement les sourcils, gêné par ses propos à double tranchant. « En tout bien tout honneur, évidemment. » ajouta-t-il avec un sourire en coin pour dissiper le malentendu, ravi d'être encore capable de plaisanter. Pendant un instant, Selwyn avait même pensé avoir perdu son sens de l'humour atypique, celui qui ne faisait rire que lui. Son sourire disparu tandis qu'un énième soupir s'échappait de ses lèvres. Lysander n'était même pas certain de pouvoir se relever, tant son corps était douloureux. Le sortilège de Doloris l'avaient anéanti pour la semaine à venir. Son regard bleu gris se posa sur la jeune femme pour détailler les traits de son visage, ses cheveux en bataille, la courbe de cette épaule contre laquelle il aurait aimé appuyer son front et ne plus jamais en bouger. Le jeune homme souffrait d'un cruel manque d'affection, il était forcé de le constater après l'avoir bel et bien recherché plusieurs fois auprès d'Yselia ce jour-là. Des gestes tout bêtes comme attraper sa cape en guise de réconfort, caresser sa joue, passer son bras autour de ses épaules pour la réchauffer. C'était la seule explication tangible, la seule raison qui pourrait pousser Lys à avoir envie de la toucher. N'est-ce pas ? Les choses prenaient entre eux un tournant à la fois plaisant et tout à fait désagréable. Bille en tête, l'enfant capricieux avait décidé de détester Rosier pour ce mariage « forcé ». Pourtant, il était fort de constater que ce jour-là, il avait fait tout sauf la détester. Yselia avait été étonnamment surprenante, bien plus qu'il ne l'aurait voulu. Il avait découvert une part d'elle qu'il ne connaissait pas, bien différente de celle de la petite fille de Poudlard et ses provocations incessantes. Il avait apprécié et haï cette petite fille, mais il adorait la femme qu'il avait sous les yeux. Elle n'était pas seulement belle, ou « élégante » selon les qualifications de son père, mais elle était sublime à l'intérieur. Yselia possédait le courage qui lui manquait, la tendresse qu'il lui fallait. Pour quelle raison refuserait-il de se laisser aller à quelque bon sentiment envers elle ? Parce que son coeur ne le supporterait pas, sans doute, en cas de déception. Il finissait toujours par perdre les gens qu'il s'autorisait à aimer. Cette mère qu'il n'avait pas connue, Maksim, Quinn, Aurora … Disparus les uns après les autres. Alors si Yselia s'en allait aussi, alors que Lys avait accepté de baisser la garde, il n'y survivrait pas. Un sourire tendre se dessina sur ses lèvres, ses yeux toujours posés sur son visage doux.

Les traits tirés, la lèvre encore tuméfiée par le coup de poing qu'elle avait précédemment reçu, Yselia se laissait gagner par la fatigue. Elle n'avait même pas tiqué lorsque Lysander lui avait pris la main pour l'emmener dans son manoir, elle n'était pas d'humeur à lutter, pas ce soir-là. Elle se laissa entraîner à l'intérieur de la demeure, où elle n'avait d'ailleurs encore jamais mis les pieds. Et pourtant, bientôt elle y habiterait, telle était la volonté de ces deux grandes familles. Lysander se sentit vraisemblablement obligé de lui exposer les raisons de son transplanage chez lui, et Yselia se contenta d'acquiescer d'un faible sourire. Elle était touchée qu'il s'inquiète pour elle. Un peu mal à l'aise aussi de se retrouver ici pour la première fois avec cette apparence si peu présentable. Tandis que le jeune homme allumait un feu, Yselia observait les lieux. Il possédait une très grande maison, rien que cette pièce était immense, mais paradoxalement tout était très vide. Si la jeune femme habitait un jour en ces lieux, il faudrait sérieusement qu'elle revoit la décoration, à moins que ça ne devienne le fruit d'un nouveau sujet de discorde entre eux.  