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Tag 7fc6bc sur EXCIDIUM DgxnSujet: DRANSY (warning) + before the darkness takes our souls
Pansy Parkinson

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Rechercher dans: Trésors rpgiques   Tag 7fc6bc sur EXCIDIUM Nonew12Sujet: DRANSY (warning) + before the darkness takes our souls    Tag 7fc6bc sur EXCIDIUM EmptyMer 30 Sep 2015 - 2:49
Hold onto me

Before the darkness grabs a hold and takes our souls
PART. II : 28 AVRIL 2002 & Dransy
 




Il y avait une constance chez Pansy que seule sa mère savait chambouler. Et c'était ça, ironiquement, la constance entre elles. Quoi qu'elle fasse, où qu'elle se trouve, Méabh Parkinson pouvait ruiner la journée de sa fille d'un claquement de doigt, d'un regard critique, d'une remarque assassine. Il suffisait à vrai dire qu'elle entre dans la pièce pour que Pansy, qui aimait à penser qu'elle savait contrôler ses émotions et ses réactions, en société au moins, se laisse influencer. Elle devenait nerveuse, elle était la défensive. Perpétuellement en train de décevoir une femme dont les standards de perfection étaient si haut, si haut que la gamine aux yeux trempés de larmes sommeillant dans l'ancienne préfète de Serpentard avait encore parfois le vertige.

Jamais pourtant elle n'avait été si mortifiée face à sa mère. Jamais n'avait-elle vu autant de déception dans ses iris orageuses. Ce qui faisait le plus mal, sans doute, ce n'était pas de devoir reconnaître qu'elle se souciait encore de ne pas faire la fierté de la sorcière mondaine à l'allure impeccable... Ce qui faisait le plus mal c'était de voir que la personne capable de la décevoir autant n'était pas sa progéniture mais Draco, qu'elle toisait et menaçait à présent. Son filleul, qu'elle avait toujours adoré, cet enfant qui n'était pas Pansy, à peine son autre, son meilleur ami, une âme sœur, un tout. Elle, elle n'était qu'un vague inconvénient qu'on balayait d'un revers de main pour s'occuper de la véritable urgence.

Elle, elle se retrouvait coincée dans un angle, à la périphérie de la situation, chez elle mais mise à l'écart, observant la scène sans avoir l'impression qu'on la remarque.

« Sors immédiatement du lit de mon inconsciente de fille ! » vociféra-t-elle, furie absolue. Déjà, Draco cherchait à se défendre, à se parer contre l'ouragan qui menaçait de lui tomber sur le nez : « Marraine je – », mais l'interjection fut bien vite diluée dans un flot d'accusation. « Comment as-tu pu ? De tous, il a fallu que tu sois celui qui me fasse cet affront ? » demanda-t-elle, rhétorique et Pansy tiqua sur le choix des mots. 'me fasse cet affront', car déjà, elle, Pansy, n'était plus là. Elle avait depuis longtemps appris à faire attention à la façon dont sa mère tournait ses phrases. Il n'y avait pas de réflexe dans ses manières, elle n'avait pas de tics de langage, pas en anglais du moins, et ce en dépit des années passées à Londres. Ce n'était pas sa langue première, alors tous les mots, elle les choisissaient avec une attention particulière. Il n'y avait pas lapsus, d'erreur de grammaire, pas pour elle. « Laisse-moi t’expliquer ! Ce n’est pas – », commença le jeune Malfoy, déterminé à garder sa tête et donc à pouvoir plaider, autant que possible, avant que Méabh ne sorte les griffes. Oh ils savaient tous les deux que ce n'était là que le début. « Il n’y a rien à expliquer, tu n’as aucune excuse. Tu as abusé de ma confiance, Draco Lucius Malfoy ! Abusé de ma fille et ruiné son existence toute entière ! »

Aussitôt Pansy baissa la tête. On aurait presque pu croire que la sorcière furibonde se souciait de l'avenir de sa fille. On aurait presque pu croire que la colère dans sa voix n'était pas dédiée uniquement aux conséquences qu'allait avoir cette grossesse sur sa propre réputation, sur ce nom qu'elle voulait garder synonyme de grandeur, parce qu'elle s'était acharnée à faire en sorte que les Parkinson soient reconnus, pris au sérieux et non la risée de toute la communauté sorcière... Non, au mieux c'était à peine une pique pour enfoncer sa fille unique, sa seule progéniture. Pansy avait tort de croire qu'on l'ignorait, non, Méabh savait exactement où elle se trouvait, c'était juste qu'elle n'en avait rien à faire, qu'elle ne voyait qu'une cible vers laquelle enceinte des remarques acerbes, qu'un enfant à sermonner. « Mais je te jure – » nouvelle tentative, elle aussi avortée brusquement par le ton détestable de la Parkinson : « Après tous les efforts que j’ai faits pour assurer un avenir à cette écervelée ! Courir les jupons de la petite Greengrass ne te suffisait pas, il fallait que tu ternissent plus de vingt ans d’amitié entre nos familles par-dessus le marché ? » Il n'y avait que Méabh pour rappeler de la sorte à Pansy qu'elle n'était et ne serait, à ses yeux, qu'un second choix et que par conséquent, le reste du monde la voyait ainsi aussi. Un second choix, après Astoria.

