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sujet; Zahari - Knowledge is power.
MessageSujet: Zahari - Knowledge is power.    Zahari - Knowledge is power.  EmptyJeu 14 Mai 2015 - 0:50

Invité
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Zahari - Knowledge is power.  Empty
Zahari Seth Vasilev
feat Felix Bujo • crédit Adament
❝ We're running in circles again ❞Mangemort ; Inventé

☇ pseudo complet & surnom(s) ; Zahari Seth Vasilev. Intransigeant, tu n'admets aucun surnom, aucune familiarité déplacée. Seuls tes proches peuvent te nommer Zahari, et ils sont bien peu nombreux. Pour tous les autres, c'est Monsieur, ou M. Vasilev. Dans les murmures, la rumeur qui s'élève silencieusement dans les hautes sphères, on donne parfois des surnoms à votre famille. Princes du Silence, Maître des Secrets, sont les plus courants.
☇ naissance ; C'est le 15 avril 1968 que tu as vu le jour Manoir des Vasilev près de Varna, en Bulgarie.
☇ ascendance; Sang-pur. Comment pourrait-il en être autrement ? Personne ne te pose cette question, jamais. Elle est l'évidence même. Les Vasilev sont d'ailleurs l'une des семья siégeant au Совет , le Conseil russe.
☇ métier ; De ton métier, tu ne dis jamais rien. Eternellement évasif, tu détournes les questions avec un rictus mystérieux qui pourrait presque être charmant s'il n'était pas mauvais. Ceux qui doivent savoir, savent. Et de ceux qui savent, tu ne reçois généralement que méfiance et crainte. On pourrait te dire informateur, maître chanteur ou encore prince de ces interrogatoires qui ne sont que torture. Pourtant tu n'es ni vraiment l'un ni vraiment l'autre, pas totalement en tout cas. Car ce dont tu fais commerce, c'est la connaissance. C'est le Silence.
☇ camp ; Gouvernement. En plus du tien, évidemment.
☇ réputation ; Les Vasilev et les Ténèbres trop profondes, trop mystérieuses qui les entourent. Tu portes ce nom avec fierté, et la réputation de ta famille t'enveloppe aussi bien que l'obscurité qui te compose. Qu'ils sachent ou non pourquoi votre nom est tant emprunt de mystères, tous se méfient. Beaucoup vous craignent, et à raison. Parce que quand l'un de vous s'approche, s'il n'est pas là dans le cas exceptionnel où il accepte de vous vendre ses informations à un prix qui n'est pas forcément fait de Gallions, c'est pour vous vendre son silence ou vous détruire si vous n'acceptez pas le prix demandé. Impitoyables, intransigeants, on vous dit sans cœur, on vous dit cruels et sadiques. Et ces traits aussi bien que cette réputation se retrouvent chez toi, peut-être même plus exacerbés encore au point que les tiens se méfient même de tes tendances sanguinaires tant que de ton ambition dévorante.
☇ état civil ; Marié à une idiote que tu as déjà brisée, abandonnée dans l'une de tes nombreuses propriétés..
☇ rang social ; Tu fais indéniablement parti de l'élite de ce monde. Celle des pays slaves, d'abord, puisque ta famille siège à une place du Conseil depuis bien longtemps, sans que personne ne l'en déloge. En Angleterre également ta place est parmi les Grands, et tu t'es fait Mangemort.
☇ baguette ; Bois de Noyer et ventricule de Magyar à pointe, 31,6cm. Chacun des bouts est orné d'une pointe aiguisée. Du côté de la poignée, c'est d'une pointe de flèche qu'elle prend la forme, tandis que de l'autre côté, la pointe effilée reste taillée dans le prolongement du bois. Une autre pointe, entourant le bois, plus sombre à cet endroit, sur toute sa circonférence, séparant ainsi la poignée du reste de la baguette.
☇ épouvantard ; Es-tu seulement capable d'éprouver de la peur ? Ca n'est pas certain, bien trop froid, incapable de ressentir la plupart des émotions. Pour l'instant tu ne connais la peur que par celle que tu distilles dans les yeux de tes victimes, la terreur dans laquelle tu les plonges jusqu'à ce qu'elle suinte du moindre de leur pore. Qui peut savoir alors, quelle forme pourrait prendre ton épouvantard ? Peut-être celle qui représenterait la fin momentanée de ton pouvoir et de ton influence, de ton savoir inébranlable. La disparition de ce que, chez les Vasilev, vous appelez la Mémoire.
☇ risèd ; Le pouvoir, évidemment. Encore, toujours. Tu ne veux pas être celui qui dirige au devant de la scène, tu te contentes bien mieux des Ombres auss séduisantes que dangereuses. Et y a-t-il un endroit d'où l'on tire mieux les ficelles ? Oh. Et tu souhaites aussi récupérer ce que certains téméraires insurgés ce sont aventurés à te voler. On ne te prend rien sans en subir les conséquences, et tu t'assureras de rendre celles-ci effroyables.
☇ patronus ; Tu ne possèdes aucun patronus. Ton âme est trop noire, trop viciée de tes crimes et maléfices pour te le permettre. Aucun filament de fumée argentée ne se montrerait même si tu le souhaitais.
☇ particularités ; la demande est à faire obligatoirement avant la fiche.
☇ animaux ;  Zdravko. Bon, il est vrai que tu possèdes également des rapaces aux serres et becs acérés, ainsi que des chevaux que tu vois deux fois l'an lorsque l'envie de faire une ballade te prend.
☇ miroir ; Bien que les perspectives qu'ils ouvrent et offrent s'avèrent intéressantes, tu n'en possèdes encore aucun.

☇ Avis sur la situation actuelle ; Les temps changent, le pouvoir commence à se lasser de la rébellion. Et tu observes les événements se dérouler, tirant des quelques ficelles, participant à d'autres cas. Et si tes pulsions cruelles se sont ravies de l’exécution des rebuts, de ces ennemis insolent, tu es tout de même partagé. Certes, les tentatives d'évasions et de libérations se multipliaient, gagnaient en violence, et tu te devais donc de maintenir une façade d'une colère feinte et faussement dissimulée dans ta situation. Toi aussi, ton esclave t'avait été enlevé par les ennemis. Faussement affecté, tu t'agaçais pourtant de cette mesure : quelle dommage d'abandonner ainsi leurs esclaves. Même si, au vu de la violence de leur exécution, l'impact n'en sera que plus grand.
Quant aux comportements soudainement fanatiques de sorciers qui s'opposaient encore au Magister il y a peu, tu te demandes s'il existe vraiment des personnes qui ne s'y attendaient pas. Qui ne comprennent pas d'où cela vient. Evidemment que le Lord n'allait pas laisser des imbéciles continuer à trop parler, à manifester leur désaccord quant au gouvernement. Comme s'ils allaient laisser crier sur les toits les idées qui se répandent dans la boue. Maître du silence, tu n'en as que mieux apprit le poids des mots et de ce qu'ils convoient. Ils avaient joués, ils s'étaient risqués et avaient perdu. Selon toi, provoquer la vénération après la haine n'est pas chose difficile, et les manières diffèrent. La seule difficulté à surmonter était le nombre ; et avec les moyens disponibles ici, elle avait été trouvée, et bien.
Pour ce qui en est des dégâts causés, tu te demandes là encore si certains ne s'y attendaient pas. Nulle guerre sans dégâts, nulle bataille sans pertes, qu'elles soient humaines ou matérielles. Ca tombe tellement sous le sens que tu ne t'en préoccupes pas. Plutôt homme d'esprit, tu as tout de même lourdement protégé tes propriétés, et la Mémoire des Vasilev, trésors de secrets de plusieurs décennies est soigneusement hors de portée de tout ceux qui ne partagent ton sang. Et tu es la raison qui se cache derrière la seule chose que l'on t'as enlevée, subtilisée. A partir de là, pourquoi se priver d'utiliser les dégâts causés par les insurgés comme base pour une propagande à leur encontre ? Mouvement politique logique. Vous êtes en guerre, en pleine confrontation. Peu importe la manière, seul écraser les ennemis, les rebelles dans leur propre infériorité compte.


☇ Infos complémentaires ; Tu es un manique du contrôle. Tu prévois tout, prédis tout, avec une justesse parfois presque effrayante. Intelligent, observateur, manipulateur, ce n'est pas bien difficile pour toi avec cette perception du monde qui semble inhérente à ta famille, inculquée aussi bien que transmise dans vos gênes. Cependant, si les situations imprévues t'agacent lorsqu'elles brisent tes planifications soigneusement élaborées, tu ne souhaiterais pas que ton existence en soi dénuée. L'ennui serait trop profond, le monde danserait au creux de ta paume selon ton bon vouloir, pendu aux bouts de fils invisibles et trop résistant pour ne penser ne serait-ce qu'à les briser. Non, tu aimes autant que tu hais ces imprévus qui éveillent ta cruauté sanguinaire, meurtrière. Ceux qui te disent impitoyable et sans cœur n'imaginent pas à quel point ils ont raison. Habitué depuis des années à te séparer de tes émotions, tu restes généralement froid et détaché, désinvolte. Mais y en avait-il seulement même avant cela ? Après des générations à les supprimer, peut-être que ta capacité à ressentir s'en est retrouvée mutée. Seules certaines émotions t'atteignent. La satisfaction sournoise, la joie sauvage. La fureur féroce et dévorante, le désir cruel, la haine sanguinaire. Nulle tristesse, nulle peur ni appréhension. Même la surprise n'existe pas véritablement chez toi. Quant à l'amour, n'en parlons même pas, même sa simple mention te fait ourler les lèvres d'un sourire d'un mépris sarcastique.    Tu parles parfaitement bulgare, russe et anglais. On t'as enseigné les deux dernières depuis la petite enfance déjà. Le russe étant une langue absolument indispensable dans la communauté magique slave et ce, encore plus lorsque l'on porte le nom de Vasilev et que l'on fait parti du Совет. Il est donc impensable que tu ne saches pas le parler de manière aussi fluide que le bulgare. Il en va de même pour l'anglais en tant que langue internationale, tout aussi indispensable. De plus, ta connaissance du russe et du bulgare te permet de comprendre, au moins sommairement, la plupart des autres langues slaves, et tu sais également un peu parler français, langue parfois considérée comme diplomatique. Lorsque l'on est spécialisé dans le Silence et les informations, comprendre sans nul besoin d'interprète n'est pas un atout que l'on doit négliger, au contraire. Une cicatrice orne ta cage thoracique au milieu d'une vertèbre sur ton côté droit. Rappel éternel de ce qui peut t'arriver pour chaque faute commise. Souvenir cruel du premier véritable cours que tu as subit sur la manière de torturer. C'est pourtant devenu une de tes spécialité, à moins que ce n'en soit la raison précise. etc.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL

Appelez-moi Lucile. J'ai 20 ans, je viens d' Alsace et j'ai connu le forum via Désiré et Aramis. Si tout va bien vous me verrez connectée environ 7 jours sur 7. Je veux bénéficier de l'aide d'un parrain ou d'une marraine : [] oui / [x] non. Pour les scénarii uniquement[/i] : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [] non. Un dernier mot ? Encore une fois, je suis sincèrement désolée du temps interminable mit pour faire cette fiche. Les aléas des blocages rpgiques.  bouarf





Zahari's Memory
“Toute connaissance est souvenance.” - T. Hobbes



❝Titre❞Bibliothèque des Héritier - Manoir Vasilev : Bulgarie. 20 Octobre 2001.