La voix de Lysander la tira de ses songes, elle l'imita et vint s'asseoir à ses côtés devant la cheminée flamboyante. « Sans toi j'ai cru que je n'y arriverais pas. » Rectifia-t-elle en repensant à la haine avec laquelle l'homme s'était jeté sur elle et avait failli leur échapper. « A ce propos... Merci. » Ajouta-t-elle en approchant ses mains du feu ardent. La chaleur lui faisait du bien, elle détendait peu à peu ses membres engourdis par la fatigue et les coups. La soudaine proximité qu'elle partageait avec Lysander était étrange, toute nouvelle. Yselia n'était pas spécialement habituée à se montrer douce avec lui, elle l'avait tellement provoqué par le passé. Et ce soir-là, après qu'ils se soient battus ensemble pour les mêmes raisons, elle réalisa qu'elle était passée à côté de beaucoup de choses, mais aussi que le Lysander qui l'avait tant agacée par le passé, n'était pas ce jeune homme hautain qu'elle avait pu imaginer. Il possédait en lui une part d'âme absolument belle qu'elle ne soupçonnait pas. Cette mission semblait leur avoir beaucoup apporté, elle les avait rapprochés et avait permis à Yselia d'y voir plus clair dans cette histoire de mariage. Lysander s'était montré incroyablement courageux et protecteur envers elle, qui plus est ses anciens sentiments qui n'avaient nullement disparus la rassurèrent quant à ces fiançailles qui ne lui semblaient plus une chose totalement absurde et inimaginable. « J'aurais préféré que tu découvres les lieux dans d'autres circonstances. Disons que je n'avais pas … Vraiment préparé, ni rangé, ni quoi que ce soit. ». Elle sourit face à sa gène, étudiant une nouvelle fois la grande pièce dans laquelle ils se trouvaient. « J'ai connu pire, je pense que je pourrais m'habituer à vivre ici. » Le coeur d'Yselia manqua de s'arrêter lorsqu'elle sentit la main du jeune homme sur son bras. Pourquoi est-ce qu'il excellait toujours si bien à faire chavirer son coeur ? Yselia détestait être faible, mais il n'y avait aucun doute sur le fait que Lysander était le maître unique et secret de ses sentiments. Ce contact lui fit du bien, son corps gelé, enveloppé dans sa longue cape, s'était peu à peu réchauffé et la douleur qu'elle avait ressenti après leur mission s'estompa peu à peu pour laisser bientôt place à la fatigue. Pourtant, Yselia n'avait nullement envie de dormir, elle aurait voulu parler avec Lysander toute la nuit si elle le pouvait. Au final, elle allait épouser un homme dont elle connaissait peu de choses, mise à part les diverses rumeurs qui couraient à son sujet. Et elle était curieuse d'en savoir plus sur lui, elle l'avait d'ailleurs toujours été, même à l'école lorsqu'elle le voyait au détour d'un couloir. Les propos de Lys déclenchèrent les rires de la jeune femme qui s'abstint de lui demander à quoi pouvait ressembler la nuit la plus agréable de sa vie. Elle regardait Lysander qui semblait exténué. Yselia gardait encore en mémoire les affreuses images du sortilège de Doloris auquel il avait été soumis. Le voir se tordre de douleur avait été très difficile pour elle, et elle s'était battue de toutes ses forces pour le libérer de l'emprise du voleur. Elle ne l'avait encore jamais subi, mais elle avait lu l'horreur dans les yeux de ses victimes et elle n'osait imaginer combien le jeune homme avait dû souffrir. « Laisse moi d'abord m'occuper de toi. » Répondit-elle suite à sa charmante hospitalité. Désormais bien réchauffée, Yselia détacha sa cape qu'elle déposa à ses pieds avant de se lever. Elle s'agenouilla derrière Lysander et posa ses mains sur les épaules de son fiancé qu'elle massa délicatement de ses doigts fins pour diminuer la douleur qu'il pouvait ressentir. Bien sûr, Yselia n'était pas médicomage ou guérisseuse, c'était surtout par gentillesse qu'elle agissait ainsi, elle ne prétendait pas pouvoir lever les douleurs causées par un sortilège aussi puissant, mais elle espérait que son geste aide un peu, bien que son esprit lui affirmait qu'elle s'y prenait affreusement mal. Même à travers son pull, elle percevait la musculature du jeune homme, chose qui était bien difficilement visible sous une cape de mangemort. Lysander était un homme incroyablement beau et au fond d'elle, Yselia serait plus que fière de s'afficher à son bras devant tout le monde. Cette pensée lui arracha un sourire, mais ce mariage était également une chose qui lui faisait peur, de nombreuses questions se bousculaient dans sa tête. Allait-elle être heureuse par rapport à la vie qu'elle idéalisait peut-être un peu trop ? Allait-il l'aimer un jour comme elle elle pouvait l'aimer ? Les mariages arrangés, dénués de tous sentiments n'avaient jamais plu à Yselia, elle avait toujours espéré que ça ne lui arriverait pas, elle s'était même promis, petite, que ça ne lui arriverait pas. Et pourtant elle s'était retrouvé fiancé, quelque part par chance, au seul homme qu'elle avait toujours aimé, mais lui, que pensait-il d'elle ? « Est-ce que ça va ? » Lui demanda-t-elle un peu inquiète à l'idée d'avoir empiré les choses.