L'espace d'un instant, elle se demanda si Draco avait pu sentir à quel point ce commentaire venait de la glacer jusqu'à la moelle. Lorsqu'il se défendit à nouveau, d'un : « Méabh, non ! Tu peux m’accuser de tous les maux de la terre, mais pas… Ne dis pas ça. C’est trop… », elle voulut s'accrocher à ça, se dire que le mot manquant était 'injuste'. Le moment passa bien vite cependant et déjà, inlassable machine de guerre déterminée à écraser toute résistance, la mère de Pansy continua son chemin.

« Ne me dis pas que tu es nu ? », lança-t-elle, changeant le sujet et soudain les joues de Pansy s'empourprèrent, et soudain Draco se leva, se tenant face à Méabh. Elle le connaissait depuis sa naissance mais il n'avait plus grand chose du petit garçon qu'elle avait pu voir grandir. Il y avait de la force dans la défiance qu'il affichait à présent, assez pour qu'elle consente une audience, maigre mais réelle, au jeune homme à présent en caleçon devant elle. « 10 secondes. », siffla-t-elle, vipère et il sauta immédiatement dessus, ne gaspillant pas les précieuses pépites de temps lui étant accordées, répondant sans attendre : « Je ne suis pas le père. » Simple mais vrai, assez pour qu'elle le laisse tranquille... Non, évidemment que non. « Et tu t’es montré si fiable par le passé que je devrais te croire sur parole, n’est-ce pas ? » annonça-t-elle, cynique, Pansy s'attendant presque à la voir ajouter un éclat de rire cristallin à la remarque. « J’ai peut-être commis mon lot d’erreurs, mais je ne ferais jamais un tel affront à Pansy ! Ni… Ni à toi. » continua Draco, utilisant les secondes qu'il lui restait avant que la tempête ne reprenne. « Je suis seulement venu pour – » elle nota l'hésitation, Méabh aussi, c'était à parier « – m’assurer qu’elle allait bien » et s'il n'y avait là que de la vérité, la jeune femme savait que sa mère trouverait autre chose à redire. C'était un talent qu'elle avait su transmettre non sans effort et démonstration à sa progéniture, après tout. « Et pour ça, il te fallait te dévêtir ? Excuse mon scepticisme ! » commenta-t-elle, sarcastique, semblant presque contente de le coincer de la sorte, derrière la déception, derrière la colère. C'était un jeu, pour elle, trouver la faille, voir l'adversaire résister. « J’étais trop fatigué pour repartir, alors… », encore une fois, aucun mensonge, quelques omissions peut-être. Elle hésita à intervenir, à dire qu'elle lui avait demandé de rester, qu'il n'y était pour rien... Mais Méabh coupait déjà la parole à son filleul, elle n'allait pas écouter sa fille, pas quand elle savait déjà exactement où porter son prochain coup. Et comme un cognard, il arriva, de plein fouet : « Tu veux donc me faire croire que tu n’as jamais couché avec Pansy ? »

Cette fois-ci les joues de la brune ne prirent pas une teinte cramoisie, pas plus qu'elle ne se retrouva à blêmir. Elle se doutait que Méabh en savait beaucoup trop, au sujet de tout. C'était une spécialité qu'elle n'avait pas trouvé seule, après tout... Elle se doutait que sa mère était au courant, d'autant qu'ils n'avaient jamais su être suffisamment discret, pas assez pour lui échapper en tout cas. Parce qu'elle n'avait pas honte des nuits passées contre Draco, parce qu'elle ne regrettait pas cette histoire qui les avait tant rapprochés mais qu'ils avaient su laisser derrière, elle ne baissa même pas le regard... « Je ne suis. Pas. Le père. » répéta-t-il, martelant ses mots, s'acharnant pour ne pas changer le sujet. Laissez Méabh faire et elle trouvera toujours de quoi vous faire un procès. Il avait raison d'essayer et dans la même idée, Pansy décida subitement de s'interposer, délaissant le coin qu'elle avait occupé. Bille-en-tête, elle contourna son lit et traversa la pièce, allant se loger près de sa mère, bras croisés à son tour, miroir ambulant ou pâle copie de la sorcière qui la toisa comme on regarde de travers un enfant qui coupe la parole aux adultes. « Draco n'y est pour rien » siffla-t-elle, voulant sembler plus assurée qu'elle ne l'était. « A vrai dire, je suis la seule concernée, mais tu vas faire en sorte qu'on te plaigne, n'est-ce pas ? »