Silencieusement, tes doigts glissent sur le bois noir de la porte. C'est presque tendrement que tu en caresses les nervures raffinées, que tu suis les frêles aspérités que seul le temps a osé y graver. Tu le quittes une seconde pour y revenir la suivante. C'est un motif qui semblerait aléatoire que tu y traces presque lascivement. Pas la moindre trace d'hésitation dans tes gestes, il n'y a que le calme implacable, l'assurance inébranlable dans la froideur de ton regard. Tu atteins le cœur de la porte. Ca ne semble rien, ce n'est même pas le centre. Un point particulier que rien ne trahit ; seuls ceux qui possèdent la Mémoire ont l'honneur de connaître. Héritier principal des Vasilev, il est évident que tu détiens ce secret et ce depuis des années. A peine l'as-tu frôlé que la magie s'éveille. La magie vibre et brûle, grésille sous la pulpe de tes doigts. Elle électrise la chaire, caresse les nerfs, remonte pour venir éveiller ta propre magie à son tour, danse de reconnaissance qui force un frisson délicieux le long de ton échine. Et puis tout se mêle. La magie reconnaît la tienne, et elles s'entremêlent, s'étreignent comme de vieilles amies réunies. Tes lèvres s'étirent, s'habillent d'un sourire mélange de tendresse et d'ombres. Si profondes, que l'on ne pourrait espérer ne serait-ce qu'éclaircir un peu leur noirceur du plus puissant des lumos. Personne ne s'y risquerait de toute manière, et à raison. Tes ténèbres les boufferaient vifs, disloqueraient leurs chairs, absorberaient leur essence. Tu les écraserais d'un geste, les annihilerait d'un mot.

Dans la pièce, des livres aux couvertures noires rehaussées d'or reposent à l'infini sur des étagères en bois précieux. Rien ne semble réellement différencier les trop nombreux tomes, tous semblables, presque identiques. Les différences sont infimes, l'oeil doit être entraîné pour les percevoir, savoir où chercher. Tu ne t'y intéresses guère, cependant. Tes pas te portent entre deux bibliothèques sans la moindre trace d'hésitation, et c'est précautionneusement que tu récupères l'un des livres. Les premières et quatrièmes de couverture sont tout aussi nues et noires, vierges de toute marque. Rien ne perturbe le cuir relié, pas la moindre inscription, la moindre trace. Sans un geste perdu, sans un regard égaré, tu pivotes pour rejoindre un bureau tout aussi onéreux auquel tu t'installes. Tu ouvres ce volume que tu connais par cœur. Tu en connais la moindre ligne, le moindre mot. Tu sais précisément à quel instant la première écriture, sèche et soignée, laisse place à une autre plus juvénile. Tu connais la manière dont elle a changé, la façon dont chaque caractère a évolué au fil des pages et des années. Plus encore, tu connais parfaitement le dernier stade de cette écriture, fine aux traits pourtant durs, aux courbes fluides mais sévères. Et pour cause, c'est ton écriture qui couvre la plupart des pages, de la fin de l'enfance jusqu'à maintenant. Et si tu connais l'histoire qu'elle compte aussi parfaitement que tu le fais, c'est pour une raison simple. C'est l'histoire de ta vie. Sur les étagères, ce ne sont pas que de simples manuscrits, c'est un trésor de souvenirs, de la mémoire de ceux qui la récoltent. L'histoire de générations de Vasilev, de chaque individu, chaque héritier consignée entre ces pages. Mais seuls les sorciers possédant une importance notable au sein de la famille ont droit aux places d'honneur de cette pièce surprotégée. Non pas que les autres bibliothèques, emplies de Mémoires et de secrets compromettant sur les autres sorciers ne le soient pas ; toutes possèdent des mystère que seuls les Vasilev savent percer pour y accéder.


Tu tournes les premières pages, écrites de la main de ton père jusqu'à ce que tu sois assez âgé pour écrire sans trop faire de ratures, pour ne pas utiliser ce livre comme un journal intime mais l'archive d'une vie, retraçant les événements importants. Les premières années tiennent en quelques lignes, quelques pages tout justes noircies. Tu sais sans avoir besoin de regarder comment elles commencent. 17 avril 1967, 7h53. Zahari Seth Vasilev est né. Pas d'épanchement, pas de sentiments. Ce ne sont que les faits bruts, parfois cruels, sans le moindre enjolivement. Il ne s'agit pas de donner son avis. Il s'agit de transcrire les événements objectivement, froidement. La réalité telle qu'elle s'est véritablement passée. Quelques faits banals s'ensuivent, inintéressant selon ton point de vue et ceux de bien d'autres, mais néanmoins écris noirs sur blanc. Le premier fait ne pas tenir sur une simple ligne perdue au milieu de tant d'autres, est le court récit de la première fois que tu as utilisé la magie accidentellement. 15 février 1974, dans un accès de cette colère que tu ne maîtrisais pas encore, tu avais briser un miroir. Exploser le verre en des dizaines d'échardes et de morceaux cruellement tranchant. L'un deux avait d'ailleurs frôlé ta mère, laissant une entaille profonde longue de 4,8 centimètres sous sa clavicule gauche. Cicatrice maintenant presque invisible, ligne nacrée qu'elle portera sur sa peau pâle jusqu'à la mort. Si l'on t'avait félicité sobrement pour ta première utilisation de la magie, tu avais néanmoins finis enfermé dans ta chambre sur ces simples mots : « Tu es grand maintenant, Zahari. Il est grand temps que tu apprennes à contrôler tes émotions et étouffer ta colère. Un Vasilev se maîtrise en toute circonstance s'il veut être digne de porter ce nom. Et s'il ne l'est pas... Dans ce cas, plus rien ne l'attache à cette famille. Comprends-tu, fils ? Si tu n'apprends pas, si tu n'écoutes pas, tu ne fais plus parti de la famille. Et tu ne souhaites pas nous décevoir, n'est-ce pas Zahari ? ». Chacune des paroles que ton paternel avait exprimée est consigné au mot près, à la virgule près. Tout est à sa place, comme il te l'avait dicté. Juste en-dessous, est rajouté toujours de son écriture fine, un simple commentaire. S'il avait l'air impressionné, c'est de la détermination qui brillait dans son regard et non de la peur. Il a comprit. Cela ne t'a jamais surpris. La peur n'est pas une émotion que vous ressentez chez les Vasilev, éliminée à force de la repousser sans l'accepter depuis des années et des générations passées. Et cet événement est celui qui a marqué le début de ton entraînement. Toute ton enfance durant, on t'as entraîné à repousser tes émotions, à rester parfaitement stoïque en toute situation. Les Vasilev sont la froideur d'un hiver polaire. Les Vasilev sont la dureté d'un diamant que rien ne brise. Jamais ils ne plient. Jamais ils ne s'inclinent. Nous ne connaissons que la domination, que la victoire. Et ce sont les autres qui s'anéantissent, qui capitulent, anéantis devant notre grandeur. Sois-en digne, Zahari. Enfant appliqué, tu t'es assuré de mériter l'honneur que signifie ton nom. Tu travaillais soigneusement jusqu'à être le parfait représentant d'un héritier de la branche principale des Vasilev. Non, plus que ça. Tu voulais être bien plus. Tu voulais être le meilleur. Et rien ne touchait tes ambitions dévorantes, voraces de réussite, affamées éternellement inassouvies de tes triomphes. Et il n'y avait pas de raison autre à cela que la volonté pure d'être le meilleur. Tu avais rapidement abandonné l'envie futile de rendre ton père fier : ça n'était pas là une émotion qu'il montrait, et tu comprenais cela. Ce que tu faisais, les étapes de l'entraînement que tu réussissais, rien ne sortait de l'ordinaire pour un héritier des Vasilev. Il s'agissait de faire honneur à ton nom, de te montrer à la hauteur de ce qui semblait intouchable, rien de plus. C'est ce qu'on attendait de toi. Alors il n'était pas question de cette fierté qui finit trop souvent mal placée. Il n'était même pas question de ton paternel, et c'est pour cette raison que tu ne te laissais pas atteindre par la dureté parfois cruelle de ton entraînement, par les punitions que tu subissais parfois lorsque tu n'atteignais pas assez vite la perfection que l'on attendait de toi. Tu ne répondais que par une détermination renouvelée, une volonté qui cessait rapidement d'être de fer pour devenir plus inébranlable encore. Non, il n'était question ni de ton père, ni des attentes de ta famille, mais uniquement de toi. Et c'est pour ça que, sérieux, tu suivais tous les leçons qu'on te donnait avec attention, sans jamais te plaindre.

Il en fut de même les années suivantes, alors que tu entrais à Durmstrang. Pourquoi t'envoyer dans une école de magie alors qu'il aurait été facile et probablement plus rapide d'ajouter ces cours à tes entraînements en embauchant de précepteurs ? La réponse est simple, à vrai dire : si les cours en eux-même ne représentaient aucun défi réel pour toi, c'est dans le reste de la population d'élèves que se trouvait l'intérêt. Pas question ici de nouer de futiles amitiés ni d'inepties comme cette croyance stupide que l'on évolue au contact des autres, non. L'objectif était de te faire ta place dans le microcosme de société qui s'y créait. Ou plus exactement, de prendre celle que ton nom t'offrait, et de prouver aux moustiques se plaisant à se croire vautours voraces qu'elle était tienne, et tienne uniquement. De montrer pourquoi le nom des Vasilev est si craint, entouré de tant de mystères qu'il en devient presque mystique plongé dans son obscurité. Ca n'était pas là tâche bien difficile pour toi. Les autres élèves semblaient tout à la fois admiratifs, méfiants et craintifs. Attirés par ton charisme, repoussés par la cruauté qui émane de ton aura. L'autre raison de t'envoyer comme tous les autres à Durmstrang est tout aussi simple, suite de ton entraînement : c'est d'apprendre à voler les secrets, à découvrir ce que les autres souhaitent à tout prit garder cacher pour s'en servir comme monnaie d'échange. Si ça n'étaient évidemment que des secrets inoffensifs les quelques premières années, faciles à découvrir, la difficulté se corsait au fil des années. Il te fallait discerner les secrets inutiles, ceux dont tu ne tirerais rien ou trop peu, de ceux d'importance. Ceux grâce auxquels tu pourrais extorquer ce que tu veux en échange de ton silence. Tu fis quelques fautes évidemment, quelques erreurs parfois ; et tu détestais cela. Mais tu apprenais de ces manquements, tu t'assurais de ne plus jamais en commettre de tels. Notées dans ta Mémoire, ton écriture trahissait ton agacement pourtant, tu avais exposé chaque détail important, éliminant les futilités sans importance. Même ces souvenirs que tu n'apprécies pas, tu les y inscris. L'histoire ne serait pas complète sans eux, trop d'éléments seraient manquant. Il ne s'agit pas là du récit de ta vie idéale, mais des faits bruts qui s'y déroulent. De nouvelles pages défilent sous la caresse de tes doigts. Tu survoles les mots que tu croises, t'arrêtes parfois sur certains passages écrits par ta propre plume.



