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sujet; A feast for crows — auguste
MessageSujet: A feast for crows — auguste   A feast for crows — auguste EmptySam 22 Nov 2014 - 11:09

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"There's no turning back"
You can holler, you can wail, you can swing, you can flair, you can fuck like a broken sail but I'll never give you up, if I ever give you up my heart will surely fail. And after all God can keep my soul, England have my bones but don't ever give me up, I could never get back up when the future starts so slow. No longing for the moonlight, no longing for the sun, no longer will I curse the bad I've done. If there's a time when the feelings gone, I wanna feel it ♛ by endlesslove.


Des dossiers qui s’entassent, piles babyloniennes qu’il voit s’effondrer de jour en jour, qu’il reconstitue aussitôt, d’un travail de titan qu’il doit déléguer, qu’il devrait, mais sa confiance n’est accordée à personne, que ce soit la secrétaire, ou les langues de plomb. Chaque regard est méfiant et chaque information qu’il peut collecter à propos de leur vie misérable est enregistrée dans la mémoire, des données qu’il garde précieusement, comme si un procès était attenté contre chaque âme foulant le département des mystères. La porte du bureau est frappée par de maigres coups qu’il n’entend pas, trop timides pour qu’il y porte une attention quelconque. Réitération, plus forts cette fois et enfin il octroie la possibilité d’entrer dans l bureau, d’être happé par l’immensité du lieu. Le directeur lève un regard désabusé vers l’intrus dont il se souvient du nom, mais préfère lui attribuer le numéro quarante-deux. « Vous attendez aussi une permission pour parler ? » L’autre se décompose, avance, tord les mains, d’un gamin qui n’a pas encore l’habitude des remarques implacables. « Une… une langue de plomb est dans l’atrium et… elle ne bouge pas » Une flopée d’insultes se mue sur sa langue, du j’en ai rien à foutre qu’un de vos collègues se soit perdu quinze étages en dessous, mais les mots sont ravalés lorsque le nom est mentionné. Moroz. Il quitte précipitamment le bureau, bouscule une foule devant lui, n’a aucun regard pour celui qui renverse du café sur son voisin et emprunte les ascenseurs qu’il exècre, ces cages de fer qui lui rappellent une cellule. Le trajet est toujours une torture et c’est une grande aspiration qu’il prend au moment où il pose un pied en dehors, là où la liberté est retrouvée.

La foule grouille toujours dans l’atrium, des mouvements perpétuels d’employés qui courent d’un bureau à l’autre, des sorciers conviés pour quelques procès et parfois mise à mort. Il fend les fourmis jusqu’à se retrouver devant une barrière humaine, d’un cercle qui s’est formé autour de Moroz. « Vous avez fini d’observer, de vous repaître de l’image ? Bande de chacals » Un murmure, de la langue forgée dans l’acide. Il écarte les curieux, rejoint le centre du cercle. Les murmures s’élèvent, d’autant d’échos, de piaillements qui irritent ses tympans. « Moroz » Un claquement de doigts, capter son attention, attirer le regard vide, d’un visage maculé de sang. C’est effroyable la beauté qu’il trouve dans cette image, d’une gloire impérieuse, jolie walkyrie revenue du champ de bataille. Il s’abstient de tout commentaire. « Je vais devoir vous arracher à votre petite notoriété du moment. Vous me suivez ? »

La colère gronde, de ces rapaces attirés par le scandale, de ceux qui veulent connaître l’histoire forgée entre lui et la gamine – que des foutaises pour amuser la galerie. Le sort est sifflé et l’animal enflammé court dans l’atrium, écarte les curieux, entoure Moroz d’une protection. Ils reculent les imbéciles, effrayés. « Ste-Mangouste est bien vide ces derniers temps, des candidats pour rejoindre l’étage des grands brûlés ? » Aucune considération pour la basse-cour, de ces béotiens qui évoluent au Ministère grâce à quelques courbettes. La moitié n’a pas sa place ici et d’autres ne méritent pas la marque, eux les trouillards, les rats de mangemorts incapable de tuer proprement. Elles sont nombreuses les têtes qu’il voudrait voir tomber, d’une liste mentale qui s’allonge chaque jour. Le feudeymon avance, impérieux tout autant que le sorcier qui l’a conjuré, bois en avant, prêt à calciner le monde. À nouveau l’ascenseur où il laisse Auguste passer en première, elle et son prénom masculin, elle et la fragilité apparente. La grille se referme. Le regard se fait plus inquisiteur, cherche les blessures. « La mission n’impliquait pas de sang. Des blessures à déplorer ? Que je sache si je t’envoie directement à Ste Mangouste ou si tu peux me faire le rapport avant » Le vouvoiement devant les autres, le contraire quand elle est seule avec lui. C’est ainsi depuis peu.
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A feast for crows — auguste

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