Les mots s'échappaient et elle ne réalisait réellement qu'en entendant sa voix résonner dans la chambre. La fatigue, la peur, l'agacement, le bébé... Elle ne savait pas quoi blâmer pour l'audace brusque l'habitant, se contentant juste de laisser faire, le venin voulant sortir. « J'ai faillit y croire, pour être honnête, mais c'est pour ta réputation que tu t'en fais, je me trompe ? » continua-t-elle, prenant momentanément l'accent qui ressortait parfois chez sa mère pour ajouter « Cette pauvre idiote, j'ai tout fait pour elle, tout, et voilà qu'elle m'insulte en avançant que je suis assez vieille pour être grand-mère. » Plus elle crachait son ressenti, plus elle avait des choses à dire, plus la colère s'installait, virulente à vrai dire. Il était trop tard pour être sermonnée de la sorte, trop tard pour une telle scène, trop tard pour que Méabh fasse office de martyr dans l'histoire. « Le simple fait qu'il ait fallut cinq mois pour que tu t'en rendes compte en dit long quant à combien tu t'inquiètes de mon sort, alors, Please » sussura-t-elle, implorant du ton le plus sarcastique qu'elle le pouvait, « Please, mommy dearest, stop pretending you're anything but a selfish, superficial cunt... » et le dernier mot fut brutalement tronqué par une gifle retentissante.

Reculant sous l'impact, la bouche formant un 'o' silencieux, Pansy termina contre le rebord de son lit, le cadre heurtant sa cuisse d'une façon douloureuse mais pas assez pour lui retirer le sourire presque goguenard qu'elle présentait. Il y avait quelque chose d’enivrant dans l'idée d'injurier Méabh de la sorte. Elle allait s'en sorte les doigts, mais tant pis, ça en valait presque la peine. « Qui est le père, Draco ? » vociféra-t-elle « Si ce n'est pas toi, tu sais qui est le responsable, cette pauvre ingrate n'a pas de secret pour toi, n'est-ce pas ? ». Elle jeta un regard à sa fille, ajoutant alors : « Si fade, déjà fanée, a-t-elle au moins ne serait-ce qu'un secret ? » et le cynisme heurta plus que la gifle qu'elle avait assenée à la jeune femme. Une trace rouge se formait déjà là où elle avait frappé, d'ailleurs mais Pansy refusa d'y porter sa propre main pour atténuer le mal. Trop fière, mordant son orgueil pour ne pas réagir, fulminant en silence pourtant. « Il n'en sait rien » déclara-t-elle. « Je n'ai rien dit, pour le protéger... » elle susurrait, laissant à entendre qu'il y avait un danger potentiel dans l'identité du père. « Pense au pire, la réponse n'est pas loin. Après tout, je ne suis qu'une idiote, qu'attendre d'autre, n'est-ce pas ? » elle voulait la faire rager, elle voulait retrouver le point de non-retour ayant poussé Méabh à lever la main sur elle. Se redressant de son mieux, déglutissant, elle jeta un regard digne de ce qu'on lui avait apprit à sa mère et lança finalement d'une voix forte. « Get out of my place, now, you were never invited. » et si Pansy vivait de la fortune de ses parents, elle estimait avoir encore le droit d'exiger le départ de cette intruse familière, trouvant une certaine ivresse, à nouveau, dans l'idée. « j'ai dit dehors » répéta-t-elle « Tu ne voudrais pas que ma fadeur te déteigne dessus, à moins qu'elle soit héréditaire et qu'avec les années, il ne reste que cette pathétique tentative d'autorité pour y remédier. » ragea-t-elle, serrant les dents et se lançant alors dans un tête à tête dangereux, décidée à ne pas céder mais se demanda par combien de couleur le teint de Méabh allait passer avant de virer à une fureur écarlate. S'il y avait une chose à laquelle aucune des deux n'étaient habituée, c'était la résistance de Pansy.

Cette dernière tendit une main derrière elle en silence, après avoir décroisé ses bras, cherchant à attirer les doigts de Draco entre les siens tandis que la sorcière hollandaise levait à nouveau sa paume.


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