25 décembre 1984Cachots des Vasilev

« Doloris ». Tu te réveilles brusquement, brutalement à l'instant où le maléfice te frappe en pleine poitrine. Ton corps se cambre, tu te cabres, tes jambes tentent une ruade sans une parvenir. La douleur est partout, si bien que tu ne sens pas les liens qui enserrent tes poignets et tes chevilles. La douleur, partout. Dans la moindre cellule de ton corps, dans la moindre parcelle de ton anatomie. Tu as l'impression qu'on te déchire vif. Tes ligaments s'arrachent, tes muscles se déchiquettent, tes organes implosent. La douleur, liquide incandescent, bouillant, remplace ton sang dans tes veines explosées. Elle se répand dans ton corps et tu aimerais pouvoir te recroqueviller sur toi même pour tenter d'atténuer ta peine. La souffrance jusqu'au creux de tes os, jusque dans la moelle épinière, chacun de tes nerfs. Ne les a-t-elle pas déjà réduit en poussière ? Tu perds l'esprit, tu perds la tête. Le goût métallique dans ta bouche, l'impression de suffoquer sur ton propre carmin. Tes doigts se serrent et se desserrent, crispations violentes et convulsives, compulsives. Tu veux virer la douleur de ton organisme, tu serais près à creuser ta chaire de tes ongles coupés courts pour l'arracher de tes entrailles. Les pulsions auto-destructrices s'en mêlent, réflexes mortels qui risqueraient de te tuer si tu le pouvais. Souhaites-tu la mort plutôt que la douleur ? Tu ne sais pas, tu ne sais pas. Tu ne sais rien. Ton corps n'est plus que souffrance, ton cerveau saigne, implose dans l'incapacité de te protéger de la douleur qui t'assailles par le moindre pore, jusque dans la moindre cellule de ton corps. Et puis la voilà qui cesse, tout aussi brutalement, créant un manque cruel, un trou béant. Ton corps continue de pulser au rythme sourd des réminiscences de la douleur. Ton cœur affolé ne réussit à se calmer. Tes poumons brûlent du manque d'air, de l'oxygène que tu as arrêté de leur fournir à un moment donné. Tu forces une lente inspiration à pénétrer jusqu'à tes bronches, peines à entrouvrir les paupières. Tout est noir. Ton myocarde cesse de battre une seconde durant pour reprendre de plus belle sa course effrénée. Et si tu avais perdu la vue ? Où es-tu, que s'est-il passé au juste ? Les réponses t'échappent, fumée entre tes doigts. On ne te laisse pas l'occasion de réfléchir. Un murmure, un éclair de lumière d'un orange violent. Il te frappe presque en douceur, pourtant la douleur qui explose là où il t'a touché n'a rien de douce. Elle rugit, s'extasie. Lentement, tu sens tes côtes qui se brisent. L'une après l'autre, elles se courbent, accentuent lentement leur cambrure comme pour tester leur souplesse jusqu'à ce que l'os ne cède en un craquement déchirant. Moins que le hurlement qui quittent tes cordes vocales déjà irritées alors que l'un d'elles traverse ta chaire, laissant paraître la pointe d'un os rougit. Une goutte de sang poisseux roule le long de ton abdomen jusqu'à ton ventre. Les effets s'arrêtent, pas la douleur qui en résulte. Au moins, tu sais maintenant que tu n'as pas perdu l'usage de tes yeux.

- Bien. Enfin réveillé, Vasilev.

La voix est dure, cruelle. Invisible jusqu'à ce qu'une lumière irréelle ne nimbe la pièce, laissant apparaître une silhouette capée. L'homme est masqué. Tu perçois des murs d'une pierre nue, plafond et sols identiques comme si la pièce avait été creusée à même la roche. Tu es ligoté à une chaise, et lorsque tu bouges les bras et les jambes pour tester leur solidité, les liens se resserrent, entaillent ta peau. La douleur te semble minime, face à celle que tu ressens déjà. Tu tentes encore une fois de te rappeler ce qui a pu se passer pour que tu te retrouves là. Tu ne te souviens de rien. Rien, depuis le moment où tu t'es couché après une dernière tasse de thé commandée à un elfe de ton manoir. Le noir complet, après cela, le noir jusqu'à ces lumières sauvages sous tes paupières quand la douleur t'a déchirée. Tu as du mal à penser, à te concentrer sur la voix qui poursuit.

- Sais-tu pourquoi tu es là ?

Tu ne réponds pas et les secondes de silence s'écoulent. Les mâchoires serrées, le souffle court, la douleur qui court. Pourquoi le ferais-tu ? Tu ne connais pas la raison, et tu t'en fous. Mais pour chaque sort, tu feras payer au centuple. Tu feras souffrir en retour. Un nouveau murmure, un nouvel éclair rouge. Tu vois le doloris fuser droit sur toi sans aucune chance de l'éviter, fatalité contre laquelle tu ne peux rien. Chacun de tes muscles se crispe avant l'impact, se souvenant encore trop bien de la souffrance qui t'as déchiré, qui revient malmener ton corps. La douleur te ravage, te saccage jusque dans tes entrailles. Et le maléfice ne s'arrête que pour laisser place à un second qui vient lacérer ton épiderme jusque là parfait.

- Parle !

Il a beau insister, alterner questions, interjections et maléfices, tu ne délies pas tes lèvres. Pour dire quoi, de toute manière ? Tu n'as rien à dire à un imbécile incapable comme lui. Plus les secondes passent, et plus la colère remplace le choc. Non, c'est plus que ça, c'est une véritable furie, ire démentielle qui se mêle à la douleur qui dévore ton corps. Si tu as appris depuis bien longtemps à la maîtriser cette rage, quelques barrières cèdent pour la laisser passer. Ca n'est qu'après ce qui te semble être un long moment, que tu acceptes de desserrer les lèvres, et le grondement méprisant qui s'en échappe n'augure rien de bon.

- C'est tout ce que tu peux faire, изтъркан ? Tu ne sais donc pas ce que s'attaquer à un Vasilev veut dire ? Crois-tu vraiment que je vais te dire quoique ce soit pour quelques sorts mal lancés ? Tu vas mourir, crever dans la boue. Piétiné par ta propre famille sans la moindre once de regret pour l'ordure incapable que tu es, ça te plairait, копеле ?

Ta voix est rauque, rappeuse, graveleuse. Ton russe est parfait, roule sur ta langue, poison fatal pour mieux claquer sur les insultes que tu lances en bulgare. Tu provoques, alors que tu souffres bien. Tu ne devrais sans doute pas, mais à quoi s'attend-il au juste ? A ce que tu te laisses faire gentiment, que tu lui offres ce que tu sais sur un plateau d'argent ? La Mémoire est plus importante que ta souffrance. On n'arrache pas d'information aux Vasilev. Ils donnent lorsqu'ils le décident, et ce sont eux qui violent les secrets, brisent les mystères pour les amener tous à terre. Qu'il baise tes pieds pour ton pardon, jamais tu ne le lui accorderas. Tu l'y attireras, lui laissera l'espoir, puis tu l'écraseras du bout de ta chaussure comme s'il n'était qu'un insecte, vermine qu'il est déjà. Cette fois, c'est physiquement qu'il te punit de ton impertinence. Le poing est décoché, atterri sur ta pommette, fait craquer ton nez. C'est presque délicatement que la douleur explose cette fois, et plus de sang s'écoule, roule jusqu'à ta bouche, goutte de ton menton sur tes genoux. Le bois se presse sur ta trachée et c'est un regard haineux que tu lui lances, un sourire mauvais et cruel sur tes lèvres déchirée jusqu'à ce que la voix ne s’immisce et n'interrompe.

- Il suffit.

Douceur mielleuse, sa familiarité te fait l'effet d'un nouveau sortilège. Tu ne devrais pas être tant surpris, cependant. Ton ravisseur s'écarte de toi et tu redresses la tête d'un port fier pour poser ton regard devant toi. Un bruissement de tissu, un mouvement de cape. Des pas qui résonnent sur la pierre partent dans ton dos pour contourner la chaise. Sous tes yeux, c'est ton propre père que tu vois apparaître. Tu aurais presque pu t'y attendre. Il n'est toujours question que de vous, n'est-ce pas ? Que de celui qui t'entraîne, pour être le parfait Vasilev. La voix s'élève à nouveau, calme et pourtant coupante, tranchante.

- Tu as fait une erreur, Zahari. Du genre que l'on ne commet pas chez les Vasilev. Ceci -il eut un mouvement de main presque dramatique dans ta direction- est ta punition.

Tes dents grincent alors que tu le fixe, le foudroie de tes yeux d'éther qui trahissent ta colère, la souffrance qui pulse jusque dans tes os. Chaque inspiration, chaque expiration est une torture avec tes côtes brisées, et ton corps en ruine ne cesse de t'envoyer des réminiscences des piques de douleur causées par les sortilèges. Tu sais que ça n'est pas fini. Ton paternel ne se serait pas montré pour arrêter la torture. Tu ne tires aucun espoir de son apparition. Aucun sentiment de trahison non plus, là où le reste du monde aurait ressenti au moins l'un des deux. Vous n'êtes pas comme ça, chez les Vasilev. C'est de ceux qui te sont le plus proches que tu te méfies le plus. Redoutables, vous n'éprouvez pas de merci, pas de pitié, encore moins pour vous-même. Parce que vous devez être les meilleurs. Et maintenant que tu as commencé à prouver ta valeur, les punitions pour tes erreurs n'en seront que plus intransigeantes, plus cruelles. Parce que tu n'y as plus le droit, aux erreurs. Alors, tu fais ce qu'on t'as toujours apprit. Tu repousses ce qui t'es inutile, tu l'isoles pour l'ignorer. La douleur ne disparaît pas, bien sûr. Trop forte, tu continues à sentir la manière dont elle te déchire. Mais elle se fait doucement plus sourde, d'une manière à peine perceptible d'abord. Ca t'es suffisant. Une victoire contre l'ennemi qui t'as torturé, une victoire contre ton propre esprit.

- Et quelle erreur. Lancer un maléfice sur la fille Aliev, sans te soucier des conséquences de tes actes, sans t'inquiéter du fait qu'elle te reconnaisse et parle.

- Un maléfice ?! Il lui a brisé les os des bras en un millier de morceaux !! Il-

Un geste de baguette de ton paternel, et ton précédent bourreau se retrouve forcé au silence. Un membre de la puissante famille Aliev, dans ce cas. Malgré son manque de compétence, ça ne te sembles pas illogique. Si la famille n'était pas importante, influente, ton père n'aurait jamais laissé porté quelque accusation que ce soit sur toi et votre famille. Il ne l'aurait probablement pas laissé lancer ces sortilèges sur toi, la punition ne serait venue que de lui, de cet homme qui t'as donné ton nom et que tu continues à river de ton regard glacé. Il ne s'interrompt pas et ses pas lentement l'approchent de toi. Le rythme est différent, l'atmosphère aussi. Et tu apprends de ce qu'il te montre. Le bois retrouve ta gorge, mais la pression qu'il perpétue contre ta trachée est plus sèche, plus cruelle.

- C'était inconsidéré. Stupide. Et tu t'y es terriblement mal prit. Il est temps de t'apprendre ce qu'est vraiment torturer. Et on ne le sais jamais mieux qu'en ayant comprit la douleur, subit la souffrance.

Aucun répit. Le sort touche ta gorge avant même d'avoir quitté sa baguette, et tu t'étouffes, tu suffoques. Tu as l'impression de t'étouffer sur ton propre sang, tu as l'impression que des liens serrent ta gorge, la compriment jusqu'à l'étouffement, entaillant ta peau. Tu tousses, tente de libérer ta trachée sans succès. Ton corps privé de son air convulse une fois, tes poumons s'affolent, ton cœur se meurt. Les battements diminuent, mais tes doigts à nouveau s'agitent comme s'ils espéraient pouvoir libérer tes mains pour se porter à ta gorge et tenter de te libérer de ce qui t’asphyxie. Tu sens ton esprit qui t'échappe en dépit des cris de ton anatomie. L'agitation de ton corps se calme, tu sens tes paupières s'alourdir d'une façon irrésistible... Tu te sens partir. Le noir est là, à nouveau, plus profond encore que celui dans lequel on t'a réveillé. Et brusquement, l'air qui empli ta bouche parvient à ta gorge, empli tes poumons. Le retour de l'oxygène est douloureux, ta cage thoracique en miettes se gonfle et t'arrache un gémissement bien malgré. Pas le temps de t'attarder sur la désagréable et délicieuse sensation de l'air qui te revient. Pour ce que tu as trahis, un nouveau sort te réprimande. Puis un autre. Encore un autre. La douleur est d'une force différente, cette fois. Elle vise, précise. Tes points sensibles, points faibles ne sont pas épargnés. Tu as l'impression de mourir, encore et encore. Plongé dans un bain d'acide qui arrache ta chaire, dissous ton être, bouffe ton corps. Parfois il ne s'agit que de ton esprit, manipulé, mis en pièce. Tu te retrouves mutilé, en sang. Combien de temps s'écoule ? La douleur devient presque habituelle, renforcée par chaque sort, chaque maléfice qui te touche. Tes yeux se révulsent, ton corps tremble lorsqu'il attend ses limites, exténué, assassiné par la souffrance sournoise qui te dévore. Les pauses ne font rien pour te calmer, et l'enfer qui te tourmente ne fait que revenir te frapper plus violemment encore lorsqu'il reprend. Et finalement, tout s'arrête. Tu le sens à l'atmosphère qui change doucement. Mais tu n'y crois pas, toujours méfiant, habitué à sentir un sort venir te frapper alors même que tu pensais que tout était fini. Combien d'heures, combien de minutes ? Tu as complètement perdu le fil du temps.

