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sujet; druna (20.01.2002) |
PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy   | There's no light without darkness
w/luna lovegood Le prénom tomba entre eux deux sans qu’il ne l’ait soupçonné, couperet inattendu qui le laissa muet. Il était rare que Malfoy soit pris de court au point de n’en savoir que dire – mais ce fut le cas cette fois et il ouvrit la bouche sans prononcer un mot, tandis que l’information cheminait jusqu’à son esprit et entraînait son lot d’interrogations. Lovegood, comblant le silence, ajoutait à la suite de la révélation une série de phrases entrecoupées, bribes d’aveux certes saccadés mais compréhensibles, qui le tirèrent de sa stupéfaction. « Depuis combien de temps ? » — éructa-t-il à la première occasion, plus durement qu’il ne s’y attendait lui-même. Réaction brute qui, visiblement, la fit douter. C’est une bonne nouvelle, hein ? Un regard torve lui répondit avant qu’il ne se passe une main sur le visage, rassemblant ses pensées pour mieux les exprimer, bien que le tout fut tinté de réticence. « Evidemment que c’en est une. Mais je n’en suis pas moins — » choqué ? Ulcéré ? « surpris. Qui aurait cru que le Balafré s’amuserait à séquestrer des civiles pour en faire des prisonniers de guerre ? » Le quolibet quant à lui pouvait passer pour une nécessité dans la mesure où un tabou pesait sur le nom de Potter, mais le ton était indubitablement mordant. Il se demanda brièvement si Loufoca s’agacerait de son mépris évident pour le prétendu « Elu » et sa clique, s’inquiéta presque des potentielles conséquences sur l’entente qu’ils venaient de prononcer, mais chassa l’idée : elle ne s’énervait jamais, anyway. Et Potter… Potter. Dire que Draco était surpris tenait du pâle euphémisme, ça n’avait pas de sens. « Dans quelles conditions est-elle détenue ? » exigea-t-il de savoir, conscient pourtant de pousser sa chance, mais encore trop obnubilé, trop avide de détails pour simplement la remercier et arrêter là l’appel. |
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w/draco malfoy Sanity and happiness are an impossible combination La réaction de Draco la prit au dépourvu, bien qu’elle aurait dû s’y attendre – non, en fait, elle avait plutôt imaginé une certaine joie, voire de la reconnaissance. Rien de tout ça ici, et sa voix, brutale soudainement, la fit quelque peu sursauter. Elle n’aimait pas qu’on lui parle de cette manière, elle n’aimait pas cette intonation agressive qui lui rappelait des souvenirs douloureux. Compréhensive pourtant, elle attendit qu’il se reprenne pour lui répondre, et choisit d’ignorer le surnom que son ami avait choisi d’attribuer à Harry. Il était secoué, après tout, c’était normal ; elle savait qu’il la cherchait depuis longtemps, et apprendre qu’elle avait été retenue auprès de quelqu’un qu’il côtoyait ne devait pas être facile. Elle lui adressa donc un sourire indulgent. « Je comprends que le choc te fasse perdre tes bonnes manières. » remarqua-t-elle d’une voix songeuse, contrastant avec les phrases saccadées et nerveuses qu’elle avait laissées échapper, quelques secondes auparavant. Sa capacité à changer d’humeur – à s’adapter ? – s’était souvent révélée utile ; mais parfois totalement handicapante. Elle espérait que, dans le cas présent, son propre calme inspirerait à l’ancien Serpentard une attitude similaire. Nul besoin d’être grossier, n’est-ce pas ? « Ses conditions sont… » Elle hésita sur le terme à utiliser. Correctes ? Non. Être prisonnier, ce n’était jamais correct. Elle resta silencieuse un long moment, peut-être trop longtemps même, mais finit par hocher la tête toute seule, convaincue. « Elle n’est pas malmenée. » reprit-elle finalement, satisfaite de la tournure de sa phrase. Bien traitée, effectivement, elle l’était. Ici, en tout cas. Traitée comme un être humain, c’était déjà bien. Elle était bien placée pour savoir que nombreux étaient ceux qui ne pouvaient pas en dire autant. « Ne t’en fais pas. » conclut-elle, comme si le simple fait qu'elle lui dise que tout allait bien devrait lui suffire à être confiant. C'était effectivement ce qu'elle pensait – entre amis, il fallait se faire confiance. |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy | There's no light without darkness
w/luna lovegood Perdre ses bonnes manières ? S'attendait-elle à ce qu'il se réjouisse d'entendre qu'elle se trouvait aux mains de Potter, d'entre tous ? Point positif : au moins avait-il l'assurance de la retrouver relativement intacte... il lui fallait en entendre plus. Donnée suffisante pour le convaincre de ne pas envenimer la discussion. « Tu as raison », concéda-t-il en forçant une ébauche de sourire. Sans joie, pour la crédibilité du geste, mais suffisamment conciliant pour mettre en confiance. « La situation aurait pu être plus catastrophique. » L'air grave, il reprit, songeur : « Le mieux serait que l'intervention soit rapide, pour éviter qu’on soit encore sur place à votre retour. Je dois m'attendre à des explosifs placés à tous les coins de couloir ? » Sarcasme dû au fait que les sorts de ce type étaient la marque de fabrique de certains Insurgés, l'incident à l'Allée des Embrumes quelques mois auparavant l'avait prouvé. Cela dit, il espérait surtout que la question la pousse à parler de façon moins vague des types de protections du camp. A moins qu’elle se contente d’un simple ‘non’ ou ne se mette à mentionner des créatures de son invention… « Quant à Astoria, j’ose croire qu'elle n'est pas excessivement surveillée ? Elle n'est pas une terrible menace, après tout. » Déjà loin d'être une duelliste aguerrie à l'origine, elle n'avait sans doute plus de baguette de toute façon. Cela dit, les précautions la concernant seraient autrement plus conséquentes si elle était au fait d'informations potentiellement compromettantes concernant ses bourreaux. « Ce serait idéal : moins les insurgés s'acharneront à la retenir, plus ils pourront se concentrer sur leur propre fuite. » Comme si le nombre de victimes lui importait. Cependant, Lovegood s'en souciait probablement. |
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Susanna, il y a eu la passion, les tensions, la séparation, la fureur, le manque. L'étape suivante aurait dû être la réconciliation - j'étais prêt à l'épouser. C'était avant qu'on ne la découvre coupable de trahison, avant qu'une vision d'Aramis ne révèle sa relation, avant que la dénonciation à laquelle j'ai consenti ne lui coûte la vie. Déchiré entre colère et regrets, j'ai fait le choix d'effacer les sentiments qui perduraient pour ne conserver que la haine. Rien d'autre que la haine.