Lysander observa Yselia qui ôtait sa cape pour se glisser dans son dos, intrigué. En sentant ses petites mains se poser sur ses épaules contractées par la fatigue et la douleur, un soupir s’échappa de ses lèvres. Il tenta de se détendre pour profiter de ce massage imprévu, et indéniablement bienvenu. Il observa les flammes qui dansaient devant ses yeux quelques instants et les clôt, s’abandonnant à la sensation de chaleur qui l’envahissait. Lysander se sentait tellement épuisé qu’il aurait pu s’endormir ainsi, contre elle. « C’est très agréable, Yselia. » répondit-il dans un murmure. Sa main se perdit dans son dos pour caresser la jambe de sa jeune fiancée en guise de remerciement. Leur relation avait pris un tournant tellement incroyable que c’était surréaliste. La veille encore ils se seraient étripés sans le moindre état d’âme, et voilà que la demoiselle massait son fiancé devant un feu de cheminée tandis qu’il lui caressait la cuisse. Qu’est-ce qui clochait, exactement ? Le choc des évènements de la journée avait dû être énorme pour qu’ils se réclament une telle tendresse. Lysander trouvait cela étrangement plaisant, malgré les désirs troublants qui lui venaient à l’esprit, qui le submergeaient. Il avait envie de choses ridiculement niaises et dégoulinantes d’amour comme la capturer dans ses bras pour dormir. Et de choses beaucoup moins niaises, aussi. Beaucoup plus intimes, plus érotiques. Selwyn retira sa main de la jambe d’Yselia et s’empara de l’une des siennes, toujours affairées à le masser. Il la porta à ses lèvres, embrassa chacun de ses doigts lentement, les yeux obstinément clos. « Merci, ça m'a fait beaucoup de bien. » susurra-t-il, avant d’embrasser le dos de sa main avec la même tendresse. Après Aurora, Lysander avait juré de ne plus jamais ressentir de sentiments pour aucune femme en ce monde. Par principe. L’amour et la solitude étaient les sentiments les plus dangereux de l’univers. En acceptant un mariage arrangé, il avait cru ne jamais avoir à souffrir. Or Yselia provoquait en lui un flot continu de sentiments contradictoires depuis toujours. Pour la première fois, il comprit qu’il allait souffrir. Parce qu’il allait aimer cette femme, malgré toute sa volonté pour que ça n’arrive pas. C’était déjà trop tard. Lysander rouvrit ses yeux bleus et, tant bien que mal, se redressa sur ses jambes. Il tendit la main à Yselia pour la relever à son tour. « C’est à moi de m’occuper de toi, tu es mon invitée. » lança-t-il avec un sourire amusé. C’était une distraction parfaite que de bouger, changer d’ambiance. Tout pour ne pas penser à ces sujets fâcheux, ni à cette tension tangible qui émanait de lui au contact des mains d’Yselia sur ses épaules. Il l’entraîna dans la cuisine lentement, qui en cet instant lui parut se trouver à des kilomètres de la pièce précédente.  Il alluma les lumières de la pièce, bougies identiques à celles de Poudlard flottant au plafond, et se tourna vers elle. « Il nous faut manger et boire, pour reprendre des forces. » Sa main quitta à regret celle de sa fiancée. « Errund ? » appela-t-il d’une voix douce mais ferme. L’Elfe de maison rabougri au long nez cassé apparut soudain devant eux dans un crac sonore, avec son regard résolu de créature résignée à servir pour l’éternité. « Vous m’avez appelé, Maître ? » roucoula-t-il, avant de poser ses grands yeux sur Yselia attentivement. « J’aimerais que tu nous prépares de quoi manger et boire. Rien de conséquent, ni pour toi, ni pour nous. Nous attendrons dans la salle à manger. » L’Elfe s’inclina respectueusement. « Bien, Maître. » La créature était dans sa famille depuis plus de temps que lui, aussi Lysander s’efforçait-il de se montrer gentil avec Errund qui effectuait ses tâches dans la plus grande des discrétions, sans broncher. Enfant, quand il faisait la taille de l’Elfe, il s’amusait à lui courir après jusqu’à ce que Charles lui dise de cesser de familiariser avec la vermine. Naïvement, Lys avait cru s’en faire un ami. Il posa sa main au creux du dos de sa fiancée pour l’accompagner dans la pièce voisine et lui écarta une chaise de fer forgé pour qu’elle s’y assoie, avant de prendre place sur celle d’en face. Bras croisés sur la table de bois sombre, il lâcha un nouveau soupir et baissa la tête, faisant voleter ses cheveux emmêlés. Il avait tant de choses à dire sans savoir par où commencer ! « C’est étrange de se marier sans rien savoir de l’autre. Je ne sais même pas ce que tu aimes manger, ce que tu aimes boire … Je ne sais pas ce que tu aimes faire durant tes heures libres, ni quelles sont tes couleurs préférées. Je n’ai pas non plus pu décorer la chambre qui sera tienne. » Il releva les yeux vers Yselia, lèvres pincées. Lysander avait espéré pouvoir donner quelques couleurs à la chambre de sa fiancée, mais ne connaissant nullement ses goûts, il avait préféré s’abstenir du moindre faux-pas. Ils auraient tout le temps de le découvrir au fil des jours, des mois, des ans. Mais l’homme qui aimait contrôler en lui supportait mal de ne rien savoir d’Yselia Rosier. S’ils étaient obligés de passer leurs jours ensemble, autant bien les passer. Autant savoir ce que l’autre aimait pour lui faire plaisir. Comme l’avait largement souligné Charles, Lysander aurait pu beaucoup plus mal tomber. Yselia était belle, intelligente, désirable, imprévisible. Tout homme sain d’esprit voudrait faire plaisir à une femme comme elle. « Parle-moi de toi. » réclama Selwyn au moment où apparaissaient sur la table quelques plats et pichets contenant alcool et eau. Il esquissa un sourire soulagé et désigna les mets de la main pour l’inviter à se servir. S’il avait un jour su qu’il partagerait un repas en tête à tête avec l’héritière Rosier sans un mot plus haut que l’autre …