- Tu réfléchiras à tes erreurs ici. Tu attendras que je décide le moment où l'on te relâchera et soignera tes blessures.

Il range sa baguette d'un geste souple et, d'un geste méprisant, appelle l'autre homme qui s'était assis dans un coin de la salle pour observer la scène. Tu ne vois pas le regard lourd qu'il lance à ton paternel, tes yeux baissés, plongés dans le vide, concentré sur ces respirations qui te démolisse à chaque fois un peu plus.

- Ah, j'allais oublier. Suite à la.. demande, de M. Aliev, tu épouseras sa fille, dans quelques années. Ce sera ça, ta punition.

Tu entends ses mots, mais les comprends-tu seulement ? Machinalement, tu les enregistres dans ton esprit, sans t'attarder sur leur signification. Tu n'es plus que douleur, alors que la voix se fait d'un miel aussi sournois que cruel.

- Joyeux Noël, Zahari. Endurcis-toi.

Des bruits de pas qui s'éloignent. La lourdeur d'une porte de bois et de métal qui s'ouvre, qui se ferme, et tu te retrouves seul. A nouveau plongé dans le noir, dans un océan de souffrance qui continue de malmener ton corps.




Dernière édition par Zahari S. Vasilev le Sam 5 Sep 2015 - 20:11, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: Zahari - Knowledge is power.    Zahari - Knowledge is power.  EmptyJeu 14 Mai 2015 - 0:50

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“Toute connaissance est souvenance.” - T. Hobbes


Temps présentBibliothèque des Héritiers Vasilev - Manoir Vasilev ; Bulgarie.


Plongé dans tes souvenirs parfaitement clairs par le biais des simples faits que tu as décris, tu tournes des, pages, encore d'autres. Tu ressens un peu de cette colère familière, diminuée à un simple agacement que tu chasses du revers de la main. Tu avais effectivement fini par épouser la-dite celle qui était devenue ta fiancée forcée en ce jour de noël, quelques années plus tard. Plus jeune que toi, il n'avait pas été compliqué de faire repousser le mariage, avec la fin de ton entraînement en parallèle. Ca ne t'intéressait pas. Elle, encore moins. Ses apparences de reine hautaine n'étaient que superficialité, tu le savais. Sa force de caractère n'était pas plus qu'une simple illusion bien entretenue qu'elle savait brandir devant les autres comme une lame ridicule pour se faire aimer, accepter, pour tenter de trouver sa place parmi les grands. Et elle t'admirait, un peu stupide, impressionnée par ton nom, charmée par ta prestance. Elle avait voulu faire sa maligne pour t'impressionner, se mêlant d'affaire qui la dépassait d'une manière qu'elle ignorait, et tu l'avais punie. Tu avais vu la crainte se mêler dans ses regard, la terreur parfois alors qu'elle évitait de te regarder et de te tourner le dos à la fois. Pourquoi alors son père aurait-il exigé votre union en réparation ? Réponse simple, marque vénale, banale. Il vendait sa précieuse fille à son tortionnaire pour le pouvoir et la richesse, pour l'influence et la puissance. Pour la perspective de lier son nom à celui des Vasilev, de voir les branches des arbres généalogiques se mêler pour formée la suite de sa lignée. Aveugle, il la pensait suffisamment forte pour cela. Imbécile, il n'imaginait pas l'étendue de tes penchant sadique, l'intensité de ta cruauté. A peine marié, tu la démolissait. Tu détruisais son esprit, l'aliénais à toi, tu la brisais.Le récit s'exposait sur les pages de ta Mémoire entre deux récits de tes entraînements particuliers et de secrets arrachés, sinistre de part sa précision détachée. La princesse arrogante et admirée n'était plus que poupée de chiffon entre tes doigts habilles, coquille vidée de toute volonté. Tu l'exhibais parfois aux yeux du monde, réservant la toute première au regard de son père, un sourire sadique à peine camouflé derrière la politesse composée de ton expression fabriquée. Tu avais vu l'horreur exploser dans ses yeux alors qu'il comprenait, et tu avais savouré chaque seconde de ta vengeance. On ne joue pas avec un Vasilev, on ne joue pas avec toi. Tu te l'étais promis dans les affres de la douleur, dans les abîmes de ta souffrance ce jour-là, bien des années avant ce moment. Tu avais attendu patiemment. Puis tu l'avais démoli lui, par le biais de sa fille fragile, celle qu'il avait abandonné entre tes griffes sans suffisamment se soucier de ce qui l'attendait. C'était là son erreur, à jamais irréparable, irrémédiable.

Le parchemin fin, coûteux, se tourne docilement sous tes doigts, élément après élément, souvenir après souvenir. Tes extrémités dévalent la page, dégringolent les mots inscris, caressent l'encre noire qui tranche sur l'immaculé. Tu t'arrêtes sur une autre date, un autre récit d'événement associé avec l'un de ces souvenirs restés vifs dans ta mémoire. Si le précédent contait ta douleur et l'annonce de tes fiançailles forcées, une démonstration de torture dont tu étais tout à la fois le témoin et la victime, celui-ci n'a rien à voir. La seule ressemblance, point commun qui les lie et qu'il s'agissait d'un nouvel entraînement. Différent ; tu n'étais plus seulement l'élève, mais aussi l'associé. Tu avais un rôle à jouer, et celui-ci n'était pas que d'observer, mais de participer tout en apprenant de ce qui se déroulait sous tes yeux clairs. Pas seulement, pas uniquement cependant. C'est aussi le compte-rendu de ta première rencontre avec cet enfant devenu allié en grandissant, ton protégé au fil des années.


28 Juin 1986Manoir Lestrange - Herpo Creek ; Angleterre


- Bonjour, Madame Lestrange.

La voix de ton paternel est d'une douceur mielleuse lorsqu'il la salue. Poli, la froideur glace pourtant le sang, fait se dresser les poils sur les épidermes, provoque le frisson. Il n'y a rien de bon dans ces nuances sérieuses, tout dans son ton laisse percevoir que c'est pour faire affaire que vous vous trouvez là. Pas de visite de courtoisies, les Vasilev ne donne pas dans ce genre d'attention fausses et hypocrites sans motif. Se montrer en public, réceptions ostentatoires où se réunissent l'élite, vous ne vous déplacez chez les particulier que si intérêt il y a. Récupérer des indices, arracher des secrets. Faire chanter, ou accorder une faveur aux plus puissants en échange de payement, rétribution qui n'est plus que rarement d'or maintenant. Et c'est pour cette dernière raison que vous vous trouvez à Herpo Creek au Manoir Lestrange en ce jour d'été 86. Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu'ils tentaient de vous contacter. La raison est précise, définie. Rares sont ceux à oser solliciter votre aide, prédateurs trop dangereux pour que le commun des mortels ne s'y risquent. La peur de tout perdre est souvent trop forte face au besoin d'une information. Pas pour ceux qui osent. Ils font toujours parti des puissants des mondes sorciers, des familles anciennes, souvent redoutées. Entre requins aux dents acérées, serpents au venin plus foudroyant qu'un sort de mort, les affaires sont toujours différentes. Et leur demande est toujours précise, lorsque ce sont eux qui viennent vers vous. Le chemin n'est jamais simple, jamais linéaire, cependant. Succession de courbes trompeuses et sinueuses, de guet-apens et de trompe l'oeil, vous vous contentez d'observer en silence. Jamais vous ne sautez la tête la première sur l’appât que l'on vous tend. Vous observez leurs demande de contact, étudiez leur demande de requête. Combien souhaitent-ils l'information que vous détenez ? Combien désirent-ils ce que vous possédez ? Jusqu'où sont-ils prêts à aller ? Maîtres sur les échiquiers, vous regardez les pièces bouger, s'évertuer à arriver jusqu'à vous. Qu'ils attendent votre bon vouloir. Vous maîtrisez le moment de votre venue, gardez votre avance, la domination de la situation. Il ne s'agit pas de se hasarder sans savoir, de se risquer dans l'ignorance. Vous gardez le contrôle sur chaque élément, chaque détail. Tout à son importance, et vous jouez de votre savoir.

En dépit du ton employé par ton père, Mme. Lestrange reste droite, imperturbable. Elle attendait que vous vous décidiez de vous manifester, de venir toquer à sa porte porteurs de réponses tant aspirées, d'espoirs escomptés. Sous son bras, l'objet de ses recherches désespérées. Sous ses bras, le fils qu'elle souhaite protéger d'un danger qui vient de lui-même. Ton regard dévie sur lui, le glace de l'éther qui vit dans les eaux limpides de tes yeux. Une transparence qui déstabilise et qui pourtant n'est que miroir sans fond. Tes prunelles ne montrent rien que tu ne veuilles laisser apparaître. Tes pupilles ne trahissent rien de ce qui nage sous la surface, trop bien caché, dissimulé. Le regard de ton père suis le tien et, du coin de l'oeil, tu discernes son air intéressé. Evidemment. Toi-même, tu l'es aussi ; mais qui ne le serait pas un tant soit peu, dans votre métier ? Personne. Drapé dans ton obscurité pleine de ces mystères que tu portes déjà, armes chargées, prêtes à exploser, tu te dresses devant l'enfant. Dix ans vous séparent, une décennie, petite éternité dans la jeunesse de vos âges. Du sien, encore plus. Sa voix chantante s'élève, inconsciente, innocente. Il ignore tout de ce que vous représentez. Ignore le poids, la signification de la simple évocation de votre patronyme. L'esquisse d'un sourire ébauche une courbe sur tes lèvres, élévation limité, mesurée des commissures. Si ton père détourne le regard pour le poser sur la mère, tu ne l'imites pas tout à fait. Ton attention reste portée sur l'enfant précieux à l'esprit encore trop fragile pour subir ce à quoi il se retrouve confronté. Si tu ne t'attendais pas à sa remarque, observation désinvolte, désintéressé qui complimente pourtant ton apparence physique, tu n'en montres rien. La courbure de tes lèvres se décale légèrement sur le côté, d'une manière à peine perceptible, puis tu retrouves ton air composé de ces ombres, sérieux.

La discussion se poursuit, et tu restes pour l'instant spectateur, auditeur. Il s'agit là d'une règle tacite, implicite. Même si tu arrives à la fin de ton entraînement, son terme n'a pas encore sonné. Alors tu laisses diriger ton aîné, celui qui détient la baguette du chef d'orchestre entre ses doigts fins. Bientôt, elle sera également tienne, et tu te retrouveras seul fasse aux sorciers qui chanteront au moindre geste de ta part, succomberont pour chaque note manquée volontairement ou non. Ton regard reste alerte, cependant. Même si les mots ne s'échappent pas de tes lèvres, ta présence est tout à la conversation, sur le même front que ceux qui l'ont, en déplaise à ton paternel. Depuis les fiançailles qui ont marqué la fin de ta plus grave punition, tu réussi toutes tes épreuves parfaitement bien. Trop, peut-être selon ton père. Tu le vois dans son regard, à la manière dont il te jauge, plus qu'il ne t'observe, différente de celle qu'il utilise pour regarder ta sœur, évolution de celle dont il se servait pour te regarder toi, aussi. Il te surveille, une pointe infime de méfiance qui se dispute une satisfaction tout aussi imperceptible dans son regard à l'idée de se voir un jour dépassé par nul autre que toi. Pas immédiatement, évidemment, mais lorsque les années se seront écoulées, égrainées. Qu'il pense ce qu'il souhaite, tu n'en as que faire. Tu seras le meilleur, ambition que tu es persuadé de réaliser, et dans l'équation, tu ne fais nulle place à cet enseignant plus que ce père pour lequel tu n'éprouves qu'un respect teinté d'indifférence.

- Tout ce qu'il faudra pour avoir le meilleur.

La réponse de la Lestrange est sûre, assurée, vierge de la moindre trace d'hésitation lorsqu'il lui faut vous faire une offre en échange de vos renseignements tant désirées. Et ce qu'elle souhaite, ce sont des informations pour aider son fils à maîtriser ce don de voyance dont il est doté. Fardeau cruel, atout inestibable. Un sourire carnassier entache tes lèvres intérieurement, mais rien dans ton expression ne trahit la cruauté. Tu es toujours impassible, si ce n'est une lueur qui brille dans le clair de tes yeux comme dans ceux de ton paternel. Elle a donné la bonne réponse, la plus intéressante selon vous. Certains ont parfois une offre décidée, définie à vous proposer. Et à moins que ce ne soit quelque chose de bien particulier, que vous convoitez particulièrement pour une raison où une autre, vous vous complaisez toujours à faire surenchérir, monter vos prix. Plus le prix est élevé, plus intéressant et utile en devient ce que vous donnez. Pour un prix trop faible, vous ne donnerez qu'une information élaguée, résumée, de moins bonne qualité. Vous choisissez ce que vous donnez. Personne n'est capable de dire s'il y a plus ou  non, de toute manière. Ce que vous offre Madame Lestrange en revanche, est beaucoup plus intéressant pour vous comme pour elle puisqu'en dépit des risques qu'une telle déclaration fait peser, elle lui garanti aussi le meilleur. Vous ne donnerez pas votre prix maintenant, pas aujourd'hui. Une faveur d'une famille aussi puissante que les Lestrange n'est pas négligeable, atout considérable. Vous acceptez, sans surprise d'aucun des deux côtés. Evidemment. Avant que vous ne puissiez aller plus loin dans le marché, dans le commerce de ce que vous savez, des noms que vous possédez, Aramis s'échappe des bras de sa mère pour se couler vers toi. Tu l'observes s'approcher, sans rien manquer de l'inquiétude de sa mère, celle qui avive ta cruauté. Tu aimes sentir le malaise que tu créés en les autres. Tu aimes sentir la peur, l'effroi, la terreur. Mais tu n'en montres rien, tu n'en joues pas. L'enfant s'approche si près qu'il entame ton espace vital, mais tu n'en fais rien, tu ne le repousses pas. Sa question, sa manière attentive, presque tendre de se concentrer sur toi en l'attente de ta réponse apporte un sourire sur tes lèvres. Aramis Lestrange. Il t'intrigue, éveille ton intérêt. Tu peux dire sans te tromper qu'il est l'un de ceux à garder à l'oeil, trop prometteur pour permettre de le laisser s'échapper. Mais tu n'es pas de ceux qui acceptent de jouer avec un enfant pour autant. Tu ne sais pas faire, de toute manière. Ton enfance stricte, sérieuse, ne t'avait laissé pour tout amusement que la connaissance. Apprendre non seulement à déceler ceux des autres, mais aussi découvrir ceux que la magie offre. Tu te plaisais à d'autres distractions, comme voler, également, mais des jeux... jamais. Tu n'es même pas certain d'avoir un jour joué avec ta propre sœur. Aussi, tu esquives adroitement, la voix douce dont les graves veloutés se parent d'une tendresse que tu ne sais éprouver.

- Peut-être plus tard, M. Lestrange ; nous avons des affaires à voir avec votre mère d'abord.

Il frôle ton bras de ses doigts enfantins, contact plume. Butant sur ton nom de famille, il accepte sagement, et tu lui donnes ton prénom lorsqu'il te le demande après avoir répété lentement ton nom pour imprimer chacune des syllabes bulgares dans son esprit. Il apprendra ce qu'il signifie. Et pourquoi manquer une occasion de rappeler ton patronyme si craint à tes interlocuteurs ? Ses doigts se crispent soudain sur ta manche, et si la touche de cette douceur inhabituelle reste sur tes traits, c'est une expression attentive et sérieuse, un peu intriguée, qui s'y fait sa place. Il se raidit, et quelques secondes passent, silence nimbés de mystères familiers sans pour autant les connaître. Tu n'avais jamais vu quelqu'un d'autre que vous savoir s'en envelopper. Tu devines ce qui se passe en cet instant, tu comprends. C'est aussi pour ça que vous êtes là, pour l'aider avec ça. Aussi, tu n'es guère surpris lorsque les mots qui s'échappent de ses lèvres sont sans lien aucun avec ceux que vous échangiez juste auparavant. Un nom slave, un prénom. Tu notes immédiatement le Z qui l'entame, étrange tradition que vous avez chez les Vasilev de donner des prénoms portant cette dernière lettre aux héritiers de la lignée principale. Tu seras celui qui donnera ce nom à quelqu'un dont tu ignores encore tout. Un futur fils ? Un sourire éclaire son visage d'enfant, en contradiction totale avec les paroles qui coulent, qui s'échappent de sa bouche, libres comme l'air qui les porte. Un esclave que tu nommerais de la sorte ? Un instant, ton regard se fait grave, les ombres qui te parent dansent et s'enflamment, deviennent ces ténèbres aussi profondes qu'insondables. Tu sens le regard de ton père posé sur vous, mais tu l'ignores. Et déjà, l'obscurité se calme, retrouve son intensité normale alors qu'un sourire hautain et assuré, danger mêlé à cette touche de tendresse que tu adresses à l'enfant voyant.

Tu l’appelleras Zdravko. Tu le feras, peu importe les dangers prédits, les risques potentiels. Rien que pour défier le destin, prouver que rien ne t’atteins. Il sera ton esclave, ta chose, ton chien. Tu le nommeras Zdravko.


Temps présentBibliothèque des Héritiers Vasilev - Manoir Vasilev : Bulgarie.

A la fin du récit, se trouve transcrite avec précision la prémonition d'Aramis. Et le prénom que tu lui as effectivement donne attrape ton regard, accroche tes prunelles. Tu tournes plusieurs pages un peu vivement, passant sans t'y arrêter d'autres récits d'entraînements et d'affaires que tu as passées. D'autres fois où tu as arraché des secrets, extorqué le silence, vendu tes connaissances. Quelques une de tes rencontres avec Aramis se trouvent résumées sur le parchemin, ses jours passés aux manoirs des Vasilev, à profiter de la bibliothèque, à en apprendre plus, toujours plus sur la maîtrise de son don. Il t'a fallut des années pour l'accepter mais tu l'aimes bien, Aramis, tu l'apprécies. Si tes actions étaient intéressées au début, cela a changé, évolué au fil du temps, et il est devenu ton protégé. Tu l'aimes à ta façon, sans sentiment aucun, sans émotion factice ni inutile, encore moins illusoire. Parmi les années que tu passes, dépasses sans le moindre regard se trouve aussi le récit de ton mariage, de la manière pleine de précisions morbides dont tu as brisé ta femme en quelques jours à peine après qu'on l'ait faite tienne. Possession risible dont tu ne veux pas. C'est en l'enfermant dans un des manoirs secondaires des Vasilev avec une bonne pour toute compagnie que tu l'as abandonné. Tu lui rendais parfois visite, tu l'exhibais de quelques réceptions souvent politiques, événements très officiels et nécessaires dans lesquels tout n'est qu'hypocrisie et apparences trompeuses, masques souriant que tous savent pourtant percer. Tous savaient qu'elle n'était qu'un jouait entre tes mains, victime de ta rancoeur, preuve de ta cruauté. A vrai dire, tu l'aurais complètement délaissée, oubliée dans son petit manoir si ce n'était pour cette raison et une autre de taille. Il te fallait un enfant, un héritier pour continuer ta lignée, préserver ton nom, votre pouvoir. Et elle t'en donnait un. A la date du 18 novembre 1997 était écrit : « Naissance de Zion Deyan Vasilev à 21h56.» Quelques autres phrases accompagnent ces mots, et c'est à cette même date, par ces mêmes mots, que tu as commencé la Mémoire de ton fils. Le dernier livre posé sur l'étagère, après le tien et celui de ta sœur.

Un autre événement important précède celui de la naissance de ton héritier cependant, et il s'agit du moment où tu as rejoins l'Angleterre, à la mi-novembre 1995. Ca n'était pas la première fois que tu t'y rendais ; à vrai dire, nombreux avaient été tes voyages dans le pays outre-mer, dans ce pays éloigné des slaves où pourtant le commerce de votre Silence est tout aussi important, imposant. Votre nom inspire la même méfiance, la même défiance. Certains Vasilev de branches devenues secondaires, se pliant toujours sous l'hégémonie de la principale, y résident depuis des années. Réseau d'informateurs des plus influents, importants. Chacun d'eux, chacun de vous ont un rôle dans l'empire que ta famille a construit sur des secrets trop terribles pour risqués qu'ils soient divulgués. Tu es le chef de famille, à présent. Ton père s'est retiré, se cantonnant au siège qui porte votre nom au Совет, ainsi qu'à quelques rares affaires qui s'y rattachent. Mais c'est toi qui a la main mise sur le reste. Ta valeur est prouvée, ta quintessence attestée, tes ambitions réalisées. La raison de ta venue coule sous le sens, évidente. Les rumeurs concernant le retour de Lord Voldemort alimentaient les murmures effrayés, trop occupés à se leurrer. Le Ministère anglais niais ; mais on ne peut cacher une telle chose aux Vasilev. Penchés sur les ouï-dire, il n'avait pas fallut longtemps pour que tes informateurs découvrent la vérité. Tu avais laissé passé plusieurs semaines, plusieurs mois avant de te rendre là-bas. Tu avais fait savoir ta venue, t'étais assuré d'être vu. Tu voulais que la nouvelle se répande, parviennent à leurs oreilles. Elles l'avaient faites, assurément ; tu t'étais montré à plus d'un de ceux que l'opinion publique ne faisaient que soupçonner d'être Mangemorts. Tu as attendu. Ca n'est que dans les premiers jours du froid mois de février que tu t'es décidé à te montrer réellement, que tu t'es présenté personnellement au Seigneur des Ténèbres. Tu partageais la plupart de ses opinions, cette idée que les sorciers de sang-purs sont supérieurs, que les sang-de-bourbes sont une erreur qu'il faut éliminer. La magie est vôtre, et ses secrets doivent le rester, non pas être révélés à des êtres inférieurs, vendus, risqués d'être trahit aux moldus, vermines qui polluent votre terre, votre air. Il faut le mériter, et la pureté du sang en est le prix. Pourtant ça n'est pas là la seule raison de ton affiliation, de cette marque qui repose à l'intérieur de ton avant-bras gauche. Contrairement à beaucoup, tu n'y accordes d'ailleurs aucune importance, tu ne te sens pas marquer : elle ne touche que ton enveloppe corporelle, ton esprit garde son indépendance, et c'est lui seul le maître de ton identité. Mais l'autre raison ne concerne ni tes opinions, ni même ce que tu penses. Il ne s'agit pas de suivre, mais d'observer de l'intérieur. Non pas pour vendre tes informations au plus offrant cette fois, non. Dans la Mémoire des Vasilev, tu contes la guerre vu de l'intérieur. Tu contes la montée en puissance, la terreur, la prise de pouvoir, première pierre d'un empire qu'Il dont il veut prendre la tête, d'un royaume qu'Il veut soumettre, jeter à genoux devant sa grandeur. Tu te fais historien non pas des généralités mais des détails, de ces secrets qui nimbent ta vie, parent de leurs mystères ton existence. Au service du Lord, ton rôle est autre et pourtant semblable. Informateur, tu mets ton réseau à son service par ton biais, et tu mènes des interrogatoires, maître de la torture. Tu n'es pas de ceux que l'on sous-estime si l'on tien à sa vie, que ce soit son existence littérale ou tout ce qui s'y rattache, et tu l'as prouvé en de maintes occasion, depuis bien des années. La bataille qui fit rage à Poudlard n'en fut qu'une preuve de plus. Nombre d'ennemis trouvaient la mort sous ta baguette, plus encore se retrouvaient blessés, mutilés. Aucune retenue, il n'était question que de mort, de pouvoir brut. Les maléfices les plus noirs jaillissaient, éclairaient la nuit de lueur sanguines, morbides. Mortelles. Un rictus si cruel qu'il en semblait démoniaque tordait tes lèvres, et une fièvre sauvage s'empare de ton corps. Les duels, les batailles à celui qui crève en premier, dans un orage d'une souffrance qui ravage, saccage. Tu laisses filer ton contrôle, marche aux pulsions, aux impulsions. Presque animal, tout ce qui compte est le sang versé, la mort apportée. La destruction la plus totale. Tu repères une chevelure rousse, plus loin, dans la bagarre, et tu te replies un instant, le temps d'ordonner à deux mangemorts de te la chercher sans la toucher, sans la blesser, d'exiger qu'on l'apporte à ta demeures. L'impure que tu as toujours exécré, la traîné qui l'a blessé, la vermine que tu as tant attendu pour écraser. Plus rien ne te retiens maintenant, tu as suffisamment patienté. Tu avais bien fait comprendre à Aramis ce que tu pensais de sa relation avec elle, que tu ne le supporterais pas là-dedans. Tu n'avais fait que le tolérer pour lui, piochant, creusant dans ta patience, dans ta retenue. Mais c'était fini : elle l'avait laissé, blessé. Dans quelques heures, elle ne serait plus.

Agacé rien qu'à ce souvenir, tu fais défiler les pages sans ne serait-ce que leur accorder un regard. Tu dépasses la naissance de ton fils sans y prêter attention, d'autres batailles, d'autres récits de la guerre qui se déroule, de la prise de pouvoir du Magister. C'est un bond de plus de presque trois ans que tu fais en quelques secondes à peine.


7 au 11 Avril 1999Ministère de la Magie - Londres ; Angleterre

7 AVRIL 1999
Dans les couloirs sous-terrains du Ministère, tes pas résonnent, assomment. Glas de fin de l'imprudent, du résistant que les interrogateurs pitoyables qu'ils ont envoyé n'ont pas su faire plier. Si ton expression n'en montre rien, tu portes pourtant ce sourire d'une excitation cruelle, intérieurement. Briser ce qui ne semble pouvoir être brisé, démolir, démanteler, terrasser. C'est là ce qui te plaît. Maître des tortures, tu cherches toujours un challenge. Ceux qui n'ont pas plus de solidité qu'une brindille, ceux que quelques maléfices suffisent à massacrer ne t'intéressent pas. L'ennui total. C'est sans doute pour cela qu'on ne t'envoie plus que sur ceux qui le méritent ; les autres d'autres que toi suffisent amplement à s'en charger. On ne t'appelle que sur les cas important, les morceaux résistant. Sur ceux où la rapidité est de mise aussi, ou lorsque les prisonniers sont soupçonnés de détenir des informations trop importantes pour risquer un amateur. Peu importe les méthodes que tu dois employer, tu finis toujours par obtenir ce que tu veux. Tout ce que tu veux, et dans ce domaine, ta créativité avide de souffrances, enivrée de cris de douleur, de plaintes de terreur ne manque jamais de se débrider. Tu arrives au niveau de la porte, et les geôliers te coulent à peine un regard, soudainement crispés. L'air dur et la posture trop droite, tu les jauges chacun leur tour, tu les dévisages avec sévérité. Certains remuent, mal à l'aise sous la froideur de ton regard. Ils savent combien tu es impitoyable, combien tu es à craindre, témoins récurrents de tes séances d'interrogatoires. Et tu ne manques pas de leur montrer, rien que par tes regards et tes mots qui claquent dans le silence, à quel point tu leur es supérieur.

- Ouvrez la porte. Je n'aime pas qu'on me fasse attendre.

La voix à peine plus qu'un murmure, elle se fait le fouet qui punit leur incompétence. S'ils l'avaient fait trop tôt, cependant, tu ne te serais pas privé de le leur faire remarquer non plus, tranchant. L'un d'eux tressaute, et tu rives ton regard sur lui, tu le transperces de part en part. Il déglutit, et se précipite pour déverrouiller les sorts qui empêchent toute vaine tentative d'évasion. Comme tu ne bouges pas, immobilité d'une statue sculptée dans une pierre des plus dures, persistant à le fixer, il s'avance, offre son dos pour pousser la porte et te la tenir. Il prend des risques consciemment, et tu t'en fiche. Tu le dépasses sans un regard.

- Disposez.

La porte se referme dans ton dos, claquement sinistre et métallique. Dans la lumière blafarde, se trouve un jeune homme, corps déjà blessé installé sur une chaise prête à tomber en miette. Un geste du poignet et ta baguette glisse dans la paume de ta main. Un autre et tu dessines un enchantement. Les chaînes se soulèvent, se dégagent de son sièges. Mues de ce qui semble être leur propre volonté, elles s'élèvent, viennent se fixer au plafond bas pour le faire se tenir debout, sur la pointe des pieds. Position inconfortable dans laquelle tu obliges son corps à se placer, tu le prives de tout repos. D'une taille semblable à la tienne, sa carrure fine est dévoilée par l'absence de tout autre vêtements que des sous-vêtements abîmés. Tu t'approches pour le jauger à son tour, et c'est dans un silence uniquement brisé par sa respiration et tes pas que tu lui tournes autour, disparaît de sa vue pour reparaître. Tu l'observes sous la moindre de ses coutures, comme s'il n'était rien d'autre qu'un animal que tu t'apprêtes à acheter, un objet, une marchandise. Tu ignores la fureur qui agite son regard, la haine qui suinte du moindre de ses pores. Stoppant tes pas devant lui, tu le dévisages d'un air dans lequel tu laisses apparaître une pointe de curiosité pour celui qui leur à tant résisté. Tu arques un sourcil d'un sarcasme froid au regard qui te lance, qu'il pense certainement meurtrier. Ca ne t'affecte plus depuis des années. Et c'est un sourire d'une douceur cruelle, vague élévation des commissures qui prend place sur tes traits. Tu te présentes, lui offres ton nom en échange de son étonnement puéril. Que croit-il ? Que c'est par compassion, par bonté de cœur que tu agis ?

- Je ne sais pas ce qui laisse suggérer que cela m’intéresse, mais au cas où vous vous feriez la mauvaise impression, je m’en bats les steaks.

L'impertinence est portée par l'inflexibilité d'un ton décidé. Oh, ceux qui ignorent ton nom croient tous pouvoir te résister. Ils ignorent à qui ils ont à faire, porté par leur naïveté stupide, leur innocence absurde. Tous impurs, ils ignorent à quel point la connaissance est importante, plus encore dans l'infériorité dans laquelle ils sont plongés, noyés. Amusé, ton sourire se fait rictus, la cruauté se métamorphose pour se faire démence malfaisante et tu le vois frissonner. Tu vas le bouffer, le détruire, le mutiler. Peut-être pas physiquement, puisqu'il est toujours dommage de trop abîmer les jolies choses, mais c'est son esprit que tu préfères. Tu le priveras de toute résistance, de toute volonté qui lui soit propre. Insolent, tu le feras pantin de bois entre tes doigts. Tu prends le temps de lui répondre cependant, d'expliquer que si tu lui donnes ton nom, c'est pour qu'il hante ses cauchemars, pour qu'il comprenne qu'il sera le dernier murmure inlassablement répété dans sa démence, jusqu'à ce que la mort ne l'emmène. Arrogant, tu te permets de lui signifier que l’interrogatoire va reprendre. Sûr de tes capacités, assuré à l'extrême. Qu'il tente de se préparer à résister autant qu'il le souhaite, ça ne changera rien. Tu le briseras dans tous les cas.

9 Avril 1999
L'étreinte de tes doigts enroulés autour de sa gorge était trop forte pour laisser passer plus qu'un filet de voix trop rauque pour être normal. Les ongles cruellement enfoncés dans son épiderme au point de faire perler le carmin qui venait maculer ta peau, tu le poignardais d'un regard trop clair, de ceux qui semble voir à travers, glaçant sang et entrailles sur son passage. Intraitable, impitoyable. Le bout de ta baguette s'enfonce entre ses côtes, entre la chaire tailladée, balafrée, touchant les nerfs, réveillant la souffrance à chaque respiration éreintée. Son corps tremble, poupée de chiffon abandonnée par les forces qui l'ont quittées. Il a tenu plus de temps que tu ne l'aurais cru, et le résultat n'a fait qu'empirer. Tu l'as détruis, soigné parfois pour mieux recommencer. Tu l'as brisé, puis laissé espéré pour mieux l'anéantir. Savant mélange, souffrance nuancée, dosée jusqu'au final. Il a fini par craquer, par cracher tout ce qu'il savait et plus encore. Tu ne t'es pas arrêté aux informations que tu devais récupérer concernant les Insurgés et leur repère, de toute manière il est probablement déjà trop tard, après les jours passés entre les mains de ses précédents tortionnaires. Incapables. Non, tu as continué, ça ne te suffisait pas. C'est le récit de toute sa vie, du moindre de ses secrets que tu lui as arraché, volé. Mais ça n'est toujours pas assez. Sa résistance te plait, la beauté de ses traits complimenterait ta demeure. Tu veux pouvoir t'amuser à le briser encore, à le détruire toujours. Tu le veux jouet entre tes mains, le soumettre à ta grandeur pour en faire ta possession. Celui-ci, tu le veux prostré à tes pieds à te vénérer. Tu veux voir son regard changer, passer de la haine à l'amour désespéré, à l'adoration déifiée. Non pas parce que tu veux trouver grâce à ses yeux, comble de l'ironie. Non pas parce que tu veux te faire aimer, peu importe de qui, ou que tu penses que tu peux l'aimer, insulte impardonnable qu'on te proférerait. C'est un rappel éternel de ta puissance. Souvenir physique que tu as anéanti son esprit, aliéné son être. Trophée de guerre dont tu veux profiter, jouet de luxe qui suivra le moindre de tes ordres avec passion et dévotion. Il sera à toi, d'une manière qui dépasse ce que toute personne peut imaginer. Aussi lorsque tes doigts délaissent sa gorge, laissent retomber sa tête vers l'avant sans que ses muscles ne la retiennent vraiment, lorsque ta baguette quitte la chaleur de sa chaire, suivant l'une des entailles qui lui balafrent le torse, ça n'est pas un adieu. A peine un au revoir. Tu t'éloignes à reculons, tes yeux d'éther trop empli d'ombres démentes, dansantes, tu lui abandonnes un dernier sortilège, simple Doloris qui ravive les peines d'un être qui n'est plus que douleur, tord un corps lacéré, annihilé. Parmi tous les sortilèges, les maléfices les plus noires que tu lui as lancé, ça n'est sans doute rien. Tu lui as donné l'impression de cent fois mourir sans jamais la lui offrir. Tu lui as donné envie de mille fois crever, sans jamais le lui accorder. Et c'est sans un mot que tu quittes la pièce, l'abandonnant dans le silence régulièrement dérangé par la chute des gouttes de sang, tourmenté par les respirations saccadées.

11 Avril 1999
A nouveau tes pas dans le couloir, dévalant ce chemin que tu ne connais que trop bien. Tu l'as souvent emprunté les derniers jours, l'évitant pourtant soigneusement les deux derniers. Tu l'as abandonné dans sa prison, sa cellule délabrée. Tu avais d'autres choses à faire durant les quarante-huit heures passées. Contacter les sorciers responsables de l'emprisonnement de Zdravko et d'autres du département magique, tirer quelques ficelles. Il ne t'avait pas fallut longtemps pour obtenir ce qu'il te fallait et informer les personnes concernées. Et à présent ses possessions t'appartenaient ; il t'appartenait. Possession reléguée à un rang plus inférieur encore, peut-être plus bas qu'humain. Il était tien, ton jouet, ta chose, ton chien. Ton nouvel esclave. Arrivant à nouveau devant sa porte, tu n'accordes cette fois pas la moindre goutte de ta précieuse attention aux gardes qui la surveillent. Ils pourraient être de pierres, leur existence ne signifierait pas plus à tes yeux. Entre tes doigts, ce n'est pas ta baguette, mais la sienne que tu exhibes. Tu ouvres la pièce d'un sort et t'approches de lui, sourire cruel qui étire tes lèvres. Un geste, signe de la main, et deux des geôliers t’emboîtent le pas pour se placer de chaque côté de lui, empêcher toute rébellion. Plus de traces de sang sur son anatomie, tu t'es assuré qu'on le soigne, qu'on le laisse reprendre espoir, lui qui pensait ne jamais te revoir. Un autre sort, et les chaînes disparaissent brutalement, le précipitant vers sa chute.

- Relève les yeux, chien.

Tu attends qu'il s'exécute, te complais dans la peur qui grimpe à l'idée que le calvaire continue, éternel alors qu'il le pensait fini. La colère aussi, que tu sens pulser en lui maintenant qu'il s'est un peu remis. Insolent qui n'a pas encore comprit, il n'en fait rien, n'écoute pas. Mais tu ne répètes pas. Un pas vif en avant, et tes doigts se referment sur sa mâchoire pour le forcer à te regarder. Tu lui souris, caresse du pouce l'angle que forme l'os. Douceur inédite pour lui venant de toi.

- Je n'aime pas avoir à me répéter. Tu ferais bien de le retenir.

Tes doigts quittent son visage, effleurant l'épiderme de tes ongles, griffant la surface. Un claquement, la seconde suivante. Tes phalanges rencontrent sa joue avec force, coup net et sec qui lui fait tourner la tête.

- Puisque, à moins d'avoir perdu la moindre goutte de capacité de réflexion si tant est que tu en ais jamais eu, tu te demandes probablement la raison de ma venue alors que tu as craché le moindre de tes secrets comme le gentil petit chien que tu es, nous allons commencer par cela.

Tu commences à arpenter la pièce avec une lenteur calculée, restant toujours dans son champ de vision. Tes doigts jouent négligemment avec sa baguette, et le ton presque léger que tu emploies n'en es que plus cruel.

- Je dois bien dire que ta résistance m'a... impressionné, dirons-nous. Qu'elle  a éveillé mon intérêt. Ces quelques jours passés ensemble auront été pour le moins instructifs, n'est-ce pas ? Divertissant même, je dirais. Alors, dans ma grande clémence... J'ai décidé de t'épargner Azkaban. Pas de détraqueurs pour toi, куче, tu peux te réjouir.

A ces derniers mots, ta voix se pare d'une obscurité dangereuse, d'un ton qui n'augure rien de bon. Tu laisses traîner le dernier mot tandis que paraît à nouveau ton sadisme.

- C'est avec moi que tu viendras. Et tu seras mon esclave. Ce que tu m'as raconté de toi et de ta vie ? Oublie tout, ne garde rien. Oublie Ilario. Oublie ta sœur. Oublie ton demi-frère, oublie ta mère. Oublie ces imbéciles d'Insurgés. Oublie Désiré Perrault, il n'est plus. Tu n'es plus rien, si ce n'est que tu m'appartiens.

Ces mots cruels, tu les détaches tous l'un des autres alors que tu susurres d'un air méprisant et pourtant entaché de ton contentement. Armes barbares, paroles acérées. Ils ravagent et saccagent tout sur leur passage. Qu'il comprenne, qu'il apprenne. Il ne restera plus rien de lui si ce n'est ce que tu désires voir subsister. Et de son identité, des gens qu'il connaît, tu ne veux rien garder. Tu te rapproches de lui, glisse sa baguette sous son menton pour le forcer à nouveau à relever la tête vers toi. Le bois s'enfonce dans sa gorge, appuie sur ses cordes vocales. Et c'est désinvolte que tu déclares.

- A partir de maintenant, tu t’appelleras Zdravko. Tu seras mon esclave.



Temps présentBibliothèque des Héritiers Vasilev - Manoir Vasilev : Bulgarie.

La prédiction qu'Aramis t'avait fait enfant te revient plus clairement, maintenant. Tu lui trouves plus de sens, sans pour autant t'en inquiéter. Tu braveras le destin ; c'est lui l'esclave, et ce ne sera jamais toi. Tu en es convaincu, persuadé, tu le sais. Les jours suivants celui où tu l'as ramené chez toi, tu as continué à lui faire vivre un parfait enfer. Il tentait toujours de se rebeller, d'échapper à ta domination implacable, ta supériorité indiscutable ? Très bien, tu le briserais encore mille fois.Tu l'avais fait, d'ailleurs. Il ne voulait répondre au nom que tu lui avais donné ? C'est dans sa peau que tu le gravais. Sans anesthésie, la lame déchirait sa peau comme du papier, tranchait la chaire au-dessus de son pectoral gauche. Les tortures évoluaient, changeaient à son rythme pour garder leur efficacité. Chaque point faible était exploité, chaque point sensible martyrisé. Tu agissais de manière à le détruire pour le remodeler à ta guise. Tu le laissais te détester, te haïr et te maudire. Puis tu le faisais t'aimer, te vénérer. Au bout de deux ans et demi passé à tes côtés, il n'était plus que le parfait jouet, le chien loyal qui ne tentait l'impertinence que pour un peu plus de toi, que pour se faire remarquer. Tu punissais toujours chaque faux pas, mais tu offrais parfois de rares récompenses. Une question d'équilibre fragile, de nuances subtiles. Il était à toi, totalement à toi. Tu es son maître, il est ton esclave, il est tien jusqu'à sa mort. Et lorsque tu appris pour la chasse aux rebuts qui seraient mise en place pour vous durant la nuit d'Halloween ; tu n'étais pas encore disposé à ce qu'il perde la vie. Non, pour Zdravko, l'heure de la mort n'était pas encore venu Et même s'il n'était pas un rebut, pas question de risquer que le Lord te demande de l'envoyer avec les autres se faire chasser, exécuter. Tu n'aurais aucune raison valable de refuser aux yeux de tous les autres. Et c'est pour cela que tu organisais sa libération dans le plus grand des secrets. Personne, personne ne sait que derrière cet affront terrible qu'ils t'ont fait, ce sont tes mains qui tiraient les ficelles, bougeaient les pièces sur l'échiquier. Ca n'avait pas été difficile, mais demandé d'être subtile. Laissé filer les bonnes informations aux bonnes personnes. Le manoir serait censé être vide, sans surveillance durant une tranche d'à peine 15 à 30 minutes. Et personne n'était censé le savoir. Pourtant, certains insurgés en avaient mystérieusement eu vent. Aveugles face à tes manipulations calculées, ils avaient sauté sur l'occasion. Evidemment. Ton plan se déroulait à merveille, et pourtant, tu ne pouvais éteindre cette fureur sourde, cette colère sauvage de gronder tout au fond de toi. La page blanche s'étale devant tes yeux et, d'un geste presque gracieux, tu prends ta plume.



20 Octobre 2001Manoir Vasilev - Angleterre

MATIN ; CACHOTS DU MANOIR.
Dix heures sonnaient, les sorts fusaient. Encore une fois, tu le punissais. Une erreur que tu avais cherché, provoqué. Ou plutôt, un ensemble, réaction en chaîne qui engendre ta colère, explique ta fureur. Une raison pour l'enfermer, pour le confiner dans cette cellule au cœur des cachots de ton manoir. Une raison qui constitue une nouvelle pierre dans ta machination, sur le chemin que tu traces jusqu'à lui de tes manipulations. Une partie de ton alibi. Ils ne sauront jamais que c'est toi. Ils ne sauront jamais que c'est un mangemort qui créé le chemin aux insurgés pour faire libérer son esclave. Egoiste, aucun de tes choix ne te plaisait. Ni celle de laisser les mangemorts le jeter avec des rebuts pour se faire chasser ; ni celle de le laisser avec les insurgés. Il est à toi, il le restera. L'évasion n'est qu'apparente, la libération un écran de fumée. Un dernier maléfice, un dernier doloris. Ta douceur dans sa douleur. Un peu de ta tendresse dans sa détresse. Finalement, tu abaisses ta baguette et tes pas te ramènent à lui. Attaché par les poignets contre le mur du fond, rappel de la façon dont tu l'avais enchaîné lorsque tu l'avais rencontré. Souvenir de ces premiers jours où tu l'avais torturé et de nombreux autres châtiments infligés. Ses pieds touchent le sol cette fois cependant, contrairement à ces jours où tu l'avais interrogé. La position pourtant est toujours aussi inconfortable, désagréable. Ils ne doivent rien voir, Zdravko ne doit rien savoir. Tes doigts viennent hanter sa pommette, frôlement doux qui pourtant ne le touche. Ils dévalent sa joue, dégringolent le long de son épiderme jusqu'à conquérir sa mâchoire. Tu serres toujours, les extrémités se font de fer sous le velours de ton épiderme. Tu lui relèves la tête, l'éther rive ses yeux clairs. Le clignement d'un cœur, le battement de paupières. Le contact se brise une fraction, c'est assez long. Tu forces déjà ton esprit à oublier et se reconcentrer. Colère condescendante, air méprisant, tu le jauges comme s'il était ton chien, tu le dévisages sans en avoir l'air. Tu resserres ta prises un instant, puis la laisse fuir entre tes doigts. Un coup d'oeil hautain par-dessus ton épaule lorsque tu tournes et te détournes.

- Endurcis-toi, Zdravko.

La douceur cruelle du claquement de fouet avant que la porte ne se referme et ne l'étrangle dans son silence.

Soir - biblitothèque.
Tu ne sais pas ce qui t'a prit. Tu ne sais pas pourquoi tu le lui as dis. Ces deux mots associés à son nom, ces mêmes mots que ton père t'avait lancé bien des années auparavant. Pourquoi devrait-il s'endurcir ? Tu profites mieux de sa faiblesse. Mais s'il veut tenir chez les insurgés, si tu veux qu'il te sois d'une quelconque utilité là-bas, il le faudra aussi. Les mots sont prononcés, passés. Tu ne peux pas les récupérer. Debout en retrait d'une fenêtre dans l'une des bibliothèques privées des Vasilev, tu observais la nuit se distiller dans le ciel comme une goutte d'encre tombée dans l'eau. Les chiens se faisaient loups, les loups devenaient chiens ; cette période de la journée où l'on ne distingue plus rien. Pas vraiment la nuit, plus vraiment le jour. Tout se mêle et s'entremêle dans un camaïeu de gris. De bleutés et de violets dont on ne perçoit plus vraiment ni les couleurs, ni les différences. Des ombres étirées quittent le couvert du petit bois qui borde ta propriété. Géantes, trop élancées. Caractère illusoire de personnages aux formes chimériques, leur réalité n'a pourtant rien de factice. Tu te fonds dans les ténèbres, dans la pièce plongée dans l'obscurité. Ignorant les lentes respirations qui émanent de derrière toi, tu te détournes pour rejoindre une table en ébène. Des parchemins crèmes déployés, tu ne peux que deviner les lignes qui les couvrent, les croquis, les écrits. Mais c'est par cœur que tu les connais. La moindre étape de ton plan, passées comme future. Une porte mitoyenne s'ouvre et se referme.

- Ils sont entrés, Maître.

Tu n'accordes pas un regard à Danail, ni à l'air de contentement mauvais qui emprunt ses traits. Tu ne lèves pas la tête, les yeux fixés sur les ombres plus sombres qui se dessinent sur les parchemins. Tout se déroule comme prévu.

- Bien. Retourne dans l'antichambre surveiller leur départ. Comptes-les. Attends deux minutes, puis prend la cheminée pour apparaître au salon et vérifier qu'ils n'ont rien laissé. Ni homme, ni quoi que ce soit.

- Et s'ils ont piégé l'endroit ou laissé quelqu'un ?

A ces mots, tu relèves un regard ennuyé, agacé, qui le fait se redresser. Tes chiens ne veulent que te contenter, chaque réaction négative est un avertissement, une punition potentielle. Ta voix courre, les nuances coulent, de l'indolence méprisante à la violence.

- Qu'est-ce qui n'a pas été assez clair pour ton esprit arriéré, Danail ? Tue-les.

Tes yeux trop clairs le transpercent, lames de glace qui le poignardent. Tu devines le tressautement qui le parcourt de peur de te déplaire, les vices que tu suscites. Tout pour te plaire, pour un peu de ton attention. Contrairement à Iskren et Zdravko, les crocs de celui-ci sont bien acérés. Un goût pour le sang, la recherche d'un frisson que provoques les pulsions d'une violence vicieuse. Docile, il ferait tout ce que tu demandes, bête trop bien dressées pour songer à te désobéir. Il tourne les talons et disparaît à nouveau par la même porte qu'il avait emprunté. Le silence s'en revient, à jamais fidèle. Les respirations ne le dérangent même pas, pas plus que le bruit étouffé de tes pas sur l'épais tapis alors que tu commences à arpenter lentement. Ton regard parcourt les étagère emplies de livres si familiers, sans pourtant jamais s'y arrêter. Les minutes filent, défilent. Temps trop lent et pourtant fugitif.

- A boire, Iskren.

Tu ne te fatigues pas à préciser plus en détail ce que tu souhaites, ni ne fait attention à la réponse murmurée de ton esclave. Les pas s'éloignent, le cristal tinte. La chute du liquide, avant que les bruits ne se répètent en sens inverse. Tu te rapproches de la fenêtre, patiente l'intervalle éphémère jusqu'à la réapparition de ceux que tu as mené jusqu'au cœur de ton repère. Un risque à prendre dont tu ne t'inquiètes que peu. Hormis à ce moment, ta propriété est trop bien protégée, les bibliothèques mieux ensemble. Quant à la Mémoire, c'est dans les mystères, monts et merveilles de cruautés craintes du manoir principal de ta Bulgarie natale qu'elle se trouve, en sécurité. Les ombres paraissent, les corps réapparaissent. Toi aussi, tu les comptes. Ils sont autant qu'à leur arrivée, en plus du corps figé. Ils le portent, l'emportent.

- Maître...

Tes doigts entourent le verre, et tu l'effleures machinalement de ta baguette pour t'assurer que rien n'a été rajouté. Le whisky hors de prix empli ta bouche, comble ta gorge de sa brûlure familière. Le simple mot d'Iskren est porteur de bien nombreux autres qui ne passent pourtant le seuil de sa bouche. Il a apprit à parler tout en silence, à ne pas prononcer les mots qui risqueraient un châtiment. Un instant, il reste debout à tes côté, son regard rejoignant le tien poser sur les voleurs perdus dans le leurre, avant qu'il ne se recule dans tes ombres. Tu étrangles le cristal, serre un peu trop fort ta poigne. Le liquide tourne, tempête maîtrisée au cœur de l'ambré. Tu viens à peine de finir ton verre que la porte principale de la bibliothèque s'ouvre pour laisser passer Danail.

- Tout le monde est parti et tout est toujours à sa place, Maître. Si ce n'est pour l'insec-

Le maléfice à quitté sa baguette et frappé sa gorge avant qu'il n'ait eu le temps de finir son mot. Tu n'es pas d'humeur à entendre ses ressentiments imbéciles. Il porte ses mains à sa gorge comme pour tâcher de se libérer de liens invisibles alors qu'un son étranglé s'échappe de ses lèvres qui commencent lentement à bleuir. Ses doigts griffent sa peau jusqu'à faire perler le sang. Tu ne lui coule aucun regard, ne lui offre pas la moindre attention alors que tu le dépasses et sort de la pièce.

- Tu l'enfermeras dans le cachot de l'aile est, Iskren. Je n'ai que faire de ses commentaires et de ses pensées stupides, qu'il apprenne à rester à sa place. Patientes ensuite dans le salon, nous partirons pour la Bulgarie dès que j'en aurais fini ici.

- Bien.

Tu quittes la pièce, laissant soin à ton esclave de libérer l'autre du maléfice qui l'étrangle. Tes pas claquent contre le carrelage et le marbre et, rapidement, te voilà à l'extérieur. Alors que tu retraces en parti le chemin qu'ils ont emprunté, tu ne peux empêcher la colère de monter. Mais les événements de la journée sont bien ancrés dans ta mémoire, et il te faudra les reporter jusque dans le moindre détail. Arrivé à la grille de fer forgée qui entoure sa propriété, tu lèves ta baguettes. Tu relèves les enchantements que tu avais abaissés, répares ceux que tu avais plus ou moins fragilisés pour qu'ils puissent les briser et passer. Dans un ballet d'arabesques, un nuages de mouvements intriqués, tu en ajoutes quelques autres, avant de te détourner. Pas question que qui que ce soit n'entre dans ta propriété sans y avoir été invité ou sans laissé passé.


Temps présentBibliothèque des Héritiers Vasilev - Manoir Vasilev : Bulgarie.

Le dernier point posé, tu reposes ta plumes. Le silence ce fait doucement pesant alors que tu observes les mots que tu viens de noter. Description des événements tout juste passés, tu sens l'ire encore te tourmenter. Tu lui laisses un an. Passé ça, tu retourneras le chercher, et nul ne souhaite que ce soit le cas. Le livre de ta Mémoire se referme sous tes doigts, et tu le replaces presque précautionneusement à sa place dans la bibliothèque. Les pas s'éloignent et s'évanouissent derrière la porte qui se referme, le bruissement inaudible de la magie qui se réactive. Et dans le noir, ce ne sont plus que les secrets, et le silence...




Dernière édition par Zahari S. Vasilev le Sam 5 Sep 2015 - 21:03, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Zahari - Knowledge is power.    Zahari - Knowledge is power.  EmptyJeu 14 Mai 2015 - 0:51

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JE T'AIME AUSSI yeux love trognon minikr
JE T'EPOUSE AUSSI minikr
et on va faire trembler les murs à trois trognon
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MessageSujet: Re: Zahari - Knowledge is power.    Zahari - Knowledge is power.  EmptyJeu 14 Mai 2015 - 0:53

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Bienvenue sur Excidium !
Je suis bien curieuse sur les RPs que tu vas développer avec Desiré d'ailleurs. ^^

Bon courage pour ta fiche !
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MessageSujet: Re: Zahari - Knowledge is power.    Zahari - Knowledge is power.  EmptyJeu 14 Mai 2015 - 0:58

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Maître. :russe: :russe: :russe:
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MessageSujet: Re: Zahari - Knowledge is power.    Zahari - Knowledge is power.  EmptyJeu 14 Mai 2015 - 2:52

WIZARD • always the first casuality
Pansy Parkinson
Pansy Parkinson
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‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
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‹ liens utiles :
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‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 8810
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
http://www.smoking-ruins.com/t3200-pansy-fleur-du-mal
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Bienvenue sur Excidium kr N'hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit, le staff est là pour ça jule Tu sembles bien lancé ceci dit, j'ai hâte de lire tout ça gaah c'est cool d'avoir quelques mangemorts frais pour venir terroriser le peuple, vous avez du pain sur la planche les gars yeah Bon courage pour la suite potte
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MessageSujet: Re: Zahari - Knowledge is power.    Zahari - Knowledge is power.  EmptyJeu 14 Mai 2015 - 2:53

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Un ami grand et mangemort. rougit What a Face
Bienvenue et amuses-toi bien avec ta fiche. palpite
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MessageSujet: Re: Zahari - Knowledge is power.    Zahari - Knowledge is power.  EmptyJeu 14 Mai 2015 - 9:02

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y'a plein de nouveaux, c'est trop kwooouuuul ! foufou
bienvenue parmi nous, petit padawan !
bonne rédaction de fichette !
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MessageSujet: Re: Zahari - Knowledge is power.    Zahari - Knowledge is power.  EmptyVen 15 Mai 2015 - 9:20

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June Winchester
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‹ inscription : 13/02/2014
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‹ crédits : moi et ma signature à crackle bones.
‹ dialogues : lightblue
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‹ liens utiles : présentation - reaghan - ronald - daphne - mood - lyanna - lorcàn - remus
‹ âge : trente ans. (01/06/1974)
‹ occupation : à la renaissance du phénix, je n'ai pas de métier (la faute au gouvernement qui estime que les loups-garous sont trop dangereux pour avoir un métier).
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : septembre 1984 et juin 1991.
‹ baguette : Elle est en bois d'ébène avec une plume de phénix à l'intérieur et mesurant vingt-quatre centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 7587
‹ réputation : À Poudlard et jusqu'à sa morsure, on la connaissait parce qu'elle ne ressentait pas la douleur et qu'elle passait plus de temps à l'infirmerie pour vérifier qu'elle ne s'était pas fait mal qu'en cours. Elle a été joueuse de Quidditch aussi et pas une mauvaise. C'est un sport qu'elle a toujours adoré et qu'elle aurait bien continué par la suite. Puis après sa morsure, sa maladie s'est guérie grâce (ou à cause du) au gène loup-garou et on a fini par l'oublier. Puis après elle a été recherchée parce qu'elle a fait partie de l'Ordre du Phénix puis des insurgés. On l'a connu comme étant le rebut de Severus Snape. Puis de nouveau une insurgée. Puis héros de guerre, mais un héros qu'on remercie par un simple sourire et une petite somme d'argent, pas un héros qui mérite l'Ordre de Merlin. Vous comprenez, elle n'est pas normale. L'Ordre de Merlin, June s'en moque, mais elle ne supporte pas le snobisme de ce gouvernement qui se veut tolérant. Depuis la fin de la guerre, June se renfonce dans l'anonymat et ça lui va très bien.
‹ particularité : Loup-garou. Totalement. Elle a été mordue par Claevis, un membre de la meute de Thurisaz en 1995. La cicatrice est toujours visible et bien brillante sur son flanc gauche. Le gène lui a permis de guérir de sa maladie d'insensibilité congénitale à la douleur, mais il lui a fait perdre son boulot d'Auror aussi.
‹ faits : uc
‹ résidence : à storm's end.
‹ patronus : un renard roux
‹ épouvantard : le feu.
‹ risèd : Teddy avec Dora et Remus. Et puis elle avec Elijah et leurs enfants. Des enfants qui ne souffrent pas du gène du loup-garou.
http://www.smoking-ruins.com/t6908-june-shadow-of-the-colossus
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DES MANGEMOOOOOORTS fire iiih c'est trop bien de voir des verts un peu, il en faut pour terroriser les gens yiih bienvenuuuue sur exci, si tu as le moindre souci n'hésite surtout pas à nous contacter trognon bonne chance pour le reste de ta fiche et n'oublie pas de réserver l'avatar de ton personnage lapin amuse-toi bien parmi nous I love you
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MessageSujet: Re: Zahari - Knowledge is power.    Zahari - Knowledge is power.  EmptySam 16 Mai 2015 - 0:36

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Quel personnage intrigant ! Bienvenue ici, avec ta douce moitié (huhu), et bonne chance dans la suite de ta rédaction I love you
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